PAGES PROLETARIENNES

dimanche 14 février 2021

LE MARXISME EN DANGER

 


Quand la race prime la classe

                                   au souvenir d'André Puig et Arlette EL Kaïm



Race et sciences sociales

Essai sur les usages publics

d'une catégorie

par S.Béaud et G.Noiriel

ed Agone


Le titre se veut neutre, voire à prétention scientifique. Que peut donc donner l'accouplement d'un sociologue et d'un historien plus sociologue errant qu'historien fiable ? Quatrième de couverture :

« Pour les marxistes, les ouvriers qui manquaient de « conscience de classe » étaient aliénés, victimes de l'idéologie dominante. Grâce aux intellectuels qui disposaient de la bonne théorie révolutionnaire, ils retrouveraient leur véritable identité (…) La « question raciale » occupe désormais la place publique. Les auteurs de ce livre ont voulu sortir de l'agenda médiatique et politique et mettre le débat sur le terrain de l'autonomie des sciences sociales ».

D'emblée cela sent le fagot. Les marxistes d'abord, qui est-ce ? On a a tant connu et de toutes les sortes, pas forcément tous mauvais. Tout ce qu'on peut en dire est que la plupart des marxismes ont été ridiculisés par la pérennité du pouvoir libéral, et surtout vaincus à chaque fois, par carence spirituelle à la fois par le fascisme comme maintenant par l'islamisme. C'est Ernst Bloch qui a expliqué à plusieurs reprises dans ses ouvrages que la force de la propagande nazie par exemple n'avait pas reposé en soi sur le racisme mais surtout sur le mythe germanique, alors que la propagande communiste, version stalinienne, limitait l'âge d'or d'une humanité libérée à des discours économistes, se cantonnant dans le registre de la dénonciation du capitalisme. Ce même anticapitalisme est à nouveau ridiculisé de nos jours par l'islamisme qui ne se contente pas de parler bulletin de salaire et retraite mais en réfère à un mythe céleste, non comme espoir lointain mais présent au quotidien et supposé arbitrer les injustices. La raison de l'engouement pour l'islam à notre époque, si on ne perd pas de temps à en chercher les causes dans la chute du Kremlin ou dans le chômage diabolique, réside dans la révolte contre le système de promotion et de sélection. Combien de jeunes gens, même françaisement de souche, n'ont-il pas, d'un coup (incompréhensible n'est-ce pas?) été acquérir un coran, pratiquer la mosquée, et pour les femmes revêtir le voile ? En raison non de l'habileté d'un guru à longue barbe, mais pour dire merde au système qui, de la gauche à la droite, des marxistes aux anarchistes, ne propose rien que l'humiliation, l'humiliation et la soumission dans la misère. Cela n'étonne personne par contre qu'une majorité d'arabes et de noirs, ex-colonisés, se soumettent à cette croyance. Et pourtant la démarche en révolte est du même ordre.

En pratiquant l'interprétation inverse le système veut donc bien se servir de l'islam comme un piège destiné à se refermer sur celles et ceux qui auront cru pouvoir y trouver refuge.

Ce qui vient immédiatement à l'esprit c'est qui a eu intérêt à institutionnaliser comme morale officielle dominante l'antiracisme ? Poser la question est déjà y répondre. J'ajoute enfin dans cette courte introduction que les deux auteurs se fichent du monde en venant plaider pour un présumé « terrain autonome des sciences sociales » ; ces auteurs sont avant tout des idéologues gouvernementaux et les sciences sociales honnêtes n'existent pas.

Voici donc deux intellectuels de la gauche gouvernementale qui viennent se plaindre des dégâts de l'antiracisme. Culotté d'autant qu'ils ont participé à la crèmerie depuis des lustres. Il y a dix ans voici ce que j'écrivais sur la méthode de travail de « l'historien » Noiriel concernant un racisme ouvrier au 19ème siècle (et vous pouvez lire encore intégralement l'article en cliquant ici : Le prolétariat universel: Résultats de recherche pour noiriel (proletariatuniversel.blogspot.com)

