« Le marxisme est une conception révolutionnaire du monde qui doit toujours lutter pour des connaissances nouvelles, qui ne hait rien autant que la pétrification dans des formes valables dans le passé et qui conserve le meilleur de sa force vivante dans le cliquetis d'armes spirituel de l'auto-critique et dans les foudres et éclairs de l'histoire ». Rosa Luxemburg
PAGES PROLETARIENNES
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jeudi 29 juillet 2010
NI CHOMEUR INDEMNISE NI RETRAITE ! CREVEZ LA GUEULE OUVERTE !
RECULER LA RETRAITE = PROLONGER LA MENACE DU CHOMAGE
Le secret de la saloperie gouvernementale du recul de l’âge de la retraite est enfin dévoilé : c’est accroitre le nombre de chômeurs sans défense et dont les syndicats se battent les couilles !
On nous amuse cet été avec la surexposition des actes de violence et la focalisation sur les Roms boucs émissaires. On fait passer le temps avec le scandale Bettencourt qui n’est tout au plus qu’un feuilleton puant le fric pour éloigner de l’essentiel, la politique drastique d’attaque sans vergogne par le gouvernement d’une classe ouvrière impuissante, non représentée et en état de catatonie vacancière.
Le plus scandaleux reste toujours opaque : comment indemniser a minima et ne pas laisser crever de faim chômeurs plus nombreux et retraités encombrants ? Pour éviter le plus génial : l’attaque révolutionnaire des grands centres administratifs de l’Etat, de ses syndicats et partis politiques !
La presse d’Etat feint l’étonnement avec un cynisme sans nom : «La réforme des retraites va-t-elle augmenter la facture de l'indemnisation pour l'assurance chômage ? Certainement, si l'on en croit une étude de Pôle emploi sur l'impact financier pour l'Unedic du report de 65 à 67 ans de l'âge de départ avec une pension complète même si l'on n'a pas suffisamment cotisé.
Actuellement, tout demandeur d'emploi âgé de 61 ans peut, sous certaines conditions, demander le maintien de son allocation chômage jusqu'à ses 65 ans s'il n'a pas le nombre de trimestres nécessaires pour bénéficier d'une pension complète. Environ 9500 personnes sont dans ce cas, cette année, et dépendent donc de l'assurance chômage et non pas de la caisse d'assurance vieillesse. Montant de la facture pour l'Unedic : 80 millions d'euros. Le report de la retraite à taux plein même avec une carrière incomplète de 65 à 67 ans entraînerait une hausse du nombre de bénéficiaires et générerait un surcoût annuel de 265 millions d'euros, selon l'Unedic. Ce n'est pas tout. Le report de l'âge légal de départ de 60 à 62 ans aurait également des conséquences financières pour l'assurance chômage dans un pays où les entreprises se débarrassent volontiers de leurs salariés les plus âgés et ne sont guère enclines à recruter des seniors. Un chiffrage doit être fourni aux partenaires sociaux en septembre ».Voilà donc ce qui est dans l’escarcelle du gouvernement pour la « négo » avec les syndicats en septembre : le jeu des vases communiquants ! Outre que les syndicats n’ont rien à proposer ni à opposer, cette proposition d’alléger les caisses de retraite pour pomper celles de l’Unedic, se double d’un mensonge culotté des médias : « Avec le recul de l'âge de départ, des salariés âgés sans emploi partiront plus tard et seront donc indemnisés plus longtemps ». C’est se foutre carrément de la gueule du monde ! Malades, handicapés, leurs longs séjours au chômage les ayant complètement démoralisés, les nombreux travailleurs « malchanceux » vont en effet vivre jusqu’à 99 ans d’amour et d’eau fraîche sur une chaise roulante !
Le sous-fifre de Sarko, Laurent Wauquiez, le secrétaire d'État à l'Emploi ment encore et toujours sur le changement (impossible) de mentalité des patrons à l’égard des « vieux » travailleurs ; et une pouffiasse quelconque, méprisable bourgeoise planquée, Marie-Claire Carrère-Gee, la présidente du Conseil d'orientation pour l'emploi dit aux seniors de se démerder : z’ont qu’à imaginer un système de bonus-malus des cotisations chômage !
