PAGES PROLETARIENNES

jeudi 1 mars 2018

FACE A L'ATTAQUE GOUVERNEMENTALE PERVERSE A LA SNCF, QUELLE RIPOSTE DE CLASSE ?


Les syndicats ont déjà préparé les mauvais rails.
LA TACTIQUE DU GENDARME POUR désarçonner la classe ouvrière

La fabrique sondagière a inventé que 67% "des français" disent souhaiter la fin du statut des cheminots... ça peut leur foutre à ces vagues "français"? Est-ce que seigneur Macron les consulte pour l'envoi des soldats en Syrie?
Si vous voulez avoir le meilleur avis suce-boule du pouvoir cynique de Macron, reportez-vous au site « chrétien » La Vie ; rarement rédac en chef aura été aussi cire-pompe, mais la plupart des journalistes tiennent leur place de cette servilité proclamée ; un certain Jean-Pierre Denis amplifie les désirs du pouvoir « Une réforme sur les bons rails » :
« Programmer l’extinction lente du statut de cheminot sera indolore pour le personnel qui en bénéficie. Il semble difficile ­d’aller immédiatement au-delà. D’ailleurs, les solutions ­radicales paraissent, à l’examen, très contestables. La privatisation d’une entreprise aussi endettée, même si elle se traduisait par une meilleure gestion, entraînerait l’abandon de toutes les activités déficitaires, délaissant des pans entiers du territoire ou de la population, et ferait regretter la qualité du service. (...) Quant à la mise en concurrence qui arrive très progressivement, il faut y voir une incitation de plus à la réforme, mais on ne doit certainement pas en attendre des miracles. La perte du monopole du fret n’a pas permis le redressement de ce mode de transport par ailleurs plus écologique que la route – au contraire, le déclin s’est accéléré. À ce stade, les choix du gouvernement pour remettre la SNCF sur les rails semblent donc à la fois réalistes, raisonnablement ambitieux, et respectueux d’un service public auquel les Français, malgré de légitimes récriminations, restent profondément attachés ».
C'est le même flou que la prise de position souffreteuse et pleine d'hésitations des divers cartels syndicaux. Comme pour la casse d'EDF, on n'en sait trop rien, privatisé ou pas, nom changé et découpage en plusieurs unités séparées ; déjà à l'époque on n'y comprenait rien de l'intérieur ; et il n'est même pas sûr que la bourgeoisie française ne roule pas ses contrôleurs européens en gardant sous contrôle étatique de larges parts des demi-défuntes entreprises nationalisées ; ce qui est un moindre mal pour le nucléaire où les gangs écolos allemands ou américains militent pour saboter l'industrie nucléaire française avec l'appui des gauchistes collabos.
Je n'aimerais pas être cheminot en ce moment pour savoir où donner de la tête. Ils savent bien eux que le démantèlement est commencé depuis des années : séparation entre diverses unités, embauches à deux vitesses. Ils savent aussi que Juppé n'avait pas vraiment été vaincu en 1995. D'ailleurs j'ai mené une recherche sur les leçons de la lutte ouvrière de 1995. Sur le site du CCI, c'est navrant on ne tombe que sur des querelles picrocholine avec le minuscule PCI mais pas moyen de retrouver un article central sur le déroulement de la grève et son échec maquillé en victoire.
Vous pouvez vous reporter à mon analyse détaillée : https://proletariatuniversel.blogspot.fr/search?q=1995 et mesurer combien était grand l'embrouillamini. Petite chronologie instructive :
Une petite chronologie d’abord pour montrer que la force de protestation du mouvement ne partait pas des états-majors syndicaux comme cette année depuis janvier. Le mouvement ne s’était pas développé comme une suite des balades orchestrées aux dates choisies par les états-majors, et suffisamment éloignées pour évite l’effet boule de neige. On comptera au total 6 grandes journées d’action et le mouvement aboutira au retrait du projet gouvernemental ; les cheminots se seront farci trois semaines de grève.
10 octobre 1995 : grève massive de la fonction publique ;
15 octobre 1995 : grève SNCF ;
14 mai 1995 : manifs syndicales contre la réforme de la Sécurité Sociale ;
Novembre 1995 : grèves dans les universités ;
15 novembre 1995 : annonce du plan Juppé : porter les annuités d’ancienneté au travail de 37,5 à 40 années pour les salariés de la fonction publique ; la CFDT, nombre d’écrivains et journalistes, et une partie du PS soutiennent le plan ;
24 novembre 1995 : la grande JA est massive mais les cheminots – du fait de leur expérience non oubliée de 1986 – reconduisent subitement la grève au grand dam des dirigeants syndicaux ;
27 novembre 1995: la RATP et la Poste rejoignent les cheminots dans la grève ;
28 novembre 1995 : réaction immédiate à ce qui s’est passé la veille, les appareils syndicaux jouent la division, la CFDT est absente des manifs.
3-4 décembre 1995 : débat flou et ampoulé sur la grève générale au congrès de la CGT.
4 décembre 1995 : boycott par la plupart des syndicats cheminots de la commission gouvernementale pour adapter le régime de retraite ;
5 décembre 1995 : JA
11 décembre 1995 : le Premier ministre Juppé recule ;
12 décembre 1995 : JA, 2 millions de manifestants ;
15 décembre 1995 : le gouvernement retire sa réforme, les syndicats crient « victoire », la défaite gouvernementale ne sera que partie remise. Sous une victoire « syndicale », il s’est passé beaucoup de choses inquiétantes... (…)
Tout au long du conflit, le système des AG a été en réalité basé sur la séparation entre les catégories. En même temps, si chaque catégorie décidait « pour elle-même » de la poursuite de la grève, chacune intériorisait le fait que la poursuite de la grève dépendait des agents de conduite. Sous l’influence bienveillante des syndicats l’AG des agents de conduite devenait peu à peu l’instance centrale de la grève. On comprend à ce moment là l’importance pour CGT et CFDT de prendre pied parmi les agents de conduite où ils ont affaire à de redoutables concurrents de LO et LCR… Le déroulement de la grève devient peu à peu une mise en scène des agents de conduite qui sont ainsi peu à peu sous l’emprise des syndicats, qui vont pouvoir ainsi chapeauter l’ensemble du mouvement de grève. Les mandants syndicaux pèsent pour refuser toute AG commune à l’ensemble du personnel, ce qui permet : 1. satisfaire la Fgaac 2.de jouer l’unité syndicale en faveur des agents de conduite et 3. de renforcer l’emprise syndicale sur la corporation en affaiblissant tout réel débat au sein de cette AG (au nom de la sainte unité syndicale). L’AG des conducteurs de train sous une si bonne protection devient amorphe et ne se consacre même plus aux objectifs généraux du mouvement ou au souci de coordination avec mes autres entreprises. L’AG débute désormais invariablement par la prise de parole des bonzes syndicaux : CGT puis CFDT et Fgaac (…) L’information (si précieuse pour la vraie lutte de classe) ne circulait plus qu’entre militants des appareils ; des réunions avaient lieu entre syndicalistes de même catégorie. La grève n’est plus qu’une palinodie. Les caisses de solidarité de fonds constitués dans les manifs ne sont pas utilisées pour « tous ensemble » mais restent séparées et distribuées par les sous-fifres syndicaux.
