PAGES PROLETARIENNES

jeudi 29 novembre 2007

L’indigence des léninistes pour

une grève en impasse

"Il y a ceux qui s'agenouillent devant le derrière du prolétariat" Lénine

Nous critiquerons ici tous les groupes qui prétendent parler au nom du prolétariat en général, qui postulent à en prendre la tête lors d’un chambardement toujours rêvé mais jamais là, et qui en définitive ne sont que la mouche du coche de la gôche caviar, voire surtout des syndicats gouvernementaux. Ces groupes « contestataires » généralement impuissants et qui font de la figuration, quelle que soit l’étiquette qu’ils affichent peu ou prou, marxiste ou anarchiste, nous les rangeons dans le grand carnaval post-léniniste. Le léninisme est mort comme l’anarchisme et c’est là tout le sel de l’histoire, quand le marxisme reste la seule méthode d’analyse cohérente et le communisme l’unique perspective sérieuse pour l’humanité. Au fil de la critique, on verra que l’ensemble de ces groupes, des groupes bourgeois financés pour leur participation électorale studieuse (LO et LCR) à la petite mafia anti-communiste CNT et à la secte CCI, qui se prétendent révolutionnaires, n’ont jamais débordé idéologiquement le syndicalisme maison, exigeant juste le petit plus du vieillot « tous ensemble » ou de l’obscure « généralisation ». On ne parlera pas ici du particule des travailleurs, la secte de Gluckstein inexistante comme telle, bien que cachée sous les drapeaux de FO, et nous la laissons à sa débilité pétitionnaire trentenaire pour la construction d’une nouvelle poupée russe du mystérieux appareil lambertiste.

A mon avis, en France, seul le comité de lutte Tumulto de Toulouse a été à la hauteur du type d'intervention nécessaire dans une grève mal barrée et pour assurer du point de vue révolutionnaire; le tract original du cercle bordiguiste, que je viens de recevoir seulement) est aussi lucide du début à la fin de la grève sur une lutte piégée dès le départ par gouvernement et syndicats, et s'il se borne à des généralités, il affiche nettement la nécessité de lutter hors des syndicats.

Pour tout dire l’ensemble des groupes gauchistes et contestataires ont fait montre de la plus totale indigence théorique. Ils s’ignorèrent entre eux le temps de la grève dans la compétition pour gagner l’oreille des ouvriers. En outre, c’est très comique, aucun n’a disputé face aux autres la bonne interprétation de l’évènement gréviste, est-ce qu’il s’agissait d’une grève authentique (voulue par les ouvriers) ? que convenait-il de faire en pareille circonstance ?

Or, ce qui a été marquant, malgré de timides interventions qui toutes soufflaient dans le mégaphone syndical ambigu, c’est leur maintien à la marge ou fondu derrière les jusqu’auboutistes impulsifs.

La bêtise de l’argumentation contre les syndicats, qui ne sont forts que de la faiblesse des ouvriers, confine au radotage à chaque grève alors que plus personne ne pense que les syndicats ne sont pas pourris. La pauvreté créative des mots d’ordre des léninistes à retardement valait bien celle des crétins d’ouvriers avinés qui psalmodiaient « des sous … des sous… » à la manif enterrement du 20 novembre. La soumission au faux mot d’ordre « retour pour tous à 37,5 annuités » servit à conforter le corporatisme le plus étroit.

On analysera successivement l’argumentaire des as du double langage (LO), le suivisme pleutre de la CNT et l’interclassisme éponge du CCI (révolution internationale).

