PAGES PROLETARIENNES

mercredi 10 décembre 2014

LA MYSTIFICATION DU PERE NOEL CAPITALISTE

“Les enfants croient au père Noël, les adultes votent…”

– Pierre Desproges –


Tragique et éternelle question: le père Noël existe-t-il? Tu y crois encore toi au père Noël? 

L'an passé, à la même époque (voir PU du 24 déc. 2013) je vous signalais que le père Noël n'était pas bordiguiste ou en tout cas que la hotte du parti bordiguiste était vide. Petit retour en arrière sur l'affabulation originelle de ce papy volant de cheminée en cheminée.

Une Saint-Nicolas est célébrée en Allemagne dès le Xe siècle – mais le qualificatif de saint sent déjà la récup religieuse d'une antique fête païenne où le plus vieux du village était un peu un dieu vivant ou au moins un sage bienveillant; la journée du 6 décembre avait été choisie comme le jour de la fête des commerçants, des boulangers et des marins; d'autres, les orthodoxes, choisiront une date ultérieure en janvier.
Bien que la tradition du père Noël ait des origines lointaines et clairement païennes en Europe du Nord, elle est popularisée par la colonie hollandaise aux États-Unis au début du 19ème siècle. La première mention du «père Noël» en français est trouvée en 1855 sous la plume de George Sand (on parle avant plutôt du bonhomme de Noël ou du petit Jésus, confondant déjà la naissance du Christ avec la descente dans la cheminée du noble viellard) . Qu'il soit appelé Father Christmas ou Santa Claus en anglais, Weihnachtsmann en allemand ou Père Noël, sa fonction principale est de distribuer des cadeaux aux enfants dans les maisons pendant la nuit qui précède le 25 décembre. C'est donc une reprise du Santa Claus américain dont le nom était une déformation du Sinterklaas (saint Nicolas) néerlandais (né...erlandais et sanctifié). Il est pourtant inspiré de Julenisse, un lutin nordique qui apporte des cadeaux, à la fête du milieu de l'hiver, la Midtvintersblot, un peu moins du dieu celte Gargan (qui inspira le Gargantua de Rabelais) mais surtout du dieu viking Odin, qui descendait sur terre pour offrir des cadeaux aux enfants scandinaves. C'est bien celui-ci, ancêtre de tous les autres, qui semble être le point de départ. De Julenisse, le Père Noël a gardé la barbe blanche, le bonnet et les vêtements en fourrure rouge, de Gargan il a conservé la hotte et les bottes.
Comme on le voit ce personnage à la longue barbe blanche, si gentil avec les enfants – et désormais aussi à notre époque avec les adultes qui, on peut le révéler ici, s'offrent aussi des cadeaux comme à leurs chérubins – cet auguste personnage, pas pédophile à notre connaissance, n'a rien mais rien à voir avec le christianisme et encore moins avec la naissance présumée du petit Jésus un 25 décembre an 01; ce bébé bizarre, transgression entre le divin et le terrien, d'après iconographies et gravures ne peut être sorti du ventre de Marie qu'à l'époque de la moisson, qui n'a jamais lieu en plein hiver comme vous ne l'ignorez point. Il nous faut cependant analyser le tour de passe passe né...erlandais.
Le parpaillot hollandais, qui est malin et retors, qui a pour une large part inventé le capitalisme, a très vite vu l'intérêt oecuménique de faire coïncider la naissance du "fils de dieu" de la croyance religieuse chrétienne, qui promeut le bonheur dans l'au-delà, avec cette vieille fête païenne où les cadeaux tombent du ciel, où, au moins une journée par an, on vous assure dès la petite enfance qu'il "faut croire au père Noël"; certains y croient même toute leur vie, notamment en jouant au loto ou en plaçant un bulletin dans l'urne bourgeoise.
Colon américain, le petit hollandais expatrié aime bien revenir au pays, sans passer par la cheminée, et il rapporte dans sa hotte, amplifiée par la navigation au long cours, cette fable du don gratuit de jouets pour les enfants chaque fin d'année, qui va se répandant en Europe comme une variante de l'idée de liberté ou plutôt de moments de bonheur intime familial.
