« Le marxisme est une conception révolutionnaire du monde qui doit toujours lutter pour des connaissances nouvelles, qui ne hait rien autant que la pétrification dans des formes valables dans le passé et qui conserve le meilleur de sa force vivante dans le cliquetis d'armes spirituel de l'auto-critique et dans les foudres et éclairs de l'histoire ». Rosa Luxemburg
PAGES PROLETARIENNES
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vendredi 8 octobre 2010
COMMENT JOURNALISTES ET GAUCHISTES PROTEGENT LES APPAREILS SYNDICAUX
- « LES PROPOSITIONS DE L’ELYSEE DIVISENT LES SYNDICATS » (le figaro de vendredi)
-« LES SYNDICATS ENTRE RADICALISATION ET EXASPERATION », titre du Monde.
-« LA RADICALISATION DU MOUVEMENT VIENT DE LA BASE » titre de 20 MINUTES;
Le Figaro analyse : « Nicolas Sarkozy a-t-il réussi à semer la zizanie au sein de l'intersyndicale en dévoilant jeudi deux amendements majeurs à sa réforme des retraites ? Oui, peut-on répondre en première analyse, si l'on s'en tient aux réactions relativement contrastées des principales centrales. D'un côté, il y a les «durs» gauchistes (Solidaires, CGT…), sans surprise insatisfaits. «Ce ne sont pas des amendements de nature à modifier la critique fondamentale sur le caractère injuste et inefficace de la réforme», a jugé Bernard Titi de la cégéti. « Le leader cégétiste accuse le gouvernement d'adopter une «posture de dédain qui est en train de provoquer davantage de colère et de détermination» et appelle toujours les salariés à se mobiliser mardi. «Cela montre que des marges de manœuvres sont encore possibles et que la mobilisation est capable de faire bouger un certain nombre de lignes sur un texte qu'on nous présentait comme parfait», a-t-il poursuivi toujours avec son célèbre langage abstraite. De l'autre, la bande à Grosminet Chérèque de la CFDT qui, sans crier victoire et renoncer à la mobilisation de mardi, saluent les avancées consenties. Les amendements ridicules du roi Sarko One : «C'est un pas en avant qui contribue à réduire les inégalités de la réforme», juge la CFDT qui trouve même «pertinente» la ponction supplémentaire sur les revenus du capital pour financer la mesure destinée aux mères de trois enfants et plus. «On ne peut pas soulever des injustices et critiquer le gouvernement quand il y répond, même imparfaitement», lèche Jean-Louis Malys, le « M. Retraite» de la CFDT. Pour les machins de cadres CFTC et Unsa, superlèches-bottes le gouvernement a fait un effort indéniable. 20 minutes fait part ensuite de l’aide fraternelle du roi Sarko à ses vassaux syndicaux : « Nicolas Sarkozy a aussi voulu aider les principaux leaders syndicaux à éviter que le conflit dérape. «Il fait tout pour encourager Titi et Grosminet à tenir bon face à leurs bases de plus en plus revendicatives , explique Bernard Vivier », lequel veut nous faire croire que les deux clowns auraient perdu le contrôle de la base. Pour cet expert, les annonces de jeudi permettent donc surtout aux patrons de la CGT et de la CFDT «de dire qu'ils ont obtenu des avancées grâce à la mobilisation de leurs militants». Les plumitifs de 20 minutes vont dans le sens de Monsieur Dautanqueue du Monde (cf. post précédent hier) et veulent faire croire qu’il y aurait des risques (sous-entendu de « débordements ») mais que les broquilles de Sarko peuvent être prises en compte comme autre chose qu’un foutage de gueule gouvernemental: « Un pari risqué puisque les amendements présentés peuvent «certes faire baisser la pression auprès de certains salariés qui vont réfléchir à deux fois avant de faire grève plusieurs jours, mais aussi les encourager à taper encore plus fort», selon un autre spécialiste en relations sociales, contacté par ce journal gouvernemental.
20 MINUTES nous sert ensuite « la radicalisation du mouvement (qui) vient de la base »
«Dernière cartouche» ou «continuité dans le mouvement»? La prochaine mobilisation contre la réforme des retraites prévue mardi, avec grève reconductible et illimitée au programme, n’est pas perçue de la même manière par tous les syndicats et selon les niveaux de responsabilité. Si pour l’heure, les leaders syndicaux ne se sont pas trop avancés sur une radicalisation du mouvement, les différentes fédérations sectorielles, cheminots en tête, ont décidé de prendre les devants.
