PAGES PROLETARIENNES

mercredi 22 septembre 2010

TOUS EN LUTTE DEMAIN AVEC NOS CAMARADES NICOLAS ET BERNARD



AVEC LES SYNDICATS LES PROLETAIRES RENONCENT A LUTTER

AGENDA 2010 DU GOUVERNEMENT (trouvé dans une poubelle rue Saint-Dominique)
- Mai : laisser les syndicats organiser une JA nationale, déléguer Copé ou Lefebvre pour en appeler à la responsabilité pour « les générations futures »
- Juin : après la manif nationale, dire à Fillon de féliciter les manifestants pour leur sens des responsabilités,
- Juillet : laissez monter la mayonnaise pour les scandales, on aurait aimé s’en passer en haut lieu, mais ça occupera les esprits pendant les vacances à défaut de la réforme sur la retraite, maintenir Woerth contre vent et marées,
- Août : lancer la campagne xénophobe sur les arabes mais canarder surtout les Roms, cela détournera encore plus de la réforme supprimant la retraite pour les ouvriers, et pousser la gauche à pétitionner pour les droits de l’homme, ce qui est totalement inoffensif pour nous,
- Septembre (début) : activer la campagne antiterroriste à la veille de la manif programmée pour le 7 avec les syndicats (le rapt des 5 français au Niger est venu à point nommé…)
- 15 septembre : faire défiler élus de gauche et professionnels du syndicalisme devant le parlement pour éviter une velléité massive du même genre de la part des salariés hébétés,
- 20 septembre : avant la manif du 23 annoncer des cas de possibles colis piégés et demander à Martine Aubry d’assurer le gouvernement de son soutien, sous réserve qu’elle demande que tous les partis parlementaires soient informés.
- 5 octobre : au Sénat, veiller à ce que quelques amendements concernant les femmes et les handicapés soient adoptés afin de ne pas trop laisser se répandre le sentiment d’humiliation des manifestants encadrés.

CONSTERNATION

Le suivisme d’antan fait aujourd'hui défaut. Le soutien massif, indiqué par les sondages, à la journée du 7 septembre et à la poursuite du mouvement est apparu comme de pure forme. Au soir de la « grande journée » du 7 septembre, le sarkozien de garde Jean-François Copé pouvait cruellement faire remarquer sur les ondes, que s'il y avait 2 millions de manifestants dans les rues, il restait 60 millions de Français bien au chaud chez eux ou au boulot. Contrairement aux réflexions superficielles du couple de sociologues Pinçon-Charlot, spécialiste de l’étude microscopique en milieu richard – qui veulent nous faire croire que seule existerait désormais comme entité tangible la classe bourgeoise - la classe ouvrière existe plus encore avec ses potentialités d’avenir que du fait de ses contradictions, qui n’en sont pas toujours. Si, pour la presse internationale et les gogos souteneurs impavides de la gauche caviar en France, les manifestations si bien encadrées et dissoutes sont apparues populeuses, les grèves furent très faibles au même moment. Tout ceci prouve qu’une minorité visible dans la rue veut bien se laisser balader mais sans engager sur le terrain du travail une lutte conséquente et réfléchie (ceux-là laissent penser les sergents-recruteurs syndicaux à leur place), ni même maximaliste révolutionnaire. On ne peut pas séparer ce constat de l’extrême division de la classe ouvrière au niveau des revenus et des conditions de travail, de non travail que de retraites. Tous ceux qui manifestent majoritairement, sachant que cela ne va pas plus loin et pour se donner bonne conscience, se recrutent dans les « couches moyennes » fonctionnaires ou « protégées » (savamment grâce au machiavélisme étatique). Nous, prolétaires ne sommes pas tous égaux devant la retraite, sinon on aurait eu recours à l’insurrection au mois de mai dernier. Soyez lucides mes frères en lisant ci-après :
Fonctionnaires civils de l'état, âge légal de 50 à 60 ans, âge effectif 57,6 ans, durée moyenne de la retraite 22,3 ans. Fonctionnaires territoriaux et hospitaliers, âge légal de 50 à 60 ans, âge effectif 57,6 ans, durée moyenne de la retraite 18,8 ans. EDF et GDF, âge légal de 55 à 60 ans, âge effectif 55,4 ans, durée moyenne de la retraite 23,9 ans. SNCF, âge légal de 50 à 55 ans, âge effectif 52,5 ans, durée moyenne de la retraite 26,2 ans. RATP, âge légal de 50 à 60 ans, âge effectif 54,8 ans, durée moyenne de la retraite 24,8 ans. Banque de France, âge légal 60 ans, âge effectif 56,1 ans, durée moyenne de la retraite 26,4 ans. Marins, âge légal de 50 à 60 ans, âge effectif 57,6 ans, durée moyenne de la retraite 19,7 ans. Salariés du privé, âge légal 60 ans, âge effectif 61,3 ans, durée moyenne de la retraite 17,7 ans. Professions libérales, âge légal 65 ans, âge effectif ?, durée moyenne de la retraite ? (L'âge de départ à la retraite en France source : www.sauvegarde-retraites.org. )

