PAGES PROLETARIENNES

mercredi 28 novembre 2018

TROP TARD MACRON POUR RECYCLER LE MOUVEMENT SOCIAL EN « ECOLOGIE POPULAIRE » !



« Enfermée dans une posture de supériorité morale, la classe dominante a balayé d'un revers de main tout diagnostic du monde d'en bas ». Christophe Guilluy (No society p.149)

Le géographe Christophe Guilluy avait prévenu depuis longtemps. L'explosion sociale de ce qu'on appelle aujourd'hui classe moyenne, et qui n'est autre que la classe ouvrière, du moins une grande partie d'entre elle, guettait. Dans son dernier ouvrage publié cette année, les matières inflammables sont toutes décrites et expliquées. Il est plus percutant que tous nos radoteurs marxistes en chambre, aveugles et au comportement aristocrate. En particulier sur la façon dont opère la dépossession bourgeoise, même s'il utilise trop le concept fourre tout et oecuménique de « classe moyenne » parce que c'est la mode, et que celui de classe ouvrière fait trop sale. Il a oublié de mentionner comme principale mystification de l'hyper élite le millénarisme écologiste.  Nos pauvres marxistes « gauche communiste » auraient dû le lire avant de se tenir hautainement hors du mouvement des gilets jaunes et de rater encore une fois l'histoire ; en réalité ils ont toujours été à la queue des évènements, le groupe Révolution Internationale ne se crée qu'après les événements de mai 68, et là ce qu'il en reste a raté le coche, en compagnie du NPA bourgeois et de tant de micros groupes individuels anarchistes. La bourgeoisie ayant décrété que c'était du poujadisme, ils en ont conclu que c'est du poujadisme et seront restés absents des moments les plus important1 où on aurait pu avoir besoin d'eux. RI est pourtant le seul groupe à avoir dénoncé la fable écologiste qui reste de credo de cette girouette de NPA et de Macron évidemment qui s'en sert pour esquiver ses responsabilités dans son racket de la classe productive2. C'est Lutte Ouvrière qui s'est montré bien plusmarxiste et avisé que nos intellos marxistes en chambres en indiquant au moins le bon exemple :
« Sur les barrages et les rassemblements des gilets jaunes, des manifestants évoquent Mai 68 pour dire ce qu’ils espèrent de leur mouvement. Mais ce qui a donné toute sa force à Mai 68, ce qui a permis l’augmentation de 35 % du SMIC et la hausse générale des salaires, c’est la grève générale qui a entraîné des millions de travailleurs. C’est ce rapport de force, imposé par la classe ouvrière se dressant ensemble contre le grand patronat, qui a permis de faire reculer la classe capitaliste et le gouvernement, au profit de tout le monde du travail ».

Bien formulé et pas cette attitude de mépris des sectes cuites et recuites. Il faut être le dernier des caves pour ne pas voir comme le dit LO que depuis une semaine ce sont majoritairement des travailleurs, retraités, chômeurs qui se sont retrouvés sur les lieux de blocage, un mouvement qui tient en permanence justement du fait de la disponibilité et de la conviction de cette masse d'ouvriers retraités, pauvres. Bien sûr que la vraie force de la protestation des « ploucs-émissaires », des « provinciaux » ne peut trouver sa force et son aboutissement que par l'entrée de toute la classe ouvrière (urbaine) dans la paralysie générale – sans faire confiance aux trotskistes qui sont toujours les aides de camp des cartels syndicaux ; et LO appelle à se mettre à la remorque de la CGT le 1er décembre. Je cite toujours avec un grand plaisir Séguy : « messieurs les journalistes, jamais nous n'avons appelé à une grève générale » ; mais Séguy n'était pas insultant comme le CCI jusqu'à traiter les ouvriers de « petits bourgeois ». Si on veut contribuer à une nouvelle généralisation, plus joyeuse vu le discrédit des « corps intermédiaires » et des « partenaires sociaux » il ne faut pas le faire en se bouchant le nez.

