PAGES PROLETARIENNES

jeudi 23 mars 2017

UN TERRORISME SI UTILE A LA DEMOCRATIE IMPERIALISTE BRITANNIQUE


L'Etat de droit fait mine de sauver le tueur tué.
ou le retour de la cinquième colonne

« Nous ne laisserons jamais le mal nous diviser ». (The Daily Telegraph)

« Cœur battant de la plus vieille démocratie du monde, l’endroit choisi par le conducteur de la Hyundai i40 grise, un homme vêtu tout de noir portant une barbe qui a foncé sur la foule, ne peut pas être plus emblématique ». Le Monde (23 mars)

« L'attaque sur le pont de Westminster et dans l'enceinte du Parlement britannique a fait au moins quatre morts et une quarantaine de blessés, dont trois lycéens français. L'assaillant, qui a apparemment agi seul, a été tué. La police privilégie la piste du «terrorisme islamiste». Le Figaro (23 mars)

« Le torpillage du Lusitania a non seulement renforcé la puissance des partis de la guerre en Angleterre, en France et en Russie, provoqué un grave conflit avec les Etats-Unis, suscité dans tous les pays neutres une violente indignation contre l'Allemagne, mais encore facilité au parti italien de la guerre, précisément au moment critique, son oeuvre néfaste, et sur ce point aussi le peuple allemand a du se taire : la poigne de fer de l'état de siège lui serrait la gorge ». Karl Liebknecht (« L'ennemi principal est dans notre propre pays », tract, mai 1915 )1

UNE ATTAQUE AU « COEUR » de la democracy ?

Lors d'un attentat terroriste la présentation du crime peut varier d'un pays à l'autre. En qualifiant l'attaque devant le Parlement britannique « d'incident terroriste » - (elle évoquera aussi comme on le verra plus loin cette gnose absconse « l'inspiration terroriste ») - la police anglaise a fait montre du peu de cas que représente pour elle « l'incident » quand la presse dudit pays en plein Brexit a dénoncé de façon si religieuse « le mal » (the evil) en même temps que la presse européenne dénonçait une attaque au cœur de « notre » démocratie, avec le bémol de certains qui osent y voir une attaque contre « notre » laïcité, qui n'a plus droit de cité en zone anglo-saxonne. Bel attentat en effet pour ressouder un quart d'heure l'unité britannique ébranlée au point que le parlement écossais a cessé illico toute revendication indépendantiste, le temps d'un enterrement. La bourgeoisie anglicane a finalement décrété que ce n'était plus un simple incident après une heure d'émotion peu british mais qu'elle avait été frappée au plexus parlementaire.

Dans la réalité la parade aux successifs serials killers islaminguants, tueurs solitaires « indépendants », est toujours aussi improvisée et ridicule comme lors de nos Bataclan et Nice. La relation de la parade parlementaire et policière aux coups de feu (policiers) contre le cinglé au long poignard est dérisoire d'affolement et de lâcheté étatique. La mère Theresa May, qui se trouvait à 40 mètres de l'endroit où le pauvre policier de garde s'est fait buter, n'a pas assuré comme tout homme d'Etat aurait dû réagir en faisant front. Elle a pris la poudre d'escampette « ...rapidement exfiltrée et a été vue s'engouffrant dans une Jaguar grise, sa voiture officielle ». Le chauffeur affolé a été n'importe où, prenant au contraire « ...la direction du lieu de l'attaque, du côté de New Palace Yard, l'entrée principale du Parlement ». Des policiers l'ont alors stoppée et la Jaguar de Theresa May a ensuite été escortée par un convoi de plusieurs véhicules, rapporte un quotidien britannique. Elle a quitté le Parlement saine et sauve et a été conduite au 10, Downing Street, sa résidence officielle et son lieu de travail, située non loin de là. La Première ministre Theresa May "va bien", a indiqué un porte-parole ». 
Tout le self-control britannique était là. Ce qui n'empêcha pas l'ensemble des vénérables correspondants de se targuer d'un flegme pourtant si absent dans l'affolement, face aux exemples français « hystériques »... et le clown Trump de saluer « la réponse rapide de la police britannique ». Or la réponse rapide fût comme en France totalement désordonnée, alors qu'un seul barbu déjanté a commis cette série de crimes, tout le quartier est bouclé, envahi par une armada de véhicules policiers et pompiers, plus encore avec bagnoles policières et braves bobbies sans armes évidemment ; et que je te bloque toute cette partie centrale de la ville toute la nuit, et que des centaines de flics profileurs et autres recueilleurs d'empreintes et de bouts de chair humaine se répandent avec leurs cirés jaunes d'immigrés de chantier (polices « scientifiques » et « cellules psychologiques »). Même les nacelles-bulles du London Eye se sont arrêtées de tourner et les touristes y ont été coincés par mesure de sécurité pendant trois heures. Même les députés sont inutilement assignés sur leurs bancs pendant le reste de la mi-journée, mais pour les faire passer pour des héros. Dans l'esprit « je suis Charlie gogol », Anne Hidalgo fît aussi éteindre la tour Eiffel lors des douze coups de minuit ; a-t-elle pensé à faire imprimer during the night : « I am democracy » ? La précipitation et l'envahissement policier disproportionné joue le même rôle que l'état d'urgence en France : faire croire à un Etat fort et qui « maîtrise le terrorisme » ; la dramatisation initiale a pour but de généraliser la peur dans le prolétariat et le peuple. Une fois calmé le premier vacarme tonitruant, les policiers poursuivent leurs parades dans les rues et les journalistes oublient de revenir sur des perquisitions qui se sont souvent révélées infondées, ou qui n'intéressent plus personne avec l'extinction provisoire de la campagne anti-terroriste.

