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lundi 26 octobre 2015

Une émission à la noix fait la promo du réformisme radical


Nouvelle campagne idéologique - pré-electorale et sécuritaire à l'envers - où on demande l'avis aux « gens » avec des questions orientées sur la « dangerosité » de « nos » banlieues, où le révérend Valls va prier pour que « nos » voyous » émeutiers ne se transforment pas en djihadistes arrivistes mais restent « une chance pour la France » en lui fournissant le plus fort contingent de manœuvres et de vigiles prêts à se faire tuer pour le patron de supermarché ou sauvegarder la chemise des patrons. Pendant que le gouvernement bourgeois s'occupe de prier pour la démocratie égalitaire et antiraciste, les réformistes radicaux du syndicalisme trotskien viennent épauler l'idéologie du porte-monnaie de base du coincé Proudhon.

Paradoxalement au seuil de la nouvelle campagne idéologique gouvernementale sur les banlieues (le retour bis), la terreur que suscite les Islamabad françaises et la commémoration de la mort de Zied et Bouna, que l'ex-maître à penser de Coluche Romain Goupil révise sa cutie ou sa curie, ou son incurie (gauchiste phénoménal et stalinien) contre les bobos en général et l'Etat bobo (= bonapartiste bolchevique!?)...

pourquoi la sélection video pipole du web a-t-elle titré : « Olivier Besancenot tacle Yann Moix » alors que ce fût le contraire ? D'abord parce que les médias sont pervers, il faut soit comprendre le contraire du contraire de ce qui est avancé, soit le prendre au contraire au premier degré, soit s'en ficher. Ensuite parce que l'auteur Yann Moix - qui a remplacé un sniper de l'idéologie gauche caviar – le nommé Caron qui, comme le seigneur des catacombes, avait fini par hérisser le petit peuple télévisuel lassé des petits Vichinsky gauchistes – doit officier comme sado-maso, toujours cassé par ses invités, donzelle beau cul beau genre comme révolutionnaire de papier recyclé.

L'émission de France 2 « On n'est pas couché » - quintessence hebdomadaire du minimum culturel électoral et syndical français - avait invité Besancenot, au milieu des saltimbanques habituels, pour présenter le dernier ouvrage du comité central du NPA : « Le véritable coût du capital » aux éditions pas autrement. Avec un titre aussi syndicaliste, voici le nouveau bréviaire du réformisme radical, qui nous ressort l'antienne reprise depuis 40 ans par le courant trotskien populiste de leurs confrères de LO : « de l'argent il y en a », « les riches peuvent payer », vieille rengaine du radicalisme bourgeois d'avant-guerre « les gros contre les petits » ; parfaitement anti-marxiste faut-il le préciser.

Pour une fois que les nègres1 de Besancenot ne vomissent pas Le Pen pour éviter de se remettre en cause ou de révéler que leur tambouille d'arrière-cuisine n'est qu'une sauce aigrelette du pouvoir caviar et macronesque ; la démonstration fait pitié. Le résumé publicitaire du nègre comité central est assez éloquent de la cuistrerie « révolutionnaire » de syndicalistes ordinaires :

« Comprendre les mécanismes à l'oeuvre permet de s'affranchir de cette société du renoncement et de la culpabilité collective, pour appeler à plus de justice sociale face au despotisme du capital ». Ingurgiter un raisonnement d'épicier et des statistiques idiotes pour se libérer du Capital, pour « appeler à plus de justice sociale », c'est clairement anti-révolutionnaire et bon pour la confiture d'un tract de SUD ou de la CGT. Pouah ! Vous pouvez en lire le résumé par après ci-dessous.

CONTENU DE L'ECHANGE ENTRE LE NOUVEAU SNIPER SM ET LE LOCATAIRE NPA

Yann Moix : ...vous savez pourquoi ça m'intéresse votre réponse à cette question ? Parce que vous parlez de révolutionnaires en Syrie. C'est très intéressant parce qu'on peut faire un rapprochement entre la Syrie et la Commune de Paris. Je lis : Besancenot veut que la France donne des armes aux révolutionnaires syriens et vous dites « on ne peut pas se substituer au peuple » ; alors, j'entends bien que le peuple au moment de la Commune de Paris, c'était les Communards, indépendamment du reste du pays où les autres communes ne voulaient pas entendre parler de « commune révolutionnaire ». Où sont les révolutionnaires en ce moment en Syrie, techniquement et physiquement ?

Besancenot (très énervé, au bord de l'apoplexie) 2: ...hum techniquement et physiquement...c'est quoi ça une garde à vue...on peut pas répondre ? Il y a des organisations, parfois minoritaires, en tout cas nous on en a du courant de la gauche révolutionnaire...

Curieux titre donc à la suite de cette émission à la Moix! C'est pourtant Moix, le nouveau sniper SM de France propaganda, qui tacle très bien historiquement ce pauvre Besancenot, ce dernier (rejeton trotskien déguisé en interlocuteur de la médiacratie) s'énerve  comme un coupable pris la main dans le sac. Comme ses pères guérilleros de papier Krivine et Cie, il veut nous faire passer des vessies pour des lanternes. D'abord aucun révolutionnaire n'attendra qu'un gouvernement bourgeois lui fournisse des armes! Deuxio y a rien comme révolutionnaire en Syrie mais une sale guerre, et Besancenot ment sur la présence de soi-disant minorités révolutionnaires. Il n'y en a pas, pas plus que de prolétariat comparable à celui (héroïque) de 1871. Besancenot qui se glorifie d'avoir été serrer la main aux dictateurs sud-américains, à la suite de ses pères souteneurs de la sanglante farce des guerres de libération nationale, continue – comme les anars d'Alternative libertaire – à choisir un camp bourgeois (si possible islamiste bcbg) contre un autre. Ces critiques mous du gouvernement Hollande trouvent le moyen, comme avec les campagnes d'esquive sur la troupe mexicaine à Le Pen, de s'aligner derrière leur gouvernement « en lutte contre Daesch », comme si l'une quelconque des bandes armées parallèles à ce truc national-terroriste, valait mieux dans l'opaque confrontation entre grandes puissances.


VOICI LA PLAQUETTE DE PUBLICITE DU CC DU NPA

(qui résume assez bien les âneries et billevesées contenues dans la brochure-livre (personnalisée à souhait pour nos temps individualistes) ; je n'ai même pas besoin d'y répondre tellement c'est plat et anti-révolutionnaire pour ne pas dire : simplet foutage de gueules avec la bénédiction des moins conscients, les syndicalistes professionnels)

Dans le discours dominant, les travailleurs ne sont plus qu’un coût. Olivier Besancenot a accumulé(sic) des données chiffrées  pour y répondre.
Il montre ainsi que les succès industriels allemands ne s’expliquent ni par des salaires plus faibles (les coûts horaires dans l’industrie en France et en Allemagne sont au même niveau) ni par des écarts de productivité et de durée du travail. En fait, il faut aussi prendre en compte la compétitivité « hors prix » (qualité, image de marque, fiabilité des réseaux de distribution, etc.). Malgré les avantages dont elles bénéficient (comme le crédit impôt recherche dont même la Cour des comptes a mis en cause l’efficacité), l’effort de recherche des entreprises françaises est sensiblement plus faible qu’en Allemagne. Il est exact que dans l’industrie de la viande, l’Allemagne a des coûts plus bas... mais c’est grâce à une exploitation abjecte des travailleurs basée sur un recours massif aux « travailleurs détachés » d’Europe de l’Est. Le livre montre comment la mondialisation n’est pas seulement une affaire de bas salaires : il s’agit de réduire tous les coûts et d’augmenter tous les gains, en échappant en particulier à la fiscalité.
Le travail ne serait qu’un coût ? Le livre rappelle les gains faramineux de productivité : dans l’industrie, il fallait 19 minutes pour produire un euro de valeur ajoutée en 1949, 11 minutes en 1960, 1 seule aujourd’hui ! En 1960, Renault produisait 8 voitures par salarié, en 2004, 42. Tous les chiffres montrent que les salariés rapportent aux entreprises plus qu’ils ne coûtent, y compris bien entendu si l’on tient compte du salaire indirect, c’est-à-dire des cotisations sociales qui financent les prestations et sont bien un élément de la rémunération des salariés.
Un « bon » coût du capital ?
Le dernier chapitre s’intitule « Le véritable coût du capital : financier, social et environnemental ». Il aborde la campagne actuelle de la CGT contre les prélèvements du capital (actionnaires, banques) sur les entreprises; en vilipendant un « surcoût du capital », cela dissocie implicitement un « bon » coût du capital d’un « mauvais ». C'est donner une vision erronée des mécanismes du système, car c’est bien l’ensemble des profits qui est issue de l’exploitation des salariés. Le livre souligne les impasses du capitalisme actuel marqué par l’interpénétration de la finance et de la production. 
Mais les coûts du capitalisme, ce sont aussi les inégalités grandissantes, le chômage, les accidents du travail et maladies professionnelles (des chiffres détaillés sont donnés), l’augmentation du mal être au travail… Et enfin, la crise écologique amplifiée par des circuits de fabrication étirés sur des milliers de kilomètres.
Revenir à la racine
Certains se sont fait une spécialité de mettre sur le dos de l'Allemagne (et pas des capitalistes allemands, d'ailleurs, ce qui ne revient pas au même) chômage, dégradation des retraites, faible croissance, etc. . Tout n’est pas forcément faux dans ce qui est écrit sur ces sujets. Mais « Être radical, c’est prendre les choses à la racine », écrivait Marx, et la racine, c’est le capitalisme tel qu’il fonctionne aujourd’hui : le yacht de Bolloré plutôt que le « hareng de Bismarck »...
En conclusion, Olivier Besancenot insiste sur la nécessité pour les salariés, non pas d’attendre la reprise économique, mais de reprendre l’initiative. Car la vraie réponse aux attaques incessantes et à la logique mortifère ne s’opérera pas dans le domaine des idées : une contre-offensive sociale est nécessaire.
















1Pour le politiquement correct, de même qu'il est interdit désormais de se servir du mot race, l'expression nègre doit être utilisée entre guillemets ou préciser : nègre littéraire, c'est à dire auteur anonyme qui fait le boulot à la place de l'écrivain officiel ou tel ou tel Tartuffe des médias, chanteur ou sportif, qui veut romancer sa carrière.
2Ce qui faisait la force (relative) de Besancenot était sa capacité à ne pas s'énerver – on se rappeler son génial « ne vous inquiétez pas M. Sarkozy ça va bien se passer – fond dès qu'on souligne le ridicule des amalgames historiques foireux du trotskysme rangé des barricades et de l'insurrection armée. De toute façon nos trotskiens ont tort de croire qu'il vont pouvoir parader sur un plateau télé. Ils se font systématiquement ridiculiser par les journalistes ou écrivains bourgeois. Poutou en avait fait la dure expérience, et je l'avais mal conseillé en lui disant de rester calme comme son confrère Besnacenot. En réalité faut savoir s'énerver mais à condition que le contenu soit honnête et pas falsificateur !

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