PAGES PROLETARIENNES

mardi 28 juin 2022

L'OPPOSITION CONCRETE DU PROLETARIAT A LA GUERRE A COMMENCE EN BIELORUSSIE




Et personne n'en parle, même chez nos maximalistes si friands en appels abstraits à dénoncer la guerre capitaliste. Dominante dans les médias est le silence sur les raisons obscures du président de la Belarus pour ne pas intervenir directement aux côtés du criminel Poutine. Ce serait pour ne pas s'aliéner les rapports avec les voisins, maintenir de bonnes relations commerciales. Or, c'est faux, c'est la classe ouvrière biélorusse qui montre l'exemple à l'international et aux ouvriers russes encore si passifs. Il faut aller sur les sites trotskiens pour être tenus au courant :

Les cheminots anti-guerres bloquent les approvisionnements de l’armée russe

En Biélorussie, des cheminots marquent leur opposition à la guerre et leur soutien aux ukrainiens en sabotant les chemins de fer. Un premier pas à suivre pour que la classe ouvrière mette fin à cette guerre meurtrière. https://www.revolutionpermanente.fr/Bielorussie-des-cheminots-anti-guerres-bloquent-les-approvisionnements-de-l-armee-russe


L'ABOUTISSEMENT D'UNE LONGUE LUTTE... DE CLASSE

Or le conflit social s'est développé en Biélorussie néo-stalinienne depuis cinq ans... Un certain nombre de subventions au bénéfice des plus pauvres avaient été réduites (concernant l’accès au logement ou aux études supérieures) ; l’âge de la retraite a été augmenté ; des licenciements ont été prononcés (notamment dans le secteur primaire, surendetté), fragilisant de fait les bases du contrat social biélorusse. 

Une conséquence visible de cette détérioration des indicateurs socio-économiques avait été la multiplication des mouvements sociaux à travers le pays. L’introduction d’une "taxe sur les parasites sociaux" prévoyant que les citoyens travaillant moins que 183 jours par an s’acquittent d’une amende de 230 € avait mobilisé des milliers de manifestants au cours du premier semestre 2017. Ces manifestations n'ont pu être interprétées comme les signes d’une révolution démocratique, elles ont témoigné de l'affaiblissement du régime du pion de Poutine, Alexandre Loukachenko. Avec ce passif on peut comprendre pourquoi les cheminots biélorusse sont à l'avant-garde de la lutte mondiale contre la guerre !

En 2020 la crise s'était aggravée de jour en jour. Le Dimanche 16 août, des dizaines de milliers de manifestants défilaient contre le président Alexandre Loukachenko et le gouvernement à Minsk. Ils ont défilé le long de l'avenue de l'Indépendance lors d'une "marche pour la liberté. Portant des fleurs, vêtus de blanc, les manifestants se dirigeaient au milieu des chants et des klaxons de voitures vers le monument érigé en mémoire des victimes de la Seconde Guerre mondiale.

Le lundi 17 août, à l'occasion d'un déplacement dans l'emblématique usine de tracteurs MTZ, dont la production est exportée dans toute l'ex-URSS et qui fait la fierté du pays, Alexandre Loukachenko s'est confronté directement à centaines d'ouvriers en colère qui lui avaient crié à l'unisson « Va-t-en ! »

"Nous prévoyons de participer à toutes les grèves pacifiques, les actions de protestations (...) pour que le pouvoir réalise finalement qu'il se bat contre son propre peuple", a déclaré à l'AFP Ilia Rybkine, un employé de 30 ans. Défiant, Alexandre Loukachenko a pourtant répété qu'il ne comptait pas abandonner le pouvoir. "Jamais je ne ferai quoi que ce soit sous pression", a-t-il déclaré: "Tant que vous ne me tuerez pas, il n'y aura pas d'élections".

