PAGES PROLETARIENNES

mercredi 11 avril 2018

CRISE DE LA PETITE BOURGEOISIE ET CROIZADES A GOGO



Dors tranquille "frère" Macron!
La « révolution macronienne » est arrivée à temps pour suppléer au binôme ranci gauche/droite dont ce pauvre Hollande fût le dernier scooter, mais elle est arrivée masquée, ses propres électeurs de gauche, forcément syndicalistes et une bonne partie des retraités ou retraitables ne s'attendaient pas à ce qu'on leur joue le jeu de l'Etat fort, monarchique déplorent certains des multiples clowns qui parlent derrière les multiples écrans tout en invoquant une « pédagogie » macronesque. Or en réalité le vieux système de domination et d'abrutissement bourgeois fonctionne toujours avec ce même binôme simpliste, même sans plus de partis mammouths de référence (ni à gauche, ni à droite ni avec ce parti macronesque de godillots). C'est sous la forme du pouvoir et de ses opposants que le cirque recommence, dans une parodie même pas drôle de mai 68 : le pouvoir contre la rue, pour ne pas dire contre les CROIZADES NDDL.
Pour l'animation de la rue le pouvoir peut compter sur les diverses strates de la petite bourgeoisie, de l'enfermement corporatif planifié par les bonzes syndicaux aux activistes estudiantins cornaqués par les sectes trotskiennes, avec en prime time les barricadiers de la région nantaise. Ces couches agitées de la petite bourgeoisie, qui ne sont pas listées par le site des enragés, comptent autant de gens qui n'ont rien à voir avec la classe ouvrière, qui ne sont pas spécialement notaires ni paysans classiques. Ces gens -là sont des milliers d'arrivistes syndicaux, des profs aigris, de vieux retraités soixantehuitards, des chômeurs professionnels et la variété de marginaux qui « veulent en découdre » non avec le capitalisme mais avec tout ce qui porte képi. Ils sont relayés mais soutenus avec des pincettes par l'intelligentsia multiculturaliste et compatissante avec les immigrations massives1 en laissant quelques individualités caritatives gérer l'intendance.
Malgré les campagnes électorales et le quotidien bourré d'informations sans queue ni tête, la crise économique n'a pas disparu. Elle s'aggrave même au point de reposer toujours plus crûment la nécessité d'un règlement mondial, cash, c'est à dire militaire. Les diverses couches de la petite bourgeoisie sont évidemment touchées et sont fort inquiètes pour l'avenir de leurs progénitures, malmenées en vue d'un parcours universitaire plus tiré au sort ; les couches de permanents syndicaux de père en fils sont également touchées, contrairement à nos gentils « enragés » (qui s'inquiètent du niveau de « répression syndicale ») il faut constater que les permanents syndicaux sont devenus aussi inutiles que les députés socialistes ou staliniens. Bien que la gauche hamonesque n'ait pas envisagé un salaire minimum automatique pour tout ancien bonze syndical tétanisé à l'idée de reprendre le collier de la production, l'Etat se soucie surtout de ce qui va arriver demain où il lui faudra trouver des interlocuteurs autrement représentatifs du prolétariat ; il fait avec mais il sait qu'il peut les jeter à la ferraille des mythes disparus de la gauche bobonne.

ENRAGéS ENCORE UN EFFORT...

Les enragés-antifa 2 doivent assurément faire encore un effort pour devenir vraiment révolutionnaires, ils sont très confus sur de vieilles notions de bourrage de crâne politicien3, mais au moins il mènent une critique pertinente et profonde de l'agitation actuelle de la bourgeoisie, que nos derniers cercles marxistes orthodoxes sont incapables de produire, voire se sont laissés séduire par les contes à dormir debout des « nuit debout ».

