PAGES PROLETARIENNES

mardi 25 juin 2013

SAGE DISCUSSION FRATERNELLE ET MATIERES POLITIQUES A APPROFONDIR




 REUNION A PARIS DE MATIERE ET REVOLUTION, dimanche 23 juin

Je lisais  avec estime depuis un certain temps le site Matière et Révolution (www .matierevolution.fr), qui combine, dans une lisibilité remarquable, le souci de mettre en avant les intérêts généraux du prolétariat du point de vue marxiste (quoique relié encore au logiciel trotskien) et culture générale attachée au suivi des découvertes scientifiques comme aux acquis du darwinisme et aux alertes concernant la pérennité de l’espèce humaine. J’ai longtemps cru que le principal rédacteur Robert Paris était le passionnant historien du même nom ; ce n’est en réalité qu’un pseudonyme qui ne déshonore pas le dynamique animateur de ce qui est devenu un cercle, plus qu’un groupe politique prétendant regrouper ou coller les morceaux de tant de confréries réduites ou d’ex-militants épars : Voix des Travailleurs (VDT).
Pas de comportement partidaire ni la forme d’une réunion publique avec thème impératif pour appeler à leur réunion, mais une invite à matière… conviviale, récusant l’invective, attitude rarissime de nos jours :

« Amis et camarades,
Le 23 juin, nous organisons notre assemblée de 10H à 17H
  Rendez vous à 9H40 …
Pensez à indiquer les sujets dont vous souhaitez débattre (ce dernier
message concerne bien entendu aussi bien les VDT que les autres).
  Les groupes qui souhaitent y participer sont cordialement invités à y
développer leur politique, leurs critiques de la nôtre, sans autre
limite que le devoir de critique libre et fraternel. Et surtout
révolutionnaire et prolétarien (mais, bien sûr, à la manière dont
chaque militant ou groupe, chaque personne conçoit cela).
  Vous êtes également invités à y inviter vous-mêmes d'autres groupes ou
individus que vous estimez concernés par le débat sur les perspectives
prolétariennes mondiales.
Amitiés révolutionnaires

Pour Voix Des Travailleurs, Robert Paris.