NOIRIEL l'arroseur arrosé

« L’analyse est assez réductrice et conforte les ignorances sur les causes réelles et la théorie gauchiste bobo d’un racisme éternel intrinsèque aux classes pauvres. Noiriel en rajoute une couche, en refaisant l’histoire de la fin du XIXe siècle mais à la lumière de ce qu’il voit en ce début du XXIe siècle. C’est une sorte d’histoire à l’envers qui, sous couvert d’érudition du passé, jette la confusion et tente de ressourcer les idées humanistes, intemporelles et hypocrites de la bourgeoisie ; il n’est donc pas étonnant qu’il soit publié chez Fayard, en tant que membre d’une commission gouvernementale. A propos des Italiens tués lors des affrontements sanglants de ce 17 aout 1893, Noiriel parle explicitement de « victimes de l'identité nationale », avec une allusion plus qu'évidente à ce qui se passe de nos jours. En faisant un parallèle avec la situation actuelle, il conteste bien la thèse du livre du bourgeois souverainiste Max Gallo auteur de « Fiers d'être Français !» ; ce dernier se sert de la tragédie d'Aigues-Mortes de façon instrumentale chauvine. Il prétend opposer les Italiens d'antan, qu'il considère comme un modèle d'intégration, aux peuples de banlieue et leurs émeutes, dont il ne faut pas nier la « dimension ethnique », qui risquent de provoquer la «balkanisation de la France ». Noiriel lui oppose un article du site gauchiste Bellaciao qui s'intitule « Mohammed s'appelait alors Giovanni », comme exemple de tentative de « susciter un réflexe de solidarité avec [les immigrés] d'aujourd'hui » en rappelant les souffrances de ceux d'hier.
L’ouvrage de Noiriel « Le creuset français », paru en 1988, passe pour la première histoire générale de l'immigration en France. Critiqué lors de sa sortie, l’ouvrage, qui a intronisé Noiriel comme sociologue présentable et récupérable, décrivait la construction juridique et administrative de l'immigré, en particulier que l'apparition des termes « immigration » et « immigré » coïncide avec les débuts de la Troisième République. Noiriel n’innovait pas, le mouvement révolutionnaire a toujours souligné que l'immigration est intimement liée à l'industrialisation des pays développés, en permettant au patronat de s'en servir comme variable d'ajustement face aux résistances de la paysannerie ; et que les prolétaires n’ont pas de patrie ». J'avais reproduit l'explication par Marx de cette concurrence entre prolétaires

« Des préjugés religieux, sociaux et nationaux le (l'ouvrier anglais) dressent contre l'ouvrier irlandais. Il se conduit envers lui à peu près comme les blancs pauvres envers les niggers dans les anciens Etats esclavagistes de l'Union américaine. L'Irlandais lui rend largement la monnaie de sa pièce. Il voit en lui le complice et l'instrument aveugle de la domination anglaise en Irlande. Cet antagonisme est entretenu artificiellement et attisé par la presse, les sermons, les revues humoristiques, bref, par tous les moyens dont disposent les classes au pouvoir. Cet antagonisme constitue le secret de l'impuissance de la classe ouvrière anglaise, en dépit de sa bonne organisation. C'est aussi le secret de la puissance persistante de la classe capitaliste, qui s'en rend parfaitement compte ».

Dans ce passage remarquable, Marx ébauche une explication matérialiste de la xénophobie dans le capitalisme moderne. Nous pouvons y trouver trois conditions fondamentales de l'existence du « rejet de l’autre »:

  1. La concurrence économique entre les travailleurs (« l’ouvrier anglais ordinaire déteste l'ouvrier irlandais comme un concurrent qui abaisse son niveau de vie »). Il y a un schéma particulier de l'accumulation du capital qui implique une distribution spécifique du travail, représentée sur le marché du travail par des taux de salaires différents. Dans les périodes de restructuration du capital, alors que le travail se trouve déqualifié, les capitalistes remplacent les travailleurs qualifiés en place par une main d’œuvre meilleur marché et moins qualifiée. Si les deux groupes de travailleurs ont des origines nationales/religieuses différentes, et par voie de conséquence sans doute des langues et des modes de vie différents, il existe un potentiel de rejet irrationnel dans les deux entités de prolétaires. C’est une situation qui s’est souvent répétée dans l'histoire de la classe ouvrière américaine sous forme de divisions raciales, alors qu’au fond elles ne peuvent être que des tentatives bornées des travailleurs qualifiés pour défendre leurs positions dans le cadre national limité. Dans toute une série d'occasions, au cours du XIXème siècle, des travailleurs noirs américains furent délogés des niches de qualification qu’ils étaient parvenus à occuper à la place de travailleurs blancs - par exemple, par des immigrants irlandais sans qualification dans la période qui a précédé la Guerre de Sécession.

