PAGES PROLETARIENNES

vendredi 2 mai 2014

EN UKRAINE LES GRANDES PUISSANCES TENTENT D’ALLUMER L’INCENDIE AVEC L’AIDE DE LEURS AMIS… néo-nazis



La bataille entre Kiev et Moscou se poursuit de façon heurtée sur les fronts militaire, économique et de moins en moins diplomatiques. A Kiev, des membres des unités spéciales de la garde présidentielle – présidence improvisée à la suite de l’obscur coup d’Etat de la place Maïdan - à bord d’une dizaine de blindés, ont encerclé le bâtiment du parlement, et des tireurs d’élite ont été parachutés sur le toit. Soucieux de priver d’arguments les séparatistes, le gouvernement ukrainien auto-fabriqué a annoncé envisager un référendum sur l’unité de la nation ukrainienne et sur la décentralisation en parallèle de l’élection présidentielle anticipée du 25 mai. La bourgeoisie russe a qualifié l’idée de "cynique" et répété que Kiev devait cesser de "mener des opérations militaires contre son propre peuple", en allusion à l’opération "antiterroriste" lancée par le simili gouvernement pro-européen.

EUROMAIDAN CONTRE RUSSOSLAVIANSK

De même que l’Europe américanophile avait soufflé sur les premières braises pour faire tomber le régime pro-Moscou, le Fonds monétaire international prend le relais. Il avait voté jeudi un plan d’aide de 17 milliards de dollars puis s’est mis à déplorer que ce plan devrait être "remanié" en cas de perte des régions de l’Est. Selon le Fonds  des Menteurs Internationaux, les provinces de l’Est (Donestk, Lougansk, Kharkiv) représentent plus de 21% du produit intérieur brut (PIB) du pays et 30% de sa production industrielle. Conditionnés à des mesures d’économie drastiques, ces 17 milliards de dollars de prêts promis sur deux ans par le FMI à l’Ukraine sont donc conditionnés par la reprise en main militaire des provinces du sud-est. Le bain de sang qu’on nous prépare avec difficultés sera donc bien le résultat des manœuvres de la bourgeoisie occidentale comme la défense acharnée et hypocrite de la sphère d’influence russe par Poutine et ses hommes de main.
Après avoir semblé tergiverser longtemps, voire impuissante à endiguer l’avancée et l’arrogance des « séparatistes » pro-russes, le gouvernement fantoche de Kiev a lancé l’armée à Slaviansk pour reprendre le contrôle de cette ville tombée aux mains des « rebelles » pro-russes (animés par de véritables militaires russes et leurs amis « fachos » comme on va le voir). C’est dans cette cité de 100.000 âmes que sont retenus, depuis une semaine maintenant, les onze observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). 
Pendant l’assaut, deux pilotes ukrainiens auraient été tués et leurs hélicoptères été abattus par des lance-roquettes portables des envoyés spéciaux des mercenaires poutiniens. Il y aurait déjà beaucoup de morts du côté des pro-russes
Si la Russie dément téléguider ces troubles, le Kremlin a instrumentalisé illico l’action du gouvernement de Kiev, la désignant à la « communauté internationale » comme «raid de représailles» ; saisissant l’occasion pour clamer que cet assaut démolit l’accord de Genève, conclu à la mi-avril entre l’Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l’Union européenne. La bourgeoisie russe qui n’attendait que cette « faute » de Kiev peut plastronner à l’ONU en remettant en cause son engagement dans l’apaisement de la crise ukrainienne.µ

VERS UNE NOUVELLE YOUGOSLAVIE ?

Au-delà de Slaviansk, une douzaine de villes de l’Est du pays sont déjà passées sous le contrôle des séparatistes pro-russes. Ces derniers ont notamment mis la main sur les mairies, les sièges de la police et des services de sécurité. Après la Crimée en mars, l’Ukraine va-t-elle à nouveau perdre des territoires à l’Est?  Alexandre Tourtchinov, le président par intérim à Kiev prétend l’éviter. Mais l’Ukraine n’est pas la Russie, contrairement aux mensonges de divers journalistes. Elle n’est pas un conglomérat de territoires ethniques aussi divers que le puzzle yougoslave, bâti de bric et de broc lors du repartage du monde en 1945. La longueur de la mise à feu du bain sanglant de la guerre civile manifeste la réticence de la population prolétaire majoritaire de ce grand pays à choisir un impérialisme contre un autre, et une méfiance généralisée face au cortège des mafias successives au gouvernement.
Ce fantoche « par intérim » a réintroduit jeudi la conscription, c’est-à-dire le service militaire obligatoire pour les jeunes de 18 à 25 ans. Ses porte-voix ont a annoncé la tenue possible d’un référendum sur l'unité de la nation ukrainienne et sur la décentralisation en parallèle de l'élection présidentielle anticipée du 25 mai, espérant ainsi priver d’arguments les séparatistes vendus à Poutine, qui réclament un rattachement de l’Est de l’Ukraine à la Russie, ou eux aussi conserver l’unité nationale mais dans la sphère russe. Pour les deux clans rivaux, la nation ukrainienne peut difficilement être remise en cause, dans la mesure où il n’existe pas de frontière nette entre les parties orientale et occidentale de l’Ukraine, et cela complique d’une certaine façon les fouteurs de merde impérialistes rivaux. Nombre d’ukrainiens, frappés par la crise, ne font ni confiance à Poutine ni à l’Europe pour garantir un meilleur niveau de vie.
L’Ukraine de l’Est écoule déjà la quasi-totalité de ses productions industrielles en Russie, qu’il s’agisse de charbon, d’acier ou encore de turbines, mais au profit d’oligarques. Peu propice à mourir pour l’intérêt de… la nation ukrainienne ! Le Fonds monétaire international tente d’encourager la victimologie nationale interclassiste pourtant en appelant au sacrifice patriotiquecar son plan d'aide à l’Ukraine, doté de 17 milliards de dollars et voté jeudi, sera «remanié» en cas de perte des régions de l'Est. Pour comprendre la difficulté des impérialistes à lancer la guerre civile il faut se rappeler qu’en 1991, plus de 90% des électeurs avaient voté en faveur de l’indépendance de l’Ukraine face au big impérialisme russe, mais que celui-ci avait réussi à rentrer à Kiev par le cheval de Troie électoral.
Lors de mon premier article en février, je soulignais l’absence d’équipe de rechange crédible à Kiev et que le véritable déclenchement de la guerre civile se faisait attendre, bien qu’il sembla avoir débuté avec les dizaines de morts de la place Maïdan. Je notais déjà la polémique sur l’interprétation de ce qui s’était déroulé sur cette place ; d’un côté des partisans du président déchu et des méchants policiers avaient tiré à l’aveugle sur la foule amante de la liberté, de l’autre des « fachos » avaient tué d’innocents amoureux du parapluie russe. Je déplorais le vide politique pour le prolétariat ukrainien face à la corruption de toutes les factions bourgeoises nationales, sans oublier de noter le revival comique de la fausse blonde enrichie la mère Timochenko, qui n’abusa point les manifestants même sur chaise roulante. J’avais publié ensuite un communiqué du PCI, contenant une correcte analyse des difficultés ukrainiennes au carrefour de querelles pour la circulation des matières premières, mais espérant naïvement une entrée en lutte du prolétariat contre les divers bandits nationaux et impérialistes. Dans un article synthèse des prises de position du milieu maximaliste j’avais noté que le PCI tenait l’Europe pour responsable de l’allumage de l’incendie (alors que les impérialistes s’y mettent toujours à plusieurs pour allumer la mèche afin d’envoyer au casse-pipe prolétaires et populations), que la secte démente CCI rendait responsable le seul Ianoukovitch du rejet de l’affiliation à l’Europe occidentale que la fraction GIGC engageait le prolétariat à s’opposer à « l’impasse nationaliste » quand la TCI regrettait l’absence du prolétariat.