Cette emprise subtile a détruit deux choses : d’abord la possibilité de l’AG des conducteurs de devenir un vrai comité central de grève national, ensuite (le plus important) mis fin au système de délégation directe à partir de l’assemblée. Cette AG devient ainsi non plus l’expression des travailleurs en colère contre le gouvernement mais un instrument de contrôle de la grève par les organisations syndicales. On le constate à la fin de la grève, le 11 décembre alors que l’AG des conducteurs se tenait toujours après les AG des autres catégories, elle se déroule très tôt le matin. Alors que la veille encore, le discours des militants CGT et CFDT fixait comme objectif le retrait du plan Juppé, la mainmise syndicale sur l’AG des conducteurs de train permet d’organiser la reprise sans que le débat sur les objectifs de la grève et son déroulement ait lieu. Quand les autres AG se tiennent, la reprise n’est plus un enjeu. Les AG ont été dépouillées par le sommet de leur souveraineté constitutive. Elles ne sont plus qu’un rituel où les cadres syndicaux organisent le tour de parole dans des locaux proposé par eux. Le « tous ensemble » habille alors l’opacité quant aux lieux de décision ».
Vous pouvez relire la totalité de cet article dont je n'ai repris que ces extraits. En vérité il n'y eu pas de vraie victoire, le statut des cheminots semblait préservé mais la réorganisation managériale était mise en place pour les années à venir dans ce vaste trompe l'oeil, pour aboutir au constat d'aujourd'hui que reconnaissent lâchement les bonzes syndicaux eux-mêmes : la boite a été démantelée ! Et pleurnicher comme le journaliste bigot qu'il ne reste que ce putain de statut et la dette hénaurme ! Quand en même temps, la presse bourgeoise fait dire à 67% des français qu'il faut détruire le statut des cheminots, que les sommets syndicaux « hésitent sur la conduite à tenir » pour être pris au sérieux, « ne pas monter l'opinion contre les cheminots ». Et, pachyderme magnanime la bande à Macron de s'afficher impériale : de toute façon on emmerde tous les cheminots et nos parlementaires godillots, on tranchera par ordonnances ce qui nous a si bien réussi grâce aux promenades syndicales pour les régimes de retraite allongée !
La France restait un des rares pays disposant d'une relative protection sociale. Les bandits au pouvoir sont donc en train de parachever les sabotages successifs des Sarkozy et Hollande. Comme il n'y a plus sens à parler de droite et de gauche, qui se confondent chacune une fois au pouvoir, personne n'accuse Macron de mener une politique... de droite. Mais il y a assez de milliers de journalistes et syndicalistes serviles pour proclamer que « c'est une bonne chose » car seront préservées les lignes campagnardes ! (cf. l'interview minable du grand dadais premier ministre – fiston Juppé – par la mère Sophie Lapix ).
C'est vraiment se foutre de la gueule du prolétariat ! Les lignes secondaires ont été l'objet de coupes sombres depuis 95 et cela continue. Les accidents ou mauvais fonctionnements attribués au « service public ringard » sont des arguments supplémentaires fallacieux : privatisé, le réseau aurait connu des accidents plus horribles encore comme chez nos brexiteurs anglais ; et la mise au point informatique sophistiquée pose les mêmes problèmes à toute grande entreprise privée.
Le découpage entre mafias de profit ne va pas rendre plus sécurisant le voyage en train. Je rappelle que ce farceur a affublé le transport concurrent de « cars Macron » et que ce moyen de transport collectif reste un des plus dangereux au monde, et qu'en France on a toujours autant d'accidents graves avec ce type de transport, comme ce terrible accident de passage à niveau où juges et policiers s'efforcent de faire porter la responsabilité à la pauvre conductrice alors qu'il semble bien que cela soit dû à une défaillance de la bureaucratie SNCF ; dans cette vieille entreprise nationale il existe depuis toujours une hiérarchie impotente où chaque contrôleur de train se prend pour Napoléon.
Quel enjeu pour ce conflit déjà pétard mouillé par toutes les officines des journaleux aux syndicalistes ?
Défendre un retour à la nationalisation pépère ? Bof personne n'y croit plus à part les retraités staliniens en déambulatoire. Défendre le statut ? C'est perdu d'avance, l'opinion a été formatée. Mais c'est bien la seule chose pourtant qui mériterait d'être défendue et capable de retourner « l'opinion » (du moins celle qui n'est pas inventée par les sondeurs pervers mais la conscience de classe). Macron n'a pas besoin de venger Juppé, il a besoin d'accrocher à ses crocs de boucher bourgeois une défaite bien sanguinolente d'un des secteurs les plus combatifs du prolétariat depuis 1968. A cet égard il s'agit bien plus d'une provocation à faire une grève longue qui, provoquant la pagaille surtout pour les prolétaires obligés de prendre quotidiennement ce moyen de transport n'auront pas envie de soutenir une « lutte corporative ». Une victoire bien saignante et cuisante servirait à renforce l'idéologie de domination et d'écrasement de la conscience ouvrière : non seulement vous n'avez plus de bastion mais on peut virer n'importe quel prolétaire comme on veut parce que c'est la compétition internationale qui nous y oblige. Voyez cette entreprise – Pimkie – certainement conseillée par d'ex-gauchistes, qui, au nom de la participation aux décisions managériales (idéologie autogestionnaire) a réussi à faire que ses salariés se licencient eux-mêmes.
DU CAPITAL FICTIF A LA GREVE FICTIVE ?
C'est comme le capital fictif. On gonfle les actifs pour leur conférer plus de valeur ultérieurement. On gonfle la dette de la SNCF pour en faire porter la responsabilité aux employés « statutaires ». On gonfle le nombre d'accidents pour justifier la carence d'une entreprise nationale centralisée comme on gonfle le nombre de morts présumés par la pollution (60.000 à Paris) pour justifier la suppression du diesel.
Je serais cheminot j'y regarderai à deux fois avant de me laisser entraîner soit dans une grève longue, perdue d'avance, soit dans une grève baroud d'honneur avec une souveraineté des AG encore une fois détruite par le personnel syndical et gauchiste. Si toutefois une grève devait vraiment être décidée, elle aurait d'énormes atouts à ne pas se laisser entraîner sur les revendications chauvines des syndicats (nationalisation) et capitalistes (penser d'abord au profit) et à engager un combat forcément séduisant au regard de toute la classe ouvrière pour la garantie d'emploi, statut ou pas, pour la sécurisation des professions. La lutte pourrait alors prendre son envol pour redevenir une vraie lutte de classe intercatégories, et faire reculer ces apaches qui veulent nous gouverner comme les chinois et les qataris. Sans se faire d'illusion car ce n'est pas demain que ce capitalisme décadent, qui fait tout voler en éclats comme toute société finissante, lèvera l'angoisse du prolétaire, « la peur du lendemain », comme disait Babeuf. A un moment ou un autre, la violence nécessaire sera très violente.


