PAGES PROLETARIENNES

mardi 7 avril 2020

COMMENT LES CLASSES SE DISPUTENT L'APRES CORONAVIRUS

« Les Français ne pourront pas acheter de masque dans les pharmacies, car ce n’est pas nécessaire si l’on n’est pas malade ».  Sibeth Ndiaye (le 17 mars)
« Vous n'allez-pas me faire peur avec votre Tee-shirt. La meilleure façon de se payer un costard c'est de travailler ».
Macron (à Lunel en 2017)
« Et si un jour on doit leur faire la guerre aux chinois, on fera quoi ? On va leur demander de nous vendre leur acier pour construire nos tanks ? ». Un ouvrier de Monessen (Pennsylvanie, cité par J.Fourquet)
«La semaine prochaine sera un moment comme Pearl Harbor, comme le 11-Septembre, sauf que ce ne sera pas localisé, ce sera dans tout le pays» (administrateur fédéral des services de santé publique, Jérôme Adams sur la chaîne NBC).


On parle soudain avec empressement de l'après coronavirus et de sortie du confinement. Trop rapide pour être honnête. Le capitalisme aime à donner de faux espoirs ou croit-il s'en tirer sans dommages ? L'image d'un capitalisme en putréfaction souvent agitée par les minorités maximalistes prêtait à sourire pour le benêt bobo ou le bourgeois repus. AUJOUR'HUI, dans les rues de Guayaquil, la seconde ville de l’Équateur, des bâches bleues ou noires recouvrent des cadavres abandonnés sur les trottoirs1. Au détour d’une rue, on rencontre des cercueils. Souvent ils sont emballés dans un film plastique pour éviter l’odeur de putréfaction. Les médias européens le taisent encore mais en Amérique latine des familles en sont réduites à cramer les cadavres de leurs êtres chers. C'est illégal mais relève de l'urgence sanitaire.
Pianissimo ! Nous avons tout le temps d'examiner maintenant comment le coronavirus exacerbe la lutte des classes entre elles, quoique, à ma connaissance cette formulation n'ait jamais été vraiment définie par Marx et ses héritiers supposés ou périmés2. Les termes « lutte de classe » se comprennent facilement. On convient d'une lutte de la classe ouvrière par exemple, pour sauver son « niveau de vie » ou « sa retraite »3. On convient que cette classe lutte contre une classe possédante (la caste des patrons, des financiers et de leurs obligés politiciens). Mais, en gardant le schéma simple d'une myriade de couches concernant la petite bourgeoisie, peut-on déterminer où et comment et contre qui lutte cette couche hétéroclite de la population, ou du peuple comme disent les démagogues ? On la nomme « couches moyennes » depuis qu'il était interdit aux journalistes du Monde d'utiliser dans leurs articles les mots classe et caste, y incluant employés de bureau, infirmières et fonctionnaires des villes avec garantie d'emploi ; rien à voir avec les « invisibles » donc qui sont si glorifiés en ce moment, ni avec ces millions de « travailleurs informels » en Afrique en particulier. La petite bourgeoise bouffe en général à tous les râteliers. En politique elle peut désigner son héros aussi bien chez Mélenchon (caste multiculturaliste des bobos parisiens et marseillais) que chez Le Pen (caste des beaufs fascistes dits racistes) ou chez Macron (caste des diplômés des grandes villes dits intelligents). Nous verrons ici comment on tente d'éviter que cette bouillie intermédiaire se prolétarise dans sa partie non artisanale ni rentière (= se considère du côté des ouvriers et des chômeurs) dans la crise endémique actuelle, en faisant applaudir ses « premiers de cordée ».
Nous comprendrons mieux les contradictions et désirs de chaque classe en examinant comment chacune envisage l'après coronavirus.


