PAGES PROLETARIENNES

jeudi 10 janvier 2019

HALTE A LA REPRESSION : libérez Christophe Dettinger


suivi de « Où en est le fleuve ? »

« Le but immédiat des communistes est le même que celui de tous les partis ouvriers : constitution des prolétaires en classe, renversement de la domination bourgeoise, conquête du pouvoir politique par le prolétariat. (…) Nous avons déjà vu plus haut que la première étape dans la révolution ouvrière est la constitution du prolétariat en classe dominante, la conquête de la démocratie ». MANIFESTE COMMUNISTE (1847)



Il ne se passe pas une heure sans qu'une information ne vienne être contredite, sans qu'une menace terroriste du gouvernement ne susciste éclats de rire ou avalanches d'insultes. Les questions et réponses sont devenues aussi proéiformes que la réponse de l'Etat reste furieusement répressive. Et à un niveau jamais atteint qui vérifie l'impuissance de l'Etat à juguler la crise. Cette impuisssance malgré un soutien total et répugnant de l'ensemble des médias n'entame pas vraiment l'écoulement du fleuve même s'il charrie encore nombre d'immondices, comme on le notera au final de ce rouleau informatique que vous pouvez parfois trouver trop long mais parce que le moment de la synthèse est encore loin. Ne croyez cependant pas l'Etat complètement affaibli. Certes son chef Macron n'est plus sortable, mais ceux qui l'entourent font le job. L'Etat peut sembler parfois vaciller, mais il est comme le roseau, il plie d'un côté ou d'un autre, mais il ne se rend pas. Il s'appuie pour l'instant sur une répression sélective avec un blackout total de tant de gens estropiés à vie qu'on a envie de gerber lorsqu'il chouchoute ses soudars armés jusqu'aux dents et qui ont provoqué, à chaque fois sur ordre d'en haut les casses successives d'un mouvement pacifiste qui, naturellement, est devenu violent parce qu'on n'humilie pas deux fois des hommes et de femmes debouts, une première fois en les appauvrissant et une deuxième en leur tapant dessus comme des chiens. Dépassant désormais en notoriété notre gentil clan secret Drouet-Nicolle-Priscilla, qui se prennent pour des généraux désormais, le jeune boxeur Christophe Dettinger leur a ravi le vedettariat, non pas qu'il l'eût souhaité mais parce qu'il « a été amené » à faire ce que nous sommes tous obligés de faire désormais, nous défendre contre des incursions, fouilles et agressions répétées, et intentionnelles, de la flicaille : NOUS DEFENDRE NOUS-MËMES comme prolétaires face à ces flics qui nous sont étrangers! Deux mondes s'affrontent : celui de l'Etat et de ses possèdants contre celui de l'immense majorité opprimée, rançonnée et terrorisée.

Les juges sont formellement indépendants. Mais ils ne sont pas indépendants de leur classe d'appartenance ; ils sont pour la plupart issus de la haute bourgeoisie, celle qui possède les moyens de production. Depuis l'enfance, leur psychologie est automatiquement cynique envers les prolétaires, les gens de rien ou de peu. Leur clémence envers les puissants est proverbiable, sans avoir besoin de lister tous les voyous de haut rang qui ne sont pas en prison et les nombreux scandales impunis de ces dernières années. La Justice ne fait pas de cadeaux aux plus démunis et aux prolétaires qui luttent pour leur emploi. Dans ce cas, les juges ne trouvent ni « lacunes d’enquête », ni « déficiences législatives ». Ils répriment rapidement et lourdement. En novembre dernier, un homme n’ayant pas mangé depuis 3 jours a été condamné à 3 mois de prison fermes pour le vol d’une bûche de chèvre dans un supermarché. Qui plaindra un Carlos Goshn ?

L’égalité formelle devant la loi fonde une inégalité réelle. Comme l’écrivait Anatole France : « La loi, dans un grand souci d’égalité, interdit aux riches comme aux pauvres de coucher sous les ponts, de mendier dans les rues et de voler du pain ». Vous en connaissez beaucoup de riches vautrés dans la pisse et le froid tous les dix mètres à Paris ?

