PAGES PROLETARIENNES

jeudi 6 mars 2025

Travailler plus pour la guerre et mourir pour le capital ?


« Il suffit de considérer que la guerre actuelle continue la politique des  “ grandes ” puissances et des classes fondamentales qui les constituent pour constater aussitôt le caractère manifestement antihistorique, mensonger et hypocrite de l'opinion selon laquelle il serait possible, dans la guerre actuelle, de justifier l'idée de la “ défense de la patrie ». Lénine

« La guerre devient le mode de vie du capitalisme : guerres entre Etats ou coalition d'Etats où chacun tente de se survivre par le pillage ou l'assujettissement du vaincu. Alors qu'aux stades antérieurs, la guerre provoquait une expansion de la production chez l'un ou l'autre des antagonistes, elle amène aujourd'hui la ruine, à des degrés divers, de l'un et de l'autre. Cette ruine se traduit aussi bien par la baisse du niveau de vie de la population que par le caractère toujours plus improductif de valeurs que prend la production. L'aggravation des luttes entre Etats et leur caractère décadent depuis 1914, mène chaque Etat à vivre sur lui-même, en cycle fermé, et à recourir à la concentration étatique. Nous n'insisterons pas plus ici, ce sera l'objet des développements suivants que d'ajuster la théorie à la réalité historique ».

Internationalisme 1952

La poursuite des préparatifs de guerre entraînera une aggravation de la crise du coût de la vie, de la famine, de la pauvreté et de la dégradation des conditions de vie de la classe ouvrière ».

No War But Class War. Canada 12 décembre 2024

 

  Tous les journalistes serviles du PAF, France Infaux en tête, sont d'accord avec l'allocution de Macron : il faut se préparer à la guerre contre la Russie (dixit Populo Praud, contestataire qui sait se ranger des voitures comme tout suiviste rétribué)1. Mais c'est principal journal de la gauche débile qui a su cibler, avec l'optique étroite gogol-gauchiste, les vrais traîtres à l'union nationale patriotique : « Regardons de plus près qui est aujourd’hui «pour la paix» au moment où l’Ukraine est mise en difficulté. Les mêmes qui ont soutenu Vladimir Poutine par le passé, c’est-à-dire l’extrême droite. Quant au leader insoumis, son opposition à toute défense européenne contribue à verser chez ces mêmes partisans d’une paix du plus fort » (Libération du 6 mars). Qui ce bouffon a-t-il consulté pour jouer impromptu au va-t-en guerre hors sol? Les industriels de l'armement pour combler le déficit énorme dont il est responsable? Les journalistes sont des veaux.

Pourquoi la Russie est-elle si diabolisée par la propagande européenne, me demandez vous ?

Oui, certes elle nous combat en Afrique, sournoisement et militairement, mais cela fait une dizaine d'années et y a pas qu'elle ; et pourquoi, maintenant, en venir au point de la menacer de la guerre nucléaire ? Menace qui a d'ailleurs indignée la jolie représentante de la diplomatie russe, faisant mine d'oublier que le sous-fifre Medvedev n'avait jamais cessé tous les mois de nous en menacer aussi.

Parce que la Russie piétine l'Ukraine depuis trois ans et que c'est « à nos portes ». Mais on s'en fout. Il y a plein d'autres guerres pour toutes sortes de raison partout dans le monde, de la défense de la patrie au plus simple pillage, et on n'a pas envie de participer ni de se faire tuer pour Tartempion. Mais, deuxième argutie, nous assurent Macron et des médias, parce que, après, ce sera notre tour ! Argument qui n'est pas partagé par la population ici. Poutine ne veut ni Paris ni Clochemerle mais récupérer les territoires de l'ancien bloc russe. Il rêve lui aussi, comme les pieds nickelés européens qui lancent de grandes phrases en faveur d'un réarmement urgent qui est pourtant impossible sérieusement avant plusieurs années.

La prétention affichée de Macron est totalement ridicule et fait passer Trump et Poutine pour d'avenant pacifistes. Ses journalistes, plus suivistes encore que les députés se relaient pur nous expliquer qu'il va falloir payer, travailler plus. Travailler plus ? D'où qu'ils vont ces cons ? Alors que depuis des années des millions d'ouvriers, partout dans le monde, luttent pour des augmentations de salaire, et en obtiennent parfois, mais sans oublier de signaler que plus vite ils échapperont au travail par la retraite, mieux ce sera. Travailler plus pour la guerre et mourir pour le capital, ben voyons !

Même en 14 et en 39 les fouteurs de guerre n'auraient jamais osé dire une chose pareille !