Citation : « Pour le moment la petite bourgeoisie servante de la grande bourgeoisie a le haut du pavé dans la lutte de résistance sociale et c’est elle qui mène le bal.Nous sommes prisonniers de démocraties bourgeoises en crise profonde. Cette situation va produire une cohorte de décompositions et de recompositions politiques. Toutes ces gesticulations politiciennes se produisent à une période où les possédants ont décidé qu’il n’y aurait plus aucun espace supplémentaire à gagner. Il a été décidé de revenir sur une grande part des conquis sociaux arrachés à la période précédente. Avec le niveau de surveillance et de contrôle global auquel nous sommes arrivés, avec le niveau de répression syndicale confinant à l’acharnement systématique, avec le niveau de cruauté de la Justice, punitive, impitoyable, antisociale et ne laissant aucune chance, totalement à rebours des idéaux de justice qui ont pu être mobilisés au sortir de la guerre, avec des libertés de la presse au niveau de certains régimes dictatoriaux, avec des politiques administratives réactionnaires, xénophobes, avec la naturalisation des camps de rétention, des procédures de rejet quasi-systématique, des quartiers, des territoires livrés à eux-mêmes, abandonnés, le régime n’a jamais été aussi proche de celui du non-retour. Il ne reste désormais qu’un espace démocratique minime, infime, nous séparant de la dictature ouverte de la bourgeoisie sur nos existences ».
Nos « enragés » font à leur tour le constat de la faillite de la plupart des partis bourgeois, le taux d'abstention croissant depuis longtemps en milieu ouvrier n'y est pas étranger, mais avec un raisonnement qui reste « de gauche » avec ses éternelles mystifications : l'idée que l'Etat voudrait se débarrasser complètement des syndicats, qu'il y aurait encore des « conquis sociaux » (cégéteux?) à défendre d'arrache-pied, que « des idéaux de justice » de... l'après-guerre seraient bafoués ; enfin explicitement qu'on serait à la veille du pouvoir fasciste ! Du jus pour écoliers gauchistes.

Le rôle attribué à la petite bourgeoisie est exagéré et oublie tout un pan de cette même petite bourgeoisie, englobant par contre des secteurs carrément bourgeois (notaires, journalistes, sportifs vedettes) et ignorant les plus classiques, et les plus réactionnaires : artisanat et paysannerie » :
« C’est dans l’ambiance démocratique que la petite bourgeoisie peut le mieux exercer toutes ses capacités de médiateur et d’entremetteur, au point de remplir tous les espaces politiques, sociaux et économiques permis par le développement capitaliste. Ce n’est pas par hasard que dans les pays capitalistes les plus développés la petite bourgeoisie prolifère dans les secteur du commerce, des «services», de l’administration, de la bureaucratie, de la culture, de l’information, de la religion ou du sport, plutôt que dans les secteurs traditionnels de l’artisanat, de la petite production et de l’agriculture. On rencontre davantage dans ces derniers secteurs des éléments venus du prolétariat avec l’espoir d’échapper à leur condition en «se mettant à son compte».
