PAGES PROLETARIENNES

vendredi 3 octobre 2014

La Kabylie est une terre de résistance à l'islamisme


Par Ferhat Mehenni (Artiste et militant kabyle exilé en France)

… L'assassinat d'Hervé Gourdel a soulevé, à juste titre, une grande indignation à travers le monde. Les Kabyles en sont horrifiés et révoltés. Ils sont choqués par le sort tragique réservé à ce malheureux et sont particulièrement en colère du fait que cet ignoble crime ait été commis sur leur territoire. Ils s'en sentent salis ! Les médias internationaux, surtout français, les accablent en présentant la Kabylie comme le fief d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et de l'islamisme. Accuser la Kabylie d'être le fief de l'islamisme ou d'avoir de la sympathie pour cette idéologie fasciste est si grave que cela appelle une mise au point.
Pour s'être battue pour la liberté et la reconnaissance de son identité durant les trente années de dictature du Front de libération nationale (FLN), la Kabylie, fer de lance du berbérisme, n'a jamais été gagnée par le raz de marée islamiste algérien. Toutes les élections pluralistes qui s'y sont déroulées depuis 1990 sont là pour le prouver : les islamistes y essuient toujours des échecs. La Kabylie est laïque depuis des siècles. Sa laïcité n'est le fait ni d'une décision violente à la turque ni d'une loi à la française. Elle est simplement culturelle et répond au besoin de liberté de chaque individu et de chaque village, mais aussi à la nécessaire solidarité entre tous ses enfants.
Les terroristes islamistes, bien qu'il y ait parmi eux quelques recrues locales, sont pour l'essentiel des étrangers à la Kabylie. Ils viennent d'ailleurs. Le terrorisme islamiste n'a été transféré en Kabylie qu'à partir de 1997, lorsque le pouvoir algérien conclut un accord de paix avec l'Armée islamique du salut (AIS). Pendant cinq ans, alors que le terrorisme ravageait Alger et ses environs (1992-1997), la Kabylie faisait figure de pays paisible et sûr. C'était la Suisse locale. Malgré quelques rares incursions, dont furent victimes Mohand Aouchta, Rabah Stambouli et Nabila Djahnine, le terrorisme islamiste sévissait plutôt ailleurs. Dès 1995, les Kabyles furent les premiers à s'organiser et à prendre les armes contre le terrorisme islamiste.
L'accord signé entre le pouvoir et l'AIS en 1997 avait besoin d'un bouc émissaire : la Kabylie, qui refusait d'accepter un Etat arabo-islamique. La fin du terrorisme posait problème au régime algérien. En son absence, comment justifier la présence de l'armée en Kabylie ? Il y eut donc conspiration contre elle. Les terroristes sont autorisés à se venger contre les Kabyles et l'armée est chargée de leur garantir la liberté d'action et l'impunité. Ce sont les barrages militaires qui protègent à ce jour la circulation de ces nervis.
M. Bouteflika est arrivé au pouvoir avec la ferme intention de détruire la Kabylie. Dès sa première campagne électorale (1999), il déclara à Tizi Ouzou : « Je suis venu dégonfler votre ballon de baudruche ! » Lors de sa deuxième campagne (2004), il cria à Vgayet (Bougie), où il fut accueilli avec des jets de pierres : « Kabyles ! De loin je vous voyais des géants, mais de près vous n'êtes que des nains ! »
M. Bouteflika décréta une « concorde nationale » et prit le parti des jeunes terroristes en disant que, « s' avai leur âge, serai l'un des leurs » ! En 2001 et 2002, sa gendarmerie organisa la tuerie du « printemps noir » dans laquelle on dénombra près de 150 morts et des milliers de blessés, dont 1 200 handicapés à vie, tous des civils kabyles sans armes. Il commença à envoyer des renforts en surnombre, plus de 100 000 hommes y sont stationnés depuis 2004.
L'ASTUCE EST DIABOLIQUE
Les terroristes islamistes amnistiés sont envoyés en tant qu'imams en Kabylie. Nombre d'entre eux ont été chassés par les comités de village pour avoir incité à la haine et au meurtre. Le maintien du terrorisme en Kabylie permet de faire passer, auprès des médias internationaux et des chancelleries, la thèse suivante :« Le pouvoir algérien se bat contre le terrorisme islamiste. Il fait de son mieux, mérite le soutien de l'Occident. Mais le terrorisme ne subsiste qu'en Kabylie, qui se bat contre ce même pouvoir. Les Kabyles sont donc, sinon les complices des terroristes, du moins leurs alliés objectifs ! » Par conséquent, le pouvoir algérien serait à encourager dans sa lutte contre les Kabyles qui l'empêchent d'éradiquer les terroristes. L'astuce est diabolique, mais elle fait mouche ! Ainsi, on donne de la Kabylie l'image du « bastion du terrorisme islamiste » et du « fief de l'AQMI ».
On oublie de dire que les militaires algériens ne sont nullement entravés dans leur action par les populations kabyles. Ils se déploient en toute liberté. Les Kabyles, s'ils ne sont pas d'accord avec le régime fasciste algérien, sont encore davantage opposés aux islamistes.
La Kabylie n'a pas d'Etat, pas de service de sécurité. Les militaires et les terroristes islamistes sont armés, les Kabyles non. Avant de quitter le pouvoir, M. Bouteflika s'est juré de donner le coup de grâce à la réputation des Kabyles. Il a sorti sa nouvelle tactique : commettre des atrocités en Kabylie contre des étrangers et en accuser les Kabyles. C'est ainsi qu'au mois d'août Albert Ebossé, un footballeur camerounais de la Jeunesse sportive de Kabylie, fut assassiné dans les vestiaires du club à Tizi Ouzou. Toutes les versions inventées par les scénaristes du pouvoir ne sont pas parvenues jusqu'ici à avoir la moindre concordance avec les faits, qui restent têtus.
Aujourd'hui, c'est un Français qu'on fait enlever, dans des conditions pour le moins suspectes, et qu'on décapite. Hervé Gourdel n'a-t-il pas été carrément livré par les services algériens à ses ravisseurs ? Nous sommes fondés à nous poser cette question.