Enfin dernière argutie, celle du petit CCI : la décomposition. Radotage qui finit par être comique tellement il es simpliste, prouvant le CCI ne connaît pas plus la dialectique que les terres rares. La Russie est autant l'ennemie désormais que les Etats-Unis, la Chine ou la petite Algérie. Macron fait le malin face à Trump qui le méprise et la couille molle face à Tebboune qui le méprise aussi. La vraie réponse, ne concerne pas la Russie mais procède de la propagande comme l'explique bien un chercheur de l'institut Thomas More :

« C’est le concept d’ennemi qu’il importe de conserver à l’esprit, une figure distincte du concurrent, de l’adversaire (a fortiori du partenaire), et même du rival. Le geste politique essentiel consiste à identifier et désigner l’ennemi, actuel ou virtuel, celui avec lequel on fait la guerre mais aussi la paix. Il s’agit donc de l’ennemi public (hostis), non pas de l’ennemi privé (inimicus), dont le Christ a dit qu’il fallait l’aimer comme soi-même. L’identification de l’ennemi ne va pas toujours de soi. Pourtant, nul besoin d’attendre que cet ennemi passe aux actes pour qu’il soit désigné comme tel. Si tel était le cas, il serait impossible de relever le défi, d’apporter des réponses diplomatiques, de se préparer à détruire ce qui menace de vous détruire. La planification stratégique se déploierait dans le champ d’abstractions déréalisantes !L’intention hostile, lorsqu’elle s’appuie sur un dispositif militaire et une « guerre hybride », permet de désigner l’ennemi, fût-ce en temps de paix, de se préparer au pire afin qu’il n’advienne pas, de modifier le rapport des forces et de dissuader la puissance hostile. Dans la présente conjoncture militaire, stratégique et géopolitique, on conviendra aisément que trop de temps a été perdu. Lors du « discours de Munich », le 10 février 2007, Poutine avait déjà exposé avec 2clarté sa vision du monde et affiché son intention hostile ». Mais était le seul et la seule causalité ?3

 L'histoire s'accélère comme les mensonges impérialistes, et seul Trump a adopté le langage de la vérité, parce qu'elle seule est crue, et choque moins les masses que les journalistes.. Il n'y a pas de jour qui passe sans qu'un événement ne survienne pour fournir un prétexte à la diabolisation de la Russie, Il faut susciter la suspicion, la peur ensuite sur autre chose que la lutte échevelée pour se partager matières premières, sources de richesse et terres tout court (cf. Cijordanie). Pas très moral mais rien d'irrationnel, même si ça coûte très cher aux vaincus.

Les guerres modernes causent bien sûr d’immenses dommages économiques, quoique surtout humains. Dans les sites de guerre, le stock de capital, qui comprend les actifs économiques tels que les machines et les bâtiments, est détruit. Dans le même temps, la production économique chute en moyenne de 30 % et l’inflation augmente d’environ 15 points de pourcentage sur cinq ans. Pourtant, les pays tiers non belligérants supportent également des coûts élevés, en particulier les pays voisins des sites de guerre : ici, la production baisse en moyenne de 10 % après cinq ans alors que l’inflation augmente de 5 points de pourcentage sur la même période. Les guerres ont des effets externes négatifs importants sur les pays voisins. Pour les pays plus éloignés, cependant, les effets peuvent être positifs : les guerres créent également des gagnants et des perdants dans l’économie mondiale (sauf pour les idéalistes du CCI, toujours hors de la réalité de la situation internationale, estimant qu'il n'y a que des perdants ce qui est une imbécillité au vu toutes les guerres depuis 1914). Ces résultats sont basés sur une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Institut de Kiel et de l’Université de Tübingen, qui est résumée dans la note d’orientation de Kiel « Le prix de la guerre » et étayée méthodologiquement dans le document de travail de Kiel correspondant Les publications sont accompagnées d’un nouvel outil en ligne qui permet de calculer les coûts économiques de guerres hypothétiques

Ukraine : ce que la guerre pourrait coûter d’ici 20264

Sur la base de l’expérience des guerres passées, les auteurs estiment que l’invasion russe entraînera une perte de production en Ukraine d’environ 120 milliards de dollars d’ici 2026 et une réduction simultanée du stock de capital de l’Ukraine de plus de 950 milliards de dollars. Dans le même temps, les coûts économiques pour les pays tiers non belligérants sont également substantiels, avec une perte de PIB d’environ 250 milliards de dollars, dont 70 milliards de dollars sont supportés par les pays de l’Union européenne et environ 15 à 20 milliards de dollars par l’Allemagne seulement.

C'est pourquoi Trump fait tout pour mettre fin à la guerre et faire payer l'Ukraine et d'une certaine façon la Russie, dans ce commerce de brigands qui visent à se partager les terres rares et donc ne pas tout laisser à l'ogre russe.

On va s'intéresser par après aux prédictions de mes petits groupes maximalistes avec des surprises épatantes mais de la pitié pour un groupe décadent. Après avoir examiné l'état des lieux de la propagande bourgeoise, on est obligé de voir combien il est difficile d'analyser et de situer dans un temps fixe la bousculade des événements actuels. Elle change d'heure en heure cette propagande hystérique, preuve en effet qu'on a basculé dans un temps de préparation de guerre ; et elle varie de jour en jour . Je crains d'avoir à me taper un article par jour, comme au moment des gilets jaunes, en attendant soit d'aller mettre le feu à l'Elysée si Macron m'oblige à porter l'uniforme (vieux réserviste) , soit à aller tenir un discours défaitiste révolutionnaire auprès des tankistes russes parvenus à la porte de la Chapelle.