DES INTERETS IMPERIALISTES OPPOSES MAIS UN MEME ENNEMI DESIGNé

La propagande pro-occidentale se focalise sur le méchant Poutine. Joffrin et sa bande du Nobs nous ont abreuvé d’articulets sur la nouvelle place de la liberté (sans tarir d’éloges…) à Kiev.
Un peuple se levait en bandant pour le désir d’Europe. Jean Daniel se passait ce jour-là de son viagra éditorialiste. Tous communiaient pour que l’ukrainien moyen ne soit pas victime des sévices du nouvel Hitler moscovite. Mais, côté russe, on apprenait que Poutine était vachement populaire à demeure face aux évidentes « menées occidentales ». Il s’ensuivit l’annexion « électorale », plébiscitaire de la Crimée – que le « mou » Obama et ses acolytes européens dénoncèrent comme un méfait… alors que les criméens ne commirent que le crime de voter simplement dans l’urne en faveur de l’impérialisme qui leur promettait de raser gratis ; dieu qu’ils sont poilus en Crimée les russophones, surtout les popes !
Le must du succès poutinien reposait et repose toujours sur la dénonciation des « nazis qui ont tiré place Maïdan » sur les gens, en effet des groupes paramilitaires plutôt fachos ont opéré pour l’Europe américanophile et épaulé le président fantoche par intérim ou le fantoche président par intérim. Des photos ont circulé, des articles ont décrit le facho chef à Kiev.(cf. la photo de Mac Cain aux côtés du chef du Svoboda party Oleh Tyahnybok).
Hélas, côté russe, les « fachos » sont en bonne place pour servir l’Etat bourgeois. Le barde Alexandre Douguine, ami de Dieudonné et
Soral (en conférence ce week chez les fachos belges) , Raspoutine de Poutine fait partie des conseillers du Kremlin. Son but de conseiller : annexion d’une partie de l’Ukraine et reconstitution de l’empire russe. L’info vient du Nobs, comme quoi chaque camp peut arguer de ses vilains fachos pour se couvrir des dérives impérialistes. Pas besoin de cet abruti de Douguine (Mauvaiguine ?)pour une bourgeoisie russe qui veut protéger ses intérêts planétaires.
Il nous fallait noter ici cette propension des deux camps impérialistes, russe et occidental, pour mêler à la partie de poker ukrainienne cette salade des conseillers occultes fachos, où l’antifascisme des voisins, comme le vôtre, servirait des deux côtés une impulsion au casse-pipe de la part des prolétaires rêvant combattre les pires ennemis de l’électoralisme qui favorise tant les inégalités entre bourgeois et prolétaires…
Pour l’heure, aucune faction impérialiste n’a intérêt à porter le chapeau d’un conflit armé. Pour l’heure Poutine a beau jeu de dénoncer la « provocation » armée de Kiev quand il ne cesse de masser ses troupes aux frontières ukrainiennes et envoyer ses soldats déguisés pour aider les collabos fachos ukrainiens ; Hitler avait fait déguiser ses soldats en militaires polonais pour organiser une fausse attaque de la frontière allemande et justifier l’entrée en guerre de la Wehrmacht. Côté occidental, la sponsorisation du gouvernement fantoche (non élu) de Kiev ne vaut pas mieux : chantage aux aides financières aléatoires, exigence du rétablissement de la conscription, déluge médiatique de dénonciation de Poutine, envoi de 600 marines US, proposition d’interdire la langue russe, etc.

Mais à jouer avec le feu… en 1914 et en 1939 aucun impérialisme ne prônait la guerre mondiale puis l’engrenage s’est imposé… pas du tout irrationnellement.

La bourgeoisie mondiale a une telle trouille du prolétariat, ukrainien en particulier, qu’elle commence déjà à le ridiculiser via la presse française la plus américanosoumise le Nobs : « Actualité > Ukraine : la révolte > UKRAINE. Si les mineurs se réveillent…

UKRAINE. Si les mineurs se réveillent…


« On les repère facilement à cette ligne de khôl indélébile qui borde leurs yeux, cette poussière de houille dont aucun lavage ne peut venir à bout. Jeudi, ils étaient nombreux, au milieu des manifestants pro-russes qui ont violemment attaqué à coup de matraques et de barres de fer, le bâtiment où est hébergé le parquet de Donetsk. On les voit aussi sur les check-point au milieu des miliciens cagoulés qui contrôlent les véhicules entre Donetsk et Lugansk. Mais ils ne forment pas, pour l’instant, le gros des bataillons. Pas question de quitter la mine, une situation privilégiée dans cette région littéralement minée par le chômage… "Le patron nous a clairement dit qu’on serait viré après une seule journée d’absence", regrette Vadim, 24 ans, qui rêverait d’en découdre lui aussi avec "les fascistes de Kiev" comme on les appelle ici.