LA BOURGEOISIE affolée

Partout les Etats bourgeois, de Chine en Europe et aux Etats-Unis, n'ont pas vu venir la pandémie, tout comme leurs divers organismes de « santé internationale », en particulier en désignant systématiquement Trump comme l'âne de la classe4. Significatif de l'arriération idéologique qui préside à la persistance des nations poreuses, a été la prétention de chacune à s'éviter ou à se protéger du virus... en ne faisant rien. Puis, l'affolement aidant, en France en particulier, ils ont arrêté l'économie, pensant que le drame serait de courte durée. La gestion du risque a pris le pas sur l'ordonnancement de l'exploitation de l'homme par l'homme ; « confiner » équivalait à « tous aux abris », donc désertion du champ de bataille productif, voilà pourquoi Macron s'est refusé à utiliser ce mot, lorsqu'il s'est aperçu de la gaffe dans l'affolement ; gaffe reproduite par son premier commis usant trop prématurément du terme inverse, déconfinement.
On vit en outre la caste bien-pensante arguer qu'elle s'appuyait sur des « sociétés savantes », « experts de mes couilles » qui confirmèrent qu'elles non plus ne savaient rien, donnant leur aval à l'envoi au casse-pipe électoral, tout comme avait été autorisé le pitoyable rassemblement évangélique à Mulhouse ; décidément dieu est aussi complice des criminels du profit. Gestion erratique du début de crise que d'aucuns, pas forcément les plus avisés – la mère Le Pen avait dénoncé une dépense inconvenante pour les masques en 2011 – qualifièrent d'amateurisme. Il est vrai que le sommet de l'Etat passe son temps à se justifier désormais, avec les arguties les plus tortueuses pour tenter de faire oublier les conneries indécentes de ses divers commis.
Ce n'est que dans un second temps qu'il a fallu tourner casaque pour se rendre compte qu'à terme L'EFFONDREMENT guettait = chute spectaculaire de la production et faillites en cascade. D'où les mensonges répétés concernant l'approvisionnement en masques et leur utilisation restrictive, imposture qui finit par hérisser progressivement l'ensemble de la population contre le tir de barrage des médias suivistes avec leurs toubibs bornés et imbéciles, au point que les menteurs professionnels comme Salomon et ses supérieurs laissent croire désormais que c'était pour « ne pas affoler la population » ; le croque-mort anxiogène a d'ailleurs été retiré de l'antenne du 19H30 comme le gros bête de CNews qui a qualifié de pokémons les milliers de morts chinois. Lequel langage sanitaro-étatique, forcément émaillé de dérapages, n'étonne plus personne depuis la victoire de l'élite diplômée et arrogante qui considère la majorité des gens, dits électeurs, comme illettrés en économie comme en gestion du capitalisme « sans frontières », masse ignorante bien en peine de dévoiler comment chaque pays est dépecé par financiers et les divers « donneurs d'ordre » anonymes du libéralisme cacochyme. Qu'on ne vienne donc pas nous faire rire avec une soit disant « dictature du prolétariat » pour gérer une société étrangère au capitalisme ! Hein ! ils ne savent même pas ce qu'est la baisse tendancielle du taux de profit ! Na !
Il fallait donc ORDONNER à la classe ouvrière de se remettre au travail, la peur au ventre et la menace du licenciement sur la tête. Quitte à la mettre aux enchères pour mille euros. On a ainsi fabriqué « Le guide des bonnes pratiques » pour renvoyer sur les chantiers les prolétaires du bâtiment (qui va pas du tout) et qui donne de furieuses envies de faire grève. J'en reparlerai.
Les médias, eux-mêmes, sont souvent dépassés et minables. Depuis leur poste d'observateurs de la catastrophe, ils laissent courir des fake news comme « plus rien ne sera pareil après » ! Moins de mondialisation, un peu plus d'Etat providence par ci, autosuffisance nationale en masques et produits laitiers par là, mais pas touche au commerce international pérenne. Vous vous souvenez tous de celui qui a dit « l'ennemi de la finance, c'est moi ». Tous les présidents se sont succédé pour que rien ne change. Et rien ne changera... sauf...
Voyons voir... dix ans après la fin de la Première boucherie mondiale capitaliste, les chiffres du commerce international avaient retrouvé santé et prospérité. Se hâter de pronostiquer un effondrement du système n'est que lamentation religieuse pour la noria des éternels réformateurs en faveur d'un capitalisme propre. Les chefs des Verts bourgeois exultent déjà en prônant des plans de relance « green new deal ». Ils font partie du cœur des pleureuses des néo-staliniens qui, de Mélenchon au farceur Besancenot, croient que l'Etat actionnaire va acter une transition heureuse avec une économie en convalescence inquiète ou gravement contaminée ; et aussi cet ordinaire animateur d'une secte - « Autogestion » - qui imagine « une économie démocratique où les travailleurs ont du pouvoir », avec promesse de guérison du capitalisme par une : «  transition écologique de nos économies imposant des transferts massifs d’emplois sur fond de diminution du temps de travail avec pour objectif de fournir à toutes et à tous un emploi stable ». L'utopie ou la mort !
Il est une autre catégorie de l'opinion en général, ultra-minoritaire et quasi invisible, le milieu révolutionnaire maximaliste qui s'est contenté depuis des décennies de l'alternative « Guerre ou Révolution », voulant absolument plaquer le schéma d'un déclenchement révolutionnaire mondial calqué sur le modèle 1917. La guerre mondiale étant considérée de façon probable comme seul facteur révélateur de la barbarie capitaliste et suffisante pour faire éclore une révolte massive déterminée à mettre à bas le capitalisme.
Or il n'est pas question de guerre avec la pandémie actuelle, ou pas encore, et l'ennemi en soi n'est même pas la bourgeoisie. La bourgeoisie mondiale, malgré ratés et compétitions mesquines est capable de favoriser les échanges entre ses chercheurs et de copier mutuellement diverses mesures de protection. Macron va au charbon, comment lui en vouloir de courir pour rattraper les carences initiales puisqu'il prône la fabrication de milliards de maques made in France, comme si le masque était l'égal de la chloroquine, la solution miracle enfin trouvée ! Nos révolutionnaires de clavier peuvent bien crier au criminel mais il fait le job, et personne ne pense que c'est un fasciste, et se fout de l'atteinte à la liberté de circuler du bobo parisien.
On peut maintenir que la bourgeoisie gère mal le truc, mais les gouvernements font leur possible pour endiguer « leur » épidémie que leur « système » - non pas leurs membres en tant qu'individus aux postes de commande – ne veut pas vraiment empêcher de se répandre là où végètent de fortes concentrations de populations pauvres, l'absence d'eau, l'absence d'hôpitaux, et. J'y reviendrai dans le chapitre sur le prolétariat. Car ils s'en fichent comme du premier EPHAD.
Pour l'heure, la bourgeoisie croit pouvoir « éviter le naufrage ». Le sous-ministre Bruno Le Maire, adjoint de Darmanin, a assuré, comme un vulgaire chômeur, qu'il préférait s'endetter aujourd'hui que de laisser détruire des pans entiers de l'économie capitaliste. L'Etat c'est lui qui assure arroser de milliards entreprises petites et grandes pour « passer le choc » vu que 450.000 ont appelé à l'aide. Pas de problème non plus pour cinq millions de salariés « bénéficiant » du chômage partiel. Tous ces dispositifs « seront réabondés autant que nécessaire ». Comment ne pas être éberlué devant tant d'optimisme et de générosité quand on nous a rebattu les oreilles en hurlant que les caisses étaient vides pour la retraite. A moins de croire au père Noël, c'est faire sembler d'oublier que cela conduira inévitablement à un krach bancaire au moins comme en 1929. Abbé Pierre de la caste financière ou saint homme comme le patron d'Accor, Le Maire a aussi réclamé un effort de baisse de leurs salaires aux patrons (écrire plutôt « dirigeants »), à l'instar des amuseurs publics, ces milliardaires du ballon qui ont acceptés à contre cœur une réduction de leurs faramineux revenus. Ou comment réparer un vélo crevé avec une rustine sans colle. Même si tous les patrons et footballeurs réduisent leur salaire cela ne comblera pas les gouffres abyssaux de la dette phénoménale qui gonfle, qui gonfle. Le Maire est obligé tous les jours de hausser les pourcentages de déficit du PIB, et vient de déclarer qu'on vivait la pire crise économique en France depuis 1945. Il y a peu, il en était resté à 2008. Quand remontera-t-il à 1929 ? 