    2) L'attrait de l'idéologie du rejet (non pas du racisme) pour les travailleurs autochtones (pas spécialement blancs de peau) (« le travailleur anglais ordinaire... se sent un membre de la nation dominante »). Le simple fait de la concurrence économique entre différents groupes de travailleurs n'est pas suffisant pour expliquer le développement de la xénophobie. Pourquoi la xénophobie opère-elle une telle séduction sur les travailleurs autochtones ? Les gauchistes hurlent contre l’assimilation de la délinquance à l’immigration et confortent ainsi la xénophobie, en premier lieu, en niant une part de la réalité subie par des prolétaires maghrébins français de souche eux aussi. D’autre part dans le cas de la France, c’est un fait que les derniers arrivés (les italiens avant guerre, les maghrébins de nos jours) étant les plus pauvres et les plus ostracisés dans le marché du travail, ce n’est même plus la deuxième génération mais la troisième génération qui se laisse tenter par les petits trafics illégaux et qui dégage le plus d’éléments violents, qu’on peut assimiler aux lumpens plus qu’aux « trimards » d’Aigues-Mortes en 1893.

    Les commentaires angéliques du milieu ex-ultra gauche genre CCI esquivent le fond du problème en faisant de la simple surenchère humanitaire par rapport aux gauchistes, et de peur de paraître faire des concessions aux fractions d’extrême droite ; ce n’est pas très courageux. La théorie (marxiste) d’une unité de la classe ouvrière ne marche plus dans les conditions actuelles de domination des communautarismes et l’étalage des colifichets religieux. La division est soigneusement entretenue et vient de loin. La fraction de gauche de la bourgeoisie française porte une lourde responsabilité dans l’établissement de cet éclatement social : depuis sa prise du pouvoir au début des années 1980 elle a laissé se généraliser le voile ; on se souvient des terribles images de 1983 où les ouvriers des usines de Poissy ou d’Aulnay sous bois, se balançaient à la figure des boulons …
    On creusera plus loin la question de l'obtention de salles de prière dans les usines, qui n’étaient pas l'objet principal des grèves dures comme à Talbot Poissy en 1982. Lors d'une grève chez Renault en 1983, Pierre Mauroy déclara : « Les principales difficultés qui demeurent sont posées par des travailleurs immigrés […] agités par des groupes religieux et politiques qui se déterminent en fonction de critères ayant peu à voir avec les réalités sociales françaises ». En charge de la gestion de l’Etat bourgeois, alors qu’elle venait de promettre électoralement de raser gratis, la gauche au pouvoir ne pouvait que miser sur la division des ouvriers entre français et immigrés, tout comme d'assimiler les grévistes immigrés à des intégristes en puissance.