"Une fois lancés, rien ne peut nous arrêter"

Officiellement, les porte-paroles des syndicats de mineurs ont affirmé qu’ils n’étaient pas partie-prenante dans le conflit. Mais personne n’est dupe. La plupart d’entre eux ont le coeur côté Moscou. Un appel à la grève générale lancé au début de la crise pour "une Ukraine Unie", par un syndicat de mineurs Pro Maidan a fait un bide. Pour la plupart des mineurs, il n’y a rien de bon à attendre de Kiev. Venu avec une vingtaine de collègues sur cette place de Donetsk, où se rassemblent chaque jour sympathisants et activistes du mouvement séparatiste pro-russe, Vassili ne cache pas ses convictions : "Notre avenir est indissociable de celui de la Russie".
Une interview fabriquée, peu importe, il va falloir choisir votre camp prolétaires, pas celui de la révolution de classe, mais un des camps poussant au casse-pipe pour votre impérialisme ou celui du prolétaire en face…

mercredi 30 avril 2014

DE LA MALADIE MENTALE EN MILIEU REVOLUTIONNAIRE



(et à relire pour ceux qui ont déjà lu pour compléments illustratifs ici-bas)

 Vous avez sans doute vu les diatribes survoltées, perché sur une colline auvergnate de Robert Camoin haranguant une foule pingre de ses anciens amis léninophiles, venue écouter notre Savonarole du communisme imaginaire, éructations mâtinées d’invraisemblables relents stalinistes, pour louer sa comvantardise et son éclectisme culturel tout en disant le plus de mal possible du CCI de Peter et Sloanamania. Pour Robert, l’organisation, sans lui comme chef, est depuis des années l’axe du mal. Pour Peter et Sloanamania, l’axe du mal était constitué des clans successifs et de quelques individus désignés comme voyous, dont la « fraction communiste » qui maintenant, est toujours aux mains de « voyous » mais pas du couple pervers narcissique. C’est un premier point de convergence entre ces deux personnages qui présentent un autre trait de caractère qu’on peut qualifier de « folie messianique du moi ». Lénine raté, Robert et Peter, comme bien d’autres soixantehuitards, se sentent investis mordicus d’une mission qui tire sa légitimité de leur nombril quoique le plus souvent d’une improbable compagne fusionesque. Ce qui, traduit en langage psychiatrique, signifie paranoïa. Ce trait de caractère n’est pas inattendu chez tout petit caïd de secte mais on s’interroge sur le chemin parcouru par Robert, qui l’a conduit de l’anarchisme à Absence marxiste. Un point de départ commun à bien des déclassés des sixties. Etudes anormales autodidactiques, voyages circulaires entre Clermont et Marseille, fréquentation des maisons de retraite, quelques essais éclectiques agrémentés d’insultes littéraires et d’une sévère critique de paumés romantiques, y compris Hempel, une vie sentimentale pauvre et calquée sur les retrouvailles avec ses vieilles ex, un refus d’aller s’enterrer à Paris et un passage à la direction désertée de son parti individuel de classe (VPC à ne pas confondre avec WC pour le tirage de la classe) et puis des diarrhées d’articles avec au passage un roman primé mais pas le Goncourt, chez ce con de Lastelle, ce qui sans doute contraria les desseins mégalomaniaques de notre premier nouveau secrétaire de parti individuel du partisan de soi-même.
 
Robert abusait du Bordeaux paraît-il, comme du reste Patrick de neuroleptiques mais ce détail est-il important ? Bref une vie agitée comme tous les vieux machins issus des croyances ultra-gauchistes et du papy boom fréquentant les bibliothèques, les milieux interlopes inoffensifs et plus tard plus personne avec la constitution d’un réseau de couple fou avec Michèle.
En région parisienne, Peter Karim, né deux ans après Robert, vécu aussi les années agitées, de l’ère hippie anar jusqu’au disco trostkomaoultragaucho et comme beaucoup de jeunes à moustache, bateleur d’estrade, rédacteur principal de la Chirik connexion et militantisme de coureur de jupons, avec un père coiffeur coiffant son rejeton avec un bol sur la tête pour une découpe au carré, promu vice-président du CCI, premier franc-tireur du conseillisme plus grand danger et puis comme il fallut bien réussir à supplanter le calotin démocrate Raoul après la mort du vieux, mariage avec une PN Sloanamania, profession : infirmière psy et douée en art de manipulation intercatégorielle. Pour le côté folklorique, une affiliation aux consultations d’alcôve systématiques avec celle qui avait remplacé sa mère qu’on ne commentera pas. Le détail important étant ailleurs, avec cette « éthique prolétarienne » soudaine en lui-même qui en 2013 guérit Peter Karim de ses défauts en le rachetant et le justifiant face à sa pouffiasse qui change de surnom à chaque élimination de clan : Camille, sainte Avril (pour les thèses de Wladimir), Louise, Morgane, etc. C’est la fameuse conversion des « attaques pogromistes », la seconde naissance dans la vie de la sainte Morgane, en référence à l’oubli de toutes ses coucheries avec les sous-chefs du CCI avant de se taper le principal à Nicodème lors du 501ème congrès. Peter est un has been typique des déchets du soixanthuitarisme, blanchi sous le harnais, perclus de rhumatismes et plus une seule réunion publique où ses sectateurs, sa pouffiasse et un ouvrier de passage
eussent pu l’écouter monologuer avec lui-même. Comme feu le diplodocus trotskien Posadas et Robert le nain, Peter en fût réduit à rédiger tous les articles lui-même, à présider toutes les réunions peau de chagrin, et même le jury d’honneur ad hoc pour sanctifier sa sainteté délirante Sloanamania la plus cinglée ou la plus destructrice que Préfecture ait pu imaginer face aux grands courants claniques imaginaires, avec des tendances évangélistes, parfois laïcardes et aussi pudibondes.