Lire la suite sur Le Monde
et aussi : Où va l'Algérie après l'assassinat d'Hervé Gourdel ? Par Malika Rahal (Historienne)
et pour l'horreur de l'oppression des femmes : 
http://apostat-kabyle.blogspot.fr/2014/01/visages-de-lislam-en-12-photos.html?showComment=1412320314765#c4864256779318163535


mardi 30 septembre 2014

UN REPORTAGE DE COMPLAISANCE SUR LE FN PAR LES DOCUMENTEURS DE FR3


(GUERRES DIVERSES ET MISERE SOUS LA TABLE FRANCHOUILLARDE)


« Ravis par Marine », tel était le titre du reportage de la troisième chaîne de TV gouvernementale. On allait enfin plonger au cœur de l'extrême droite par un suivi de ses électeurs à la veille des dernières municipales. En bonus : portes ouvertes dans l'appareil de la duchesse Marine, l'héroïne du Pas de Calais et des Bouches du Rhône, avec stages de formation aux relations avec le smédias. Sainte Marine selon la mamie indigne Bardot, « la voix des ouvriers ces invisibles », selon l'oratrice blonde oxygénée et ganache du père dans les métingues des chômeurs ex-électeurs du PCF du 62 et conclaves pour mamies racistes du pourtour méditerranéen. On eût droit à tous les poncifs qui font frémir le gauchiste moyen : la manipulation des foules via les faits divers, l'idéologie sécuritaire des sous-flics municipaux, la haine rampante des étrangers basanés. En surimpression apparaissaient aléatoirement les spécialistes politologues qui nous « expliquaient » le marasme électoral, et cette truie philosophique « le chômage massif au nord et au sud » de l'hexagone, cartes électorales à l'appui. Sans oublier l'étiolement du citoyen ordinaire comme sans-culotte indifférencié et désappointé.