N'ayant pas pu consulter les calendriers des années 1880 et 1920, je ne suis pas en mesure de certifier
l'existence de la fête païenne comme prioritaire à la mythique messe de minuit pour les ouailles des pays chrétiens européens des années mille neuf cent. Je peux par contre affirmer que l'affirmation du jour de Noël comme gigantesque et mondiale fête de la consommation est l'invention, ou plutôt la récupération du père Noël en 1931 par l'entreprise américaine Coca-Cola; ce qui m'autorise à dire que le père Noël tel que nous en faisons usage dorénavant est typiquement une invention capitaliste qui se fiche de toute religion, même si les curés continuent à faire l'amalgame. La firme Coca-Cola avait simplement eu le génie de comprendre qu'il fallait trouver le moyen de vendre l'hiver une boisson qui était considérée jusque là comme désaltération d'été, produit simplement saisonnier comme les glaces italiennes.
S'inspirant du chimiste français Angelo Mariani, explique un journaliste d'Atlantico, qui avait intégré cette réaction chimique et commercialisé avec succès son Vin Mariani composé de coca et de vin, le fondateur de Coca-Cola & CO, le docteur John Stith Pemberton, lui-même accro à la morphine depuis la guerre civile américaine, décida un jour de produire son propre breuvage qu'il appellera "Pemberton's French Wine Coca". Coca-Cola et les laboratoires pharmaceutiques achètent des feuilles de coca depuis plus de 100 ans, en Bolivie et au Pérou. La coca est transformée dans les usines américaines, pour retirer la cocaïne, tout en laissant les autres alcaloïdes. Cependant, je ne sais pas ce qu'ils font de la cocaïne après l'avoir séparée... (Source : documentaire "Mama Coca" de François Badaire): "La campagne publicitaire de l'époque parlait d'une boisson qui "revigore les organes sexuels"... Seulement, la prohibition fait son apparition dans l'Etat de Géorgie et très vite le French Wine Coca devient illégal (à cause de l'alcool bien évidemment et non de la drogue..). En réponse, le docteur américain remplace dans sa formule le vin par du sirop sucré. Son nouveau produit se lance en 1886. L'intelligentsia locale s'approprie la boisson mais en 1899, quand le docteur décide de vendre son breuvage dans des bouteilles en verre, il devient accessible aux plus pauvres, et notamment aux noirs américains qui figurent en majorité dans les couches les plus défavorisées de la population.Très vite, la classe moyenne blanche des Etats du sud émet des inquiétudes sur le fait que le soda contribue largement à la propagation de l'addiction  au sein des populations noires locales et par conséquent à la vague de crime, et notamment de viols de femmes blanches par des noirs-américains. En 1903, pressé par les inquiétudes de la classe blanche moyenne blanche, largement relayées par les médias locaux, Coca-Cola décide d'enlever la cocaïne de son mélange et rajoute davantage de sucre et de caféine. Voilà comment la cocaïne a été enlevée du Coca-Cola, non pas pour des raisons de santé, mais par crainte de soulever de nouvelles tensions sociales...".
Oui le père Noël est une ordure, mais capitaliste, et le premier à avoir compris que les enfants sont un marché extra pour le capitalisme! Facteur que ni Rosa Luxemburg ni Lénine n'ont fait entrer dans leurs rudes analyses de la baisse tendancielle du taux de profit, vu que la société de consumation n'en était qu'à ses balbutiements, et qu'on n'imaginait même pas que les ouvriers pourraient acheter à crédit une calèche à explosion.

Maintenant que l'on sait comment a été enfanté le père Noël capitaliste, il faut bien se résoudre à constater qu'il existe plein de pères Noël autant que de promesses politiques en l'air, avec de vraies et de fausses barbes. Quel est le vrai? Comment choisir? Enquête.


