PAGES PROLETARIENNES

vendredi 27 janvier 2023

Butte contre les retraites : chacun pour soi et Macron pour tous

 


« Car, de deux choses l'une : ou la France se meurt, et mourante, déchoit de son rôle d'initiatrice de la Révolution européenne, et c'est la conclusion à laquelle me mènent, à ma grande douleur, des prévisions qui datent de dix ans et l'analyse des derniers événements. Ou bien je me trompe, à ma grande joie, et de nouvelles générations que j'ignore attendent en France une occasion de se lever et de nous rappeler ».

Jules Andrieu (1872)

"Les riches sont responsables du malheur des pauvres" Mélenchon (discours populiste classique, chauvin-jacobin, et foireux: qui trop embrasse mal étreint!)


L'agenda de la protestation nationale contre l'attaque gouvernementale sur les retraites est complètement contrôlé et défini par les mafias syndicales. Je ne cesse de répéter qu'il ne s'agit que d'une organisation de la...division, et d'une « animation » nullement contrôlée par la principale concernée, la classe ouvrière. Ceci est le plus clairement montré par une affichette de la secte trotskienne LO, ci-jointe. LO suit comme tous les autres organes gauchistes, supposant comme à chaque fois qu'ils appellent à suivre les organismes de défense de l'Etat bourgeois,qu'il y aura des débordements...révolutionnaires. C'est hélas aussi le cas du groupe maximaliste CCI qui laisse croire que la protestation syndicrate « montre le chemin »1. Tout en mettant en garde tout de même d'une façon plus réaliste et révolutionnaire que LO : « Cependant, ce combat difficile est déjà semé d’embûches. Le prolétariat doit, en effet, se méfier des faux amis que sont les syndicats et les partis de gauche et d’extrême-gauche de la bourgeoisie, forces étatiques destinées à encadrer et à saboter les luttes ».


On me permettra de mettre en doute l'affirmation (chauvine ou localiste?) qui leur permet d'assurer que le prolétariat en France est « la fraction la plus expérimentée et concentrée du prolétariat mondial » (dans les bureaux, la nuée des petites entreprises de service?). La classe ouvrière pouvant « s'affirmer sur la base du combat historique, d'un combat autonome ». Je me permets de me demander aussi quelle connaissance ont les jeunes et moins jeunes prolétaires français de cette expérience historique, exceptée la mémoire rabâchée des faux exploits syndicalistes et un bilan embrumé de la gauche au pouvoir dont les médailles restent nationalisations et ISF. Comme je reste dubitatif sur la notion d'autonomie, typiquement anarchiste. Tiens justement et ce sera le lien suivant sur le plus important pour mesurer qu'il s'agit bien d'une attaque au plan historique ! Et c'est le tract de la Fédération Anarchiste qui le dit aussi clairement :

« Rappelons qu'après la Seconde Guerre mondiale, par peur d'une révolution possible, l'Etat et le patronat on accepté un compromis social qui a consisté, entre autres, à mettre en place un système de retraite ».

CONTRE UNE ATTAQUE CONFIRMANT QU'IL N'Y A AUCUNE GARANTIE SOCIALE SOUS LE CAPITALISME EN CRISE ET EN GUERRE...des pets de souris syndicales !

Grâce aux manœuvres orchestrées par la police d'Etat et les journalistes et réussies pour casser les pattes à la clique hétéroclite de Mélenchon, gouvernée par les poujadistes féministes, via la cabale éhontée contre Quatennens, la protestation annoncée par LFI en décembre dernier comme « formidable » en janvier n'est apparue que comme un carnaval syndical de plus même avec un million de personnes sur toute la France, le nombre pouvant simplement être considéré comme une simple manifestation de suivisme pas du tout dangereux pour l'Etat. Noam Chomsky a bien démontré dans ses dix stratégies de manipulation des masses, en particulier au niveau social par exemple : « Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat »2.

Chomsky ne mentionne pas cependant que le gouvernement ne peut pas manipuler tout seul, surtout lorsqu'il est appelé à prendre des mesures « immédiates » et puisqu'il est dévolu au rôle du méchant, car l'Etat ne se limite pas à lui mais comporte plusieurs organismes qui vont de la police aux syndicats, police plus subtile.