Pourquoi ne dit-il pas que, pour éviter l'énorme explosion sociale et une guerre civile, les crânes d'oeuf pensent probablement déjà à une annulation de la dette et à un moratoire des dettes de milliers de petites entreprises, voire effacer les dettes... La guerre elle-même si elle devait avoir lieu après la crise géante qui est déjà là, pourrait seule éponger la dette comme l'ont permis celles de 14 et 40, mais elle est impossible pour le moment avec ce capitalisme cannibale qui se mange lui-même, avec d'un côté, une montagne de cash, et de l'autre, des montagnes de dettes. La guerre pourrait être, un temps plus loin, une échappatoire pour détruire le prolétariat, et en anéantissant les populations considérées en surnuméraire, les migrants par exemple qui emmerdent tout le monde... Certains l'envisagent déjà5.
Strauss-Kahn, ce gros obsédé de la pénétration, alerte lui sur une autre conséquence de l'effondrement économique. Dans les pays dépendant de leurs exportations de matières premières ou de la manne touristique, l'effondrement économique «risque de replonger des millions de personnes de la ‘classe moyenne émergente’ vers l'extrême pauvreté. Or, plus de pauvreté, c'est aussi plus de morts». DSK prédit également un déferlement migratoire vers l'Europe. «Avant la crise actuelle, l'Europe avait déjà le plus grand mal à gérer l'afflux de quelques centaines de milliers de migrants se pressant à ses portes. Qu'en sera-t-il lorsque, poussés par l'effondrement de leurs économies nationales, ils seront des millions à tenter de forcer le passage»?
Les gauchistes vont dire qu'il fait du Zemmour, mais il n'a pas tort, c'est prévu et encouragé par les meneurs de jeu chinois et américain. La guerre à nouveau pour éviter les invasions et justifier les fermetures de frontières dans la crise qui se fiche de l'Europe comme de sa première chemise?