«C’est la base qui nous demande de faire une grève reconductible», a affirmé sur France Info ce jeudi le cheminot Bruno Duchemin, de la FGAAC-CFDT, qui estime que les syndicats de la SNCF sont «dans l’obligation de durcir» le mouvement. Et c’est bien la base qui en détient le succès, selon les fédérations. «C'est la dernière cartouche, sinon il faudra plier les gaules», estime Philippe Touzet, délégué central Sud-RATP, contacté par 20minutes.fr. «On va quand même essayer, mais ça va dépendre de comment ça embraye ailleurs [dans les autres secteurs]», ajoute-t-il, estimant que la RATP et la SNCF sont les porte-étendards du mouvement.
NOTEZ BIEN : dans les porte-étendards présumés des transports (dernière catégorie ouvrière capable de bloquer la France entière mieux qu'une grève générale) les mecs de la RATP en ont marre de faire grève cycliquement pour les "désidératés" des généraux syndicaux et, de toute manière, comme nous l’a expliqué hier Monsieur Dautanqueue, à la RATP ils sont tenus à la loi sarkozienne d’obligation de service minimum… A la SNCF une partie des cheminots a fait grève pour rien 15 jours en avril, et ils n’ont pas envie eux aussi de récidiver pour le beau Serge ou le beau Titi, ou l’excité de base. DONC les secteurs (encore épargnés par la suppression de la retraite) RATP et SNCF ne sont les porte-étendards de rien du tout, et (classiquement) archi-ficelés par leurs mafias syndicales. Deuxièmement, notez-bien, s’il n’y a pas de véritable grève d’un secteur central, les manifestants pourront bien défiler avec les lycéens et les collectionneurs de timbres syndicaux, tout le monde pourra aller se coucher devant « l’opinion publique », c'est-à-dire le gouvernement bourgeois.
LE TOURBILLON DES AVIS DIVERGENTS ET MULTIPLES : UNE DIVERSION POUR PROTEGER LA BASE DES APPAREILS SYNDICAUX
20 MINUTES continue à féliciter le CGT de haut en bas et de bas en haut, dont un bonze qui lâche que les préavis de 24 h c’est de toute façon du pipeau sans réelle dynamique au bout d’un an de défilés inutiles. Tout en haut de l’échelle cégété, le discours est beaucoup plus mesuré, on laisse la pagaille assurer un bon sommeil aux ministres du gouvernement : «La CGT n’appelle pas à la grève reconductible (comme à la CFDT). Mais nous, on l’a toujours dit: ce sont les salariés qui décideront de ce qu’ils feront(ah ah!). Si certains veulent reconduire, ils reconduiront», indique le bonze Eric Aubin à 20minutes.fr. A la CFDT, le cynisme est encore plus manifeste, les bonzes « savent » ce que pensent le travailleurs baladés (qui sont ‘en crise ») : «On n’a aucun appel en faveur d’une grève illimitée. Et c’est loin d’être la majorité pour une grève reconductible. Ils sont en situation de crise, ils ne peuvent pas se le permettre financièrement», explique Jean-Louis Malys, secrétaire national du syndicat, à 20minutes.fr.
Malys malin rassure le gouvernement avec un langage à la Titi Bernard qui fait « bouger les lignes » et la « largeur » : «La force du mouvement, c’est sa largeur. S’il y a radicalisation, il y a un risque que l’opinion se retourne». La radicalisation n’est donc pas un enjeu mais un « jeu » complémentaire souhaité par les généraux syndicaux, dans la mesure où elle favorisera le « retournement de l’opinion » (les travailleurs bloqués dans les transports et excédés si ça dure contre les excités gauchistes « reconducteurs » à la bêtise illimitée…). Dans la mesure surtout où elle accréditera la théorie gauchiste, trotskienne et anarchiste, que les « directions trahissent » la base et "ont encore trahi" et "faudra les empêcher la prochaine fois de nous trahir". Ainsi seront sauvegardés les appareils en entier sous le soleil de la défaite, si longue à être reconnue. Et on se perdra à nouveau dans la focalisation sur ce « salaud » de Sarko et on déblatèrera sur la crise du syndicalisme… qui aura été vaincu du fait de son très faible nombre de cotisants…
jeudi 7 octobre 2010
16 raisons pour éviter de reconduire la grève le mardi 12 octobre
Une analyse du texte de propagande de Monsieur Dautanqueue
( porte parole de la CGT et du gouvernement, Monsieur Dautanqueue (de cortège), dit Michel Noblecourt du journal Le Monde)
Voici la partie du texte publiée aujourd’hui par le principal journal en France qui mène la danse pour l’Etat et les institutions bourgeoises. On analysera par après les 16 suggestions de M. Dautanqueue.