LES RADOTAGES DE LUTTE OUVRIERE ET OU L’ON VOIT

QUE TRAVAILLEUR = ELECTEUR POTENTIEL

Spécialisée dans le double langage, la secte LO produit le même raisonnement circulaire depuis sa mise en orbite après 1968 : « luttons avec les syndicats – les syndicats nous on trahi – empêchons-les de trahir la prochaine fois ! ». C’est le fond du chapelet débité par Arlette Laguiller pour l’édito invariant du journal qui sert de soupe éditoriale à leurs bulletins d’entreprises. Arlette qui a lu le premier tract de PU (je le lui ai remis en main propre), fait semblant de ne pas avoir compris que les dés étaient pipés depuis le coup de sifflet syndical. Elle reprend une idée que j’avais émise dans ce tract (le cycle de dix ans d’attaques successives) mais avec un raisonnement passoire, les yeux rivés sur les prochaines municipales. Elle plaint les grévistes, alors que sa secte n’a fait aucune mise en garde contre l’organisation des promenades syndicales. Elle nous ressert enfin l’antique sauce trotskienne des syndicalistes de base floués par les chefs syndicaux. L’insistance n’est pas portée sur le fait majeur de cette grève : les ouvriers ont tenu tête plus longtemps que prévu au gouvernement et ridiculisés les manœuvres syndicales. Et pour cause, LO comme la LCR veut racler dans le fond de commerce de la gauche avec son hochet « l’Etat impartial », les ouvriers ça vote et les étudiants, plus flattés que jamais par la secte ouvriériste, aussi… Et surtout, LO finit toujours par relayer les campagnes de l’Etat bourgeois, ils embouchent à leur tour après le PS la nébuleuse de la lutte pour le pouvoir d’achat (ce fameux combat contre les prix du candidat Sarkozy) ! Tous unis contre les prix !

Les militeux de LO qui prennent en général les ouvriers pour des cons, pensent que tous les travailleurs se sont sentis concernés par cette grève mise sur de mauvais rails; chez eux le terme travailleur = électeur car rien n'est plus obéissant qu'un électeur. Le petit cheval LO qui a pleuré pendant vingt ans sur une prétendue démoralisation de la classe ouvrière, vient de rallier l'écurie du PS pour les prochaines municipales en censurant son site face aux cris d'orfraie de quelques naïfs de base.

Dans leur navrante publication théorique, Lutte de classe n°108, il a cependant un effort qu’on ne trouve chez aucun autre groupe léniniste pour essayer de démêler la manœuvre qui a présidé à cette grève et une question très pertinente, qui rejoint celle posée par l’OCL (« cheminots il faut savoir commencer une grève » :

« Il ne suffit évidemment pas d’un appel syndical pour que se déclenche une lutte entraînant, après les travailleurs du public, ceux du privé. Mais comment la préparer ? Comment entraîner l’ensemble du monde du travail ai côté de ceux qui ont montré leur combativité ? »

Très bonne question dont on n’attend pas une réponse de classe de la part de ce groupe bourgeois intégré au paysage médiatique et qui intègre désormais pleinement les "travailleurs" comme dindons permanents de la farce démocratique ou gréviste. La réponse proposée est si léniniste et militaire, avec des syndicats honnêtes planifiant une série de mobilisations crescendo des soldats ouvriers, qu’il est tout naturel de tenter de nous faire avaler que la journée du 20 novembre allait signifier l’envol vers la généralisation. On est toujours emprunté dans la critique du principal syndicat collabo, la CGT, cette ordure corporative n’est pas l’ennemie de la lutte mais affecte simplement « une volonté de priver les grévistes du contrôle de leur propre grève ». Pire nos théoriciens cacahuètes de LO qui en appelaient trois paragraphes avant à l’unité syndicale, servent un menu invraisemblable à partir de leurs mesquineries sur l’unité syndicale : « bien souvent, dans le passé, la base, les travailleurs ont su déborder les appareils syndicaux et faire en sorte que le mouvement s’amplifie… malgré eux », donc jamais contre ni hors des syndicats ! Les commentaires de la tendance ad hoc sont en général plus nuls que ceux de la maison mère, conjuguant un constant jusqu’auboutisme à l’appel à la construction de « comités de mobilisation » ou « réseaux » contrôlés par les militeux trotskiens.