TOUTES LES FRACTIONS BOURGEOISES ONT FAVORISE LA RENAISSANCE DE LA XENOPHOBIE

La fraction de droite accuse la fraction de gauche en France de laxisme par rapport à l’actuelle «islamisation » et « halalisation » de la France. Propos d’estrade. Les choses sont plus compliquées, et on ne peut même pas dire que les politiciens soient vraiment responsables de la déstructuration de la société – ou du moins de cette espèce de bariolage communautaristo-religieux qui s’est progressivement implanté – car la société capitaliste obéit avant tout à des exigences économiques et sociales ; députés et ministres bourgeois ne contrôlent pas grand-chose même quand ils pensent tenir la barre. La droite actuellement au pouvoir reproche à la gauche d’avoir favorisé par son laxisme l’intégrisme de rue, le foulard, la viande halal… C’est en partie vrai. L'apparition de "foulards" à Creil, en 1989, étrangement semblables au voile iranien imposé en Iran depuis la révolution islamique de 1979, avait déclenché un grand débat national. Le ministre de l'Education nationale d'alors, Lionel Jospin, avait renoncé à légiférer, laissant chaque chef d'établissement régler "à sa sauce" la question. S'en tenant à un recours au Conseil d'Etat, il jugeait le "foulard islamique" compatible avec la laïcité : "son interdiction ne serait justifiée que par le risque d'une menace pour l'ordre dans l'établissement ou pour le fonctionnement normal du service de l'enseignant". Lors de la séance à l'assemblée nationale le 3 novembre 1989, Lionel Jospin (soutenu par Jack Lang, alors ministre de la Culture), est vivement critiqué par « l'opposition libérale et le Parti communiste, mais aussi par plusieurs députés socialistes » parce qu'il ne respecte pas le principe de laïcité ; les enseignants du collège de Creil demandaient à Lionel Jospin de venir dans l'établissement pour expliquer ses directives ; La Voix de l'Islam, une association ultra-musulmane (dite « islamiste »), avait appelé à une manifester ». De concession en concession la gauche en miettes avec ses divers petiots cadors, Mélenchon, Hamon, et Cie, n'est plus qu'une noria d'assocs secouristes pour faire croire à des électeurs arabes qu'ils ont tout intérêt à croire à la démocratie bourgeoise tout en étant sûr, ceux qui sont prolétaires, que tous ces petits chefs formés au trotskisme ne feront jamais rien pour eux même s'ils serrent plein de mains d'imams. Les résidus de la gauche caviar n'ont plus qu'une fonction « tribunicienne », presque la même fonction figurative, islamo-compatible certes, que ce qui avait été la portion congrue, et accessoire, de leurs pères dans les deux décennnies de l'après-guerre.

Noiriel ne peut pas être utile à la réflexion sociale et politique, ajoutais-je, pour comprendre à la racine la DESINTEGRATION sociale. Il ne le peut certainement pas en mettant sur le même plan immigrés italiens et arabes, non pas seulement parce que ce serait une histoire de religions (les italiens étant intégrable comme chrétiens… ce qui ne les a pas empêchés d’être assassinés par d’autres chrétiens mais français à Aigues-Mortes) – mais parce qu’il s’agit de deux époques différentes : la fin du XXe siècle est encore une phase de révolution industrielle et les émeutes même ouvrières sont encore marquées par la phase artisanale de la société ; à la fin du XXe siècle déjà la société est marquée par une désindustrialisation intensive, et on parle couramment depuis l’an 2000 de « destructions d’emplois ». Penchons-nous, pour mieux comprendre et la différence de période et la fin des possibilités d’intégration, sur un moment de l’histoire, à la veille d’ailleurs de la fin des deux grands blocs issus de la Seconde Guerre mondiale, sur des événements très particuliers au début des années 1980 en France. Et concernant des salles de prière en usine où, en principe le religieux n’a pas sa place, ni le politique au demeurant.(...) Je ne vais pas vous resservir l'intégralité de mon article. Je rappelais enfin deux choses.

La première, comme les ouvriers français soixantehuitards, les prolétaires immigrés ressentent cruellement la robotisation et la déshumanisation de l’usinisme ; ils seront d’ailleurs le fer de lance de la lutte contre la robotisation à peine dix ans plus tard avec en face d’eux la gauche bourgeoise au gouvernement. Le prolétaire immigré a besoin de pain mais, comme tout être humain, il a aussi besoin « d’âme », ou d’esprit, ou d’identité. Quand la droite bourgeoise accuse la gauche d’avoir favorisé par ses laxismes la montée de l’intégrisme, elle oublie de rappeler qu’elle était au pouvoir lorsque ses patrons ont négocié avec les imams les premières salles de prière pour « fidéliser » ces prolétaires coupés de leurs racines et voués à cette vie morne « métro-café de l’usine-usine »

La deuxième, la société capitaliste décadente ne peut plus réaliser l’intégration « sédentaire », c’est sa crise systémique inexorable qui freine puis empêche toute intégration, même la nôtre à nous pauvres autochtones frappés autant par le chômage, la peur du lendemain, la maladie et la vieillesse que nos frères de classe immigrés. Ni Sarkozy ni le Coran ne représentent notre avenir ».