DES PREDICTIONS POLITIQUES EPATANTES D'UNE POIGNEE D'INTERNATIONALITES (des vrais pas des sans-frontièristes petits bourgeois gauchistes ou trotskiens)

Il nous faut d'abord commencer par l'âne de la classe, le CCI secte bureaucratique par le fait qu'elle n'a ni les moyens techniques ni politiques de prendre rapidement position lors de graves événements. Ce qui est malheureusement le cas en ce moment. Rien depuis un mois sur les bouleversements actuels mais surtout ils n'ont rien vu venir avec pendant des mois le même titrage : Partout se développe la lutte des ouvriers ! Avec en plus de longs articles ralliant la théorie écologique de la petite bourgeoise (nouveau critère pour souligner aussi la décomposition de la terre); et seulement en pages secondaires la question de la guerre. Par contre deux autres groupes m'ont épaté par leur capacité de prédiction marxiste : le GIGC et le5PCI. (tant pis lecteur lambda si tu ne connaît pas leurs sigles, voit plutôt la réflexion politique). Le CCI adonc, affiche un site figé - précédé par la réclame pour ses permanences virtuelles et une colonne avec titres d'articles divers et secondaires - qui contient les mêmes articles répétitifs et n'a pour seule explication de la crise et du bordel capitaliste ceci: la décomposition (phase finale de la décadence donc veille de la révolution). Ils devraient plutôt user du terme pourrissement car le sens premier du terme est une opération très complexe en mathématique qu'aucun militant donneur de leçon ne serait assez intelligent pour l'expliquer. Ce petit organisme plus que cinquantenaire a l'habitude de se planter politiquement Ce qui peut arriver à tout groupe politique de tout bord. Sauf que pour l'analyse de la situation géopolitique actuelle c'est assez catastrophique, voire lamentable. Absence de discussion critique? Peur de contredire la ligne de la direction ? On saura peut-être un jour lors des prochaines démissions ou expulsions.

Imaginant depuis des années un affaiblissement le la puissance américaine, alors que c'était tout le contraire et que l'avènement de Trump en est une autre preuve, ils se vantent d'être les seuls (à rassurer le prolétariat) en lui répétant qu'il n'y a aucun risque de guerre mondiale. Mais les autres non plus, mais leur analyse est plus subtile6.

«  Plusieurs experts de la bourgeoisie, ainsi que l’ensemble des groupes du milieu politique prolétarien, à l’exception du CCI, voient dans cette situation un moment de la marche vers la Troisième Guerre mondiale. Pour eux, on assisterait actuellement à la formation de deux blocs impérialistes rivaux autour des deux grandes puissances mondiales : les États-Unis et la Chine. À l’opposé de cette analyse, le CCI considère qu’il s’agit là d’une illustration de l’incapacité des deux grandes puissances mondiales à s’imposer à la tête de deux blocs impérialistes. Le leadership mondial de la plus puissante d’entre elles, les États-Unis, est en effet de plus en plus contesté alors que la Chine n’a pu agréger ne serait-ce que les prémisses d’un bloc impérialiste. De plus, les États-Unis sont particulièrement affaiblis politiquement par des divisions de plus en plus importantes entre Républicains et Démocrates, le chef de files des Républicains ayant tôt fait de confirmer, avant et après sa nouvelle élection, son inaptitude non seulement en tant que chef de guerre mais aussi pour diriger les affaires du pays. Un exemple de la subtilité du personnage est donné par sa menace d’annexer le Groenland alors même que, dans les faits, les États-Unis ont déjà le contrôle effectif de ce territoire notamment grâce à une base militaire.7

Comme vous vous en rendez compte – et pire c'est écrit au début de ce mois – tout est hors sol. Les Etats Unis de plus en plus contestés et affaiblis ? Quand 'est tout le contraire et qu'il mènent la danse. Les démocrates ferment leur gueule. Le canal de Panama est déjà acheter et en effet c'est comme si c'était fait pour le Groenland.

Le plus drôle suit, et confirme ce que je leur ai déjà envoyé, c'est une bande de rigolos pour qui c'est une guerre pour du vent,8 un méchant vent de décomposition :

« Et en effet, la position de la Russie a été considérablement affaiblie par la guerre, ce qui constitue un démenti flagrant aux thèses farfelues selon lesquelles les protagonistes de la guerre peuvent tous bénéficier de possibles effets « gagnant-gagnant » : une irréelle expansion impérialiste, une meilleure position géostratégique, des gains économiques, le contrôle de sources d’énergie… rien de tout cela ne se cache derrière les ruines fumantes d’Ukraine ou la ruine et la fragilisation de la Russie ».