Les camarades de Robin Goodfellow me firent parvenir la liste des  thèmes prévus :
« 1- Dans les luttes ouvrières (PSA, Cheminots, Santé, France ou Grèce,
etc), y a-t-il des revendications et méthodes d'action que nous
préférons
2- Quel combat contre le fascisme ?
3- Pourquoi l'apartheid en Mauritanie et qui le démolira ?
4- Pourquoi les groupes d'extrême gauche refusent de discuter de leur
philosophie ?
5- ce que tu souhaites ajouter (introduction au débat à prévoir) ».
La discussion jusqu’en fin d’après-midi devait respecter globalement l’ordre des questions posées. La diversité des individualités présentes comme des cercles ou  groupes (VDT, Fraction de Lutte ouvrière dite l’Etincelle, ex du groupe Bolchevik, Robin Goodfellow, etc.) n’interféra en rien dans la sérénité des débats.
Des camarades du courant maximaliste Michel (ex-CCI) et R.Goodfellow auraient souhaité que soit débattu plus particulièrement des événements en Turquie et au Brésil, mais on estima possible d’intégrer ce souci dans les questions posées. Dans la première introduction, Robert Paris entreprit de souligner « ce qui manque à la classe ». Il faut dialoguer disent les syndicats, mais ils dialoguent avec le gouvernement. Il n’y a aucun lieu pour discuter pour la classe ouvrière. Tout est réservé aux discussions d’appareils. Il insista ensuite sur ce qui unifie le combat de la classe ouvrière. Nous n’avons pas affaire à des attaques particulières mais à une attaque générale de l’Etat, sur les retraites, sur tout… il faut être offensif pour réclamer le 13ème mois, se battre pour l’augmentation des salaires.
Autant je ne pouvais que soutenir ce souci de favoriser la discussion la plus large et d’exiger des lieux pour qu’elle se développe, autant l’aspect généraliste du discours classique sur les revendications « unitaires » fût l’objet de ma critique. Après avoir rappelé le déroulement finalement équivoque du petit débat à Lille avec une poignée de gréviste de PSA – où les magouilles syndicalo-électorales de l’appareil bourgeois LO restèrent cachées aux auditeurs – j’ai mis en question les revendications traditionnelles fourre-tout et qui finalement n’unifient jamais le prolétariat. Il y a 36 régimes de retraites, la lutte « pour la retraite » a été une mascarade où défilèrent les « retraités privilégiés ». Les attaques ne sont pas les mêmes pour tous les secteurs de la classe ouvrière; sur la retraite pas ex pas douche aux régimes (dangereux) de la SNCF et EDF. Il faut être incroyablement naïf pour croire que la bourgeoisie n'a plus les moyens de diviser pour régner. Même le mot d’ordre « français-immigrés même combat » perd son sens suivant ceux qui l’utilisent.  Que des organisations « antiracistes » s’emparent de ce slogan à des fins interclassistes, c’est leur droit. Que des syndicats prônent telle ou telle revendication, c’est leur droit, mais nous n’avons âs à emboucher leur trompette. La lutte à venir prendra des formes inédites sur des mots d’ordre qui seront élaborés par les masses elles-mêmes.
Le camarade Michel insista à son tour sur la nécessité de créer des lieux de discussion pas seulement pour les prolétaires en lutte. Il remarqua également que les revendications ne sont pas une solution en soi, qu’elles peuvent rester partielles et inoffensives. Mais il faut être capable d’aller plus loin, poser des questions qui mettent en cause le système, qui soulignent sa faillite ; s’appuyant sur un vieux texte de Marx, il dit : « il faut déclarer la banqueroute de l’Etat »[1]. Une jeune employée des hôpitaux fît état de sa difficile lutte contre le racisme sur son lieu de travail, et remarqua que les syndicats s’y connaissaient en revendications – 15 au moins par tract – « et on ne les lit plus ». Le membre d’un autre groupe que je n’ai pas identifié fît un laïus tristement classique et carré sur la nécessité du parti, puis quelques remarques justes sur le fait qu’il n’y a pas de revendication en soi unificatrice mais un « effet d’entrainement », et que la véritable extension c’est la grève de masse pas la grève minoritaire.
Ensuite la discussion fût phagocytée par les polémiques entre les groupes, qui m’apparurent évidemment obscures et picrocholines, entre VDT et la fraction de LO. Le représentant de la fraction virée de LO s’ingénia à qualifier de simplement « dégueulasses » les manœuvres politiques et syndicales de la maison-mère tandis que les partisans de VDT fustigeaient des pratiques « bourgeoises », et se moquaient des magouilles de JP Mercier, lui-même en désaccord avec « sa direction », dans les couloirs. Un VDT débita des banalités d’un ton fluide sur le fait que les syndicats ne réclament pas de hausses de salaire dans la fonction publique. Un autre s’avoua choqué de m’avoir entendu rejeter les revendications immédiates (là n’était pas mon propos pourtant).
Robert Paris, comme d’autres de ses camarades, rappela comment le mouvement des retraites avait été conduit « dans le mur ». Puis, après avoir précisé que VDT ne se considérait pas comme un groupe politique, il assena une analyse particulièrement lucide (et vécue par lui de l’intérieur une vingtaine d’années), contre le « défenseur » d’un LO simplement « dégueulasse mais pas bourgeois », représenta plus lui-même que ladite Fraction dite l’Etincelle. R.Paris le dit d’emblée : LO ne discute pas, à LO on ne discute pas, à LO on ne peut pas discuter. LO est un groupe contre-révolutionnaire. A l’avenir le plus grand danger pour le prolétariat sera LO.
Un camarade de R.Goodfellow soutint la remarque que j’avais faite sur le fait qu’on ne peut jamais savoir quand part un grand mouvement. Mais dans le cas du Brésil, au contraire de ce que j’avais avancé, il corrigea que c’est bien une « classe moyenne développée» qui est à l’initiative et qu’au départ ce sont les étudiants qui sont intervenus. En Turquie également domine encore un caractère interclassiste.
Un camarade de VDT, qui avait dûment (mais fraternellement) ferraillé avec son vis-à-vis de la fraction de LO, eût une formule concise et vraie sur le « non-mouvement des retraites », estimant que la bourgeoisie avait tiré les leçons de1995. PSA a été un échec voulu. Les politiques syndicales sont des politiques contraires aux intérêts de l’ensemble de la classe. Et parce qu’on est dans une situation de faiblesse de la classe, « les fachos se lâchent ». (C’est une chose que je remarquerai en cours de route, peu à peu, ces militants glissaient toujours une allusion à la « menace fasciste » dans la plupart de leurs interventions sur tous les sujets, sorte de gimmick).

LE GIMMICK DE BASE ANTIFASCISTE

Fausse note musicale, l’antifascisme récurrent des membres du cercle VDT pose le problème de la suggestibilité de petits cercles aux idées étatiques dominantes, pour ne pas dire de leur porosité aux campagnes dites antiracistes ponctuelles et ridicules. Il y a des raisons à cela et je ne veux pas incriminer particulièrement mes hospitaliers interlocuteurs de VDT ; c’est comme avec l’anarchisme l’absence d’un corps de principe, d’une plateforme qui serve de barrage à l’idéologie bourgeoise. De plus grands qu’eux, en 1914 – s’affichant pourtant syndicalistes révolutionnaires « pour la grève générale en cas de guerre » - ont succombé à l’antifascisme de l’époque (j’aurais pu dire l’anti-teutonisme) en faveur du « front uni »- dans les tranchées… Dans le battement de coeur politique de ces camarades, le tempo antifasciste récurrent semble le remède à un AVC fasciste imaginaire. Dans leur raisonnement c'est risque fasciste à tous les étages, oubliant qu'il est une idée morte du capitalisme au faîte de sa guerre de rapine mondiale, et que le capitalisme moderne est si pervers qu'il réussit à diaboliser l'ombre à la place de la proie même chez ceux qui se disent ses ennemis. Le fascisme devient obsessionnellement la grille d'interprétation de tous les coups d'Etat du passé, Kornilov est fasciste, Napoléon est fasciste, et pourquoi pas Jules César?