On voit donc quelques points communs entre Robert et Peter. Anciens chauds lapins, la morale en tout leur sert désormais de viagra. Le pouvoir mais réduit au mien power. C’est le pouvoir suprême qui est recherché, pour influer sur son couple et accessoirement sur le monde entier, pour pousser l’Histoire dans le bon sens de l’éthique toc toc prolétarienne, avec le sentiment de défense probe du « corps prolétarien » du CCI, qui fût longtemps… un squelette du parti virtuel et vertueux à condition d’être à deux, mâle et femelle sans transgenre, pour être sûr de tenir le crachoir.

Deux grands délirants prêts à agir pour vaincre et punir les méchants en mobilisant si nécessaire leurs groupies Michèle et Sloanamania. Pour Peter c’est la guerre décidée contre l’invasion de l’éthique bourgeoise dans l’organisation, thèse conçue dans le lit de Sloanamania, avec des relais provinciaux déférents, des conseillers en Allemagne, des experts de jury d’honneur prolétarien et une inspiration pas très géniale mais du boulot propre. Le job accompli mais service après vente plus que douteux car les mis en accusation font montre de peu d'expression de révulsions ou de remords pour la faute qu'ils ont commise après avoir honteusement ciblé du doigt la vieille sorcière Sloamania. Les stratèges du couple fusionnant dans la paranoïa ultime prennent en compte la réalité misérable du milieu révolutionnaire et sont les rejetons de la destructivité occulte. Il ne faut surtout pas les exempter ni leur souhaiter le salut pour eux-mêmes dans l’embarcation qui plonge. Ils cherchent eux aussi volontairement, avec ardeur, l’implosion finale, l’enfermement total. La fin du CCI sans l’aimer a dit Peter. Est-ce si sûr ? La mégalomanie, c’est certain.
Spectacle réjouissant pour tous les autres cocus ou cinglés du maximalism show, Robert se pressant sur les blogs de Hempel et du GIGC aux côtés de Michèle après la chute des derniers Mohicans du CCI, comme s’il avait combattu en général depuis son désert cette kermesse de vieux cons délirants ; mais son voyeurisme relève plus son goût pour la perversité que d'un dépit insoluble. Imaginons Peter et Robert se croisant dans la rue, que se diraient-ils ?
Robert : tu as changé de coiffeur ?
Peter : toujours aussi con ?
Ou bien :
Robert : bravo pire qu’Attila plus rien ne repousse sous tes fesses !
Peter : bof venant d’un indicible anarchiste je ne peux prendre cela que comme une félicitation…
Flash palais d’Hiver remastérisé à Paris. Peter sur le perron de l’Elysée conquis par l’éthique prolétarienne, accueillant Robert devenu dignitaire prolétarien à la justice de classe comme s’il avait la qualité d’un gérontocrate du Kremlin.
Comment interpréter la victoire du camarade Alzheimer? Peut-être en grande partie dans le contexte des années 2000. Le monde est devenu pathologique. Avant l’implosion du CCI et l’assèchement de la revue provinciale Présence marxiste, agitations vaines dans le marais de l’impuissance politique à transmettre le vieil héritage révolutionnaire à un prolétariat mal-entendant : grandes manœuvres de secte lilliputienne à Paris et, en Vendée, perplexité devant l’absence d’exemplarité d’un prolétariat sans conscience apportée de l’extérieur, et, chez les bourgeois idem entre Hollande et Copé, mélancolie et neurasthénie chez les intellectuels ultra-gauches retraités, sauf quelques activistes de fraction prêts à s’engager, à s’ingérer à restaurer le CCI dans sa pureté originelle chirikienne avec sans doute quelques relents de folie messianique.
Les années à venir, c’est aussi la menace d’une nouvelle guerre mondiale et la dispersion des prolétaires sans théorie et sans parti, dans un contexte de repli sur soi qui a poussé le résidu du CCI vers la paranoïa finale. Deux longues guerres d’éradication de clans dans le squelette du parti mondial imaginaire, nous ne l’avons pas vraiment compris, mais ce monde étroit de fonctionnaires planqués de la révolution des autres est devenu fou, avec la frénésie de pauvres hères noyés dans l’aliénation du pouvoir dérisoire du couple aliéné. Folie de la déception militante pour les uns, psychose d’une tarée d’infirmière pour les autres, deuxième vague de procès de Moscou à Paris et c’est parti pour le grand enfermement des sectateurs du CCI encore plus inoffensif que le couple adultère auvergnat et vendéen.  Deux couples, fossilisant ce qui reste d’un ultra-gauchisme de salon bordiguien et d’un léninisme démocrato-chirikien, posent aux pères la morale au nom de leur folie furieuse réduisant le prolétariat à n’être que le témoin du tragique et du chaos.
Une certaine folie a gagné ces esprits dérangés. La raison est interdite. Mais les choses sont simplifiées. Les fous s’excluent d’eux-mêmes de toute crédibilité politique. La plupart des partis existants fonctionnent désormais comme les sectes : chefs et masses, culte de la personnalité, pas un mot de travers sinon juridiction interne, diabolisation. Les dévôts de Peter et Robert ne voient pas le côté sinistre et impuissant de ces personnages rancis sous le bonnet.