« Peste brune », « séditieux » : sous prétexte qu’une minorité de voyous d’extrême-droite étaient présents sur les Champs-Elysées, voilà comment Castaner et Darmanin, antifascistes d'opérette, ont qualifié les manifestants de ce samedi !
Toute la semaine, de nombreux travailleurs, retraités, chômeurs se sont retrouvés dans les rassemblements e

DES PORTE-PAROLE IMPECCABLES

Les médias en avaient dénigré ou laisser dénigrer 8, la plupart des gilets jaunes ne voulaient pas en entendre parler. Puis on cherchait à nous rassurer il fallait bien une première rencontre, un contact pour faire grandir ce mouvement protéiforme et insaississable. Voià qu'il n'y en avait plus que deux, Eric et Priscilla. Allaient-ils se faire retourner comme une crêpe ? Se vendre ? Suspense. Etonnante soirée télévisuelle, qui surplombe les tomberaux d'insultes et borborygmes sur les réseaux sociaux et des croisements de discussions débridées qui partent dans tous les sens, chose qui est heureusement impossible en assemblée générale physique. Priscilla et Eric ont renvoyé aux archives de l'histoire nos trois représentants étudiants du lointain mois de mai. Le discours inaudible et technocratique de Jupiter toujours dans les nuages de l'élite écologique était exclipsé par la farîcheur qui débarquait sur les plateaux. Chaque télé s'arrachait un gilet jaune, qui n'étaient pas tous ni toutes forts subtils mais motivés par une détermination sans fard : le président maintient son cap, nous aussi ! La manifestation samedi aux Champs, il y en aura une tous les samedis... La jeune entrepreneuse, terme qui ne signifie pas patron (beaucoup de jeunes étant obligés de monter une boite personnelle pour qualifier leur travail), la noire Priscilla (superbe et si intelligente qu'elle est admirée même par les racistes) et Eric le routier ont été exemplaires de ce que souhaitait le mouvement – dans la phase où il est sommé par les politiciens et les trotskistes de se structurer - et et nous tous derniers Mohicans marxistes répétant au souvenir de la Commune : « on est des porte-voix par des délégués qui décident à la place de » ; et ce culotté : « on ne nous a pas envoyé au bon ministère » ; « l'écologie n'est pas notre problème » ; «on voulait s'adresser à plus haut dans la hiérarchie » ; « on nous a écouté mais c'est tout ».

Exemplaire le Kamel sur LCI qui, comme Priscilla sur Cnews, a dénoncé les mensonges concernant le début de la manif sur les Champs-Elysées. Ils n'ont pas vu comme les médias et LO « une minorité de voyous d'extrême droite » mais des CRS qui ont commencé à gazer femmes et personnes âgées. Priscilla a été leur demander pourquoi, et des CRS lui ont répondu « les ordres viennent d'en haut ». Kamel lui a raconté qu'il avait dû protéger des vieux qui se faisaient tabasser, et comment il a participé aux barricades. Quoi, fit une journaliste, vous avez participé à la construction de barricades ? Mais oui répondit le jeune homme, je faisais partie des « barricadeurs », c'est normal on nous attaque sans sommation, on se défend face à ces gros camions qui avançaient comme pour nous écraser. On n'est pas des voyous mais des « barricadeurs ». Même les députés présents sur le plateau riaient de cette franchise sans complexe3. Une partie de la presse a dégonflé la blague de la provocation d'une invisible ultra-droite. Les individus interpellés n'ont pas indiqué appartenir à des mouvements "extrêmes", alors que le gouvernement avait officiellement mentionné la présence de membre de la mouvance d'ultra-droite. Quelques-uns auraient dit avoir des idées d'extrême gauche mais seraient bien loin des profils de "casseurs "ou "black bloc". Parmi les professions des gardés à vue :  des ouvriers, mécaniciens, cuisiniers, charpentiers, maraîchers... magasiniers, plombiers… La grande majorité sont des hommes entre 20 et 30 ans4.
Un dialogue va-t-il s'instaurer, ose une journaliste.
  • Le dialogue arrive un peu tard, l'écologie c'est pas le sujet, et Macron ne répond jamais aux questions, répond la géniale Priscilla.

Rioufol du Figaro fait la moue : attention vous les gilets vous commencez comme les troupes à Macron ont commencé... vous êtes macroniens...