La présentation commença par le petit bout du fait divers, la mort du petit Méric, déplorée par toute la bourgeoisie et Gavry (ex-CCI, auteur du tract ridicule « Méric assassiné par le Capital »). Si le cadre de la marche à la guerre est évoqué et précisé que le fascisme est mis en place par des bourgeois, on nous dit que, pour éviter la révolution, la bourgeoisie « envoie la petite bourgeoisie contre la classe ouvrière ». Faisant référence au tract non signé VDT mais « bulletin de boîte » Renault CTR (Rueil) – intitulé « Ce que nous devons à la mémoire de Clément : poursuivre son combat pour éradiquer les racines du fascisme » - le présentateur se moque que certains espèrent que l’Etat aide à lutter contre le fascisme. Il relie cette présence (ou réapparition) du fascisme à la gravité de la crise économique[2]. Mais, mêlant le récent fait divers intronisé « attentat fasciste » par le gouvernement et son extrême gauche, le jeune camarade ne s’aperçoit pas qu’il est tombé dans « l’union nationale antifasciste » avec le propos suivant : « Il est positif que les syndicats aient réagi par rapport à çà » [3]. Il faut informer dans toutes les entreprises les travailleurs sur ce qui se passe…[4], d’autant que la France n’a jamais eu le fascisme. Un autre camarade de VDT réaffirmera que selon lui la réapparition du fascisme doit être mise en lien avec la chute du capitalisme[5].
On ne pouvait reprocher au jeune homme une présentation bricolée avec des à peu près, la notion de fascisme est un objet vague pour tant et tant qui en parlent avec des certitudes d’épicier. Allait-il recevoir un tir de barrage des trois représentants du maximalisme ? Pas vraiment, même entre ceux-là il apparut des différences d’appréciation. Si pour tous les présents le fascisme est bien une phase autoritaire de la bourgeoisie, il faut voir selon les périodes. C’est ce que définit Michel en comparant l’Italie de 1920 et l’Allemagne de 1930. En Italie ce sont d’abord des milices anti-ouvrières. Dans les deux cas, le fascisme n’a pas pour but de détruire le mouvement ouvrier mais de le mener à la guerre. Il opère à une rénovation de l’Etat : mise en place du capitalisme d’Etat, du syndicat unique, etc. Le fascisme est nécessaire en Espagne, Italie, Allemagne mais pas en Grande Bretagne… Le fascisme dans tous les cas ne se met en place qu’une fois la classe ouvrière battue. Michel insiste enfin pour dire que le stalinisme est à mettre sur le même plan que le fascisme.
J’insiste à mon tour sur le fait que le fascisme n’existe plus. Comme a dit humoristiquement Bordiga en 1945 : « le fascisme a gagné » ; c'est-à-dire que les dites démocraties en ont pillé les meilleures méthodes démagogiques de gestion totalitaire des masses. Le fascisme est d’abord un produit de 14-18, qu’on a eu du mal à définir à ses débuts, que Bordiga et Trotsky ont su mieux définir à cette époque. Trotsky disait que c’était une merde idéologique, qu’il n’avait pas d’idées propres. Le fascisme n’est même pas la contre-révolution. C’est la social-démocratie qui fait assassiner Rosa et Liebknecht. Le sale boulot est fait avant. En Italie en 1920, il n’y avait plus assez de flics pour réprimer la vague des Conseils ouvriers, donc il a fallu constituer des milices[6]. En Allemagne le parti nazi est le parti de la guerre. Dans le principal pays industriel européen la fonction du nazisme est de faire barrage à la vague révolutionnaire prolétarienne partie de Russie. Il substitue de façon phénoménale le "danger intérieur juif" au "danger intérieur prolétarien". Le fascisme nait dans les pays vaincus. Il ne peut apparaître chez les vainqueurs, où la population « triomphe », où les femmes vont pouvoir rendre les usines à leurs maris (ou plutôt y rester puisque lesdits maris sont restés eux au champ d’honneur dégoulinant). Il ne faut donc pas voir le fascisme partout aujourd’hui. S’il doit ressurgir une forme autoritaire, une fois la classe ouvrière battue – si elle l’est – ce ne sera plus du fascisme mais une autre forme.
Les camarades de VDT persistent eux à mélanger hier et aujourd’hui, prêts à bondir dans le métro pour aller distribuer leur tract à la manif au souvenir de Méric, et pour discuter avec les autres militants. Le fascisme existe toujours et, comme dit l’un, même si était retenue l’hypothèse du fait divers, on ne saurait cacher les rafles policières à Barbès, le racisme des patrons. Lutter contre le fascisme c’est lutter contre la guerre, on doit dénoncer son propre impérialisme !
Un tel raccourci, amalgamant des catégories et des temps différents, me laissait pantois. De même que l’invocation de « l’accumulation de faits divers tels que la femme voilée battue, tel travailleur immigrés incarcéré… çà fait beaucoup et çà devient une ambiance ! ». Michel interrompit cet argument d’un sarcastique : « oui une ambiance mais qui « crée » l’ambiance ? ».
(Certes tous les faits divers ne se ressemblent pas et la bagarre autour du mariage homo a entraîné (ou été parrainée) des brutalités ponctuelles de "nervis" étroits qui ne sont ni anciens combattants, plutôt cons battus, mais pas les nouveaux représentants d'un nazisme moderne surgit de ses cendres. Tout au plus un lumpen généré par le pourrissement de la société bourgeoise, comme la plupart des "infaux" concernant les "chiens écrasés")(note additive de ma part).