Après nous avoir fait un cours sur l'histoire des frères ennemis racisme/antiracisme où il y aurait bien des corrections à apporter au discours dithyrambique de deux vieux enfants de la gauche bourgeoise et stalinienne et à leurs omissions concernant la complicité crapuleuse stalino-syndicalo-gaulliste.

Ils nous font le coup de la méthode à Gramcsi par après, une vieillerie néo-stalinienne qui philosophait sur l'alliance (électorale) des classes pauvres et intermédiaires, du sous-Mollet ou du sous-Mitterrand comme vous voudrez. Ils ne le démontrent pas, mais en le disant cela est vrai : l'antiracisme a été inventé en France après 68 comme produit de l'antifascisme (de salon). Comme ils reconnaissent que l'invention de SOS racisme par la gauche au pouvoir, a été fort maline et apparentait cette assoc gouvernementale plutôt à une ONG... mais en oubliant de préciser aussi... l'invention du FN, désormais en pôle position médiatique pour refiler une sinécure renouvelable à la gauche bourgeoise au pouvoir. Et de « sociologiser » la « perte de centralité du monde ouvrier » et la marginalisation du PCF et des trotskistes.

Il n'est fourni aucune explication concernant la montée de l'islamisme et des communautarismes, ils restent ce qu'il sont des intellectuels de gauche bourgeoise, bien plus cathos que marxistes. Mais ils commencent à se réveiller en voyant surgir ceux que je ne peux que nommer les indigestes de la république, et plus encore de la révolution. Tout ce qu'ils trouvent à essayer de répliquer c'est : « par définition la sociologie est une science subversive ». La preuve que non ! Et ne nous citer Bourdieu et collègues au long des pages suivantes, sans analyse politique originale, ne cessant jamais d'accuser leurs confrères en universités qui ne marchent plus dans l'idéologie antiraciste officielle, de se faire les complices des médias réactionnaires. La critique des deux frères crétins Fassin est légère alors qu'ils sont les deux grands prêtres en France de l'antiracisme déconcertant. Ils ajoutent la confusion à la confusion en se croyant malins de signaler une piste de réflexion sur le thème de cet autre truisme « le racisme de classe ».

A plus de la moitié du bouquin ils nous annoncent s'être aperçu des responsables de cet antiracisme institutionnel, qu'on peut nommer aussi diversité, intersectionnalisme, décolonialisme, et divers décoiffages à la mode. Le rôle central « des universitaires américains » (page 219). Mais aussi l'institut Montaigne , le gouvernement Bush et leurs traducteurs la confrérie Fassin. Non limitatif, vous pouvez y ajouter l'INED et Sciences-Po (sans pédophile multiracial) et probablement toutes les Universités de Seine Saint Denis et les cours de formation de la CGT.

LA BENOITE DECOUVERTE DU BUSINESS ANTIRACISTE

De l'université à l'usine, un seul ennemi l'homme blanc, de plus français de souche et mâle. Nos sociologues de poche s'enhardissent à frôler la litote situationniste : « Les entrepreneurs de la race partagent le même langage que leurs concurrents de droite ».

On reste pendant des pages englués dans le marais des estimations et approximations de la sociologie, cette science du comptoir de bistrot, rien sur les défaites économiques et politiques du prolétariat et sur la vacance de toute organisation « prolétarienne » digne de ce nom. Beaud et Noiriel ne disent jamais un mot de trop sur les mafias syndicales, car ce sont les CE qui vendront surtout leur bouquin par ces cruels temps de pandémie.

Avec les « quotas du football », ils espèrent avoir trouvé LE sujet scandaleux qui permettra de faire vendre leur bouquin. Ils se sont déjà répandus sur les plateaux médiatiques en assurant qu'ils étaient déjà couverts d'injures. Mais même sur ce suet, ils restent empruntés et cordiaux avec les falsificateurs de la gauche bourgeoise, Médiapart en tête suivi de Libération et du Monde. A tout bout de champ la clique à Plenel trouve moyen de taxer tout contradicteur raciste, c'est normal c'est tous des staliniens recyclés. Et ils sponsorisent désormais les grands penseurs de l'antiracisme que sont les Lilian Thuram et Patrick Vieira, non content d'être des parvenus milliardaires ils se font offrir le taxi gouvernemental pour aller porter la bonne parole dans toutes les écoles de France.