UN PRESIDENT discrédité

Sans transition Jupiter, après avoir conchié la racaille qui a tant meurtri les pauvres commerçants
des Champs, croyait pouvoir affamer les basses classes sans qu'elles réagissent, ou qu'elles se laissent berner par l'inaction organisée des pourritures syndicales institutionnelles. Bizarrement à l'occasion de l'apparition du mouvement des gilets jaunes l'élite bourgeoise a feint de s'étonner qu'il y ait tant de bas salaires, comme en 36 des dames bien mises se choquèrent d'apprendre que les salaires étaient misérables. Alors bien sûr tous les jeunes valets du prince fraîchement promus en politique bourgeoise se sont bousculés pour nous « expliquer » non la transition au socialisme mais la transition à cet obscur objet du désir écologique. Accompagnant le « c'est la faute à ceux qui étaient là avant », l'argument des godillots macroniens fût de nous assurer tous qu'ils travaillaient depuis des mois à « des solutions concrètes » ; pas mal le concret avec le bla-bla creux de leur super patron qui n'arrive pas à parler simplement avec ses mots recherchés (pragmatisme, etc.), qui se fiche de donner des réponses immédiates à des questions immédiates. Son langage nous est étranger. Nous n'avons pas le même langage. Le maronnage de la classe ouvrière par le président des financiers ne passe plus.

A l'orée de l'infâme jacquerie ne nous avait-on pas conseillé le covoiturage (Joffrin) – qui vous donne droit désormais à rouler sur les voies d'autobus – puis, pauvres fauchés, de nous rattraper dans l'occase (Lemaire), voire d'attendre trois mois (Jupiter) pour que les banquiers vous refilent un taux zéro moins zéro afin que le crédit soit solvable et opérationnel pour vous permettre de vous endetter au-delà du raisonnable ; en effet une oie blanche arrogante d'auvergne de LREM (la ristourne en mensualité) ne s'apercevait même pas de son idiotie macronienne, elle expliquait au journaliste de LCI qu'elle comprenait les gens à qui il ne restait que dix euros à la fin du mois pour vivre et qu'il y aurait un effort du côté des banques ; mais s'il reste dix euros à la fin du mois, avec en plus un prélèvement de mettons 250 euros pour une voiture garantie « écolocompatible », et sur une durée de 25 ou 30 ans, un ménage ouvrier n'a pour toute chance « d'accompagnement » que de recevoir celui de l'huissier, d'être expulsé et mis à la rue, si le mari n'est pas placé juste avant à l'ombre pour refus d'honorer ses traites.

UNE ECOLOGIE « POPULAIRE » comme relais de l'écologie bobo...

Plagiant De Gaulle (« Je vous ai compris ») dans un discours qui se voulait mièvre, Macron a reçu un tir de barrages où les députés du RN et de la droite classique n'avaient qu'à puiser dans les argments à rallonge des gilets jaunes. La brave Ruth Ellkrief s'est précipitée pour expliquer les bonnes idées de son mentor et saluer toujours sa pédagogie ; elle faisait honte à ses collègues moins mièvres dans l'appréciation du discours. L'avalanche de dénonciations du Macron borné laisse évidemment tous nos bobos écolos et troskos sans voix ; certains, avec les journalistes, essaient de la ramener en nous « expliquant » à la manière macronienne que écologie et social ne s'opposent pas. Mais si justement ! Pour trouver une raison pour renflouer un Etat effectivement endetté, on ne va pas nous dire : « sacrifiez vous pour la patrie », « sauvez le patronat », « comprenez les banquiers », ou « serrez-vous la ceinture pour la transition écologique ». Non, dites : nos enfants ne nous pardonneraient pas demain d'avoir négligé la planète ! Nous sommes tous responsables de la survie de l'humanité ! Il serait irresponsable de ne pas mettre l'écologie avant tout le reste ! D'ailleurs comme l'a dit le comique Hulot (petit fils de comique professionnel) : le fin de l'humanité c'est maintenant.

Alors qu'il pensait que son attaque audacieuse et sans vergogne contre les ploucs-émissaires allait
passer sans coup férir, Jupiter cours après des justifications a posteriori : «tout est mis en œuvre pour accompagner socialement la transition écologique» le mot socialement était absent de tous ses précédents discours bobos aptes à ne séduire que les anarchistes et les trotskistes du NPA ; « l'écologie à la française » pourrait devenir une « écologie populaire» et pas «un sujet d'urbains et de bobos». Cette façon de se ficher du monde en reprenant les reproches des sociologues sur sa méthode antérieure fort peu cavalière, au mot prêt, est une constante de pervers narcissique. En reprenant les termes de la critique de sa méthode arrogante il croit faire disparaître sa mauvaise foi. L'utilisation du mot « grogne », un classique des médias pour mépriser toute protestation sociale va bien au petit technocrate en cravate, et il n'est pas drôle du tout lorsqu'il s'empare aussi du calembour déjà éculé qui a vocation aussi à ridiculiser ces ouvriers qui puent la cigarette, qui polluent sans honte avec leurs vieilles caisses de merde (cf. Charlie Hebdo, hebdo à bobos écolos) : la question «des fins de mois» qui se moque de celle de «la fin du monde». Il a proposé un « chèque énergie » et ces idiots de « gaulois » ne savent même pas s'en servir ! Heureusement Ruth Elkrief s'est efforcée peu après sur la chaîne indépendante BFM
Elkrief caressée par la main de Macron
d'expliquer et de souligner l'effort de pédagogie du président.