Jugé en comparution immédiate, mercredi 11 janvier, au terme de deux jours de garde à vue, notre camarade Christophe Dettinger, ancien boxeur professionnel, a vu son dossier examiné en dernier, au terme d'une longue journée entamée dix heures plus tôt... « Après plus d'une dizaine d'affaires de vol, de trafic de cocaïne ou encore de violences conjugales, la justice s'est penchée brièvement sur son cas, la défense sollicitant le renvoi du procès pour la "sérénité" des débats ». J'ai cité cette dernière phrase en italiques pour montrer la manipulation permanente, j'ose même dire le complot permanent et hystérique de la presse pour décrédibiliser le mouvement gilet jaune. Si vous lisez rapidement vous pouvez croire que le boxeur cumule les dizaines d'affaires précédentes. En réalité il n'y a aucune charge sérieuse à retenir contre lui, car il y a eu même des CRS qui se sont battus avec des abrutis de la bac qui esquintaient des personnes à terre, ou même qui avaient été chargés de taper eux-mêmes sur leurs collègues en uniforme ; on nous apprend qu'une arme aurait été trouvée sur Christophe qui était venu tout à fait pacifiquement « en famille », comme on nous avait assuré qu'on avait trouvé une
arme dangereuse dans la veste de Drouet, ce terrible « terroriste » capable d'allumer une bougie sous l'Arc de triomphe. L'imagination de Castagnette et de ses acolytes est sans limites. La plus ridicule restera sans doute dans l'histoire la cagnotte invraisemblable et montée en mayonnaise pour les flics, qui défie même les sondages et signifierait que 90% de la population soutiendrait désormais les exactions policières avec de nouveaux faux bons du trésor pour la patrie bourgeoise ! 1
Castagnette avait été estomaqué par le vrai soutien financier et populaire à notre valeureux boxeur qui a mis ses poings au service du prolétariat. Le ministre péteux avait donc perdu le nord et son dentier mais pas dans une confontation pugiliste (où je suggère que notre boxeur Premier commis soit invité sur TF1 ou BFM pour un match à la régulière avec Christophe, à condition que les coups bas gouvernementaux soient interdits).


En 48 heures, près de 120.000 euros avaient été récoltés, avant sa fermeture par la plateforme du trust pourri Leetchi. «Certains ont à ce point perdu le nord qu'ils ne savent plus de quel côté est le droit, et en viennent à penser qu'il serait bon de subventionner la violence. Moi, je sais que les bras défenseurs de notre liberté chérie, c'est vous», a martelé le patelin ministre aux flics galonnés en rang d'oignons. Le droit étant en effet totalement du côté de l'Etat terroriste et la violence policière est globalement suventionnée par les banquiers du gouvernement. Avec sa technique un peu lassante de l'antiphrase, Castagnette s'est tourné vers les téléspectateurs hilares : «Est-ce qu'il y a une personne en France qui pense qu'un gendarme ou un policier a attaqué un manifestant?», a fait mine de s'interroger le ministre. Puis sans attendre la réponse du français en train de se bidonner sur son canapé, il a répondu aussitôt à sa place comme d'hab : « les Français ont en revanche constaté systématiquement tous les samedis les attaques contre nos forces de sécurité», qui doivent «répondre pour se protéger et protéger nos institutions».
Dernière phrase sur laquelle on est tous d'accord. Dans le discours de tout menteur professionnel il y a toujours du vrai sinon comment pourrait-il être écouté dix secondes ? Et d'être relayée par la folle du logis, Marlène Schiappa, qui cuumule tous les ridicules du pouvoir et plane au top des insultes sur internet, qui telle le collabo Henriot au service de Pétain, veut savoir « quelle puissance étrangère a financé la cagnote pour Cristophe » ! Ou le complotisme nunuche d'un gouvernement d'amateurs affolés !


L'Etat et la magistrature c'est comme les cons, ça ose tout, et c'est à çà qu'on les reconnaît !