Leurs anciens collègues Sagnol et Blanc (sic) n'ont que le tort d'être... blancs et pas forcément futés, mais pas besoin de l'être pour être entraîneur de foot ; regardez Zidane, il fonctionnait lui sur coup de tête. ON fait donc un petit tour bien longuet bien lourdingue pour nous expliquer comme à des demeurés le scandale des quotas raciaux dans le foot business. Selon une fonctionnaire de la LICRA Sagnol aurait fit du Zemmour sans le savoir, et selon ses anciens collègues de l'EDF, Blanc est peut-être trop blanc...

Une demie page aurait suffi à démonter la gonflette des faussaires de Médiapart (gratifié par les confrères de simple « erreur d'appréciation »), et je ne fais que reprendre le commentaire d'un fidèle prolétaire d'un sport dont je me bats les couilles :

« La question est surtout de savoir d’ou viennent ces noirs. Ils viennent des classes defavorisées, en majorité, des pays occidentaux. Ce qui compte pour la compétitivité en sport, plus que la couleur de peau, c’est d’avoir des populations « pauvres » mais malgré tout bien nourries (et qui ont la rage de s'en sortir... une minorité de milliardaires au bout du compte). Aux USA (où domine le sprint) et dans d’autres pays, les noirs y sont sur-représentés et donc fournissent en masse des sportifs parce que c'est une de leur rare chance d'ascension sociale. En France, par exemple, on a une surreprésentation « d’arabes » parmi ces populations et nombreux sont nos sportifs d’élite qui ont ces origines, tout comme en Allemagne récemment se développe une élite sportive d’origine turque, et comme avant la France fabriquait des champions d’origine italienne ou polonaise. Bref, ca n’a rien a voir avec la couleur de peau ou la race, c’est un phénomène qui s’explique quand tu regardes dans des pays ou les gens mangent à leur faim, qui sont les plus pauvres, vu que ce sont eux le vivier des futurs champions du pays.

Ce qu’à voulu dire Sagnol c’est que les petits clubs (de L1, L2) cherchent des joueurs ayant un bon rapport qualité/prix, voire pas cher. Or il se trouve que l’Afrique est le premier continent qui fournit des joueurs « pas cher ». Or il se trouve aussi que la vision de jeu et de formation des pays africains (Sénégal, Côte d’ivoire, Ghana, Cameroun, mais moins le Maroc/Tunisie/Algérie) est axé vers le « physique » avec des joueurs très athlétiques : c’est une sélection !!
Ainsi les « petits » et « moins physiques» ont (malheureusement) plus de chance d’être écartés et do moins de chance d’être recrutés. Il faut dire que les petits clubs cherchent des joueurs ayant du coffre et se contentent de quelques joueurs purement techniques indépendamment du physique ». Mais Laurent Blanc voulait lui aussi faire la part des choses, en comparant avec l'Espagne où dominait la présence de joueurs petits mais plus mobiles et plus habiles...

Allez comparons avec le battage médiatique actuel. En temps normal les journalistes s'arrachent les cheveux pour trouver un sujet ou un thème qui réveille de la torpeur monotone de la vie en règne capitaliste. Toutes les heures, toutes les minutes, sur tout support médiatique on nous saoule avec... la covid, la covid et encore la covid. A l'époque des jours et des jours ont passé où dans le strass des studios des idiots s'empoignèrent sur les quotas « racistes ». Ce qui permit et a permis à nos deux sociologues de poche de laisser dans les coulisses, le vrai problème des footeux : un système mafieux où tous les coups sont permis pour vendre d'ailleurs comme de vulgaires esclaves des clubs et des foules décervelées des cons milliardaires, avec le clan des voyous avec Benzema et Ribery, le clan des brésiliens, celui des africains avec Thuram qui voulait que les noirs posent à part pour la photo au Mundial.