Ils ne regardent jamais la télé ni les infos sur le web ? Où il es »t question de partage de terres rares et de pompage du pétrole face à Gaza. « Rien de tout cela » et une Russie « fragilisée » alors que, grâce à l'habile Trump, elle peut encore tenir la dragée haute ! La rédaction souffre certainement de cette indigence politique, puisqu'on apprend que l'économie russe est plongée dans la misère, pas le prolétariat ?

 Plus drôle encore, tout n'est que « destruction irrationnelle », l'effort de guerre pour occuper l'Ukraine : «  ne sert à rien : « ce pays n’a pas de grandes richesses à offrir. Les « joyaux de la couronne » de son économie, notamment la production d’électricité, l’agriculture, les gisements de terres rares, ainsi que le tourisme, ont été anéantis par la guerre ». Allez raconter çà aux paysans français et à n'importe quel chercheur que les terres rares (enfouies naturellement car ce sont des terres et pas des poireaux) ont été anéanties par la guerre ! 

 Pitoyable la suit révélant ignorance de ce qui se passe en Europe et avec les mêmes clichés d'il y a au moins 20 ans : 

 « Le renforcement du militarisme allemand est une expression de l’une des principales caractéristiques de la décomposition capitaliste, le « chacun pour soi » de chaque État, la dislocation croissante des structures qui, depuis la Seconde Guerre mondiale, ont tenté de les discipliner. Face à la guerre en Ukraine, l’Allemagne et la France, apparemment du même côté, celui des « démocraties », ont pourtant des intérêts contradictoires. Même Macron, qui a essayé au début de la guerre de maintenir un canal de communication spécial avec Poutine, a choisi d’être parmi les premiers à offrir la possibilité d’utiliser des missiles ukrainiens contre le territoire russe, et d’envoyer des soldats français pour occuper les zones de friction en cas de « cessez-le-feu ». C’est ce qu’a proposé Macron à Zelensky et Trump lors du récent sommet sous les dômes bénis de Notre-Dame. Avec la Grande-Bretagne, les pays nordiques et de la mer Baltique, la France est parmi les plus intransigeants sur les conditions à imposer à Poutine pour la « paix ».

 Le renforcement du militarisme allemand, peut-être un relent anti-fasciste dans l'inconscient du CCI ? Tout montre le contraire, collusion avec la France, plus d'hésitations germaniques face au fournisseur russe, ballets roses des chefs d'Etat européens autour de la poupée démocratique Zelensky.

« Cela n’a pas empêché les États-Unis de perdre leur autorité, comme en témoigne la situation récente au Moyen-Orient, où des puissances telles qu’Israël ou la Turquie (cette dernière étant également l’un des principaux bastions de l’OTAN) jouent leurs propres cartes, comme on l’a vu récemment en Palestine ou en Syrie ».

 L'affaiblissement US au Moyen Orient  avec leur pote et vassal Netanyahou? le CCI fait rire tous les prisonniers palestiniens et les otages israéliens :

 « En revanche, Trump ne considère pas l’effondrement mutuel de la Russie et de l’Ukraine comme un renforcement de la position des États-Unis dans le monde, mais plutôt comme une source de déstabilisation qui détourne les ressources économiques et militaires américaines de la principale confrontation, celle avec la Chine. C’est pourquoi il s’est vanté pendant des mois de pouvoir mettre fin à la guerre en Ukraine au lendemain de son investiture. Certes, il n’a jamais dit comment il s’y prendrait. Mais tous ces plans de paix sont en réalité les germes de nouvelles guerres plus meurtrières. Même un « gel » de la situation dans les positions actuelles serait perçu par les belligérants comme une humiliation inacceptable. La Russie devrait renoncer à une partie du Donbass et d’Odessa, et l’Ukraine devrait admettre la ruine de son économie et la perte de territoires, sans aucune contrepartie ».

Si vous avez compris quelque chose à ce charabia, écrivez-le moi. Les noces russo-américaines ne sont pas encore conclues mais il n'est pas du tout question de déstabilisation mais une réorientation des rapports de force, et personne ne croit ni ne veut un gel de la situation. L'Europe voudrait bien y présider mais les deux grands lui disent merde et de s'occuper de ses fesses.

 Sinon sur le fond, dans le domaine social qu'ils connaissent mieux, il y a une analyse lucide de l'état du prolétariat qui n'est pas dans un état de résignation : « Certes, cette rupture avec la passivité des années précédentes n’implique pas que le prolétariat dans son ensemble ait pris conscience du lien entre la dégradation de ses conditions de vie et la guerre, et encore moins de ses possibilités d’empêcher le destin guerrier vers lequel le capitalisme nous conduit inexorablement »9.

Quant à l'état des autres minorités maximalistes c'est pas brillant et encore plus si le CCI persiste à dire qu'il a toujours raison.  Pourtant elles sont bien plus brillantes et proches de la réalité sur la question belliciste actuelle que le CCI. En particulier le GIGC avec sa revue qui mettait en une cette question depuis octobre dernier et, du coup, se trouve en phase avec la situation pour fournir l'analyse adéquate dont la classe ouvrière a besoin alors que le CCI se tait et laisse son site amorphe comme les spectateurs qui attendent le résultat du match de foot sans être capables de juger l'équipe la plus forte. Ils ont raison enfin en misant sur l'insurrection du prolétariat d'Europe, quand le PCI attend tout, encore et toujours, des « peuple de couleur » où pourtant le prolétariat est dilué parmi de gigantesques masses pauvres..