Presque quatre semaines après les élections, la population biélorusse ne baissait pas les bras et les mouvements continuaient dans les villes, à la campagne, dans les usines. Tous les dimanches, des manifestations rassemblant plus de 200 000 personnes avaient lieu dans les rues de Minsk malgré la répression et la présence importante de forces anti-émeutes et de l’armée.

A noter que, en pensant à la situation actuelle avec le drame ukrainien, à la suite des sanctions européennes imposées à l'époque contre Moscou après l’annexion de la Crimée, la Russie ne pouvait plus se permettre de soutenir économiquement son voisin ; ce qui est encore plus criant aujourd'hui face au martyre de l'Ukraine et l'étranglement économique qui mine tout de même l'arrogance de l'Etat russe impérialiste.

La protestation n'était pas seulement ouvrière, on voyait certes l’hétérogénéité des manifestants, mais ce n'est pas négatif pour autant, la classe ouvrière peut et doit entraîner les autres couches non exploiteuses. Contrairement aux mouvements de protestations ayant eu lieu à Moscou sur la place Bolotnaya en 2011, ce n'était pas seulement des jeunes urbains qui manifestaient en Biélorussie. Les manifestations avaient lieu à travers le pays, dans les grandes et petites villes, et toutes les classes sociales (ouvriers, employés dans le secteur IT, agriculteurs, étudiants, retraités, fonctionnaires…) y étaient représentées.  Ces manifestations ne constituaient pas une version biélorusse de Maïdan, mouvement d’opposition de 2014 en Ukraine ayant mené au départ du président Viktor Ianoukovitch. Une différence entre les deux mouvements est l’absence de l’aspect « géopolitique » dans les manifestations biélorusses : contrairement au cas ukrainien, les manifestants ne revendiquaient pas de changement de cap dans la politique étrangère de leur pays depuis la Russie vers l’Europe ; mais vu la tournure des événements glaçants en Ukraine cela n'est plus d'actualité. L'Etat de Poutine avait d’abord pris la posture de l’attente au début des manifestations, laissant la porte ouverte à toutes les possibilités et ne faisant que peu de déclarations pour affirmer son soutien à Loukachenko. Toutefois, fin août, Poutine avait indiqué qu’une réserve de forces de l’ordre avait été constituée par la Russie afin d’apporter un soutien au régime de Loukachenko si la situation devenait hors de contrôle.

L'Etat russe tente maintenant de renforcer son contrôle sur la Biélorussie et ridiculise la souveraineté du pays, ce à quoi Loukachenko ne peut plus s’opposer. Par exemple, la Russie avait accepté de refinancer la dette externe biélorusse, mais c'est terminé avec les coûts de la guerre en Ukraine.

Toutefois, pour faire avaler la « protection russe » "internationaliste", le sentiment national n’a pas été cultivé par l'Etat fantoche de Loukachenko. lees manifestants marquaient leurs opposition au régime via le symbole du drapeau rouge et blanc (drapeau du Bélarus indépendant utilisé en 1918, 1944 et entre 1991 et 1995) en opposition au drapeau actuel, instauré par Loukachenko et proche de l’ancien drapeau de la République socialiste soviétique (sic!) de Biélorussie pendant la période soviétique.  Les manifestants revendiquaient ainsi une culture propre à leur pays, un sentiment d’indépendance et d’identité nationale.  Ajoutée à la crise économique et à la dénonciation de la pourriture du régime par les masses ouvrières, la guerre d'invasion de l'Ukraine est venue jeter le feu aux poudres sociales, il n'est plus question comme en 2020 de défendre telle culture propre ou ce dit sentiment d'indépendance mais de s'opposer frontalement à la guerre impérialiste. De grandes déclarations en l'air ou des manifestations pacifistes relèvent de l'impuissance. Voilà pourquoi les cheminots biélorusses sont passés aux actes !