« LA CGT NE SOUHAITE PAS JOUER LA RADICALISATION
La fédération CGT des cheminots qui, avec l'ensemble des syndicats de la SNCF, a déposé des préavis de grève reconductible, fait preuve d'une grande prudence, en soulignant que c'est lors d'assemblées générales, convoquées le 13 octobre au matin, que les cheminots décideront ou non de poursuivre leur mouvement "dans un cadre interprofessionnel et unitaire le plus large possible". Didier le Reste, le patron de la fédération CGT, a déjà prévenu que les cheminots n'entendaient pas être les seuls à porter une grève sur les retraites et n'étaient prêts à continuer qu' "à condition d'être dans un groupe de plusieurs locomotives, de plusieurs secteurs professionnels".
Cette position est conforme à celle de Bernard Thibault qui, soucieux de préserver son alliance privilégiée avec la CFDT qui mène le bal au sein de l'intersyndicale, ne souhaite pas jouer le jeu de la radicalisation. Comme d'autres dirigeants syndicaux, le secrétaire général de la CGT considère qu'une radicalisation risque de faire l'affaire de Nicolas Sarkozy qui ne serait pas mécontent d'affronter une épreuve de force avec le secteur public et d'afficher, aux yeux de son électorat, une inflexibilité à l'arrivée victorieuse, comme cela s'était produit, fin 2007, lors de réforme des régimes spéciaux.
Le 5 octobre, à l'issue d'une réunion de toutes les fédérations de la CGT, Bernard Thibault avait clairement posé la règle que "le principe d'arrêts de travail doit être discuté partout ". La radicalisation, à travers des grèves reconductibles, est d'autant plus incertaine que dans le secteur public, et en particulier à la SNCF et à la RATP, le taux de grévistes a diminué à chaque journée nationale d'actions, notamment de manière sensible le 23 septembre. la SNCF, l'hésitation risque d'être d'autant plus grande que les cheminots ont mené en avril, à l'appel de la CGT et de SUD, une grève reconductible de deux semaines sur l'avenir du fret qui s'est soldé par un échec sur toute la ligne. Il s'ajoute aussi le fait qu'en période de vaches maigres sur le pouvoir d'achat, les salariés y regarderont à deux fois avant de se lancer dans une grève qui se solderait par de nouvelles pertes de salaire.
NE PAS SE COUPER DE L'OPINION PUBLIQUE
Les syndicats, et d'abord la CGT et la CFDT, ont comme préoccupation majeure de ne pas se couper du soutien de l'opinion publique qui se confirme sondage après sondage. Or, une grève longue des transports, alors même que la réforme des retraites ne s'appliquera pour les régimes spéciaux qu'à partir du 1er janvier 2017, au lieu du 1er juillet 2011 pour l'ensemble des salariés et des fonctionnaires, risque de devenir vite impopulaire. De plus la loi qu'a fait voter Nicolas Sarkozy sur le service minimum, ou plutôt le service garanti, dans les transports terrestres, limitera la portée d'un mouvement reconductible.
Elle rend de fait impossible les scénarios de l'hiver 1986-1987, où la SNCF a connu la plus longue grève de son histoire – 29 jours – ou de 1995 où les cheminots ont paralysé le trafic pendant une vingtaine de jours. La logique des grèves reconductibles conduit aussi ses protagonistes à demander le retrait pur et simple de la réforme des retraites, une position que seuls FO, Solidaires et la FSU défendent au sein de l'intersyndicale.