L’autre camarade de Robin Goodfellow fît une intervention très marxiste... dix-neuviémiste, remarquant d’abord que le fascisme apparaît dans deux pays d’unification tardive. La République démocratique est indispensable pour que le prolétariat puisse se battre. Il y a des moments où la bourgeoisie abandonne le pouvoir[7]. Le camarade reste sur les positions maximalistes de la Gauche italienne, chaque fois que le fascisme parvient au pouvoir, la bataille contre le prolétariat a eu lieu avant. Mais ayant du mal à saisir son raisonnement, je ne saisis que les bribes suivant: La démocratie s’est développée pas seulement par la violence… il faut que la bourgeoisie abandonne le pouvoir politique… mais la bourgeoisie n’abandonne pas le fascisme. C’est Michel qui a le dernier mot pour cette partie de la discussion et qui, effaré comme moi des à peu près de la discussion, souhaite qu’on réfléchisse plus précisément sur comment la bourgeoisie articule les phénomènes fascisme/antifascisme, comment elle crie à l’union nationale par ce biais, et qu’il faudrait envisager une réunion publique sur ces thèmes « sur notre terrain » (parle-t-il pour lui ou est-ce une invite au collectif de VDT ?).
Sur la Mauritanie (ou l’apartheid au Mali je n’ai pas bien saisi), le sujet ne donne pas matière à développement, sauf à dire que apartheid, conflits et guerres régionales risquent bien de durer tant que subsistera la domination bourgeoise et impérialiste. Plus une remarque de Robert Paris qui répète que le fascisme ne se sépare pas partout de la lutte de classes.
Concernant la philosophie des groupes gauchistes ou le fait que ces groupes ne discutent pas entre eux, la discussion ne s’est pas étendue. J’ai redit qu’ils n’étaient que les globules blancs du stalinisme, que la bourgeoisie avait tiré les leçons du stalinisme : plus un seul parti mais autant qu’on veut, comme la division des syndicats en 1947. Les gauchistes ont été utilisés sciemment en milieu universitaires par le pouvoir gaulliste pour réduire l’influence du PCF. Nous-mêmes, du point de vue de la classe ouvrière nous ne pouvons plus envisager un parti unique ;  la IIIe Internationale eût parfois deux partis affiliés du même pays. Pour Michel, nous n’avons pas tiré toutes les leçons du stalinisme.
La discussion se termina sur le volet philosophie, je pourrais plutôt dire s’enlisa car les intervenants ne maîtrisaient pas vraiment les questions philosophiques et dirent un peu ce qui leur passait par la tête. On n’en fera pas un drame vue qu’on se fout dans ces colonnes de la philo en général, et du marxisme s’il devait être réduit à une philosophie de plus.
L’impression générale au terme de cette journée de discussion ouverte, sans a priori, sans invective, fraternelle, me laisse sur ma faim. Chacun a pu s’exprimer dans un temps raisonnable pour raisonner sans barber l’auditoire (5 minutes) mais comme si chacun apportait sa pelle de semences et la jette… par la fenêtre. Aucune synthèse, aucune conclusion de ceux qui présidaient. N’auraient-ils pas pu au moins faire un pointage des questions. A moins que de telles réunions ne servent que d’inspiration et d’abreuvoir à leurs réunions internes, il reste une impression de dilution, d’inachevé et d’inconsistant. C’est bien de fournir un « lieu de discussion », mais qu’importe de discuter pour discuter ?[8]
Groupe non groupe « Voix des travailleurs » (on pense à la regrettée Arlette et aux patrons qui « travaillent » eux aussi, à leur façon), parodie l’intervention de LO en publiant des « feuilles de boite » avec éditos communs (rédigés sans doute par maître Robert Paris) et au dos des micros infos sur ce qui se passe dans l’entreprise, pas des petites comme LO mais des fleurons du service public. Je ne vois pas bien à quoi correspond cette duplication de la propagande trotskienne. LO le fait depuis des lustres pour développer son aire syndicale, pour former ses futurs flics syndicaux. Mais ceux de VDT, pourquoi ? Je le présume pourtant, et je ne veux pas être méchant avec un projet pharaonique pour un si petit cercle, mais je pense que cette stratégie répond à la vieille conviction communiste maximaliste, et de la plupart des anars et gauchistes, que les futurs Conseils ouvriers se créeront à partir des entreprises, et que les élus de ces organisme s’en iront gérer la société entière. Selon moi c’est une vue de l’esprit, dépassée par le niveau atteint par la société mondiale, qui pose des questions tout de suite non plus locales ni nationales mais d’emblée à l’échelle de la planète, et qu’il faudra chacun réviser nos vieux clichés néo-soviétiques, et considérer que la prise du pouvoir par la classe pourra s’organiser par unités régionales, quartiers ou zones industrielles au risque d’en rester à la nullité corporative syndicaliste.  Mais peut-être lors de leurs prochaines rencontres les camarades de VDT nous en diront-ils plus sur la stratégie d’intervention, ce qu’ils en attendent et leur façon de fonctionner[9].
Maintenant je vais revenir brièvement, à la manière bouddhiste, sur l’hystérie antifasciste, campagne frappée au coin de l’irrationalité, merveilleusement orchestrée par le gouvernement, si bien relayée hâtivement par les soutiens critiques gauchistes.