En vrais professionnels de l'organisation d'une protestation planifiée, les appareils étatiques rythment ou plutôt orchestrent à bon escient, comme des pompiers, afin de prendre le temps d'éteindre le feu qui est réel et ne demande qu'à amplifier. Alors que le lendemain de la journée du 19 pouvait être espéré comme rampe de lancement, on nous informe que les appareils doivent déposer un préavis de grèves pour dans une semaine ; hic dans une préparation qui s'affirme planifiée...mais pour mieux atténuer la vague de protestation. Les jours passent et en effet une légère baisse d'intérêt s'installe, renforcée par un attentisme naïf des ouvriers. La presse bourgeoise en profite (Le Figaro) pour étaler et détailler les inégalités et les avantages entre les diverses retraites ; dévoilant en effet des avantages qui pouvaient se justifier dans l'immédiat après-guerre dans les enjeux drastiques de la reconstruction, et pour attirer dans des emplois peu rémunérés avec des garanties-compléments de salaires (billets gratuits pour les cheminots, tarif privilégié pour EDF, etc.). Mais ces « informations » pour diviser ou semer le doute sur la « lutte tous ensemble » ne suffiraient pas car existe perpétuellement un lien de classe, plus ou moins vivace entre toutes les couches du prolétariat. Il revient donc aux collabos syndicaux d'animer et de favoriser interrogations dubitatives et doutes récurrents non pas sur la remise en cause de l'attaque gouvernementale mais sur les moyens pour y parvenir avec succès. Gauchistes et anarchistes peuvent bien bramer sur l'impérissable et oiseuse « grève générale », les syndicats ont pour fonction d'éviter ou de canaliser tout mouvement de masse du prolétariat, qui redevient dangereux en cette période3.

L'interclassisme autrement dit ces mêmes gens qui veulent noyer une protestation surtout ouvrière, vient servir de dérivatif plutôt inquiétant quand on nous montre en exemple les gilets jaunes qui ont été drivés par des petits bourgeois, quand les pantins Hidalgo et Roussel appellent à fermer les mairies en solidarité, etc.

Toutes les protestations « fabriquées », de M. Carnaval avec ballons et chars de députés sont délimitées autour du débat parlementaire car « ce n'est pas à la rue de décider », ce sur quoi députés de gauche bourgeoise comme syndicrates sont d'accord. Les amendements les plus irréalistes voire de surenchère comique se succéderont. Ainsi, le PS en pleine bagarre de petits chefs, prévoit toute une série d'exception pour les métiers pénibles comme les déménageurs ou les travailleurs agricoles, ou pour l'ensemble des salariés dans les Outre-mer. Les écologistes, eux, proposent un mécanisme pour que chacun puisse choisir de partir plus tôt, le Graal des chevaliers bobos. La droite chipote avec la proposition à 63 ans. La France soumise au populisme ose sans honte les 1600 euros à minima. Finalement tout le personnel politique tente de raboter un peu l'attaque pour mieux la faire passer, avec des cris de rage en fin de compte pour faire croire à leur honnêteté.Toutefois, ces amendements ont toutes les chances d'être irrecevables créant une dépense supplémentaire selon le gouvernement, seul habilité à la décision finale même sans l'accord des godillots du parlement.

Pendant que le cinématographe parlementaire est mis en place, la syndicratie continue de s'occuper des scénarios sur le terrain pour leur donner un aspect pas du tout de classe mais « spectaculaire ». Personne ne doute que ce sont des sous-fifres syndicaux qui on détruit l'installation électrique d'une ligne de métro même si leurs chefs nient cœur sur la main. C'est encore une flèche du Robin des bois.