LE « TERRORISME INTERNATIONAL » EST DEVENU UN INCIDENT BANAL « privilégié »

Après un vague chef flic penaud venu dire rien aux journalistes voyeurs, rien sur la trouille irraisonnée des têtes de l'Etat et de la députaille, un certain Mark Rowley, chef de la police antiterroriste, ramena sa fraise pour « révéler » que l’assaillant était « inspiré par le terrorisme international ». Scotland Yard laissant entendre qu’elle connaissait son identité mais ne l’avait pas divulguée (mon œil cher Watson!). Comme le tueur « barbu et vêtu de noir » ne pouvait être soupçonné d'être un suédois quaker déjanté et comme le duo Hollande-Valls en l'espèce, la police du royaume anglicanesque a tenu à dénoncer tout amalgame :

« La police protège toutes les communautés du Royaume-Uni, a tenu à rappeler, mercredi soir, M. Rowley. Nous sommes conscients que les communautés musulmanes vont s’inquiéter à présent, étant donné le comportement de l’extrême droite dans le passé, et nous continuerons à travailler avec tous les leaders communautaires dans les prochains jours ». Alors que, encore une fois, c'est un tueur qui se réclame d'Allah qui vient de massacrer lâchement, on évoque ce truisme « le comportement de l'extrême droite dans le passé » (ça fait quoi là cet argumentaire? Oswald Mosley revient !) et ces aimables imams « communautaires » (on n'a pas peur d'assumer le mot en GB) payés à rien foutre au salaire universellement religieux comme tous les curés des autres religions.Et, comme nous l'avons constaté au début de la flegmatique intervention policière, le supérieur de ce caïd de l'antiterrorisme, le min de l'Int. Amber Rudd, a rudement confirmé : « Nous avons la meilleure police et les meilleurs services de renseignement du monde ». Revenue de sa fuite éperdue, et probablement avec un talon cassé de ses escarpins rouges provocs, l'internationaliste Theresa May a appuyé ce message en condamnant avec émotion et force une attaque « écœurante et perverse » visant à dessein « un endroit où les gens de toutes nationalités, religions et cultures se retrouvent pour rendre hommage aux valeurs de liberté, de démocratie et de libre expression ».
La vie continue, pas question de se laisser intimider, a-t-elle dit devant la porte noire de Downing Street, alors que la nuit était tombée2. « Demain, comme d’habitude, le Parlement se réunira, a poursuivi Mme May. Comme d’habitude, les Londoniens marcheront dans les rues (…), vivront leur vie ».
Comme après le Bataclan et Nice hein ! Et alors ? La vie continue ! On va continuer à boire et à danser ! Je suis London ! Je suis aussi Londonistan !
La bourgeoisie britannique lorsqu'elle retrouve son flegme, relativise. Londres n'a-t-il pas été souvent la cible des attentats de l'IRA dans les années 70 et 80. Et les attentats de juillet 2005 commis par quatre jeunes terroristes islamistes britanniques dans les transports londoniens qui avaient fait 56 morts. Enfin, l'assassinat, le 22 mai 2013, du soldat Lee Rigby attaqué et égorgé par Michael Adebolajo et Michael Adebowale dans le sud-est de Londres. Elle n'ose pourtant pas radoter comme Valls que c'est aléatoire ni qu'elle est impuissante. Ellene laissera jamais le mal « nous diviser », on pourra continuer à prier le bon dieu comme musulman, comme anglican, etc. Le bon dieu ferme les yeux lors des attentats, les assassins islamistes doivent être soignés comme leurs victimes.