Les grèves reconductibles, compte tenu de la détermination de Nicolas Sarkozy, risquent donc d'aboutir à une impasse, situation que Bernard Thibault et François Chérèque veulent à tout prix éviter. "Tout ce qui pourra être gagné, on le mettra à l'actif de la mobilisation", affirmait Eric Aubin, en charge du dossier des retraites à la CGT, dans l'Humanité-Dimanche du 30 septembre. A défaut de faire capoter la réforme de Nicolas Sarkozy, les syndicats ne veulent pas sortir bredouilles de leur combat.
Arracheront-ils de nouvelles concessions ? Bernard Thibault a commencé à déplacer le débat sur le terrain politique, en prévenant dans l'Humanité du 4 octobre : "Je pense qu'un gouvernement, quel qu'il soit, qui ignore à ce point un mouvement social, se condamne pour les prochaines échéances électorales". Rendez-vous en 2012».
REMARQUABLE TEXTE DE SUGGESTION GOUVERNEMENTALE où l’on apprend successivement par Monsieur DAUTANQUEUE, que :
1.Le syndicat CGT fait preuve « d’une grande prudence » (Noble Dautanqueue répercute pour la énième fois après les autres journalistes que la locomotive CGT du rail français ne veut pas envoyer les cheminots seuls au combat; ni l'ensemble des ouvriers du privé qui ne se font pas d'illusions sur le but du jeu syndical... c'est pourquoi on pousse les... lycéens nubiles en politique à généraliser la dispersion.
2.Cette prudence est « conforme » à celle du chef Titi Bernard,
3.Lequel est « soucieux de préserver son alliance privilégiée avec la CFDT » (qui suce mieux le gouvernement)
4.La CFDT mène le bal au sein de l’intrasyndicale,
5.Comme la CFDT donc Titi « ne souhaite pas jouer le jeu de la radicalisation » (il l’a dit personnellement au journaliste ?) ; (la radicalisation n’est qu’un « jeu »).
6.Titi a ajouté que la radicalisation « ferait le jeu de Sarkozy » doté d’une « inflexibilité à l’arrivée victorieuse » (toujours ce parler abstrait de Titi roi de la cégéti).
7.Titi le démocrate a posé que faire grève (cette incertitude) doit « être discuté partout » (tiens d’habitude le bonze donne des consignes…)
8.Commentaire du journaliste dans le sens de Titi « les grèves reconductibles » dite « radicalisation » sont « incertaines » (« d’autant que » a-t-il précisé) car les grèves (lors des JA) ont « diminué de manière sensible » (= preuve de la réussite de la tactique d’épuisement tout au long de cette année).
9.Le journaliste Dautanqueu en remet une couche (Titi lui dictait au téléphone), il rappelle (ce qu’on avait oublié) la grève de 15 jours des cheminots au mois d’avril qui s’était échouée toute seule (= bien douchés il y a 6 mois les mecs vont pas rempiler pour le beau Serge).
10.« ne pas se couper de l’opinion publique », ah… en voilà un argument de poids pour ne pas se lancer… à l’aventure. L’opinion publique c'est-à-dire « les sondages » nous glisse le journaliste élitaire ne comprendrait pas une éventuelle « reconduite illimitée » d’autant que (one more time) la réforme des régimes spéciaux ne s’appliquera pas en juillet 2001 – c’est Sarko One qui a dû le téléphoner à Michel Dautanque – mais en janvier 2017 ! Quoi vous ne le saviez pas ? Non ! Mais voyons l’opinion des sondages serait d’autant plus affectée d’un mouvement sans limites pour une date aussi lointaine !
11.D’autant que… Monsieur Sarkozy « a fait voter une loi sur le service minimum », laquelle limite de toute façon, précise Monsieur Dautanque, « limitera la portée d’un mouvement reconductible », CQFD !
12.Heureusement (ladite loi ou l’opinion de l’opinion publique ?) « rend de fait impossible les scénarios de l’hiver 1986-1987 (cette horrible grève sauvage de 29 jours).
13.Les autres cons de jusqu’auboutistes des syndicats secondaires FO et SUD, repaires à gauchistes excités, seront forcément ridicules car (d’autant que…) « la logique des grèves reconductibles conduit(ra) ses protagonistes à demander le retrait pur et simple de la réforme » (ils rigolent ou quoi, chuchote Monsieur Dautanque).
14.Monsieur le Président étant de toute façon « déterminé », vous êtes priés de ne pas nous déranger avec vos grèves reconductibles à la con, d’autant qu’elles « risquent d’aboutir à une impasse » (ce que ne veulent ni Titi ni le Ché CFDT).
15.Mieux vaut des miettes que rien du tout dit en substance le pigiste de la courroie de transmission du PCF rabougri, pardon répercute Michel Dautanqueu.
16.D’autant que Titi Bernard a fait savoir que vous pouvez tous pisser dans la mer avec vos grèves reconductibles à la con et contre les cons de l’opinion publique, il faudra voter contre ce gouvernement dans deux ans parce qu’il fait semblant de ne pas être complice avec nous.
Comme vous le voyez, la propagande est extrêmement lourde, et les journalistes accumulent tous (d’autant qu’ils sont au service du pouvoir) plus d’arguments que la terre entière n’en pourrait contenir. Ouais, malgré mon dégoût, malgré mes constantes analyses sur la planification de l’échec de toute riposte conséquente je finis par avoir envie moi aussi de leur rentrer dans le lard, mais pas avec les syndicaux et les journaleux dans le dos. Ceux là aussi font partie de nos ennemis. Tant que vous le comprendrez pas chers camarades prolétaires vous continuerez à mordre la poussière.
mardi 5 octobre 2010
LA DIVISION SYNDICALE A L’EPREUVE DE SON UNITE CORROMPUE : APPEL AUX GREVES RECONDUCTIBLES CONTRE LE PROLETARIAT PAR LA BONZERIE EN DELIRE
OU LES MANOEUVRES PERVERSES DE L'EMIETTEMENT...
C’est toujours pareil, même si Thibault ment en prétextant préserver l’unité syndicale, chaque syndicat dit une chose et son contraire ; pour l’essentiel il faut bien en réalité fractionner les derniers couloirs de manifestants. Le truc de « la grève reconductible » à volonté permet d’éviter la paralysie générale. Les bonzes s’arrogent en même temps de parler qui à la place des cheminots (qui en auraient marre de « se sacrifier ») qui à la place du personnel de la RATP (tout en rappelant que la dernière grève n’avait pas trop marché), qui à la « masse des travailleurs dans une (sic) lutte » (le langage abstrait de Titi de la CGT). Vous êtes des lecteurs intelligents aussi je me suis contenté de souligner en gras les phrases équivoques et putains des bonzes. Tout y passe, tous les arguments sont jetés dans la corbeille médiatique de merde, le pour et le contre, le faux et le vrai, le partiel comme le général, afin de déboussoler encore plus le prolétariat et de lui faire oublier toute possibilité de conquérir une unité quelconque. Vous m’avez compris.
Une dépêche de l’AFP du 05/10/2010 à 19h21 fait dans la poésie : « Les appels à des grèves reconductibles commencent à fleurir » et souligne le coup de clairon CGT un peu miteux:
« Le dépôt par la CGT de la RATP d'un préavis de grève illimitée à partir du 12 octobre, date de la prochaine journée d'action contre la réforme des retraites, a donné un coup d'accélérateur au débat sur les formes d'action pour faire capoter ce projet. Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a appelé lui-même à ne pas chercher "une uniformité des modes d'expression et d'action", le tout étant que les formes d'action "reposent sur des décisions collectives". Les initiatives en faveur de grèves reconductibles ont fleuri ces derniers jours, face à la détermination du gouvernement à reculer l'âge de départ en retraite, que la répétition de manifestations de grande ampleur depuis la rentrée n'a pas ébranlée. Lundi, le syndicat CGT de la RATP, le premier de l'entreprise publique, a déposé un préavis de grève illimitée. FO et SUD prônent la même chose. Un dirigeant national de la CGT relativise toutefois: la grève a été assez peu suivie à la RATP le 23 septembre (16% de grévistes selon la direction).A son tour, la fédération CGT de la mer a appelé mardi à "des mouvements de grève reconductible à compter du 12 octobre". A la SNCF, l'idée de grèves durables est discutée dans l'intersyndicale (CGT-Unsa-SUD Rail-CFDT). Dimanche, Didier Le Reste, le secrétaire général de la CGT-cheminots, a toutefois conditionné un durcissement des cheminots à la participation d'autres secteurs. Ici et là, comme à Lille, naissent des comités "pour la grève générale" répondant à un appel national de syndicalistes CGT, FSU et Solidaires (SUD et autres), dont l'écho auprès des salariés est encore incertain. D’autres initiatives encore voient le jour, comme cette opération escargot organisée mardi à Poitiers par Solidaires et baptisée "roulons d’un pas de sénateur".