Revenons sur l'objet de l'accusation contre Christophe Dettinger qui n'est ni un casseur ni un black blok . Nous avons tous été épatés par son incroyable réaction d'homme araignée, à la loyale en plus, pas un taré avec une barre de fer ou un cocktail Molotov. Même les flics revisionnant l'actio n'ont pu être qu'admiratifs. Pour l'heure la justice bourgeoise n'a fait aucun cadeau. L'essentiel de l'audience a été consacré à ce que le tribunal comptait "faire de lui" en attendant : placement en détention provisoire ou maintien en liberté sous contrôle judiciaire. Après avoir rapidement délibéré, le tribunal a tranché en faveur de la première option, peu avant minuit. "Ils le laissent en prison ! Dictature ! Vous allez voir samedi !" ont hurlé des membres du public en sortant de la salle, dans une ambiance tendue. Les avocats de Christophe Dettinger ont également vu leur demande de supplément d'information ou d'ouverture d'instruction judiciaire rejetée.
Le « gitan de Massy » a vu ses « éléments de personnalité » exposés à l'audience. Christophe Dettinger, père de trois enfants, un garçon et deux jumelles âgés de 10 et 13 ans, travaille à la mairie d'Arpajon (Essonne) comme fonctionnaire territorial, après avoir pris sa retraite de boxeur professionnel en 2013. Il "encadre une équipe de 12 à 15 personnes" et "ses supérieurs le décrivent comme quelqu'un de ferme, mais pas violent ni obtus, a expliqué son conseil. Propriétaire de son logement, il paie ses impôts. Il coche toutes les cases." Christophe Dettinger a participé "pacifiquement" à toutes les manifestations des "gilets jaunes", a encore assuré son avocate Laurence Léger.
Pour l'Acte 8, l'ancien champion de France des lourds-légers s'était donc rendu à Paris "en famille", a poursuivi Hugues Vigier. "Il a un bonnet sur la tête, pas de casque ou de masque de protection", ce qui atteste, selon son avocat, qu'il n'était "pas venu pour en découdre". L'élement déclencheur, d'après la défense, est la vue d'une femme frappée par les gendarmes mobiles sur la passerelle. Celle-ci, présente dans la salle, a témoigné sur RTL pour dire que Christophe Dettinger lui avait "sauvé la vie", ou en tout cas l'a empêchée d'etre mutilée ou d'avoir un œil crevé ce qui est le tarif minimu de ces pauvres policiers agressés contre de violentes mégères hors la loi.


Posons les questions qui ridiculisent Castagnette :

Un manifestant peut-il faire usage de la légitime défense face à un policier ?

En droit, cette interrogation est en réalité un non-sens : les forces de l’ordre sonts sensées (mais insensées seulement) protéger les citoyens et la question de la légitime défense ne devrait pas se poser. Mais résister à un usage abusif de la force est un droit humain, constitutionnel on s'en fout. Il est justifiable et, il ne faut pas l’oublier, l’excès d’usage de la force met en cause le policier, mais aussi et surtout l’Etat dans un système qui n'est quand même pas celui de Poutine ou de Erdogan. Il est de toute façon possible de porter plainte contre des violences policières, à condition de disposer de preuves suffisantes. En mars 2015, un policier a ainsi été condamné à trois ans de prison ferme pour avoir violemment frappé un jeune homme lors de son arrestation, le laissant hémiplégique.

En cas d’arrestation, quels sont les droits du manifestant ?

Le manifestant a les mêmes droits que toute personne interpellée par les forces de l’ordre, notamment connaître les raisons de sa détention et pouvoir parler à un avocat. Il a également le droit de garder le silence face aux questions des forces de l’ordre. Après une interpellation, un manifestant arrêté sera présenté à un officier de police judiciaire, qui a seul le pouvoir de le placer en garde à vue. La durée de la garde à vue est en principe de quarante-huit heures au maximum.


NON. Dès que je suis maîtrisé, les policiers peuvent éventuellement utiliser un moyen de contrainte pour me neutraliser (menottes) mais les coups deviennent illégitimes puisque l’objectif qui les avait justifiés (la neutralisation de ma violence) a disparu. Si les policiers continuent à me frapper à ce moment, ils deviennent délinquants.


OUI, si leur intervention respecte la loi et que je suis violent, les policiers peuvent utiliser la « force strictement nécessaire » pour me neutraliser. Si je suis une demi-portion et que le policier est body-builder, il doit se contenter de me ceinturer sans me frapper parce que, vu son gabarit, ceci devrait suffire pour me maîtriser. Par contre, si je suis le sosie de Jean-Claude Van Damme et que les policiers sont des gringalets, ils pourraient me frapper si c’est absolument nécessaire.


