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dimanche 2 décembre 2018

Les fabricants d'organisation en kit désappointés après la grande casse parisienne


« J'appelle la police à faire son travail », plus tard Le Pen en rajoute : « ce ne sont pas des casseurs mais des criminels ». Marine Le Pen

« A notre grande surprise on voit les gilets jaunes complices des casseusr » Ruth Elkrief

« Je n'admetrai jamais la violence... sauf celles des Taxes ». E. Macron

« Ils veulent le chaos » Le même

On nous avait annoncé plusieurs manifestations à Paris pour l'Acte III, manif des bobos antiracistes plus la « grande CGT » plus des potes et potesses à Ruffin qui allaient enfin donner un sens à ce mouvement si « protéiforme ». Paris bobo réveillé pourrait désormais se battre aux côtés des invraisemblables gilets jaunes « interclassistes », comme dit une secte ultra-gauche rangée des voitures diesel, voire, comme je le présumais les éteindre, pardon les étreindre en leur servant d'intermédiaires grâce à ces vertueux professionnels patentés du syndicalisme si bien rétribiés par l'Etat. Mais bernique tout en allant dans le sens de la criminalisation tant désirée par le pouvoir, les chaînes d'info - audimat oblige – ont complètement méprisé la maigre démonstration cégétiste République/Nation ronron. on n'entendit point parler de la sœur d'Adama Traoré ni de la belle-soeur de Frédéric Lordon .

Les sous-marins trotskistes cheminots gueulards de la veille sous la tente à Ruffin et ceux de LO qui prétendaient qu'on allait voir ce qu'on irait voir, que le mouvement ouvrier « syndical » allait chapeauter et donner un sens salarial à ces désordonnés magma de gilets jaunes, petits blancs provinciaux mi-fachos mi-ploucs - ne sont jamais apparus sur les écrans. Certes leurs manifs pantouflardes et antiracistes ne font plus rire personne, mais surtout vu leur inutilité en termes de crédibilité politique et sociale, le gouvernement sans son Macron n'en avait aucunement besoin. Nous, millions de gilets jaunes dans nos fauteuils en simili voulions du spectacle. Pas très enchantés à l'idée qu'on allait nous servir une soupe froide avec des gilets provinciaux, parqués après avoir été palpés même entre les jambes pour tourner en rond sur un espace grillagé de la belle avenue, comme les bergers CGT nous avaient fait bêler en bourrique autour du bassin de l'Arsenal, voire qu'on allait mettre en scène une embrassade de retrouvaille trade-unioniste avec la « grande CGT » et les bobos antiracistes de Seine Saint Denis.
Décidément les gilets sont de fins stratèges ! A l'acte 2 ils s'étaient moqués du piège au Champ de Mars pour aller au pluriel du même mot. A l'acte 3 rebelote, le général Castaner avait cru, comme un grand naïf qu'il est, qu'il suffirait d'offrir pire que le Champ de mars mais un bout cadenassé des Champs, avec en plus la croyance que ces braves gilets provinciaux allaient se laisser tripoter après avoir décliné leur identité aux pandores Robocop. Ce fut le meilleur prétexte pour ficher le feu à tout l'arrondissement bourgeois.
Quelle ne fut pas notre surprise de retrouver une suite du feuileton propre à revivifier notre enthousiasme qui était resté tout de même stable la veille avec la pantalonnade de la délégation évanouie du bureau de M. Philippe. On avait conciliabulé pourtant jusque dans les sectes trotskiennes : il fallait structurer ce mouvement pour pouvoir négocier ou tout au moins faire croire qu'un négoce pouvait se tenir, même vainement, même simplement pour maintenir le monsieur Macron dans sa posture indélébile. Or l'épisode avait tourné court, non par incapacité ou tare congénitale comme le gobèrent les imbéciles, mais tout simplement parce que le pouvoir répète, du simple commis à l'idiot numéro un QU'IL N'Y A AUCUNE NEGOCIATION A ATTENDRE, sauf à écouter la stratosphérique complainte de la transition climatique noble cause qui réduit les vingt euros restant d'un maigre salaire à une revendication fort prosaïque.