Lu sur le site la brèche :

«Au lendemain de l’agression russe contre l’Ukraine, le comité exécutif du Congrès des syndicats démo­cratiques de la Biélorussie déclarait: «Nous tenons à vous assurer, chers Ukrainiens, que la grande majorité des Biélorusses, y compris les travailleurs, condamnent les actions irréfléchies du régime biélorusse actuel qui tolère l’agression russe contre l’Ukraine. Nous exigeons l’arrêt immé­diat des hostilités et le retrait des troupes russes d’Ukraine, ainsi que de Biélorussie.»

Il ne faut jamais prendre à la légère une décla­ration syndicale. Surtout en temps de guerre. La logistique militaire russe et la direction des chemins de fer biélorusses allaient l’apprendre à leurs dépens. Selon le centre des droits de l’homme Viasna, huit cheminots biélorusses sont arrêtés dès le début de la guerre pour sabotage contre un transport ferroviaire militaire russe.

Quelques jours plus tard, le 2 mars, Aliaksei Shyshkavets, 43 ans, habitant d’Asipovichy (impor­tant carrefour ferroviaire), est arrêté. Selon le minis­tère de l’Intérieur, il s’apprêtait à exécuter des actes de sabotage pour empêcher la circulation de certains trains. Deux autres personnes sont également arrê­tées à Staubtsy dans la nuit du 1er au 2 mars. Un autre «saboteur» aurait été arrêté à Zhodzina tou­jours le 2 mars. Début mars, des cheminots rapportent que les transports ferroviaires de matériel militaire russe et des munitions ont alors cessé de tra­verser la Biélorussie en raison des nombreux sabotages.Devant l’ampleur du phénomène, l’agence russe TASS annonce que le procureur général de Biélorussie a ouvert une enquête pénale sur ce qu’il appelle des «actes de terrorisme perpétrés par un groupe organisé contre l’infrastructure du chemin de fer» biélorusse. Il reconnaît que des installations de signa­lisation et autres matériels de transport ont été ren­dus «inutilisables». Les cheminots arrêtés risquent jusqu’à quinze ans de prison. En dépit des menaces, les sabotages continuent.

Le 6 mars, Siarhei Kanavalau, un employé des che­mins de fer biélorusses, est arrêté à Vitsebsk. Selon le ministère de l’Intérieur, il avait prévu de désactiver les systèmes de sécurité ferroviaire. A Svetlahorsk, une unité de signalisation ferroviaire est incendiée. La police accuse trois habitants de Svetlahorsk de cette dégradation. Depuis, ce sont des dizaines d’actes de sabotage ferroviaires qui ont été com­mis. En témoignent les vidéos postées sur un canal Telegram pro-russe (TG) où 38 cheminot·es reconnaissent, dans une mise en scène digne des pro­cès de Moscou, avoir commis des actes de sabotage et être sous influence étrangère [voir photo ci-dessous].

Le 19 mars, le journal Novy Chas évoque douze sabotages ferroviaires qui ont paralysé le réseau ferroviaire, empêchant les wagons transportant du matériel militaire russe de se diriger vers la frontière ukrainienne. Dans la nuit du 16 mars, sur le tron­çon Farinovo-Zagattya, le coffret relais d’alarme est incendié.

Le 20 mars, Oleksandr Kamyshin [qui vit semi-clandestinement car recherché par l’armée russe: voir Ouest France du 20 mars 2022], président du conseil d’administration d’Ukrzaliznytsia (les che­mins de fer ukrainiens), annonce qu’il n’y avait plus de liaison ferroviaire entre l’Ukraine et la Biélorussie. Il remercie les cheminot·e·s biélorusses pour leur réponse rapide à la guerre. «J’ai récemment appelé les chemins de fer biélorusses à ne pas exécuter les ordres criminels de leur président et à refuser de transporter des militaires russes vers l’Ukraine. Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’annoncer qu’il n’y a pas de liaison ferroviaire entre l’Ukraine et la Biélorussie. Je n’entrerai pas dans les détails, mais je suis très reconnaissant aux chemins de fer biélorusses pour leur réaction rapide», ajoute-t-il ironique.