UN ANARCHISME A LA REMORQUE DE LA GAUCHE CAVIAR

Bien que jouant les gros bras avec force drapeaux noir et rouge au cul des fédérations syndicales, la CNT parisienne est un des principaux organismes bureaucratiques qui sévit dans les services publics, au point que les syndicats classiques peuvent apparaitre comme oasis pour syndiqués pas trop réfléchis. La CNT ignoble des Vignobles n’a pas démérité du discrédit dont elle est l’objet chez les connaisseurs. Ses tracts passèrent leur temps à essayer de démontrer que le retour aux 37,5 annuités était possible en imposant plus les patrons (hé hé) et en stigmatisant les non-salariés (qui grèvent c’est vrai plus que la SNCF le régime général), les 500 000 militaires qui sont partis en retraite après 15 ans de service (et en oubliant les cadres supérieurs technocratiques et syndicaux). Il ne faut pas défendre les travailleurs en général mais par exhiber les "acquis" du conseil national de la résistance (clin d’œil aux amis staliniens) et donc la revendication gauche caviar de la protection des services publics !

Ces léninistes noir et rouge accusent le gouvernement non pas d’avoir favorisé dès le départ un gouffre entre grévistes et non-grévistes et avec la population ouvrière, mais « une destruction pure et simple de la solidarité de ce qui reste des services publics… de piétiner les principes fondateurs de la protection sociale : unité et universalité ». Ces mêmes conneries auxquelles même un obscur délégué CGT ne croit plus, en reviennent à revaloriser le plus imbitable des conservatismes pour les pauvres nationalisations. Les trotskiens peuvent souffler, il existe plus tarés qu’eux ! La liste des revendications qui accompagnent les tracts n’est qu’une clownerie à la Marchais et ne coûte rien en bla-bla.

L’indigence théorique atteint son comble avec la mini CNT parisienne lorsqu’elle se porte au-devant de la fabrique de la revendication étudiante : « les étudiants font face à une loi scélérate qui veut faire entrer le capitalisme à l’université » !? Le capitalisme il y a belle lurette qu’il y est à l’Université , même déguisé en mandarin!

Pire que LO antisyndical à ressort, la CNT ordonne comme conclusion au cheminot :

« Cheminot, syndique-toi et combats ! ». Cette injonction a quelque chose de mussolinien !

Enfin, comble de la lâcheté, la CNT diffuse un tract intitulé :

« Grève, blocage, sabotage ! Action directe contre l’Etat et le patronat ! ». A aucun moment n’est expliqué ce soutien au « sabotage » (lequel, celui des voies ferrées ? alors assumez mes petits pères!) ni que le terme « action directe » renvoie au soutien des héros pitoyables de cette mouvance de rigolos, encore en prison. Tout l’argumentaire sur la défense des services publics peut se lire dans n’importe quel tract de la CGT.

LE CCI : UNE EPONGE SOCIAL-DEMOCRATE OU LA DECADENCE PSYCHOTIQUE ?

Un ancien groupe à vocation révolutionnaire nous a bien plus attristé dans ce concert de suivistes du syndicalisme de la gauche bourgeoise et membre de l’appareil d’aliénation, le CCI dit courant communiste international, que nous renommerons ici Cercle Circulaire Cosmopolite pour l’enflure de sa petitesse et de son inanité théorique par la création d’agences multilangues sur son site qui ne correspond à rien d’autre qu’une série d’individus isolés et le plus sérieusement du monde mondialistes pour une humanité heureuse sans temps morts et sans morpions capitalistes.

Je ne reviendrai pas sur les raisons de la dégénérescence léniniste de ce cercle – l’impatience petite bourgeoise et la quête de la pureté dans l’obéissance hiérarchique « de parti » virtuel – et puis vous vous en foutez lecteur amorphe !

Le Cercle Circulaire diffusa un supplément (les tracts lui coûtant des sous) : « C’est tous unis qu’il faut se battre ! » et reprit à son compte la mystification servile du retour pour tous aux 37,5 annuités. Rien ne pouvait choquer là les adeptes aveugles de la CGT et de la CNT. Dans la rue, on le sait bien, comme l’a montré la manif enterrement du 20 novembre, on est tous unis les uns derrière les autres : CGT+CFDT+SUD+Besancenot+Laguiller+FO+CNT+les étudiants+la poussette d’un syndicat policier. Tchouk tchouk, le petit train de la manif ferré devant et derrière par les policiers casqués et motorisés, était pourtant le symbole de cette unité de merde !