Les cas particuliers encore relativement épargnés concernent des secteurs centraux qui pourraient mettre le pays à feu et à sang, ou presque comme en 1995 ; paradoxalement flics et gendarmes (mercenaires anti-ouvriers mais néanmoins salariés de l'Etat)(*)ne sont pas épargnés par l’allongement et l’on ne doit attribuer leur absence de présence aux manifs qu’en raison de leur sado-masochisme hiérarchique, quoiqu’une partie des pandores soit quand même présente aux dites manifs et peu souriants de l'autre côté de la barricade. La couche supérieure (mais pas au niveau conscience), dite moyenne, celle des cadres parvient à s’en sortir encore bien économiquement malgré l’intensité de la crise. Une portion importante de travailleurs au chômage (post cinquantaine) ou d’intermittents du travail est isolée dans une assistance humiliante qui coupe toute notion de collectivité et de solidarité, et au goutte à goutte jetée à la rue sans réserve. La masse du reste de la classe est éparpillée dans une infinité de petites « boites » sans force et les anciens grands centres de mobilisation (EDF, Poste, SNCF, Renault, etc.) sont également fractionnés en petites unités, avec un cloisonnement hiérarchique opaque et quadrillées par les mafias syndicales qui font bon usage du portable pour court-circuiter toute AG ou grève impromptue. Cette atomisation explique au fond pourquoi nulle part la classe n’a été en mesure de s’indigner avec force et détermination contre l’humiliation historique sur la question des retraites, en brisant en premier lieu les cordons syndicaux de police sociale.
Politiquement, les syndicats soutenus par la gauche caviar ont réussi à pourrir la compréhension de la crise dans la tête des prolétaires en faisant constamment référence, de façon subtile mais évidente pourtant à l’hypocrite « intérêt national ». Réclamer le sauvetage du système des retraites tout en priant pour le retour à un plein-emploi impossible, est une mystification électoraliste criminelle. La gauche bourgeoise a fait défiler les gens avec des mots d'ordre périmés. Certes « vouloir cesser le travail à 60 ans » ou une « pension décente » pour tous reste notre vœu le plus cher, mais la bourgeoisie s’en fout. La bourgeoisie ne va jamais ni réduire ses profits ni mettre la clé sous la porte pour nous faire plaisir. Et surtout la bourgeoisie (de droite à gauche) ne peut plus faire de concessions de taille. Les mots d’ordre des rabatteurs électoraux gauchistes sont plus ridicules que périmés en regard de la nécessaire restructuration mondiale de la société. De toute manière ils se ridiculisent eux-mêmes, par exemple cette histoire de « taxer les revenus financiers », comme leurs autres propositions éculées (renationaliser…) est agitée au « niveau national » comme s’il pouvait exister une solution au niveau national dans l’imbroglio européen. Se prétendant économistes distingués gauchistes et élite gauche caviar veulent nous faire croire que depuis 2007 ce serait les magouilleurs de la haute finance qui auraient détruit en bourse plus de la moitié de la valeur des actions des entreprises qui y était cotées sans détruire les capacités de production de ces entreprises. Ainsi la crise serait due à de méchants agioteurs anonymes et non pas à la compétition exacerbée entre entreprises et nations capitalistes. Il s’agit encore d’une ultime tentative pour masquer le caractère obsolète et destructeur du capitalisme qui serait victime d’une mauvaise gestion…