LE PERE NOEL EST-IL CHINOIS?

La Chine est surtout capable d'envahir le monde avec des bricoles et gadgets pour bazars de tous les pays. Des cadeaux pas bien fiables, jouets dangereux, godasses qui puent le mazout. Il paraît que la Chine a dépassé les Etats-Unis, économiquement parlant et que c'est la fin de 142 ans de "règne" américain, d'après les chiffres du FMI sur lesquels un site d'information financière a travaillé. Selon L'Express: "C'est officiel, les Etats-Unis sont désormais la deuxième" puissance économique mondiale, écrit le site américain d'information financière MarketWatch, en s'appuyant sur les derniers chiffres du FMI. La Chine vient de les doubler, devenant la première puissance économique mondiale, après 142 ans d'hégémonie américaine. Et cette tendance ne devrait pas s'inverser. Le PIB des Etats-Unis pour l'année 2014 devrait être de 17 416 milliards de dollars, soit légèrement moins que le PIB de la Chine évalué à 17 632 milliards de dollars. Le PIB est ici exprimé en parité de pouvoir d'achat, PPA. La PPA "permet de mesurer le pouvoir d'achat des monnaies par rapport à un panier de produits. (...) Concrètement, la Chine représente aujourd'hui 16,5% de l'économie mondiale en termes de pouvoir d'achat réel, devant les 16,3% des Etats-Unis". Du coup si la monnaie de Chine à une meilleure PPA que les Etats-Unis qu'est ce qui fait que le dollar reste la monnaie la plus forte comparé au Yuan? Serait-ce le fait que le dollar reste une monnaie "universelle" et qu'actuellement le Yuan n'a pas cette même portée sur le marché mondiale? Les Etats-Unis dominaient l'économie mondiale depuis 1842, après avoir surclassé eux-mêmes le Royaume-Uni. "Or le pouvoir historique, politique et militaire repose sur le pouvoir économique"", ajoute le site américain, soulignant que les deux puissances "passées" étaient des "démocraties raisonnables".
Or, la Chine reste un tigre de papier du fait des trucages de sa propre monnaie et des statistiques sur le PIB par habitant qui reste à la queue des pays développés. Ce continent asiatique n'a pas les capacité technologiques américaines et reste loin derrière la Russie en terme de puissance nucléaire et de recherche spatiale. Beaucoup de commentaires en trompe l'oeil donc.
La puissance mondiale reste l'Amérique d''Obama (le noir président pendant la présidence duquel on n'aura jamais autant tué de prolétaires noirs sans défense). Comme on va le voir avec la shoah business, la puissance américaine régente encore tous ses obligataires de la "victoire sur le nazisme en 1945", avec les mêmes conditions drastiques (priorité aux recettes pour le cinoche US, restriction des ventes d'armes aux "Etats voyous" et à la Russie, priorité au contrôle des zones pértrolières, etc.).
On sait tout de même qu'actuellement, comme son prédécesseur l'agité du bonnet Paul Bismuth, François Hollande est un "Young Leader" de la French-American Foundation, donc complètement piloté par les intérêts américains. Tout comme le gouverneur de l'Italie, Mario Monti, ancien consultant pour Goldman Sachs et celui de la BCE, Mario Draghi , vice-président pour l'Europe de Goldman Sachs entre 2002 et 2005 ou encore Lucas Papademos (la liste, non exhaustive, est très longue.). Plus village Potemkine que réelle rivale de la vieille puissance yankee la Chine capitalo-communiste n'est pas un cadeau d'avenir.
LE PERE NOEL EST-IL CHEMINOT?

