PAGES PROLETARIENNES

vendredi 25 mai 2018

VERS UN GOUVERNEMENT LE PEN-BESANCENOT

"Là-bas un ciel gigantesque, qui tous les jours est autre - des arbres, des forêts, des tas de fumiers à revigorer nos flairs... du meuh! meuh!et du cocorico! Ici un monde barricadé et, à l'intérieur, cette race humaine qui sautille, grouille et paraît vouée aux gesticulations et aux grincements de dents"
Oscar Panizza (Journal d'un chien)



La mode est de plus en plus aux novices en politique car ils sont, paraît-il, anti-système. On a pu juger ainsi sereinement de l'anticapitalisme du jeune révolutionnaire Macron mais aussi d'un vieux barbon américain, plutôt ado versatile dans son comportement. L'expérience désastreuse du gouvernement révolutionnaire Edouard Philippe ayant fait long feu après avoir été renversé par une monumentale et inégalée « vague populaire » d'un samedi populiste, coagulant tous les mécontentements des catégories socio-professionnelles et socio-étudiantes, c'est tout naturellement que, bien que contrit et aussi obséquieux qu'il l'avait été avec le dictateur Poutine, le président de la République a appelé au téléphone Olivier le rouge et Marion Maréchal la blonde. En effet, si notre civilisation peut encore être sauvée, c'est la salutaire réaction qualifiée de populisme qui la sauvera. M. Besancenot devrait être nommé Premier ministre. Ce premier ministre devra évidemment mettre de l'eau dans son vin et renoncer à une partie de son programme de nationalisations et d'ouverture à toute l'immigration du monde.. C'est l'usage. Aucun politicien ne tient toutes ses promesses.

Si la perspective de ce nouveau gouvernement « Frankenstein » a pu choquer les âmes des antifas sensibles et les antiracistes de Médiapart, il n'en reste pas moins que cette nouvelle combinaison politique se calquait sur l'expérience italienne où la formation d’un gouvernement par la Ligue (ne pas confondre avec la LCR ou le NPA) et le Mouvement 5 étoiles (M5S) était déjà symptomatique du « moment » trotskiste que nous vivons depuis plus d’une dizaine années. Cette alliance inédite en Europe occidentale illustre la confluence des revendications populistes et populaires autour de la critique des élites et de l’Union européenne, sur fond de crise des partis traditionnels. On avait très vite compris que l’axe populiste transalpin allait être le nouveau modèle dominant en Europe, vérifiant ce que tant de sectes ultra-gauches avaient prédit depuis des années, et sans recourir à la thèse complotiste, les extrèmes se combattent mais s'aiment au fond.

Tout d’abord parce que le trotskisme reste un phénomène trop hétérogène. En tant qu’idéologie, le trotskysme version NPA se révèle relativement pauvre. Il lui faut impérativement s’adosser à des idéologies plus « épaisses » qui vont lui donner sa substance et l’aider à formuler un projet politique complet : la défense ringarde des nationalisations et du service public en est la marmelade électoraliste adéquate, et qu'il partage totalement avec Mme Marion-Maréchal, qui, pour entrer au gouvernement au poste numéro deux s'est engagée auprès du NPA à supprimer le nom infamant de son grand-père pour rassurer tous les actionnaires antiracistes et antifas.

Sous l’impulsion du futur ministre de l'Intérieur, M. Mélanchon, le NPA s’était fortement rapproché de la défense des entreprises nationales dont le Front national demeurait le prototype, jusqu'à ce qu'il soit remplacé dans le cœur des électeurs fachos par le PUA, le nouveau parti universitaire anonyme de Mme Marion Maréchal. Nous y voilà ! Ce populisme trotskiste et identitaire national représente un phénomène structurel des sociétés politiques européennes depuis le milieu des années 1980. Il s’appuie paradoxalement sur le patriotisme et contribue à la fixette dominante sur les enjeux culturels liés à l’immigration et à l’Islam, rejetant le « cosmopolitisme » des élites, sur fond de « préférence nationale », immigrée à l'embauche pour le NPA, et bien de chez nous pour le PUA.