 Un esprit lucide comprend bien qu’il faut rester stoïque en constatant l’impuissance d’une secte bridée et d’un auvergnant mégalomane à postuler en faveur d’un véritable changement du monde,  monde gagné par la folie et les obsessions d’une époque crépusculaire.
Nous sommes sans doute pourtant à la veille d’une nouvelle renaissance où s’achèveront élucubrations et délires pour un retour à la véritable politique révolutionnaire.
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ILLUSTRATIONS DE L'ENFER SECTAIRE AVEC SES PROCUREURS QUI SE REJOUENT D'ETERNELS PROCES EN SORCELLERIE avec une salope terroriste (PN) qui mène le bal:

Rarement - sauf sous les procès hitlériens et staliniens - on a vu des militants (de plus d'une secte prétendant permettre de retrouver la "communauté humaine") - s'abaisser à un tel niveau d'humilité et d'autoflagellation;
même si vous lisez Autocritique de Morin ou les procès de Moscou de V.Serge, vous ne trouverez pas un tel étalement de bassesses et de soumission veule; il est vrai qu'en même temps que la décadence du capitalisme, la folie des sectes intra-utérines s'est aussi perfectionnée. Vous verrez que je ne fabule ni ne plaisante, tout ceci se déroule à Paris, début du XXIème siècle alors que vous allez tranquillement faire vos courses chez Auchan, que vous êtes dégoûtés par les élections truquées, les faits divers sordides, la violence dans le monde... mais à deux pas de votre parking tous les fous ne sont pas enfermés et prétendent être vos "guide" politiques pour une transformation révolutionnaire de la société mais basée sur l'humiliation de base fondamentale pour tout individu qui contesterait leur hiérarchie sectaire et autoproclamée, voire leur future direction du "parti mondial" de l'émancipation humaine à condition que la plupart de l'humanité soit cloîtrée dans une prison mentale voire éradiquée par les prétendus, et mystiques dérangés, héritiers de la "gauche communiste". Beuark!

Extraits du rapport et de la création ad hoc du "jury d'honneur" de ces foldingues:

"... il (l'accusé de penser différemment) a admis le verdict "solidaire" (...) agissements portant un sérieux ravage à notre éthique et nos Statuts. La camarade Morgane a demandé un jury d'honneur pour pouvoir se défendre selon une méthode prolétarienne et contribuer à notre salut moral" (hi hi on et chez les nouveaux raëliens!). (...) eu égard aux statuts et principes moraux du CCI" (dont le fondateur fût l'abbé Dupanloup)

LA STALINETTE MORGANE D'ACCUSEE DEVIENT ACCUSATRICE - elle fait les questions et les réponses - sous les applaudissements de ses larves affidées:
- "Le jury a pu constater comment la camarade a assuré sa défense: faire émerger la vérité notamment en posant la question "Comment tel ou tel camarade a pu connaître tel ou tel fait reproché à Morgane puisqu'il n'était pas présent (et donc ne pouvait pas être un témoin oculaire direct)?". CQFD! Donc = complot contre la sécurité de l'organisation puisque en s'attaquant à MORGANE, la RUMEUR s'attaque à l'organisation! A moins que certains lisent autre chose que la presse de l'organisation, voire le blog du voyou Hempel/JLR (dont il est interdit d'acheter les livres risquant de démoraliser les militants) qu'ils lisent les racontars de la presse bourgeoise, voire entretiennent des correspondances hors du contrôle du BP et du JH de l'orga? Inquiétant! La bourgeoisie presse aux portes de l'orga!

Les larves suce-boules du couple malade de persécution consolent avec déférence Morgane, pauvre petite victime des agissements opaques anti-organisationnels, mais révèlent par devers leur bassesse le mépris argumentaire de la folle (cela fleure le bon argument thorézien style la "vipère lubrique Sartre" et le "juif apatride Léon Blum" ) :
"Le jury d'honneur a pu constater la détermination de la camarade Morgane à chercher la cohérence, à mettre à nu les témoignages douteux basés uniquement sur des "impressions", des "sentiments", des préjugés des ragots et ouï dire sans aucun fait concret et tangible. Elle a assuré sa défense face à toutes (sic) les accusations calomnieuses à son égard (resic), notamment en assumant toutes les auditions de confrontation (bien sûr elle en jouissait comme Koba derrière le rideau des procès de Moscou) organisées par le jury d'honneur. Elle a constitué elle-même son propre dossier (sic! nouvelle Héléna Ceaucescu?) en remettant au jury de nombreux documents (PV, échange de correspondances entre camarades...).

Nouveau Radek contrit, un collabo au nom de gonzesse d'Astrid se couche à son tour et est donc montré en exemple pour terroriser plus encore la tribu dispersée du CCI, avec un nouveau concept qui fait fureur comme dans la société normale pour stigmatiser tout doute et toute critique (la seule bonne critique est celle de soi-même comme avait dit Béria):
"Une grande majorité de camarades impliqués à des degrés divers dans la dynamique de progromisation ont commencé le début d'une critique en profondeur de leurs agissements. Les entretiens et confrontations les ont aidé à accomplir ce pas en avant important (contrairement aux directives de Jdanov qui avait demandé qu'on leur ôte leurs ceintures, ces accusés modernes ont baissé leur froc d'eux-mêmes). Notamment nous voulons souligner la contribution du camarade Astrid (BII 4003) qui fait un examen impitoyable des faits dont il a participé".
Stupeur (et gage de l'ultérieur maintien en otage face à d'ultérieures déviations): les entretiens "ont été enregistrés"!
Quelques lignes seulement sont consacrées aux "accusations contre Morgane":
- "La camarade n'a pas un comportement conforme à "l'éthique prolétarienne" (aucun développement n'est fourni sur l'argumentation des pauvres "pogromistes" ni un résumé de cette curieuse étique ethique!
- "La camarade ne respecte pas les statuts du CCI depuis de nombreuses années" (c'est une évidence pour des générations qu'elle a fait éliminer, dictant ses désirs à son jobard Peter Karim plus connu comme Karim Peter, celui qui marche devant votre palier avec un entonnoir sur la tête.

Mieux, la perverse narcissique commande aux larves et répond à leur place:
"La camarade Morgane elle-même a répondu à ces accusations dans un texte courageux (sic) qu'a été (sic) publié dans le bulletin spécial du jury d'honneur".