QUI DIT PAS DE NEGOCIATION DIT PAS DE NEGOCIATEURS !

Si une ancienne secte révolutionnaire (le CCI) vante encore la grève des ouvriers poloais en 1980 ce n'est pas parce qu'ils avaient refusé les négociations secrètes en exigeant qu'un haut-parleur retransmette les discussions entre délégués et ministres, c'est parce qu'ils avaient tenu des AG quoique sous la coupe du nouveau syndicat Solidarnosc... On connaît la suite de cette lutte syndicale. Cette proposition étonnante d'une diffusion directe par caméra de négociations jeta le trouble chez tous les journalistes et syndicalistes qui n'en firent jamais un thème de soirée pour par exemple C à vous ou Les informés. Sujet tabou qu'on évacua d'un simple : non ce genre de chose est imposible. Ainsi, bien que apparemment non structuré et avec nombre de petits chef(fes) auto-proclamés, petit entrepreneur au revenu de misère ou ouvrière de supermarché, les gilets ont retrouvé malgré eux une exigence de base sans doute plus importante que l'appel à des AG régulières, même en inversant quelque peu la dynamique d'indépendance de classe ou d'interclasse si vous voulez.

COMME UNE ODEUR DE POUDRE

Tout avait bien commencé Cnews faisait défiler une bande indiquant : 150 ultra-droite à l'étoile », on vit en effet un zozo plus tard faisant une quenelle.
BFM avait pour vignette : journée test. Quand cela commença à chauffer on espéra: une insurrection démocratique, mais on persista à se demander avec qui il serait souhaitable de négocier, « y a des décisions urgentes à prendre », déclara celui-ci ou cele-la.
Si le festival avait recommencé plus tôt que l'acte II, étonnamment peu de gilets jaunes y figuraient On pouvait penser : « m'enfin ils ne pouvaient pas attendre les autres ? » ou « ce sont encore des casseurs sans stratégie qui vont rendre service au gouvernement ». On pensa, comme certains journalistes le reconnurent dans la soirée, que les services provocateurs de la Préfecture n'étaient pas très futés ; commencer déjà les provocs alors que le gros des troupes n'était pas encore arrivé place de l'Etoile relevait de la bêtise zélée. En réalité, arrivant par vagues, sans songer à se présenter au portail de la fouille pour la cage à CRS, chacun ne pensait qu'aller en découdre, soit en prenant à partie face à face les CRS soit en commençant à déplacer des barrières. Les quatre principales chaines d'infos ne tardèrent pas à s'émouvoir du gaz qui embuait déjà les yeux de leurs correspondants de terrain. Cela vint aux oreilles du secrétaire de la « grande CGT ». Le tristounet moustachu Martinez qui avait promis la grève générale la veille s'aligna finalement sur les positions démocratiques du gouvernement et la pédagogie du CCI :

« On sait bien qu'il y a un certain nombre de groupes, qui sont peu nombreux mais qui font beaucoup de dégâts, et qui discréditent les mouvement sociaux », confia-t-il en marge de sa manifestation gériatrique ringarde entre deux stations de métro, sans honte et sans remord d'avoir discrédité la lutte sur les retraites et inventé cette grève perlée pour mieux mener les cheminots à la défaite. « Ce qui se passe à Paris depuis 15 jours (avec les "gilets jaunes", ndlr), c'est des choses qu'on vit depuis trois ans lors des manifestations syndicales », a-t-il ajouté, estimant qu'il est temps que le gouvernement et le ministère de l'Intérieur fassent en sorte que les manifestations puissent se dérouler « de façon normale ». « Ca fait peur aux gens de manifester quand on voit de telles violences ». Faisant écho aux amis de Ruffin et de Besancenot il expliqua, pédagogiquement, miser sur une "convergence des luttes" pour peser face à l'exécutif, affirmant que "dans beaucoup endroits il y a des gilets rouges (de la CGT, ndlr) et des gilets jaunes qui manifestent ensemble". Mais il a reconnu que "dans certains endroits, quelques leaders (des "gilets jaunes", ndlr) ne veulent pas de la CGT parce qu'ils ont d'autres idées", précisant que son organisation "ne se mélangera pas avec des gens qui ont comme revendication expulser les immigrés de France"1.

Alors que spécialistes des mouvements sociaux et chercheurs agréés de poux dans la tête vont désormais débattre et controverser sur mouvement inédit dans sa forme et un symptôme «préoccupant» d'un délitement du cadre politique et syndical français, l'Etat et ses divers larbins des chaines d'info s'imagine que l'acte III avoir réalisé le coup raté de l'acte deux - faire peur avec de la casse de l'ultra droite – (un bide) pour inverser la courbe des sondages favorables à la protestation des gilets jaunes. Le laissez-faire des troupes de flics robocop, leur lenteur à venir éteindre les incendies ont évidemment permis l'exhibition de scènes de « guerre civile » bien pire que ce à quoi nous avions assisté au cours du weekend précédent. Alors que les manifestants étaient visiblement en minorité, on annonça qu'ils n'étaient que 3000 à Paris mais face à 5000 flics et gendarmes, on assista à un curieux ballet sur la place de l'Etoile fait d'avancées et de reculs où l'on pouvait croire que les manifestants pouvaient faire reculer la police. Puis il y avait des intermèdes où il était évident que le dessous de l'Arc de Triomphe était propice à une profanation pour crucifier dans le cœur national des gilets jaunes hérétiques. Les concepteurs du plan flicard avaient certainement en mémoire, comme moi, ce qui s'était passé à cet endroit en 1968. J'y étais. Des imbéciles anarchistes avaient pissé sur la flamme du soldat inconnu. Je me souviens fort bien comment le pouvoir gaulliste exploita cet acte imbécile auprès de l'opinion. Pas de pot Macron et Philippe ! Les successives attitudes des gilets, fachos ou pas, ont été immédatement de protéger le mausolée de faire cercle autour, et cela toute la durée de l'occupation de la place. De fait l'indignation peu sérieuse du premier ministre sur les tags ne toucha personne car des tags s'effacent dans la nuit, pas le viol du symbole patriotique national. Philippe en a été pour ses frais, et son boss en soirée lui aussi. Par contre on pouvait lire de magnifiques tags qui succèderont dans l'histoire à ceux de 1968.

Toute la journée les « chaines » firent leurs commentaires avec chacune un flic spécialiste, plutôt du genre pleurnichard syndicaliste, sauf un qui, plaisant faux ami s'était revêtu d'un gilet jaune pour rappeler des évidences professionnelles : les flics de base sont royalement méprisés par la bourgeoisie, même si Castaner vint leur donner dès potron minet une tite tape sur l'épaule, mais : « ils n'habitent pas dans les quartiers riches et payent eux aussi l'essence, sans compter qu'ils sont épuisés et pas assez nombreux et qu'on leur rembourse pas les nombreuses heures sup ».

Plusieurs journalistes se sont fait rentrer dedans, mais pas très gravement, et c'était bien mérité. Et tous de dénoncer ce scandale et d'exiger des gilets inteviewés de se désolidariser de ces actes en vérité « contre la démocratie » (mes amis bordiguistes apprécieront) ; ces courageux journalistes, toujours au milieu ou derrière une rangée de CRS, se moquent des manifestants « menés par le bout du nez par les casseurs », « complices au fond des casseurs » comme ils le communiquent à leur « rédaction ». Les débats sur le plateau mettent en scènes des flics BFM entre eux :qui sont les casseurs est-ce qu'on a réussi à les identifier ? Gilets jaunes, s'il vous plaît ne dénoncez pas le smigrants mais dénoncez les casseurs à la police !
La fliquette de BFM : « on ne peut pas faire correctement notre travail ».
Cesemployés de stations de désinformation magouillent en permamence des interviews ad hoc, après avoir trié parmi les plus moutons ou influençables à leurs questions pièges mais une fois les manifestants éloignés, ils ne se sont pas gênés, à la nuit tombée et après que les pompiers en aient fini avec plus de voitures incendies que dans la rue Gay Lussac en 1968, pour qualifier tout gilet de casseur et tout casseur de gilet déguisé, pour ensuite se promener lourdement au milieu des dégâts, voitures brûlées, magasins défoncés afin que, dimanche matin blême, l'opinion soit bouleversée pat tant de belles limousines cramées comme le souhaite depuis deux actes le boss Macron.