UNE BOURGEOISIE QUI A RECHAUFFE DANS SON SEIN LES TUEURS ISLAMISTES

La bourgeoisie dans le monde occidental en général se sert des attentats depuis 150 ans pour renforcer la répression et généraliser la peur, mais son communautarisme sectaire – qui n'est qu'un avatar de sa politique étrangère (pardon : impérialiste) - se retourne aujourd'hui contre elle. A chacun son Molenbeek : Birmingham et ses mosquées salafistes. A chacun ses bâtards de l'islamisme « radical » du terroir occidental. Le colonialisme britannique n'a pas d'ailleurs changé d'objet, il a mué en impérialisme à prétention humanitaire et antiraciste ; les premiers colons ne firent pas venir les noirs d'Afrique pour les émanciper de sociétés primitives, mais à coups de fouets pour suppléer aux « jaunes » moins résistants physiquement pour ramasser le coton ; aujourd'hui l'auto-transhumance dans le capitalisme en décadence évite les rapts odieux par les prêtres cathos et les flibustiers espagnols ou portugais ; alors qu'au 19e siècle il fallait aller chercher avec des fouets les esclaves pour les faire monter dans le bateau des négriers, désormais la plupart des vrais pauvres viennent d'eux-mêmes à leurs risques et périls dans les fragiles embarcations des passeurs adoubés par les patrons et plénipotentiaires européens.
La perfide Albion ne peut pas vraiment se plaindre, sa bourgeoisie avec l'idéologie communautariste américaine et canadienne entretient depuis longtemps les fonds baptismaux du rusé « fascisme-fanatisme musulman » dont le meilleur théoricien reste Tariq Ramadan, ex-conseiller de Tony Blair, et dont la piétaille courageuse3 sur claviers du web contrôle et valide les interventions médiatiques sur you tube et wikipédia ; toutes les explications sur le Londonistan sont trustées par les diverses couches d'islaminguants, ainsi le mot est présumé être une invention des flics français, selon la version anglaise (des flics britanniques) de wikipédia... (même si j'ai essayé de corriger). On peut lire des demi-vérités et un article de la journaliste Mathilde Carton de l'ubique et clabaudeur Le Monde, qui lève un peu le voile, mais pas ce voile intégral qui ravit le bourgeois anglais flegmatique et son pote le trotskiste antiraciste dans les rues commerçantes de Londres :
« Composé essentiellement de prêcheurs radicaux ayant fait l'apologie des attentats du 11 septembre 2001 ainsi que d'anciens combattants d'Afghanistan, le Londonistan, longtemps toléré par les autorités britanniques serait tombé dans la clandestinité dans les années 2003-2005, peu avant les attentats du 7 juillet 2005 à Londres. (…) Omar Bakri et Anjem Choudary sont des figures du "Londonistan", surnom qualifiant le courant islamiste basé en Grande-Bretagne jusqu'en 2011. Dans les années 1990 et jusqu'au début des années 2000, le Royaume-Uni a accueilli sur son sol de nombreux militants islamistes, au nom de la liberté d'expression mais aussi comme arme de politique étrangère, les radicaux étant également des opposants aux dictatures du monde arabe.
Les attentats de Londres le 7 juillet 2005, qui ont fait 52 morts, ont changé la donne : Abou Hamza et Omar Bakri, deux des figures de proue du mouvement, ont été bannis du territoire britannique pour incitation au djihad. Mais, si leur existence n'est plus acceptée, les courants radicaux n'ont pas tous disparu. Anjem Choudary a ainsi pris la suite d'Omar Bakri jusqu'à la dissolution officielle d'Al-Muhajiroun en 2010. "Il n'y a rien de tel qu'une bonne interdiction pour faire de la publicité", a-t-il déclaré au Monde, assurant que ses fidèles continuaient de le suivre. Il a ensuite été lié à Sharia4UK, un réseau islamiste qui souhaite imposer la loi islamique en Grande-Bretagne, et qui envoie des Européens faire le djihad en Syrie. En août 2012, le Daily Telegraph a interviewé un Britannique converti à l'islam parti se battre à Alep, qui a confirmé l'existence du courant. Blessé à la jambe, soigné dans un hôpital, il déclarait : "Je veux mourir en Syrie. Nous devons tous goûter au paradis." Selon ses propos, il habitait à Walthamstow avant de partir combattre. Justement le quartier de M. Choudary ». (Mathilde Carton du Le Monde).
Le pouvoir est le coeur de la terreur!
Non les attentats de 2005, pas plus que ceux de l'an 2016 en France, n'ont changé la donne pour les complots permanents du système. Notre petit Valls avait érigé en obligation intemporelle la poursuite irrésistible des meurtres de civils au nom d'Allah, et qu'il avait raison et que cela devrait continuer jusqu'à la guerre mondiale car un seul attentat contre les twins et de multiples remakes à basse échelle n'y ont pas suffi. La bourgeoisie prend son parti de continuer à laisser pisser le sang, plus même sur les lieux de la guerre limitée en Syrie ou à Alep un attentat faisant 49 victimes ne prend place que dans une interligne face aux unes gigantesques réservées aux quatre morts du pont de Londres. La première grande qualité de cette série d'attentats limités à l'intérieur des plus puissants pays capitalistes est celle-ci : accréditer l'existence immanente d'un « ennemi intérieur ». Et instiller la peur qui tétanise le prolétariat, empêche de penser et vous inspire de vous confier plutôt aux trois forces de la démocratie : infanterie, cavalerie, artillerie4.


CINQUIEME COLONNE MUSULMANE ? QUEL EST LE VERITABLE ENNEMI INTERIEUR ?


Personne ne s'étend sur l'origine de cette expression « cinquième colonne » utilisée surtout dans les années de la contre révolution, les années 1930, mais la stigmatisation des « islamistes radicaux » bien de chez nous s'ajoute à celles des « chemises noires » imaginaires prêtées au FN par la noria gauchiste, accessoire et supplémentaire ; car comparaison avec les années 30 n'est pas raison.
La cinquième colonne, expression attribuée au général franquiste Molla, n'était qu'une resucée de la vieille théorie de l'ennemi intérieur. L'explication donnée sur wikipédia est trafiquée par un quelconque trotskiste ou communautariste musulman : «  Le mythe de la « cinquième colonne », bien répandu avant la Seconde Guerre mondiale, à la suite de l'afflux de réfugiés fuyant l'Italie fasciste, l'Allemagne nazie et l'Espagne franquiste après la guerre d'Espagne, a conduit à la construction de camps". Plus c'est gros mieux passe un tel raccourci. La constitution des camps n'est jamais liée à cette notion initialement, ou alors autant dire que la jungle de Calais était une réponse de Valls à une nouvelle cinquième colonne ! Les premiers camps en France avant-guerre ont un objectif humanitaire, ce n'est que pendant la guerre qu'ils servent de réserve de travailleurs-esclaves et comme objectif de containment de l'Etat vichyste. Or, comme j'ai tenté de le corriger sur wikipédia l'expression « cinquième colonne » n'est qu'une idéologie bâtarde, certes récupérée par l'extrême droite de la bourgeoisie et le fascisme disparu, progéniture de la notion d'ennemi intérieur. L'ennemi intérieur c'est la social-démocratie allemande sous le règne des lois d'exception de Bismarck. L'ennemi intérieur c'est par contre, dans le tract de mai 1915, de Karl Liebknecht, la bourgeoisie et non pas l'ennemi... extérieur. La bourgeoisie retourne aussitôt cette accusation contre les bolcheviques, ennemi intérieur désormais dans tous les pays, ce communiste couteau entre les dents5 derrière le brave soldat qui se sacrifie pour la patrie de Mélencon et de Mme Le Pen. Hitler lui aura craint durant toute la guerre ce véritable ennemi intérieur que reste le prolétariat6.