Pour notre cercle constrictor les CRS sont des « voyous » (ah… madame ils me font peur !) comme leurs copains de banlieue les « casseurs » (Raymond Marcellin si tu es là, frappe trois coups !) qui ont attaqués les étudiants pour « leur voler leur téléphone portable » (pauvre chéri d'étudiant qui n’a pas pu appeler maman !). Ces salauds de TF1 n’ont même pas répercuté l’information du siècle du CC (I) : « La répression sauvage contre les étudiants est une attaque inique contre l’ensemble de la classe ouvrière » ! Ni LO ni la CNT n’ont osé écrire une connerie pareille, j’ai honte d’avoir été membre de ce machin !

Gradation dans la connerie ubuesque d'Ubu CCI, l’étudiant comme instrument de mesure de « classe « : « La nature prolétarienne de la lutte des étudiants contre la loi Pécresse s’est clairement révélée par le fait que les grévistes ont été capables d’élargir leurs revendications… ». Nos étudiants petits bourgeois « élargissant les revendications » des autres, on aura tout vu ! Le milieu étudiant est pourtant dans une misère bien pire que ne l’avait brillamment décrite une brochure situationniste : les délégués sont souvent des faux nez d’orgas gauchistes, certains « tuent » le débat par des interventions fleuves… La lutte étudiante s’effiloche ensuite lamentablement en querelles entre syndicat collabo, l’UNEF, et excité de la CNT et LCR. Bel exemple du combat unitaire des « enfants de la classe ouvrière » par grand-mère CCI !

Tous les clichés gauchistes secouristes se succèdent ensuite. Ces braves étudiants n'ont-ils pasproposé le chauffage gratuit en amphi à des sans-papiers ! Songez que Sarkozy veut transformer les universités en « forteresses policières » ! Les flics vont-ils être moins demeurés en remplaçant les étudiants ? Plus épique encore, la minable lutte étudiante contre la désétatisation de l’Université « est un jalon sur le chemin qui mène vers le renversement futur du capitalisme ». Toutes ces âneries sont paraphées du nom de Sofiane, au cas où dans ce cercle de dingos se lèveraient des objections contre d’aussi ahurissantes analyses contre un texte qui eût été signé « orgasme central » !

Vous n’en avez pas fini avec la locomotive des crétins en bande. On demandera cependant à nos lecteurs de rire un peu moins fort pour ne pas gêner les voisins. Sur leur site à retardement ils viennent soudain se vanter d’être intervenus dans deux AG de travailleurs de la SNCF (c’est toujours ça !). Les croulants du CCI sont tellement vieux à présent et sur chaise roulante qu’il faut des aides-ménagères pour les transporter dans quelque assemblée générée de braves travailleurs en attente de leur bénédiction. Résumé du déplacement gériatrique : « Grâce à la solidarité des étudiants, les cheminots démasquent les syndicats ». Pour ceux qui croient que j’exagère ou me laisse emporter par une plume fielleuse et rancunière, je ne résiste pas à citer, devinant que c’est l’ancien curé défroqué qui a pondu ce nanard :

« Le lundi 19 novembre, dans une grande ville de province (hé hé, laquelle ?), un petit groupe d’étudiants venus à notre dernière réunion publique a amené une délégation de vieux travailleurs politisés (ou épuisés, ndt ?) membres du CCI, dans deux AG de cheminots ».

Après un tel transport sans encombre, le camion du Samu n’ayant pas crevé en route, les handicapés moteurs du CCI se rendent à l’évidence : ces conards de cheminots n’ont pas le souci de la lutte des étudiants ni de la grévicule des fonctionnaires ! Alors que les brancardiers étudiants ont fait l’effort de pousser les retraités du CCI avec leur « boite à idées » jusqu’à cette auguste réunion qui sent la graisse de rails, ces enculés de syndicats font voter avant toute prise en compte de la parole des handicapés à roulettes ! Heureusement un grabataire du CCI peut enfin déclamer la vérité divine : les étudiants sont de futurs ouvriers… grande solidarité des solidarités avec les étudiants ». Grande et applaudie est sa parole onctueuse! Plus génialement que la CNT, LO et LCR réunis, le grabataire propose ensuite d’aller défiler nombreux derrière la CGT, et surtout la création d’une banderole unique ! Et surtout, surtout... « que les cheminots aillent discuter avec les étudiants, avec les fonctionnaires… ». Avant son dernier souffle le vieil homme aura passé le goupillon de l'extension populeuse...