DE L'INSURRECTION QUI AVAIT LIEU... AUX PILLAGES

Or, il y eût une deuxième partie qui suivit disons l'émeute ou disons l'insurrection ou disons la casse naurelle des prolétaires et divers qu'on voulait humilier un peu plus en les parquant, en leur faisant croire que c'est parce qu'on leur octroyait le droit de manifester qu'ils devaient rester humbles et sans doute tourner autour de l'Arc de triomphe comme on les laisse tourner autour des rond-points depuis dix jours. Au lieu de quoi on les vit traîner les barrières en fer et barrer le rond-point, lancer tout ce qui leur tombait sous la main contre les troupes de flics qui les provoquaient sciemment en arrosant de gaz lacrymos et de bombes à effet de sol qui blessent à chaque fois gravement aux jambes ou à la tête (Macron en ce sens a raison, cette violence est insupportable)2.

Les gentils gilets jaunes triés par les pigistes de terrain nous font pitié avec leur plaidoirie pleurnicheuse sur leur amour du pacifisme. Le journaliste de Cnews, qui croit avoir trouvé les pépères perles rares du pacifisme SM, rue de rivoli (550 pépères en gilets) qui veulent présenter une liste de doléances, sont culbutés par un mouvement de foule et dépassés par de jeunes cagoulés qui courent alléchés par la vision de l'incendie d'un véhicule au coin de la rue (propice à un super selfie) , et empêchés d'aller dans le coin réservé aux moutons sur un tronçon des Champs.
Les chaines ne donnent la parole qu'aux gentils gilets jaunes en fin de soirée, mais les journalistes serviles cherchent en vain à culpabiliser les divers porte-parole sur les horribles violentes, lesquels se gardent pour la plupart pourtant de critiquer ou se désolidariser des violences, car « on en est venu là parce que la principale violence est venue d'en haut ». BFM sera même remercié par un gilet jaune pour avoir eu le culot de oser la question qui gêne au despote en tribune en Argentine. Haut le cœur de tel pigiste de terrain car il faut bien constater que la plupart des manifestants sont très « motivés »... pour casser ? Pour notre part nous saisissons au vol de belles images : sur une des belles avenues bourgeoises des bancs publics placés en tarvers de la route laissaient voir de vieux manifestants tranquillement accoudés, ailleurs un groupe dansait au son d'une musique qui dégoulinait de la fenêtre d'un appart de bourge (sans doute des interclassistes), outre les profanations littéraires de la moche masure de Napoléon, on aperçu quelques gilets jaunes perchés au sommet dans des poses surréalistes ou plutôt romantiques réalisant de joyeux selfies, système inconnu à l'ère des polaroïds dans les sixties.
Le filmage en continu que se sentent obligées de réaliser les diverses chaines est un bonheur, et ces grandes flammes nous ravissaient comme tableau de Bosch. On coupe le son tellement la propagande est stupide et odieuse et on est partie prenante de la joyeuse manif. Si j'avais eu encore mes dix huit ans de 1968, j'y eusse couru. Un affidé de Mélenchon vint nous expliquer qu'on était en pleine révolution « citoyenne » avec possibilité d'autogestion. Sur France Inter un journaliste nous indiquait que la plupart des manifestants sont honnêtes. Un vague pgiste de l'Huma, nommé Le Hyaric s'indignait : « on n'a jamais vu un gouvernement autoriser une manif syndicale sur le champs pourquoi ? J'apercevais un panneau qui me ravissait : « Les vrais casseurs sont les chefs d'Etat ». Les clients du Printemps Haussmann étaient évacués « par mesure de sécurité », les comptoirs du rez-de-chaussée vidés. Une odeur de poudre était omniprésente. Je sentais une séquence qui allait me déplaire.