Le GIGC est d'abord une manière de caricature ou de clone du CCI (qui le traite de flic) il commence par dire qu'il avait raison :

« Depuis, la guerre en Ukraine est venue vérifier notre thèse sur la réalité et l’actualité de la perspective de guerre impérialiste généralisée – de troisième Guerre mondiale – comme un des deux termes de l’alternative historique . Elle est venue aussi dissiper les derniers doutes ou hésitations qui pouvaient encore exister sur cette perspective au sein du camp prolétarien. » (  La crise fait déboucher le capitalisme sur une économie de guerre).

Ultra minorité ils ne peuvent pas faire des miracles même s'ils veulent nous faire croire qu'ils ont une intervention d'envergure en tant que locomotive de classe (avant-garde), mais le conseil politique et clair sur ce qu'il faut dire au prolétariat :

« La position politique selon laquelle seul le prolétariat international peut freiner, puis s’opposer à la dynamique vers la guerre en refusant les sacrifices, à commencer par les sacrifices économiques, que le capital est contraint de lui imposer au nom de la crise et maintenant de la guerre, ou de sa préparation, est un principe du marxisme – de la théorie révolutionnaire du prolétariat. Le prolétariat ne lutte pas contre l’idée de la guerre mais contre la misère et les sacrifices accrus qu’elle ajoute à ceux déjà imposé par la crise économique du capital. Cette position s’accompagne de celle, elle aussi de principe, selon laquelle seule la destruction du capital et des États capitalistes par le prolétariat international au moyen de sa dictature de classe mettra aussi un terme définitif à la guerre et à la misère. C’est sur cette base et à partir de ces principes que nous avons essayé d’assumer au mieux une intervention « d’avant-garde politique » au sein des luttes prolétariennes qui ont pu se développer ces dix dernières années ».

Sut les analyses au niveau international on pouvait observer les mêmes faiblesses ou erreurs que le CCI mais ils reconnaissent s'être trompés sur la Chine car, comme la plupart d'entre nous maximalistes, elle était destinée à rester un pays sous-développés quand elle est en passe aujourd'hui de ravir la place de première puissance mondiale. C'est sur la lutte de classe que leur intuition est géniale :

« Il est un autre facteur dont il faut tenir compte : la lutte des classes. Ne serait-ce que parce que la bourgeoisie se doit de « faire payer les frais d’une crise économique terrible aux ouvriers en vue de faire face aux nécessités de la guerre. » Là aussi, l’analogie marche. Mais il est pourtant quelques différences, dont une nous semble cruciale pour la résolution du dilemme historique : la dynamique de la lutte entre les classes et la situation de la classe exploitée et révolutionnaire, le prolétariat. Dans les années 1930, celui-ci venait de subir et continuait à subir une série de défaites historiques politiques et idéologiques sanglantes après la Révolution russe de 1917 et la vague révolutionnaire internationale de 1917 à 1923 qui l’avait suivie. Même si ce que d’aucuns appellent « l’instinct de classe » restait prédominant dans les rangs prolétariens, il s’identifiait pour l’essentiel à la défense de l’URSS et du stalinisme, ou encore à la défense de la démocratie contre le fascisme. Les masses prolétariennes tendaient à se ranger derrière la contre-révolution. Aujourd’hui, il n’est nul « instinct de classe » attaché à une idéologie particulière. Certes, les prolétaires sont, au niveau international, largement soumis à l’idéologie bourgeoise et aux attaques économiques et politiques de leurs bourgeoisies nationales respectives. Certes, ils ne sont pas en capacité, sauf de manière sporadique , de se lancer dans des luttes ouvertes contre le capital, ne serait-ce que pour des objectifs économiques. Mais le cours même de la lutte des classes n’est pas autant marqué ou défini par la contre-révolution que dans les années 1930. Il est notable de relever qu’à ce jour, aucune manifestation nationaliste et chauvine de rue ou autre mobilisation significative en soutien à la guerre n’ait eu lieu. Ni en Russie, ni en Ukraine, ni en Europe, ni ailleurs... ».

« De plus, il est un autre facteur fondamental d’ordre politique. Aujourd’hui, s’il n’est toujours pas de parti de classe – loin s’en faut –, il n’est plus de partis bourgeois de gauche auxquels les masses ouvrières adhèrent massivement et derrière lesquels elles se mobilisent. Si en 2025 la photographie du prolétariat ne semble guère meilleure dans son rapport – de force – avec le capital que celle des années 1930, la dynamique de ce rapport n’est pas la même.