Dans les transports comme au niveau national, beaucoup dépend de la centrale de Bernard Thibault, la plus puissante en France, qui a réuni mardi ses fédérations et unions départementales. Poussée à durcir le mouvement par certaines, comme la chimie, la direction de la CGT veut éviter une fracture au sein du salariat, alors que le mouvement en cours est populaire, selon les enquêtes d'opinion. "Notre stratégie syndicale repose sur la masse des travailleurs engagés dans une lutte", soulignait M. Thibault début septembre.
Pour autant, la CGT juge prématurée une grève générale, alors que nombre de salariés ne peuvent se permettre de cumuler un grand nombre de jours de grève. Alors que Solidaires et, à un degré moindre, la FSU encouragent les grèves, la centrale de Montreuil est d'autre part attentive à ne pas se couper de la CFDT, notamment, l'autre pilier de l'intersyndicale. Pour Bernard Thibault, "l'unité des syndicats doit survivre à tous les événements". La centrale de François Chérèque évite d'opposer un veto à des grèves dans les entreprises. "Si les salariés veulent aller plus loin, ce n'est pas moi qui les retiens", a déclaré vendredi M. Chérèque. En même temps, son numéro deux Marcel Grignard appelle à "déjouer tous les pièges que tend le gouvernement", qui "tente de jouer la radicalité". Ce qui compte, souligne Jean Grosset (Unsa, autonome), "c'est l'efficacité". Selon lui, "la pire des choses serait d'isoler certains secteurs" qui porteraient seuls le poids de grèves longues ».
Pour autant, il semble peu probable de revivre le scénario de 1995, ajoute « 20 minutes ». Des grèves générales avaient alors paralysé le pays pendant trois semaines pour protester, déjà, contre une réforme du système des pensions. Dans le secteur très stratégique des transports, une grève reconductible ne fait pas encore l'unanimité. Si les préavis se multiplient à la RATP ou dans la filière maritime, la CGT-cheminots, majoritaire à la SCNF (40%), ne se prononcera que mercredi. Car son secrétaire général, Didier Le Reste, ne veut pas se lancer seul dans la bataille. Il a appelé dimanche d'autres secteurs s'engager dans ce type d'actions. «En 1995, le mouvement était avant tout porté par les cheminots. Mais ces derniers ont essuyé plusieurs échecs ces dernières années et ils ne veulent pas jouer les kamikazes dans ce conflit», explique à 20minutes.fr, Stéphane Sirot, historien spécialiste des syndicats et des mouvements sociaux.
Réticence nationale
Et ils ne sont pas les seuls à freiner devant une grève illimitée. Au niveau national, plusieurs syndicats ne souhaitent pas radicaliser leur mouvement. La CFDT ou l'Unsa refusent depuis le début de se lancer dans une mobilisation longue et coûteuse pour les salariés. La CGT de Bernard Thibault est plus hésitante. «C'est l'une des grandes différences avec le mouvement de 1995. La CGT était alors très motivée. Et une mobilisation aussi importante ne peut se faire sans ce syndicat», analyse l'historien.
Position de faiblesse (?)
Des réticences qui s'expliquent, selon lui, par des raisons structurelles et conjoncturelles. «Il y a un mouvement de fond dans le syndicalisme français avec un recentrage sur la négociation plutôt que l'opposition frontale», explique Stéphane Sirot. «Les syndicats se sentent aussi aujourd'hui en position de faiblesse, avec seulement 7% de syndiqués. Ils craignent un nouvel échec qui viendrait saper leurs dernières bases de légitimité, analyse-t-il. Mais rien n'est encore fait: le mécontentement social est tel que les choses peuvent très bien s'envenimer.»