Une deuxième séquence, à laquelle je m'attendais à la nuit tombée, la venue des gens de Saint Denis, pas pour soutenir les blancs bonnets ou les jaunes gilets. Un bonnet oui mais du drapeau algérien. De grands gaillards masqués. Le métro des banlieues Nord n'avait donc pas été fermé par le premier flic de Macron ? La plaie de l'émeute sincère est souvent suivie hélas, de la venue des pillards. La tentation était grande dans l'un des quartiers les plus riches du monde, pour la racaille de venir s'éclater et défigurer la vraie violence de classe. Au vu des grafittis on devinait que les subversifs de Tarnac avaient amené leurs perceuses à banques et meuleuses à ferraille de trottoir. Les fanions tricolores restèrent aussi un moment en cette compagnie faisant démentir cette autre fable de Castaner, radoté par ses journalistes : « nous allons assister à des bagarres entre les extrêmes » - qui sont en général plutôt « front uni » dans la bagarre de rue avec les flics ; on ne vit point non plus notre robuste cheminot de chez Ruffin venir démolir le portrait des fachos3.
Le spectacle fort agité et en couleur nous avait même fait oublier ces notions de peuple et de classe moyenne employées parfois par certains sans réfléchir qu'elles sont vides comme une citrouille.

On n'attendait plus que le petit plus de la soirée, le président potiche en train de se la jouer Napoléon III dans une contrée d'Amérique du sud. Il déçut comme lors de son précédent discours qui lui fît perdre 80% de ses groupies. Il fût aussi bref que sans panache. Même pour son indignation surjouée de la profanation de la flamme du pioupiou inconnu ne fût pas à la hauteur du sacre qu'il avait imaginé en ce même endroit peu de temps auparavant, sacre d'un mondialiste qui se fiche des gaulois et de leur moche gilet jaune.




NOTES


1Comme les bobos parisiens antifas et le CCI, le syndicaliste de base CGT n'aime qu'à donner des leçons de morale aux petits blancs de province; Martinez le saboteur des dernières grèves échouées nous fit même le coup de la surenchère hyper débile qui fait partie des vieux procédés staliniens: le SMIC à 1800 euros, pour assurer toujours par après qu'il vaut mieux obtenir des miettes que rien du tout. Le journaliste JM Apathie, commentant dans la soirée la nullité de la manif syndicale, dit crument qu'on s'en fiche de Martinez car les syndicats ne sont plus des acteurs ; imaginant qu'il faudrait s'attendre à un dialogue entre gilets et gouvernement, « car il n'y aura pas d'intermédiaires ». En fin de soirée sur BFM, on a invité un autre spécialiste des mouvements sociaux, un certain Bernard Vivier qui, sans honte, déclare que « la CGT est un syndicat très responsable, que, avec ce syndicat on n'a pas deux morts à chaque manif », qu'elle « sait négocier » et de couvrir de boue le gilet jaune de Marseille qui venait de refuser de condamner les violences et assurait que la structuration se faisait petit à petit mais qu'il y faudrait du temps, qu'on n'allait pas « nous laisser tourner en rond comme des clowns aux carrefour ». Voilà qui devrait faire plaisir à Robert Paris, un peu empressé à exiger la création de comités ouvriers, mais au moins lui a vu clairement le mouvement de fond de la classe : https://www.matierevolution.fr/spip.php?article5148

2La troupe, certes fatiguée, n'y a pas été avec le dos de la cuillère, on apprit par les nouveaux journalistes-flics de plateau TV que la plus grande partie du stock national de bombes lacrymos avait été pratiquement épuisée. Bon à savoir pour l'acte IV.

3Peut-être le retrouvera-t-on avec les « foulards rouges » groupe facho qui a promis de se faire les gilets jaunes, ainsi que l'expliquait un sbire visage masqué ches BFM. Mme Le Pen s'est donc désolidarisée de la violence ou du consentement des gilets jaunes à une violence par procuration des casseurs, fort bien. Au pouvoir elle serait encore plus tordue que Macron. Mais je dois dire mon émotion à savoir qu'elle lit mon blog (peut-être via ce con de Cousin), voici un tweet qui est un hommage involontaire à la notion marxiste de dépossession: "Nous les femmes, se dressons pour sauver le peuple du déclassement et de la dépossession". eh ouais!

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