Résister à toutes les attaques sur les conditions de vie et de travail, refuser tout sacrifice au nom de la défense de l’entreprise et du pays, rompre l’isolement des luttes, chercher à les étendre, disions-nous dans le numéro précédent. Établir une ligne de défense pour regrouper les forces les plus combatives et dynamiques du prolétariat. Celles-là même qui seront amenées à offrir l’alternative prolétarienne à la guerre et à unifier dans la lutte les secteurs et fractions moins combatives. Tel est le mot d’ordre – certes général – que les avant-gardes communistes d’aujourd’hui, à défaut de parti, doivent faire leur, défendre, propager et… décliner – par des mots d’ordre plus directes et concrets – en fonction des situations immédiates et locales.(8 janvier 2025)

«  Précisons que nous ne confondons pas le fascisme des années 1930 aux droites « radicales » actuelles qui ne correspondent pas aux mêmes situations historiques. De même, nous rejetons la position selon laquelle le fascisme hier, les droites « populistes » aujourd’hui, soient des mouvements petit-bourgeois en réaction à leur paupérisation. S’ils s’appuient sur les frustrations propres à la petite-bourgeoisie desespérée, voire d’ouvriers parmi les couches les moins combatives et les plus « réactionnaires » du prolétariat, fascisme et autres droites « extrêmes » sont des partis bourgeois à part entière »10.

En novembre 2024 ils écrivent fort justement et avec une lucidité épatante qu'on aurait aimé trouver chez le CCI :

« L’élection de Trump indique que la course vers la guerre généralisée s’accentue et que la bourgeoisie américaine s’y engage avec détermination. Que les principales fractions de la bourgeoisie américaine estiment que le temps presse maintenant. Qu’elles se sont accordées sur l’urgence à accélérer l’adaptation de tout l’appareil militaro-industriel américain aux exigences des guerres « de haute intensité ». Qu’elles se sont accordées sur la nécessité d’accentuer encore plus les pressions sur la Chine, d’exercer un ’containment’ accru sur celle-ci et, en passant, sur les pays de l’Union européenne, par un redoublement de la guerre commerciale et du protectionnisme. Le temps presse pour la bourgeoisie américaine et il lui faut brusquer tant la société américaine elle-même que les « relations internationales », c’est-à-dire les relations impérialistes.

« Le résultat des élections semble donc avoir tranché sur la stratégie à employer pour réaffirmer avec force et violence la suprématie américaine. La réélection de Trump correspond au choix à la fois d’une accélération de la préparation interne à la guerre et d’une accentuation de l’offensive de « containment » contre les rivaux impérialistes. Cette adaptation accélérée pourrait – nous employons le conditionnel, il ne s’agit là que d’hypothèses – passer pour l’impérialisme américain par :

- prendre acte de l’impuissance de l’Ukraine face à l’armée russe et stopper le soutien massif à la première ;

- laisser, autrement dit encourager, Israël étendre sa guerre régionale jusqu’à l’Iran.

Et certainement passera-t-elle par :

- imposer une guerre commerciale accrue à la Chine – et en passant à l’Europe déjà fortement affaiblie – par un protectionnisme brandi comme un étendard ;

- forcer les pays européens à assumer les frais du maintien de l’Otan, et en passant d’acheter des armements américains, au risque sinon d’un désengagement et de la fin du parapluie nucléaire américain.

La hausse des droits de douane, le protectionnisme affiché, ne peut que relancer la guerre commerciale mondiale. Elle ne peut qu’aggraver les difficultés économiques actuelles de la Chine et son sentiment d’être prise dans l’étau des politiques américaines ce qui, à son tour, ne peut que provoquer de sa part des réactions de plus en plus agressives, voire militaires – les pressions navales et aériennes chinoises ne cessent d’augmenter sur Taïwan. Tout comme elle effraie les bourgeoisies européennes, à commencer par l’Allemagne ».

Et de poser très bien les questions concernant la classe ouvrière :

 « La véritable interrogation historique a trait au prolétariat américain et international et au niveau d’adhésion des grandes masses aux thèses nationalistes, racistes, xénophobes, etc. portées par Trump. Il en va de même, évidemment, quant à ces masses prolétariennes qui suivent les partis d’extrême-droite en Europe et ailleurs. Y a-t-il une dynamique particulière – et qui serait inquiétante – d’adhésion généralisée au nationalisme et à la guerre dans les grandes masses prolétariennes ?

Relevons qu’il n’y a pas eu de gain en nombre d’électeurs ayant voté pour Trump en 2024 par rapport à 2020. Plus largement, et de tous temps depuis l’après-guerre, des fractions significatives de la classe ouvrière ont voté pour les partis de droite – de l’ordre de 30 % tant aux États-Unis qu’en Europe occidentale. En soi, le vote ouvrier pro-Trump ne donne donc aucune indication d’une nouvelle dynamique particulière d’adhésion à une véritable marche à la guerre qui romprait avec les années antérieures. De même, et dans l’autre sens, aucune indication significative peut-on tirer des expressions récentes de combativité prolétarienne. Rompant avec une atonie vieille d’une bonne décennie, cette combativité, même si toujours bien encadrée par les syndicats, s’est exprimée et développée depuis deux ou trois ans de manière significative aux États-Unis. Y compris au cours même de la campagne électorale, chez les dockers et à Boeing par exemple.