PRECEPTES BOUDDHISTES CONTRE LA CONNERIE

D’ordinaire les groupes maximalistes arborent une plateforme principielle qui affiche des « positions de classe », hors lesquelles navigue la marée idéologique bourgeoise. Il ne suffit pas de les connaître par cœur pour en restituer l’esprit, la méthode et les inconvénients. En tout cas je propose d’y rajouter une nouvelle « condition » : la suggestibilité aux campagnes idéologiques de l’Etat bourgeois. C’est le critère, le résultat d’analyse impitoyable qui permet de vérifier si vous avez ou pas affaire à un groupe intrinsèquement, viscéralement bourgeois.
A la suite de la mort du petit Méric, l’empressement hystérique et des condoléances antifascistes spontanées ont plombé toute réflexion critique, ce qui est la fonction du gauchisme, quand en plus, comme nous l’a appris Robert Paris, à LO il est interdit de discuter : ni penser, ni parler, mais autorisé de marcher en criant, c’est fou. Le gauchisme en son entier est un asile de fous.
Le mot fascisme a retenti soudain depuis toutes les sectes gauchistes jusqu’à  l’électorat bobo des Verts et du PS. A des degrés divers. On peut mesurer le niveau de soumission à l’ordre bourgeois par la fréquence d’utilisation du terme à la mode du jour ou de la quinzaine. Si un militant ou un groupe dans son tract répète plus de cinq fois le mot fascisme dans son discours, vous êtes en présence d’une affection pathologique mineure. Dix fois il faut l’hospitaliser dans une clinique certifiée radicalement antifa.
L’antifascisme contemporain n’est pas questionnable. Il trône comme Bouddha avec son gros ventre. Si vous lui dites qu’il est ventru il vous répondra que c’est par précaution face au fascisme qui va faire régner bientôt la famine. Si vous vous offusquez qu’il passe la journée assis par terre, il vous répondra que c’est parce qu’il est assis sur Mein Kampf et qu’il ne veut pas laisser s’échapper un seul feuillet. Ensuite Bouddha a dit:

·  Il est encore fécond le ventre de la bête immonde. Si vous avez souffert d’antifascisme, c'est juste que vous avez oublié que vous êtes un électeur, une bête à voter.