Ce ne sont même pas les crânes d'oeuf bons à rien du staff SNCF qui se sont couchés devant les exigences shoatesque du parrain US mais le gouvernement français. Voici ce qu'on lit dans la même dépêche AFP, qui ne fit l'objet d'aucun commentaire ni d'aucune réprobation des larbins journalistes, laissant ce soin aux petits internautes anonymes ou excités du FN: "Il aurait fallu près de 70 ans pour que la France (oui vous lisez bien La France, c à d l'Etat avec nos impôts) dédommage les victimes américaines de la Shoah. Paris s'est engagé vendredi à verser 60 millions de dollars (48 millions d'euros) aux personnes ayant été transportées par la SNCF vers les camps de la mort durant la Seconde guerre mondiale". Brut de coffrage, c'est même pire que ce à quoi on s'attendait: ce n'est même pas la boite SNCF ni la police (ex-vichyste), et ni l'Allemagne (ex-nazie) mais "la France" c'est à dire les caisses de l'Etat frenchie qui sont ponctionnées d'office par le Grand frère démocratique! Extraordinaire! Sommes-nous en guerre contre les Etats-Unis pour mériter une telle taxe impérialiste?
Continuons: "100.000 dollars pour chaque rescapé. Cet accord entre la France et les Etats-Unis intervient après des années de relations tendues entre les deux pays sur cette question. Signé lundi, il prévoit la création d'un fonds d'indemnisation, dont l'argent sera versé aux autorités américaines en faveur de "quelques milliers" de déportés non français (merde aux français juifs) et de leur famille, a précisé l'ambassadrice française aux Droits de l'homme, Patrizianna Sparacino-Thiellay. Chaque déporté survivant devrait recevoir environ 100.000 dollars, soit environ 81.000 euros. Ce fonds d'indemnisation, approvisionné par l'Etat français et non la SNCF, permettra à des rescapés d'être dédommagés, alors qu'ils ne rentraient auparavant pas dans les critères français de réparation, soit parce qu'ils avaient émigré, soit parce qu'ils étaient arrivés sur le sol français après le 1er septembre 1939."
Contrairement aux infos laconiques au début de cette triste opération de chantage industriel, les journaleux ont le droit de lâcher le fond étroitement mercantile de deal des lobbies juifs US, un deal "donnant-donnant" (ou gagnant-gagnant comme dirait la mère Royal):
"Des excuses forcées. Mais cette négociation profite également à la France. En contrepartie, les Etats-Unis se sont engagés à défendre l'immunité dont bénéficie la SNCF, au même titre que les autres entreprises étrangères. La société du rail français ne pourra pas être poursuivie pour son rôle dans la Shoah aux Etats-Unis. Le rôle de la SNCF dans le transport des déportés a failli empêcher l'entreprise de gros contrats aux Etats-Unis. L'Etat du Maryland a un temps voulu lui demander d'indemniser les victimes avant de pouvoir se lancer dans des appels d'offre. Les deux gouvernements avaient donc tous deux intérêt à boucler rapidement les négociations autour de cette question. Pas responsable. La SNCF avait fait son mea culpa pour son rôle dans la déportation en 2010, par la voix de son président Guillaume Pépy. Mais la diplomate Patrizianna Sparacino-Thiellay a refusé de parler de responsabilité : "La SNCF n'a jamais été tenue pour responsable de la déportation. Elle a été un instrument de la déportation. C'est de la responsabilité des autorités françaises" de l'époque. La gare de Bobigny devait devenir un lieu de mémoire pour les 76.000 juifs transportés dans les trains français entre 1942 et 1944. Environ 3.000 d'entre eux ont survécu."
Ouf on respire, la transaction était aussi une ristourne pour la valetaille hollandaise, ce n'est pas la SNCF qui va raquer, mais comme pour les malfrats du Crédit Lyonnais, c'est NOUS les contribuables (pourtant non coupables d'antisémitisme) qui allons rembourser des gens qui n'ont jamais été déportés et qui ne sont pas plus victimes des déportations que vous et moi. Ulcéré de cette arnaque de haut vol impérialiste bien qu'antiraciste, je vais de ce pas porter plainte auprès de la Cour européenne d'injustice pour être indemnisé des tortures que mon père a subi par la milice pétainiste à Castres et au Stalag 1 B en Prusse Orientale par les nazis; je pense aussi porter plainte prioritairement contre la Deutsche Bahn. Je lance enfin une pétition auprès des habitants de Caen, Le Havre, Boulogne sur mer et Dresde pour qu'ils réclament une indemnisation de leurs milliers de morts contre les sociétés Boeing (Boeing B-9 bombardier moyen) et Curtiss 'Curtiss B-2 Condor (bombardier lourd américain), et les sociétés Fairey Hendon, Airco DH.3 et Handley Page Hyderabad (en) (bombardier lourd anglais) . En attendant, avec ce western mafieux, les descendants de père Noël Coca-Cola se sont fait offrir un beau cadeau. Révolver au poing.