mercredi 28 février 2018

LA DERNIERE BLAGUE DE JACQUY


Isaac Mamane dit Jonas (1947-2018)

Isaac Mamane, dit Jacquy a demandé à être débranché de ses souffrances sur terre ce 24 février. C'est non seulement un des fondateurs de Révolution Internationale à Toulouse en 1968 et du Courant Communiste International en 1976 qui disparaît, mais un homme exceptionnel de lucidité , d'empathie et de dévouement à l'insatiable envie de révolution. Pendant plus de quatre décennies, malgré les aléas de la vie et la dramatique période d'exclusion et de persécution d'une organisation qui s'est étouffée dans des délires néo-staliniens et policiers, il a maintenu toute son énergie, toute son intelligence au service d'une seule cause, la perspective du communisme, en ne s'abaissant pas à se soumettre aux délires d'une secte rabougrie et en continuant le combat avec un petit cercle, le GIGC, qui, trois fois hélas, comme Gulliver, croit être un géant parmi les nains1.

Chirurgien dentiste, Jacquy (qui signait ses articles JE comme Jacquie, ce sympathique prénom accommodable à l'infini) était connu dans le coin du Pré Saint Gervais comme un mauvais dentiste. Le genre de dentiste seulement ouvert un jour sur deux. Il se foutait de gagner de l'argent. Il délaissait en effet son cabinet et préférait se consacrer au travail opiniâtre d'organisation, aux réunions politiques des comités ou commissions diverses, comité exécutif, comité de rédaction, commission extraordinaire,etc. Débattre avec cette voix grave et chaude (qui vous aurait guéri sans bistouri une rage de dent) jusqu'à trois heures du mat n'était jamais un défi pour lui par conséquent. Sa personnalité dégageait une telle aura qu'on lui donnait confiance en général pour les tâches de liaison les plus exposées ou les plus diplomates. Il donna toute sa mesure dans le lien entre comité de rédaction et comité exécutif. Le comité de rédaction, comme souvent dans les petits groupes maximalistes, était l'objet d'envie ou de compétition de pouvoir, mais pendant la période où il en tint les rênes il apaisait les tensions, il calmait les ardeurs. Bien qu'il ne fût pas une plume, ce dont il se fichait, il avait le souci d'exposer avec clarté son opinion ou sa divergence, et souvent avec courage.
Il était rigoureux, fidèle dans l'échange, humain dans ses rapports avec tous les camarades, ce qui ne fût pas le cas d'autres à sa place ; les orgas révolutionnaires draînant parfois de drôles de cocos et un lot inévitable de pervers narcissiques. En bref il inspirait confiance et méritait cette confiance qu'il se trouvât à la commission des finances ou bien délégué à un congrès.
Il faisait partie de ce qu'on peut appeler les « camarades sortables », car, comme je viens de le dire on avait des zigotos pas forcément présentables, au physique comme au comportement (années 70 et 80). Jacquy pouvait apparaître, comme quelques-uns d'entre nous, heureusement, présentable et normal, et apparaître comme un marxiste buvable même s'il savait être intraitable si la discussion prenait un tour polémique.

Il ne fût pas toujours un puits de science ni clairvoyant dans les tempêtes entre tendances, contrairement à l'hagiographie exagérée que lui consacre Juan. Mais s'il n'a pas vu venir le processus de destruction interne au mitan des années 1990, c'est à dire quasiment au même moment où les luttes ouvrières étaient défaites quoique encore dangereuses pour le pouvoir (cf. 1995)2, il ne s'est jamais lui comporté en procureur d'un clan ni n'a manifesté l'hystérie moraliste et psychologique de certains qu'il qualifiera tardivement de Torquemada, alors qu'il n'avait pas vu ce qui était arrivé (ou plutôt que cela lui avait été masqué) aux premiers dégoûtés par l'acharnement policier et stalinien contre le « clan pavillon » et les humiliations répétées de Raoul Victor, dont moi qui m'en veut encore de ne pas avoir hurlé à temps contre les délires. Jacquy a, lui à son tour, été traité comme un chien, mais il n'était pas de ceux qui se laissent mourir d'inanition, ni qui succombent à la destruction organisée de l'individu (comme Orwell l'a si bien démontré) par ces connards de militants suivistes, ces couples pervers et ces Fouquier-Tinville de carnaval. Il a tenu la tête haute et n'a jamais cédé aux menaces. La connerie des Torquemadas a été tellement cynique et odieuse qu'ils avaient dénoncé sa « prétendue » maladie immune comme manipulation et mensonge ; les lâches continuent à vous asséner leurs coups de pieds lorsque vous êtes à terre. Il avait été poursuivi jusque chez lui à Sceaux à l'époque. Et je salue encore la ténacité et la persévérance dont il a fait preuve avec Juan. Mais, me direz-vous, un procès de Moscou à Paris n'a jamais fait des morts ! Si, parce qu'il reste une paix des tombes en milieu révolutionnaire suite aux ravages de la folie cciesque, et qu'on ne s'en est pas remis en cette période anniversaire morose et kitsch de mai 68