Reprenant les mêmes constats, qu'il ignorait avant que la sarabande des journalistes officiels ne vienne le crier sur les antennes, il ajoutait que «la crise que nous connaissons ne se limite pas aux prix des carburants»... il y a tant d'autres sujets de préoccupation n'est-ce pas, mais voilà il est pris les mains dans le sac, bien sûr que la crise est dûe à son ambition fiscale démesurée de maintenir le cap d'affamer les plus démunis et surtout de leur interdire de circuler avec leurs méchants tacots. Car même si les gilets ne le déplorent pas publiquement mais il s'agit bien d'ôter la bagnole à une grande masse de prolétaires, mais aussi de pauvres paysans et artisans. Argent trop cher, chante aimablement Jean-Louis Auber, mais c'est tout un mode de vie qui est devenu trop cher et qui ne devrait plus être réservé qu'à la couche moyenne supérieure. L'écologie macronesque c'est une sorte de retour aux calèches rutilantes réservées à une micro-société hautaine qui nous roule dessus et laisse croter ses chevaux politiques sur les autoroutes de l'information ubuesque du pouvoir de mentir énormément sans être contredit. Macron, tout pervers qu'il est, exprime une forme d'autisme qui ne change pas de cap et où il s'est enfermé lui-même, toujours étonné qu'une masse croissante des « gaulois » ne se prosterne pas à son passage.
Le plus comique de la prestation du PN était évidemment le panneau derrière l'estrade : « CHANGEONS ENSEMBLE ». C'est lui qui a mis la bourgeoisie dans la merde et, coincé dans ses bottes, décrédibilisé pour avoir cru que la messe écologique allait remplir les assiettes des prolétaires ou payer la cantine des gosses, il invite ses victimes à changer avec lui ! Typiquement pervers. Imaginez un criminel tenant une conférence de presse aussi longue avec derrière lui le panneau : Nous sommes tous coupables !

Double faute et carence politique que de « garder le cap », c'est à dire de continuer à nous servir la messe écologique, qui n'est qu'un des moyens pour faire payer la crise à la classe ouvrière. C'est pourquoi nous et les gilets jaunes on s'en fout de leur écologie et de l'écologie en général pour la façon dont elle est diffusée comme idéologie et comme mensonge : réchauffement climatique mis sur le dos de monsieur tout le monde alors que la production industrielle des USA et de la Chine est la principale pollution mondiale avec les pourritures royales du Golfe, avec leurs guerres ; le diesel fustigé comme s'il était le carburant le plus polluant – c'est faux pour les diesels les plus récents et le diesel est plus économique que l'essence – quand, en vérité étant donné la durée des moteurs diesels, le commerce obsédant pour l'achat de nouveaux véhicules se trouve plombé par le non renouvellement des vieux véhicules par la plupart des prolétaires qui en plus n'ont pas d'autres moyens de transport. Macron a tout de même senti un peu passer le vent de la guillotine en laissant au frais pour l'instant le projet de péages urbains ; un sujet qui ne concernait pas pourtant « les bobos et les urbains » aurait-il pu ajouter.

ET AUSSI Macron veut moduler la taxation des carburants en fonction du prix du pétrole «Je refuse que la transition écologique accentue les inégalités entre territoires et rende plus difficile encore la situation de nos concitoyens qui habitent en zone rurale ou en zone périurbaine», a déclaré le chef de l'État. Le cadre du dispositif sera discuté mi-décembre, lors de l'examen en deuxième lecture du projet de loi de finances 2019. En réalité Macron recule bien sur plusieurs points auxquels il excluait de toucher : contrôle du prix de l'essence, gel d'une taxe pour les camions, annulation du projet de péages urbains. Mais le mouvement, qui eût s'en contenter au début, s'en fout carrément désormais. Comme le rappelle à un moment du ébat sur Cnews la décidément très fine Priscilla : « c'est la méthode qui est mauvaise, on taxe avant de discuter ». Quand les journalistes s'indignent qu'on considère les assemblées de la République comme rien du tout et qu'on questionne Priscilla en espérant la culpabiliser : vous êtes pour la destruction du parlement ?
  • je suis pour l'élection d'une assemblée populaire par le peuple directement.
  • Vous allez continuer ?
  • Bah oui Macron ne fait aucune réponse immédiate aux questions immédiates.

Plusieurs journalistes dont Elisabetk Lévy exultent. Avant d'analyser par la suite les risques qui pendent au nez d'un mouvement impulsif, pas très démocratique et où la place (majoritaire) de la classe ouvrière est masquée sous le nom de couche moyenne, voire de peuple, et une couverture bleue blanc rouge qui ne correspond pas à une dynamique où nombreux sont ceux qui posent la question sociale, pas l'écologie, comme primordiale pour tous les pays du monde, quelques réflexions piquantes prises au hasard des commentaires et qui peignent mieux « l'ambiance » après le pauvre discours de Jupiter qui fait désormais l'objet de la risée publique.

EXTRAITS POPULAIRES

- Sa méthode c'est du blablabla de quelqu'un qui n'a aucun problème financier dans sa vie quotidienne !!!!!! C'est le discours d'un banquier qui ne sent pas la fibre du peuple qui souffre !!!!!

- MANUEL DE PEDAGOGIE EN CAS DE CRISE !
Emmanuel Macron fait de la "pédagogie",les éditorialistes font de la "pédagogie",les médias font de la "pédagogie"...eh oui les français sont des "enfants" pour eux.
Ce n'est pas des "ministres" que les français ont,ce sont des "pédagogues" superbe évolution depuis la fin des années Giscard.
- Ce que j'ai retenu c'est que dorénavant, ce sera comme avant.

- On parle de pouvoir d'achat, il parle écologie! On parle de solution immédiate, il parle de vision positive dans 10 ans! Il n'est déjà plus crédible aujourd'hui, alors dans 10 ans !!!

- "le chef de l'État a dit vouloir entendre «les protestations d'alarmes sociales».
Ca, pour ceux qui ne connaissent pas, est le B.S. basique que l'on "enseigne" dans les (mauvaises) écoles de marketing pour "calmer" le client qui est furieux contre votre mauvais produit.
"L'idée" est la suivante : on lui (au client) dit : "je vous comprends" en se disant :"comme ça il se calme, il arrête de rouspéter et le problème disparaît".

- Quand j'entends les épithètes populaire , démocratique, écologique, citoyen ou républicain, mon bullshitomètre s'affole

- Choisir c'est sacrifier....vous pouvez manifester " (ci)Gît-ies-jaunes" ,sa Majesté Mâcon 1er cru vous ENTEND...mais ...il NE VOUS ÉCOUTE PAS ....
Vous vous rendez compte ...s'abaisser et écouter les détresses du PEUPLE !!!... NON mais chez qui ?....IMPENSABLE!!!Pourquoi pense-je ,en écrivant ces mots, à ce brave Louis XVI aux Tuileries ,le soir du 14 Juillet 1789 ,et demandant à François XII de la Rochefoucauld-Liancourt :"Mais c'est une révolte? "...celui-ci lui répondit:" Non ,Sire,c'est une R É V O L U T I O N." ...on connaît la suite ...la fin de l'Ancien Régime.

- Je crois qu'il n'a rien compris car je n'ose imaginer qu'il a compris mais qu'il se moque de nous. Ce qu'il faut qu'il comprenne, c'est que les gens se demandent comment ils vont pouvoir manger à la fin du mois et nourrir leurs enfants; point barre ! Que l'écologie passe donc au second degré, d'autant que la France est vertueuse au niveau mondial et que si la pollution existe, il ne faut pas oublier que 1) les nuages ne s'arrêtent pas à la frontière 2) il s'engage plus en Europe qu'en France et il devrait alors plutôt dire à Merkel qu'elle arrête ses centrales à charbon, ce qu'il ne fait pas 3) supprimer le nucléaire même progressivement alors qu'il faudra de plus en plus d'électricité avec toutes les voitures électriques qu'il veut nous faire acheter (avec quel argent d'ailleurs) et qui sont toutes aussi polluantes que les voitures thermique...Bref tout ce qu'il dit est irréaliste.

- Les gilets jaunes ne peuvent s'en prendre qu'au gouvernement car il est le seul responsable de la dégradation actuelle de l'économie et ce n'est rien à coté de ce qui nous attend Macron va aller beaucoup plus loin dans les taxes et prélèvements il a été élu pour çà.

- Le gouvernement ne comprend rien aux demandes des gilets jaunes en annonçant des mesures pour les "plus modestes"C'est jeter de l'huile sur le feu que de dire à des contribuables qui n'ont droit à rien car ils ne sont pas ASSEZ pauvres, qu'ils doivent continuer à casquer les taxes ET les aides. Comment fait le surprenant populaire Blanquer pour doubler les classes dans les banlieues : il ferme les classes dans le monde rural, et envoie les gosses prendre le car diesel pour aller à l'école, 3/4h plus tôt tous les jours. Depuis 30 ans , des dizaines de milliards ont été injectés dans les plans banlieue, en pure perte, financés par les fermetures de services publics et les impôts du monde rural ou de périphérie des villes moyennes.C'est cette injustice de trop longue durée que dénoncent les GJ, et contrairement à ce qui est sans arrêt raconté, c'est parfaitement clair.


notes

1Je viens seulement de découvrir, abasourdi, sur leur site, en date du 16 septembre la position minable du CCI qui est non seulement étrangère au marxisme mais abstraite, éthérée, typique de petits profs bien nourris qui au fond n'invoquent la classe ouvrière que comme un vulgaire bénitier, une classe pure (aux mains certes calleuses) mais coupée de toutes les autres classes forcément réactionnaires. Or, à part suivre les grèves syndicales en espérant les déniaiser et appeler à l'abstentionnisme politique, ils ne sont bons qu'à faire d'éternels éloges funèbres des luttes corporatives et incapable de comprendre la vie de la principale classe exploitée et son rayonnement pour d'autres classes ou couches non spécifiquement bourgeoises. Pour une fois qu'un mouvement social sort de ce que ce groupe dénonçait le plus clairement depuis 50 ans – hors des syndicats et contre tous les partis politiques – il le méprise.
Lénine se tordait de rire s'il pouvait lire cette incapacité politique, lui qui avait eu le génie d'appeler le peuple, les ouvriers et les paysans à lutter contre la guerre sachant que le prolétariat en était la colonne vertébrale (et voir la fameuse citation fournie par Robin Goodfellow et Matière et Révolution). Au plan du bêtisier historique et de l'aveuglement sectaire on pourra ajouter cette navrante déclaration au même niveau que le ratage de Marchais contre « l'anarchiste allemand Cohn-Bendit »

« À l’heure où nous mettons sous presse, la mobilisation des “gilets jaunes”, initiée sur les réseaux sociaux, s’apprête à mener des actions de blocage, le samedi 17 novembre, notamment contre la flambée des prix du carburant. Ce mouvement apparaît comme l’expression d’une immense colère de la population. Mais par son caractère protéiforme, il est déjà comparé à une sorte de “jacquerie” du même genre que la mobilisation des “bonnets rouges” en Bretagne. Par son “apolitisme” affiché et ses appels à la “mobilisation citoyenne”, largement relayés par les médias, ce mouvement se situe non pas sur le terrain de la lutte de la classe ouvrière mais sur celui sur de l’inter-classisme et de l’idéologie petite-bourgeoise. La présence d’ouvriers en son sein se fait davantage sur la base d’initiatives individuelles d’ “automobilistes excédés” que sur celle de prolétaires conscients, capables d’imposer un combat de classe autonome. De ce fait, ce mouvement est non seulement sujet à toutes formes de récupérations politiques, mais il apparaît comme une nébuleuse confuse dans laquelle la petite-bourgeoisie est souvent à l’initiative et marque de son idéologie bon nombre d’actions et de revendications. Même si Macron et le gouvernement semblent préoccupés par les questions de sécurité et si la bourgeoisie s’inquiète des difficultés pour encadrer cette colère qui navigue à vue, la classe ouvrière est la seule force sociale capable de faire reculer l’État. Face aux offensives anti-ouvrières, seul le prolétariat peut en effet offrir une réelle perspective ».
2La secte NPA, bousculée par ce mouvement qui déroge à son suivisme syndical, se place encore du côté de la mystification écologique de Macron  avec ce bla-bla : « ...financer la transition énergétique et pas le capitalisme relooké en vert… Pour cela nous aurons besoin de toutes les forces afin de bloquer l’activité économique, par la grève. L’heure doit être à fédérer les colères contre la politique d’un gouvernement qui n’entend pas bouger d’un iota ». Mais les gilets s'en foutent du NPA comme du RN et du CCI, et n'est toujours pas récupérable.
3Et cela atténuait mon indignation contre la lâcheté des autres qui se fichaient des arrestatsions arbitraires, mais choisis par les journalistes pour leur nunucherie
4Les comparutions immédiates nous font penser, à une échelle moins criminelle, aux tribunaux d'exception de 1914, dont on peut lire les extraits avec les pauvres arguments des lampistes... sincèrement convaincus d'avoir contribué à la révolution. Roland : « Quand je disais 'on va tout brûler', je voulais faire la Révolution. Mais je voulais pas vraiment brûler, c’était dit comme ça, sur la haine »
-C’était de la provocation (la présidente)
-C’est ça