Le Figaro sarkozien a conclu hâtivement à un flop :
« LE SCAN TÉLÉ - Le documenteur Ravis par Marine (Le Pen) de Frédéric Biamonti a réuni seulement 1,6 millions de téléspectateurs, soit 6,6 % de part d'audience.
Ravie par les audiences, France 3? Pas vraiment... Hier soir, la chaîne du service public diffusait Ravis par Marine (Le Pen), le documentaire de Frédéric Biamonti qui s'intéressait à cinq grandes figures du Front national (Steeve Briois, David Rachline, Valérie Laupiès, Gilbert Collard et Florian Philippot). Dans le contexte actuel et au vu de la montée du parti dans les sondages, la chaîne pensait certainement réaliser un bon score. Raté... L'enquête n'a réuni qu'1,6 millions de curieux (soit 6,6% une part d'audience). Deux facteurs peuvent certainement expliquer cet échec. D'abord la concurrence, puisque TF1 démarrait ce soir-là une nouvelle saison de son inépuisable Famille formidable, France 2 diffusait des inédits de sa série phare Castle et M6 misait elle-aussi sur une série en lançant Extant, porté par Halle Berry.
Au-delà de la concurrence, la faible audience de France 3 témoigne aussi peut-être d'une lassitude des téléspectateurs sur le sujet. Le Front national fait beaucoup parler. Pas forcément regarder... »1.
Télérama fournit un meilleur résumé qui se fiche de la faiblesse de l'audimat aussi frauduleux sur la perception de la réalité  :
Synopsis de Ravis par Marine (Le Pen)
« Longtemps groupuscule contestataire, le Front national est devenu un instrument pour la conquête du pouvoir. Frédéric Biamonti est allé à la rencontre des cadres de ce nouveau FN pour écouter leurs motivations, revenir sur leur parcours et cerner les contours de la nébuleuse du «Rassemblement Bleu Marine». De Hénin-Beaumont à la Camargue, ce documenteur suit Steeve Briois, David Rachline ou encore Florian Philippot ainsi que les militants frontistes qui les entourent. D'où viennent-ils, quelles sont leurs familles politiques d'origine ? Pourquoi ont-ils rallié Marine Le Pen ?
On nous l'a suffisamment martelé : le FN a fait peau neuve. Par un curieux tour de passe-passe idéologique incarné par Marine Le Pen (et particulièrement bien relayé par les médias), le parti d'extrême droite aurait perdu son image sulfureuse et xénophobe pour incarner une sorte d'ultime espoir pour les plus ­démunis, un refuge ouvert à tous les déçus de la politique.
Une fois qu'on a dit ça, il n'est pas inintéressant d'observer comment cette mystification se construit sur le terrain, sur les marchés, jour après jour. Frédéric Biamonti mène l'étude avec ­sérieux, en suivant plusieurs candidats aux municipales de 2014 : Steeve Briois à Hénin-Beaumont, Gilbert Collard à Saint-Gilles, David Rachline à Fréjus, Valérie Laupies2 à Tarascon ou Florian Phillipot, « para-chahuté » à Forbach. D'un thé dansant à une distribution de tracts, le populisme se porte plutôt bien, adaptant son discours aux régions (la pauvreté au nord de la France, l'immigration au sud), recueillant de plus en plus de suffrages. Ce long film électoral n'a pas le charme espiègle des récits de Serge Moati et ne propose pas de fracassante analyse de fond ; il capte simplement le quotidien d'une campagne, l'appareil politique qui se rode, la démagogie de proximité qui opère, hameçonnant une colère sociale largement exprimée, même si, d'une ville à l'autre, le FN ne rencontre pas le même accueil : si Briois triomphe à ­Hénin-Beaumont, élu au premier tour, Philippot est écrasé à Forbach (son face-à-face avec un fils de déporté tzigane offre une ­séquence particulièrement forte). Les électeurs frontistes, eux, se bornent dans l'ensemble à ressembler à leur caricature : au meeting de Marine Le Pen, ils crient : «On est chez nous, on est chez nous ! » Alors, bienvenue chez eux. — (Erwan Desplanques).
C'est le documenteur suivant de FR3 sur la trajectoire du père Le Pen qui est plus intéressant. Le commis d'Etat retraité Badinder révèle (ce que nous avons toujours expliqué sur ce blog et dans les articles de RI) que Le Pen paternel n'a été que de la gonflette mitterrandienne pour marginaliser la droite bourgeoise ; Mitterrand a accédé volontiers à la demande du vieux cacique d'être intronisé à la télévision. Hollande ne fait que plagier son maître dans la continuité.
« Toutelatele » ajoutait sur le premier documenteur : « Autrefois simple force de contestation, porte-voix protestataire, et éternel punching-ball de l’arène politique, le FN se comporte dorénavant comme les autres partis et est devenu un instrument de conquête du pouvoir. Lors des municipales et Européennes de 2014, le parti de Marine Le Pen a réussi à faire élire 12 maires et est arrivé en tête dans 71 départements.
Le journaliste Frédéric Biamonti est allé à la rencontre des cadres de ce FN « new look » pour écouter leurs motivations, recueillir leurs parcours et cerner les contours de cette nébuleuse en gestation : le rassemblement Bleu Marine. De Hénin-Beaumont à Fréjus, de la Camargue à Forbach, Ravis par Marine (Le Pen) a suivi Steeve Briois, David Rachline, Valérie Laupies, Gilbert Collard et Florian Philippot, ainsi que les militants frontistes qui les entourent ».