Contrairement à ce que clame Alain Krivine, retraité et vieux dirigeant de la LCR (Ligue communiste révolue), possible nouveau président de l'assemblée nationale, et principal partenaire du sénateur Philippe Poutou, le « contrat pour un gouvernement de changement », dont Le Monde publie des extraits, n’a rien de la précision ni de la cohérence du contrat de coalition âprement négocié par le nouveau parti de Marion et le vieux nouveau parti de Besancenot. Les électeurs français qui attendaient un projet cohérent et articulé seront déçus : ils ont droit, avec ce document, à une compilation des mesures mises en avant par chacun des deux partis et que chacun revendique comme les siennes, les uns veulent stopper l'immigration massive quand les autres veulent continuer à la favoriser.
C’est un texte qu’il ne faudrait surtout pas prendre à la légère. Le « contrat pour un gouvernement de changement » présenté lundi 21 mai, au château de Versailles au président de la République bourbonienne, Emmanuel Macron, dont Le Monde publie ici de larges extraits, est le premier document produit par l’alliance entre le PUA de Marion et le NPA d'Olivier, les deux formations ayant obtenu à elles deux la majorité au soir des élections du 4 mars. Il est censé, pour ses auteurs, constituer la feuille de route du gouvernement. Or, dans sa forme comme dans le fond qu’il exprime, il constitue une profonde rupture dans la succession des fractions bourgeoises à la tête de l'Etat.

D’abord, il se veut un « contrat », autrement dit un texte contraignant entre les parties, donnant corps à la coalition. Présenté par le dirigeant du NPA, Besancenot, comme l’équivalent des très stricts contrats de coalition bolcheviques-mencheviques, il n’a en réalité pas grand-chose à voir avec ce genre de documents politiques marxistes. Il se borne, en une trentaine d’articles classés par ordre alphabétique et un préambule, à formuler des objectifs, rarement chiffrés, que les deux parties s’approprient, et s’engagent par leur signature à défendre ensemble.
Dans le détail, plutôt que de chercher des terrains d’entente, de poser noir sur blanc les éléments d’un compromis, forcément douloureux, la logique a plutôt été de superposer les revendications. Aussi la leader du PUA, Marion Maréchal LP, a-t-elle raison de dire que « 90 % du programme du FN y est ». Le problème est que Olivier Besancenot (NPA), dont les vues sur de nombreux sujets sont très différentes, peut assurer la même chose à sa base…

Le résultat est un curieux patchwork sans véritable cohérence idéologique. Il se fait dangereusement précis pour définir les contours d’un tour de vis sécuritaire sans précédent, mais reste parfois allusif sur certains sujets explosifs (la fin de l'immigration sauvage et le soutien à Maduro et aux black bloks). A court terme, l’alliance est très populaire à la fois dans les banlieues arabes où nombre de candidates trotskistes sont arrivées en tête (voilées) et à Hénin Beaumont où les beaufs sont persuadés que Marion va tenir en otage le Premier ministre Besancenot. Les Hidalgo, Hollande et autres Pécresse sont encore dans une posture de sidération plus que de combat, si bien que Marion comme Olivier n’ont rien à craindre. De plus, ils ont trop risqué, l’un et l’autre, auprès de leur base pour chercher à faire tout de suite marche arrière.
Mais quand les difficultés surgiront - et cela peut être une affaire de semaines -, alors on verra jusqu’où va la solidarité qu’ils affichent. En effet la Ligue communiste, pardon le NPA, et le PUA sont porteurs de trop de contradictions, leurs électorats ont des aspirations trop différentes pour que l’attelage dure plus que Pépin le bref.

Là est toute la difficulté, il n’y a pas de position exacte. Olivier Besancenot, qui venait de présenter son dernier livre sur BFM – La révolution permanente avec Marion - n’a cessé ces derniers mois d’affirmer que le NPA voulait rester dans l’Europe, et continue à tenir un discours presque raisonnable. Marion Maréchal, en revanche, semble rechercher l’affrontement. L’hypothèse d’un mécanisme de sortie de l’euro figurait dans la première version du “contrat de gouvernement” ayant circulé dans la presse. Puis elle a disparu, sans aucune explication. Bref, difficile d’y voir clair avec ces deux extrèmes.