Nom du nouveau clan (vous allez rire), après le "clan pavillon" (pour les portugaises), voici le "clan infraction", sans doute pour se moquer de l'accusation de Morgane supputée fonctionnaire de la Préfecture de Paris depuis son entrée dans le lit de Peter. Mais la dénomination va comme un gant de CRS à la loi policière interne de cette pauvre secte: désaccord ou critique sur une tricheuse = infraction! Et combien d'années de réclusion encore?
La rédaction des textes des procureurs culotte baissée du jury d'honneur pullule de fautes de français preuve pour faire internationaliste, c'est parfois vache espagnole, ailleurs vache qui rit allemande (le déclaration, faits dont il a participé, commentaires qu'ont réapparu, le livre nous fournisse...).

Le jury d'honneur réunissant 4 des 5 membres de la seule section parisienne on comprend que le CCI franchouillard n'intervienne plus dans une lutte de classes plutôt soft en général sous le règne des gouvernements de gauche bourgeoise et qu'ils ne puissent plus assumer d'interventions "ouvertes", surtout en pleine crise névrotique où ça se voit à la gueule. Travaux massifs de sectes qui n'iront pas encombrer l'Institut d'Amsterdam: 250 dossiers 500 pages, 20 entretiens 8 confrontations, 40 H d'auditions enregistrées! Enorme pour une secte qui ne compte plus qu'une vingtaine d'individus!
Conclusion psychiatrique douteuse: "urgente nécessité de notre guérison morale", mais rétention d'informations top secret pour les larves de base (vieux voeu pieux cciesque: les membres de l'orga n'ont pas à tout savoir... sinon cela traduit un manque de confiance dans l'orga) pour maintenir le suspense et faire valider la réalité creuse de la maladie mentale pour une réalité qui échappe au militant moyen:
"... une autre partie du rapport n'est pas soumise immédiatement à la considération de l'ensemble de l'organisation".

Pin-pon ... pin-pon... pin-pon...


mardi 29 avril 2014

APPEL DU GIGC

http://fractioncommuniste.org/



Une nouvelle (ultime ?) crise interne dans le CCI !

Appel au Camp prolétarien et aux militants du CCI

(28 avril 2014)



Le CCI vit à nouveau - selon des documents internes récents - une nouvelle crise interne (ouverte[1]) "plus grave" que celle de 2001, au point qu' "au SI Elargi (14/9/2013), nous sommes arrivés à nous poser la question est-ce que le CCI peut disparaître ? " (extrait d'un bulletin interne). Aussitôt, selon une mécanique rodée et mise en place lors de la précédente crise de 2001, Commission d'enquête spéciale, Jury d'honneur, Conférence Extraordinaire, réunions élargies et exceptionnelles, confrontations entre militants, séances d'auto-critiques, ont été appelés à la rescousse ! Les énergies militantes gaspillées en introspections psychologiques et auto-critiques couvrent des dizaines de pages de bulletins alors même que les sections de cette organisation diminuent la fréquence de leurs publications - lorsqu'elles ne l'arrêtent pas tout simplement - ou encore décident de ne plus tenir de réunions publiques et d'assurer l'intervention dans la rue et les luttes.
S'il ne s'agissait pas d'une entreprise délibérée de destruction d'une organisation devenue une véritable secte et qui s'attaque sur tous les plans à la Gauche communiste, s'il n'y avait pas nécessité d'essayer d'aider les quelques militants encore sincères et qui vont se perdre définitivement dans le désastre et à qui il faut tendre la main, qu'il faut essayer d'aider à se sortir du terrible piège qu'on leur tend encore une fois, nous ne serions pas intervenus publiquement sur cette affaire non encore révélée par l'organisation en crise. Mais là, il y a urgence !