Toutefois, lui et son tout petit cercle, n'ont pas été capables de mener à bien une réflexion sur les causes et invariants de la dégénérescence des petites minorités révolutionnaires à la fin du vingtième, ni de poser un regard critique sur la fonction d'organisations plus mimétiques de feu le parti bolchevique, que réellement fécondées pour favoriser la révolution des masses. Le GICC avec ses deux tondus et un pelé reste un clone du CCI. Sera-t-on à jamais condamnés à être des poupées russes et à faire rigoler anarchistes et conseillistes ?

Enfin peu importe ce soir. Mon Jacquy tu aimais la vie. Tu étais féru des westerns que tu préférais regarder des après-midi entiers plutôt que de recevoir tes clients. Tu aimais les blagues, les rires lors de nos soirées amicales en famille. Je n'ai pas aimé ta dernière blague, elle m'a fait pleurer. J'embrasse ta compagne et ton fils Willy. Au firmanent communiste virtuel tu les as rejoint les autres, nos autres chers disparus : « le vieux » Marc, Anouke, Clara, Claude, Bernadette, Michèle, Raymond, et tant d'autres dont le nom ne me revient pas. Ne rigole pas, on vous rejoindra nous aussi. Tôt ou tard.

Sache que, quand j'écoute Brel, je ne peux m'empêcher de penser à toi.

Même si un jour à Knocke-le-Zoute
Je deviens comme je le redoute
Chanteur pour femmes finissantes
Que je leur chante " Mi Corazon "
Avec la voix bandonéante
D'un Argentin de Carcassonne
Même si on m'appelle Antonio
Que je brûle mes derniers feux
En échange de quelques cadeaux
Madame je fais ce que je peux
Même si je me saoule à l'hydromel
Pour mieux parler de virilité
A des mémères décorées
Comme des arbres de Noël
Je sais qu' dans ma saoulographie
Chaque nuit pour des éléphants roses
Je chanterai la chanson morose
Celle du temps où je m'appelais Jacky

Etre une heure, une heure seulement
Etre une heure, une heure quelquefois
Etre une heure, rien qu'une heure durant
Beau, beau, beau et con à la fois

Même si un jour à Macao
Je deviens gouverneur de tripot
Cerclé de femmes languissantes
Même si lassé d'être chanteur
J'y sois devenu maître chanteur
Et que ce soit les autres qui chantent
Même si on m'appelle le beau Serge
Que je vende des bateaux d'opium
Du whisky de Clermont-Ferrand
De vrais pédés de fausses vierges
Que j'aie une banque à chaque doigt
Et un doigt dans chaque pays
Que chaque pays soit à moi
Je sais quand même que chaque nuit
Tout seul au fond de ma fumerie
Pour un public de vieux Chinois
Je rechanterai ma chanson à moi
Celle du temps où je m'appelais Jacky

Etre une heure, une heure seulement
Etre une heure, une heure quelquefois
Etre une heure, rien qu'une heure durant
Beau, beau, beau et con à la fois

Même si un jour au Paradis
Je deviens comme j'en serais surpris
Chanteur pour femmes à ailes blanches
Que je leur chante Alléluia
En regrettant le temps d'en bas
Où c'est pas tous les jours dimanche
Même si on m'appelle Dieu le Père
Celui qui est dans l'annuaire
Entre Dieulefit et Dieu vous garde
Même si je me laisse pousser la barbe
Même si toujours trop bonne pomme
Je me crève le cœur et le pur esprit
A vouloir consoler les hommes
Je sais quand même que chaque nuit
J'entendrai dans mon
Paradis Les anges, les Saints et Lucifer
Me chanter la chanson de naguère
Celle du temps où je m'appelais Jacky.

Etre une heure, une heure seulement
Etre une heure, une heure quelquefois
Etre une heure, rien qu'une heure durant
Beau, beau, beau et con à la fois.


1On peut lire ici un hommage large et bien informé mais ampoulé et disproportionné (est-ce dû à l'émotion d'être seul au monde par l'unique rédacteur du GIGC?) ici : http://igcl.org/Le-camarade-Jonas-l-ami-Jacky-nous. Je n'ai pas voulu relever toutes les affirmations boursouflées, emphatiques et ridicules comme par exemple l'invraisemblable « intervention de masse du CCI » par Juan qui se prend pour Lénine et le parti bolchevique réincarné.
2Je reste persuadé que, comme la campagne anti-négationniste de la fin des 70, dirigée contre ce qui était appelé l'ultra-gauche dans un arc très large, le sabotage ou sabordage de plusieurs groupes maximalistes cohérents du PCI au CCI, a été l'objet d'une petite « aide » policière... comme il est de coutume dans un siècle d'existence d'organisations prolétariennes lorsque le pouvoir s'aperçoit qu'elles sont intraitables et dangereuses par rapport à une masse de prolétaires toujours en éveil et renaissante ; et historiquement hermétique aux fables du régime démocratico-totalitaire. Hélas je ne peux pas le prouver, n'étant pas encore devenu commissaire politique aux archives du capitalisme décadent renversé par l'insurrection prolétarienne de la semaine dernière.

MON SOUTIEN A BERNARD DE LA VILLARDIERE

Menacé de mort pour ses reportages qui dérangent la pensée unique, De Villardière est désormais sous protection policière comme nombre de personnalités menacées par des officines terroristes islamiques soutenues "psychologiquement" par l'extrême gauche du capital. Lors de l'émission provocatrice de l'imbécile Hanouna sur C8 une multiculturaliste bobo - aussi navrante que la féministe hystériaue De Haas ou les provocateurs d'une Jeanne d'Arc imaginée moche et immigrée - a pris à partie le journaliste pour défendre, secondée par tout journaliste bobo de C8, une "liberté" de se voiler, comme si l'uniforme, quel qu'il soit, signifiait libre choix! Quelle joie de voir la réponse cinglante des "Algériennes", même si ce n'est qu'une ou deux blogueuse! Une amie, de retour récemment d'Alger me confirme que cet avis est largement partagé actuellement dans le prolétariat algérien! Merde aux bobos trotskiens et à leurs amis FdG et électrices de Macron!



Message des Algeriennes à Rokaya Diallo & Les Algeriennes Soutiennent Totalement Mr Bernard de la Villardiere : 

Rokaya Diallo , les Algeriennes vous disent Taisez Vous ! 

   Je viens de visionner cet echange entres vous et Mr Bernard de la Villardiere sur tweeter qu'un de mes compatriotes binational a partagé , comme j'aurais revé qu'un tel echange soit en Algerie , un Journaliste qui dit etre contre le voile en direct à la télé Algerienne ils ne se bousculent pas chez moi, chez nous ils jouent sur les mots , ils disent chacune a le droit de mettre ce qu'elle veut , un peu comme vous Miss Diallo pour ne pas dire qu'ils ne veulent pas de femmes non voilées ils font ce discours pour faire un clin d'oeil aux terroristes au cas où ils prendraient un jour le pouvoir, je suis certaine qu'au fond de vous , vous etes convaincue avoir eu une hassana auprés d'Allah en defendant le voile pensant qu'il est de l'islam alors que jamais vous n'avez lu le coran où il n'y a aucune mention du voile , vous etes devenu le porte parole des salafistes ...vous defendez leur etendard , vous condamnez et incitez des milliers de filles à le mettre s'emprisonner et faites sourire tous les boulahya qui revent faire de vous leur Ama !

Demain chez vous en France le 28 fevrier 2018 est un jour banal metro boulot dodo comme vous le dites si bien chez vous , chez nous Non , en Algerie c'est un jour que nous aurions aimé ne pas connaitre il ya 24 ans , Katia bengana 17 ans se faisait mettre une balle dans la tete à bout portant par ceux pour qui ces voilées mettent le voile car elle a refusé de le porter, depuis cette date , la vie de sa famille n'est plus le meme, detruite ,c'est un jour où nous visitons sa tombe ,dautres Algeriennes ont été egorgées savez vous ce que c'est que de se lever chaque matin avec l'image de sa soeur , sa fille , son amie , la fille de sa voisine avec une tete separée de son corps, devant les yeux ?
Savez vous que le seule vetement sur celle planete qui a fait egorger des femmes dans les années 90 est ce voile dont vous defendez le droit d'etre portée , ces françaises musulmanes et les chevres qui les suivent à Science Po organisant des hidjab day savent elles combien de femmes ont été egorgées lors d'un faux barrage en Algerie juste parce qu'elles y etaient et non voilées ! savez vous ce que c'est que de sortir le matin et aller à la fac en disant à sa mere , bon si on se revoit se soir c'est bon , sinon maman je taime , savez vous ce que ressent un medecin Algerien quand il re-cout une tete de femme decapitée pour que la famille de la defunte ne soit pas choquée ? ya til eu un KAtia Day à Science Po , avez vous idée de ce que vous faites , ne vous vous etes pas demandé d'où vient ce voile avez vous discuté avec ces filles au moins ?
Demain ces Voilées vont demander que votre constitution soit revisée et l'age de mariage des femmes soit abaissé à 13 ans , seriez vous pretes alors à les defendre ? Je vous propose de vous accueillir quelques jours en Algerie et vous montrer auprés de nos tribunaux comment une femme voilée est traitée par la societé algerienne elle est mineure , elle doit payer pour divorcer si elle n'en peut plus de son epoux , ou bien elle est repudiée et jetée à la rue ! voila ce que le voile nous fait à nous il est soumission , il est une prison , celle que vous defendez pour vos soeurs musulmanes .
Mr de la Villardiere chapeau Bas , merci d'avoir affronter cette inconsciente personne , merci de suivre la situation de nos soeurs tunisiennes et la notre en Algerie , oui le voile est la raison pour laquelle nous n'arrivons pas à avancer dans nos droits, le voile permet aux islamistes de jauger notre degré de soumission et plus il ya de femmes voilées plus ils sont persuadés d'etre proche de leur dawla islamiya .

Repiqué du site Les Algériennes:

Je m’en vais partir ( Par L'auteur de Vava i Nouva)

Ben Hamadouche Mohamed alias Ben Mohamed
Je m’en vais changer de pays À la recherche de lumière Je m’en vais fuir la mort En quête de temps nouveaux J’irai plus loin que les nues Où les femmes ont droit de rire Je m’en vais vous laisser mon pays Où désormais aimer est péché Je m’en vais laisser le printemps Où les fleurs sont atrophiées Je m’en vais laisser le coutelas Qui dans l’obscurité nous égorge Je m’en vais vous laisser le pays Qu’agite un vent de folie Je m’en vais vous laisser l’oubli Qui assoupit l’opinion Je m’en vais laisser le domino Le domino que dissimule le joueur Je m’en vais vous laisser le pays Qui exile ses propres enfants Je m’en vais vous laisser la plaine Qui dans mon coeur attise le feu Je m’en vais vous laisser l’outre Qui en nous amplifie les bruits Je m’en vais vous laisser le pays Qui écarte les savants Je m’en vais vous laisser la vermine Voici que lui poussent des cornes Je m’en vais laisser la porte Qui se claque au nez des gens Je m’en vais vous laisser le pays Qui ne moissonne ni ne trie le grain Je m’en vais vous laisser le plat Qui ne trouve pas de farine dans sa jarre Je m’en vais vous laisser le vieux burnous Sur l’épaule du pauvre hère Je m’en vais vous laisser le pays Le pays qui élève des crabes Je m’en vais vous laisser le tourbillon Qui rassemble les rancuniers Je m’en vais vous laisser cette boule Coincée derrière les gencives Je m’en vais vous laisser le pays Hanté par les moribonds Je m’en vais vous laisser la galette Dont ils se disputent l’héritage Je m’en vais vous laisser la cruche Qui lave les matières des panses Je m’en vais vous laisser le pays Qui du plat a fait une côte raide Je m’en vais vous laisser le pays Où les bouches sont décousues Je vous ai laissé le pays Où les frères sont des ennemis. de
Ben Mohamed (Hammadouche) en 1944

dimanche 25 février 2018

ENQUETE SUR L'ANTIFASCISME ELECTORAL EN ITALIE







Orchestration antiraciste et soutien au nouveau maquillage démocratique par la gauche bobo populo!

Beaucoup de bruit et dramatisation « antifasciste » en pleine période électorale italienne. Fusillade contre des migrants, six blessés graves, le suspect a été identifié par les médias comme un candidat en 2017 sous l'étiquette de la Ligue du Nord (parti souverainiste notoirement anti-immigration et anti-européen) à des élections administratives dans une commune de la région des Marches.

Le maire de la ville de Macerata où a eu lieu la fusillade a appelé les gens à rester chez eux. Situation dangereuse ?

L'attaque est empreinte d'une «évidente haine raciale», a estimé samedi soir sur place le ministre italien de l'Intérieur Marco Minniti. Le raid armé est marqué par une culture «d'extrémisme de droite avec des références claires au fascisme et au nazisme», a-t-il ajouté. Selon les médias italiens, l’homme au crâne rasé et sympathisant de l’extrême droite, retrouvé en possession d’un pistolet, portait une écharpe tricolore sur l’épaule et a fait un salut fasciste après être sorti de son véhicule.
En tête des manifs antifascistes l'ancien Premier ministre et le nouveau. Le vote est dans la rue !

Aucun lien (sic) n’a pour l’instant été fait par la police entre cette fusillade et un fait divers amplement couvert depuis deux jours par la presse nationale. Un Nigérian demandeur d’asile et dealer de drogue a été arrêté dans cette même ville de Macerata, soupçonné de l’assassinat d’une jeune Italienne de 18 ans dont le corps a été retrouvé mercredi découpé en morceaux dans des valises.
La police a notamment découvert vendredi au domicile de ce Nigérian de 29 ans des vêtements de la victime et un couteau avec des traces de sang. L’édition en ligne du Corriere Della Serra évoque l’hypothèse d’une vengeance contre la communauté nigériane après le meurtre d’une jeune femme, retrouvée démembrée dans deux valises. Au moment de son arrestation, l’homme aurait crié « Vive l’Italie ». Pas le nigérian.

Ce genre de compte-rendu des agences de presse, sibyllin, est en général reproduit tel que par la presse française. Mais la juxtaposition des deux faits divers laisse libre toutes les interprétations, ou plutôt donne du grain à moudre à chaque camp, sans les départager aux yeux d'une « opinion » muselée par deux versions tordues et simplistes. Pour tous ceux, néofascistes ou pas qui sont gagnés au repli identitaire, il ne fait pas de doute qu'il s'agit d'une vengeance normale vu que les migrants « sont tous des assassins en puissance » ; pour la gauche et ses bobos antiracistes il n'y a pas de lien de cause à effet, tous les migrants sont des anges à qui il faut donner boulot, dodo et amour ; quoiqu'on ne trouve pratiquement pas leurs militants dans les assocs charitables à vocation aléatoire et limitée; quant aux plus ardents accueilleurs de migrants, sur Médiapartisan ou autre site démagogue, on peut lire parfois au détour d'une phrase ou en petits caractères en note "qu'il faudra bien un jour leur organiser le retour au pays"...

ON RECRUTE TOUT JEUNE ANTIFA...

Si cette "haine raciale" n'avait pas été exploitée par les médias quel intérêt aurait eu cette élection du 4 mars? Les notions de droite et de gauche étant décrédibilisées un peu partout dans les pays riches, la bourgeoisie est bien en peine pour les renouveler, sur le plan social et politique, donc il ne reste que le plan... psychologique! La morale antiraciste ou le réchauffé antifasciste. J'ai parcouru la presse italienne et les photos exhibent, outre les slogans idiots si utiles à la bourgeoisie libérale, des trognes de vieux grigous gauchistes, les retraités de la « lutte armée » des années de leur jeunesse plombée. L'émotion est fabriquée mais l'Italie n'est pas encore à feu et à sang, sauf dans l'imaginaire des activistes trotskiens en France. Il n'y a pas en fait de problème d'immigration massive, il n'y a que des sales racistes... (le dénigrement par l'insulte ou le qualificatif excluant est une vieille tradition longtemps colportée par les gros bêtes staliniens).

Le NPA à la pointe de la fable antifasciste en France a pris fait et cause pour la réunion de toutes les râclures du stalinisme et du gauchisme armé en interviewant un ancien sénateur bourgeois, un certain Franco Turigliatto à la tête désormais du magma « Sinistra anticapitalista » (le mot sinistra est vraiment un euphémisme hilarant pour qualifier la gauche en italien) et du ridicule Potere del popolo, gauche bobo populo avec le M5S ; le revenant Berlusconi va-t-il revenir jouer les Trump avec ses alliés « fachos »? Le sénateur nous rejoue la guerre d'Espagne  :

« Les événements de Macerata ne constituent que la partie émergée de l’iceberg de la présence
des forces d’extrême droite. Leurs manifestations, mais aussi leurs actions directes de commando, se sont multipliées ces dernières années et non pas encore trouvé une réponse adaptée.  
Deux organisations sont en première ligne, Casa Pound et Forza Nuova, qui se présentent séparément aux prochaines élections. Au fil des années, elles ont été complètement banalisées et légitimées aussi, soit par les médias, soit par les grands partis politiques. Il y a quelques jours, à Bologne, un cortège de jeunes qui cherchait à occuper la place où se déroulait une réunion de l’extrême droite a été durement chargé par la police du ministre Minniti.   
La Ligue du Nord de Salvini, maintenant devenue Lega nazionale, joue un rôle particulièrement négatif ; elle est très liée au FN français et elle dispose d’une réelle influence non seulement dans la petite et moyenne bourgeoisie dans les régions du Nord, mais aussi parmi les travailleurs, en développant quotidiennemeassnt une campagne raciste et xénophobe contre les migrants et en empoisonnant des secteurs sociaux et populaires désespérés et déshérités.  
N’oublions pas « Fratelli d’italia », formation xénophobe et untranationaliste qui maintient des références historiques et politiques à l’ancien MSI, l’organisation née après la Seconde Guerre mondiale et la dissolution du parti fasciste.  
Ce qui a été décisif à Macerata, face au renoncement non seulement du Parti démocrate mais aussi des trois grandes organisations de masse ANPI (Association nationale des partisans italiens), la CGIL (Confédération générale italienne du travai) et l’ARCI (Association récréative culturelle italienne), c’est qu’une mobilisation antifasciste ait été organisée et que, face au gouvernement qui voulait l’interdire, les jeunes des centres sociaux et les forces combatives de la gauche aient été capables d’impulser une grande manifestation pour s’opposer à cet acte fasciste. »  
Les divers partis gauchistes italiens, remixé de type "populaire" (comme en France NPA et Front de gauche) servent de caution à cette invention phénoménale (la fabrique de la démocratie trafiquée est sans limite)

"Adoptée par le Parlement le 26 octobre 2017, la nouvelle loi électorale a été conçue pour favoriser les coalitions au détriment des formations se présentant seules au vote. C'est un instrument de combat essentiellement dirigé contre le Mouvement 5  étoiles (M5S), qui refuse toute alliance et qui dénonce une «scandaleuse conjuration» à son encontre. Elle ne comprend qu'un seul tour. 61 % des sièges sont attribués au scrutin proportionnel, une exigence de la droite de Silvio Berlusconi. Et 37 % au scrutin uninominal, fortement voulu par Matteo Renzi. Les sièges restants (2 %) sont réservés aux Italiens de l'étranger. Pour la première fois dans l'histoire électorale de l'Italie, le système des préférences qui favorisaient les candidats locaux ainsi que les panachages de listes sont abolis. Un candidat peut se présenter dans plusieurs circonscriptions mais doit obligatoirement siéger dans celle où il a obtenu le plus grand nombre de voix. En outre, le législateur a instauré un barrage à 3 % des suffrages éliminant les petites formations. Le centre droit est fort dans le Nord et le centre gauche se bat dans le centre du pays".
Le pays risque bien d'être à son tour ingouvernable comme l'Allemagne...
LE NPA LA MATA HARI DU COLLABORATIONISME ETATIQUE
Le NPA soutient donc, une fois n'est pas coutume, un vieux politicien bourgeois recyclé gauche bobo-populo, clown en pleine dramatisation de la campagne électorale italienne trafiquée (face à un t taux d'abstention avoisinant les 40% voire toujours plus...) comme n'importe quelle girouette, comme ils ont soutenu le pervers Ramadan et plus récemment la chanteuse musulmane exclue de The Voice ; vieille tradition du trotskisme dégénéré de toujours soutenir un camp bourgeois et les pires arriérations nationalistes et religieuses au nom de la lutte anticolonialiste, aussi désuète que la comédie antifasciste. Pendant la guerre d'Algérie, les trotskiens français étaient « dans le camp » des tueurs terroristes islamiques. Le vieux gauchisme, cette école à décider pour les autres et pour le prolétariat en particulier, par la formation continue de tant de futurs flics syndicalistes et moralistes politiciens, pose au donneur de leçon d'accueil charitable en milieu capitaliste.

L'immigration massive et non désirée : un casse-tête mondial !

Le problème de cette migration de guerre et de crise économique mondiale, que subissent les populations civiles européennes, n'est jamais éclairci comme une conséquence de l'impéritie du capitalisme libéral, comme sa perpétuation du vieux développement inégal hérité du XIXe siècle, qui se permet d'exalter la création artificielle de toute nouvelle nation, ou découpage territorial, sans donner les moyens aux peuples de développer ni une industrie locale ni un mode de vie débarrassé de l'islam archaïque, première religion contre révolutionnaire du monde. Cette migration massive inopinée est le facteur boomerang qui vient péter à la gueule des bourgeoisies nationales, mais, sans fard, elles s'en servent sans gêne pour culpabiliser le prolétariat qui ne veut pas... partager la misère, comme le lui enjoignait la bible. Elles prétendent même intégrer les boat-people du XXIe siècle à dose contrôlée, même sans contrat d'embauche, même avec voiles et femmes battues. Plus minable élite étatique comme pitres militants gauchistes prétendent moraliser et dicter sa conduite au prolétariat sur ces sujets "de société", mais simplement de manière "psychologique"... On ne demande pas à la classe ouvrière sur les guerres en cours de rapine pétrolière ou géopolitique de notre bourgeoisie. On ne lui demande pas non plus si elle veut des augmentations de salaires ou baisser celles des magnats de la finance et de l'industrie et contrôler les revenus des chefs du collaborationnisme syndical. On lui demande ce qu'elle pense de l'immigration massive et sauvage et comment la résoudre... Ce qui n'est ni de son ressort ni sa préoccupation principale tant que "on" décide pour elle, à sa place et pour les objectifs étroits et pervers du profit.

La perversion du capitalisme décadent est telle que les élites gouvernantes posent aux défenseurs de la liberté de circulation (tout en expulsant à tour de bras) et prônent une liberté religieuse de la même vase que les féministes bourgeoises qui assurent que tous les hommes sont des violeurs, car, en favorisant la misère spirituelle la bourgeoisie gauchiste au pouvoir espère créer un prolétariat taillable et corvéable à merci, sans patrie certes mais sans autre conscience de classe que la fable antiraciste.

L'expulsion programmée de milliers d'africains entrés illégalement en Israël, qui soit soulève la protestation de la gauche israélienne, soit avive les inquiétudes du ringard sentiment d'identité juive, a connu aussi son fait divers, mais l'homme qui menaçait de tirer dans le tas des migrants a été arrêté préventivement par la police.

Mais en France, hors période électorale pour un moment, il n'est pas possible de causer calmement du sujet dès que vous ne pliez pas à la « mobilisation antifasciste ». Soit vous faites partie des « complotistes » (plutôt genre collégiens attardés de banlieue) soit vous êtes un fasciste qui s'ignore. Décidément l'omerta antifasciste a encore de beaux jours devant elle !

Qu'il existe des attitudes ou comportements racistes est indéniable, comme en témoigne cette vidéo virale (filmé avec un iphone) qui montre, dans un bus italien, une mémé qui frappe avec sa canne un homme noir et l'insulte, quand lui se défend avec dignité d'être ce qu'il est, marié à une italienne et père d'un enfant de neuf ans. Ce genre de phénomène est une conséquence de peurs irraisonnées face à « l'envahissement » présumé – qui n'est pourtant pas un mythe, les réfugiés se chiffrant par dizaines de milliers plus en Italie qu'ailleurs – mais cela suffit-il à qualifier ces réactions épidermiques d'une «réapparition du fascisme » lequel serait à nouveau « à combattre dans l'oeuf » ?

Non, et sur deux plans fondamentaux. Si le prolétariat en Italie semble ignoré de l'équation, il n'a pas subi une défaite comparable à celle de 1920 et au creux qui a été marqué par l'échec de la révolution mondiale et l'appel à la répression fasciste ; même si des groupuscules d'extrême droite se revendiquent ouvertement du fascisme italien (qui est resté « populaire » après la défaite à la différence du nazisme », l'Italie n'est pas en situation de guerre mondiale où appeler les prolétaires au sacrifice exige d'autres moyens que le discours raciste ou antiraciste et un chauvinisme rance ;

Deuxième plan où la mystification antifasciste ne peut pas prendre, et j'utiliserai un raccourci frappant : la petite mémé qui insulte un noir dans le bus (qui n'est même pas migrant), vous croyez qu'elle aurait été pour le gazage des juifs ?

Le véritable scandale ce n'est pas le fascisme imaginaire des vieux cons staliniens et trotskiens mais l'arrogance du capitalisme, cet olibrius innocent les mains pleines.

L'essentiel c'est de participer aux élections en Italie, quitte à manifester dans la rue pour amener un peu plus de prolétaires à laisser les bureaucrates arrivistes des partis du popolo bourgeois décider à leur place et continuer à se moquer d'eux avec leurs vibrants appels à « l'internationalisme » pour les migrants mais en paroles seulement et en fermant les yeux sur l'incurie du capitalisme démocratique qui mène ses guerres partielles à l'abri des regards en déplorant tant de morts par noyade.


NE PAS SE LAISSER IMPRESSIONNER PAR LES NEWS SUIVANTES:


Des milliers de manifestants ont défilé, samedi, à Rome contre le fascisme (sic!) à l'appel de la gauche, tandis que Matteo Salvini, principal candidat d'extrême droite pour les législatives du 4 mars, réunissait plus de 15 000 personnes à Milan.

L'Italie a été parcourue de manifestations politiques parfois tendues, samedi 24 février, à une semaine des législatives, avec une démonstration de force de l’extrême droite à Milan et des milliers de manifestants antifascistes à Rome.
Le ministère italien de l'Intérieur a recensé 119 rassemblements de tailles diverses dans 30 provinces et a annoncé avoir mobilisé 5 000 policiers dans tout le pays pour assurer l'ordre, la plupart dans la capitale.
La plus grande manifestation romaine, à l’appel de l’Association nationale des partisans de l’Italie, entend protester contre le racisme et le fascisme, sous le slogan « plus jamais des fascismes ». L’ancien chef du gouvernement Matteo Renzi, qui dirige le Parti démocrate actuellement au pouvoir, est notamment attendu dans le cortège, aux côtés des grands syndicats italiens.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2018/02/24/italie-manifestations-d-extreme-droite-et-d-antifascistes-dans-un-contexte-tendu_5262103_3210.html#6wGokuUqmJMvKeyC.99

À Milan, environ 15 000 personnes, selon une source policière, étaient réunies sous le soleil devant la célèbre cathédrale pour le principal meeting de la campagne de Matteo Salvini, patron de la Ligue (extrême droite), alliée du Front national français. Quelques centaines d'antifascistes, dont beaucoup de jeunes avec des drapeaux du Parti communiste, se sont réunis un peu plus tôt sur une place voisine pour dénoncer le meeting de Matteo Salvini et celui dans la matinée de Fratelli d'Italia, un autre parti d'extrême droite. L'Alliance de ce parti avec la droite de Silvio Berlusconi est en tête dans les derniers sondages autorisés. « Nous trouvons vraiment choquant que deux manifestations de partis racistes aient été autorisées à Milan », a déploré Gianni Fossati, président de la section milanaise de l'association nationale de l'amitié Italie-Cuba.

À Palerme, en Sicile, le groupuscule néofasciste Forza Nuova devait aussi défiler en fin de journée pour protester contre l'agression d'un responsable local du mouvement, roué de coups mardi par des hommes masqués. Les incidents violents impliquant des militants antifascistes ou d'extrême droite se multiplient depuis plusieurs semaines en marge de la campagne électorale en Italie. Le climat s'est en effet radicalisé après le 3 février, quand un militant de la Ligue a tiré sur des Africains après le meurtre d'une jeune toxicomane pour lequel plusieurs Nigérians ont été arrêtés.
Le Huff post: 
Vendredi, au moins trois personnes ont été blessées dans des heurts entre policiers et manifestants anti-fascistes à Turin. A Palerme, en Sicile, un responsable local de Forza Nuova, un autre mouvement d'extrême-droite, a été roué de coups par un groupe d'hommes portant des masques. Le même soir, des militants de Forza Nuova ont fait irruption dans des locaux de la chaîne de télévision La7, en réclamant le droit de participer à une émission politique.Un militant du mouvement d'extrême-gauche "Le pouvoir au peuple"(Potere del Popolo) a également été blessé par des coups de couteau alors qu'il collait des affiches dans la banlieue de Pérouse. Le lendemain, toujours à Pérouse, une bataille rangée entre militants de ce même parti et militants de Casapound ont fait au moins deux blessés.
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Dans les 70, face aux bagarres entre gauchos et fachos, on était encore nombreux à se marrer: tant qu'ils se battent entre eux, s'ils espèrent nous mener en bateau, nous on ne tombe pas à l'eau!