·  Notre gouvernement ne peut survivre sans antifascisme; notre gauchisme non plus, notre anarchisme non plus, rien ne peut survivre sans fascisme.
·  Tous les communiqués gauchistes qui apparaissent en interdépendance, je dis qu'ils sont vides. Les mots cessent, parce que leur message est faux.  
·  La pensée du néant antifasciste engendre la compassion, La compassion abolit la politique entre toi et leurs militants, L'unité antifasciste des bobos gauchistes réalise le bien du gouvernement.  
·  C’est parce que l’on fait un choix antifa, Que la vérité absolue du fascisme se trouve perdue de vue.
·  Toutes les questions politiques dans ce monde se résolvent dans la Vacuité, elles ne viennent pas de l’organisation, elles ne cessent pas d’être diluées, elles ne sont ni buvables, ni réformables, elles n’augmentent mais diminuent.
·  Le bruit du tonnerre antifasciste est terrible mais sans substance, les couleurs de la gauche élitaire ravissantes mais éphèmères. Ce monde plaisant à l'esprit n'est pourtant pas un rêve.  
·  Tout ce qui fait écho aux sentences d’Etat ne peut être indépendant. Et comme tout est non-indépendant, il n'y a pas de vrais antifascistes.
·  Tous les fantasmes antifascistes sont projection de l'esprit, quand à la politique, elle n'est pas politique. La politique est recrutement.
·  Sans l'expérience de ce qu'elles sont, mes propres projections antifascistes m'illusionnent comme objets. Dans l'ignorance de l’histoire du fascisme, l'intelligence auto-complaisante du gauchiste ordinaire développe l'illusion d’un antifascisme sépulcral.
·  La nature de tout antifascisme, de tout fascisme, est semblable au reflet de la lune sur l'eau.
·  Considérer l’antifascisme comme réel est attitude animale; le considérer comme vide est bien plus intelligent.  
·  Ne cherchez pas le passé, ne cherchez pas le futur; le passé est évanoui, le futur n'est pas encore advenu.[10]






[1] On ne peut pas approfondir hélas dans un tel cercle éclectique, mais j’ai été agréablement surpris que Michel, pas vu depuis 3 ou 4 ans, soit arrivé aux mêmes conclusions que moi, sans nous être concertés. Il ne s’agit pas de renier l’importance des revendications immédiates mais de souligner les limites du capitalisme sur tous les plans, plus que jamais, ce qui pose non des questions d’obtention ou de maintien de garanties sociales et d’augmentation de salaire, ou de sauvegarde de l’entreprise nationale,  mais de comment gérer une nouvelle société, qui et comment, etc.
[2] Le tract de boîte, qui est signé en fait www.matierevolution.org, ne voit que l’aspect répressif du fascisme : « Ce qui fait que le fascisme devient un danger mortel, c’est la crise de domination du système capitaliste. C’est lorsque la classe dirigeante craint la classe exploitée qu’elle fait appel à ses forces supplétives pour encadrer la petite bourgeoisie, une partie des chômeurs et des forces armées et de police pour exercer des violences directes contre les travailleurs, les forces classiques de l’Etat n’y suffisant pas ». On peut déceler une subtilité, ce n’est pas la même position trotskienne et stalinienne du fascisme comme simple produit de la petite bourgeoisie, ici la petite bourgeoisie est « encadrée » !
[3] Les syndicats avaient appelé à la (maigre) manif de ce même dimanche pour saluer la mémoire du jeune « antifa ». Lors d’une dramatique affaire, guère plus politique, l’assassinat du jeune maoïste Pierre Overney, nous étions au moins trois cent mille, et à crier « le fascisme ne passera pas »… Il n’est toujours pas passé 40 ans après, ni repassé.  Six mille comparé à 300.000 antifas en 1972, on  mesure heureusement que la farce antifa n’entraine pas des masses ! L’antifascisme même relooké partiellement antiracisme ne fait pas recette plus de trois semaines.
[4] Informer sur quoi de plus ? La presse ayant surinformé sur les détails du meurtre malencontreux. Porter la conscience de l’extérieur des boites pour, à l’intérieur, «conscientiser » les travailleurs sur le fantasme fasciste des gauchistes neuneus ?
[5] Cette vision que semble défendre les camarades de VDT s’apparente là presque avec la thèse stalinienne du « fascisme dernière carte du capital », mais sans voir du tout que le fascisme ne peut combattre de front le prolétariat si d’autres fractions bourgeoises n’ont pas « préparé le travail »  d’une façon ou d’une autre.
[6] En fait mon argument était erroné pour l’essentiel, et un camarade d’origine italienne rappela par la suite que le fascisme en Italie avait arboré un programme à connotation socialiste révolutionnaire, et que Mussolini était très populaire. En effet, le sabotage avait été antérieur à la répression des « chemises brunes », cf. le rôle du PS, des syndicats et l’ouvriérisme gramsciste.
[7]Interloqué et  pensant avoir mal compris j’ai demandé plus tard au camarade de me préciser sa pensée, voici ce qu’il m’écrivit : « en 33-45 la bourgeoisie ne gouverne plus directement. Sous le régime de la bourgeoisie démocratique elle gouverne par contre directement. Pour gouverner la bourgeoisie constitue des partis politiques. Dans la République démocratique c’est l’ensemble de la bourgeoisie qui gouverne (ce qui n’exclut pas que telle ou telle fraction détient un moment la prédominance).  Je reste circonspect devant cette analyse sybilbine, considérant que libéraux ou nazis ne sont que les « délégués politiques » de la classe bourgeoise qui s’enrichit dans la guerre sous le règne de ces deux fractions bourgeoises.
[8] J’ai demandé à Robert Paris ce qu’ils faisaient du contenu de la réunion, un compte-rendu sur son blog ? Une synthèse ? Non rien. Un moment de plaisir de la conversation !
[9] Quelques activistes vont diffuser et porter la bonne parole pendant que les intellos vont rédiger pour le blog ? Un camarade de Robin Goodfellow a annoncé un travail commun avec VDT : « dialectique et mathématiques », pour quoi faire ? Des calculs infinitésimaux ou sidéraux ?
[10] Concernant l’élection de Villeneuve sur Lot (un gus UMP élu grâce au front uni antifasciste) – je rappelle que le FN N’EST PAS un parti fasciste, lire l’article d’Atlantico sur la possible venue au pouvoir du FN et autres suppositions invraisemblables, je n’ai plus la force de développer à 3 heures du mat. Le programme du FN est d’une nullité consternante, et au lieu de passer son temps à dénoncer cette outre vide ne vaudrait-il pas mieux plaider et faire connaître un autre programme, communiste.

