PAGES PROLETARIENNES

mardi 5 octobre 2010

LA DIVISION SYNDICALE A L’EPREUVE DE SON UNITE CORROMPUE : APPEL AUX GREVES RECONDUCTIBLES CONTRE LE PROLETARIAT PAR LA BONZERIE EN DELIRE

OU LES MANOEUVRES PERVERSES DE L'EMIETTEMENT...

C’est toujours pareil, même si Thibault ment en prétextant préserver l’unité syndicale, chaque syndicat dit une chose et son contraire ; pour l’essentiel il faut bien en réalité fractionner les derniers couloirs de manifestants. Le truc de « la grève reconductible » à volonté permet d’éviter la paralysie générale. Les bonzes s’arrogent en même temps de parler qui à la place des cheminots (qui en auraient marre de « se sacrifier ») qui à la place du personnel de la RATP (tout en rappelant que la dernière grève n’avait pas trop marché), qui à la « masse des travailleurs dans une (sic) lutte » (le langage abstrait de Titi de la CGT). Vous êtes des lecteurs intelligents aussi je me suis contenté de souligner en gras les phrases équivoques et putains des bonzes. Tout y passe, tous les arguments sont jetés dans la corbeille médiatique de merde, le pour et le contre, le faux et le vrai, le partiel comme le général, afin de déboussoler encore plus le prolétariat et de lui faire oublier toute possibilité de conquérir une unité quelconque. Vous m’avez compris.

Une dépêche de l’AFP du 05/10/2010 à 19h21 fait dans la poésie : « Les appels à des grèves reconductibles commencent à fleurir » et souligne le coup de clairon CGT un peu miteux:
« Le dépôt par la CGT de la RATP d'un préavis de grève illimitée à partir du 12 octobre, date de la prochaine journée d'action contre la réforme des retraites, a donné un coup d'accélérateur au débat sur les formes d'action pour faire capoter ce projet. Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a appelé lui-même à ne pas chercher "une uniformité des modes d'expression et d'action", le tout étant que les formes d'action "reposent sur des décisions collectives". Les initiatives en faveur de grèves reconductibles ont fleuri ces derniers jours, face à la détermination du gouvernement à reculer l'âge de départ en retraite, que la répétition de manifestations de grande ampleur depuis la rentrée n'a pas ébranlée. Lundi, le syndicat CGT de la RATP, le premier de l'entreprise publique, a déposé un préavis de grève illimitée. FO et SUD prônent la même chose. Un dirigeant national de la CGT relativise toutefois: la grève a été assez peu suivie à la RATP le 23 septembre (16% de grévistes selon la direction).A son tour, la fédération CGT de la mer a appelé mardi à "des mouvements de grève reconductible à compter du 12 octobre". A la SNCF, l'idée de grèves durables est discutée dans l'intersyndicale (CGT-Unsa-SUD Rail-CFDT). Dimanche, Didier Le Reste, le secrétaire général de la CGT-cheminots, a toutefois conditionné un durcissement des cheminots à la participation d'autres secteurs. Ici et là, comme à Lille, naissent des comités "pour la grève générale" répondant à un appel national de syndicalistes CGT, FSU et Solidaires (SUD et autres), dont l'écho auprès des salariés est encore incertain. D’autres initiatives encore voient le jour, comme cette opération escargot organisée mardi à Poitiers par Solidaires et baptisée "roulons d’un pas de sénateur".
Dans les transports comme au niveau national, beaucoup dépend de la centrale de Bernard Thibault, la plus puissante en France, qui a réuni mardi ses fédérations et unions départementales. Poussée à durcir le mouvement par certaines, comme la chimie, la direction de la CGT veut éviter une fracture au sein du salariat, alors que le mouvement en cours est populaire, selon les enquêtes d'opinion. "Notre stratégie syndicale repose sur la masse des travailleurs engagés dans une lutte", soulignait M. Thibault début septembre.
Pour autant, la CGT juge prématurée une grève générale, alors que nombre de salariés ne peuvent se permettre de cumuler un grand nombre de jours de grève. Alors que Solidaires et, à un degré moindre, la FSU encouragent les grèves, la centrale de Montreuil est d'autre part attentive à ne pas se couper de la CFDT, notamment, l'autre pilier de l'intersyndicale. Pour Bernard Thibault, "l'unité des syndicats doit survivre à tous les événements". La centrale de François Chérèque évite d'opposer un veto à des grèves dans les entreprises. "Si les salariés veulent aller plus loin, ce n'est pas moi qui les retiens", a déclaré vendredi M. Chérèque. En même temps, son numéro deux Marcel Grignard appelle à "déjouer tous les pièges que tend le gouvernement", qui "tente de jouer la radicalité". Ce qui compte, souligne Jean Grosset (Unsa, autonome), "c'est l'efficacité". Selon lui, "la pire des choses serait d'isoler certains secteurs" qui porteraient seuls le poids de grèves longues ».
Pour autant, il semble peu probable de revivre le scénario de 1995, ajoute « 20 minutes ». Des grèves générales avaient alors paralysé le pays pendant trois semaines pour protester, déjà, contre une réforme du système des pensions. Dans le secteur très stratégique des transports, une grève reconductible ne fait pas encore l'unanimité. Si les préavis se multiplient à la RATP ou dans la filière maritime, la CGT-cheminots, majoritaire à la SCNF (40%), ne se prononcera que mercredi. Car son secrétaire général, Didier Le Reste, ne veut pas se lancer seul dans la bataille. Il a appelé dimanche d'autres secteurs s'engager dans ce type d'actions. «En 1995, le mouvement était avant tout porté par les cheminots. Mais ces derniers ont essuyé plusieurs échecs ces dernières années et ils ne veulent pas jouer les kamikazes dans ce conflit», explique à 20minutes.fr, Stéphane Sirot, historien spécialiste des syndicats et des mouvements sociaux.
Réticence nationale
Et ils ne sont pas les seuls à freiner devant une grève illimitée. Au niveau national, plusieurs syndicats ne souhaitent pas radicaliser leur mouvement. La CFDT ou l'Unsa refusent depuis le début de se lancer dans une mobilisation longue et coûteuse pour les salariés. La CGT de Bernard Thibault est plus hésitante. «C'est l'une des grandes différences avec le mouvement de 1995. La CGT était alors très motivée. Et une mobilisation aussi importante ne peut se faire sans ce syndicat», analyse l'historien.
Position de faiblesse (?)
Des réticences qui s'expliquent, selon lui, par des raisons structurelles et conjoncturelles. «Il y a un mouvement de fond dans le syndicalisme français avec un recentrage sur la négociation plutôt que l'opposition frontale», explique Stéphane Sirot. «Les syndicats se sentent aussi aujourd'hui en position de faiblesse, avec seulement 7% de syndiqués. Ils craignent un nouvel échec qui viendrait saper leurs dernières bases de légitimité, analyse-t-il. Mais rien n'est encore fait: le mécontentement social est tel que les choses peuvent très bien s'envenimer.»
Suivant les chiffres si discutés lors des semaines précédentes les syndicats se prétendaient pourtant bien forts de millions de manifestants, et maintenant ils pleurnichent qu’ils ont peu de syndiqués !? Et le journaliste et son sociologue jette une peau de banane aux abrutis jusqu’auboutistes en leur faisant croire qu’il subsisterait une once de radicalisation. Et les étudiants dont on nous avait rebattu les oreilles avant les promenades du samedi 2 ? Il en est venu quelques uns, en touristes, comme les autres. Ce sera pareil avec les grèves dites reconductibles ou illimitées dans la connerie, et autres machins "pour la grève générale" grâce à cette élégante et fraternelle désunion des bonzes syndicaux qui vient nous servir la pagaille, où on n’appellera plus un chat un chat, mais une humiliation de la classe ouvrière une humiliation bien causée par l’aristocratie syndicrate.
Ps : ces communiqués syndicaux contradictoires sont tellement équivoques et puants que Libé a décidé de ne pas ouvrir la dépêche aux commentaires.

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