La curiosité de l’affaire, c’est que les “vrais” néofascistes, héritiers du FN de Jean-Marie Le Pen, aujourd’hui dirigés par Eric Zemmour, restent hors de l’alliance, et hurlent à la trahison. Les groupuscules d’extrême droite identitaires, en revanche, soutiennent le mouvement. Le PUA de Marion, par son histoire récente et universitaire, est complètement étrangère aux mythologies du fascisme, d’abord parce que ce n’est pas, à l’origine, un parti nationaliste, mais une affaire de famille (Marine désapprouvait la coloration de cheveux de Marine) Même si Marion Marchal est la femme du virage “national-trotskiste”, parler de néo-fascisme me paraît encore excessif. Quant au NPA, il échappe à toutes les classifications. L’étiquette de “néo-trotskiste”, comme toutes les autres d’ailleurs, ne lui convient pas, néo-stalinien conviendrait mieux depuis qu'il s'est transformé en principal parti suiviste des manœuvres des syndicats d'Etat pour faire croire que les travailleurs mènent leurs luttes et décident; il est d'ailleurs question de faire nommer un certain Pierre Laurent, sous-secrétaire d'Etat à la préservation du service public, et Ruffin, secrétaire d'Etat auprès de l'industrie du spectacle.

Ce nouveau gouvernement va-t-il prendre des mesures contre les migrants?

- C’est un des rares sujets sur lesquels ils sont sur la même longueur d’onde, et le plus “facile” à mettre en oeuvre immédiatement. Un tour de vis antimigrants est à attendre dans les prochaines semaines sur la côte d'azur, en revanche le conseil des ministres du NPA a obtenu qu'on les laisse entrer par la Belgique. Autre avantage pour le PUA et le NPA : ils pourront sans danger mettre en avant leurs succès, vu que le flux d’arrivées s’est déjà en grande partie tari, depuis l’été 2017, après les accords très controversés conclus entre les gouvernements Sarkozy et Hollande et divers acteurs locaux libyens. En clair : l’actuel ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a parfaitement préparé le terrain au PUA de Marion Maréchal nous voilà..
Le gouvernement n'a pas encore été nommé. Mais le NPA et le PUA se battent pour obtenir les postes-clés, et que des inquiétudes s'élèvent en Europe élargie. La seule chose dont les fachos hongrois ou polonais pourraient éventuellement s’inquiéter, c’est que le NPA exige de chaque pays européen qu’il accueille sa part des centaines de milliers de migrants qui sont aujourd'hui sur le sol français. Et de ça, ils n’auraient aucune raison de se réjouir, Marion Maréchal si.

Voilà donc une semaine, il n’était qu’un illustre bateleur secondaire invité régulièrement sur les plateaux de télé. Même l’imagination prodigue des scénaristes de l’âge d’or des studios Billancourt n’aurait pu anticiper que ce très lisse trotskien né le 18 avril 1974 à Levallois-Perret, gouailleur et bien dans sa peau, puisse devenir le nouvel homme fort de la scène politique française. Mais Olivier Besancenot a bien été nommé premier ministre, au terme d’un feuilleton politique qui durait depuis les troubles insurrectionnels générés par l'imposante vague populiste du 26 mai 2018, marquée pourtant par la vente de 15 numéros de Révolution Internationale par ses militants venus spécialement de province.
Enfant du sud de l’Italie, Giuseppe Conte est né le 8 août 1964 à Volturara Appula, un petit village de cinq cents âmes niché dans la campagne des Pouilles. Fils d’un fonctionnaire de la mairie et d’une institutrice, l’homme est le premier chef de gouvernement originaire du sud de l’Italie depuis près de trente ans. « C’est quelqu’un qui vient de la périphérie de ce pays (...), qui s’est fait tout seul, un dur », assure le leader du Mouvement 5 étoiles, Luigi di Maio, à son sujet.