UN PARTI OLIGARCHIQUE PUANT

Le FN, comme le démontre plus sérieusement le second documenteur, n'est en fait qu'un parti bourgeois comme les autres. Ce sont des énarques qui en rédigent les textes officiels à chaque étape de son histoire chaotique. C'est l'énarque Gérard Longuet, devenu ministre de la Défense sous Chirac, ex fondateur d'Ordre Nouveau et du Gud qui en rédige les fondamentaux baptismaux dans les années 1970 quand Le Pen grille tous ses fachos concurrents. C'est le haut fonctionnaire Bruno Mégret qui fabrique la première « dédiabolisation ». C'est le petit mignon en cravate haut fonctionnaire Filippot qui organise les jupons légaux et soft de Marine. Lors de la bagarre avec le clan Mégret, c'est le vieux cacique qui liquide avec l'arrogance d'un dictateur au petit pied les rivaux mégretistes. La « dédiabolisation » instaurée par le haut fonctionnaire banni devient pourtant une victoire à la Pyrrhus puisque Marine se coule dans ses basques, laissant le vieux délirer dans son coin. Marine la sainte Jeanne des boutiquiers garde cependant les mêmes prérogatives régaliennes que le vieux dictateur pour les nominations intra-muros. Les laquais sont aux petits soins avec la caïdate.
Or ces prérogatives sont les mêmes que celles des caciques Mitterrand, Sarkozy et Hollande, tout le monde le sait. Ils font et défont leurs larbins. « je te nomme ministre de ceci ou de cela » sussure le Sarkozy Waterloo aux sous-fifres de Fillon. Ainsi va la politique d'achat politicienne bourgeoise. On prend les mêmes corrompus, on les achète et on recommence. 