Ils ont probablement lu superficiellement le Manifeste de 1848 de Marx et Engels, qui ne supposait pas une vision simpliste et excluante comme le précisa Marx en critique du programme de Gotha:
« Les classes moyennes, petits fabricants, détaillants, artisans, paysans, tous combattent la bourgeoisie parce qu'elle est une menace pour leur existence en tant que classes moyennes. Elles ne sont donc pas révolutionnaires, mais conservatrices ; bien plus, elles sont réactionnaires : elles cherchent à faire tourner à l'envers la roue de l'histoire. Si elles sont révolutionnaires, c'est en considération de leur passage imminent au prolétariat : elles défendent alors leurs intérêts futurs et non leurs intérêts actuels; elles abandonnent leur propre point de vue pour se placer à celui du prolétariat ».
Précision importante donc contre le programme de Gotha du Parti ouvrier allemand qui caricaturait en écrivant que devant le prolétariat, «toutes les autres classes ne forment qu'une masse réactionnaire ». Actualisons : en période de "paix sociale", la bourgeoisie arrive généralement à dominer en s'appuyant sur de larges couches de la petite bourgeoisie dans ou autour de la classe ouvrière (permanents syndicaux, leaders étudiants, promoteurs d'écologie, de féminisme et d'antiracisme, etc...). Elle s'appuie pour cela sur les farandoles des négociations (secrètes) et sur la mystification d'un régime démocratique qui fait élire par la corruption pécunière les délégués politiques nécessaires à la perpétuation des inégalités et de l'exploitation salariée. s
D'autres couches de la petite-bourgeoisie jouent un rôle de faire valoir de la bourgeoisie et en même temps de contention de mécontentements divers et d'insatisfactions répétitives qui ne dérogent en rien à l'ambiance consommationniste où personne n'est pourtant prêt à mourir pour le pouvoir d'achat.
Des radicalisations peuvent cependant avoir lieu. La petite-bourgeoisie, dans ses strates militantes peut facilement être réceptive aux discours populistes ou aux discours antifascistes ; ces derniers tiennent plus souvent le haut du pavé avec l'assentiment compatissant des plus hautes autorités de l'Etat et de l'intelligentsia.
Les couches petites bourgeoises ne constituent pas à proprement parler une classe, plus magma versatile; elle sont prises en étau entre les capitalistes et le prolétariat. Elles n'ont aucun avenir. Seul le prolétariat, en s'affirmant comme force antagoniste à l'ordre existant peut mener vers un bouleversement historique, entraînant derrière lui les éléments les plus sincères et les moins pourris des couches intermédiaires disparates.