LA PETITE BOURGEOISIE déprimée


Parmi la masse des bobos qui se sont enfuis dans leur résidence secondaire au début du confinement, il y avait aussi des grands bobos, pas encore ruinés. Couardise et hédonisme, les deux traîtres mots pour qualifier cette noria individualiste. La petite bourgeoisie se conjugue en plusieurs strates, celle des champs et celle de la ville. La classique est terrienne et artisanale, avec une flopée de petits patrons franchement réacs, friqués ou en faillite ; une grande partie a en effet contrôlé et pourri la révolte en vestes jaunes.
Concentrons-nous sur celle qui domine idéologiquement et répercute le plus directement l'idéologie de l'Etat, tout en restant « rebelle ». Incapable de discipline les « nomades » des villes ont dénoncé et continuent de dénoncer un Big Brother, une atteinte aux libertés (libérales...) jugeant insupportable ce confinement universel, alors que, même en Chine les mesures sont du type capitalisme d'Etat en période d'épidémie : quarantaine et patrouilles de police, et que nos robustes gouvernants « anticommunistes » et « antigoulag » se sont empressés de les adopter. Nos nomades intellos des centres villes, adeptes du télétravail pépère, fans des longs voyages en avion, militants altermondialistes et cultivateurs de l'antiracisme moraliste, se croient avant-gardistes d'une société ouverte, déjà sans frontières, contre les ploucs de la société fermée dans des barrières nationales forcément exiguës à l'ère globalisatrice. C'est pourquoi un de leurs meilleurs représentants, l'ancien trotskien Mélenchon n'a pas cessé de se prendre des vestes électorales car, en bon internationaliste castriste et vénézuelien, il s'est prononcé pour l'ouverture totale des frontières quoique en réduisant cette exagération utopique au vu de la réalité soudain confondante depuis un mois, et partout,, l'application stricto sensu du confinement « national » qui n'est pourtant ni raciste ni inutile, car le virus est lui vraiment « internationaliste ».
La pasionaria de la frange de gauche petite bourgeoise reste la mère Clinton : « Pour généraliser, en gros, vous pouvez placer la moitié des partisans de Trump dans ce que j'appelle « le panier des pitoyables (…) les racistes, sexistes, homophobes, xénophobes, islamophobes. A vous de choisir »6. C'est ce qui était qualifié là-bas de « progressisme de limousine » pour cette gauche bourgeoise américaine qui dit avec arrogance, comme tous ses fans gauchistes européens à la Mélenchon, ce qui est vrai ou faux face aux « redneck » (plouc, gros beauf), qui sont sans diplômes et pas ouvert à « l'altérité ».
Assiste-t-on à une prolétarisation des « couches intermédiaires » ? La grande majorité de ces « couches moyennes » (ne pas utiliser le mot classe SVP!) n'ont pas accepté de se considérer comme prolétaires jusqu'à présent. Les infirmières ne se considèrent pas du tout comme ouvrières7 (bac+4!) et les toubibs encore moins, mais ils meurent comme jadis les mineurs sous le coup de grisou. Quoiqu'elles snobent la notion, l'implication et le dévouement à l'heure actuelle de nos anges de
l'hôpital - qui sont certes admirables - confirment qu'elles sont bien des prolétaires, comme probablement leurs papas. En plus, quoiqu'ils/elles en pensent, on les a traités comme moins que rien, c'est à dire comme exécutantes de tâches dangereuses au risque de leur vie, situation à laquelle la « merveilleuse société de consommation » ne nous avait pas préparé. La profession était en lutte syndicale depuis des années, et avec raison, contre les restrictions budgétaires dans les hôpitaux par les mêmes énarques aujourd'hui qui « déplorent », « dans la guerre au virus », la carence en professionnels de santé et en matériel. Le coronavirus avec ses ravages sera-t-il plus efficace contre le laxisme bourgeois que l'évanescente lutte syndicale ? Ou bien nos « héroïnes du quotidien » retrouveront-elles le même mépris qui avait présidé aux négligences imbéciles dont toute la population subit en ce moment les conséquences ? Nos « cols blanches » aux salaires dérisoires et leurs petits mandarins vont-elles/ils se poser la question de savoir si quelque chose d'humain est jamais possible avec les gestionnaires actuels ou si c'est une classe qui doit s'en occuper après avoir balancé les incapables profiteurs ?
A cheval sur l'idéologie petite bourgeoise et la classe d'en bas, de nombreuses catégories de blouses blanches hésitent encore.