PROTEGER LES SYNDICATS DE LA FUREUR PROLETARIENNE

La Cour des Comptes vient épauler la CGT principale saboteuse de la riposte sur les retraites, en dénonçant à nouveau la gestion opaque de la CCAS/ERDF (mais ce n’est qu’un coup de semonce épisodique) ; le résultat est une protestation unanime des « militants de base » qui s’irritent contre une nouvelle « diversion » sarkozienne, au lieu de s’en prendre (hé hé) aux niches fiscales de Neuilly-Passy, dénoncent une « tactique » de « division » de la masse des travailleurs pour affaiblir la promenade funèbre du jeudi 23. Trahison ! protestent en catimini les membres des élites syndicales haut placé : « on avait dit fifty/fifty avec Chirac, on lui avait dit qu’on laissait passer la dénationalisation mais à condition qu’il nous laisse notre poule aux œufs d’or » ! Hélas le président des conciliabules exquis et feutrés n’est plus le même, et nous ne saurons jamais en raison de quel obscur chantage, le personnel comptable de l’Etat et le personnel laquais se font peur mutuellement… Les hauts comptables dit « les sages » savent depuis Marcel Paul que la mafia du CE est habile à blanchir l’argent sale des gains étatiques, que des avances de trésoreries sont versées aux caisses locales de la CCAS qui ont dépassé leur enveloppe budgétaire ; que ces avances sont ouvertes sans conditions ou sur des critères qui découlent de l'appréciation politique et syndicale de la situation locale. Vers 2009 « les sages » avaient demandé de diminuer le personnel parasite destinataire des fonds… les bureaucrates sont encore plus nombreux en 2010 à s’abreuver à la manne industrialo-syndicale. Plus bizarre, et néanmoins scandaleux, ces fonds, via «l'offre crise» créée l'an dernier, auraient permis «d'attribuer un complément de rémunération sous forme d'aides aux vacances pour les salariés grévistes du début de l'année 2008». La Cour des Comptes est vraiment une briseuse de « rêve général syndical ». Les contrats entre fractions bourgeoises, élites syndicales, patronales et sommet de l’Etat, sont toujours monnaie de singe. Il y aura de durs réveils pour les bonzes syndicaux qui sont soumis à une « obligation de résultat » ; par exemple un bon enterrement de la riposte molle contre le coup de poignard sur les retraites ! D'après Les Echos, les bonzes apeurés de la CCAS ont demandé un délai de trois mois pour répondre aux observations des « Sages ». Le gouvernement joue au père fouettard et assure réfléchir à une réforme (traduire : punition des appareils de l’élite syndicale ?) pour «remettre à plat tout le système», du financement à la gouvernance en passant par le dessaisissement de l'organisme social de ses cogestionnaires actuels.

PROTEGER LE GOUVERNEMENT DE LA FUREUR PROLETARIENNE

Les bobards syndicaux se suivent, se ressemblent et sont épuisants de bêtise. « Alors qu'il (le gouvernement) nous disait avant les premières manifestations qu'on ne pouvait rien changer, il a commencé à bouger à la marge après les manifestations du 7 (septembre) », a dit le numéro zéro de la CFDT. « Le gouvernement est en train de douter. Il est en plein doute (...). Donc, il faut qu'on soit nombreux dans la rue » jeudi, a ajouté le bonze Chérèque. Il a assuré être "dans un mouvement durable" de contestation de la réforme, qui est "en train de gagner le soutien populaire", et prévoit "autour de 2 millions de manifestants pour obtenir de nouvelles ouvertures" du gouvernement. Interrogé la veille sur Europe 1, l’autre bonze de la CGT Bernard Thibault a lui affirmé que "dans certaines entreprises", la question d'une grève reconductible "va se poser dès les prochains jours", alors que certains syndicats ont évoqué publiquement cette forme d'action chez Total, Arkéma ou à la SNCF. Il a dit s'attendre à "beaucoup de monde" jeudi, mais pas trop. L'intersyndicale doit se réunir vendredi pour décider des suites à donner au mouvement (on en tremble à Neuilly-Passy). Plus près du porte-monnaie des grévistes, la CFDT a ressorti cette vieillerie de manif gratos le week-end, de même que l'Unsa. La FSU, surtout présente chez les fonctionnaires, a pronostiqué sans frais "la poursuite de la grève", Solidaires (syndicats SUD et autres) appelle de ses voeux des grèves reconductibles couplées à des manifestations de masse le week-end ; la reconduction n’aura pas lieu et les masses piquent niquent le weekend. FO privilégie sans honte de son côté une nouvelle grande journée de grève nationale, après avoir déclaré deux jours avant que cette série de JA depuis le début de l’année ne ressemblait à rien.

PROTEGER LES GAUCHISTES DE LA FUREUR PROLETARIENNE


Le NPA, pour ne prendre qu’un exemple des cartels gauchistes suivistes des mafias syndicales laisse parler la colère de certains lecteurs avant de les remettre dans le droit chemin. Le plumitif trotskien de service sur le site fait les présentations de l’idiot utile nommé Philippe Sage ( ?):

« Scandaleux ! Lamentables ! Indignes ! Illégitimes !Mais qui sont donc ces gens, prétendument censés défendre les intérêts des travailleurs et qui, à force d'atermoiements, s'aplatissent au final, offrant leur collaboration déguisée à ce gouvernement alors que les Français (sic) ont massivement répondu à l'appel de mardi et sont à côté des starting-blocks? Quels intérêts défendent-ils en vérité ? A l'instar de nos politiciens, où est passé leur courage ? Quelle éthique collective du courage nous transmettent-ils ? Aucune ! Mieux que je ne l'exprimerais moi-même, voici un extrait du texte prémonitoire publié ce matin par le blogueur Philippe Sage, que je vous invite à lire en entier : « Alors ainsi, "camarade", tu crois vraiment qu’en marchant dans les rues armé de quelques banderoles et slogans, tu vas faire plier le gouvernement ? Non mais tu plaisantes ? Automne 1995, t’en souvient-il, c’était quand même autre chose, ç’avait de la gueule, bon sang ! Le message était clair, il disait : non, non et NON ! Trois semaines et demi de grèves, de manifs, avec paralysie partielle de l’économie : pas de train, pas de métro. Gros ramdam, itou, à La Poste, dans l’Education Nationale, chez France Télécom, et même au fisc ! Du 24 novembre au 14 décembre 1995, n’ont rien lâché, ça n’a pas débandé, et résultat : le 15 décembre le gouvernement Juppé battait en "retraite". Gagné ! Mais là, c’est de la roupie de sansonnet ! C’est de l’ordre du carnaval ! T’auras que dalle avec tes journées à la petite semaine. Et qu’on ne vienne pas me dire que paralyser un pays c’est de la dictature, de la "prise d’otage" et tout le tralala à Pernaut! Foutaises ! Car c’est oublier, justement et encore, cet automne 1995 où dans une "France paralysée", les salariés se parlaient à nouveau et s’entraidaient. [...] Jean-foutre, va ! … Imposteurs et compagnie ! … Continuez comme ça, avec vos défilés-promenades, votre carnaval, votre "service minimum", vos grève(tte)s - non reconductibles - dont réellement personne ne s’aperçoit tant elles sont vaines, sans espoirs, sans éclats ni panache. Mais ne venez pas nous dire, demain, que nous aurions gagné sur je ne sais quel point, je ne sais quelle pénibilité, ah non ! Ne venez surtout pas nous dire que youpi, on a vaincu ! Y’a quand même des limites, présumés "camarades", au foutage de gueule ! »

C’est une « trahison » en conclut le plumitif trotskien, une de plus ? Non c’est le boulot normal pour lequel sont rétribués les personnels syndicaux de l’Etat. Mais le petit copain de Besancenot va « expliquer » ce qu’il faut comprendre du point de vue rabatteurs vers la gauche bcbg et l’embringuer dans une histoire de revirement des appareils « sous la pression de la rue » et lui faire avaler que « le gouvernement méprise les syndicats » (la pensée trotskienne est à l’esprit ce que la musique militaire est à Mozart !) :
« Il l'a sentie venir (dixit la trahison), Philippe Sage, tandis qu'il rédigeait son billet sans connaître encore le résultat des tergiversations syndicales de cet après-midi... Car, réunis depuis 15 heures au siège de la CGT à Montreuil, six organisations sur huit — CGT, CFDT, CFTC, CFE/CGC, FSU et Unsa — ont décidé, vers 18 heures, d'une nouvelle «journée de grèves et de manifestations»… le 23 septembre. Or, c'est le 15 que le vote en première lecture aura lieu à l'Assemblée nationale. C'est donc d'ici au 15 septembre qu'il faut poursuivre sans mollir, accentuer la mobilisation (comme en 1995 si ce n'est davantage car, à côté de Sarko, Chirac et Juppé, c'était du nanan) ! Et tant pis si c'est dur à cause de la crise : demain sera mille fois pire si on ne fait rien aujourd'hui. Mais ces frileux imposteurs, au lieu de jouer leur rôle de locomotive sociale, se contentent d'appeler «à faire du mercredi 15 septembre, jour du vote par les députés du projet de loi, une journée forte d'initiatives et d'interpellations des députés, des membres du gouvernement et du président de la République dans les départements et les circonscriptions». C'est tout. De grève générale, de rapport de force à activer, de bras de fer à tenir au nom de l'avenir de nos concitoyens, il n'est nullement question. Que du saupoudrage, de la courte vue, du compromis… et de la lâcheté. Quant aux députés de droite, même interpellés massivement, ils voteront le texte puisqu'ils sont majoritaires et fidèles à Sarkozy, tous unis contre le salariat ! Si certains, cet été, ont eu des états d'âme à propos des Roms, en cette rentrée cruciale ils n'en auront aucun envers les travailleurs, car détruire un peu plus leurs droits sociaux est inscrit dans leurs gènes. Il n'y a que la peur de la rue qui puisse les faire céder (…). Alors, appeler à faire grève et manifester le 23… c'est une plaisanterie, ou quoi ? A son tour, à partir du 5 octobre, le Sénat examinera le texte en seconde lecture pour un vote définitif quelques semaines après. Nos sénateurs, eux aussi majoritairement de droite et qui n'auront aucune raison d'être intimidés par la rue (où il n'y aura personne), vont s'exécuter. En novembre — adieu veaux, vaches, cochons —, l'affaire sera pliée. Le gouvernement joue avec les syndicats, qu'il méprise (oh oh). On comprend pourquoi. Ou plutôt non : le gouvernement méprise le peuple qui l'a malencontreusement élu (Ah Ah, ce peuple malencontreux), profite d'un semblant de démocratie et jouit d'avoir des collaborateurs aussi improbables ».
La palme du mépris petit bourgeois de l’élite syndicale, si enviée par les basistes trotskiens et anarchistes revient à un certain E.Aubin, bonze CGT qui, faisant mine d’ignorer pourquoi les appareils avaient tant éloigné du 7 la manif du 23, traite les manifestants comme des veaux : « On s’attend à un bon niveau de participation (pour le 23) (…) Nous n’avons eu que 15 jours pour sensibiliser les salariés, ce qui nous pose un vrai problème pour évaluer leur motivation ». Un autre bonze, mais CFDT, avec cette même psychologie langagière des élites syndicales, relativise pour les excités : « il va être difficile de faire mieux (que le 7) où la barre était haute », puis assène le terrible vote des députés (comprenez c’est eux qui décident pas la rue) : « …l’effet potentiellement démobilisateur du vote du 15 septembre au parlement ». Sollicité pour tchatter sur plusieurs sites de presse, la cheffaionne gauchiste du cartel syndical Solidaires,Annick Coupé, accompagne la défaite programmée par ce substitut névrotique aux dindons de la farce : « pas mal de gens vont encore se demander si ça vaut encore le coup de manifester ». Pas mal ? Tu crois ma vieille ? Beaucoup oui ! Sardonique, un dernier flic syndical conclut : « faire grève deux fois pèse sur les salariés » ! Le journal Libération avait titré habilement toutes ces salades confirmant le travail de sape réussi des mafias sociales : « Marches pour les retraites, des bataillons à reformer ». Oui, diront les manifestants, ça… ils nous auront fait « marcher » les syndicats et leurs amis trotskiens et anars !
L’intrasyndicale pourra clôturer le bal des cocus le 24 septembre. On pourra attendre tranquillement le père Noël. Cette ordure qui n’apportera même plus de cadeaux aux vieux.