Ainsi face à la lâcheté de la gauche bourgeoisie et à la débandade des collabos syndicaux, le gouvernement continue son bourrage de crâne. En prétendant vouloir résorber les déficits par le recul de l’âge de la retraite, il se démasque en révélant que ce n’est qu’un jeu de chaises musicales :
1. Il reporte le problème d’une caisse d’Etat vers une autre plus apte à « économiser » au goutte à goutte contre des ouvriers sans défense !
2. Il fragilise encore plus les vieux travailleurs car « reculer la retraite » c’est prolonger l’inquiétude et la « névrose » du chômage !
3. Il terrorise les travailleurs plus âgés car, à la différence de la retraite, où la pension tombe tous les trois mois, sécurisante ; au chômage l’Unedic peut te rayer à tout moment des listes des « mendiants indemnisés » et te jeter à la rue sans ressources !
4. Il sait très bien qu’il est plus facile de radier un chômeur que de sucrer une retraite, et que l’Unedic peut équilibrer ses comptes en multipliant les provocations imparables : au bout de trois refus d’un emploi de merde, c’est un poids de moins pour la principale caisse radine de l’Etat !
5. Cette histoire de retraite partielle à 61 ou 62 ans et possiblement complète à 67 ans, signifie le refus d’accepter les chômeurs à la retraite, en espérant qu’ils seront crevés avant !
UNE STRATEGIE D’HUMILIATION DES PROLETAIRES
En réalité, globalement, « pôle emploi » n’a rien à proposer de sérieux aux travailleurs de 50 à 70 ans. Il faut au « mendiant assisté » passer devant une série de gugusses fonctionnaires impuissants, parfois désagréables, et souvent humiliants :
- justifie que tu cherches du boulot ! Reconnais qu’en attendant la société fait un effort pour toi ! Mais nos efforts ne sont pas éternels ! Toi, ancien technicien de maintenance, toi ex-ingénieur-conseil, tu t’es permis de refuser par trois fois un emploi de livreur de pizza, puis un emploi de laveur de carreau et enfin un emploi de service à la personne… comment veux-tu que la société puisse continuer sans déficit avec des gens comme toi ?
- tu viens te plaindre de ton isolement et de ton angoisse, mais qu’as-tu fait pour en sortir ? Tu t’es laissé aller à boire et à dormir, et tu imagines qu’on ne peut pas liquider ton dossier ! Tu rêves ou quoi ?
PREMIERE CONSEQUENCE DU RECUL DE LA RETRAITE : L’EXPLOSION DU CHOMAGE NON INDEMNISE
Les « vieux » travailleurs étaient déjà nombreux à être rejetés par l’industrie sarkozienne - pas besoin de se soucier des lois votées par les nobles parlementaires ni de supputer un coup d’arrêt par les promenades syndicales à la rentrée – le chômage va exploser dans l’individualisation des cas. La force de la bourgeoisie est d’isoler les travailleurs « malchanceux » comme elle a émietté les grandes concentrations industrielles depuis 30 ans.
Une véritable société humaine aurait fait cesser ce chantage perpétuel à la faim et à la misère pour tous ceux qui sont victimes de « la crise » ou des « patrons voyous », on partagerait, on ne laisserait pas dans l’isolement suicidaire… mais je m’égare, il faut d’abord une révolution sanglante pour déloger les pourritures bourgeoises et leurs gangsters armés, et le prolétariat n’a pas assez bouffé de vache enragée encore (bien qu’on soit en passe de lui resservir des farines animales). Il est reproché à cette masse de bestiaux modernes, par la féodalité bourgeoise, de persister à vivre plus longtemps et de prétendre tenir debout avec « des droits humains » au-delà de 70, 80 ans. Le plus suave des excrétions de l'oligarchie bourgeoise est que ces reproches proviennent des despotes gérontocrates gouvernants derrière les jeunes loups industriels de l’équipée Sarkozienne; dont Mme Bettencourt n'est que la généreuse "fleur".
Oui plus l'âge de la retraite est repoussé, plus il y aura de chômeurs à indemniser plus longtemps. Oui plus l'âge de la retraite sera repoussée plus il y aura d'arrêt-maladies et d'ALD à indemniser plus longtemps. Oui plus l'on partira tard à la retraite, moins l'on aura d'année en "bon état" à vivre sans retraite au final!
Sire, ce n’est pas de la retraite donc que nous avons besoin, mais bien d’une révolution, très sanglante !
Quand est-ce qu’on manifeste en masse après avoir commencé par casser la gueule aux militants syndicaux ?
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