OUI, en principe, la police doit m’avertir avant d’utiliser la force. Il faudrait qu’elle me laisse suffisamment de temps pour réagir aux ordres pour éviter la violence. MAIS elle peut s’en passer si cela rend son action inopérante. On considère généralement que la police peut agir sans avertissement par exemple si je suis en effet un vrai angereux malfaiteur et qu’elle veut m’arrêter par surprise en défonçant ma porte et cassant les vitres de mon appart ; elle intervient alors en urgence. Et urgence vaut décence en langage policier.

Dois-je aller seul aux manifestations ?

Certainement pas. Toujours y aller en groupe. Toujours se méfier des flics en civils, faciles à identifier : capuche, blouson de cuir, basquets + une poche latérale curieusement gonflée. Ainsi si un de ces types de la bac tente de vous alpaguer, le groupe réagit immédiatement et met en fuite le faux manifestant. Cela je ne l'ai point inventé, car j'apprends plus du mouvement que dans les livres, ce sont les petits groupes GJ qui me l'ont appris.


Où en est le fleuve ?

Extraordinaire fleuve tout de même non seulement par sa durée, sa capacité à impressionner l'Etat et à développer une hystérie maladive de la part des parasites sociaux journalistes, mais par cette capacité renouvelée à continuer à déjouer sytématiquement les nombreux pièges qui lui ont été tendus. Dans ma chronologie précédente qui fera date, j'avais rappelé les 5 ou 6 principaux pièges mais pas assez souligné le principal agité par le gouvernement soi-même, et soutenu par anarchistes, syndicalistes et gauchistes : CE N'ETAIT QU'UN MOUVEMENT FACHO ! L'accusation a fait long feu, et je m'en rends compte tous les jours sur les réseaux sociaux : les propagandes des sectes d'extrême droite, l'anti-sémitisme, l'homophobie sont systémtatiquement combattus. Pas de pot messieurs les moralisateurs gauchistes !
Je note un doublement des connexions sur mon blog et certain(e)s me félicitent, je les en remercie. On m'a reproché de ne pas développer des hypothèses d'évolution ou d'orientation, mais je ne suis pas devin et n'ai pas vocation à l'être. Pour une part je fais œuvre de mémorialiste et d'autre part j'essaie de comprendre comment l'ensemble du prolétariat pourra vraiment donner une colonne vertébrale à cette lutte confuse mais généreuse, passionnante et rebutante. Alors je cherche patiemment et avec optimisme s'il existe des minorités susceptibles de « se réveiller », des honnêtes hommes qui seront capables d'agréger et de coordonner des énergies qui sont déjà là, souvent plus de vieux que de jeunes, preuve de la maturité du mouvement, de son intransigeance surtout.

PLUSIEURS SECTES ET INDIVIDUS « RADICAUX » DEBARQUENT SOUDAIN SUR LES RESEAUX POUR APPORTER « LEUR SCIENCE »

Hélas il n'y a pas grand-chose de nature à inquiéter le parti étatique. J'ai déjà suffisamment dénoncé la passivité des sectes de la « gauche communiste » antistalinienne et le silence des diverses chapelles trotskistes (LO et NPA) pour m'attarder sur de micros individus. Passons rapidement sur une radio anarchiste portugaise, Vosstanie, qui avec un langage ampoulé étale son mépris pour un machin « pas classe », ou les trois péquins de la « Mouette enragée » à Boulogne sur mer qui sont restés picoler à la maison pendant toutes les occupations des ronds-points alors qu'ils ne rataient jamais ces ronds-points pour y brûler des pneus avec la CGT. Mais on voit surgir des appels par tracts très insurrectionnalistes, voire léninistes mais d'un Lénine de papier sans parti et sans Conseils ouvriers : le Garap et Aufheben par exemple.

On nous jette à la figure tel tract radical anticapitalisme sûrement, phraseur plus probablement. On conclut par un slogan cucul la praline : « guerre de classe ! ». Ce Garape ne contient que deux ou trois individus qui n'organisèrent jamais de réunion publique parce qu'ils avaient peur de la venue du CCI ! Lequel CCI ne ferait pourtant pas de mal même à trois mouches anarchistes. Il y a aussi Aufhben, vieux groupe anglais de croûtons modernistes que nous avons combattu il y a plus de trente ans comme petit-bourgeois et qui appelle « les humains » à paralyser le pays :

« Paralysons l'économie sur tout le Pays ! Occupation des usines, paralysie des banques, blocage des raffineries... Prenons contact avec les paysans qui possèdent les moyens de bloquer les points stratégiques avec efficience ! Pourquoi? Parce que Le mouvement social des gilets jaunes a dessiné le chemin radical de l'auto émancipation humaine. Ce mouvement n'est que le simple reflet d'une crise économique mondiale, qui a terme engloutira le capitalisme dans ses contradictions ».