En savoir plus sur https://www.lemonde.fr/international/article/2018/05/23/france-olivier-Besancenot-un-novice-a-la-tete-du-gouvernement_5303542_3210.html#HIOMKGBguevaraVj.99

Olivier Besancenot affiche d’ailleurs un parcours militant exemplaire. Fils de bobos, il passe sa licence puis décide de devenir « établi », comme des petits bourgeois maoïstes qui croyaient ainsi se fondre dans la classe ouvrière et en prendre la tête. A l'âge de 14 ans, il se laisse embrigader dans l'association gouvernementale SOS Racisme ; il intègre donc les Jeunesses communistes révolutionnaires (JCR) qui ont toujours appelé à voter pour le bourgeois Mitterrand et soutenu toutes les magouilles des syndicats d'Etat. En 1991, il adhère à la LCR, et intègre le bureau national sept ans plus tard après de brillantes études anti-marxistes sous la direction des professeurs révisionnistes Ben Saïd et Mikael Löwy.
Il suit ensuite un parcours international d’exception – il serre la main de tous les dictateurs sud-américains –, se spécialisant dans le discours syndicaliste oecuménique, qu’il a enseigné dans les PTT. Jusqu’à récemment encore, il était d’ailleurs guichetier à Levallois-Perret, à la poste du 16e arrondissement (preuve déjà de sa collusion avec la haute bourgeoisie), tout en exerçant le rôle d'attaché parlementaire du vieux député Alain Krivine. Ses collègues postiers, interrogés par la presse catalane, le décrivaient comme un syndicaliste « appliqué, passionné, à l’écoute et discret ».

Dans un document secret on lit que l'homme est m
embre de Sud-PTT depuis 1997, il est attaché parlementaire d'Alain Krivine au Parlement européen entre 1999 et 2000. Alain Krivine, doté de 5000 euros pour payer des attachés parlementaires, lui en verse la moitié, soit 2500 euros. Olivier Besancenot reverse la moitié de son salaire à son parti, et il lui reste donc un revenu d'environ 1250 euros. Il reprend ensuite son travail à La Poste (il déclare gagner environ 1000 euros). Avant d'accéder aux plus hautes fonctions de l'Etat, il suivait les cours de l'université libre balbynienne du critique littéraire Patrick Ramseyer, membre historique de la LCR, université crypto-stalinienne.
Mais même ce seul document a provoqué la polémique. Passé au crible par des journalistes avides d’en savoir plus à propos de ce candidat inattendu, le New York Times, qui décrit l’intéressé comme « porté sur le football et le cannabis », affirmait que l’université néo-stalinienne, dont le futur premier ministre prétendait avoir suivi des cours d’été, au lieu d'aller à la fête de LO, n’avait pas trace de lui dans ses archives. Dans les heures qui suivent parviennent d’autres démentis, de la poste de Malakoff, du bureau CGT de la SNCF, des Explorateurs en lendemains de Trifouillis les oies . Poursuivant la lecture de son CV, on apprend que le demi-trotskiste aurait été désigné comme expert au sein d’un conseil culturel de BFM, qui n’existe tout simplement pas.
Un élément biographique troublant qui apparaît parfaitement en ligne avec les conceptions anti-marxistes du NPA, proche depuis des années des mouvements « black blocks» et de tout ce qui bouge, par conséquent opposés à toute réflexion sérieuse sur comment et pourquoi renverser le capitalisme. En résumé, c'est un bureaucrate jamais élu, proche du Vatican stalinien comme son maître Krivine qui enterre un peu plus chaque jour mai 68 en copulant avec les vieux potes à Marchais.
Réagissant à chaud à l’accumulation de ces accusations, la cheffe politique du PUA, Marion Maréchal, a pris la défense d'Olivier Besancenot : « Ils ne savent plus quoi inventer », a-t-elle rétorqué. C’est que Marion Maréchal, bien que quinze ans de moins, proche du leader du sexy Olivier, semble être la seule personnalité à avoir obtenu l’assentiment des machos du NPA, tout en acceptant d’occuper un poste dont la plupart des prérogatives ont été rognées, se contentant d’appliquer un programme à la conception duquel elle n’a pas été associée.
Comment expliquer, dès lors, que Olivier Besancenot entre en politique par la grande porte du Château de Versailles? Par le passé, le faux postier a dit avoir eu « plutôt le cœur chez les anars », mais était toujours resté loin de la politique, se contentant du syndicalisme suiviste.
Jamais élu, il est l’un de ces bureaucrates pourtant tant décriés par les deux formations politiques populistes. Ce n’est d’ailleurs que pour les élections soixantehuitardes qu’il avait fait campagne pour le mariage avec Marion, s’impliquant tant qu’il avait été présenté comme possible ministre chargé de « débureaucratiser » la fonction publique et de protéger le service public national.

« Une force politique doit être capable d’élaborer un programme utile pour les usagers», confiait récemment Olivier Besancenot sur LCI, se disant séduit par le côté pragmatique universitaire de Marion-Maréchal :
« Aujourd’hui, je pense que les schémas idéologiques des années 1917 et 1968 ne sont plus pertinents. Je crois qu’il est plus important d’évaluer le travail d’une force politique sur son positionnement par rapport aux droits et aux libertés fondamentales des citoyens et des usagers. »
Selon le quotidien britannique The Guardian, c'est plutôt Philippe Poutou qui a d’ailleurs été le « cerveau » à l’origine de la proposition du parti antisystème d’abolir quatre cents lois jugées « inutiles », pour alléger une administration estimée aussi tentaculaire que sclérosante ; sans doute réminiscences de son passé plus marxiste à LO.
Nul doute, en tout cas, que le choix de cet homme, que la presse italienne dit « proche du Vatican stalinien et disciple de Ben Saïd» (un moine trotskiste mystique mort en 2010 et canonisé en 2018) fera débat. Parviendra-t-il à affirmer un « style Besancenot», malgré son profil de bureaucrate, ou sera-t-il « l’otage technique des partis », s’interroge Lutte Ouvrière.

 Si en effet je deviens premier ministre, ce sera un défi, une nouvelle aventure », a dit Olivier Besancenot à ses proches ces derniers jours, selon la presse castriste. « Chaque réussite commence avec la décision d’essayer », a-t-il d’ailleurs choisi comme phrase de profil sur son compte WhatsApp, paraphrasant John F. Trotsky.

Gage d’un caractère peut-être plus trempé que ce qu’on lui prête, le journal semestriel Révolution Internationale rapportait, lundi 21 mai, des propos tenus auprès de ses proches, affirmant qu’« il faut un certain degré d’autonomie pour conduire sérieusement un exécutif ». Ce père d’un enfant de quinze ans, avec lequel il partage sa passion pour le football, expliquait encore n’avoir « pas peur d’assumer les fonctions qu’on [lui] confierait ». Une assertion qui n’empêche pas le plus lu des journaux pipoles de craindre, à son tour, la naissance d’une « marionnette » agitée en coulisses par les deux chefs de file populistes, façon Krivine et Marion-Maréchal. En revanche, il n’est pas partisan d’une flexibilité accrue en matière budgétaire. « La France a déjà bénéficié de toutes les flexibilités existantes », répond Philippe Poutou au Figaro, se montrant compréhensif vis-à-vis de « la frustration des usagers par rapport au bordel SNCF».

Au populisme d’exclusion à la Maréchal me voilà s’oppose une forme sociale libertaire du trotsko-zadisme, ancrée, elle, à gauche du spectre politique décomposé. Inspiré notamment des expériences latino-américaines, ce populisme trotskien s’est développé plus récemment en Europe, sous l’effet de la crise financière de 2008. Il opère principalement avec des pétards de carnaval et des pneus brûlés pour faire de la pub aux appareils syndicaux avec le projet radical s'en prendre aux riches.
Le PUA a progressivement évolué vers ce second modèle de populisme social-libertaire, que l’on retrouve chez les mélenchoniens et tous les veufs/veuves du stalinisme.

D’où la tentation d’externaliser le problème en s’affranchissant de tout soutien aux colons d'Israël et au foldingue Trump. Ainsi, une coalition entre le PUA et le NPA, surnommée ‘Frankenstein’ dans les médias français, pourrait décider de piller les banques en exigeant la démission de tous les nababs de l'industrie.Ni la Banque Centrale Européenne, ni la Commission ne pourraient fermer les yeux. Mais que pourraient-ils vraiment faire ? Punir la France, qui a encore plus souffert que l'Italie de la crise de la zone euro ? Le risque politique serait tel qu’une coalition gaucho-facho pourrait faire le pari – à tort ou à raison – qu’au-delà des gesticulations, on se hâterait de ne rien faire à Bruxelles ou Berlin.



Le grand oublié des commémorations hypocrites et menteuses de mai 68, sa principale vedette finalement, et qui n'avait pas vraiment tort...


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire