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jeudi 7 octobre 2010

16 raisons pour éviter de reconduire la grève le mardi 12 octobre


Une analyse du texte de propagande de Monsieur Dautanqueue

( porte parole de la CGT et du gouvernement, Monsieur Dautanqueue (de cortège), dit Michel Noblecourt du journal Le Monde)

Voici la partie du texte publiée aujourd’hui par le principal journal en France qui mène la danse pour l’Etat et les institutions bourgeoises. On analysera par après les 16 suggestions de M. Dautanqueue.

« LA CGT NE SOUHAITE PAS JOUER LA RADICALISATION

La fédération CGT des cheminots qui, avec l'ensemble des syndicats de la SNCF, a déposé des préavis de grève reconductible, fait preuve d'une grande prudence, en soulignant que c'est lors d'assemblées générales, convoquées le 13 octobre au matin, que les cheminots décideront ou non de poursuivre leur mouvement "dans un cadre interprofessionnel et unitaire le plus large possible". Didier le Reste, le patron de la fédération CGT, a déjà prévenu que les cheminots n'entendaient pas être les seuls à porter une grève sur les retraites et n'étaient prêts à continuer qu' "à condition d'être dans un groupe de plusieurs locomotives, de plusieurs secteurs professionnels".
Cette position est conforme à celle de Bernard Thibault qui, soucieux de préserver son alliance privilégiée avec la CFDT qui mène le bal au sein de l'intersyndicale, ne souhaite pas jouer le jeu de la radicalisation. Comme d'autres dirigeants syndicaux, le secrétaire général de la CGT considère qu'une radicalisation risque de faire l'affaire de Nicolas Sarkozy qui ne serait pas mécontent d'affronter une épreuve de force avec le secteur public et d'afficher, aux yeux de son électorat, une inflexibilité à l'arrivée victorieuse, comme cela s'était produit, fin 2007, lors de réforme des régimes spéciaux.
Le 5 octobre, à l'issue d'une réunion de toutes les fédérations de la CGT, Bernard Thibault avait clairement posé la règle que "le principe d'arrêts de travail doit être discuté partout ". La radicalisation, à travers des grèves reconductibles, est d'autant plus incertaine que dans le secteur public, et en particulier à la SNCF et à la RATP, le taux de grévistes a diminué à chaque journée nationale d'actions, notamment de manière sensible le 23 septembre. la SNCF, l'hésitation risque d'être d'autant plus grande que les cheminots ont mené en avril, à l'appel de la CGT et de SUD, une grève reconductible de deux semaines sur l'avenir du fret qui s'est soldé par un échec sur toute la ligne. Il s'ajoute aussi le fait qu'en période de vaches maigres sur le pouvoir d'achat, les salariés y regarderont à deux fois avant de se lancer dans une grève qui se solderait par de nouvelles pertes de salaire.
NE PAS SE COUPER DE L'OPINION PUBLIQUE
Les syndicats, et d'abord la CGT et la CFDT, ont comme préoccupation majeure de ne pas se couper du soutien de l'opinion publique qui se confirme sondage après sondage. Or, une grève longue des transports, alors même que la réforme des retraites ne s'appliquera pour les régimes spéciaux qu'à partir du 1er janvier 2017, au lieu du 1er juillet 2011 pour l'ensemble des salariés et des fonctionnaires, risque de devenir vite impopulaire. De plus la loi qu'a fait voter Nicolas Sarkozy sur le service minimum, ou plutôt le service garanti, dans les transports terrestres, limitera la portée d'un mouvement reconductible.
Elle rend de fait impossible les scénarios de l'hiver 1986-1987, où la SNCF a connu la plus longue grève de son histoire – 29 jours – ou de 1995 où les cheminots ont paralysé le trafic pendant une vingtaine de jours. La logique des grèves reconductibles conduit aussi ses protagonistes à demander le retrait pur et simple de la réforme des retraites, une position que seuls FO, Solidaires et la FSU défendent au sein de l'intersyndicale.
Les grèves reconductibles, compte tenu de la détermination de Nicolas Sarkozy, risquent donc d'aboutir à une impasse, situation que Bernard Thibault et François Chérèque veulent à tout prix éviter. "Tout ce qui pourra être gagné, on le mettra à l'actif de la mobilisation", affirmait Eric Aubin, en charge du dossier des retraites à la CGT, dans l'Humanité-Dimanche du 30 septembre. A défaut de faire capoter la réforme de Nicolas Sarkozy, les syndicats ne veulent pas sortir bredouilles de leur combat.
Arracheront-ils de nouvelles concessions ? Bernard Thibault a commencé à déplacer le débat sur le terrain politique, en prévenant dans l'Humanité du 4 octobre : "Je pense qu'un gouvernement, quel qu'il soit, qui ignore à ce point un mouvement social, se condamne pour les prochaines échéances électorales". Rendez-vous en 2012».

REMARQUABLE TEXTE DE SUGGESTION GOUVERNEMENTALE où l’on apprend successivement par Monsieur DAUTANQUEUE, que :

1.Le syndicat CGT fait preuve « d’une grande prudence » (Noble Dautanqueue répercute pour la énième fois après les autres journalistes que la locomotive CGT du rail français ne veut pas envoyer les cheminots seuls au combat; ni l'ensemble des ouvriers du privé qui ne se font pas d'illusions sur le but du jeu syndical... c'est pourquoi on pousse les... lycéens nubiles en politique à généraliser la dispersion.
2.Cette prudence est « conforme » à celle du chef Titi Bernard,
3.Lequel est « soucieux de préserver son alliance privilégiée avec la CFDT » (qui suce mieux le gouvernement)
4.La CFDT mène le bal au sein de l’intrasyndicale,
5.Comme la CFDT donc Titi « ne souhaite pas jouer le jeu de la radicalisation » (il l’a dit personnellement au journaliste ?) ; (la radicalisation n’est qu’un « jeu »).
6.Titi a ajouté que la radicalisation « ferait le jeu de Sarkozy » doté d’une « inflexibilité à l’arrivée victorieuse » (toujours ce parler abstrait de Titi roi de la cégéti).
7.Titi le démocrate a posé que faire grève (cette incertitude) doit « être discuté partout » (tiens d’habitude le bonze donne des consignes…)
8.Commentaire du journaliste dans le sens de Titi « les grèves reconductibles » dite « radicalisation » sont « incertaines » (« d’autant que » a-t-il précisé) car les grèves (lors des JA) ont « diminué de manière sensible » (= preuve de la réussite de la tactique d’épuisement tout au long de cette année).
9.Le journaliste Dautanqueu en remet une couche (Titi lui dictait au téléphone), il rappelle (ce qu’on avait oublié) la grève de 15 jours des cheminots au mois d’avril qui s’était échouée toute seule (= bien douchés il y a 6 mois les mecs vont pas rempiler pour le beau Serge).
10.« ne pas se couper de l’opinion publique », ah… en voilà un argument de poids pour ne pas se lancer… à l’aventure. L’opinion publique c'est-à-dire « les sondages » nous glisse le journaliste élitaire ne comprendrait pas une éventuelle « reconduite illimitée » d’autant que (one more time) la réforme des régimes spéciaux ne s’appliquera pas en juillet 2001 – c’est Sarko One qui a dû le téléphoner à Michel Dautanque – mais en janvier 2017 ! Quoi vous ne le saviez pas ? Non ! Mais voyons l’opinion des sondages serait d’autant plus affectée d’un mouvement sans limites pour une date aussi lointaine !
11.D’autant que… Monsieur Sarkozy « a fait voter une loi sur le service minimum », laquelle limite de toute façon, précise Monsieur Dautanque, « limitera la portée d’un mouvement reconductible », CQFD !
12.Heureusement (ladite loi ou l’opinion de l’opinion publique ?) « rend de fait impossible les scénarios de l’hiver 1986-1987 (cette horrible grève sauvage de 29 jours).
13.Les autres cons de jusqu’auboutistes des syndicats secondaires FO et SUD, repaires à gauchistes excités, seront forcément ridicules car (d’autant que…) « la logique des grèves reconductibles conduit(ra) ses protagonistes à demander le retrait pur et simple de la réforme » (ils rigolent ou quoi, chuchote Monsieur Dautanque).
14.Monsieur le Président étant de toute façon « déterminé », vous êtes priés de ne pas nous déranger avec vos grèves reconductibles à la con, d’autant qu’elles « risquent d’aboutir à une impasse » (ce que ne veulent ni Titi ni le Ché CFDT).
15.Mieux vaut des miettes que rien du tout dit en substance le pigiste de la courroie de transmission du PCF rabougri, pardon répercute Michel Dautanqueu.
16.D’autant que Titi Bernard a fait savoir que vous pouvez tous pisser dans la mer avec vos grèves reconductibles à la con et contre les cons de l’opinion publique, il faudra voter contre ce gouvernement dans deux ans parce qu’il fait semblant de ne pas être complice avec nous.

Comme vous le voyez, la propagande est extrêmement lourde, et les journalistes accumulent tous (d’autant qu’ils sont au service du pouvoir) plus d’arguments que la terre entière n’en pourrait contenir. Ouais, malgré mon dégoût, malgré mes constantes analyses sur la planification de l’échec de toute riposte conséquente je finis par avoir envie moi aussi de leur rentrer dans le lard, mais pas avec les syndicaux et les journaleux dans le dos. Ceux là aussi font partie de nos ennemis. Tant que vous le comprendrez pas chers camarades prolétaires vous continuerez à mordre la poussière.

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