Les frabricants d'organisation en kit pullulent à nouveau, la pluprt sont d'anciens trotskistes et posent leur candidature à « structurer » le mouvement. Heureusement, à part fonctionner en clans obscurs ou en familles le mouvement est infoutu par nature d'organiser quelque chose de cohérent et unitaire. Pourquoi m'sieur ? Bé tout simplement parce que c'est un mélange de classes où les couches très moyennes, plutôt basses, mènent la danse face à la fraction la plus paupérisée de la classe ouvrière avec des gadgets comme le chiméRIC ou l'espoir de débats « citoyens ».
Prenons simplement le cas le plus caricatural de la manœuvre des vieux coucous de Nuit Debout qui ont ressortis leur faux nez. Comme ils l'expliquent eux-mêmes, ils ont voulu recommencer le même truc : « Rappelez-vous. A Lyon, la place Guichard avait été occupée du 9 avril au 31 mai 2016. Les premiers soirs ont pu réunir plus de 1 000 personnes. Débats, ateliers, commissions, actions, Nuit Debout voulait « renouveler la manière de faire de la politique ». De manière horizontale, sans chef, ni porte-parole. Autant de composantes que l’on retrouve peu ou prou dans le mouvement des « gilets jaunes » lyonnais quand il se fait « assemblée populaire ».
Suivons les préparatifs du kit organisationnel :
« La parenté est assumée chez une partie des administrateurs de la page Facebook Lyon centre, qui ont organisé cette assemblée. Warren, un étudiant de 23 ans, au micro de la sono portative, a ouvert les débats sur la place en annonçant le programme : d’abord un « travail en commissions » puis la présentation des travaux en assemblée plénière pour d’éventuelles prises de décision. La consigne a été suivie malgré quelques réticences. Et les gens se sont répartis en quatre groupes : actions, communication, rendez-vous avec le préfet et revendications. Ces groupes ont parfois été divisés pour travailler sur les manifestations du samedi en particulie ».
On passe ensuite à la récupération sans fard de type gauche bourgeoise :

« Revendications de gauche à voter. La plus importante commission était sans conteste celle portant sur les revendications, qui a rassemblé près de 150 personnes. Les organisateurs veulent s’inspirer de Toulouse où les « gilets jaunes » ont mis en place, en AG, un système de vote où l’on peut classer les choses par ordre d’importance, en notant pour chaque proposition un chiffre entre 0 et 10. Les propositions pré-sélectionnées en commission ont toutefois été rapidement égrenées au micro. Des revendications qui penchent à gauche : « abolition de la CSG », « sécurité sociale intégrale », « arrêt du démantèlement des services publics », « nationalisation de réseaux routiers » , « pour une Europe solidaire »…Aucune revendication contre les migrants ou contre le « Pacte de Marrakech ». ou pour l’abrogation du mariage pour tous. »



Puis on acclame la proposition de chasser les fachos des cortèges, tous ces salauds qui veulent limiter l'invasion migratoire. Ces caméléons réussissent quand même à éliminer ce qui était leur fonction aux côtés des syndicats gouvernementaux : refus de condamner les casseurs, refus de déclarer les manifs, refus de créer un SO. Quand les récupérateurs se déguisent on ne peut nier qu'il faut un effort même sur leur traditionnelle organisativite. Un plombier gauchiste vint pourtant jeter une combre au tableau de la spontanéité caricaturée plus que plagiée, il regretta qu’il n’ait pas été décidé le principe d’avoir des « meneurs » pour conduire ces manifs du samedi qui sont parfois plus dirigées par la police que par les manifestants eux-mêmes. Le rédacteur anti-raciste pourtant se devait de reconnaître qu'il ne s'était agi que d'une assemblée de bobos « blancs » : « Une assistance composée, au moins au début, d’une majorité de tête blanche. On croisait des militants politiques du NPA ou de la France insoumise dont un administrateur du groupe Facebook. Il y avait également quelques syndicalistes de Solidaires. Mais aucune figure de la CGT ».