SARKOZY EN HEROS FRANÇAIS

En conclusion il faudrait faire une manière de coup de chapeau au principal chef d’orchestre, bien que je ne l’aime ni ne le déteste. Comme je l’ai déjà remarqué antérieurement ne fut pas grave le fait que Sarkozy ait été la cible de tous les hypocrites du monde au nom de la bienséance anti-xénophobe (si bien appliquée chez chacun des donneurs de leçons). A défaut d’être populaire tout au long de quelques semaines non pour sa principale attaque contre les prolétaires, mais pour des bobards idéologiques auxquels sont sensibles les milieux intellectuels, Sarkozy s’est retrouvé titré du qualificatif infâmant de « populiste », hochet de la gauche caviar qui ne veut rien dire, alors que concernant sa politique sécuritaire et restrictive le terme de nationaliste démocratique eût été plus juste, mais c’eût été faire offense à la mystification démocratique. Qualifiée de « petit enfant » (qui trépigne du pied) par la presse européenne et américaine, la blanche colombe de l’Elysée a laissé passer les crachats au-dessus de sa tête. L’épisode n’a au fond pas miné le couple mal assorti Merkel/Sarkozy, celle-ci ayant l’habitude des petites tromperies du locataire de l’Elysée et celui-ci faisant moins le malin en tête à tête avec la femme la plus puissante du monde.
En politique, les choses sont apparemment irrationnelles pour le citoyen lambda. Il voit défiler des campagnes idéologiques, prévues et imprévues, qui toutes finissent pourtant par s’emboiter pour favoriser la conservation de l’Etat. Les discours dans les médias sont très simplistes au premier niveau. On se traite de facho, de gaucho, de rigolo, de raciste, de ceci, de cela. Mais cela est la surface, quand derrière sont tenus deux, trois discours différents, des actions parallèles, opaques. Des sujets anodins échappent aux intellectuels antiracistes et féroces pourfendeurs d’un président bouc-émissaire finalement d’une bourgeoisie financière bien à l’abri ; ils apparaissent sous forme d’annonces qui ravissent la majorité silencieuse, celle qui va réélire Sarkozy quand il le lui demandera. L’annonce qui ramène à 6 mois la possibilité de récupérer un point perdu du permis c’est phénoménal, un bonheur comparé au prolongement du chômage de papy ! L’annonce par MAM d’une réduction considérable des gardes à vue, une chance inespérée, sauf que les racailles vont en bénéficier aussi… La lente descente en flammes et jouissive du ponte DSK sans brusquer quiconque, etc. Plein de petites annonces de ce genre vont être distillées jusqu’à ce que ce salaud de père Noël nous apporte la soupe à la grimace, mais on n’oubliera pas les chocolats de Claude Chabrol, selon qui la lutte de classes n’a jamais cessé. Merci Chabrol.

(*) J'adore les syndicats de policiers, comme "Alliance", plus cons, plus lèche-bottes du patron y a pas ailleurs, on n'oserait pas les laisser parler en milieu ouvrier, pour éviter le fou-rire intempestif qui glace tout délégué syndical en pleine négociation ou "représentation".

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