MARINE ARLETTISée et la SIXIEME COLONNE

Le problème est que la prestation de la fifille Le Pen a un air de déjà vu. Avec la même dentition carnassière que le père et le cheveu oxygéné plaqué, elle mime à tout crin notre pauvre trotskienne rangée des barricades Arlette Laguiller (qui s'en est offusquée, droits d'auteur oblige). Il n'y a plus le tristounet « travailleuses, travailleurs » mais la référence « aux ouvriers, aux chômeurs, aux invisibles » quoique le documenteur pas toujours menteur décèle le classique double voire triple mensonge électoraliste. Au nord on papote avec les victimes françaises du chômage, au sud avec les mamies effrayées par le nombre grandissant d'enfants d'immigrés dans les écoles et les chapardeurs de scooters.
Là est l'intérêt du FN pour la bourgeoisie. Il remplace le gauchisme dans sa fonction de rabattage électoral. Les gauchistes n'ont jamais été très bons sur ce terrain car ce sont surtout des appareils d'intellectuels individualistes, anciens étudiants devenus profs pour la plupart ou cadres administratifs, qui manient l'utopie comme le paysan la serpe. L'échec du Front de gauche mélanchonien, comme pneu de rechange d'un PCF décrépi, est bien le symbole de l'agonie électorale du gauchisme. Bien que nombre d'anciens trotskiens du NPA aient rejoint le parti hétéroclite du PN Mélanchon, il n'est apparu que comme la créature de bobos gauchistes arc-boutés aux croyances enchanteresses d'une population en voie de fusion universelle franco-immigrée de la fin du XXe siècle post-stalinien.
Le danger communiste n'est plus ce qu'il était sous domination stalinienne. Place au danger communautariste et djihadiste. Les immigrés, toutes nationalités maghrébines confondues, ont remplacé bolcheviques opportunistes et juifs apatrides d'avant-guerre. L'instrumentalisation mondiale du danger djihadiste n'est plus un simple rejet des immigrés, mais ceux-ci sont désignés comme hier la cinquième colonne3 . En lien peu ou prou avec leurs frères djihadistes en musulmanie.
A cette aune le FN ne se différencie ni d'Obama ni du gouvernement français ni de Poutine, qui est la référence number one pour Marine et ses fans. Les officiels gouvernementeurs de tous les pays dénient tout racisme et tout ostracisme de leur part vis à vis des populations immigrées, parquées au pied des Préfectures. Et désignées comme surnombre encombrant avec l'exposition quotidienne des « envahisseurs » (population d'individus des couches moyennes fuyant des pays perclus par de sanglantes et croissantes « guerres intestines et soit disant religieuses ») pour lesquels aucune mesure de protection réelle de ces victimes de la barbarie des guerres provoquées par ces mêmes vertueux puissants n'est ni envisagée ni discutée. Au contraire on laisse des partis européens tarés genre FN se charger de stigmatiser les « en trop », mais surtout entendus comme pourvoyeurs de « progénitures terroristes » qui vont s'éduquer aux égorgements djihadistes avant de revenir, vipères réchauffées au pays, telle une... sixième colonne historique pour étrangler l'Occident.

DANS LA MISERE IL NE FAUDRAIT VOIR QUE LE RACISME EHONTE ET PAS LA GUERRE DE TOUS CONTRE TOUS


Le FN électoraliste « dédiabolisé » ne surfe pas que sur des fantasmes. Le tissu social d'antan est détruit par la floraison des supermarchés et l'implantation des bazars orientaux ou pakistanais. Bien sûr que les gouvernements, sous égide européenne, jouent de la division des mœurs maintenues et encouragées qui dénaturent les relations de classe entre prolétaires immigrés et de souche européenne. Au nom de la tolérance du marché on justifie toutes les intolérances. Les tribunaux aux ordres condamnent les critiques du port du voile et autres abattages rituels : la culture musulmane a besoin de l'égorgement des animaux de consommation, tolérons donc la coutume comme l'Espagne a pour tradition de torturer les taureaux avant de les abattre, comme aussi des traditions tribales africaines ont besoin de l'excision des femmes. Respectons la culture de chacun même si elle est la condition du maintien de toutes les barbaries. Pour la première fois une partie des édiles musulmans aux Etats-Unis et en France s'est démarquée des égorgeurs djihadistes4, c'est tout à leur honneur sauf qu'ils ne se sont pas désolidarisés des bombardements de populations civiles par les bombardiers américains, israéliens et français.

LA GUERRE OBSCURE FAIT PARTIE DE LA MISERE MODERNE

Tous les médias affirment que la guerre est finie, guerre classique s'entend. Ce ne sont plus que guerres d'insurgés terroristes, de bandes armées en cagoules. Ajoutant invariablement ce mensonge : les démocraties ne se font jamais la guerre entre elles. Non pas précisément, elles se font quand même la guerre de manière interposée, médiatisée par leurs différents clans terroristes manipulés en sous-main. Ni le FN, ni l'UMP, ni les édiles musulmans ne critiquent les guerres menées par le gouvernement Hollande. Il y a va de l'intérêt national et de la préservation des prébendes étatiques dont bénéficient ces divers groupements de gangsters capitalistes.

Le FN, lui dont la référence est la pleurnicherie sur la décolonisation (les immigrés étaient tenus en joue) dit vouloir le pouvoir, rien n'est moins sûr. Marine est certainement consciente qu'elle est vouée à demeurer une potiche punching-ball comme son père. Le FN reprend non seulement le rôle critique impuissant du gauchisme mais celui du parti stalinien. La jointure est claire même avec les quelques ex militants CGT ou PCF ralliés à ce parti bourgeois faire-valoir.
Le programme lepéniste ne peut même plus prétendre glorifier le libéralisme à tous crins qu'il défendait jadis à la queue de Thatcher. Il copie le programme de l'Etat d'assistance post-Libération et va même jusqu'à défendre les nationalisations à la manière du PCF triomphant sur la division du prolétariat entre privé et public. L'Etat aux mains du FN retrouverait des vertus sociales pour les « invisibles ». Promesses d'alcoolique.

Fonction d'opposition classique modernisée enfin: non plus cet hypocrite œcuménisme stalino-gauchiste d'une mythique union français-immigrés (exclus de l'emploi dans les nationalisations) mais division de la classe ouvrière dans une rivalité perverse d'aides sociales et de traitement salariaux où le travail au noir est sanctuarisé par les patrons et la « préférence nationale » une bouée pour les électeurs ravis par cette clique de hâbleurs. Les familles « nombreuses » d'immigrés sont montrées du doigt, tout en se montrant du doigt elles-mêmes puisqu'elles concentrent misère, ostracisme et voyoucratie. Les élus FN ont beau jeu de se promener dans les quartiers « dégentrifiés » au centre de villes provençales aux murs dégradés où les commerces ferment du fait des agressions multiples par les « jeunes suédois ».

Rendue invisible par les médias et ridiculisée par les clowns syndicaux, la classe ouvrière inter-nations est réduite à nouveau au fantasme des classes dangereuses du XIXe siècle, avec ses rues coupe-gorge, ses apaches à rouflaquettes. Mais la tiers-mondisation effective des quartiers (échoppes bazars et halal, accoutrements religieux, arrogances de petites frappes, etc.) n'est jamais décrite par les documenteurs. Il existe une guerre civile larvée dans des populations en manque de repères classiques (classistes), une hostilité sous-jacente mêlée de peurs et de fantasmes dans les métros et les trains, ignorée ou méprisée par les bobos militants pour les places dans les syndicat ou partis divers gauches, donneurs de leçon d'antiracisme. Cette guerre civile ne peut pas s'exprimer autrement que dans les discussions de bistrot ou par la pseudo expression du vote dit représentatif régi par les élites. Elle n'est en réalité qu'atomisation des misères spirituelles, sociales et politiques.

LA PROPAGANDE VEUT FAIRE CROIRE A UN VIDE SOCIAL ET POLITIQUE


Il se dégage un sentiment d'impuissance, d'aquoibonisme, d'envie de repli sur soi pour tout spectateur passif. Et on veut lui enfoncer dans le crâne le danger d'une accession au pouvoir du FN face à l'irresponsabilité de l'abstentionnisme prolétarien, à la saloperie de l'électeur ordinaire du FN (dixit le pourri Tapie).
Il existe pourtant une thèse – communiquée par un mien ami – des possibilités et conditions d'un accès au pouvoir de Marine Le Pen en 2017. Sarkozy c'est parti pour être Waterloo, Hollande la Bérézina. D'aBord un bon attentat bien sanglant à Paris qui trémousse l'opinion.
Donc posons une victoire « bleue marine » sanguninolente pour marins à courte vue.
Elle emporte donc haut la main la présidentielle de 2017 face à Fillon, Juppé ou Sarkozy. En attendant de dissoudre le Parle-ment que fait-elle ? Elle ne peut rien faire sans l'aval de la finance. Son parti de clochemerle ne contient pratiquement pas de zigotos formés à la gestion de l'Etat capitaliste et son programme est creux comme une baleine de la marine, inapplicable et abscons. Le capital a besoin d'un afflux et d'un renouvellement constant de prolétaires immigrés. La pauvre sainte Marinette fait donc appel à un Borloo ou à un Bayrou à condition qu'ils acceptent un ministre de l'Intérieur qui renvoie un peu plus d'immigrés.

Pas très crédible, il s'en suivrait une crise politique et sociale d'ampleur à faire frémir tous les financiers de la planète. Et c'est eux et les élites politiques bourgeoises qui réduiront les prétentions du parti hétéroclite de la Le Pen.

C'est tout pour aujourd'hui, mais ces colonnes sont ouvertes à d'autres scénarios. A vos plumes chers lecteurs. Qu'on s'amuse un peu.

PS : Le FN n'est pas un parti fasciste ni d'extrême droite (puisqu'il a repris une fonction du parti stalinien ou de l'extrême gauche électorale). Cela ne signifie pas qu'il n'existe pas une minorité de cinglés néo-fascistes. Ci-joint extrait de la Voix du Nord du 29 septembre.

Depuis hier, plusieurs dizaines de militants néonazis de la région, de Belgique et du nord de Paris ont posé leurs valises à Auchel pour participer au « week-end du Trident », deux journées dédiées aux nostalgiques du IIIe Reich. Au programme : cross, initiation au self défense, barbecue et concert du groupe d'extrême droite Lémovice. Les riverains passés hier après-midi à proximité du stade Balsy ont même eu droit à une partie de foot entre gros bras aux cheveux ras... PAR ARNAUD DÉTHÉE

« Car c'est en toute impunité que ces skinheads - dont certains trimballaient un masque d'Adolf Hitler - ont investi hier après-midi le stade municipal pour entamer une partie de ballon sous le regard ahuri des quelques gamins qui ont pris la poudre d'escampette... La trentaine de gaillards tatoués au crâne rasé pouvait dès lors s'ébattre joyeusement dans le pré sous les yeux des badauds et ceux de la police restée discrète. Ce match surréaliste faisait partie du programme des réjouissances concocté par les membres du mouvement d'extrême droite radical Troisième Voie qui, sur internet, avait gardé secret le lieu de la manifestation jusqu'à la dernière minute... C'est finalement rue Georges-Brassens qu'un petit drapeau tricolore affublé de l'autocollant « Stop à l'islamisation » indiquait hier matin le point de chute aux voitures belges, picardes et parisiennes qui s'y pressaient dès 10 heures. Alors qu'on la croyait moribonde depuis près d'un an - et l'affrontement entre identitaires et cégétistes sur le marché d'Auchel qui avait fait grand bruit - la Maison de l'Artois a donc repris du service. Au grand dam du maire qui avouait son impuissance à juguler le phénomène. « Tant qu'ils ne causent pas de trouble à l'ordre public, on ne peut rien contre ces gens-là, soupire Richard Jarrett. Comme moi, la police est aux aguets depuis 72 heures. Je remarque au passage qu'ils ne sont pas Auchellois. Je ne minimise pas, je n'ai guère de moyens d'intervenir. Je reste néanmoins vigilant. » Plus radicale, l'extrême gauche locale - passablement agacée par les aises prises par leurs adversaires - n'excluait pas l'affrontement dans la soirée. « C'est inacceptable qu'ils puissent se balader au vu et su de tout le monde sans que personne ne bouge, tonnait froidement hier ce militant antifasciste. Ce sont des durs du mouvement skinhead. Le groupe néonazi Lemovice a déjà été interdit en France. Il se réclame d'Hitler dans les paroles de ses chansons ! Après leur match, j'ai vu des gars avec des croix gammées tatouées sur le corps aller boire des verres en centre-ville. Ça chez nous, on ne peut pas cautionner... »





1Réaction des lecteurs : « Je propose un boycott général sur toute émission politique à la télévision ! J'ai commencé depuis longtemps , remarquez :) y'a que comme ça que nos politiques prendront conscience de notre ras le bol d'avoir le choix entre la peste et le choléra à chaque élection . »
« les médias mentent sans arrêt la preuve regarder les infos sur la 2 ou la une
on vous passe une rubrique tourisme jardinage bricole voir cuisine... ».
2 Institutrice transfuge ex-politicarde à Attac. Selon Erwan Lecoeur, ce portrait type ne correspond pas à celui des militants. Jean-Yves Camus illustre ce paradoxe avec un exemple:
«Il y a très peu d'enseignants qui votent FN, mais il y a des enseignants en nombre respectable parmi les cadres du Front national.»
Le sociologue Daniel Bizeul, qui a partagé durant 3 ans (de 1996 à 1999) le quotidien de militants frontistes issus de la région parisienne, reconnaît la difficulté de faire surgir un tel portrait robot:
«L'adhésion à un parti ne signifie pas le partage d'une même personnalité ni le partage d'une même base socio-économique (...) Les militants du FN sont issus de milieux sociaux très disparates, on retrouve des gens d'extraction ouvrière, issus des milieux bourgeois, des personnalités qui vivent en marge de la société. Il n'y a pas de portrait tracé, c'est un groupe très hétérogène.»
D'une province à l'autre, la sociologie des militants peut être très différente puisqu'elle varie selon le «profil socio-économique de la région», souligne le chercheur Sylvain Crépon. «Dans les territoires du Languedoc et Provence-Alpes-Côte d'Azur, vous retrouverez davantage de retraités et de classes supérieures que dans le Nord-Pas-de-Calais où les militants sont davantage issus des couches populaires», confirme Jean-Yves Camus.Le sociologue remarque cependant que la proportion de militants issus des différents courants de l'extrême droite radicale «est plus faible que par le passé pour des raisons essentiellement générationnelles» mais l'on manque de données factuelles pour en définir le nombre restant. Selon Erwan Lecoeur, les «vieux compagnons d'armes de Jean-Marie Le Pen issus de l'Algérie française, pétainistes ou monarchistes sont en tout cas devenus ultra minoritaires». «Depuis 2007, beaucoup de catholiques traditionalistes ont quitté le Front natinal en raison de l'influence prise par Marine Le Pen tandis que les plus racialistes ont fini par rejoindre le Bloc Identitaire. Ceux qui sont restés ont mis beaucoup d'eau dans leur vin», observe-t-il.



3 La cinquième colonne désigne les partisans cachés — au sein d'un État ou d'une organisation — d'un autre État ou d'une autre organisation hostile.L'expression fut initialement utilisée lors d'une allocution radio-diffusée par le général Emilio Mola, membre de l'état-major des forces nationalistes espagnoles en 1936 pendant la guerre d'Espagne parlant des partisans nationalistes cachés au sein du camp républicain. Elle est entrée dans le vocabulaire courant dans diverses langues. Par extension, l'expression désigne en effet tout groupe de partisans infiltrés, généralement civils, prêts à œuvrer de l'intérieur pour favoriser activement la victoire des forces armées traditionnelles du même camp puis, plus généralement, tout groupement agissant dans l'ombre pour saper de l'intérieur une organisation ou un Etat.

4C'est un fait que les miliciens djihadistes tchétchènes comme arabes ou africains ont pour coutume guerrière d'égorger otages et prisonniers, et de les pendre ou abattre en masse à coup de AK 47 (voir sur Humoron ou kaotic...). Les nazis au moins cachaient leurs exactions, ainsi que la soldatesque US à Guantanamo. Qui peut nier que décapitations avec couteaux de cuisine ou coups de couteaux à la gorge ne se développent pas par mimétisme désormais dans les faits divers même en pays dits libres, même chez les WASP ?