Déjà pendant toute l'époque de la sale guerre coloniale d'Algérie, l'arabe simple manouvrier en France pouvait être soupçonné de « te poignarder dans le dos dès que tu as le dos tourné », et tout ouvrier de l'usine Renault se voyait supputé être un fellaga. L'ouvrier immigré reste ainsi en permanence, depuis des décennies, une girouette en bien ou en mal selon les besoins de l'Etat patriotique, constamment mêlé à la notion d'immigré ou de migrant « en général » sans aucune distinction de classe entre arrivants, alors qu'il y a riches et pauvres, bourgeois arrogants et pauvres implorants. La bourgeoisie occidentale joue constamment de cette ambiguïté ; elle pose à la protectrice de la religion musulmane tout en dénonçant ses exécutants-exécuteurs opaques d'un vague islamisme radical à la lessive dasch7 « totalement étranger à une religion d'amour » et d'égorgement du mécréant. Et cela n'est pas le moins paradoxal dans cette symphonie oecuménique dominante, c'est que l'esprit communautaire musulman n'est pas neutre ni pro-démocratie occidentale ; lorsqu'on donne le droit de vote aux immigrés turcs ou tunisiens, ils votent... en faveur du criminel de guerre Erdogan ou d'un quelconque vieux pachyderme de la dictature islamique. Mais déjà affirmer cela c'est être un facho qui rêve de voter Marine !

Les millions d'immigrés maghrébins en France seraient-ils « nos » ennemis intérieurs comme veut le laisser croire le FN et, plus perversement (indirectement) les dames patronnesses de l'élite bourgeoise et ses queuistes gauchistes ? Certainement mais en tant que composante du prolétariat national local lorsqu'il se bat contre les attaques des successifs gouvernements de gauche et de droite, certainement lorsqu'il n'y a pas immixtion des colifichets religieux dans l'entreprise. L'immigration a toujours été nécessaire au développement du capitalisme d'un côté et à l'affirmation internationaliste de la classe ouvrière. Mais ce n'est plus tout à fait le cas avec les vagues migratoires sans précédent (et annoncées comme pires encore avec le réchauffement climatique bobo des Mélenchon-Hamon). De même que la bourgeoisie anglaise s'est emparée d'un internationalisme à sa façon avec l'antifascisme depuis les années 1930, de même avec l'immigration en général elle dévitalise l'ancienne solidarité de classe entre prolétaires autochtones et arrivants, mais en maintenant la séparation grâce à la religion musulmane ou autres (pour les hindous, les pakistanais, etc.).

La bourgeoisie anglaise, après l'américaine a inventé les grandes villes composées en leur centre de bobos et d'immigrés, deux catégories qui dissolvent en apparence les classes sociales, qui ne se marient pourtant pas aussi facilement que les déclarations d'amour humanitaire des cliques gauchistes le prétendent. J'ai déjà dit ici qu'il y a longtemps qu'il y a des quartiers entiers de Londres qui ne ressemblent plus qu'à une cité du tiers-monde avec ses bazars et ses rues n'alignant que des
restaurants pakistanais.