Le 25 mars, les liaisons ferroviaires avec la Biéorussie sont toujours suspendues. L’information est donnée dans un message Facebook par Vitaly Koval, le gou­verneur ukrainien de la région de Rivne (nord-ouest de l’Ukraine). Dans ce message publié sur les réseaux sociaux, Vitaly Koval qualifie de «nouvelle importante» pour le peuple ukrainien et a exprimé sa gratitude aux travailleurs et travailleuses des chemins de fer pour leurs efforts et conclut: «Mes amis, la connexion ferroviaire avec la République de Biélorussie s’est arrêtée. Cela signifie que la Russie ne sera plus en mesure de fournir du matériel militaire et des provisions aux occupants via le chemin de fer biélorusse.» Depuis plus d’un mois, les sabotages se succèdent et le transport militaire russe ferroviaire est large­ment entravé.

Face à ces «difficultés» inattendues, les chemins de fer biélorusses pourraient être soumis à une «purge» à grande échelle, au cours de laquelle des «employés peu fiables» seraient licenciés, explique une chaîne cryptée de cheminots biélorusses. Des troupes d’uni­tés spéciales sont postées le long de voies ferrées. Certaines de ces patrouilles en armes seraient en civil, munies de talkies-walkies et de traceurs GPS. Elles installeraient leurs tentes à proximité des voies ferrées.

Le 30 mars, une escouade de ces soldats ouvre le feu sur un groupe de cheminots-partisans en action. Les coups de feu ont été entendus près de l’arrêt de Babina dans le district de Babruisk (tronçon Asipovichy-Zhlobin). Les partisans avaient ouvert deux armoires à relais (nécessaires à la signalisation ferroviaire). Ils ont réussi à en incendier une. Jusqu’au moment où un groupe de militaires qui se trouvait dans les bois et devait garder ledit matériel a ouvert le feu. Cependant, les partisans ont pu s’échapper.

Selon le site biélorusse Zerkalo (30 mars), au moins 40 employé·e·s des chemins de fer sont aux mains du KGB biélorusse. En outre, quatre autres cheminots dont un conducteur de train sont détenus à Gomel, dont au moins un a été placé dans le centre de déten­tion provisoire du KGB. Tous auraient été abonnés à la chaîne cryptée «Communauté des cheminots de Biélorussie», qui est dénoncée comme une formation extrémiste. (Article publié dans le numéro 4 de Soutien à l’Ukraine résistante, 10 avril 2022)

AUTRES SOURCES D'INFORMATION :

https://alencontre.org/europe/russie/bielorussie-sabotages-ferroviaires-les-cheminot%C2%B7e%C2%B7s-en-action.html

et aussi :

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-d-anthony-bellanger/histoires-du-monde-du-mercredi-27-avril-2022-5458688

https://siecledigital.fr/2022/01/26/des-hacktivistes-tentent-dempecher-le-passage-de-troupes-russes-en-bielorussie/

https://twitter.com/intent/follow?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1485618881557315588%7Ctwgr%5E%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fsiecledigital.fr%2F2022%2F01%2F26%2Fdes-hacktivistes-tentent-dempecher-le-passage-de-troupes-russes-en-bielorussie%2F&screen_name=cpartisans

https://www.voiceofbelarus.org/fr/belarus-nouvelles/la-guerre-du-rail-au-belarus/

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/04/01/la-resistance-bielorusse-se-mobilise-pour-l-ukraine_6120152_3210.html

Guerre de classe des cheminots ?

En tant qu’allié proche de la Russie, la potiche de Poutine Loukachenko persiste à servir de base aux troupes russes qui y organisent leur ravitaillement pour le front Nord. Mais cette logistique de guerre est entravée par les cheminots biélorusses.