PAS D'UNION SACREE... ALORS LES SYNDICALISTES FONT LES MALINS

Les rois des petits bourgeois que sont les professionnels syndicaux ont aussi leur mot à dire sur l'après. Un nouveau front popu ? Un pacte d'union nationale à la gaulliste 1945 ? Toute une liste de signataires syndicrates se joint à Martinez pour pétitionner sur Médiapart (avec écriture inclusive SVP) et ils menacent d'engager immédiatement... la discussion :
« Suite à de nombreuses grèves d’ouvrier.es refusant d’être sacrifié.es dans la guerre économique, le gouvernement italien a publié une liste d’activités essentielles et autorisé tous les autres secteurs à interrompre le travail8. Il est temps de mettre un terme à votre politique irresponsable, et d’élaborer une telle liste des activités à arrêter immédiatement, en concertation avec les syndicats et en respectant la volonté et les droits sociaux des salarié.es. Le choc actuel nous apprend beaucoup de choses, et en particulier l'urgence d'engager immédiatement la discussion sur l’utilité sociale, sanitaire et écologique de notre travail. Après l’épidémie, nous saurons prolonger et élargir ce débat. Même si vous ne le voulez pas ».
La CGT du commerce et des services appelle les salariés de ces deux secteurs à la grève à partir de mercredi pour réclamer des mesures de protection qui selon elle «manquent cruellement» face à la crise du coronavirus, a appris l'AFP ce lundi auprès de cette fédération.
«On paie le prix fort de l'inaction du gouvernement et du patronat dans cette crise. Les salariés travaillent sept jours sur sept pour des besoins qui sont loin d'être tous absolument essentiels mais pour lesquels ils risquent leurs vies», a déclaré à l'AFP Amar Lagha, secrétaire général du bureau fédéral de la CGT Commerce et Services. Cette décision a été prise à l'issue d'une consultation de tous les syndicats CGT des deux secteurs, a-t-il précisé.
Comme je l'ai déjà souligné dans mes articles précédents il n'y a pas vraiment eu de grèves en France mais des mouvements de mécontentement, de menace de « passage à l'acte » ou de retrait. Il y a peu de chance que les syndicrates enthousiasment les ouvriers concernés, vu leur pantalonnade pour les retraites. Il s'agit de faire plus de bruit que de mal, de laisser en toile de fond une colère qui n'a pas besoin pour l'instant de se dévoiler ni d'obéir à la consultation entre cartels syndicrates.
Pourquoi ai-je classé ces réactions syndicales dans le cadre de la petite bourgeoisie ? Certainement parce que militants syndicaux, comme profs militants gauchistes sont surtout des petits bourgeois donneurs de leçon de morale et de grève militarisée, qu'ils ne sont pas en situation d'insécurité économique et qu'ils participent de l'offre culturelle foisonnante du centre des métropoles. Cette engeance, produit de l'individualisme bobo et de la fierté du diplôme, est étrangère aux préoccupations historiques de la classe d'en bas.


LA CLASSE OUVRIERE indignée mais encore désarmée
PAS D'UNION SACREE. La classe ouvrière est un prolétariat universel. Ce n'est pas parce que les élites semblent redécouvrir son utilité fondamentale dans les métiers « invisibles » qu'elle peut se fondre dans cette unité nationale de pacotille, d'esbroufe, irréelle, fantasmée, dite aussi « communion nationale » ressortie des cartons mités. Plus que la troisième guerre mondiale supposée par nos maximalistes purs et durs, la pauvreté colossale exacerbée par les mesures de confinement pourrait tuer davantage que le coronavirus aux Etats-Unis et en Afrique. Dans ces pays, pas de Sécurité sociale, pas d'indemnités de chômage, pas d'aides. Les prolétaires et les pauvres sont livrés à eux-mêmes et n'ont souvent aucune épargne. 

Quoique la classe ouvrière « manuelle », des tâches « invisibles », pourtant si visibles, se trouve au premier plan, on feint de l'ignorer, on nous parle des « infirmières », du « personnel soignant », accessoirement mais c'est tout récent, des « boueux » (qui ont enfin reçu des masques.en se moquant de Pénicaud la sinistre). La classe ouvrière dans son ensemble n'est pas tout entière résidente à la campagne, c'est une fable des sondeurs9 et des baratineurs de plateaux de télévision, qui invente une majorité votant Le Pen, alors que l'abstention y prédomine. Elle est aussi et surtout dans le pourtour des grandes villes, et dans ces fameux quartiers où l'on nous dit que « l'ordre républicain est chassé ». Ce n'est pas parce que cette « périphérie » (qui reste centrale pour la production et la distribution) est marquée par un taux élevé de chômage, la délinquance et le poids de l'immigration clandestine, qu'elle devrait figurer tous les péchés du monde, islamique en particulier. Partout les « non-confinés » pour « activités indispensables » ont posé des conditions, et Pénicaud, qui ne s'en est pas vanté, a dû courir en catimini chercher masques et gants.
La ministre du travail se fiche de tous les risques qu'elle oblige à prendre cette classe ouvrière, puisqu'elle ne prend pas la métro quotidiennement pour aller de la périphérie vers le centre. D'ailleurs elle ne sert à rien, comme l'autre gourde éliminée, Buzin10. Les belges ont bien été sans gouvernement plusieurs mois sans ces parasites ministériels. Le boulot est fait sans avoir besoin des ordres de l'élite puante :

 « Qui est en train d’organiser le meilleur des efforts de l’humanité pour essayer de limiter l’impact de l’épidémie ? C’est essentiellement le travail des services sanitaires, des chauffeurs des transports en commun, des ouvriers des supermarchés et de l’industrie alimentaire qui ont constitué la planche de salut à laquelle se cramponne l'État en pleine débâcle. Il a été démontré une fois de plus que le prolétariat est, au niveau mondial, la classe productrice de la richesse sociale, et que la bourgeoisie est une classe parasite qui profite de cette démonstration de ténacité, de créativité, de travail d’équipe dans le but de faire fructifier son capital »11.