Là est la véritable interrogation. Là se situe la véritable équation. Surgira-t-il une fraction du prolétariat américain, ou bien encore international, en capacité d’offrir une alternative de classe, c’est-à-dire de lutte, et une perspective révolutionnaire, au terrain bourgeois de la démocratie et du nationalisme répugnant ? Et d’entraîner le reste de la classe ouvrière sur le terrain de la défense de ses conditions de vie et de l’internationalisme ; l’obligeant ainsi à s’éloigner de l’abrutissement et de l’ivresse du nationalisme, parfois haineux et raciste, et de l’ivresse collective des gueulantes USA ! USA !... ?

Accélération de la préparation à la guerre, avons-nous qualifié le sens de la victoire électorale de Trump. Dans l’équation de la bourgeoisie américaine, l’imposition au prolétariat des sacrifices nécessaires à la guerre commerciale et à la préparation à la guerre ne requiert-elle pas aussi une accélération, de gagner de vitesse toute velléité de réponse prolétarienne ? Que ce soit vis-à-vis des rivaux impérialistes et du prolétariat, la victoire électorale de Trump signifie que la bourgeoisie américaine veut accélérer le tempo et gagner tout le monde de vitesse. Kamala Harris avait raison sur un point : ’we are not going back’ [Nous ne reviendrons pas en arrière].

Et c'était écrit depuis le 9 novembre 2024 ! chapeau !

Ils nous fournissent ensuite la prise de position du PCI aussi épatante comme vous allez pouvoir le constater.

« Par ailleurs, au-delà des déclarations russes sur l’utilisation de la bombe atomique en cas de guerre de l’OTAN, le véritable intérêt des puissances occidentales n’a jamais été de s’engager dans une guerre contre la Russie. Il suffit seulement de regarder l’état des stocks d’armes des États-Unis, du Royaume-Uni et des pays de l’UE, à commencer par l’Allemagne et la France, pour se rendre compte qu’aucune de ces puissances n’est actuellement prête pour une troisième guerre mondiale. Cela ne signifie pas qu’elles ne s’y préparent pas – comme la Russie, la Chine et même l’Inde « pacifique » . Bien plus que la guerre en Afghanistan, en Irak ou en Libye, la guerre russo-ukrainienne a servi en fait à tester les capacités militaires, politiques et organisationnelles des différents protagonistes sur le terrain. Peu importe si les arsenaux occidentaux se sont vidés, cela a donné l’occasion de se débarrasser d

Et enfin la question interne aux États-Unis sur laquelle Trump a beaucoup insisté ; pour attirer les votes de la classe ouvrière et des classes moyennes, il a mis en avant la nécessité d’améliorer les conditions de vie, en luttant contre la hausse du coût de la vie, et contre les importations étrangères (notamment d’Allemagne, d’Europe en général et de Chine) en augmentant les droits de douane. L’autre volet de la question concerne l’immigration, envers laquelle la Maison Blanche aux mains de Trump adoptera une politique répressive beaucoup plus directe que celle de Biden. La déportation annoncée de centaines de milliers d’immigrants illégaux, qui a été l’un des chevaux de bataille de sa campagne, sera selon toute probabilité considérablement réduite ; en effet l’économie américaine – comme celle des autres pays – a besoin d’exploiter de vastes couches de prolétaires illégaux dont le coût de leur travail est nettement moins élevé que celui des prolétaires indigènes, qui sont soumis à un chantage économique et social, et qui sont utilisés comme une arme pour faire pression sur les coûts de la main-d’œuvre des prolétaires sous contrat régulier et bien payés.

Pour l’Amérique, comme pour l’Europe ou la Chine, les années à venir ne seront pas des années d’expansion économique, mais des années où la lutte contre la crise de surproduction sera encore plus dure qu’elle ne l’a été jusqu’à présent. La croissance tant attendue, ne sera pas un résultat acquis mais un objectif qui obligera les bourgeoisies dominantes à pressurer toujours plus la classe prolétarienne pour extorquer encore plus de plus-value et à combattre la concurrence étrangère par tous les moyens, y compris militaires. Et comme les tensions sociales tendront à s’accroître, la guerre tendra à devenir une situation permanente non seulement en dehors des frontières de l’Europe ou de l’Amérique du Nord, mais aussi à l’intérieur.

ll n’est pas certain que ce schéma ne se reproduira pas dans un futur conflit mondial, mais peut-être pas sous la même forme. Et c’est peut-être dans cette dernière perspective que l’Amérique de Trump envisage un futur renversement des alliances : il serait en effet beaucoup plus facile pour l’Amérique d’affronter la Chine en ayant la Russie à ses côtés plutôt que d’affronter la Chine et la Russie solidement unies.