Toujours et encore le même combat entre la bourgeoisie et le prolétariat

A l'origine et facteur premier de cette nouvelle crise destructrice, on trouve encore une fois des questionnements sur des comportements (plus que douteux, comment ne pas voir l'intervention de la bourgeoisie ?) de la militante Avril-Louise, aujourd'hui Morgane, et de ses proches. Selon le principal critique, avant qu'il ne se dédie et capitule devant la commission d'enquête, "il faut en effet savoir que ces problèmes [tous ces comportements destructeurs de Morgane) ne sont pas spécifiques à la période immédiate mais sont présents, sous la forme qu'on leur connaît actuellement, au moins depuis la fin du combat contre le dernier clan. On peut même dire qu'ils se manifestaient déjà auparavant, sous une forme assez voisine"[2].
La réponse de l'intéressée et de ses partisans ? Un nouvel acte d'accusation contre un nouveau clan  : "le CCI est entré en crise depuis 2009 avec le début de l'attaque pogromiste contre la camarade Morgane". Donc depuis la précédente crise de 2001, Avril-Louise-Morgane aurait soit continué ses comportements provocateurs et destructeurs selon les uns, soit aurait subi encore une fois la haine du nouveau clan - toujours combattu avec succès selon les bilans de congrès et autres Conférences, et toujours réincarnés ! - selon les autres.
Les critiques actuelles sur le  comportement de Morgane sont beaucoup moins graves que celles que, en particulier, la Fraction interne du CCI avait portées d'abord dans le CCI, puis publiquement[3] : "Les accusations portées contre Morgane se résument à 2 questions : la camarade n'a pas un comportement conforme à l"éthique prolétarienne; la camarade ne respecte pas les statuts du CCI depuis de longues années" (rapport intermédiaire du Jury d'honneur).
Du coup, la réaction de Morgane et de ses proches a été "classique" - un copier-coller de l'expérience de 2001, relatée dans l'Historique du SI du CCI (1996-2001) (1e partie)[4] et (2e partie)[5] de la FICCI : convocation d'un Jury d'honneur, interne au CCI et totalement contrôlé par ses proches qui s'est précipité pour "blanchir" Morgane, commission d'enquête, convocation devant celle-ci des nouveaux accusés contraints de reconnaître leur torts claniques, mise en accusation de l'ancien Secrétariat International, du Bureau International, les deux s'étant laissés entraînés encore une fois par le clan, et même de la Commission de Contrôle et de Régulation des Conflits (sic !) créée à partir de la crise de 2001 afin de veiller précisément à ce qu'aucune renaissance clanique puisse se produire ! Et insistance comminatoire pour que les témoignages des militants et des sections - trop peu nombreux à leur goût - soit pour défendre Morgane , soit pour l'auto-critique en avouant et dénonçant les propos "anti-Morgane" émis ou entendus ou, pire encore, les hésitations à la défendre. Du coup avalanche d'insultes, "d'indignation révolutionnaire", chacun "lavant plus blanc que blanc", tous ceux qui s'expriment rivalisant de rigueur, de fermeté et d''indignation au nom de la morale (à dégueuler !)
"Le corps prolétarien du CCI - fer de lance et avant-garde de la Gauche Communiste - s'est vu menacé de son intérieur par une croûte parasitaire qui périodiquement a sécrété des monstres claniques possédés par une haine et une rage destructrice vraiment sidérants" clame un partisan dévoué de la Dame Morgane.
Mais, les destructeurs, ce sont les accusateurs eux-mêmes. Voici comment le principal critique des comportements de Morgane et donc principal accusé, a dû capituler face à la délégation menée par Karim-Peter, le mari de la Dame : "Le BI plénier d'octobre 2013 a mandaté une équipe de 4 camarades [dont Karim-Peter, le mari] pour discuter avec FK afin de mieux comprendre la mentalité éthique derrière la campagne pogromiste contre Morgane dans laquelle il a joué le rôle pivot (...). FK reconnaît sa responsabilité pour son rôle clé dans la chasse au sorcière de la camarade Morgane et sa complète immoralité (...) et il a admis qu'il y avait juste un problème "FK" et non un problème "Morgane". Il est d'accord qu'il y a une continuité entre la campagne pogromiste et l'idéologie des deux précédentes éditions du clan-pavillon [les crises de 1995 et 2001]" (Rapport de la délégation avec FK, traduit par nos soins de l'anglais).
Mais, pour que tout un chacun puisse relever la volonté manifeste de détruire des militants, continuons à citer la suite de ce rapport. Car la reconnaissance de la faute, en fait la capitulation politique, ne suffit pas à la délégation, à vrai dire à Karim-Peter-FM, il faut que le camarade s'agenouille, s'humilie complètement et passe pour le dernier des salauds aux yeux de toute l'organisation en le présentant comme se défaussant sur, et donc accusant d'autres militants ; il ne faut plus qu'il puisse jouir d'une quelconque autorité ou réputation politique dans l'organisation :
"Bien que le camarade admette son erreur, il le fait si brièvement et en général. Mais quand poussé à essayer d'expliquer les raisons de la faute et son histoire depuis plusieurs décennies (sic !), le camarade a tendu à contester un grand nombre de détails (...) qui, à la fin, ont eu l'effet d'atténuer ou d'excuser la faute et d'essayer de la faire partager par d'autres [à vomir, non ?]. En même temps, le camarade semble émotionnellement détaché [il sait ce qu'il l'attend, il a été au première loge en 2001] des événements. Il y avait donc peu d'expression de révulsions ou de remords pour la faute qu'il a commise. C'était comme si on discutait une erreur théorique secondaire plutôt que le combat contre l'invasion des formes les plus insidieuses de la "moralité" bourgeoise dans l'organisation" (idem). Et des pages et des pages de cet acabit ! A dégueuler, nous vous le disions.
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Pour nous, il est clair qu'il y a une volonté et une entreprise consciente de destruction des militants du CCI, de leur conviction communiste et de leur engagement communiste, qui a été initiée - c'est vrai - depuis une bonne vingtaine d'années maintenant. Certainement passe-t-elle, à l'occasion de cette crise, une dernière étape.
Pour l'heure, il y a plus urgent. La faction liquidatrice du CCI va exploiter cette nouvelle crise à la fois pour détruire les derniers restes d'acquis et de conviction militante de ses membres ou encore écœurer les quelques jeunes qui n'ont pas déjà déserté - bien qu'intégrés sur les bases politiques opportunistes et déjà nauséabondes imposées après la crise de 2001. Pire, elle va continuer à travestir et trahir les positions de la Gauche communiste - ne se présente-t-elle pas déjà en interne comme la "Gauche" de toujours ? En ligne directe avec Marx, Rosa Luxemburg[6], et avec le militant MC de la Gauche italienne en France de 1938 à 1945, de la GCF des années 1950, fondateur du CCI contre "toutes les minorités de droite [claniques] et la grande majorité centriste hésitante du CCI" ? (Il faut lire l'hagiographie incroyable d'Avril-Louise-Morgane, une légende, à hurler de rire, qui est faite dans un rapport - à quand une statue ?[7]). En externe, elle va continuer son travail de sabotage du processus de regroupement, de débats et de confrontations des positions politiques, visant tout particulièrement à entraver toute polarisation autour de la seule véritable organisation internationale qui reste, la TCI[8] - qu'elle avait appelé à détruire - et à salir aux yeux du plus grand nombre possible la réputation de la Gauche Communiste.
Si, en dehors d'une situation historique de guerre ou bien de révolution, il est difficile à une organisation de passer complètement dans le camp bourgeois, on peut dire (et encore plus à la lecture des innombrables textes internes qui donnent envie de vomir) que le CCI est en train de mourir; ou pour le moins de se transformer en un monstre destructeur.