4 commentaires:

  1. Donc les marionnettes FN restent et resteront un leurre?
    Soit .
    Les régimes fascistes des moments autoritaires de la dictature bourgeoise?
    Soit.
    Mais alors comment expliquer que la brougeoisie choisisse a certain moment plus que d'autre d'utiliser ce type de régime.
    Je pense que cette situation de montée fasciste correspond à un tournant du capitalisme --> son non fonctionnement, c'est à dire sa nécrose, depuis 2007.
    La limite de ce système atteinte, il meurt, et entraine dans sa chute, la classe ouvrière dans une nouvelle barbarie.
    Le fascisme est un mouvement caractérisé par une réaction de la classe dirigeante qui utilise l'Etat pour entrainer au meurtre une partie de la population excitée et touchée par 1 crise, contre l'autre partie et en particulier la classe révolutionnaire.
    La saint barthélémy en est un exemple autant qu'avril 1994 au Rwanda.
    Max

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  2. Pour répondre au sympathique compte-rendu critique de Jean-Louis sur l’assemblée ouverte initiée par VDT


    Commençons par la fin de son commentaire : pas de conclusion, pas de synthèse, pas d’avancée ? Eh bien oui, la seule avancée est celle qu’il signale, nous avons pu confronter radicalement nos points de vus sans anathèmes. Nous n’allons pas signer ensemble un texte de compromis. Nous n’allons pas lancer un appel ensemble. Nous n’allons pas fusionner aujourd’hui ni sur un plan ni sur plusieurs. Nous n’allons pas conclure à la place des participants. Le but, comme il le constate, est politique et pas partidaire. Nous voulons tâcher de comprendre et, pour cela, nous avons absolument besoin de confronter, ce que les « grands groupes » ne proposent pas.

    Cette nécessité de confronter est celle de la science. Certains s’imaginent que la science conclue mais cela est faux. Les accords des scientifiques sont très partiels et momentanés et tous ceux qui ont eu l’occasion de côtoyer la science savent qu’elle est faite d’interrogations plus que de réponses définitives.

    Jean-Louis pense que nous avons comme souci de regrouper des militants épars. Pas du tout ! Grouper n’est pas notre but mais faire dialoguer oui ! Et dialoguer nécessite qu’on n’attribue pas l’autorité à qui que ce soit sur quelque question que ce soit ! C’est pour cela que VDT nécessite de n’être pas un groupe pour le moment. Nous estimons que ce qui correspond à notre préoccupation est de chercher des orientations et pas à grouper. Cela ne nous empêche pas de militer ensemble mais ce n’est pas un but en soi. Pas plus que le but de l’homme serait de manger ! Certains groupes comme la Fraction ne nous croit pas et dit que « nous prétendons ne pas être un groupe ». La prétention, voilà une accusation digne de nos origines à LO, une accusation moraliste ! Nous essayons d’expliquer nos préoccupations et certains ne les comprennent pas et nous proposent d’ « unifier nos groupes » !



    Robert Paris

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  3. Pour répondre au sympathique compte-rendu critique de Jean-Louis sur l’assemblée ouverte initiée par VDT


    Commençons par la fin de son commentaire : pas de conclusion, pas de synthèse, pas d’avancée ? Eh bien oui, la seule avancée est celle qu’il signale, nous avons pu confronter radicalement nos points de vus sans anathèmes. Nous n’allons pas signer ensemble un texte de compromis. Nous n’allons pas lancer un appel ensemble. Nous n’allons pas fusionner aujourd’hui ni sur un plan ni sur plusieurs. Nous n’allons pas conclure à la place des participants. Le but, comme il le constate, est politique et pas partidaire. Nous voulons tâcher de comprendre et, pour cela, nous avons absolument besoin de confronter, ce que les « grands groupes » ne proposent pas.

    Cette nécessité de confronter est celle de la science. Certains s’imaginent que la science conclue mais cela est faux. Les accords des scientifiques sont très partiels et momentanés et tous ceux qui ont eu l’occasion de côtoyer la science savent qu’elle est faite d’interrogations plus que de réponses définitives.