Revenons sur terre et ne rions plus. Ce genre de délire révisionniste n’a pas de nom. Vous pouvez chercher du côté du fou Posadas ou chez les maoïstes d'antan, on trouvait naguère des délires qui en restaient à l’écrit, au brûlot, mais ici, ces types vont sortir leurs analyses innommables au milieu des grévistes qui ont autre chose à faire, ou qui méritaient plus des mises en garde politiques, voire des remontrances pour leur corporatisme impénitent que la bénédiction social-démocrate et ubuesque de secte. La proposition d’une banderole unique, ni les syndicats collabos ni les contestataires suivistes ne pouvaient être contre. Enfin cette idée d’unité étudiant-ouvriers où les petits bourgeois apparaissent encore comme les donneurs de leçons, et non pas clairement en tant qu'agitateurs déterminés d’une organisation (qui se cache derrière la chaise roulante poussée par les enfants de ces mêmes militeux jehovahtesques, et qui l’avouent « c’est super d’avoir des parents comme vous »)) est ridiculiser la notion de parti et sa place indispensable d’orientation dans la lutte de classes et pas dans un mélange sociologiques des catégories.

Pour les besoins de l’historisation et de la béatification du CCI, l’article fait dans le conte biblique en immortalisant les grabataires (« vrais communistes dont certains ont connu les passages à tabac par les bonzes syndicaux du service d’ordre de la CGT dans les années 1970 et 1980 ») ce qui est faux; la plupart des dirigeants du Courant (surtout en fin de manif) de l’époque s’étant comportés en lâche quand moi seul j’ai été « passé à tabac » !

Plus navrant dans la dégénérescence croissante depuis des années est la dénonciation des jeunes présumés néo-fascistes de 1968 qui voulaient parquer les vieux « en camp de concentration » et qui veulent aujourd’hui « gazer » les étudiants…. Solide arrière-fond argumentaire anti-fasciste de bon aloi dans les salons bourgeois mais Où ces crétins ont-ils été chercher tout cela pour valoriser si imbitablement leur nouvelle orientation folle de l’étudiant « fils de la classe ouvrière » ? Dans leur culture interne nauséabonde de secte et dans leurs cerveaux malades de paranoïaques spectateurs d’un mouvement qui auquel ils ne comprennent plus rien. Pic de leur inanité, leurs étudiants militeux ont fait encore pire sur les campus. Exigeant à chaque fois que des délégations d'étudiants soient envoyés au AG de cheminots (vieux fantasme du Billancourt de 68?) ils gagnent la plupart des mains levées pour y expédier deux ou trois lampistes de la LCR ou de morveux infiltrés de la CNT. Les gauchistes manipulateurs ne les ont même pas pris au sérieux. Aucun délégué ne s'y rend et c'est tant mieux... quand on pense que les progénitures du CCI auraient cru au grand soir si ceux qui défendent n'importe quoi avaient pu aller dire bonjour aux ouvriers... pour leur raconter les mêmes sornettes qu'en milieu scolaire!

Je sais, je sais, la manifestation du 20 novembre passait non loin de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et de Saint-Anne, et certains travailleurs de ces organismes croyaient défiler sans les fous furieux. Ils défilaient aussi avec les fous gentils pourtant.

Pour un bilan sérieux, politique et révolutionnaire, je renvoie à mon article précédent, éditorial de la version papier n°163 : tirer lucidement les leçons d’une grève politique. Mais je suis triste face au néant politique de l’extrême-gauche à l’ultra-gauche. Je l’aimais bien la petite bourgeoisie intellectuelle quand elle mettait ses capacités au service du prolétariat. Sera-ce une simple crise d’épilepsie ?

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