Voici ce que répond à cette bizarre et exotique évolution du cadre de vie urbain en Europe du nord un certain Tony Travers spécialiste de Londres, mais un peu de travers quand même. Il enseigne à la London School of Economics8 : Londres n'est-elle pas un État-nation qui, par une sorte de hasard, est domicilié en Grande-Bretagne ?
C'est certainement le cas des quartiers du centre où vit une importante communauté immigrée. Aujourd'hui, 40 % des Londoniens sont nés à l'étranger et entre 10 et 15 % en province, ce qui laisse entre 45 et 50 % de Londoniens de souche. Les nouveaux venus ont volontairement fait de Londres leur domicile. Le terme « londonien » est extrêmement perméable. Dès votre arrivée, vous pouvez proclamer « je suis un Londonien » et vous êtes acceptés, ce qui n'est pas le cas par exemple dans le reste de l'Angleterre, en Écosse ou au Pays de Galles. D'ailleurs, ils se définissent toujours comme étant britanniques et non pas anglais. Le terme britannique est suffisamment vague pour permettre aux nouveaux venus de s'y identifier. C'est aussi le cas de l'expression londonien ».
En mai 2016, Géopolis9 écrivait : « Londres ville-monde. Au-delà des polémiques, l'élection de ce fils d'immigrés, musulman modéré, consacre Londres, symbole de la ville-monde dans laquelle les enquêtes montrent la présence d'habitants venus de tous les continents au point, selon certaines études, que les «Blancs» seraient devenus minoritaires. «La proportion de Britanniques blancs a ainsi perdu 13 points en dix ans (45% en 2011 contre 58% en 2001). La part des minorités s’est donc fortement accrue et pas seulement à Londres», notait la démographe, parfois contestée (sic), Michèle Tribalat sur Atlantico. Dans cette capitale qui abrite aussi le plus grand nombre de milliardaires au monde, plus d’un tiers des Londoniens sont nés à l’étranger, confirme Courrier International. Sans compter les «les Britanniques d'origine étrangère, par exemple les enfants ou petits-enfants d'immigrés pakistanais nés au Royaume-Uni», ajoutent Les Echos.
. Aujourd’hui, plus d’un tiers des Londoniens sont nés à l’étranger (contre 18 % en 1987), mais c’est aussi le cas d’un tiers des New-Yorkais, et eux aussi viennent d’endroits très divers. Cependant, si le mythe fondateur de New York est celui de la ville d’immigrants, Londres se considère comme le foyer d’un royaume insulaire (en oubliant habilement que la plupart des dynasties qui ont occupé le trône étaient immigrées). Londres connaît en outre une immigration importante depuis moins longtemps que New York et les nouveaux arrivants sont aussi bien riches que pauvres. (L’Empire a répandu la langue) Il y a de nombreuses raisons à cet afflux. Certaines personnes ont été chassées de chez elles par des troubles (...)
La nature internationale de l’activité de la City explique en partie la richesse des étrangers. D’après un banquier qui a travaillé à New York et à Londres, “80 % des opérateurs de Wall Street sont américains. A la City [à Londres], 65 % des opérateurs sont étrangers.”Londres est plus accueillante que New York pour les riches étrangers. Ceux-ci peuvent généralement acheter les meilleures maisons en toute tranquillité, mais à Manhattan les habitants d’un immeuble peuvent souvent opposer leur veto à l’arrivée de nouveaux résidents. Londres se moque de la provenance de l’argent des gens du moment qu’il y a en a beaucoup.Les précédentes vagues d’immigrés – venues des Antilles et du sous-continent indien ».
Que voilà une belle description d'une « immigration riche », du plastronnement de « riches étrangers », et propre à encourager... les mêmes fantasmes nationalistes que dans les années 1930, sous une description « objective ». Mais une autre partie de l'élite se flatte de pouvoir avilir plus encore le bétail à populisme10, les « petits blancs » zéros à l'école :
« D’après The Impact of Recent Immigration on London, une étude réalisée par la London School of Economics (LSE) et publiée en 200811, 61 % des migrants arrivés au cours des trois années précédentes avaient un diplôme de l’enseignement supérieur, contre 30 % chez les Londoniens de souche, et 7 % seulement n’avaient aucune qualification, contre 24 % des autochtones. Même les enfants des précédents immigrés, plus pauvres, se débrouillent en général bien [en matière de diplômes] : les Bangladais viennent de dépasser les Blancs et les Africains noirs sont presque à égalité avec eux.Tout cela a complètement changé Londres. La musique des rues a changé : 22 % des Londoniens – 42 % des enfants – ne sont pas de langue maternelle anglaise. L’anglais a donné naissance à du “londonien” multiculturel, pour reprendre le terme des linguistes – un mélange de cockney, de jamaïcain et d’autres langues parlé par les jeunes de toutes les minorités ethniques. La nourriture a changé aussi : cette ville jadis réputée pour sa cuisine immangeable compte désormais de bien meilleurs restaurants que Paris ou Rome.L’ouverture de Londres au reste du monde semble avoir eu d’importants effets sur le plan économique.
(…) l’immigration a probablement augmenté la productivité parce que les migrants qualifiés ont fait sauter les goulots d’étranglement qui existaient sur le marché du travail. Plusieurs études réalisées par des employeurs montrent que les immigrés sont plus compétents, travaillent plus dur et sont prêts à faire des tâches que les autochtones méprisent. Ils sont peut-être aussi plus novateurs. (Le plombier polonais a disparu) est possible que les étrangers aient contribué à atténuer l’impact de la récession à Londres. Premièrement, ils rendent l’économie plus flexible. Quand la demande de main-d’œuvre chute, certains s’en vont : le plombier polonais, qui était devenu un personnage familier du secteur du bâtiment après l’accession de la Pologne à l’UE, a disparu après la crise financière de 2007-2008. Deuxièmement, l’argent des étrangers a alimenté la demande pour les services, maintenu les prix de l’immobilier élevés et soutenu des projets immobiliers (...)
Dans une lettre adressée au Premier ministre, 68 directeurs d’universités britanniques demandent au gouvernement de ne plus prendre en compte les étudiants universitaires étrangers dans le solde migratoire du pays puisqu’ils apportent une précieuse contribution au financement de leurs institutions, ainsi qu’à l’économie du pays en général (environ 10 milliards d’euros par an en frais universitaires). Les signataires sont préoccupés par une série de modifications apportées au système de visas d’étudiants qui se révèlent dissuasives. Les étudiants ne seront, par exemple, plus autorisés à rester dans le pays une fois leurs cursus terminé s’ils gagnent moins de 20 000 livres sterling par an (25 000 euros) dans un travail qualifié ».
Comme toujours on garde les meilleurs... cadres pour encadrer la « masse salariée » mixte elle. Cette « chance pour l'Angleterre » est donc autant un leurre que pour les 200.000 arrivants en France chaque année quand 150.000 sont refoulés au final sans que le NPA ou LO ne s'en préoccupent. En plus, pour la majorité des immigrés, catégorie de base pue-la-sueur – pas les brillants ingénieurs ou avocats syriens - l'aide sociale et l'accès aux hôpitaux est proche de zéro, leurs salaires voisinent les 400 euros des millions exploités dans cette Allemagne « qui réussit ». Dans l'Antiquité on donnait aux esclaves du pain et des jeux, comme aujourd'hui on donne des salaires de merde et des mosquées.
Le véritable ennemi intérieur de la classe ouvrière en Angleterre, y inclus la majorité des ouvriers immigrés, c'est la bourgeoisie elle-même et tous ses petits larbins modernistes gauchistes qui, en répétant les slogans vieillis de tolérance de la religion, tolèrent non seulement le fanatisme des ex-colonisés mais surtout leur propre bêtise judéo-chrétienne.

UNE DECOMPOSITION DES COUCHES DESHERITEES et faut-il plus de police ?

Dans une société éclatées en communautés religieuses, en mode de vie et mode vestimentaire différentes, la situation qui est celle des laissés pour compte de l'immigration en général est propice à l'expansion d'un lumpen-terrorisme à couleur islamiste. Et cela se voit dans les rapports avec la police. L'attitude de la police française est plus discriminatoire que raciste selon l'accusation passe-partout du gauchiste lambda. La police n'est pas seule responsable de la méfiance qu'elle suscite chez les pauvres et laissés pour compte. Historiquement, comme l'a dit un jour Orwell, le premier ennemi auquel l'ouvrier fait face est le policier. Toute l'histoire du mouvement ouvrier rappelle combien souvent les flics ont battu et tué des ouvriers, comme mercenaires au service des puissants ; c'est pourquoi une des premières et constantes revendications des programmes communistes a toujours été la suppression de la police au moment de la révolution12. La haine de la police « de classe » faisait partie intégrante du rejet prolétarien de la société bourgeoise. Mais, comme je l'ai constaté pour la récupération de l'internationalisme envers les immigrés, la bourgeoisie réussit à déconnecter cette haine de classe et à la présenter comme une haine communautariste pour la partie immigrée ou néo-colonisée de la classe ouvrière, et à parvenir à faire croire à la partie autochtone que la police serait prête à la défendre... contre le terrorisme (sous-entendu « immigré » = venant de l'étranger).
C'est le boulot du criminologue gauchiste Sébastion Roché, « spé » de la police des banlieues ! Dûment salué par la gendarmerie13. Avec son ouvrage : De la police en démocratie, (Paris, Grasset, 2016) Roché se propose, par le truchement de ses enquêtes sociologiques discutables (comment a-t-il posé les questions?), de révéler l'importante fracture de la jeunesse, surtout celle de confession musulmane, avec la police, requérant une réforme d'urgence « pour restaurer la cohésion de la société ». La police française serait en retard par rapport aux polices multiculturalistes du nord de l'Europe (En Ecosse et en Suède, les policières sont en effet voilées)14, la solution serait-elle d'islamiser au niveau vestimentaire la police nationale pour éviter « de mieux servir les riches que les pauvres, et mieux les Blancs que les minorités ethniques » ? Roché ne le dit pas encore. Normalement tous les citoyens, le bourgeois comme le maçon, l'employé ou l'immigré de la première génération, n'ont aucun plaisir à être contrôlé par un flic ou à lui donner des explications. Pas besoin d'être un caillera de la dernière pluie pour comprendre ce sentiment. Si on vous contrôle c'est qu'on vous estime coupable ou susceptible de l'être. Ce n'est ni flatteur ni rassurant.
L'approche du criminologue est pourtant criminelle: « ...il ne faut pas être naïf et ne regarder qu’un des termes de la relation. Il existe également une culture anti-policière, un rejet de la collectivité politique française plus marqué chez les jeunes d’origine étrangère en banlieue qui ne s’explique pas seulement par le contrôle, mais qui est lié à leur situation d’exclusion plus générale. C’est cette double réalité qu’il faut accepter de regarder en face ». Un jeune « beur » est-il obligé de penser que c'est sa confession musulmane qui est interpellée par la police ? Le « Cépamoi » n'est-il pas capable de manipuler son sondeur Roché, alors qu'il sait très bien que c'est parce qu'il est surtout un jeune prolétaire sans défense, et pas un nabab arabe intouchable dans se limousine, qu'on se permet de le brutaliser ? Notre criminologue patenté est allé fouiller parmi les cervelles de quelques ados de source catho, ils seraient bien moins nombreux à vouloir « se faire un flic ». Il a trouvé l'excuse à la haine du flic en banlieue, l'absence d'identification à la nation :
«  Dans les études que j'ai réalisées, il apparaît clairement que les jeunes qui ne s'identifient pas ou peu à la nation sont ceux qui n'adhérent pas aux valeurs de liberté de choix – ils préfèrent le conformisme au dogme religieux –, et d'égalité – en particulier entre hommes et femmes – ; ils se reconnaissent nettement moins dans la nation française. Aux clivages économiques viennent donc s'ajouter des clivages ethniques et religieux en France. Ils sont très marqués, parfois spectaculaires. Les athées et les musulmans sont à longue distance les uns des autres en termes de valeurs. Et les tensions ne sont pas plus limitées dans les zones de plus grande mixité. La manière de construire une identité de nation dans ces conditions sera forcément nouvelle. Je ne crois pas qu'il suffise de répéter « République, République » pour y arriver. Ni de créer 50 000 postes dans la police et la gendarmerie.
En démocratie, l'égalité figure au rang des principes primordiaux. La police doit donc contribuer à l'assurer, et à lui donner vie dans son activité quotidienne. Une police inégalitaire devient « séparatiste » : au lieu de renforcer l'idée qu'il existe des règles partagées, et donc favoriser la cohésion, elle indique que l'égalité n'est qu'un mythe. Si le gardien des règles viole les règles essentielles de la démocratie, alors comment être surpris de l'animosité à la fois vis-à-vis de la police et du pouvoir ? C'est pourquoi l'égalité devant la police est essentielle. Elle commence par les contrôles d'identité. Les études les plus rigoureuses montrent l'existence d'une discrimination ethnique lors de ces contrôles en France ».
L'aveuglement du raisonnement de l'intellectuel gauchiste lorsqu'il a obtenu ses diplômes (Roché s'était fait connaître comme « connaisseur » de la mouvance anar autonome) se continue, avec les mêmes oeillères bourgeoises de négation du prolétariat. Il considère la lumpénisation (équivalente à la lepénisation) anti-française, ou plutôt anti-droits hypocrites du citoyen, doublée de l'idéologie musulmane d'une partie des jeunes, comme résultat d'une causalité policière alors que la police est toujours instrumentalisée par ses supérieurs juridiques et gouvernementaux, alors que s'il y a arrestation parmi les déshérités il y a de plus forte chances qu'elles concernent, non du fait de leur race ou réputation, des jeunes noirs ou arabes, ni tel musulman ou tel athée, ou tel chrétien, mais des fils de prolétaires en déshérence, parmi les derniers arrivants sur deux ou trois générations.
Autant l'immigré prolétaire comme l'ingénieur moderne, fait partie de la classe ouvrière élargie, autant j'ai toujours été persuadé que le gauchiste moraliste n'était qu'une partie élargie, mais basse et figurative de la bourgeoisie. Comme lorsque, encore morveux lycéen, il jetait des cailloux sur les CRS, notre fieffé criminologue fabrique comme seule cause de la « discrimination ethnique », voire du « loup solitaire », la police en général et pas un monde sans pères ni repères, la solitude au chômage, la désespérance sociale, l'échec de la cohésion familiale dans des quartiers ghettoïsés, l'absence de capacité du prolétariat moderne a perpétuer une spiritualité de classe pour la majorité de ses propres enfants et un espoir dans une transformation de la société.
La logique du criminologue expert est la même que celle du réformiste radical honteux Poutou – qui veut désarmer la police mais la garder en l'état - : il faut l'améliorer pour perpétuer la bonne démocratie capitaliste : « Une démocratie ne peut pas se passer d’une police. Tout l’enjeu consiste à savoir quelle police on souhaite. Si l’on veut apaiser les choses, il faut d’abord que cet objectif soit affirmé par les plus hautes autorités politiques. Il convient de créer une direction de la qualité de la police, et une mission de lutte contre la discrimination au ministère de l’Intérieur ».
Derrière tout le vacarme anti-terroriste et les appels à une police plus armée (fini le brave bobbie sans pétard?), la bourgeoisie britannique comme française, surfe sur la peur. La peur est mauvaise conseillère pour les masses, elle leur conseille de faire confiance à la police « démocratique », surtout lorsque celle-ci servira d'agent recruteur pour vaincre à jamais la peur, par la guerre mondiale contre « le mal »si désaxé et toqué de nos jours . The evil ! Quoique je persiste à penser que les forces policières n'y suffiront pas... Le mal du capitalisme étant bien plus profond et réel que la variété de loups solitaires si utiles à la normalisation sociale et à la paix des cimetières. L'incident au bord de la Tamise et de Big Ben n'aura produit qu'une vaguelette comparé à l'incendie du Reichstag, mais l'exploitation et dénonciation de l'attentat est du même ordre : la loi capitaliste et ses institutions sont sacrées.
















NOTES:
1Le torpillage du Lusitania provoque une si intense émotion aux Etats-Unis que la bourgeoisie ne peut que se féliciter de son effet mobilisateur pour la guerre contre l'Allemagne, et de dénoncer par après un crime de guerre en arguant que ce n'était qu'un navire de tourisme. Après les archives ouvertes en 1972 il est avéré que c'était un gros mensonge. Les Allemands arguaient de la légitimité de leur action en affirmant haut et fort que le paquebot transportait des munitions. Cela pouvait d'ailleurs expliquer la double explosion et le naufrage très rapide du navire. Cela pouvait aussi justifier qu'il soit attaqué dans le droit de la guerre. Mais les Anglais le niaient farouchement et il faudra attendre 1972 pour que les archives démontrent leur mauvaise foi.Il est établi aujourd'hui que le Lusitania convoyait des munitions en contrebande, dont cinquante tonnes d'obus et de grandes quantités de poudres et explosifs divers. Il était au surplus armé de douze canons. Les munitions auraient été embarquées à l'insu des gouvernements anglais et américain (hi hi), « sans doute par des agents des services secrets qui ont agi par excès de zèle en pensant qu'aucun sous-marin n'oserait attaquer un navire transportant des passagers civils » (interprétation des historiens obligés sur Herodote.net mais pas net).

2Ah putain, noir c'est noir ! Matez la belle imagerie répétitive et imagée du journaleux.
3La même qui estime ne pas avoir de compte à rendre à la société française, à sa justice et à sa police, selon le criminologue Sébastien Roché.(voir plus loin).
4« Remarquons simplement ici que l'Assemblée nationale agissait d'une façon non politique, en disparaissant de la scène pour un long intervalle de temps et en ne laissant apercevoir à la tête de la République qu'une seule silhouette, même aussi lamentable que celle de Louis Bonaparte, tandis que le parti de l'ordre, au grand scandale du public, se divisait en ses différents éléments royalistes et s'abandonnait à ses divergences intérieures concernant la restauration monarchiste. Chaque fois que, pendant ces vacances, s'éteignit le bruit confus du Parlement, et que ce dernier se sépara pour se répandre dans la nation, il apparut d'une façon indiscutable qu'il ne manquait plus qu'une seule chose pour compléter la véritable figure de cette République : rendre ses vacances permanentes et remplacer sa devise : Liberté, Egalité, Fraternité ! par les termes non équivoques de : Infanterie, Cavalerie, Artillerie ! » (Marx, le 18 Brumaire de Louis Bonaparte). Surligné en rouge, un excellent résumé à comparer avec la capacité d'auto-destruction actuelle de notre bourgeoisie moderne avec son petit prince, le minet Macron, et the evil Fillon.
5On n'échappera pas à l'égorgeur, qu'il soit communiste ou musulman. L'amalgame est d'ailleurs très fréquent en arrière plan. Certes l'islamisme a remplacé le stalinisme comme « axe du mal » mais si on le confond avec le communisme, ce petit plus signifie que depuis l'attentat opaque contre le Reichstag en 1933, l'attentat de Londres tout près du saint Parlement serait du même ordre, et un produit d'un désir similaire de ces salauds de marxistes anti-parlementaires.
6Hitler a fait longtemps croire à la suite de ses maîtres les généraux de la Wehrmacht que c'étaient les socialistes et les juifs qui avaient été responsables de la paix honteuse, c'est faux comme le démontre Marc Ferro, ces mêmes généraux avaient compris qu'ils ne gagneraient pas la guerre et avaient déjà tenté de négocier en secret.
7« Les nouvelles Perles Dash 2 en 1 sont des produits complètement nouveaux. Elles combinent en un seul produit la puissance d’un lavage éclatant et la touche de fraîcheur Lenor, sans oublier des agents de soin du linge, pour un linge impeccable. Les Perles sont aussi très efficaces pour le lavage des couleurs car elles ne contiennent pas d’agents blanchissants. Que demander de plus ? »
8http://www.lepoint.fr/monde/attaque-en-grande-bretagne-ce-qui-a-ete-vise-a-londres-22-03-2017-2113986_24.php
9http://geopolis.francetvinfo.fr/londres-ville-monde-devrait-elire-sadiq-khan-un-maire-issu-de-l-immigration-105343
10Comme le terme islamophobie, le terme populisme a été bien sûr inventé à la sauce multiculturaliste ; c'est un terme de mépris de l'élite bourgeoise et de ses bâtards gauchistes pour abaisser un peu plus la partie de la classe ouvrière autochtone, qui « ne veut plus voter » pour tous ces pourris (une honte pour la democracy , non pas les pourris mais les anciens moutons qui aboient!), qui « est responsable du sale Brexit », « qui ne veut plus faire les sales boulots » (honte à elle!), qui ne veut pas de salaires de merde (honte à elle!), qui est non pas tant patriotique (comme veulent le faire croire Le Pen et Mélenchon) qu'indignée qu'on ne la considère plus que comme « ringarde », héréditairement tarée, incapable de réflexion politique saine malgré tant d'assocs religieuses et gauchistes qui veulent élever son niveau, etc. Cette « vieille classe ouvrière » n'est pas raciste contrairement aux stigmatisations de l'élite bourgeoise que désormais consciente que le travail est devenu plus qu'une torture : un chantage permanent, doublé de persécution hiérarchique. Sur le fond elle comprend d'ailleurs mieux l'ouvrier immigré et se sent plus proche de lui que les dames patronnesses libéralo-gauchistes.
11http://www.courrierinternational.com/article/2012/07/19/londres-ville-ouverte et lire aussi, en complément sur Causeur: http://www.causeur.fr/londres-royaume-uni-islamisme-43390.html
12Et pas son simple désarmement comme le demande Poutou, avec le même Etat bourgeois, les mêmes inégalités et classes sociales. Le NPA ne craint pas de se ridiculiser avec toute une série de revendications imbéciles à la Trotsky le transitoire perpétuel de l'académie trotskiste (transition radicale-réformiste) , ainsi le « zéro licenciement » ou « interdiction de licencier » qui a justement fait s'esclaffer encore contre le pauvre Poutou les bourgeoises de l'émission de Ruquier.
13 Chevalier de l'ordre des Palmes Académiques, proposé par le ministère de la Justice (2007)
  • Prix Habert (essai) en 2006 (décerné par Le Figaro-Science Po)
14 Par expérience de terrain et discussion avec une policière arabo-française, cela ne change rien, les cailleras ou les durs criminels ultra-islamisés refusent de causer aux femmes même aux policières voilées...

1 commentaire:

  1. charles.durieux@yahoo.fr24 mars 2017 à 16:05

    Des articles intéressants sur ce blog, mais je cherche une adresse mail pour joindre les éditions du pavé pour pouvoir acheter des livres.

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