LE PERE NOEL EST-IL ALLEMAND?



Non, l'Etat allemand, même peuplé de vieux pères Noël radins, ne fait de cadeau à personne. La presse allemande a fustigé la grossièreté de notre pitre rescapé du trotskysme Jean-Luc Mélenchon ("La ferme Merkel!"). Dans un commentaire titré « Maul zu? Maul auf, Frau Bundeskanzlerin! », « Die Welt » banalise les propos de l’homme politique de gauche « qui est coutumier du fait » (« dans le tweet suivant, il prend le Premier ministre français pour un extra-terrestre », relève le rédacteur) et invite la Chancelière à ne pas se taire vis-à-vis de Paris dont les réformes n’avancent pas vite et les déficits dérapent dangereusement. La leçon de morale de la bourgeoisie teutonne nous ferait presque rire si elle n'était pas comme toujours démunie d'humour et arrogante de culot face à la misère qu'elle répand dans son Allemagne aux autoroutes sales. La mamma Merkel dorlote si bien le vaterland qu'elle a frôlé un score brejnévien identique à celui de notre Marine Le Pen, à la tête de l'oligarchie CDU. Selon le sinistre ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, leur grosse Bertha est "bien plus efficace que Napoléon". Pensait-il au premier fan de Napoléon, Adolf?

Allemagne über alles? Certainement pas. Le Nouvel Obs livre un entretien avec Olaf Gersemann, chef du service Economie du quotidien "Die Welt"(En partenariat avec "BoOks).