La dispersion est soigneusement planifiée et soumise à la temporalité des états-majors. Une grève dite reconductible peut fort bien être interrompue sans autre raison qu'un ordre des chefs syndicartes. Par exemple un mouvement prévu pour durer deux jours dans les raffineries, il a en revanche été suspendu jeudi soir sur les sites TotalEnergies, a indiqué à l'AFP Benjamin Tange, délégué central CGT. Objectif selon le bureaucrate : « se préserver et préparer le terrain pour la grève nationale de mardi. A l'appel de tous les syndicats, elle touchera tous les secteurs: écoles, fonctionnaires, transports, services... L'un d'entre eux, l'UNSA, a recensé plus de 200 lieux de rassemblements, autant que pour la journée du 19 ».On fait aussi parler les « salariés », à leur place, pas les ouvriers ou les prolétaires, salariés cela fait plus interclassiste :« Les salariés qui sont dans le mouvement disent que ce serait mieux de repartir d'un bon pied mardi », avait expliqué plus tôt dans la journée Eric Sellini, responsable CGT TotalEnergies.On« centralise les informations » :

« Fabrice Coudour, qui a rédigé le plan de bataille de la FNME-CGT contre la réforme des retraites et centralise les informations concernant les actions locales. On est des porte-voix de la colère du pays et on se sent totalement légitime de faire ce type d’actions puisque le gouvernement ne fait rien pour lutter efficacement contre les prix de l’énergie.» On interrompt le scénarioen laissant entendre que les ouvriers spectateurs pourraient en imaginer un autre, si toutefois il existait des AG réelles et décisionnaires et pas pour des pitreries anarchistes ringardes : « Les grévistes n'ont pas, selon Sébastien Menesplier, mené de coupures d'électricité ciblées jeudi, cette option n'étant «pas d'actualité». La CGT avait proposé de fermer les robinets de gaz et d'électricité sur des communes d'élus favorables à la réforme, ce que le gouvernement avait condamné. «Il y aura des coupures ciblées si dans les assemblées générales, les agents les décident», et veulent aller plus «loin que la grève», a-t-il ajouté ».

Toujours plus éloigner la grève, voire comme un mode d'action dépassée, quand elle n'est pas décriée comme coûteuse, ce qui ne les empêchera pas de la rendre impopulaire surtout depuis qu'elle est de toute façon planifiée pour les vacances de février...


Et des actions hollywoodiennes ! Avec deux ROBIN DES BOIS...



Le premier Robin est syndical.Le gouvernement prend les ouvriers pour des enfants quand la CGT veut nous faire croire qu'on peut jouer le gouvernement avec des contes pour enfant. Cela fait plusieurs années que, en partie, ce syndicat a renoué avec ses origines anarchistes, mais pour le coup vraiment ridicules. L'action individuelle, surtout à EDF, action enchantée qui sert à faire croire que « l'action exemplaire » peut remplacer la lutte collective et notamment la grève. Ce prétexte infantile à un jeu qui ravit les bureaucrates n'est pas vraiment à leur avantage. La légende a été quelque peu trafiquée. Robin est mythifié au cinéma comme en BD comme noble chevalier qui détroussait les riches au profit des pauvres ou rendait au peuple l'argent des impôts prélevés. Le personnage décrit dans certaines ballades populaires n'a rien à voir avec l'image du noble justicier mais est plutôt un brigand parfois cruel et violent. Dans d'autres contes, il est un fermier aisé qui ne met jamais en cause l'ordre établi, ne propose aucun idéal social et se prosterne devant le roi Richard, comme tous les syndicats finiront par le faire devant le roi Macron.
Robin des bois est surtout électricien. Les médias mettent en scène volontiers le gros bide de la CGT énergie qui se vante d'instaurer pour les plus pauvres et les services publics la gratuité du gaz ou de l'électricité pour des écoles ou hôpitaux, rétablissement d'usagers coupés : les grévistes du secteur de l'énergie ont mené jeudi plusieurs actions dites «Robin des bois» pour «intensifier le rapport de force» dans la lutte contre la réforme des retraites ».

Or si les médias projettent au devant des gros bides d'EDF c'est en même temps pour rappeler les avantages, incontestables, de la confrérie, connus de tout le monde et vécus comme des privilèges exorbitants, dont on ne voit pas la nécessité pour tous de les défendre. Mais dont on comprend la rage des concernés. Qui ne se laisseront pas berner par la manière de l'attaque intérieure en sourdine :

Vous le savez, nous sommes pleinement engagés dans un ambitieux plan de sobriété incitant l’ensemble des Français à réduire et décaler leurs usages en dehors des pics de consommation.

