PAGES PROLETARIENNES

lundi 12 octobre 2015

POURQUOI LES SYNDICATS TURCS APPELLENT A DEUX JOURS DE GREVE GENERALE

 Lire un excellent article du Monde sur la barbarie de l'Etat turc: http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/10/12/apres-l-attentat-d-ankara-la-turquie-au-bord-du-gouffre_4787525_3214.html

Ils ont bien tardé à réagir ces agents secondaires de l'Etat bourgeois, après l'hypocrite appel d'Erdogan à trois jours de deuil pour ses propres... crimes.
Il faut aller sur le site de Radio Chine pour échapper au black-out des médias occidentaux sur les autres crimes de l'Etat musulman.
« Au moins 49 rebelles kurdes ont été tués dans des opérations aériennes menées depuis samedi dans le sud de la Turquie et le nord de l'Irak, indique un communiqué de l'armée turque.
Samedi, 14 membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont trouvé la mort lors des frappes aériennes près de la ville de Diyarbair, alors que 35 ont été tués dans les régions de Metina et Zap, dans le nord de l'Irak, selon le communiqué de l'armée turque.
D'après le ministre turc de l'Intérieur Selami Altinok, plus de 2.000 militants du PKK ont été tués depuis le mois de juillet dans quelque 4.300 opérations des forces de sécurité turques.
La Turquie a déclaré 231 régions zones de sécurité ou zones interdite militaire.
Selon M. Altinok, un total de 255.000 policiers et 130.000 soldats seront mobilisés pour sécuriser les élections anticipées du 1er novembre.  
Le PKK annoncé samedi un cessez-le-feu unilatéral, disant que le mouvement voulait éviter des actions armées sauf qu'il soit attaqué.
Le tension monte notamment dans le sud-est de la Turquie, sur fond d'opération militaire d'envergure contre les militants kurdes, lancée en juillet dernier.
Le PKK est considéré comme organisation terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis ».
Or l'Etat bourgeois musulman turc est encore plus terroriste. Sans cautionner le nationalisme kurde, des révolutionnaires marxistes doivent dénoncer les deux terrorismes nationalistes. Le mouvement pour la paix qui a présidé aux manifestations où les assassins d'Etat ont frappé, ne se situait évidemment pas sur un terrain de classe, mais il était légitime car toute la population de Turquie, les prolétaires en premier lieu ont intérêt à dissoudre les nationalismes et à s'unir contre le pouvoir musulmano-capitaliste.
Aux anars apolitiques et à la gauche bobo qui nient la réalité des complots, je réponds invariablement qu'ils sont des imbéciles, non seulement parce que la classe dominante, par nature, complote en permanence, par ses manipulations et mensonges, par ses crimes odieux aussi. Les pouvoirs qui se réclament peu ou prou de la charia sont du même niveau que les gouvernements en France qui avaient pour usage de faire tirer sur la foule (cf. Narbonne en 1907), et que le tsar Nicolas II qui fît mitrailler sur la masse des manifestants un jour de 1905 ; ce qui provoqua le début d'incendie social et politique qui reste inoubliable.
Devant l'émotion sociale et politique qui a saisi l'ensemble du prolétariat en Turquie (déjà victime : on a oublié les 274 morts de la mine de Soma en 2014, où Erdogan était venu s'incliner la queue entre les jambes) il était naturel que les pompiers sociaux appellent à deux fallacieux jours de grève générale ! Vous m'avez compris.

A l'époque de la catastrophe minière, il y a un an à peine, due à l'impéritie du patronat turc, le compte-rendu des médias avait été comique concernant le secourisme policier : « Au coeur de la nuit, les secouristes extirpaient au compte-gouttes des blessés, la plupart souffrant de graves difficultés respiratoires. De nombreux gendarmes et policiers en armes étaient déployés autour du site pour faciliter les allées et venues incessantes de dizaines d'ambulances entre le site de la catastrophe et l'hôpital de Soma, ville où est située la mine ». En réalité, dans ce genre d'accident, les flics sont inutiles, mais en Turquie ils étaient présents pour menacer les ouvriers en colère et maintenir le calme. De même, peu après le massacre à la manif pour la paix, au lieu de laisser passer les ambulances et de venir en aide aux blessés – en laissant les morts couchés sous les banderoles comme un vulgaire tas de viande – les pandores turcs n'eurent pas mieux à faire que de cogner les manifestants effarés et de leur balancer les gaz lacrymogènes.
Oui c'est même pas les élections qu'il faut attendre, mais ce pays mérite une insurrection des prolétaires turcs et kurdes unis contre les charlatans musulmans du pouvoir capitaliste !




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