    Jean-Louis pense que nous avons comme souci de regrouper des militants épars. Pas du tout ! Grouper n’est pas notre but mais faire dialoguer oui ! Et dialoguer nécessite qu’on n’attribue pas l’autorité à qui que ce soit sur quelque question que ce soit ! C’est pour cela que VDT nécessite de n’être pas un groupe pour le moment. Nous estimons que ce qui correspond à notre préoccupation est de chercher des orientations et pas à grouper. Cela ne nous empêche pas de militer ensemble mais ce n’est pas un but en soi. Pas plus que le but de l’homme serait de manger ! Certains groupes comme la Fraction ne nous croit pas et dit que « nous prétendons ne pas être un groupe ». La prétention, voilà une accusation digne de nos origines à LO, une accusation moraliste ! Nous essayons d’expliquer nos préoccupations et certains ne les comprennent pas et nous proposent d’ « unifier nos groupes » !



    Robert Paris

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  4. Jean-Louis a-t-il raison de dire que la politique de l’antifascisme pur est mensongère et dangereuse ? Certainement ! Mais, contrairement à ce qu’il à l’air de croire, telle n’est nullement la position de Trotsky ni … la nôtre ! Nous n’appelons pas à la simple « unité antifasciste » qui prétend couvrir la gauche ou la bourgeoisie du voile démocratique ! Nous ne prétendons pas qu’on peut combattre le fascisme avec les démocrates bourgeois et rien que dans le tract de VDT qu’il cite nous écrivons explicitement le contraire !

    Mais, là où nous sommes complètement en désaccord, c’est sur la signification de ce qu’est le fascisme. Selon nous, ce qui caractérise le fascisme, c’est la nécessité pour la classe dirigeante de mobiliser massivement des couches populaires et petites bourgeoises non prolétarienne contre le prolétariat. La marche à la guerre ne peut en être séparée dans les cas classiques, italien et allemand, car la guerre mondiale est nécessaire pour faire face aux risques de révolution prolétarienne. Il ne s’agit pas de buts purement économiques ou étatiques. Il s’agit de buts de guerre de classe.

    Quand le système est profondément déstabilisé, les couches sociales qui étaient les piliers essentiels de l’ordre bourgeois, couches moyennes, jeunesse, lumpenprolétariat, bandits, assassins du pouvoir ou hors du pouvoir, membres de l’appareil d’Etat n’ont plus confiance dans la démocratie bourgeoise et lui deviennent violemment hostiles mais en même temps hostiles au prolétariat et au communisme.

    Le fascisme est le moyen de faire en sorte que la révolte de ces couches sociales, loin de tourner contre le système capitaliste et d’appuyer le rôle révolutionnaire du prolétariat, agisse en sens exactement inverse : vers l’écrasement de toute forme d’organisation ouvrière et démocratique.

    Le fascisme n’est pas comme n’importe quelle dictature bourgeoise. Ce n’est pas la même chose d’avoir une répression violente policière et militaire que d’avoir au sein même des masses populaires des représentants d’un appareil de masse de répression.


    Nous sommes hypnotisés par des risques fascistes imaginaires ?


    Pourtant nous n’imaginons pas que le système capitaliste ne repart pas, ne relance pas ses investissements privés, que les couches petites bourgeoises se révoltent, entraînent des mouvements mondiaux.

    Pour le moment, ce n’est pas le prolétariat qui menace le système, c’est lui-même qui s’effondre sur ces propres bases et la petite bourgeoisie, la jeunesse faisaient partie de ces bases.

    Ce qui manque au prolétariat, c’est la conscience de son rôle dans ces événements. Faut-il lui dire que ces révoltes et révolutions ne le concernent pas parce qu’elles ne seraient pas prolétariennes ou faut-il faire en sorte que le prolétariat apparaisse comme l’aile dirigeante de la révolution ?

    C’est là que se placent nos préoccupations dans les luttes actuelles : faire en sorte que les travailleurs s’auto-organisent, discutent eux-mêmes de leurs revendications afin que celles-ci deviennent un programme de combat contre le système dominant, afin que les prolétaires prennent conscience au cours de leur action de leur rôle social et politique. Les revendications et méthodes d’action doivent, selon nous, être déterminés par ces buts… Il ne s’agit pas du « discours classique sur les revendications unificatrices ». Nous ne prétendons pas que notre manière de commenter les aspirations des travailleurs vont les amener un beau jour à nous suivre en reprenant nos revendications. Nous voulons seulement nous battre pour une politique de classe dans les luttes ouvrières.


    Ainsi, quand nous avançons partout où nous le pouvons, ce n’est pas parce que le mouvement spontané des comités naîtra de nos initiatives. C’est une manière de mener dès maintenant le combat sur la base de nos idées.



    Robert Paris

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