DES NOUVELLES ALARMANTES DE NOS HEROS PETITIONNAIRES

Côté « famille » et « clan » d'Eric Drouet, c'est pas terrible. Le gardes à vue successives n'ont pas fait mûrir le jeune homme. Il s'est certes tenu tranquille, puis a tenté de jouer à nouveau au guide indiscutable en se lançant à son tour dans la mode des cagnottes, peu probante pour lui conférer une paternité à la suite du mouvement qui, malgré quelques groupies agées de Maxime la casquette, qui se prend désormais pour un « éveilleur de conscience » avce ses points caméra quotidien, se fiche des gens qui se la pètent leaders anti-leaders. Fake ou tentation de la célébrité? Eric Douet a bien failli couler sans armes et sans bagages avec cette curieuse invitation du vice-Premier ministre italien
Fake de la presse bourgeoise ou rétractation de l'intéressé?
Luigi Di Maio, mercredi aux Gilets jaunes de les rencontrer. Une proposition qui aurait été acceptée initialement par Eric Drouet. Dans un premier temps on apprenait que l
a main tendue aurait été saisie. Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement Cinq Etoiles (M5S) et ministre italien du Développement économique, du Travail et des Politiques sociales, a fait savoir mercredi 9 auprès des médias italiens qu'il allait rencontrer des Gilets jaunes français d'ici samedi 12, jour de l'Acte 9 du mouvement. Cette annonce fait suite à l'offre faite par le dirigeant populiste aux manifestants d'utiliser la plateforme en ligne "Rousseau", qui permet, depuis sa création en juillet 2015, de structurer la base militante du M5S.

Eric Drouet, un des leaders Gilets jaunes les plus populaire et fondateur du groupe Facebook "La France en colère", a expliqué auprès de l'agence Ansa qu'une telle rencontre est "absolument faisable" rapportait le Journal du Dimanche. Et d'ajouter selon l'hebdomadaire: "Je suis toujours très content des différentes expressions de soutien aux Gilets jaunes. C'est un soutien important pour nous". STOP marche arrière toute, le Eric a dû se faire laver les oreilles par sa « famille ». 10h17, mise à jour à 14h25]: Dans un message posté sur Facebook, Eric Drouet a démenti vouloir rencontrer Luigi Di Maio: "Mr Luigi Di Maio. Les Gilets jaunes avons commencé un mouvement apolitique depuis les débuts, il ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui sans ça! Nous refuseront tout aide politique, peu importe d’où elle vienne! Nous refusons donc votre aide. Nous avons commencé seul nous finiront seul". On respire pour lui,

eric-drouet-dementi-luigi-di-maio-francesoir.jpg

il peut laisser ça au facho Cauchy ! Mais finir seul ce serait trop triste, voyons Eric ! Tu oublies toujours le prolétariat et sa puissance colossale qui, lui ne se contentera pas de faire le planton aux carrefours...



On peut estimer que la proposition italienne était plus que prématurée, il semble peu probable demain même avec une chute du gouvernement Macron que Besancenot consente à aller gouverner avec la mère Le Pen. Les situations sont très différentes, il y a plus de risque de vacuité du pouvoir si ça pète en France qu'en Italie. C'est pourquoi, et je ne devrais pas le dévoiler ici, c'est ou Macron ou l'aventure... comme l'avait dit un certain Georges Séguy en 68. Les divers clans de Jacline, de Cauchy à Marseille et de la famille Drouet, bien que ce découpage « structurel » ne favorise plus un développement du mouvement mollusque, ne le gêne pas pour autant. Le fleuve continuera à avancer parce que la révolte et la concsience de l'injustice fondamentale est dans les millions de têtes des prolétaires. L'initiative de défiler à Bourges par la famille Drouet est ridiculement  nationale (que toute la nation vienne au centre) - alors que le monde entier espère une généralisation outre frontière - et sera une démonstration décalée encore par ce qu'il est important de faire à Paris: aller massivement dénoncer l'incarcération de Christophe et pas faire les guignol dans un bled provincial même s'il se nomme "Bourges" (sic). Et par conséquent faire honte à ce gouvernement de voyous encravatés -  et à ses valets journalistes -  qui a interné tant d'autres manifestants honnêtes et qui cache à la population une répression inouïe et des familles brisées par la douleur pour la mutilation de leurs êtres chers.