LUTTE DE CLASSE OU PILLAGE DE PARCELLES?


Mais reprenons le raisonnement de nos « enragés », parfois si pertinent, mais qui ne vont pas au bout de l'argumentation ni ne prennent en compte la situation de crise :
« Étant donné que, dans la quasi-totalité des pays à travers le monde, la classe ouvrière piétine, s’use et s’échine dans des luttes de résistance sur le front économique et ne parvient pas à développer une conscience de classe « pour soi », visant la conquête politique exclusive de tout le pouvoir d’État, alors la marée des petits bourgeois paupérisés frétille afin de s’emparer de la direction de ces luttes pour les diriger vers des revendications réformistes en faveur d’un changement électoral gouvernemental ».
Le trait frappe juste, bien qu'on a vu qu'ils ne parlent pas de la même espèce de petite bourgeoisie « militante » que nous :
« Les capitalistes les emploient à des tâches spécialisées afin d’entretenir la force de travail salarié, l’encadrer, la diriger ( politiquement notamment ), la réprimer et la pressurer afin qu’elle assure l’afflux maximum de plus-value vers les différents secteurs d’activité et vers les entreprises pour que le petit-bourgeois obtienne sa pitance en récompense de sa dépendance larmoyante »4.
Et, par tranches, du beau texte que n'auraient renié ni Debord ni Philippe Murray :
« Cette classe infatuée d’elle-même s’expose pour ce qu’elle est, un aboutissement historique dans la négation du tragique et la réduction de l’autre au clone de soi. Elle est l’incarnation de la fin de l’histoire, c’est-à-dire de son effacement au profit de l’actualité la plus immédiate avec ce que cela comporte de sordide, d’amnésie et de malhonnêteté intellectuelle. Le tout présenté sous les auspices de l’innocence et de l’irresponsabilité. La dissolution du social dans une célébration d’un individualisme empreint de conformisme et de faux-semblant est, pourrait-on dire, le signe le plus flagrant de sa victoire, une victoire sans partage. Laquelle accomplit la domination idéologique d’un néant bavard et futile tourné uniquement vers lui-même ».
« … la tenue de protestations pour des réformes juridiques en faveur des démunis (les Indignés campant sagement devant les bourses de ce monde en perdition) ; l’adoption de lois comme cette loi québécoise interdisant la pauvreté [sic] ; une autre loi présentant en débat des « valeurs » authentiquement bourgeoises et xénophobes ; une loi pour taxer les transactions financières (ATTAC et taxe Tobin avec l’appui de la grande bourgeoisie) ; une loi pour interdire la spéculation boursière frauduleuse ou l’évasion fiscale illicite vers les paradis fiscaux créés et protégés par l’État policier ; ainsi que moult autres gabegies du même acabit. Sans compter l’appétence de la petite-bourgeoise pour les commissions d’enquêtes publiques afin de réintroduire l’éthique dans l’administration gouvernementale et la politique nationale, provinciale, régionale et municipale, déviant ainsi l’aporie des classes antagonistes vers le marais de la social-démocratie réformiste et vers la déchéance électoraliste ».
Fort bien écrit, mais la recherche du panache littéraire aboutit souvent à négliger l'explicitation du politique, pas la « pédagogie » bourgeoise ou gauchiste, mais la mise au clair des enjeux. Or, c'est mon insistance ici, une grande partie de la petite bourgeoisie est en crise, non pas dans une crise qui la rapprocherait du prolétariat mais une crise d'avenir. On l'a assez démontré elle est incapable de voir plus loin que le bout de son nez. Elle a été dominante en mai 68 : « jouir sans entraves », et même un slogan comme « ici et maintenant » a été repris par tous les petits profs du « nouveau PS ». Ici rien et maintenant, rien du tout. Après un demi-siècle de valse gauche/droite où la petite bourgeoisie a joué au petit télégraphiste, plutôt pour l'aile gauche de la bourgeoisie, les fonds de la mythologie de gauche sont épuisés5. Les gauchistes décatis post-68 ont longtemps fait carrière dans une sociolo-écologie interclassiste mais cette ficelle ne marche plus pour l'accession au pouvoir, vu que la droite a aussi avalé cette idéologie d'un capitalisme propre.
Tout s'étant écroulé sur le plan de la compétition électorale des partis bourgeois, il ne leur reste plus que la solution hippie « ici et maintenant » avec l'option « radicale » de s'emparer d'un lopin de terre pour y élever poules et fumer légalement pour un paradis local artificiel.