Dans le box : Jimmy né le 5 juillet 84 à Orléans, soudeur depuis 6 ans. Gagne 1700 euros par mois. Vit chez sa mère et son compagnon. « dépressif » #Giletsjaunes #ChampsElysées

« je regrette réellement, je suis quelqu’un de la campagne, je suis quelqu’un qui doit être dehors, pas enfermé » dit Yoan au tribunal. Décision mise en délibéré

La procureure requiert le placement en détention provisoire de Yoan. Pointe du doigt les jets de projectiles sur le kiosque et les forces de l’ordre.

« Le cannabis, je n’arrive pas à arrêter (…) ça me permet de dormir, de vivre, sinon je pense que je ne serais plus là ». Il a du mal à parler. « On est dans un milieu pas facile» dit le prévenu

« Je regrette réellement d’avoir pris ces 2 bon sang de pavés », dit le prévenu, grand mince, crâne un peu dégarni, gros filet zippé. 5 mentions au casier (conduites en état d’ivresse, usage de stup…) . #Giletsjaunes #ChampsElysées

Yoan vit en couple, sans enfant, pas activité professionnelle, a travaillé avant comme chef d’équipe monteur aérien


Le prévenu, blond cheveux courts, barbe et moustache a un garçon de 12 ans, en formation non rémunérée, pas de revenu. Vit dans un camion aménagé#Giletsjaunes #ChampsElysées

Tom est célibataire, sans enfant. Électricien. 1.500 euros net. intérim. Vit chez ses parents à La Rochelle. Il a fait une TS en début d’année. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait pointé du doigt samedi les "séditieux" de "l'ultra-droite". Selon lui, les casseurs "ont répondu à l'appel notamment de Marine Le Pen (à défiler sur les Champs-Élysées, NDLR) et veulent s'en prendre aux institutions comme ils veulent s'en prendre aux parlementaires de la majorité". Une version confirmée par le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, qui juge que ""c'est la peste brune qui a manifesté". Selon lui, des "casseurs professionnels de la République" ont infiltré le mouvement, a-t-il estimé dans "Le grand jury" RTL, Le Figaro, LCI dimanche. Selon RTL, la majorité des personnes interpellées seraient plutôt des "suiveurs" issus de l'ultra-gauche. "Entendez par là des hommes et des femmes venus de régions et sans antécédent judiciaire, qui se sont laissés griser par des leaders plus radicaux", explique la radio. Les personnes placées en garde à vue sont "majoritairement des hommes, plutôt jeunes, installés en province et sans antécédent judiciaire", confirme une source officielle au Parisien. "Il y a eu un effet d'entraînement très fort", analyse une autre source pour le quotidien. "Selon une source judiciaire, si le début de journée a été marqué par la présence de militants de l'ultra-droite, des militants de l'ultra-gauche ont été repérés ensuite. Plusieurs symboles et slogans anarchistes ont été tagués sur des vitrines", précise le journal francilien. 7 "gilets jaunes", identifiés par un huissier, sur place ou via les réseaux sociaux, étaient cités à comparaître. Un seul, Kevin, militaire à la retraite, âgé de 31 ans, s'est présenté à l'audience, soutenu par une poignée de "gilets jaunes".

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