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vendredi 29 juillet 2016

Pourquoi j'ai décidé de m'engager dans la garde nationale du maréchal Hollande


Depuis que les autorités ont formellement identifié Mohamed Abdel Dupont malgré son visage éclaté par les balles du GIGN, après l'égorgement du curé de la paroisse, en la sainte Eglise d'un bled près de Rouen, j'ai décidé de m'engager dans la garde nationale de notre bien-aimé président de la république des droits de l'homme et de la citoyenne. Je suis entièrement d'accord pour supprimer le nom des stupides terroristes dans les médias démocratiques, ce sera en effet un premier pas vers l'abolition du terrorisme, comme la suppression du mot racisme dans la Constitution qui a si bien su mettre fin au mal raciste, comme le mot islamophobie qui  permet à terme d'annihiler les hystériques islamistes.
J'ai conscience que cette nouvelle garde sous-prétorienne sera hélas payée par les entreprises et l'Etat pour un coût d'au moins 700 millions d'euros (les journalistes mentent en parlant de 100 millions). Heureusement après avoir creusé des déficits abyssaux mon cher maréchal Hollande ne sera plus père des armées volontaires et professionnelles dans quelques mois à peine; rendons lui grâce par ailleurs de pomper à fond dans les caisses sociales pour soigner et dédommager a minima les victimes des attentats successifs, sachant que les prochains attentats ne pourront pas être dédommagés eux à moins de lancer de grandes quêtes publiques comme certains les ont commencé depuis Nice, sans qu'on sache qui contrôle les comptes.

J'ai été guidé dans mon engagement par ma passion de l'histoire et tant de précisions wikipédiesques sur l'historique de ladite garde nationale.

En 1799, la constitution de l'an VIII avait déjà consacré l'existence de la Garde nationale. L'article 48 distinguait la Garde nationale en activité et la Garde nationale sédentaire, un truc de vieux. La première, qui comptait essentiellement les hommes des armées de terre et de mer, l'aviation n'existant pas encore, était placée sous les ordres du gouvernement (Art. 47). La seconde ne dépendait que de la loi gériatrique. En septembre 1800, le ministère de l'Intérieur rédigea un projet imposant le service à tous ceux, rares, qui exerçaient les droits du citoyen, mais en autorisant le remplacement. L'élection directe populaire fut écartée et il fut prévu la nomination des officiers par le préfet et celle des sous-officiers par le chef de bataillon. La Garde nationale était considérée comme figurante par le nouveau régime.
Le corse parvenu à Paris sans la SNCF, Napoléon Bonaparte se méfiait de cette force bourgeoise, 1802), un arrêté des Consuls créait une garde municipale de 2 300 hommes, à Paris, placée sous les ordres de militaires nommés par le chef de l'État. La mission des gardes municipaux restait à peu près la même. Leur solde était désormais assurée par une contribution de 1 800 000 francs, payée par la population parisienne. En contrepartie, les citoyens n'étaient plus tenus de faire un service régulier et journalier. Cette décision fut bien accueillie. La population se sentait déchargée d'un service militaire lourdement ressenti. Les artisans et autres travailleurs ne perdaient plus leur temps à monter la garde ou ne payaient plus de remplaçants.
capable de maintenir l’ordre et de réprimer les émeutes aussi bien que de renverser le pouvoir établi. Le 12 vendémiaire an XI (3 octobre
Lors de la révolte des canuts à Lyon, en novembre 1831, sur 15 000 gardes nationaux d'appelés, 500 se présentèrent. Certains eurent le culot de verser dans le camp de l'insurrection. Beaucoup de républicains furent élus officiers, ce qui horrifia la hiérarchie des hobereaux et des jeunes libéraux. La Garde nationale devenait un foyer d'opposition. La Garde nationale était aussi un signe d'ascension sociale. Ainsi en 1837, Balzac publia son roman César Birotteau dans lequel le personnage principal Birotteau était un riche parfumeur qui s'était enrichi et dont les promotions dans la Garde nationale constituaient un signe d'ascension sociale.
En décembre 1847, des gardes nationaux de Paris, inscrits dans la douzième légion, voulurent organiser un banquet réformiste avec comme revendication d'élargir le suffrage censitaire. Il fut interdit par le ministre de l'intérieur. Le journal Le National répliqua en convoquant le 22 février 1848, place de la Madeleine, toute la Garde nationale, sans armes mais en uniforme, pour former une haie d'honneur aux convives. La Garde nationale n'y répondit pas.
En février 1848, la Garde nationale fut généralement passive aux combats. Après le départ de Louis-Philippe Ier, c'est principalement à la Garde nationale que revint la tâche de rétablir l'ordre. Le 25 février, le gouvernement provisoire rétablissait dans tous leurs droits les gardes nationales que la monarchie de juillet avait dissoutes. Le 8 mars, un décret affirmait que « tout citoyen de 21 à 55 ans, ni privé ni suspendu de ses droits civique est garde national et y exerce le droit de suffrage pour tous les grades d'officiers ». C'était la confirmation du suffrage universel. Le 26 mars, un décret confirmait que les officiers des gardes nationaux en province seraient élus dans les mêmes conditions qu'à Paris. Les colonels ne seraient plus nommés par le gouvernement. Un véritable camouflet à l'esprit de caserne qui motive la lutte des places en entreprise comme chez les uniformisés des armées mercenaires d'Etat.
L'insurrection du 15 mai 1848 vit une rupture entre garde nationaux bourgeois et les partis de gauche alors que Mitterrand n'était pas encore né. Les insurrections ouvrières de juin 1848 furent surtout réprimées par l'armée mais les gardes nationaux parisiens avaient participé hélas à l'insurrection du côté des salauds de pauvres ouvriers. En janvier 1849, un décret du président de la République supprima la moitié des bataillons de gardes nationaux et réorganisa les autres. On se méfiait de la Garde nationale. Les gardes nationaux mobiles furent finalement et définitivement licenciés le 31 janvier 1850. Il leur était reproché leur indiscipline, d'engendrer plus de discorde que d'en résoudre et de menacer de faire la révolution à chaque algarade avec les chefaillons bornés.
Le 4 septembre 1870, après la défaite de Sedan et la capture de cet idiot de Badinguet le 2 septembre, le gouvernement de la défense nationale est mis en place. Le 6 septembre, tous les électeurs inscrits de la ville de Paris sont convoqués. Les gardes nationaux, au nombre de 590 000, sont mobilisés pour le reste de la guerre et envoyés massivement au front. Ils participèrent à la défense de Paris assiégé et eurent en récompense de nombreuses pertes.
Dès octobre, des gardes nationaux anarchistes firent des actions antigouvernementales. Durant toute la durée du siège, la garde sédentaire n'apporta aucune aide sérieuse. Des bataillons de gardes nationaux étaient soumis à la boisson plus qu'au souci de défendre les barricades et feront plus la fête dans leurs quartiers que le guet face aux versaillais. Entre le 1er février et le 3 mars 1871, 2 000 délégués réunis élaborèrent, puis adoptèrent, les statuts d'une Fédération républicaine de la Garde nationale. Un comité central protesta contre toute éventuelle tentative de désarmement de la Garde nationale. Elle ne voulait reconnaître d'autres chefs que ceux qu'elle se donnerait, ni déroger aux agapes du samedi soir. Le 18 mars, le gouvernement tenta de faire reprendre par l'armée les canons appartenant à la Garde nationale parisienne. Les gardes participent alors à la Commune, qui dure du 18 mars au 28 mai 1871, et se termine dans le sang, avec une grande répression menée par les troupes versaillaises, cette ville de merde.
Le 25 août 1871, à la suite du massacre de la Semaine sanglante à Paris intra-muros, fut votée la dissolution des gardes nationales dans toutes les communes de France. La loi du 27 juillet 1872 prévoyait pour l'éternité que « tout corps organisé en armes et soumis aux lois militaires, fait partie de l'armée et relève du ministère de la guerre » (Art. 6). La Garde nationale était ainsi définitivement supprimée jusqu'à l'heureuse initiative du camarade président Hollande.

MES REMERCIEMENTS AU RESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Je tiens ici même à remercier chaleureusement ce camarade de régiment, François le robuste anti-terroriste, pour la restauration de cette garde nationale révolutionnaire, rétive à tous les pouvoirs constitués et enculés, en particulier ces magistrats infantiles grotesques qui relâchent tout débile islamiste qui promet de se déradicaliser.
Je m'engage à condition d'être nommé au grade de lientenant-colonel1 , d'abord parce qu'il correspond à mon statut impérissable et inamovible d'ancien membre du comité central français du noyau du parti mondial Révolution Internationale, plus connu sous le sigle CCI-RI, puis d'ascension sociale, mon père était lieutenant à la Libération parce que fondateur d'un réseau de résistance en Auvergne, connu pour ses divers sauvetages de juifs pourchassés par les nazis et emprisonné par le pouvoir gaulliste pour avoir liquidé, « neutralisé » dirait un flic des RG d'aujourd'hui, un collabo assassin ;
Naturellement promu lieutenant-colonel donc du fait de ma longue expérience des combats révolutionnaires aseptisés et sans gros risques des années de reconstruction consumériste et pépère en Europe occidentale, je demande néanmoins à être élu et révocable par mon régiment dès ma prise de fonction pour lutter contre le terrorisme capitaliste.
Je dois l'avouer, je n'ai pas été spécialement indigné par l'égorgement du prêtre près de Rouen sainte Jeanne. Non pas que je ne trouve pas odieux l'acte de couper le kiki à une personne humaine, mais j'ai pensé qu'il s'agissait d'une acte symbolique mineur comparé au carnage de Nice par un serial killer non homologué par daech et qu'on ne dira jamais autant de messes pour les trop nombreuses victimes à Nice sur la Prom sinistre.
J'ai même osé pensé que cet égorgement symbolique était une réponse de daech au taré de serial killer à Nice. Daech étant vexé de se voir dépossédé d'un acte de barbarie par un vulgaire serial killer. Couper le kiki à un curé en terre chrétienne avait de quoi émouvoir toute la classe politique bourgeoise francophile et islamophile, et si pieuse lors de chaque attentat, bien que nombre d'électeurs soient désormais musulmans de confession et d'orientation primitive.
Egorger en pleine terre chrétienne est certainement de nature à favoriser la haine plutôt que l'amour des bougies et des fleuristes, de plus un acte sidérant propre à diviser les électeurs français de souche catholique et franco-musulmans de souche ex-colonisés socialisés tardivement et démocratiquement. Il n'en fût rien cependant, Boubakeur se joignant aux divers caïds des religions diversifiées pour protester contre l'élimination sauvage d'un collègue, prêcha lui aussi l'amour de la patrie. L'unité nationale était préservée selon mon camarade de promotion nationale Hollande. Nous respirions l'encens, le pastis et le couscous poulet.
Le scandale provoqué par l'égorgement d'un curé octogénaire inoffensif était propre à mobiliser tous les kakis de France sur les plages avec promenade étalée du camion merguez-frites à la roulotte glaces et gaufres de Marcel. Je me joindrai à eux mais certainement en slip de bain.
Du coup les anarchistes qui célèbrent leur juillet 36 « revenge » qui a permis à tant de leurs petits psychopathes de zigouiller des milliers de prêtres furent les cocus du festival à la gloire de la grande muette dont les soldats démocratiques sont privés de tenues légères en plein cagnard.

RETIF JE RESTERAI ("la garde meurt mais ne se rend pas")

Une fois membre dûment médaillé de cette garde nationale , en uniforme ou en slip de bain, je m'engage à désobéir à la hiérarchie militaire et à militer pour l'insubordination de mes collègues afin de contribuer à la constitution de la conscience de classe et non pas à cette farce d'armée révolutionnaire n'en déplaise au général de brigade Robert Camoin. Notre insurrection ne viendra pas de loin mais simplement des casernes prétoriennes. Nous réaliserons enfin la paralysie universelle de la sinistre machinerie capitaliste.
Nous pourrons compter sur nos amis virils du FLNC qui ont promis de se joindre à nous face aux islamistes radicaux du gouvernement, ils ont promis de déclencher « une réponse déterminée, sans aucun état d'âme ». Ils ont déjà identifié « avec certitude » qu'un imam corse est indicateur de police de l'Etat bourgeois. Ils ont sû démarquer la terreur d'Etat du juste terrorisme soft de l'île de Beauté : « Votre philosophie moyenâgeuse ne nous effraie pas. L'amalgame n'existe que dans l'esprit des faibles et le peuple corse est fort [...] de choix politiques difficiles qui ne nous ont jamais fait basculer comme vous dans la barbarie ». De même ils se sont nettement démarqués du lumpenprolétariat raciste. Revenant par ailleurs sur un guet-apens tendu à des pompiers en décembre 2015 dans une cité d'Ajaccio – qui avait été suivi de manifestations émaillées d'incidents racistes –, le groupe clandestin a affirmé, presqu'avec une tonalité marxiste, qu'il s'agissait d'une « stratégie mise en place plusieurs jours, voire plusieurs semaines auparavant pour tester la réaction du peuple corse ». L'opération, était-il ajouté, a été « orchestrée par quelques pseudo-penseurs malfaisants aidés de petites crapules sans envergure ». S'adressant, plus généralement, « aux musulmans de Corse » mais pas à ceux en terre étrangère (en France par ex), le Front les appelle aussi à « prendre position » en dénonçant l'islamisme radical. Il leur demande notamment de signaler « les dérives chez des jeunes désœuvrés tentés par la radicalisation » et de ne pas « afficher de signes religieux ostentatoires ».
Là où je marque mon désaccord c'est lorsque nos amis du FNLC rejoignent le « tous ensemble » du général Hollande et du colonel Valls : « Si l'[organisation] État islamique revendiquait des actions sur notre sol, nous ne pourrons vaincre qu'ensemble ». Le sol corse aurait besoin de façon opportuniste des gendarmes d'un pays étranger seulement en temps utile ? A moins que nos camarades chauvins régionalistes ne créent eu aussi leur propre « garde nationale » ?
Désaccord aussi avec cette position gauchiste médiapartesque qui finalement justifie des actions criminelles de type psychopathe au nom d'une vengeance anti-coloniale, assurant ceci : « Il faudra que la France cesse sa propension à intervenir militairement et à vouloir donner des leçons de démocratie à la terre entière, si elle veut éviter que les conflits qu'elle sème à travers le monde ne reviennent comme un boomerang sur son sol ».
Enfin, un couplet antifasciste étant toujours utile à la cause du nationalisme régional, nos camarades de la Corse éternelle et indivisible se sont élevés au-dessus des simples lamentations et frustrations, prônant «  la vigilance et le calme face à la barbarie », précisant ne pas être « le refuge des frustrés d'une lutte raciale ou xénophobe » et dénonçant « les idéologies fascisantes qui alimentent les esprits fragiles et les réseaux sociaux ». Retrouvant par là même cet esprit de bonne santé chauvine qui nous anime tous depuis le maquis corse jusqu'aux plages bordées de porteurs de mitraillettes.

Bonnes vacances à tous ! Et surtout aux morts.





1Le grade de lieutenant-colonel fut créé en 1668. Étymologiquement, il désigne celui qui « tient lieu » de colonel, c’est-à-dire l’officier en second d’un régiment, susceptible de le remplacer en cas d'absence. À la différence des grades de capitaine et de colonel, le grade n’était pas achetable et transmissible. Les lieutenants-colonels étaient donc promus par le secrétaire d'État à la Guerre parmi les capitaines méritants et expérimentés, alors que les colonels étaient bien souvent des fils de riches familles aristocratiques qui faisaient l’acquisition d’un régiment et s’assuraient ainsi la promotion au grade. La figure du lieutenant-colonel est donc celle de l’officier d’expérience contre celle du colonel, inexpérimenté et souvent absent. Il arrivait fréquemment que le lieutenant-colonel assure la charge réelle du régiment. Comme les colonels, les lieutenants-colonels étaient aussi capitaines d’une compagnie de leur régiment dont le commandement réel était assuré par un capitaine-lieutenant.

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