PAGES PROLETARIENNES

vendredi 13 novembre 2009



DUALISATION DU MARCHE DU TRAVAIL ET PRECARISATION


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RENFORCEMENT DE L’ISOLEMENT SOCIAL ET POLITIQUE


· La presse bourgeoise utilise de façon obscure la notion de « destruction d’emploi » ; PRÈS DE 400 000 EMPLOIS auraient été « détruits » DEPUIS 2008, mais combien ont été créés ? Ets-ce pour affoler encore, pour dramatiser à bon compte sur la crise « immanente » ?


· On nous parle (dixit l’INSEE via Le Monde) « de premières conséquences sociales » de la crise « notamment une forte hausse du chômage et un ralentissement de celle des salaires », mais jamais des conséquences sociales en termes politiques : la crise est pour l’instant « l’alliée de la bourgeoisie » !


La précision du taux de chômage nous fait autant d’effet que le vol de bijoux dans un appart bourgeois ; oui il est passé de 7,1 % au premier trimestre 2008 à 9,1 % au deuxième trimestre 2009 en métropole, après deux ans de baisse régulière en 2006 et 2007. Certes cela signifie que "Le nombre de chômeurs augmente donc de presque 30 % en un an et demi", souligne l'Institut national de la statistique et des études économiques. Certes aussi, le chômage partiel a été plus que décuplé en un an environ, pour atteindre trois cent vingt mille personnes au deuxième trimestre 2009, "niveau équivalent" à 1993. Et çà change quoi ? çà se guérit comment ?


* Elle est super la crise : La flexibilité a protégé les entreprises. Pour faire face aux ralentissements conjoncturels des derniers trimestres, les « boites » ont joué sur deux tableaux. Sur les ajustements internes, avec le recours au chômage partiel, sur le périmètre externe avec l'utilisation de l'intérim et des contrats à durée déterminée (CDD). Les entreprises profitent de la crise pour licencier par harcèlement et pour réduire les salaires


Au final, s'est conforté un marché du travail "à deux vitesses". Comme l'analyse le Centre d'analyse stratégique (CAS) dans sa note de novembre (n° 156). Pour René Sève, son directeur, la crise a causé un choc conjoncturel intense. Pour y faire face, les entreprises se sont resserrées sur leur coeur de métier et sur leurs salariés en CDI. "Les salariés en contrats stables appartenant au coeur de l'emploi ont été relativement épargnés par les destructions d'emplois au second trimestre 2009", note bien le CAS. En externe, le travail intérimaire a joué "le rôle d'amortisseur de choc conjoncturel, notamment dans l'industrie où il a représenté plus de la moitié des destructions d'emplois entre le 1er avril 2008 et le 30 juin 2009".


Dans les services marchands, ce sont les CDD qui ont joué ce rôle. Pour préserver ce "coeur" de main-d'oeuvre, les entreprises ont aussi recouru massivement au chômage partiel : "Le nombre total de personnes salariées en chômage partiel en France métropolitaine dépassait au second trimestre 2009, le nombre maximal atteint lors du choc de 1993", dit le CAS.


Vous avez déjà vue une grève commune possible entre « contrats stables » et CDD ?


Des inégalités criantes qui empêchent l’union de combat contre l’austérité gouvernementale :


Cette protection des salariés "stables" - observée aussi en Allemagne - a accentué la "dualisation du marché du travail". La « dualisation » n'est pas nouvelle, mais elle a connu un coup d'accélérateur. Elle avait commencé à se dessiner au fil de la seconde moitié des années 1990 et des recompositions successives du « tissu productif » , avec des entreprises qui, en se recentrant sur leur coeur de métier, ont recouru massivement à la sous-traitance, contribuant à généraliser l'intérim. Cette « dualité du marché du travail », qui a joué son rôle de bouclier pendant la récession, risque maintenant de desservir les entreprises qu'elle a protégées. Cette gestion par l'externe pourrait se montrer inefficace en sortie de crise si les entreprises n'en profitent pas pour préparer l'avenir. "L'enjeu est de savoir si elles sauront organiser la "mobilité interne", à savoir la formation de leurs salariés aux nouveaux métiers, aux nouvelles technologies", explique un certain M. Sève.


La situation varie là encore d'un secteur à l'autre, ce qui amplifie encore les inégalités et différencie le sort des salariés. Les secteurs d'activité qui recourent le plus facilement aux contrats courts et intérimaires sont aussi ceux qui ont aussi le plus de difficultés à organiser les formations. Contrairement aux secteurs qui offrent des emplois stables, à faible rotation, des salaires plus élevés et des perspectives d'évolution. La crise systémique joue un rôle d'accélérateur dans la pérennisation d'un marché du travail véritablement dédoublé, flexibilisé, où les prolétaires les plus faibles, jeunes et vieux, femmes et immigrés cumulent les inconvénients, sans que les grands bataillons à « statuts » ne les soutiennent..


Pendant ce temps, on continue à mourir au travail :


En 2007, 622 salariés ont péri dans un accident du travail. Sur les 720 150 accidents avec arrêts enregistrés, pour 35 871 141 journées d'indemnisation, 46 426 ont entraîné une incapacité permanente. La plupart des accidentés proviennent des métiers dits d'exécution.


Faudra-t-il une bonne guerre impérialiste pour provoquer à nouveau une révolution mondiale ?





2 commentaires:

  1. Mouais, tu donnes un peu l'impression de botter en touche sur ce coup là. Que Fourest soit intégrée au système bourgeois change-t-il fondamentalement son argumentaire: dis-moi qui, de toute façon, n'étant pas intégré au système, arrive à passer à la télé? Et reprocher à Yves de s'appuyer notamment sur des valeurs universalistes cela doit-il être compris dans un sens où tu nierai tout universalisme dans le marxisme, que la lutte des classes devrait ignorer les oppressions spécifiques aux femmes et aux homos car ces discriminations toucheraient autant les femmes bourgeoises que les femmes prolétaires, les homos bourgeois que les homos prolétaires. Défendre des valeurs que peut éventuellement partager la bourgeoisie de gauche (on ne lapide pas les femmes adultères, on ne pend pas les homosexuels... tout comme on ne fouette pas sur la place publique les manifestants du premier mai) ce n'est pas de l'interclassisme, c'est combattre la réaction, depuis son propre camp, sans que ce soit au-dessus ou en-dessous ou à-côté de la lutte de classe, c'est sans illusion quant à l'humanisme bourgeois mais aussi sans indifférentisme.

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  2. oups je crois que j'ai pas cliqué au bon endroit, j'ai posté mon commentaire sur le billet d'en-dessous

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