Radotons avec Marx : c'était l'époque de constitution du prolétariat en classe, peut-être en sommes nous au XXI e siècle à la constitution de la classe ouvrière et es couche smoyennes en prolétariat de plus en plus éduqué douloureusement à passer de la critique des idées à la critique des armes ? Réfléchir à cette maturation de la classe la plus opprimée, cela puisse-t-il inspirer nos gilets jaunes sans mémoire et les inciter à rechercher par eux-mêmes en s'éloignant des conseillers « citoyennistes » ou « « souverainistes »

« Bientôt, la classe ouvrière devait réclamer également une part du pouvoir politique (chartisme), car composant maintenant la force principale (et la seule productive) de la population, elle ne pouvait plus admettre que les forces de l'Ordre intervinssent systématiquement contre elle, au moindre appel de n'importe quel patron ou juge à la solde du capitaliste local, pour briser une grève, en invoquant la « liberté du travail ». Elle ne pouvait supporter plus longtemps que les ouvriers ne pussent se réunir et s'associer pour débattre de leurs intérêts et des meilleurs moyens pour les réaliser, ni que les ouvriers soient tenus à l'écart de l'école, en étant privés du plus élémentaire des moyens de communication intellectuels. Il devenait inadmissible que les ouvriers ne pussent s'exercer au métier des armes pour défendre leur cause avec les moyens adéquats, cependant que le patron était le maître absolu, non seulement dans son usine, mais encore dans les quartiers ouvriers, où maisons et magasins lui appartenaient, etc. Mieux, on s'aperçut que la vie de l'ouvrier ne se déroulait pas seulement au milieu des machines de l'entreprise, mais qu'elle était conditionnée par toute l'organisation politique et sociale qui le maintient de force dans son statut de travailleur salarié ».


1« En réaction, une cagnotte de "soutien aux forces de l'ordre", lancée par le président LR de Provence-Alpes-Côte-d'Azur Renaud Muselier, a récolté plus de 100.000 euros en quelques heures mardi. Toujours ouverte, ses dons atteignaient plus de 175.000 euros mercredi à la mi-journée. "1869 généreux donateurs insomniaques rajoutant la somme extravagante de 52.265,28 euros entre 4h27 et 5h24 du matin, le stratagème était grossier. Autres étrangetés: 3152 commentaires seulement pour 30.933 donateurs (NB : les robots ne laissent pas de commentaire); la moyenne de dons donateurs est toujours quasi strictement la même à la fin de cette folle nuit qu'au milieu de la journée d'hier : 27,41 euros/donateur (contre 27,21)." Sa conclusion? "La caisse de soutien aux forces de l'ordre organisée par M. Muselier est un fake alimenté par un robot". Autre indice qui a achevé de convaincre les hésitants: dans la matinée, les internautes constataient que Leetchi avait installé un outil de protection Cloudflare. Ce dernier permet notamment de se prémunir contre des attaques informatiques du type DDos, une preuve supplémentaire aux yeux des internautes que le site répondait en fait à une attaque automatisée. Ce sont des internautes qui m'ont expliqué techniquement la supercherie, je puis être naïf moi-même parfois, mais je leur ai répliqué tout de même que l'autre hypothèse restait crédible, je restes persuadé que si les élites bourgeoises se sentent vraiment menacées à un moment ou à un autre, elles capables de lâcher des fortunes pour rester protégées par des « corps francs », c'est ainsi que le mouvment d'Hitler a été ainsi rétribué. Contrairment à ce que croient ces cons d'anarchistes et de gauchistes, le « fascisme » n'est pas là où ils le croient, ni chez Le Pen ni chez Mélenchon à qui je lance un petit coucou parce que lui se montre tout de même plus digne que tous les autres lâches politiciens et syndicalos, et surtout à Danèle Obono qui a superbement défendu notre boxeur sur France info ce soir face à cette vindicte agressive des journalistes visant en permanence à criminaliser cet homme, en complicité avec tous les sarkoziens d'outre tombe comme ce pauvre Guaino. Alors que le RN est totalement du côté de la police et dénonce les gilets jaunes qui se défendent, et qui va le payer électoralement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire