PAGES PROLETARIENNES

dimanche 30 décembre 2018

QUI EST EN LUTTE ? LE PEUPLE INDISTINCT OU LE PROLETARIAT



« Mon Dieu, ayez pitié du pauvre prolétaire ».
Lammenais
« Ce sont précisément les hommes qui transforment les circonstances et que l'éducateur a lui-même besoin d'être éduqué ».
Marx (thèses sur Feuerbach n°2, 1845)



Un onzième œil crevé à Toulouse, des informations succintes puis des démentis qui peinent à rectifier sur la mort d'un manifestant à Nantes, les réseaux sont haletants. Chacun déverse sa bile, une haine qui viole plus la bonne orthographe française qu'elle ne débouche sur une réelle réflexion collective pour véritablement dire « Halte » à une répression qui se vante de ne pas faire de mort, mais fait pire en estropiant à vie des centaines de jeunes filles, de jeunes hommes, mais au vrai des prolétaires de tout âge. La vengeance est la seule suite envisagée, vengeance colérique, plus sanglante dans les mots qu'elle ne pourrait l'être dans la réalité. Dans ce flot de borborygmes et d'insanités, de menaces de mort comme d'hystériques appels aux armes, il y a un combat à mener, politique et raisonnable pour calmer la furie et expliquer qu'une vraie révolution moderne ne se nourrit pas d'appel à des meutres ou à des vengeances, qu'il ne faut pas cultiver l'impulsivité ni l'ignorance. Sur ce terrain, il y a quelques personnes courageuses et sensées, peu audibles encore ou couvertes de crachats, au point qu'on se demande combien de vieux fachos, d'impérissables staliniens et des flics appointés se sont faufilés là pour aviver les plaies, se mêler aux crachats ; j'en ai coïncé une de ces folles qui appelait à tondre les femmes GJ ouvertes à des pourparlers, lui rappelant que c'est son parti le PCF à la Libération qui avait lui aussi cautionné ces horreurs.
Toutes les petits sectes d'extrême droite ou du gauchisme trotskien envoient aussi des éclaireurs, qui se font souvent rembarrer ou restent ignorés. Pour ma part je regrette profondément que le milieu révolutionnaire maximaliste, du haut de sa morgue universitaire, ne se mêle point à ces bagarres du « vil peuple ». Ils en sont aux abonnés absents parce qu'ils n'y ont rien compris au début et qu'ils sont destinés à rester comme sectes sur le trottoir de l'histoire. Pourtant on n'y parle point de "sauvegarde de l'entreprise", du manque de rouleaux de papier chiotte, mais… de renverser l'Etat, de mener une insurrection, de s'armer pour répondre à la violence inouïe des flics encouragée par les médias; toutes questions sur lesquelles nos révolutionnaires spectateurs, mais connaisseurs de l'histoire du mouvement révolutionnaire, auraient bien des choses à "conseiller" pour relativiser des propositions irréfléchies et ahurissantes, et, accessoirement signaler que les policiers sont aussi internautes et jeteurs d'huile sur le feu des emportements de celle-là ou celui-ci; les plus insurrectionnalistes, appelant les autres à aller au casse-pipe sont souvent des jeunes femmes, nouvelles pétroleuses?
Le texte du présumé "éducateur du peuple le trotskien Didier Lapeyronnie que nous allons déshabiller nous permettra d'expliquer le pourquoi de cette cécité et de cette apathie. Commençons par décrypter cette référence incongrue du mouvement des gilets jaunes au peuple, notion ringarde, dépassée par le marxisme et l'économie politique qui ont montré que la société est divisée en classes ; notion mise à mal par la décolonisation où tous les peuples enciennement colonisés ont été maltraités et réduits à nouveau en esclavage par leurs propres bourgeois, au nom du « peuple ».
Comprenons d'abord pourquoi. Ce large mouvement de fond depuis la classe « périphérique », celle des provinces et des PME, ne pouvait pas en référer à 1917 puisque, depuis 30 ans, on s'est débarrassé du stalinisme en y incluant dedans les débuts de la révolution prolétarienne en Russie. Il ne pouvait pas arborer à nouveau un drapeau rouge qui est celui des traîtres professionnels de la CGT et toute la clique des trotskistes qui en sont perpétuellement les rabatteurs dans des grèves flouées ou hyper corporatives, plus utiles aux restructurations du capital qu'à une émancipation de toute la classe ouvrière ; d'ailleurs j'ai remis en place quelques fonctionnaires qui se pointent en disant « et nous ? », alors que, bénéficiaires de la sécurité de l'emploi et de quelques avantages corporatifs, ils n'ont jamais bougé leur cul pour soutenir les ouvriers de la boite privée à côté.
Le drapeau tricolore qui a horrifié tant de bobos antifas et antiracistes reste celui du « peuple français » dans toutes les cérémonies commémoratives et footballistiques, je le préfère quand même au drapeau nazi ou au drapeau des staliniens. Ce drapeau reflète l'illusion que, la France étant assiégée par les « menées européennes », on pourrait s'en servir pour se protéger par des solutions nationales. Cela est aussi compréhensible même si cette illusion sert de terreau électoral au RN ou au parti à vieux cons comme le Frexit. Mais tout cela n'est que le décor du « début ». S'il fallait mépriser toutes les grandes révolutions du passé parce qu'elles ont commencé comme de braves idéologues puristes l'avaient dessiné sur le papier, on n'en parlerait même plus. Eclairons nos amis prolétaires gilets jaunes sur l'intérêt de se défier de cette notion de peuple.

Au commencement était l’Action, telle est ici notre devise ; et l’action, c’est que les conseils d’ouvriers et de soldats se sentent appelés à devenir la seule puissance publique dans le pays et apprennent à l’être ».
Rosa Luxemburg (1918)

PEUPLE, CLASSE OUVRIERE OU PROLETARIAT ?

En 1968, le sociologue Morin avait parlé de « révolution introuvable » ce qui n'était pas faux. Peut-on imaginer aujourd'hui un « prolétariat intriuvable » ? Les socialistes prémarxistes - dont la tradition se prolongera dans le mouvement ouvrier occidental jusqu'à la Première Guerre mondiale - utilisaient plus volontiers, pour définir la classe ouvrière le terme de producteurs (« producteurs sauvons-nous nous-mêmes). Le pape des anrachistes, Proudhon, parla de « classes ouvrières » ; le terme de « producteurs », mettant volontairement l'accent sur l'aspect utile à toute la société de cette classe, créatrice de la richesse sociale, plus que celui de « prolétariat », synonyme de misère et de frustration (mais qui va si bien au mouvement actuel pourtant). Le changement de terminologie dans la seconde moitié du XIX e siècle n'est pas fortuit en qualificatif de classe ouvrière parce qu'il s'agit de son affirmation originale face à la classe bourgeoise qui s'est débarrassée de la féodalité. Paradoxe du pléonasme classe ouvrière/prolétariat, c'est le qualificatif de classe ouvrière qui s'imposa aussi au début du XX e siècle après l'échec de la vague révolutionnaire mondiale comme si le prolétariat devait se retrancher et se défendre plus solidement dans sa caractérisation professionnelle. On disserta souvent encore sur la disparition des paysans mais ce qui fût plus marquant à l'époque des deux révolutions industrielles était la disparition des travailleurs indépendants, absorbés par l'expansion du salariat où ils ne sont plus qu'une catégorie minoritaire refusant de « tomber dans le prolétariat ».

L'extension massive du prolétariat en dehors des « classes ouvrières » professionnelles est une constante du développement capitaliste. Successivement, à des périodes différentes selon les pays, la grande industrie et les secteurs de service qui y sont liés ont absorbé l'ancienne classe ouvrière compagnonne, la quasi-totalité des artisans, de nombreux petits patrons, la grande majorité de la paysannerie européenne. Au risque de donner raison aux modernistes communisateurs imaginant une classe moyenne universelle. On peut faire rentrer dans une bouteille autre chose que de l'eau, une bouillie imbuvable aussi ; un groupuscule mondialiste, le CCI, n'a-t-il pas tenté de faire entrer dans cette bouteille l'éphémère mouvement bobo de « nuit debout » ? A l'heure actuelle, même s'il contient dix pour cent d'épiciers, le mouvement est majoritairement prolétarien, de cette classe ouvrière « périphérique » qu'on se surprend à découvrir avec horreur dans les masures des journalistes milliardaires.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, le capitalisme européen, après avoir quasi achevé la prolétarisation de la paysannerie autochtone, puise ses réserves de main-d'œuvre dans la paysannerie africaine et asiatique et les ghettoïse dans les grandes cités d'où est expulsé le prolétariat « périphérique » et blanc, tandis que le capitalisme américain a achevé depuis bientôt cinquante ans la conversion des anciens esclaves agraires en armée de réserve industrielle parquée dans de multiples ghettos urbains qui ne se vivent pas comme prolétariat mais victimes du racisme « institutionnel ».

En 1900, la France comptait 7 406 000 salariés pour une population active de 20 482 000 personnes, soit 36 p. 100. En 1968, plus des trois quarts de la population active était salariée, ce qu'on oublie et qui explique l'apparition inattendue d'une grève généralisée ni appelée par les anarchistes ni convoquée par la CGT. Tout en reconnaissant la quasi-disparition des activités « indépendantes » - la plupart des nouveaux entrepreneurs sont en sous-traitance ou dépendants de la circulation informatique – il a bien fallu reconnaître que la part des ouvriers proprement dits avait considérablement régressée depuis des décennies au profit de ce que l'on appelle bizarrement les « nouvelles classes moyennes salariées ». Expression fumiste qui masque le clivage entre une aristocratie ouvrière des services publics, docile derrière ses syndicats ultra catégoriels et cette classe périphérique de la « petite entreprise » éloignée et invisible pour les bonzes catégoriels et les politiciens de la gauche bourgeoise parisienne. Sur les pannonceaux on lit surtout « le peuple en colère ». N'y aurait-il plus une petite place pour la « conscience de classe » ?

L’expression « conscience de classe » appartient au répertoire marxiste. Afin de définir une classe sociale, Karl Marx ne s’en tenait pas à l’unique critère de la place occupée dans le rapport de production. En reprenant à son compte une catégorie idéologique du philosophe Hegel, il proposait de distinguer la classe « en soi » et la classe « pour soi ». La première notion désignait un ensemble d’individus qui, bien que partageant objectivement des conditions de vie similaires, sont dénués d’attaches réciproques, ne sont représentés par aucune organisation politique et n’ont aucunement conscience de former un tout social cimenté par des intérêts communs. C’est en ces termes que, dans Le 18-Brumaire de Louis Bonaparte (1852), Marx décrit la paysannerie française. Comparables à des pommes de terre entassées dans un sac, les paysans parcellaires ne forment pas une véritable classe sociale. Pour atteindre le stade de la catégorie « pour soi », il aurait fallu que ces petits producteurs prennent conscience de la place qui est la leur et des intérêts partagés que, collectivement, ils pourraient défendre avec la classe ouvrière; comme nos gilets jaunes aujourd'hui, mais ils n'ont pas eu le temps puisque la paysannerie, en tout cas dans les pays dits riches ne compte plus que pour du beurre et reste dominée par une minorité de riches fermiers.
Dans Misère de la philosophie (1847), Marx avait déjà abordé la question en indiquant que la classe pour soi est le produit de la domination du capital qui place les ouvriers dans une situation comparable tout en organisant, sur le marché du travail, une concurrence meurtrière entre les détenteurs de la force de travail. L’expérience commune et la lutte que celle-ci suscite a montré historiquement que cela pouvait permettre à la masse « prolétarienne » de se retrouver elle-même et de transformer ses intérêts en intérêts de classe. Le problème est la société bourgeoise fonctionne à l’aide de fausses apparences qui occultent la réalité objective des rapports sociaux et des intérêts de classe.
Du point de vue de ses prédictions socio-économiques, la prévision de Marx de « couches moyennes » vouées tendanciellement à « tomber dans le prolétariat » ne s’est pas réalisée tout en montrant une paupérisation absolue des conditions de vie du prolétariat et une consolidation du pouvoir d'achat des classes moyennes.
Le prolétariat s'est-il clivé entre « classe ouvrière en lambeaux » voire nouveau lumpenprolétariat et prolétariat petit bourgeois : fonctionnaires, salariés des services publics et noria de petits boutiquiers ?
N'importe quel démagogue, déguisé en gilet jaune, va nous répondre qu'il n'y a plus de classe ouvrière, mais, franchement, lorsque vous en voyer un, dûment vétu du gilet jaune, qui vient de vous déclarer qu'il n'y arrive plus avec 800 euros par mois et que « la classe moyenne est en colère », on sourit.
Au fond pour la bande de voyous d'élus macroniens il n’y avait pas de question sociale, il n’y avait que des « pauvres » ou des « inutiles au monde » vous savez ces … petits blancs racistes pas fichus d'envoyer leurs enfants en fac comme les immigrés intelligents.
Or la « question sociale » des ouvriers périphériques « racistes », c’est justement tout l’inverse : non plus la question de la pauvreté des sans-travail mais celle de la pauvreté au travail, celle de travailleurs qui sont à la fois la source de l’accumulation formidable de richesses pour les actionnaires et les milliers de parasites politiques et syndicaux. Les sous-citoyens, ceux qu'on n'ose même plus nommer « ouvriers » parce qu'ils sont redevenus finalement des sans réserve comme on les voyait au dix neuvième siècle, ils sont bien ces « prolétaires sans feu ni lieu » dont parle Marx dans le Capital.

« On va taper sur le prolétaire »
Abdel Kherdine (porte parole giet jaune sur LCI le 29 déc 2018)

Car, pour les macroniens et les mélenchoniens, il n’y a pas de question sociale, et donc pas de prolétariat mais des citoyens appeler à accélérer la transition écologique... punitive. Si le prolétariat, déguisé en citoyen, est la classe qui travaille et ne bénéficie pas, ou pas assez, des fruits de son travail, alors il devient la confirmation majeure du Bien qu’est censée incarner la bourgeoisie antiraciste et sans frontières, laquelle lui offre pour seule solution la réussite entrepreneuriale et le RIC. Dans cette configuration ledit peuple (et non pas le prolétariat) est encouragé à devenir petit bourgeois. J'ai assez analysé et démonté la chimère invraisemblable du RIC pour me contenter ici de citer... un suisse :

« Le RIC le RIC vous n avez plus que ça dans la bouche....je suis pour une démocratie directe mais vivant en Suisse je sais que ça ne marche pas comme vous croyez. J arrête pas d essayer de faire passer le message qu au lieu du RIC faut devriez exiger des grosses augmentations de salaires et j explique comment le financer et que cela relancera l économie en plus. Tout le monde dit qu il ne finit pas la fin de mois, qu il y a urgence, mais vous préférez demander d urgence le RIC qu une augmentation massive des bas et moyens revenus...dites moi comment vous mangerez mieux dans quelques semaines, dans quelques mois avec le RIC, ça se mange le RIC ? ».

LA REVENDICATION DU RIC CACHE UNE OBSCURE « STRUCTURATION »

Si j'étais méchant je dirais que cette soudaine popularité du RIC est la peur du vide, on se raccroche à une bouée crevée parce qu'on ne voit pas plus loin que le gros bahut d'Eric Drouet. J'avas souligné au début l'absence de démocratie sur les premiers piquets et des comportements de révoltés plus fachos que prolétariens. Cela ne s'est pas amélioré depuis. Prenons les réseaux mis en place par des clans ou potes des « débutants » de la protestation, qui restent à mon avis les plus sincères contrairement au cadre commercial Cauchy et à la parapsychologue Jacline Mouraud. Les réseaux permettent avant tout un histrionisme débridé, on se « met en ligne », on se filme « manifestant », « beuglant contre les CRS », de véritable discussion ? Très peu. Dominent la harangue, l'injonction, l'insulte, les menaces contre la terre entière et Macron en particulier.
Les journalistes, ces pelés ces vendus, n'ont pas cessé de s'inquiéter en faveur d'une structuration du mouvement « protéiforme », ne voyant pas qu'elle existe pratiquement depuis le début via une organisation très pointue des réseaux avec des communications parallèles non accessibles à tous (sauf à la police). Peu disert nos petits chefs gilets jaunes. Drouet a dit que c'est sa maman qui régissait son un club de passionnés d’automobile, le «Munster crew family», dont plusieurs autres membres l'ont aidé à « organiser l’événement ». Qui sont ces « munster crew », cette « famille » dont se réclame désormais Drouet ? Ils collectionnent en temps normal les vieilles guimbardes ? Certainement pas des théoriciens du prolétariat ni du peuple, mais pas non plus des gens éclairés pour faire avancer la question sociale, peut-être plus aptes à cultiver la colère et les points de rencontre dans la partie de gendarmes et voleurs qui finit par être ridicule et fait prendre bien des risques inutiles à des manifestants plus prompts à obéir qu'à réfléchir. Drouet s'est gonflé les chevilles à son tour et édicte des ordres du jour comme un caporal chef ; une foule de bénis oui oui lui crie son amour déjà.
site. On apprenait aussi qu'il ne sort jamais sans « ses potes »

Je ne suis pas le seul à critiquer de l'intérieur ce mouvement, car je suis solidaire et révolté moi aussi, mais voici un échantillon de ce qu'on peut trouver comme critiques sincères :

« Tout cela sera proposé et voté.Par contre il faut vraiment arrêter de vouloir suivre des chefs ,lá c' est le danger.Être vigilants que nos revendications soient dedans et ne pas oublier nos morts ,les gens en prison.Premier point pour moi la libération des prisonniers , l' abandon des charges contre les GJ ,des bourses pour les jeunes sans yeux,des aides pour les soins aux mutilés ( pas des cagnottes)Pas d' aides au dèlá du 3 enfant.Obligation de travailler un quota de temps pour des allocations même si c' est en nettoyant,desherbant,repeindre les murs de leurs lieux de vie pour récuperer la dignité de celui qui travaille( tous confondus,des profiteurs il y a en a partout)
Redonner le sens premier à la solidarité sociale et non pas pour acheter une paix sociale avec les emigrés pour les rendre redevables.Et fin des impôts abusifs.Fin des privileges ,ISF.
Priorité aux plus faibles: retraitès,handicapés,( dispositifs pour les mantenir au travail s' ils le souhaitent) ,aide aux enfant handicapés pour insertion scolaire en bonnes conditions.
Reloger les SDF en logements sociaux et les familles françaises qui galèrent.Prioité aux pme au lieu des banques.Un conseil des sages à chaque REFERENDUM pour surveiller la mise en place des mesures.Par tirage au sort...et seulement pour 3 mois,etc ».

« impossible de publier sur ce groupe « soutien à Eric Drouet » et on doit vous faire confiance, suivre aveuglément alors que vous dites que chaque citoyen doit se représenter lui même, sa va mal finir votre connerie, vous croyer que vous êtes nombreux mais sachez que les personnes qui eux sont des vrais prolétaires patientent et quand ils vont sortir, là vous verrez combien ils sont et croyez-moi les armes sont prètes ».
Un internaute anonyme.

« ...mais pourtant des petits chefs tu en as déjà à vrai dire hélas pour le mouvement des GJ. ils décident même maintenant des revendications qui seront portées auprès du gouvernement. tu ne vois pas toi même qu'un tout petit groupe a pris la main sur le mouvement pour faire passer leurs propres revendication et qu'il se servent du mouvement des GJ comme tremplin pour arriver à leurs fins? »
Un autre internaute anonyme.

Ces défauts ne sont pas mortels encore pour le mouvement, ils deviendront pitoyables dans le reflux. Je ne cesse de répéter que le mouvement des gilets jaunes n'a pas d'avenir comme tel, ce qui ne veut pas dire qu'il ne contient pas l'avenir. Les animateurs du mouvement dans son aspect agitationniste n'arriveront plus à mobiliser de vastes foules. Par contre les attaques du gouvernement qui vont reprendre malgré les miettes concédées, vont favoriser l'apparition d'une nouvelle vague beaucoup plus puissante et qui sera armée par les principes mis en avant par le mouvement d'insubordination avec ce gilet si banal mais si subversif : refus de l'encadrement syndical, boycott des élections sous contrôle étatique, dénonciation permanente des milliardaires journalistes collabos, contrôle permanent des élus. La prochaine vague ne sera pas celle brouillonne et anarchiste du peuple mais du prolétariat toutes fractions confondues. Et l'aiguillon entre les deux vagues est décrit ci-dessous.

Les 'gilets bleus' de Macron ont brisé l'élan, la trajectoire, et plus que ça, la jeunesse d'une dizaine de jeunes rendus aveugles et d'un millier d'estropiés à vie.

Un site, vécu des gilets jaunes fait voir et témoigner les grands blessés (la répression honteuse qui ne fait pas de mort comme a dit Castaner mais meurtrit à vie!) et a lancé une cagnotte permanente ; son auteur courageux Gabin Fromont fournit des infos extraordinaires qu'on aurait attendu plutôt d'un groupe révolutionnaire : « une petite entreprise propose de reverser 5% de ses revenus pour la cagnote aux blessés », merci aux révolutionnaires restés derrière leur écran TV de contribuer à leur tous pour NOS blessés, et en hommage à NOS morts.

ON VA EXPLIQUER MAINTENANT COMMENT LA PETITE BOURGEOISIE INTELLECTUELLE ET MILITANTE GAUCHISTE ET ULTRA GAUCHE N'Y COMPREND RIEN ET PERSISTE DANS SON MEPRIS ;

COMMENT DIDIER LAPEYRONNIE SOCIOLOGUE, EDUCATEUR ET ACTIVISTE DU NPA SE MOQUE DU MOUVEMENT DES GILETS JAUNES

Ce type est membre de la tendance CLAIRE du NPA, pas forcément la plus bornée ni la plus claire. Le 27 décembre le journal Libération lui publie son article. Dès le début il compare le mouvement au sac de patates paysans du XIX ème siècle ainsi que Marx caractérisait cette classe, ce qui est déjà assez méprisant et ahistorique car les gilets jaunes sont surtout des prolétaires de la « France périphérique » considérée comme raciste par l'élite et les gauchistes. Pauvres gilets jaunes, ils ne sont « rien » : « (ces) moments du peuple » qui n'annoncent rien mais exacerbent l'urgence à retrouver les chemins de la lutte des classes ».
Dans le cerveau étroit d'un trotskiste lambda éducateur ne pas commencer avec des syndicats qui vous encadrent c'est du rien, et il faudraient qu'il viennent en urgence « retrouver les chemins »...du syndicalisme car la lutte des classes ne sauraient se passer de syndicalistes trotskiens et de leurs chefs staliniens. La lutte de classe c'est aussi avancer avec de petits drapeaux rouges et le masque grimaçant du commissaire politique Trotsky.
Ce mouvement n'est pas original : « il est d'une grande banalité » assure méprisant le trotskien qui se bouchait le nez depuis le début. Il ne s'agit pas de la bonne vieille classe ouvrière encadrée par syndicats staliniens et glorifiées accessoirement comme masse de manœuvre par les sectes trotskistes, mais de « perdants de l'économie globalisée », défilant (horreur!) derrière drapeau tricolore et Marseillaise ! De quoi en tirer dix fessées avec un raisonnement bourgeois basé simplement sur le même rejet d'un fascisme ultra droite supposé par le ministre de l'Intérieur ; il y a une étroite communion de pensée entre l'Etat dit libéral (mon œil!) et le trotskisme sociologique et politique !

Ce serait en effet un peuple tout barbouillé. Qui s'indigne plus moralement que socialement (cet imbécile d'intellectuel trotskien n'a pas vu que la force du mouvement a toujours reposé sur les revendications immédiates typiques du prolétariat!). Il évite de nommer la bourgeoisie, mais la nomme « l'élite » : « le 'peuple' veut procéder à l'exclusion de l'élite et la punir » (no comment).
Le mouvement n'est « ni de droite ni de gauche », ce qui veut dire plutôt f..., vous m'avez compris, mais le maître à penser de Lapeyronnie, le petit Macron n'avait-il pas défini sa « révolution » comme « ni de droite ni de gauche » ? Les trotskiens n'ont jamais bougé depuis le début, et les sectes « marxistes » et « anarchistes » non plus : « L'ensemble prend la forme d'une volonté de revenir au passé, non dans une logique réactionnaire (mais si mais, dis-le!) mais pour y rterouver les équilibres sociaux et politiques assurant un avenir plus juste pour les « petits » leur permettant de reprendre la route » (allusion au routier Eric?). C'est une bande d'abrutis « incapables de se structurer ou d'accepter une négociation » (ce que les trotskistes JP Mercier et Cisco savent si bien faire). Car la lutte de classe version sociologue trotskiste c'est « construire des revendications en agrégeant les multiples demandes », ce que sait trop bien faire tout militant syndicaliste de base trotskien et pourquoi il se fait jeter ici et maintenant.
Ce mouvement est une merde, un vrai repère à fachos : « Peu substantiel, il est facilement manipulable par des idéologies plus consistantes, ouvert aux rumeurs et sensible aux théories « complotistes », « il n'y a rien d'autre que des sentiments de la colère et un immense ressentiment », « teintés d'une forte xénophobie, parfois de racisme, mêlés à l'hostilité aux pauvres (sic les migrants, clientèle à bobologie mais surtout pas « prolétaires » eux aussi) qui bénéficient d'aides sociales » (cf. le système social français vache à lait du monde entier...). Pauvre con de trotskiste ! Voilà qui est typique de l'intellectuel de gauche, du bobo militant pour un avenir social stalinien, on dénonce ce qui échappe à la gauche bourgeoise comme proto-fasciste ! Minable ! Or puiqu'il est sourd comme les voyous qui nous gouvernent, je souligne simplement avoir assisté à et combattu moi-même plusieurs tentatives d'intrusion de plein de sectes des deux extrêmes, refoulés des racistes et des RN. On peut dire mieux sur l'accusation de vide, que le RIC, même si je le combats et qu'il est inapplicable, contient la revendication révolutionnaire de la démocratie directe ce dont la gauche bourgeoise et ses gauchistes ne veulent pas puisqu'ils sont naturellement bourgeois et substitutionnistes.
Notre éducateur trotskien, par son positionnement de classe, reste lié aux nouvelles couches moyennes (le haut du panier) associées à la circulation et à la réalisation du capital. Vivant comme un parasite, il ne peut pas ressentir les conditions objectives profondes de ce mouvement et voit comme définitive son apparence politique inconsistante. Le philistin universitaire ne peut pas ressentir les souffrances sociales et se pose des questions métaphysiques sur l’identité culturelle, et laisse supposer que la peur de l'envahissement migrant et culturel serait motivé par le racisme. La dépossession, l'exclusion, l’exploitation, la paupérisation, la précarisation pour engraisser une classe dirigeante avec des couches d’encadrement du capital, bobos et soutiens d’un capitalisme propre relèverait d'une pauvreté volontaire. Il est hors sol et pérore devant une salle vide.

Ce pauvre  éducateur trotskiste oublie sciemment l’absence de réelle lutte de classe prolétarienne depuis des décennies et l’inertie des centres industriels et de la masse des fonctionnaires « encorporatisés » grâce aux syndicats. Les gilets jaunes ont magnifiquement cassé au contraire ce conformisme revendicatif mortel ponctué de lamentables manifestations « autorisées » en charentaises» qui font le bonheur des organisateurs syndicaux et des structurateurs trotskistes.

Le philistin pédagogue ne veut pas prononcer le mot prolétaire (qui ferait ringard) lui aussi quand la plupart de ces manifestants le sont généralement, eux qui luttent au prix de leur intégrité physique, qui risquent la prison et perdent souvent de l’argent à être régulièrement sur les lieux des manifestations, car, eux contrairement au parasite universitaire, ils n’ont rien à perdre (definition du prolétariat!)
Notre imbécile d’universitaire réédite l'interprétation de l'élite pédagogue selon laquelle on n'aurait affaire qu'à quelques ploucs en marge des grandes cités internationalistes et antiracistes.

LA GAUCHE BOURGEOISE ET LES SYNDICAUX TROTSKISTES REVENEZ !

Quelle belle imposture quand l'éducateur Lapeyronnie veut prêter son mépris et ses conceptions élitaires à Marx ! Marx aurait été « violemment hostile à ce type de mouvement » de type « bonapartiste ». Pardi ! Il se permet de ressortir ce qu'il formulait du bout de ses lèvres antifas au début, les gilets jaunes mais oui bien sûr c'est comme les « paysans parcellaires » dont se moquait Marx avec cette « volonté de retourner en arrière comme l'appel au peuple et la philosophie de la misère ». C'est en outre à cause de la tragique « disparition de la Gauche » que ces ploucs viennent nous jouer un « moment » populaire, merci pour ce moment... « qui comme les paysans parcellaires, va précipiter l'effondrement de la démocratie ». A cause de ces patates « il a fallu attendre près d'un demi-siècle pour que les luttes de classes s'affirment par la construction (la structuration?) d'un mouvement ouvrier et d'une Gauche politique ».
C'est franchement minable et très macronien comme discours révisionniste de la véritable histoire du mouvement ouvrier et l'effacement complet des processus révolutionnaires de jadis. Des pages entières du 18 brumaire de Louis Bonaparte détruise les arguties de ce petit intello trotskiste. On pourrait lui balancer à la gueule chaque page des luttes de classe en France où Marx remet à sa place la petite bourgeoisie révolutionnaire limitée mais autrement couargeuse que nos bobos parisiens actuels.

Marx est bien plus dur pour les voyous gouvernant :
« La cour, les ministères, le sommet de l’administration et de l’armée sont envahis d’une foule de drôles, du meilleur desquels on doit dire qu’on ne sait pas d’où il vient, une bohème bruyante, mal famée, rapace, qui se glisse dans les uniformes galonnés avec la même dignité grotesque que les hauts dignitaires de Soulouque ». 

La petite bourgeoisie artisanale c'était autre chose que les pleutres bobos trotskistes et leurs lâches syndicalistes :

« Le 4 décembre, le prolétariat fut poussé au combat par le bourgeois et l'épicier (…) Bourgeois et épiciers crurent avoir atteint leur but. Ceux qui ne se montrèrent pas le lendemain, ce furent l'épicier et le bourgeois. Par un coup de main de Bonaparte, le prolétariat parisien avait été privé, dans la nuit du 1 er au 2 décembre, de ses guides, les chefs de barricades ». Marx (le 18 brumaire de Louis Bonaparte)

La révolution est un processus pas un encadrement par les forces bourgeoises syndicales et politiques :

« Mais la révolution est consciencieuse. Elle n'en est encore qu'à la traversée du purgatoire. Elle exécute sa besogne avec méthode. Jusqu'au 2 décembre, elle avait accompli la moitié de ses préparatifs, et elle accomplit maintenant l'autre moitié. Elle n'a d'abord parachevé le pouvoir parlementaire que pour pouvoir le renverser. Maintenant qu'elle a atteint ce but, elle parachève le pouvoir exécutif, le réduit à sa plus simple expression, l'isole, le pose en face d'elle-même comme unique objectif, afin de concentrer contre lui toutes ses forces de destruction. Et quand elle aura accompli cette seconde moitié de son travail préparatoire, l'Europe bondira de son siège pour lui crier dans l'allégresse : « bien creusé, vieille taupe ! ». Marx (le 18 Brumaire de Louis Bonaparte)

mercredi 26 décembre 2018

CHASSEZ LE NATUREL... IL REVIENT AU GALOP !



Suivi d'un POST D'ERIC DROUET ET D'UNE LETTRE DE FRANCIS COUSIN

Ce serait une erreur de rester le nez collé sur le mouvement des gilets jaunes pour se poser la question « ont-ils obtenu assez ou pas assez ? » comme si ce mouvement avait été le centre du monde et comme si sa satisfaction ou relative insatisfaction faisait dépendre l'avenir de la gouvernance en France, voire ne restait qu'un intermède avant de reprendre le « cours naturel des choses ». Les divers atermoiments puis reculades mineures du pouvoir lors des six actes passés n'ont en rien ébranlé la nécessité pour l'Etat bourgeois de continuer ou plutôt reprendre ses « réformes », c'est à dire ses attaques planifiées contre la classe ouvrière, en particulier la reprise et continuation du sabotage des retraites. Ce n'est pas le « Macron démission » de la mouvance Gilets Jaunes qui pourrait faire baisser casaque à l'appareil d'Etat poussé au cul par la crise, l'Europe et le grand-père capitalisme. L'hystérie des journalistes appointés pour soutenir les exactions de la police se justifie pour la défense de leurs hauts salaires mais aussi pour faire comprendre que l'Etat ne rigole pas. Paradoxalement c'est la fermeture de grosses boites qui peut servir à l'Etat à faire monter au créneau ses meilleures forces de défense in extremis de l'ordre social.
Le mouvement des gilets jaunes comme tel n'a aucun avenir, de plus drivé par d'ignares pétitionnaires. Sa seule porte de sortie n'est pas dans une continuelle occupation absurde des ronds points ou d'autres courses poursuites dans Paris avec la police, c'est de servir de brasier et de point de repère pour un réel début de confrontation de classe à l'Etat qui est obligé de revenir au galop avce les mêmes attaques/réformes. Freiner ce retour en force n'est plus dans les moyens du mouvement gilets jaunes, trop hétéroclite, même si de nombreux bobos se sont mis à retardement à enfiler ce vêtement hideux pour automobiliste accidenté.
En se focalisant désormais vers un secteur industriel menacé par un grand nombre de licenciements, le gouvernement tend habilement la parole aux syndicats, tant honnis par les gilets jaunes et avec raison, car les ouvriers des petites entreprises en ont marre depuis 40 ans des avantages maintenus par ces aristocraties ouvrières des grandes villes, garantes de la paix sociale et de la vie en CDD pour les millions dans la multitude des petites boites de peu tendres entrepreneurs. Ces aristocraties ouvrières, comme les cheminots, prétendues forteresses comme jadis Renault, se sont si bien fait démanteler au début du règne macronien avec l'aide de la pourriture syndicale, qu'elles ne peuvent guère prétendre à l'exemplarité. Sur ce plan le mouvement des gilets jaunes a mille fois plus apporté en leçons politiques et sociales aux classes exploitées que la grève en charentaises syndicales dite « perlée ».
Notre étonnement n'est par conséquent qu'un demi-étonnement, lorsque ce matin, sur LCI, la petite sœur de TF1, nous apercevons le, tenez vous bien, « délégué syndical central CGT du groupe PSA ». Non pas un auguste membre du résidu PCF ou moustache du barnum CGT, mais un petit personnage membre du comité central de la secte Lutte Ouvrière, le ci-devant Jean-Pierre Mercier. Enfin un gauchiste au premier plan après tant de gilets jaunes dérangeants ! Le bonhomme a du verbe et dénonce les attaques à venir sur les retraites, peut-être pas avec brio mais pour que sa secte répercute sur ses propres chaînes un tel défenseur des opprimés salariés prochainement licenciés. L'émission ne dura point longtemps mais nous mit puce à l'oreille, quand un certain Tafik ou Trafik, spé en communication, nous fit rire aux éclats : « Les français sont prêts à accepter les réformes, à condition qu'on leur explique ». Voyez ahahaha les bourgeois ne changeront jamais ! Ils sont pédagogiques ad eternam !

POURQUOI LUTTE OUVRIERE, ce vieux caméléon syndicaliste, a laissé tomber LES GILETS JAUNES ?

La secte bobo parisienne du NPA, d'un mépris initial en était venue à amalgamer ce monde étrange en jaune, pour « fédérer les colères » dans son cocktail guévariste ringard de luttes de la petite bourgeoisie , incluant en arrière train la protestation contre les taxes. Au contraire, LO plus prudent, avec son traditionnel fond de commerce populiste version « petites gens », avait pris en compte la protestation avec prudence mais sans mépris. Attendant son heure. Pendule arrière toute.
Son heure la voici : « Voilà pourquoi nous ne sommes pas (plus?) des gilets jaunes ». De mouvement de colère légitime, voici décrite une protestation « très limitée numériquement » qui n'a dans l'ensemble fait « entendre que des coups de klaxon », qui a été la belle courtisée par tant de partis politiciens qu'on craignit longtemps pour sa vertu. La belle a sans doute découché d'ailleurs certains soirs avec des phallocrates fachos, sans compter que de petits minus en gilets jaunes ont dénoncé, une fois dans un bled du Nord, des migrants à la police. Le drapeau tricolore était aussi celui du cloaque des anciens restaurateurs du PCF disparu des radars car il ne faut pas tout mettre non plus sur la pauvre tête de l'ultra droite. Si vous avez lu Christophe Guilluy vous verrez tout de suite le mépris trotskien pour cette vague de fond venue de « nos campagnes » où le « travailleur salarié » est un con inféodé à son patron, plutôt blanc en général et raciste en particulier, en gros la vision du bobo parisien qu'il soit macronien ou trotskiste :
« La plupart des gilets jaunes qui sont des travailleurs salariés ne se voient pas du tout se battre contre leur patron. Nombre d’entre eux estiment que leurs intérêts vont de pair et que le combat est à mener, non pas contre le grand capital, mais contre Macron et l’État. De fait, ils sont très éloignés des idées de lutte de classe, voire les rejettent… ».
Cela c'est ce qu'imaginent les rédacteurs enseignants du comité central de LO. Ils auraient pu nous expliquer pourquoi les Poutou et Mercier sont assis aux mêmes tables que le ministre Lemaire « estimant que leurs intérêts (français) vont de pair et que le combat est à mener, non pas contre la bourgeoisie française, mais contre Trump... ».
Chasser le naturel stalinien et il revient au galop celui-la aussi : « Nous visons à séparer les dynamiques de classe représentées d’un côté par les travailleurs exploités, et de l’autre par les petits patrons ». Cette séparation était jadis typique de l'ouvriérisme staliniste avec le grand exemple « soviétique » où les petits patrons avaient été liquidés ou envoyés dans les goulags. L'idée d'une classe ouvrière pure est d'ailleurs une vieille lubie stalinienne. Les classes sociales ne sont jamais étanches. Pourquoi nous, ouvriers et employés, rejetterions-nous les petits artisans floués des réformes révolutionnaires « écologiques » comme nous, pourquoi leur dirions-nous : dégagez vous puez ! C'est avec ce même argument que les futurs amis des nazis refusaient de laisser la parole à Rosa Luxemburg et à Liebknecht parce qu'ils étaient des « intellectuels », c'est avec ces mêmes arguments « puristes » que la CGT tenta systématiquement d'empêcher les étudiants de remettre de leurs mains fragiles aux ouvriers encasernés le drapeau de la révolution. Les syndicalistes débiles n'ont jamais rien compris aux premiers soviets en 1905 et en 1917, ni en Allemagne où ce furent souvent non pas des Conseils ouvriers mais des Conseils de soldats. Bien évidemment les nombreux petits entrepreneurs présents parmi les gilets jaunes ne se voient pas « tomber dans le prolétariat » et restent bien représentés par la petite Priscilla avec sa croyance en une discussion possible avec l'Etat vorace. Mais nous les acceptons dans notre combat général pour renverser le capitalisme et nous ne posons pas aux « pédagogues » comme les godillots à Macron.
Le trotskien stalinien revient encore au galop en disant qu'il ne se salit pas les mains avec ce mouvement, car, tel le grand Lénine restauré et empaillé, il est toujours question d'apporter de l'extérieur (le monde des petits profs de LO, souvent retraités) la conscience (« essayer de faire progresser leur conscience politique ») « au monde du travail de ces villes moyennes » ; Guilluy doit être content, les bobos du culte des forteresses ouvrières parisiennes s'intéressent désormais aux ploucs racistes des « villes moyennes » !
Et surtout par une opération mathématique que n'aurait point admise Einstein mais certainement Antoine la magicien fumiste : « Toute notre politique consiste à faire en sorte que le centre de gravité de la combativité se déplace et que le prolétariat en devienne le centre ». Essayons de traduire, j'essaie, « la combativité », c'est à dire ce jus jaune, qui, tel le lait renversé, irait abreuver un prolétariat devenant du coup la principale vache à lait « combative » ! Ouf. 
Nos chefs trotskistes retraités et masqués savent varier modestie et affabulations :
« Mais dans l’état actuel des choses où le gros du prolétariat ne se sent pas vraiment impliqué, nous n’avons ni la taille ni le crédit pour influer dans ce sens. Mais notre priorité reste le prolétariat concentré dans les grandes entreprises. Ces ouvriers sont attirés par les gilets jaunes, à l’exception peut-être des travailleurs immigrés, qui ont le sentiment de ne pas avoir leur place dans un mouvement majoritairement blanc, et dont ils craignent qu’il soit en partie raciste. On connaît dans bien des entreprises des ouvriers qui, après le boulot, foncent sur tel ou tel barrage, ne serait-ce que pour y passer un peu de temps. Autant ils se posent le problème de participer aux gilets jaunes, autant mener la bagarre dans leur entreprise, contre leur patron, leur semble encore impossible ».
Ces vieux filous de LO savent dire une chose et son contraire dans la même phrase presque comme un pédagogue macronien. La glue jaune attire quand même les travailleurs en général, sinon les sondages mentiraient grossièrement, mais... mais... pas vraiment les « travailleurs immigrés » ces potes des bobos des grandes villes antiracistes et antifas de salon. Pourtant on a vu de plus en plus de travailleurs ou petits entrepreneurs d'origine immigrée venir se faire porte parole au demeurant très brillants de la révolte en jaune ! Comme quoi l'on retrouve le curé trotskiste antiraciste au même niveau que son confrère neuneu du NPA, limite décolonialiste... pointant « un mouvement majoritairement blanc ». On évite aussi d'expliquer pourquoi tant de travailleurs « après le boulot fonçaient aux barrages » surtout que « mener la bagarre dans l'entreprise...semble impossible » ; si tant d'ouvriers se jetaient sur les barrages c'est bien parce que les trotskistes de toutes les sectes ne cessent de ridiculiser et tuer dans l'oeuf toute lutte de classe sérieuse dans l'entreprise !
LO, comme le lui répond Robert Paris, est bien plus soucieuse des élections syndicales que de ces quelques discussions de militants envoyés en estafettes sur les barrages, discussions faiblardes « avec un milieu qui n'est pas politisé d'ordinaire ». Le plus important, ce pour quoi LO passe à la TV et serre les mains des ministres est ainsi résumé : « Il y a un tas de choses à faire sur le terrain syndical et nous ne pouvons y échapper.». Est-il utile de reproduire ici le traditionnel discours faux-cul du trotskisme pour justifier sa bagarre pour glaner des postes de permanents syndicaux :
« Que l’on soit bien d’accord. Il ne s’agit absolument pas pour nous de demander aux confédérations syndicales de prendre la tête de ce mouvement. Nous sommes pour que les grévistes s’organisent eux-mêmes et dirigent eux-mêmes leurs grèves. Et ce n’est pas contradictoire avec le fait que nos camarades d’entreprise, militants ou responsables syndicaux, se bagarrent contre l’attitude timorée des confédérations, en discutent et prennent des initiatives en tant que militants de la lutte de classe… ». Bagerre « contre l'attitude timorée des fédérations », on l'a vue cette bagarre à la SNCF et sur les retaites, les ballons de LO voisinaient avec ceux de la CGT, et les militants de LO baisaient les mains des pires traîtres de la classe ouvrière. C'est assez bien résumé par Robert Paris :
« Conclusion : Lutte Ouvrière va faire de… la politique, c’est-à-dire se mobiliser pour les élections bourgeoises en plein mouvement social et insurrectionnel de masse qu’elle affirme ne pas intégrer sous prétexte qu’il ne serait pas pur et contiendrait aussi des patrons ou qu’une partie des travailleurs n’y adhère pas encore !!!Tout en affirmant que l’essentiel serait que les gros bataillons de la classe ouvrière entrent en lutte, ils ne les y appellent absolument pas en restant eux-mêmes en dehors du combat !!! On remarquera que, si ces opportunistes se prémunissent d’un développement du mouvement dans les entreprises en disant tout et son contraire, jamais, au grand jamais, la perspective révolutionnaire de classe, celle consistant à former des comités de travailleurs n’est même évoquée par l’organisation Lutte Ouvrière !!! Drôles de révolutionnaires qui se placent en dehors de la révolution sociale dès ses premiers balbutiements !!! ».
LO a ses flics déguisés pour s'introduire tant chez les gilets jaunes que dans les cercles où une pensée libre s'exprime. Alors, sur facebook il en surgi un nommé GrdC, disons Grand con. IL vient prendre Robert Paris par l'épaule. Il vient faire acte de copulation fraternelle avec un raisonnement très pervers narcissique qui vise à déstabiliser l'autre à la culpabiliser, technique habituelle de tout syndicaliste trotskiste :(vous pouvez sauter tout ce passage mielleux de tordu trotskien, sans doute un flic)
« Tu t’en doutes, nous avons de grands désaccords sur ces questions.
Mais il faut être clair , la polémique ne sert à rien si elle n’est ni honnête ni fraternelle.
Alors en guise d’introduction je dirai que je ne suis pas à LO mais que je considère les militants de LO comme des camarades. Je me sens, sans ambiguïté, du même camp. Sans ce préalable la discussion est inutile. En présupposant qu’on part sur cette base là, revenons sur des éléments qui relèvent du procès d’intention et je suis persuadé que tu sais que c’est faux.
1/
« en se plaignant des syndicats après les avoir cautionnés » . Tu lis assez la prose de LO pour savoir que cette organisation ne « cautionne » pas les syndicats. C’est quand même pas très honnête de confondre la volonté de l’orga d’avoir des militants qui se syndiquent (là où les travailleurs sont organisés, c’est quand même la base) avec l’idée de « caution ».
« [LO] se situe en dehors du mouvement des gilets jaunes » . C’est assez juste.
Pour aller jusqu’au bout il faudrait quand même dire que LO participe aux rassemblement, défilés etc. des « Gilets Jaunes ». C’est donc un « en dehors » actif et solidaire pour le moins. C’est avec plaisir que je te montrerai ça sur place ;-)b) « place ses efforts pour que la classe ouvrière des grandes entreprises reste aussi en dehors » ça c’est clairement une connerie. Il te suffit de reprendre la chronologie des interventions & actions de JP Mercier chez PSA. Rappelle toi les préavis pour participer aux manifs etc.De plus, si tu as lu entièrement la LDC que tu cites, tu sais bien que le but de l’orga est clairement de faire que les travailleurs se servent de cet élan des GJ, de ce contexte de relative combativité, pour entrer en scène et donc en lutte. Le tout sur des mots d’ordres clairs, sans ambiguïté. Sur la question des salaires par exemple (échelle mobile etc. tu connais cela aussi bien que moi).c) Quel lien peux-tu bien faire entre la volonté des orgas réformistes et du gouvernement et la politique de LO ? Tu peux quand même avouer que les nerfs t’ont emporté et qu’il n’y a aucun lien à trouver !!! là c’est la confusion entretenue. Et tu le sais c’est pas génial pour polémiquer avec sérieux et fraternité. Un peu comme quand tu dis « sa revue mensuelle, fâcheusement intitulée « Lutte de classe » » . C’est le fâcheusement qui est en trop. Mais j’imagine que tu le sais ».

LO reste une pourriture clandestine stalinienne prête à tout pour aider la bourgeoisie. Cette secte tient un langage typiquement pervers narcissique. C'est le langage du petit intermédiaire, autrement plus dangereux que nos compagnons petits entrepreneurs apolitiques, petit intermédiaire qui veut faire de la politique pas pipole mais en se chargeant de saboter la spontanéité de la classe ouvrière, en prétendant en prendre la tête pour mieux l'enfermer dans ses catégories. Nous n'enfermons pas les gilets jaunes ni dans une « interclasse » ou nouvelle classe introuvable (dixit Morin en 68) mais nous le considérons comme une étape, souvent joyeuse, vers un mouvement de révolte croissante et historique qui est en train de bouleverser toutes les classes en abordant des questions cruciales qui fichent en l'air les ornières politicardes du plus petit politicien trotskien au taré ultra droite :
  • mouvement de lutte indépendant et incontrôlable
  • délégués simples porte voix révocables à tout moment
  • refus des partis politiques et de syndicats
  • transparence de toutes les négociations avec l'Etat
  • (plus lointain) destruction de l'Etat bourgeois avant la mise en place d'une véritable démocratie directe.

ECHANGE AVEC ERIC DROUET

En fait ce ne fut pas un véritable échange. Drouet avait posté ce message ce matin sur face book et, malgré l'expression faible et une goujaterie à laisser tant de fautes, je lui réponds par après, en ne soulignant pas assez que cette défense d'un bizarre droit démocratique «  à commettre des fautes d'orthographes », est à mettre sur le compte de l'INDIVIDUALISME qu'autorisent les réseaux sociaux : j'écris ce que je veux, comme je veux, j'insulte comme il me plaira à défaut d'argumenter etc. ». J'imagine que s'il tombe sur les féministes trotskistes commerciales de l'écriture inclusive il se fera sermonner plus fort que moi, et avec une fessée au derrière.

POST D'ERIC DROUET

Des fois, les gens m'attriste !!
Dans un mouvement aussi grand que le notre des personnes cherche encore la petite erreur de Français, la faute commise en postant un article ( oui, ça, c'est moi ) , le moindre truc pour montrer qu'il existe et son peu être un peu mieux éduquer ou doué en grammaire ? Je ne sais pas !
Aujourd'hui, je pense qu'on doit arrêter de s'attarder sur des choses qui ne nous font pas avancer ! Nous venons de tous d'horizon différent ! Certains diplômer, certains pas , certains ouvrier , certains cadre , certains noir , certains blanc etc etc etc
Ici, nous sommes tous citoyens tous gilets jaunes !! Et c'est la seule chose a prendre en compte !!!
Celui qui n'avance pas dans ce sens n'a pas ça place ici, je pense !!
Je vois beaucoup de personne qui donnerais beaucoup pour leur ami gilet jaune alors qu'il ne se connaissait pas y a encore deux mois et c'est ça notre force !! Une famille voilà ce que nous somme !!!
Si des gens doutent encore de mes intentions c est qu'il ne me connaît pas au quotidien !!
Si je j'ai commencé tout ça, c'est en pensant aux autres avant de penser a moi !! Et je continuerais tant qu'il le faudra !!!
Je vous souhaite a tous une très bon état soirée

L'apologie de l'orthographe déglinguée, ou le culte de l'individualisme ?

si c'est toi Eric, tu m'attristes, je ne tolère pas le culte de l'ignorance, en plus à ton niveau pondre un tel texte, alors que tu sais si bien te servir des réseaux, avec autant de fautes, confine au pédagogue ridicule qui écrit au tableau noir en conseillant à ses élèves de faire des fautes pour mieux exprimer leur liberté! Je fais partie de ceux qui sont outrés par les avalanches d'insultes pipi caca qui salissent ce site, et des gens qui font de grands placards avec d'immenses fautes qui décrédibilisent aussitôt leur propos même s'il est sensé. Dans le débat accéléré je me fiche en général des fautes de frappe ou de français, mais lorsque l'on prétend s'adresser au plus grand nombre il faut se donner les moyens de ne pas faire rire de soi; pour un tract, une affiche on se met à plusieurs pour sortir une copie propre! Nos ennemis esthètes bourgeois sont trop contents de nous faire passer ensuite pour des sous-développés. L'expression de la colère ou du désaccord est aussi une question de forme et de respect de l'autre. Ton exaltation démagogique d'une orthographe massacrée n'est pas à ton honneur, tu peux alors aussi dire bravo au chapelet d'insultes pathologiques qui sont certes l'expression d'une haine contre le pouvoir capitaliste mais n'indiquent pas une propension à la réflexion. Pour l'instant vous êtes tous au cul des épiciers petits bourgeois ou du chiméRIC facho, nuls en histoire au point de vous modeler sur la révolution bourgeoise de 1789, mais nous dans le mouvement ouvrier antisyndical et antiparlementaire nous avons toujours su qu'il ne faut pas négliger la forme et la manière. Nous ne sommes plus au siècle des ouvriers illettrés, mais par ex le premier conseil ouvrier en Russie avait délégué un avocat Kroustalev Nossar, et j'ai remarqué que nombre de prolétaires en GJ souhaitaient des porte parole qui parlent bien! Ceci dit cela n'empêche pas même ceux qui nous massacrent la langue française de s'exprimer, mais aussi de savoir qu'il y a de très bons correcteurs d'orthographe gratis. Un dernier mot je te félicite pour avoir détruit le train-train des réunions secrètes en filmant le ministre. Mais je t'avais précédé comme délégué de classe en 68 en enregistrant clandestinement le conseil des profs pour le bac et en diffusant le contenu à ma classe. Et tu n'as rien inventé car les ouvriers polonais en 1981 avaient imposé micros dans la salle de négociations et répercussion par hauts parleurs dans les usines. Enfin bravo pour ton courage et ta pugnacité, il faut constituer un comité de soutien pour ton procès en juin, les avocats ne suffisent pas et je demanderai à en faire partie.

PS : Comme vous l'avez sans doute remarqué, Eric adopte une attitude pontifiante, au-dessus de la mêlée des fauteurs d'orthographe et de leurs éventuels rectificateurs ; il ne m'a évidemment pas répondu. La notorité gonfle les chevilles et vous interdit de descendre dans l'arène. Il reste cependant cet honneur inoubliable à Eric d'avoir dès le début refusé de cautionner des réunions avec le gouvernement des pourris, il avait finalement refusé, arguant qu’«aucune délégation n’a encore le rôle de représenter les gilets jaunes». Et appelant à «continuer le combat». Depuis, il n’a rien lâché, participant à toutes les manifestations, quitte à incarner en partie la «radicalisation» du mouvement. Soupçonné d’antiparlementarisme après avoir déclaré dans une vidéo «je ne crois plus en cette République», et appelé au «renouveau» ; on l'accusa de faire des concessions au complotisme. Comme dans une vidéo où il évoque le «pacte de Marrakech», signé par Emmanuel Macron «pour faire venir 480 millions d’immigrés en Europe» et «qui vend la France», ce en quoi il montre à sa manière le faux internationalisme de la bourgeoisie financière qui méprise les ouvriers « blancs » et les remise en province. Ou dans cet autre message où il évoque l’influence des médias sur la dernière présidentielle : «Les candidats n’ont pas les mêmes moyens financiers car les banques achètent les médias pour faire monter les candidats»… Pas de quoi prouver pour autant un quelconque lien avec l’extrême-droite.

ENCORE UNE PRISE DE POSITION DE MA PART SUR LA FABLE DU REFERENDUM POPULAIRE

La fable du référendum citoyen est une entourloupe de première comme de croire que les pétitions seraient désormais le nec plus ultra de la radicalité. A mon avis on n'est pas prêt de revoir une pétition aussi efficace que celle de Priscilla, pas parce que c'est une belle femme noire ni parce que, elle, elle écrit sans fautes (et respecte ses lecteurs) mais parce qu'elle est tombée à point nommé de la révolte latente contre le prétexte écologique pour faire payer la classe ouvrière et accessoirement épiciers et flics. La pétition "extraordinaire" pour "punir" le gouvernement pour non assistance à écologie en danger m'a fait éclater de rire, conçue pour "effacer" celle de Priscilla, elle revient à faire croire que le capitalisme pourrait se soucier de pollution et pas de profit! ahahahaha! Elle a fait trop plaisir au petit Rugy. Mais ce pétitionisme dans lequel vous baignez tous n'est que la queue du citoyennisme petit bourgeois. Comme disait mon cher Lénine, dont je n'ai pas retrouvé la citation exacte: "je veux bien d'élections, mais en terrain neutre, sans financements disproportionnés des uns et des autres, sans grandes messes électorales. Tous les candidats sur le même pied d'égalité propagandiste, avec présentation d'un programme clair, sans trucages". Si vous croyez que RIP, RIC et chiméRIC peuvent être mis en place sous le contrôle de l'Etat bourgeois, hors des circuits financiers et de la manipulation totale des médias, je vous dis: banco! sinon vous pouvez toujours vous gratter!

Sur la proposition d'une godillot macronienne pour une manif néo-gaulliste en défense du soldat Maron en perdition

J'ai assez vite démoli le projet : faire venir la bobologie macronienne en masse place de la République le 20 janvier 19 ? assez modeste! Place de la Ripoublique, c'est donc qu'elle n'espère pas grand monde la dame. le 30 juin 68, après hésitation et peur de l'échec les godillots gaullistes avaient misé sur les Champs!

FRANCIS COUSIN M'ECRIT SOUS UN PSEUDONYME


Je ne juge pas utile de répondre à ce courrier écrit par une belle plume de faussaire, mais je la livre au milieu maximaliste, qu'on nommait naguère ultra-gauche. On se souvient de certains brulôts ou petits cercles et il est intéressant de voir la trajectoire vers le modernisme, en particulier de « guerre de classe ». Je ne savais pas que Cousin s'était formé à travers tous ces petits cénacles, mais je me souviens avoir bataillé contre tous ces « modernistes » anti-marxistes dans le CCI déjà contre l'aile anarchiste du CCI qui croyait que c'étaient des "frères de classe ". Cousin un frère de classe, pfuit ! Je ne suis pas étonné que tout cela grenouille aux marges de l'ultra doite, qui ne dit pas d'ailleurs que des bêtises, mais comme je l'ai répondu aux staliniens de LO et au CCI, les classes ne sont pas étanches, les milieux politiques non plus.

Bonsoir Monsieur Roche,
Georges picot

22 déc. 2018 20:01 (Il y a 4 jours)

Bonsoir Monsieur Roche,

Je viens là humblement vous aider à mettre à jour votre système de fichage de ceux qui sont là, ailleurs ou totalement autre part ou bien encore beaucoup plus loin.
Je le fais d'ailleurs en un curieux moment où vous crachouillez sur Cousin en ce temps où vos textes sur les Gilets jaunes bien que moins maximalistes, recoupent cependant les textes et les vidéos de ce dernier sur le sujet...
Cousin vient de l'anarchisme ouvrier anti-syndicaliste, pas des bobos hallucinogènes de l'actuelle mouvance libertaire à écriture servile inclusive. Il a été notamment membre du groupe Commune de Kronstadt de la FA avant de rejoindre le PIC - Jeune Taupe. Il s'est toujours inscrit dans la perspective communiste de l'abolition de l'argent et de l'État et a notamment appartenu au groupe Guerre de Classe. Je l'ai rencontré dans les années 80 à une Fête de LO alors que j'étais moi-même sympathisant du FOR. Nous nous étions perdus de vue et je l'ai retrouvé au printemps dernier lors d'une de ses conférences à Nantes où il était invité par Egalité et Réconciliation (horresco referens !). Cette conférence sur la radicalité ouvrière de 68 où il y avait affluence était particulièrement intéressante. On la trouve d'ailleurs sur internet. Cousin l'a d'ailleurs commencé en se démarquant de ses hôtes tout en les remerciant de l'accueil et en précisant qu'il acceptait par principe le débat avec tout le monde, même ses antipodes, puisqu'il récuse tous les interdits du système idéologique contemporain.
Il vous a fallu beaucoup de temps pour quitter physiquement le sectarisme de RI mais visiblement vous n'êtes pas encore totalement sorti des pesanteurs du sectarisme mental qui vous a structuré durant de longues décennies de pathologie missionnaire. Vous bricolez sur Cousin à partir de 3 ou 4 bouts d'intox méchamment rafistolés, une bien mauvaise fiche qui parle de lui, non point à partir de qu'il dit ou fait mais à partir de ce qu'en disent quelques officines de l'extrême gauche de la mythologie démocratique contemporaine qui ne l'ont au surplus jamais lu. Visiblement, une partie importante de vous-même n'est pas encore sortie de cette crânerie lourdaude qui caractérisait si bien les messes psychotiques du samedi après midi de l'avenue de Choisy.
Quand Sabatier produisait un article dans la revue social-démocratique Spartacus, il ne sombrait point dans une dérive néo-pivertiste. Il utilisait sans illusion une tribune afin d'ouvrir des portes radicales. Quand Cousin accorde sans illusion des entretiens à la revue nationale-proudhoniste Rébellion, il ne sombre point dans le corporatisme social, il ouvre explicitement un chemin vers l'abolition du salariat et de l'État. Et en quoi Rébellion serait plus moche ou crapoteux que Spartacus, si l'on comprend et notamment à la suite de Bilan que du point de vue de la lutte des classes, aucune fraction du Capital n'est pire que les autres puisque le communisme les éradiquera toutes.
Cousin est pour la fraternisation révolutionnaire universelle. Il n'a jamais eu d'œillères névrotiques contrairement à nombre de militants totalement dévorés par la schizophrénie mégapolitaine de leur impuissance infinie en la misère contemporaine. Il a toujours accepté de parler à tous et à chacun. Il a fréquenté Camoin même quand celui-ci sombrait dans une phase lénino-bordiguiste particulièrement excitée alors que, lui-même, a toujours été foncièrement anti-bolchévique. Il a été copain de Ratier, méchant droitiste extrême, alors que, lui-même, a toujours opposé aux travaux réactionnaires de Dumézil sur les indo-européens, les recherches révolutionnaires d'Engels sur la marche germanique.

Je dois là d'ailleurs ajouter pour être honnête que dans la nauséabonde librairie facho de Ratier, on trouvait quand même à côté de Maurras et Mussolini ; Luxemburg, Bordiga, Marx et Malatesta alors que lorsque je me suis l'année dernière rendu à Publico, l'on n'y trouvait même pas le Munis-Perret sur les syndicats et le brave camarade vendeur vaguement LGBTiste ne savait même pas de quoi il s'agissait.

Bref, au lieu d'épingler Cousin débilement sur des morceaux amputés et d'ailleurs sortis de leur contexte global, il aurait été intelligent de mettre en ligne, non pas la courte introduction du début de sa contribution sur le communisme publié par Rébellion...mais surtout les longues lignes qui suivent qui démontrent immédiatement le côté ridicule, prétentieux et inculte de votre dialectique tchékiste du ciseau manipulateur qui écarte ainsi toute la réflexion sur la communisation, la crise du Capital, l'autonomie ouvrière et la fin de la politique...
Si on lit les bouquins de Cousin, si on écoute ses conférences et que l'on analyse ses textes sans les estropier, tous disent, redisent et insistent toujours sur la nécessité radicale de détruire le monde de la marchandise, du salariat et de l'État...Mais surtout et c'est là que le bât blesse, Cousin qui n'a pas changé d'un iota depuis le PIC, refuse de gober les obligations religieuses des modes actuelles du mensonge obligatoire sur le chaos migratoire et le chaos terroriste d'État. Il ne veut pas les analyser du point de vue humanitaire du fétichisme de la marchandise émotionnelle mais au strict regard de la lutte des classes. Dès lors, la mouvance bobo-libertaire de la gauche du Capital qui est totalement intoxiquée par le mythe anti-fasciste est incapable de lui répondre. Elle est donc contrainte de sombrer dans le grotesque crétinisme du point Godwin...Quand on ne peut se confronter publiquement et sereinement par l'analyse à quelqu'un, il ne reste plus que le postillonner acide et fiévreux en chambre close et venimeuse.
Radio Courtoisie est une radio réac où tout est assez souvent très chiant mais parfois il s'y passait quelque chose et d'ailleurs Ratier avait eu, malgré tous leurs désaccords, la finesse d'inviter plusieurs fois Cousin... Radio libertaire est une radio progressiste où tout est tout le temps chiant et où il ne se passe jamais autre chose qu'un long soliloque pluriel d'acceptation maladive de tous les dogmes de l'humanitarisme de la marchandise...C'est normal, le camp capitaliste des vainqueurs de 45 a construit une hystérie totalitaire qui ne peut accepter qu'un seul cheveu dépasse...Le camp capitaliste des vaincus de 45 est beaucoup plus désordonné et bien moins paranoïaque. C'est pourquoi finalement une radio comme Méridien zéro est capable d'inviter Cousin pour s'entendre dire que le fascisme est une illusion capitaliste parmi d'autres alors que la pauvre Radio Libertaire est incapable d'organiser le moindre débat contradictoire au sujet des ministres de la CNT.
Rubel est passé chez Pivot à Antenne 2 pour parler de Marx...Était-il un suppôt de l'État et de ses publicités ?
Cousin est passé Sur TV Libertés pour parler de Marx...Est-il un suppôt du droitisme conservateur et de ses publicités ?
La vraie vie est plus complexe que ces fausses questions qui finalement enferment toujours le questionneur dans un salmigondis illusionniste destiné à faire oublier que la lutte contre l'État et le Capital se joue partout et qu'il ne saurait exister de lieu social chimiquement pur.

Vieil ami de Marine...C'est idiot et faux...La Marine en question a un jour dans un bouquin cité Cousin pour en dire à la fois du bien et du mal...Comme son père d'ailleurs qui a commis un mémoire universitaire sur le mouvement anarchiste...Et où cela nous amène-t-il ? Nulle part, un peu comme avec Trotsky qui voyait des gardes blancs partout à Kronstadt...

Donc, mon Cher Roche si vous ne voulez pas mourir idiot et raconter simplement les lieux communs de la mystification généralisée du penser asservi, lisez un peu plus, creusez, allez voir les vidéos de ceux que vous critiquez avant d'en parler abruptement et dernière info, le blog Aufheben n'existe pas...c'est le site aufhebung qui contrairement aux autolâtres modernistes de la survie spectaculaire webisée exprime, lui, une œuvre collective de critique effective de l'économie politique...Ce qui en dit long sur votre capacité de vérification des âneries de la boboïtude libertaire du réformisme parisien extrême.
Au regard de votre histoire personnelle, je vous conseille de relire les pages 24 et 25 du Jeune Taupe N ° 8 de Décembre 1975 ( R.I. : La chasse au PIC !). Ce texte explique finalement beaucoup de choses sur la capacité et l'incapacité, les maladies narcissiques du Capital et toutes les falsifications et frustrations qui en résultent.
Bien à vous, Cher Monsieur Roche