Dès les premiers jours de l’invasion russe, les chemins de fer biélorusses ont été visé par des actes de sabotage sur les systèmes de signalisation et les liaisons de télécommunications, comme l’indique le site d’information zerkalio.io en se référant à la chaîne Telegram Live de la Communauté des cheminots de Biélorussie (@belzhd_live). Par ailleurs, des pirates informatiques ont mené des cyberattaques contre les systèmes de commande centraux.

Depuis lors, de nouvelles attaques sont rapportées presque quotidiennement, comme l’a publié le site russophone de la Deutsche Welle :

Le 14 mars, l’équipement était hors service sur le tronçon Damanava-Liasnaya (région de Brest), et le 16 mars sur le tronçon Farynava-Zahatstse (région de Vitsebsk). Le lendemain, des « inconnus » ont volé six transformateurs de signaux dans l’armoire de relais de la gare de Vorsha-Tsentralnaya, provoquant une panne des feux de signalisation pendant près de six heures. Selon la chaine de message des cheminots biélorusses de Telegram, dans la nuit du 25 mars, deux armoires électriques de signalisation, de centralisation et de verrouillage ont été brûlées près de Barysau (région de Minsk). Et dans la nuit du 28 mars, selon le Ministère biélorusse des Situations d’urgence, deux armoires électriques ont été incendiées sur la ligne Asipovichy-Viareitsy (région de Mahiliou).

Après les actes de sabotage, la police et les services biélorusses ont procédé à plusieurs arrestations. Le 31 mars, selon zerkalio.io, 40 cheminots ont été arrêtés, dont plusieurs conducteurs de train, machinistes et auxiliaires du dépôt ferroviaire de la ville de Gomel. Ils sont menacés d’être poursuivis pour « actes terroristes » et « appartenance à une organisation extrémiste », ce qui les expose à des peines de prison pouvant aller jusqu’à 15 ans.

Depuis, des membres armés des services secrets et de l’armée patrouillent le long des voies ferrées et aux principaux postes de commande. Pourtant, la « guerre des cheminots » se poursuit. En raison des nombreux actes de sabotage et des cyberattaques, les trains et les aiguillages ne peuvent plus être actionnés que manuellement, limitant ainsi le trafic ferroviaire à une vitesse de 15 à 20 km/h.

Un impact de « résistance » d'ordre militaire qui ne débouche pas encore sur une exemplarité sociale

Cette action « terroriste » des cheminots est pour l'instant exaltée par la bourgeoisie démocratique occidentale et reste récupérée par... l'armée US, vue comme en quelque sorte la résistance française en 1944 pour favoriser le débarquement.

L’armée russe est grandement dépendante des voies ferrées d’un point de vue logistique. L’ancien officier de l’armée américaine Alex Vershinin, explique dans une analyse : « Les forces logistiques de l’armée russe ne sont pas conçues pour une offensive terrestre de grande envergure loin de leurs voies ferrées. Les forces russes ne possèdent que l’équivalent des trois quarts du nombre de véhicules de combat des forces américaines, pour presque trois fois plus d’artillerie. En raison de ces bataillons d’artillerie et de défense anti-aérienne supplémentaires, les besoins logistiques des Russes sont bien plus élevés que ceux des Américains »

Cette action de « résistance » si vantée par trotskars US et français reste à prendre en compte avec des pincettes (en particulier parce qu'elle est à l'initiative des syndicats dont on sait la propension naturelle à conserver le système capitaliste) et à condition que la lutte sociale (grèves et manifestations) se reproduise à grande échelle et inquiète le régime des Poutine et Lokachenko au point qu'ils accélèrent les pourparlers pour mettre fin à la guerre dont les coûts humains sont terribles pour tous les belligérants. Les coups d'éclats de ces derniers jours (cibles civiles un peu partout, menaces nucléaires et recours aux armes vieillies) manifestent un possible tournant vers justement des pourparlers, certes cyniques et incertains, mais plus produit par l'ébullition intérieure d'une classe ouvrière dont on préfère ne pas parler.


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