DES CROIZADES ET DES FUMIGENES... (avant la croisade impérialiste contre les fausses armes chimiques)

La « reconquête policière » qui met en émoi toute la petite bourgeoisie hétéroclite en France, n'est qu'une aimable diversion, planifiée comme de bien entendu pour faire passer au second plan la grève des cheminots (déjà mal en point) et, bonheur, héroïser « nos » gendarmes quand la patrie impérialiste aura peut-être besoin bientôt de beaucoup de héros trouffions. La fabrique de l'opinion publique se charge de valider « l'Etat fort », droit dans ses bottes... militaristes.
Accessoirement, quel plaisir de découvrir que je ne suis pas seul à me moquer de l'ardeur proudhonienne et réac du spectacle de la croizade zadiste. Les « enragés » auraient pu mettre le prolétariat ou l'organisation révolutionnaire à la place de « l'ouvrier » mais toute l'argumentation fiche par terre l'agitationnisme zadiste :
« La différence entre ces deux classes (ouvriers et petits bourgeois paupérisés) tient à ceci que l’ouvrier sait, ou devrait savoir, que seule la destruction totale et l’éradication complète du système d’économie politique capitaliste peut sauver la planète et l’espèce humaine, alors que le petit-bourgeois, indécrottable fumiste et éternel utopiste entêté est convaincu que quelques bonnes réformes au mode de production impérialiste décadent, qui n’affecteraient nullement son statut social, suffiront à le remettre sur pied pour une nouvelle farandole des pieds nickelés. » 6
Je ne résiste pas à vous offrir la suite, j'aurais été incapable de l'exprimer aussi bien :
« L’erreur historique de nombreux mouvements libertaires est de faire du territoire l’espace de la lutte des classes. Autrement dit, d’inverser les données : aménager un espace pour créer des activités « autogestionnaires », alors que la réappropriation-transformation des outils de travail au service de la lutte désigne la force collective en action qui est son propre espace. Il ne s’agit pas de créer des « en-dehors », comme c’est le cas par exemple avec le phénomène des ZAD ».
 Dans tout récit politique, il y a un mythe fondateur. On pourrait situer celui du nuage altermondialiste en France sur les ruines fumeuses du plateau du Larzac, qui signe un peu la flambée de ce qui va mourir, une idéologie gauchiste soixante-huitarde pacifiste hippisante qui opère un virage occitaniste en se jetant aux côtés d’une centaine de paysans expropriés par l’Etat face au projet d’extension d’une base militaire en affrontant une droite belliqueuse.
C‘est dans la porosité du Larzac7 aux idéologies spiritualistes et communautaires (communautés de l’Arche, etc,…) mais aussi féministes, à la défense du patrimoine terrien dans le contexte d’un monde paysan qui n’a pas encore totalement été lessivé par l’agriculture intensive de la Révolution verte, que vont émerger des réactionnaires comme José Bové,
Des nuages militants qui s’articuleront autour des luttes contre les marées noires, le nucléaire puis plus tard, aidé en cela par un gros travail de lobbyistes, notamment celui du mouvement sectaro-religieux de l’anthroposophie, contre les OGM avec toujours José Bové.
Celle-ci s’imagine, pour cette raison, être au-dessus des antagonismes de classe et, pour cette même raison, les regroupements écologistes s’adressent indistinctement à tout le monde.
 Même si de nombreux habitants se solidarisent de la ZAD, la question de la propriété privée n’est pas posée. L’exploitation individuelle de la terre s’oppose à une démarche plus collective fondée sur l’entraide et la solidarité.
Le mode de vie alternatif de la Zad ne doit pas être idéalisé ou présenté comme un modèle de société. (…) Il faut également pointer les limites d’une lutte qui reste locale. Ce n’est pas uniquement d’un petit territoire que peut provenir un mouvement de rupture avec le monde marchand. Cette lutte reste focalisée sur le point précis de l’aéroport et ne s’inscrit pas dans la perspective d’un changement global. Elle ne se situe pas sur le rapport d’exploitation. Les luttes importantes ne peuvent partir que des questions sociales et des problèmes vécus par l’ensemble des exploités. Un aéroport à l’autre bout de la France n’est pas forcément un enjeu suffisant pour déclencher un soulèvement populaire d’ampleur.
La classe ouvrière doit impérativement modifier ce rapport de force et reprendre son autonomie organisationnelle et militante. C’est la classe ouvrière qui doit diriger le combat de résistance féroce (pas du tout pacifiste) et non pas se mettre sous le parapluie de la petite bourgeoisie aigrie, chancelante, irrésolue, pacifiste et conciliatrice ».

Cette petite bourgeoisie là est anti-ouvrière et anti-révolutionnaire, mais au vu des images de NDDL ce sont surtout des vieux machins d'une autre époque qui entraînent quelques jeunes naïfs et sans cervelle et sans théorie de classe consciente et historique. Enfin même dans leur crise existentielle et clochardisée ces couches de la petite bourgeoisie agitée du bonnet rendent encore un grand service à l'Etat bourgeois,  masquant grâce aux fumigènes des deux camps les vrais problèmes de fond.

NOTES

1On notera que cette intelligentsia donneuse de leçon d'antiracisme et d'accueil universel aux réfugiés de toute sorte, néglige la question de fond, la causalité des guerres impérialistes, mais que les meilleurs héros de la tchatche télévisuelle et facebookienne (et des pires mensonges journalistiques) se retrouvent le doigt sur la couture du pantalon pour approuver le projet guerrier-pétrolier et bancaire de Macron d'engager la troupe à la suite du général Trump.
2www.lesenrages.antifa-net.fr/la-petite-bourgeoisie/
3Notamment sur l'antifascisme et une appétence à la gréviculture, avec l'antienne creuse « grève générale ». Il faudra qu'ils lisent un jour l'intégralité, par exemple, de cet article d'Ottorino Perrone : « Pourquoi le fascisme DEVAIT AVORTER dans les pays « démocratiques », au lieu de le voir comme les gauchistes à chaque coin de rue ; in L'Italia di domani n°13, 31 mars 1945, publié en Belgique :
« Les mouvements prétendument fascistes en Belgique, en France et en Angleterre n'ont même pas posé – l'histoire n'ayant pas mis à l'ordre du jour la menace réelle d'un assaut révolutionnaire du prolétariat – le problème de la destruction violente de la classe ouvrière et de toutes ses institutions : partis, syndicats, mutuelles, cercles de culture, etc. Ceci s'est confirmé d'ailleurs de la façon la plus éclatante par l'évolution de la France et de la Belgique pendant l'occupation allemande : bien que, dans le domaine politique, toutes les conditions fussent remplies pour la formation d'un gouvernement fasciste, nous n'eûmes pas de gouvernement Degrelle ou Doriot parce que les conditions n'existaient pas dans le domaine social et historique. D'autre part, Mussert en Hollande, ou Quisling en Norvège ne parviendrons pas à réaliser dans leur pays un régime totalitaire et seront condamnés à se borner au rôle restreint de lécheur de bottes de l'occupant allemand.
En 1920 en Italie, le caractère international des événements se manifesta au travers du premier avortement de la société socialiste ; en 1923 en Allemagne, le deuxième avortement eut lieu. Fascisme et nazisme ne sont nullement l'invention des démons Hitler et Mussolini devenus les génies capables de diriger le monde, à quoi d'ailleurs ces deux nullités intellectuelles n'avaient aucun titre. Fascisme et nazisme devaient emporter le monde entier dans la guerre parce que celle-ci représente la seule opposition que l'histoire offre à la société capitaliste contre la société socialiste. Mais si celle-ci a pu être provisoirement refoulée, son inéluctabilité n'en reste toutefois pas moins confirmée par les massacres actuels, massacres qui ne sont pas encore terminés puisque les tenants de l'infâme société actuelle sont obligés de déclarer ouvertement le danger d'une troisième guerre mondiale ». Sic ! Quel texte et si actuel !
4 Bravo d'évoquer « La Noce ». La Noce chez les petits-bourgeois de Bertolt Brecht – se déroule dans un monde d’apparence soumis aux conventions. Espace réduit qui décrit assez bien la petite-bourgeoisie lors de l’établissement des prémices de leur domination. Dans ce monde intemporel – aucune date, aucune allusion à l’extérieur, aucune référence à un ailleurs identifiable -, dans ce monde où toutes formes de repères historiques et politiques, culturels, géographiques sont gommées, des personnages représentatifs de cette classe sont aux prises avec leur propre vacuité. Ils évoluent comme englués dans leur médiocrité et entretiennent, paradoxalement, eu égard à ce qu’ils laissent entrevoir de leur âme, un sentiment de supériorité qui les rend immédiatement détestables ». La même médiocrité que les vieux anars et les jeunes gauchistes modernes, sans principes, avides de « tout ce qui bouge », sans perspective et très proudhoniens au fond.
5Allez je vous sers un beau mythe, inventé par PCF et succédanés du FdG. A Arcueil est célébré en grandes pompes avec corbeilles fleuries l'assassinat de Dulcie September dans son appartement rue de la Convention. Nelson Mandela fût même invité à une visite commémorative. Or la pauvre Dulcie, respectable pour son combat contre l'apartheid, n'a jamais vécu ni été assassinée à Arcueil !
6Signé par un certain Jean-Luc Debry.
7Le Larzac, j'ai vu de près et Naussac aussi, c'est mon pays, l'agitation gauchiste a servi avant tout aux paysans à vendre plus cher leurs terres. Les zadistes prétendent eux s'emparer de la propriété, laquelle est du vol pourtant comme avait dit leur maître Proudhon.

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