En tant que bénéficiaire du tarif agent en option Base, vous aussi, vous pouvez facilement participer à l’effort collectif, sans effet sur votre facture d’électricité !

Comment ? Il vous suffit

de remplacer l’option Base de votre tarif agent par l’option Heures Creuses.

Faire ce choix est particulièrement pertinent si vous avez un chauffe-eau électrique à accumulation relié à un contacteur jour/nuit, car l’eau chaude représente jusqu’à 20% de la consommation d’énergie d’un ménage.

Le fonctionnement de votre chauffe-eau sera automatiquement décalé vers les périodes où le système électrique est moins sollicité.

Les propagandistes du trust EDF n'ont pas inventé l'eau chaude mais prennent aussi les ouvriers d'EDF pour des demeurés. L'ambitieux plan de sobriété n'est que le cache-sexe de la plantade du nucléaire à cause des ploucs écolos en complicité avec les chefs d'EDF, quand on ne nous parle plus des risques de délestage. Voilà l'ennemi : le chauffe-eau, et éventuellement l'artisan-bio qui, en tant qu'auto-entrepreneur aura pitié de ces planqués d'EDF. C'est le même argument «écolo-bobo » qui sert d'argumentaire pour « économiser », comme dans les années 1980, ils demandaient aux gens de se grouper dans la salle de séjour en éteignant le chauffage dans les autres pièces. Comment ces crétins espèrent-ils faire croire que les employés vont gober cette « participation à l'effort collectif » en basculant sur le double tarif jour/nuit, sans rien changer au tarif unique privilégié ; si le « directeur Marché des clients particuliers » leur dit qu'ils sont intelligents (pertinent) ils répondront qu'ils sont si bêtes que cela ne les empêche pas de comprendre que le double tarif sera la marche vers la suppression du « simple tarif » ; néanmoins on peut faire confiance au syndicat CGT, majoritaire dans la corporation, pour accompagner le futur tarif comme il a accompagné la fermeture de multiples agences locales...en désespoir de cause !


Les conditions sont réunies pour que les prolétaires de la corporation EDF et les filiales parasites soient battus, ou, dans un dernier réflexe de résistance isolée, reçoivent la police comme en 47 ou 69. Sauf si, en même temps, outrepassant les serials-JA cloisonnées des syndicats, un tous ensemble inespéré vient leur botter le cul. Ce qui paraît aussi improbable qu'une promesse d'établir l'égalité des retraites ou des salaires. Et Robin des bois pourra retourner dans sa forêt détrousser un jogger ou violer une joggeuse.

LE DEUXIEME ROBIN DES BOIS EST ANTI-CAPITALISTE



Mais un anti-capitaliste à la fois anarchiste et réformiste. En gros, de Mélenchon à Besancenot et la FA, il suffit de prendre aux riches pour donner aux pauvres. La lubie est étendue et populaire :

« Taxer les plus riches : un tournant inévitable

La crise économique engendrée par la pandémie de Covid-19 et l’augmentation des inégalités mettent en lumière l’urgence et la nécessité d’une fiscalité plus juste. Depuis plusieurs mois, des voix s’élèvent et appellent à taxer davantage les grandes fortunes, y compris des milliardaires comme Bill Gates, Abigail Disney ou des collectifs de millionnaires comme Millionnaires for Humanity. Le FMI vient de se prononcer en faveur d’une taxe sur les entreprises qui ont profité de la crise et sur les plus riches, et plusieurs pays sont en train de franchir le cap, à l’image des Etats-Unis où le Président Biden est en train d’initier une vraie révolution fiscale pour une plus grande justice sociale. C’est aussi une mesure populaire : un récent sondage montre que près de deux tiers des Française-s sont favorables à mettre en place une taxe exceptionnelle sur les multimillionnaires pour répondre à la crise du Covid.

Oxfam porte 3 mesures prioritaires pour mettre un terme à ce fléau :

  • Etablir une liste noire mondiale des paradis fiscaux dans chaque pays avec des sanctions. Cette liste doit être fondée sur des critères objectifs et crédibles, et les pays qui y figurent doivent être sanctionnés.