Après la guerre impérialiste, la paix impérialiste

La paix que Trump dit rechercher dans la guerre russo-ukrainienne pourrait aller dans ce sens : attirer la Russie dans la zone d’influence occidentale pour l’éloigner de la zone d’influence chinoise. Bien entendu, pour attirer la Russie à l’Ouest, compte tenu de son inévitable soif de territoires économiques qui l’a poussée à entrer en guerre contre l’Ukraine, et étant donné que la guerre est favorable à la Russie, il faut d’abord mettre un terme au conflit armé et entamer les négociations. Etant donné que ni les États-Unis, ni l’Europe, et encore moins la Russie et la Chine n’ont aujourd’hui d’intérêt à se faire la guerre, la seule chose en jeu pour que les négociations de paix puissent aboutir, ce sont les morceaux d’Ukraine que la Russie a déjà annexés : la Crimée et une partie du Donbass.

Nous entrons dans la troisième année de la guerre, et ceux qui sont les plus enlisés et sans perspective de victoire sont les Occidentaux ; les Américains, les Britanniques et les Allemands l’admettent plus ou moins ouvertement. Dans tout cela l’Ukraine a en fait joué un rôle secondaire depuis le début avec l’illusion de pouvoir un jour s’asseoir à la table des puissants, grâce aux centaines de milliers de morts et une bonne partie du pays à reconstruire, pour le plus grand profit des capitalistes euro-américains qui ont déjà commencé à se partager le gâteau. Rien de tel qu’un pays à reconstruire pour redonner de l’oxygène à l’économie capitaliste ! La question qui va donc se poser, c’est plus le comment que le quand terminer cette guerre. Ce sont les Américains et les Russes qui en décideront, ce sont eux qui devront trouver un terrain d’entente ; cela ne pourra se faire qu’au détriment de l’Ukraine qui pourra se délecter à nouveau de son « indépendance », de sa « souveraineté territoriale » et d’un redressement économique et « pacifique » sur un territoire mutilé. La guerre pourrait se terminer, comme en 1953 entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, par une ligne rouge à ne pas franchir de part et d’autre ; mais il est plus probable qu’elle ressemblera à une fragile démarcation, acceptée ni par les Ukrainiens ni par les Russophones du Donbass, et sur laquelle les Russes pourraient se comporter comme les Israéliens à l’égard des territoires palestiniens. La paix russo-ukrainienne sera plus une trêve guerrière qu’une période de développement pacifique de l’un ou l’autre pays.

L’absence de la lutte de classe du prolétariat

La situation historique actuelle dans laquelle, décennie après décennie, des guerres sont menées aux quatre coins du monde, est complètement différente de celle des vingt premières années du siècle dernier, quand les prolétariats européen et russe luttaient sur le terrain révolutionnaire contre leurs bourgeoisies respectives. Le prolétariat russe, européen et mondial, trahi par l’opportunisme social-démocrate et stalinien de ces années-là, s’est finalement plié aux intérêts de ses bourgeoisies nationales – qu’elles soient fascistes, démocratiques ou faussement « socialistes » – avec l’illusion qu’il pouvait participer à la prospérité grâce à la grandeur et à la puissance économique de la « patrie », en acceptant les plus grands sacrifices qu’exige toute guerre.

Mais avec ses horreurs et ses conséquences désastreuses sur la vie quotidienne, la guerre va secouer impitoyablement l’apathie des prolétaires et les pousser à réagir pour leur survie. Leurs avant-gardes devront renouer avec la lutte de classe du siècle dernier – et il n’est pas dit que cela ne soit pas grâce au jeune prolétariat d’Orient ou d’Afrique ».

Et toute cette géniale analyse était écrite depuis le 15 Novembre 2024 !

 

NOTES


1Seul l'avocat Goldnadel s'est insurgé contre ce clown de chef d'Etat qui joue au mariole militariste alors qu'il n'a plus aucune autorité dans le pays, mais il fut rappelé à l'autre par le bouffon de CNEWS.

2La démonstration de l'auteur est valable en général indépendamment du fait qu'il rallie lui aussi la mystification : :seule la Russie est l'ennemi de l'Occident.

4Sur ce mensonge, le CCI, est au moins clair : « Le « danger » de l’ours russe, qui a montré toute sa maladresse et sa faiblesse dans la guerre contre l’Ukraine, est agité pour augmenter les dépenses d’armement dans tous les pays, alors qu’une étude récente de Greenpeace montre que les pays de l’OTAN, hors États-Unis dépensent déjà, à eux tous, près de dix fois plus pour la défense que la Russie. L’élément déclencheur de la course aux armements est précisément le fait que l’OTAN n’est plus ce qu’elle était. Et cela conduit les grandes puissances à être prises entre deux feux : soit céder aux pressions de Trump ». 

6Le GIGC qui avait tendance à radoter depuis des années que la guerre était inévitable, a viré sa cuti et déclare que « La guerre généralisée n’est pas inévitable ». Merde et s'il avait eu raison avant ?

8Je me suis déjà moqué d'eux dans un article précédent: les hommes d'affaire...

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