Suivant les chiffres si discutés lors des semaines précédentes les syndicats se prétendaient pourtant bien forts de millions de manifestants, et maintenant ils pleurnichent qu’ils ont peu de syndiqués !? Et le journaliste et son sociologue jette une peau de banane aux abrutis jusqu’auboutistes en leur faisant croire qu’il subsisterait une once de radicalisation. Et les étudiants dont on nous avait rebattu les oreilles avant les promenades du samedi 2 ? Il en est venu quelques uns, en touristes, comme les autres. Ce sera pareil avec les grèves dites reconductibles ou illimitées dans la connerie, et autres machins "pour la grève générale" grâce à cette élégante et fraternelle désunion des bonzes syndicaux qui vient nous servir la pagaille, où on n’appellera plus un chat un chat, mais une humiliation de la classe ouvrière une humiliation bien causée par l’aristocratie syndicrate.
Ps : ces communiqués syndicaux contradictoires sont tellement équivoques et puants que Libé a décidé de ne pas ouvrir la dépêche aux commentaires.
C’est toujours pareil, même si Thibault ment en prétextant préserver l’unité syndicale, chaque syndicat dit une chose et son contraire ; pour l’essentiel il faut bien en réalité fractionner les derniers couloirs de manifestants. Le truc de « la grève reconductible » à volonté permet d’éviter la paralysie générale. Les bonzes s’arrogent en même temps de parler qui à la place des cheminots (qui en auraient marre de « se sacrifier ») qui à la place du personnel de la RATP (tout en rappelant que la dernière grève n’avait pas trop marché), qui à la « masse des travailleurs dans une (sic) lutte » (le langage abstrait de Titi de la CGT). Vous êtes des lecteurs intelligents aussi je me suis contenté de souligner en gras les phrases équivoques et putains des bonzes. Tout y passe, tous les arguments sont jetés dans la corbeille médiatique de merde, le pour et le contre, le faux et le vrai, le partiel comme le général, afin de déboussoler encore plus le prolétariat et de lui faire oublier toute possibilité de conquérir une unité quelconque. Vous m’avez compris.
Une dépêche de l’AFP du 05/10/2010 à 19h21 fait dans la poésie : « Les appels à des grèves reconductibles commencent à fleurir » et souligne le coup de clairon CGT un peu miteux:
« Le dépôt par la CGT de la RATP d'un préavis de grève illimitée à partir du 12 octobre, date de la prochaine journée d'action contre la réforme des retraites, a donné un coup d'accélérateur au débat sur les formes d'action pour faire capoter ce projet. Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a appelé lui-même à ne pas chercher "une uniformité des modes d'expression et d'action", le tout étant que les formes d'action "reposent sur des décisions collectives". Les initiatives en faveur de grèves reconductibles ont fleuri ces derniers jours, face à la détermination du gouvernement à reculer l'âge de départ en retraite, que la répétition de manifestations de grande ampleur depuis la rentrée n'a pas ébranlée. Lundi, le syndicat CGT de la RATP, le premier de l'entreprise publique, a déposé un préavis de grève illimitée. FO et SUD prônent la même chose. Un dirigeant national de la CGT relativise toutefois: la grève a été assez peu suivie à la RATP le 23 septembre (16% de grévistes selon la direction).A son tour, la fédération CGT de la mer a appelé mardi à "des mouvements de grève reconductible à compter du 12 octobre". A la SNCF, l'idée de grèves durables est discutée dans l'intersyndicale (CGT-Unsa-SUD Rail-CFDT). Dimanche, Didier Le Reste, le secrétaire général de la CGT-cheminots, a toutefois conditionné un durcissement des cheminots à la participation d'autres secteurs. Ici et là, comme à Lille, naissent des comités "pour la grève générale" répondant à un appel national de syndicalistes CGT, FSU et Solidaires (SUD et autres), dont l'écho auprès des salariés est encore incertain. D’autres initiatives encore voient le jour, comme cette opération escargot organisée mardi à Poitiers par Solidaires et baptisée "roulons d’un pas de sénateur".
Dans les transports comme au niveau national, beaucoup dépend de la centrale de Bernard Thibault, la plus puissante en France, qui a réuni mardi ses fédérations et unions départementales. Poussée à durcir le mouvement par certaines, comme la chimie, la direction de la CGT veut éviter une fracture au sein du salariat, alors que le mouvement en cours est populaire, selon les enquêtes d'opinion. "Notre stratégie syndicale repose sur la masse des travailleurs engagés dans une lutte", soulignait M. Thibault début septembre.