  • Mettre en place au niveau international un taux d’imposition mondial sur les sociétés : cet impôt ne doit pas être trop faible et doit être appliqué pays par pays sans exception. Cela permettrait de taxer les entreprises là où elles ont une activité économique réelle, sans qu’elles puissent délocaliser artificiellement leurs bénéfices dans des paradis fiscaux.

  • Mettre fin à l’opacité fiscale des entreprises pour faire la transparence sur leur propriétaire et les impôts payés dans chaque pays.

  • UNE fiscalité plus juste, doublée d'une vraie révolution fiscale (initiée par le marxiste Biden!) vous ne rêviez pas au socialisme sous le capitalisme, ni à une justice plus juste. C'est en cours. Attendez et soyez patients ! Vos grèves sont ridicules comparées à cette « révolution fiscale » qui va générer de nombreux emplois. Les inégalités vont être « attaquées à la racine » car les « hauts revenus » seront taxés davantage, rétablissant ainsi l'impôt révolutionnaire sur les grandes fortunes et les héritiers !

Ces conneries, étalées en particulier dans le programme fumeux de LFI, sont faciles à démonter, à moins de croire le capitalisme réformable. Dans une période antérieure moins grave de la crise économique capitaliste, cette réforme n'avait pas fait des miracles ni diminué ou supprimé le chômage4. En y réfléchissant quelque peu, en supposant les capitalistes sado-masos, le volume de la taxation des riches ne peut même pas prétendre combler le déficit abyssal des systèmes étatiques. Il s'agit de poudre aux yeux pour encore plus ridiculiser le prolétariat qui n'aura qu'à attendre le miracle d'un abondement des « riches » pour faire confiance à la magnanimité d'un système fabuleusement cynique ; et en outre pour place sur un plan infantile la lutte de classe dans un combat simplet entre riches et pauvres où les riches se rachèteraient en faisant l'aumône à ceux « des couches moyennes d'en bas » !

Signez la pétition !5 Et avec les syndicats : choisissez bien choisissez BUT, pas le but révolutionnaire mais le but client de Robin des bois pour tous, en grande surface, et enculez les riches mais pas le capitalisme !


NOTES

1« le 19 janvier en France, contre la réforme des retraites, tous ces mouvements montrent le chemin à suivre pour prendre confiance en nos propres forces et tenter de retrouver, à terme ,une identité de classe perdue ».

3Vous pouvez, comme le CCI, prendre l'exemple du mouvement de grèves persistant en Grande Bretagne et ailleurs, mais je prends plutôt un seul exemple révélateur d'une prise de conscience des forces bourgeoises de gauche, et avec la particularité de ne jamais utiliser les termes « classe ouvrière », chez les écolos c'est « les pauvres », chez LFI « le peuple » et chez les plus tarés des wokistes racialistes on a la Boutelja qui ne désigne plus tous les blancs comme responsables des malheurs des noirs et des arabes, mais les « grands blancs » quand les petits blancs sont considérés aussi comme les pauvres d'en bas sans distinction de peau.,Toute la gauche bourgeoise ne peut ni favoriser ni reconnaître la nécessaire indépendance de classe contre toutes les sirènes interclassistes de la manipulation « démocratique » . C'est à chaque fois comme ça dans l'histoire (36,47,81), les forces bourgeoises sentent les premières quand l'eau comence à bouillir, sauf rares surprises, 1917 et 1968...

4Note d'un économiste : « Quand on crée l'impôt sur les grandes fortunes en 1980-1982, l'Etat emprunte à 18%. Le rendement instantané de tout placement est complètement sûr, garanti, et est énorme, en affichage. Il y a de l'inflation certes, mais l'exigence que l'on a pour la personne qui va payer l'impôt est beaucoup moins forte que maintenant, où l'Etat emprunte à 0,7%. Cet impôt devient effectivement un impôt qui, sur le plan économique, devient contre-productif, car il est destructeur de capital. Aujourd'hui, les gens qui payent l'ISF ont un capital obligataire qui leur revient à 0,6-0,7%, et on leur réclame 1,2%-1,7%. C'est-à-dire qu'on mange leur capital (...) Cette réforme, c'est moins un cadeau aux riches que le retour de l'idée qu'il faut laisser l'expansion économique se faire.

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