Le problème de la gestion du foot est avant tout politique et relève du nationalisme, mais le système se prend les pieds dans le tapis avec les histoire de binationalités au point que Benzéma ne sait plus avec Zidane s'il doit chanter l'hymne algérien ou l'hymne français, et tous leurs collègues non plus.

Aussi, et ce que les gouvernementaux ne reconnaîtront jamais publiquement c'est qu'il faut doser en fonction des désirs de l'opinion publique, un temps il y eu les trois sortes, puis dominante de noirs puis plus du tout d'arabes, au rythme des scandales provoqués par chaque clan communautaire ou groupes d'intérêts. Finkielkraut trouvait l'EDF ridicule lorsqu'elle avait trop de noirs, que dirait-il de l'équipe d'Allemagne en ce moment ?

En conclusion si nos deux pauvres sociologues secondaires (tout le monde ne peut s'appeler Sartre ou Bourdieu) ont fini par se rendre compte de la racialisation du discours politique public et de l'américanisation de l'idéologie européenne ils n'offrent aucune alternative et leur science sociale est zéro complètement engluée dans l'idéologie de gauche poussiéreuse, peureuse et aveugle.

Pour sortir de l'ornière du constat malheureux d'une situation idéologique bloquée qu'ils ont contribué à installer dans leur molle carrière d'universitaires coupés des réalités, il eût fallu qu'ils cognent sur les aboutissants actuels de toute cette merde antiraciste, la bande des indigestes de la République qui ont tout de même perdu leur cheftaine promue employée gouvernementale.

Pas grave le comité translucide qui se fout brillamment de la clique du commerce Hazan a fait le boulot en une courte brochure sans haine et percutante -pastiche du barnum La Fabrique -, c'est le malin JP Garnier qui en est la plume : « La « question post-coloniale », devenue obsessionnelle chez certains a bel et bien pour effet d'évacuer en l'ethnicisant, la question sociale ». Le marxisme vivant n'est pas en danger avec des pamphlétaires comme celui-là !

« Depuis quelque temps déjà, sous prétexte que des gouvernements de la vraie droite et de la fausse gauche prétendent mettre fin par une politique répressive aux troubles qui perturbent la « tranquillité publique » ou « la paix civile » dans les « cités » et aux alentours – en fait les zones de relégation où sont parquées les classes les plus dominées -, un certain nombre de chercheurs, enseignants et militants en sont venus, pour toute explication, à ériger les trublions en victimes innocentes du post colonialisme. Et cela vaut aussi pour les jeunes djihadises issus de nos « cités » dont on consent, certes, à reconnaître la culpabilité dans les quelques tueries commises en France, plus traumatisantes pour nos compatriotes que les massacres exécutés à la chaîne au Moyen Orient, mais en assortissant cette reconnaissance de considérations culturalistes, qui empêchent par avance toute saisie des conditions politiques de l'apparition d'un terrorisme paré des couleurs de l'islam.

Cette mea-culpabilisation des « blancs » a pris son essor avec la croisade lancée contre une loi de


mars 2004 interdisant le port des signes religieux ostensibles à l'école. Précisons tout de suite, pour éviter les malentendus, qu'une chose est sûre : une loi ne résoudra rien. Mais il en va de même pour toutes les mesures autoritaires prises contre l'aliénation religieuse, comme l'a prouvé le retour en force du « sacré » dans les ex-pays du socialisme réellement inexistant. Cela dit, le fait que la religion, comme l'avait signalé Marx, ne soit que « le soupir de la créature opprimée, le sentiment d'un monde sans cœur, et l'âme d'une société sans âme » ; ne devrait pas pour autant inciter à la respecter, au sens de lui manifester considération et estime. Ni à respecter les pratiques qu'elle engendre. Pas plus que ceux qui s'y livrent.

Le « respect », promu en norme dans les « quartiers sensibles », comme la « tolérance » hier dans les « beaux quartiers », sont des principes moralisants qui neutralisent l'esprit critique. Au nom du « respect de l'autre », « le traitement sexiste des femmes est toléré quand il est revendiqué et pratiqué par des   populations venues d'ailleurs »...

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