Pour autant, la CGT juge prématurée une grève générale, alors que nombre de salariés ne peuvent se permettre de cumuler un grand nombre de jours de grève. Alors que Solidaires et, à un degré moindre, la FSU encouragent les grèves, la centrale de Montreuil est d'autre part attentive à ne pas se couper de la CFDT, notamment, l'autre pilier de l'intersyndicale. Pour Bernard Thibault, "l'unité des syndicats doit survivre à tous les événements". La centrale de François Chérèque évite d'opposer un veto à des grèves dans les entreprises. "Si les salariés veulent aller plus loin, ce n'est pas moi qui les retiens", a déclaré vendredi M. Chérèque. En même temps, son numéro deux Marcel Grignard appelle à "déjouer tous les pièges que tend le gouvernement", qui "tente de jouer la radicalité". Ce qui compte, souligne Jean Grosset (Unsa, autonome), "c'est l'efficacité". Selon lui, "la pire des choses serait d'isoler certains secteurs" qui porteraient seuls le poids de grèves longues ».
Pour autant, il semble peu probable de revivre le scénario de 1995, ajoute « 20 minutes ». Des grèves générales avaient alors paralysé le pays pendant trois semaines pour protester, déjà, contre une réforme du système des pensions. Dans le secteur très stratégique des transports, une grève reconductible ne fait pas encore l'unanimité. Si les préavis se multiplient à la RATP ou dans la filière maritime, la CGT-cheminots, majoritaire à la SCNF (40%), ne se prononcera que mercredi. Car son secrétaire général, Didier Le Reste, ne veut pas se lancer seul dans la bataille. Il a appelé dimanche d'autres secteurs s'engager dans ce type d'actions. «En 1995, le mouvement était avant tout porté par les cheminots. Mais ces derniers ont essuyé plusieurs échecs ces dernières années et ils ne veulent pas jouer les kamikazes dans ce conflit», explique à 20minutes.fr, Stéphane Sirot, historien spécialiste des syndicats et des mouvements sociaux.
Réticence nationale
Et ils ne sont pas les seuls à freiner devant une grève illimitée. Au niveau national, plusieurs syndicats ne souhaitent pas radicaliser leur mouvement. La CFDT ou l'Unsa refusent depuis le début de se lancer dans une mobilisation longue et coûteuse pour les salariés. La CGT de Bernard Thibault est plus hésitante. «C'est l'une des grandes différences avec le mouvement de 1995. La CGT était alors très motivée. Et une mobilisation aussi importante ne peut se faire sans ce syndicat», analyse l'historien.
Position de faiblesse (?)
Des réticences qui s'expliquent, selon lui, par des raisons structurelles et conjoncturelles. «Il y a un mouvement de fond dans le syndicalisme français avec un recentrage sur la négociation plutôt que l'opposition frontale», explique Stéphane Sirot. «Les syndicats se sentent aussi aujourd'hui en position de faiblesse, avec seulement 7% de syndiqués. Ils craignent un nouvel échec qui viendrait saper leurs dernières bases de légitimité, analyse-t-il. Mais rien n'est encore fait: le mécontentement social est tel que les choses peuvent très bien s'envenimer.»
Suivant les chiffres si discutés lors des semaines précédentes les syndicats se prétendaient pourtant bien forts de millions de manifestants, et maintenant ils pleurnichent qu’ils ont peu de syndiqués !? Et le journaliste et son sociologue jette une peau de banane aux abrutis jusqu’auboutistes en leur faisant croire qu’il subsisterait une once de radicalisation. Et les étudiants dont on nous avait rebattu les oreilles avant les promenades du samedi 2 ? Il en est venu quelques uns, en touristes, comme les autres. Ce sera pareil avec les grèves dites reconductibles ou illimitées dans la connerie, et autres machins "pour la grève générale" grâce à cette élégante et fraternelle désunion des bonzes syndicaux qui vient nous servir la pagaille, où on n’appellera plus un chat un chat, mais une humiliation de la classe ouvrière une humiliation bien causée par l’aristocratie syndicrate.
Ps : ces communiqués syndicaux contradictoires sont tellement équivoques et puants que Libé a décidé de ne pas ouvrir la dépêche aux commentaires.