Les principaux ennemis de la classe ouvrière ne sont pas ceux que l'on croit. Socialement et idéologiquement l'Etat bourgeois réussit assez bien à maintenir encore la division de la classe ouvrière dans une paix carcérale sanitaire, relayé par les idéologies entretenues par les nomades petits bourgeois comme on l'a analysé ci-dessus. Le multiculturalisme est le parent pauvre du dépouillement industriel vers les grandes puissances. L'extrême tolérance envers l'islam et sa propagation en Europe (construction de moquées, aides financières aux associations islamistes) pour « respecter les croyances » en particulier des nouveaux venus sur le « marché de l'emploi » sert d'une part à économiser le nombre de syndicalistes encadrant des ouvriers sans conscience de classe et de l'autre à provoquer malaise et rejet des travailleurs (dits blancs racistes qui osent croire à une « identité » quelconque) face à une doctrine envahissante qui casse les codes sociaux traditionnels de solidarité de classe, et impose un mode de vie véritablement étranger à une société moderne débarrassée des colifichets antiques12. La complicité des édiles locaux à une installation ciblée de migrants un peu partout en province ne permet pas plus une intégration réussie mais génère foyers13 de misères et de délinquance, et hostilité disproportionnée dès qu'un migrant se comporte comme un voyou. Cette politique de mixage ethnique a porté évidemment un sérieux coup à l'internationalisme prolétarien ; quoiqu'elle ne soit pas nouvelle, les jobs informels mélangent toujours des ouvriers de pays différents qui se bouffent entre eux et où c'est la lutte pour la survie qui détruit toute solidarité. Les bobos gauchistes n'en savent rien puisqu'ils n'y sont pas dans ces milieux.
Le slogan « régularisez tous les sans papiers » et « ouvrez grand les frontières » est un luxe pour bobos parisiens et maximalistes mais une stupidité face à la tornade des populations errantes et à l'impossibilité d'accueillir de telles masses dans des pays où la vraie misère va faire sa réapparition.
Il y a quelques années, indirectement et implicitement, recadrant l'antiracisme bcbg des bobos parisiens, des ouvriers ont conchié le « racisme de classe du banquier Macron », qui, on s'en souvient étala au tout début de sa carrière élyséenne le plus puant mépris pour les « beaufs », ces manœuvres sédentaires  :
« L'alcoolisme et le tabagisme se sont peu à peu installés dans le bassin minier. Tout comme l'échec scolaire. Il faut traiter cela en urgence afin de rendre le quotidien des gens meilleur » (janvier 2017).
On n'a pas oublié le recadrage des gilets jaunes contre cette échappée verbale « de classe » supérieure. La pédagogie secouriste et flico-sanitaire qui règne en ce moment révèle que les larbins de l'Etat considèrent toujours la classe ouvrière comme infantile et irresponsable, et demande à ses journalistes de dénoncer tous les jours le manque de discipline. Dans le même temps, on retrouve le même laxisme, tolérance pardon, concernant l'installation grandissante de l'islam en France, le déni des règles communes d'intérêt général dans les poches de misère où les flics sont décrétés hors la loi. La chanson sur l'union nationale y a peu de chance de devenir un tube populaire.
Silence à gauche quand Le Figaro annonça bien avant sa venue, la catastrophe en Seine Saint-Denis, qui, depuis est devenue une « mortalité exceptionnelle ». Champion de France donc le 9-3 ! Moins drôle, la direction de la Santé déclara «ne pas avoir d'explication dans l'immédiat» comme pour les assassinats impulsifs de Romans-sur-Isère (c'est sans doute pour éviter des émeutes...). Pauvre 93 ! On y compte de nombreux morts à domicile et en maisons de retraite, mais c'est parce qu'on y dénombre plus de contaminés dans une situation démographique incontrôlée. Et pourquoi ? Il y a eu l'arrogance des racailles qui crachent sur les flics mais qui, aussi, auront infecté leur propre famille. On ne peut ignorer pour l'essentiel que les familles sont entassées dans de petits logements et que le 93 est un bidonville géant. Les maladies infectieuses se répandent plus vite dans l'entassement de foyers de travailleurs, et les baraques des migrants. Dans les quartiers nord de Paris, beaucoup d'habitants doivent continuer à aller travailler, du fait de leur profession ou de leur statut précaire, beaucoup d'aides-soignantes, d'aides à domicile et de travailleuses en Ehpad, caissières et livreurs. Moins d'infirmières snobs.
Il y a aussi moins de médecins et moins de lits de réanimation dans le 93. Ce département n'est pas prioritairement le territoire de la racaille et des obsédés du coran, c'est le département le plus pauvre et probablement le plus « ouvrier ». C'est un fait qu'en plusieurs villes de la région parisienne des paumés font la loi, que c'est « toujours la faute à la police », mais aussi que, pour des raisons électorales, la clique à Mélenchon et les trotskiens ajoutent des prénoms arabes sur leurs panneaux « pour le peuple »... pour favoriser l'intégration à la politique bourgeoise, pas pour favoriser l'unité de la classe ouvrière.
Puis la gauche bourgeoise est sortie de son silence pour retrouver sa « voix » électoraliste. Un quarteron de députés de la gauche néo-stalinienne emmenée par Clémentine Autain et Marie-George Buffet, dressa par contre un tableau enchanté du 9-3 : « avec ses villes mondes et son formidable maillage », qui n'est pas un « territoire perdu de la République », doté donc de ce maillage d'initiatives d'entraide : «  par des citoyens qui ont grandi avec l’amère conviction qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes, puisque l’Etat et ses services publics ont déserté14. Depuis des années, associations, citoyens, et élus, nous nous battons pour obtenir de l’Etat un plan d’urgence à la mesure des inégalités territoriales que nous éprouvons chaque jour ».
On mesure chaque jour la souffrance des députés mélenchoniens quand il paradent au parlement. Ce département est en tout cas « exemplaire » pour la future reconstruction (Thorez es-tu là?) : « Il faut conjurer le pire. Et pour cela, commencer à changer de regard pour basculer, tout de suite, dans le monde d’après, celui qui sera soucieux d’égalité et de justice sociale. Nous avons la conviction que pour penser les normes nouvelles d’une société refondée post-Covid-19, la Seine-Saint-Denis est un point de repères universels et un atout dans la reconstruction »15.
Vous avez bien lu, pour le jour d'après le coronavirus éradiqué, Mesdames Autain, Buffet et Cie promettent « un monde soucieux d'égalité et de justice sociale », ce qui ne va pas manquer de séduire un grand nombre d'électeurs musulmans si, comme on l'espère, la comédie électorale reprend forme avant l'automne.