Adresse aux camarades du CCI

Adresse aux camarades du CCI encore et sincèrement désireux de s'inscrire dans le combat pour le communisme et qui sont révulsés par ce qui se passe, ou bien encore n'y comprennent rien : ne vous laissez pas embarquer dans le silence ou les auto-critiques psychologisantes, rejetez le terrain du clanisme comme explication des crises organisationnelles ! Combattez sur le terrain politique contre cette politique qui, outre les délires sur la morale, l'indignation révolutionnaire, la haine des clans, etc., a mené à la remise en cause des positions d'origine du CCI et du marxisme. La discipline que l'on essaie de vous imposer n'est pas la discipline communiste. Elle en est même sa négation et elle vous tue. Il faut rejeter ces procès indignes qui ne cherchent qu'à détruire vos convictions militantes et à vous faire désespérer de l'organisation communiste.
Nous pouvons vous aider. Notre groupe est prêt à discuter avec vous, à correspondre avec vous, à vous rencontrer,  pour que vous puissiez mener le combat interne. Mais ce combat, vu la situation et le climat interne du CCI, vu les attaques, les pressions, les chantages, les menaces que vous subirez alors, les manifestations d'hostilité de camarades que vous considériez hier encore comme des amis, etc., vous ne pourrez le mener que si vous vous appuyez sur l'ensemble du camp prolétarien et sur les acquis de toute la Gauche communiste. Il faut essayer de mener un combat interne mais en vous appuyant sur l'ensemble de la Gauche et, si possible, former une minorité organisée, c'est-à-dire une fraction interne - il suffit qu'elle se forme sur la plate-forme d'origine du CCI et sur les Statuts d'origine.
Voilà comment notre groupe, à peine constitué, concluait notre prise de position sur le 20ème congrès du CCI :
"Finalement, nous appelons les militants du CCI à tenter de redresser leur organisation qui est toujours plus gangrenée par l'opportunisme. Le CCI est en fait en déliquescence. Il faut lutter contre la démoralisation. Nous sommes actuellement dans une période de montée de la lutte de classe. Le prolétariat a besoin de ses organisations politiques plus que jamais afin de s'orienter vers la révolution prolétarienne. Un affaiblissement du CCI reste toujours un affaiblissement du camp prolétarien dans son ensemble. Et un affaiblissement du camp prolétarien implique nécessairement un affaiblissement du prolétariat dans la lutte de classe." (Révolution ou Guerre #1, Le 20ème congrès du Courant Communiste International)

Adresse à tout le camp prolétarien

Adresse à tout le camp prolétarien, en premier lieu à la TCI et aux groupes communistes, mais aussi à tous les sympathisants de la Gauche et de ses organisations : il ne faut pas laisser les membres sincères du CCI qui sont déroutés, effarés, au bord de la démission et du désespoir,  et surtout emprisonnés dans une discipline qui n'a rien de prolétarien et tout des méthodes bourgeoises totalitaires. Il faut leur tendre la main, leur exprimer qu'ils peuvent trouver aide et appui dans leur démarche militante, en les invitant à prendre contact, à discuter et débattre avec nous, que la Gauche communiste n'est pas le CCI.
Devant la énième crise interne de celui-ci, réagissons de concert afin de sortir la Gauche communiste de l'éparpillement et de la dispersion !  A l'heure où la situation historique de notre classe devient de plus en plus dramatique et où sa responsabilité historique est de plus en plus urgente face à la crise du capital et sa course à la guerre généralisée, les organisations de la Gauche communiste, c'est-à-dire les expressions les plus avancées de la conscience de classe, c'est-à-dire l'avant-garde politique du prolétariat, sont indispensables. Qu'on le veuille ou non, malgré nos divergences politiques réelles, et devant l'histoire et le prolétariat, nous constituons tous ensemble cette avant-garde appelée à assumer la direction politique du prolétariat dans les drames historiques de classe qui viennent. Qu'on le veuille ou non, cette crise du CCI et ses conséquences vont porter encore un coup au crédit de la Gauche communiste et un coup à toutes ses organisations, et participer d'affaiblir les convictions politiques et les engagements communistes des militants et des sympathisants. Qu'on le veuille ou non, et tant que nous serons sur le même côté de la barricade de classe, nous devrons apprendre à faire avec nos différences, essayer de les poser et de les discuter, voire si possible de les surmonter; mais encore faut-il que nous nous reconnaissions comme appartenant à un même camp.
Dans cette énième crise du CCI, mais qui est sans doute celle où il va se scléroser à jamais, deux forces historiques antagoniques qui dépassent largement le sort de cette organisation sont en train de s'affronter : l'une vise à saboter et annihiler tout processus d'unité et de regroupement de l'avant-garde politique communiste; l'autre essaie de combattre la première et d'imposer la dynamique inverse. Quelle tendance va l'emporter sur l'autre, quelle dynamique va s'imposer sur l'autre dans la Gauche communiste ? Fondamentalement, c'est un combat à mort, au niveau des minorités communistes, entre la bourgeoisie et le prolétariat. Voilà l'enjeu et il concerne tout le monde !
28 avril 2014, le GIGC.

PS. Les documents internes du CCI sur ce "procès" sont à la disposition des organisations et groupes de la Gauche Communiste qui nous les demanderaient.


[1]     . Car, en fait, ils en arrivent même jusqu'à proclamer que la crise dure depuis 30 ans - c'est-à-dire depuis la mort de MC, le militant des années 20-30 principal fondateur du CCI et l'ouverture de campagnes "pogromistes" contre une soit-disant "Gauche" formée des seuls disciples-héritiers de MC, à savoir Avril-Louise-Morgane et son mari, FM-Peter-Karim, et la domination de l'esprit clanique contre MC et contre la Gauche. A la lecture de ces dizaines de pages inventant une histoire à la gloire de nos deux illustres dirigeants, surtout Louise-Morgane dont le sort est similaire à celui de Rosa Luxemburg elle-même victime du progromisme, on ne sait s'il faut rire ou pleurer.
[2]     . Extraits : "on était 4 camarades avec Morgane, elle n'a pas parlé beaucoup mais après n'a fait que des critiques du SI, aller voir un camarade pour critiquer; et essayer de faire passer ses critiques par ces camarades... la camarade a un comportement qui peut être dévastateur et très violent (...) des mots très durs, d'une violence que je n'avais jamais rencontrée auparavant... (...) elle tient des propos très durs, voire inacceptables, sur des camarades ou leurs proches (...) dénigre la femme de X."  
[3]     . Voir l'Historique du Secrétariat international du CCI (1996-2001) (1e partie)  |  (2e partie)
[6]     . La faction Morgane-Karim-Baruch aime moins Lénine.
[7]     . Nous ne doutons pas, si les conditions le permettent un jour, que beaucoup lui demanderont des comptes et qu'elle devra s'expliquer tant les questions sur son comportement sont nombreuses.
[8]     . Comme l'attestent les bilans internes - et le dernier rapport (non discuté par ailleurs !) sur le Milieu Politique Prolétarien - faits à partir des échanges de correspondance récentes entre ces deux organisations; et reçus à raison avec circonspection et prudence par la TCI.