CLASSE TOUS RISQUES

Un homme de 57 ans est décédé, dans la matinée du vendredi 3 avril 2020 des suites du coronavirus à l’hôpital de Créteil. Il était conducteur de bus des Transports du Bassin Chellois, de la société Transdev. Ses collègues ont fait valoir leur droit de retrait. Ce week-end aucune ligne du bassin chellois, Apolo 7, ne circulera. Le réseau dessert, entre autres, les villes de Courtry, Le Pin, Champs, etc. Des réunions  auront lieu au cours du week-end pour décider de la suite ou non du retrait des conducteurs de bus pour la semaine prochaine. Un autre conducteur travaillant sur le bassin chellois est toujours dans un service en réanimation.  Le conducteur décédé était quant à lui en réanimation depuis 15 jours, alors que sa charge virale semblait basse, une crise cardiaque l’a soudainement emporté. Cela va faire des semaines que les conducteurs de bus du bassin chellois dénoncent les faibles mesures de sécurité sanitaires mises en place à leur égard.
« Nous utilisons une seule paire de gants par personne pour toute la journée, nous n’avons aucun masque et les mesures de sécurité, faire monter les passagers par l’arrière, distance de sécurité ont été prises très tardivement. Le conducteur décédé a d’ailleurs attrapé le coronavirus avant la mise en place de ces mesures. Nous sommes très exposés et sans protection ».
Parmi les demandes des conducteurs avant de reprendre le travail : avoir deux masques et deux paires de gants par jour et par personne. Le départ immédiat en RTT, chômage technique des conducteurs de plus de 55 ans, la désinfection des locaux de l’entreprise. Les bus sont déjà désinfectés deux fois par jour.

L'Espagne montre l'exemple d'une première parade de pacification sociale, l'instauration du revenu universel, envisagée aux Etats-Unis et en France bientôt… D'autres réclament d'urgence un "plan Marschall" pour l'hôpital, trop ambitieux pour Macron déjà très en retard...

À suivre...


NOTES



2 Dans le Manifeste, Marx et Engels écrivent : « L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes. » Cette proposition précisée : elle ne signifie pas que les luttes de classes ont été le principal phénomène qu'on puisse observer dans l'histoire ; ni même que les luttes de classes sont la cause profonde, plus ou moins directe, de tous les phénomènes historiques ; une pandémie n'est pas une conséquence de la lutte des classes... son aggravation oui.
3La gauche bobo – trotskienne et stalinienne - qui tient toujours les rênes de FR3 – nous a concocté ce soir un film à la gloire des « gueules noires ». Images saisissantes des mineurs sacrifiés... pour la patrie et la reconstruction, peut-être notre avenir sous peu... noir et dramatique. Pourtant la catégorie des mineurs n'est pas la plus consciente de la classe ouvrière (j'ai travaillé avec d'anciens mineurs pas fufus), très moutons derrière leurs chefs staliniens, enfermés dans leurs avantages corporatifs, infoutus de soutenir leurs camarades polonais expulsés avant-guerre et avec les marocains maltraités jusque dans les années 1970. Des corporations du prolétariat sont souvent héroïsées plus qu'il n'y faudrait. Adieu Zola et tes images pieuses.
4Tout cela est amplement rappelé et dénoncé dans la presse trotskienne du NPA à LO, avec de bonnes remarques contre l'impéritie capitaliste, mais ils sont tous incrédibles car on sait qu'ils postulent déjà à nous refiler le capitalisme d'Etat. Dans la même veine « Matière et révolution » nous inonde d'un jargon hystérique, d'une loghorrée imbuvable, la bave aux lèvres contre ce maudit capitalisme, pas très convaincant ; on a justement besoin à la fois de sérénité et d'humour dans notre situation « carcérale ». Et ça ne fait pas avancer le schmilblic de dire qu'on est en situation où « le fascisme est au pouvoir ». Le ton des articles du CCI et de Battaglia Comunista est plus proche des nécessités de l'analyse couplée avec une dénonciation qui ne part pas tout azimut.
5Cf. Battaglia Comunista en Italie : « Sinon, la solution des solutions serait une "belle" guerre qui détruit tout pour reconstruire, donnant au système capitaliste l'espace économique pour un nouveau cycle d'accumulation. Si telles sont les perspectives réelles que la crise du capitalisme nous réserve, face aux "solutions" financières des "gourous", seule la reprise de la lutte de classe à l'échelle internationale, sous la conduite de son parti révolutionnaire, pourra nous sauver du énième carnage que l'impérialisme prépare criminellement ». https://www.leftcom.org/fr/articles/2020-04-05/réflexions-sur-le-coronavirus-et-la-crise-économique
6Hillary Clinton, New York, 10 septembre 2016. Citée par Fourquet page 44.
7En 1914 elles n'étaient pas n'importe qui, mais des dames dont la plupart étaient des filles de la bourgeoisie. Une centaine furent tuées lors des bombardements, 246 moururent de maladies contractées durant leur service. Dans la hiérarchie de l'hôpital aujourd'hui elles ne sont plus sous l'autorité des toubibs ; il y a d'un autre côté le personnel paramédical avec des cadres infirmiers. Cependant, comme on le voit dans les nombreux reportages, pour les interventions lourdes un travail d'équipe est nécessaire, et chacun y met du cœur car tous sont complémentaires. Cependant même avec à peine 1500 euros par mois, elles ne se considèrent pas comme prolétaires.
8Lire les articles de CCI et de Battaglia sur ces grèves. C'est marrant de voir comment nos syndicrates se servent de « l'exemple italien », vu leur chauvinisme intrinsèque.
9« La majorité des ouvriers résident aujourd'hui en milieu rural ou dans des villes petites ou moyennes », cf.Le nouveau clivage de Jérôme Fourquet (2020).
10Je vais me mettre à dos – et tant mieux -les féministes. Heureusement que Véran l'a remplacée ! Dans une guerre il vaut mieux un homme au front qu'une femme molle et incertaine. Marc Chirik aurait été d'accord avec moi, lui qui avait tant choqué en réunion de section lors de la préparation des interventions à Longwy : « il faut un homme pour parler aux ouvriers, pas une femme ». Hi Hi. Non franchement Veran a plus la carrure.
11 Covid-19: Soit le prolétariat mondial met fin au capitalisme, soit le capitalisme met fin à l’humanité ! Article italo-espagnol du CCI
12Quoique l'on fera une exception pour le voile islamique qui, en ce moment, peut être généralisé partout vu le manque de masques. Mes contradicteurs islamistes sur les réseaux ne m'ont pas encore balancé que le voile pourrait désormais être vanté comme une géniale intuition divine, anticipant la pandémie, et surtout « scientifique », comme le coran. Les partisans de la religion de l'amour du meurtre des mécréants ont soudain cessé de me harceler sur les réseaux après les meurtres ignobles de Romans-sur-Isère, dont le gouvernement a dit qu'il « n'en connaissait pas les raisons » sauf à considérer le débile tueur comme relevant de la psychiatrie, ou nos serviles médias qui ont dit honteusement « il avait été dérangé par le confinement ». Sous la dictature du prolétariat, ce serait « au mur tout de suite ! ».
13L'anglicisme à la mode est clusters. Il fait « spécialiste ».
14Ces cuistres ne protestent jamais quand les flics tombent dans les guet-apens avec tirs de mortier et, à mon avis, font bien de déserter. Plutôt que de tirer dans le tas. CE qui arrivera un jour si l'armée les remplace.

15Covid-19, miroir des inégalités territoriales et sociales dans le 93

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