"Bien sûr, mais c’est, encore une fois, un équilibre artificiel. Il ne signifie pas que l’État allemand a retrouvé sa solidité financière des années 1960 (le dernier budget à l’équilibre remonte à 1969). Si, pour rembourser sa dette globale, qui s’élève à 2000 milliards d’euros environ, l’Allemagne devait payer un petit pour-cent d’intérêt en plus, cela constituerait une charge supplémentaire de 20 milliards et suffirait à faire basculer le pays dans le rouge".
Vous dites dans votre livre que l’Allemagne est le Japon de l'Europe. Pourquoi?
"Il existe beaucoup plus de parallèles que nous ne le souhaiterions: la démographie déclinante, une économie uniquement tournée vers l’exportation, l’inefficacité du secteur des services, la rigueur salariale… Mais l’essentiel, c’est que, depuis 1993, l’Allemagne fait partie avec le Japon des douze pays au monde où la croissance a été la plus faible.
Le PIB est le fruit de deux éléments: la quantité de travail et la productivité de ce travail. Pour avoir de la croissance, il faut que l’un ou l’autre de ces facteurs augmente, de préférence l’un et l’autre. En principe, il existe deux moyens de faire progresser le volume d’activité: ou bien ceux qui n’avaient pas d’emploi en prennent un ; ou bien les personnes déjà en poste travaillent davantage.
Le chômage a baissé et de nombreuses femmes, autrefois au foyer, occupent désormais un emploi. Mais les postes nouvellement créés l’ont souvent été à temps partiel. Au début des années 1960, ce type d’emploi était exceptionnel et les salariés à temps plein faisaient des semaines de 44-45 heures, sans compter les heures supplémentaires. Nous avions aussi moins de congés. Au total, un actif travaillait en moyenne, en 1960, 2162 heures dans l’année. Depuis, cela n’a cessé de diminuer.
Nous travaillons aujourd’hui, par personne et par an, 1397 heures. Seuls les Pays-Bas, parmi les pays développés, font pire avec 1381 heures. Le nombre est de 1654 heures en Grande-Bretagne, 1686 heures en Espagne, 1699 heures en Autriche et 1 790 heures aux États-Unis (1). La Pologne atteint même une moyenne de 1929 heures. Cela signifie qu’un Polonais travaille en moyenne cinq heures et dix-sept minutes par jour de l’année quand un Allemand ne travaille que trois heures et cinquante minutes.
Le « miracle » des exportations allemandes a pour principale explication, outre les facteurs déjà mentionnés (euro, marché chinois), la rigueur salariale. Elle a rendu nos entreprises plus compétitives. Entre 1995 et 2008, le coût relatif des facteurs de production a baissé d’à peu près un quart en Allemagne, plus que dans n’importe quel autre pays européen. Nous avons imposé à notre population de vivre en dessous de ses moyens. Et pour quel résultat ? À quoi nous servent tous ces excédents? ".
"Le problème le plus profond, c’est le déclin démographique. Du coup, notre société se comporte globalement un peu comme un homme d’un certain âge qui se demande si cela vaut vraiment la peine de continuer à acquérir des compétences, mettre ses connaissances à jour ; un homme qui attend tranquillement la retraite. Or ce qui est parfaitement compréhensible à l’échelle de l’individu est suicidaire à l’échelle d’une société. Et en même temps, il règne dans mon pays une allégresse et un sentiment d’orgueil que rien ne justifie, et qui me paraissent dangereux parce qu’ils favorisent des décisions irrationnelles". Une chose est sûre, la bourgeoisie allemande ne veut pas faire croire au père Noël. Et ne fera pas de cadeaux à ses enfants européens.

LE PERE NOEL EST-IL ISLAMISTE?

Avec une si longue barbe, père Noël a tous les atouts pour ne pas rester un éternel mécréant. On ne construit plus d'Eglise chrétienne en Europe, certaines sont même laissées à l'abandon, mais par contre feu vert pour des mosquées géantes à Marseille, à Lyon, protestations multiples contre le rejet de minarets sonores et l'interdiction du port public du voile intégral (le père Noël batave ne se cache-t-il pas derrière une longue barbe, hein? Et la tolérance vous en faites quoi?).
Atlantico, site journalistique à l'opposé du site gauchiste Médiapart, a demandé à un spécialiste d'expliquer en quoi consiste, non la fameuse islamophobie qui est le credo des âmes bien pensantes de la gauche caviar en France, mais les manifestations régulières récentes en Allemagne contre l'envahissement de la "culture musulmane" (sont-ce des fachos, c'est ce qu'il faut lire en sous-entendu):

Atlantico : Alors que le modèle d'intégration allemand semblait mieux fonctionner que les autres, comment expliquer que l'Allemagne s'empare aujourd'hui du sujet ?

Claude Sicard : Chaque lundi, en Allemagne, depuis près de deux mois, les Pediga appellent à des manifestations contre l’islamisation de leur pays, et à Dresde 10.000 personnes ont défilé début décembre. Les Pediga sont un mouvement d’européens qui, se considérant comme "patriotes", s’insurgent  contre l’islamisation de l’Europe. Un peu partout un éveil se produit :l es Européens prennent conscience soudain des conséquences pour leur identité que vont avoir ces arrivées massives d’immigrants en provenance des pays islamiques : on voit se développer un peu partout des mouvements nationalistes de caractère populaire qui ont pour nom le Front National en France dont on s’étonne soudain du succès,  le Parti "Vrais Finlandais" en Finlande, le parti  du Peuple au Danemark, le parti PPV en Hollande, etc…
Cette confrontation avait été bien perçue déjà en 2003 par le grand  anthropologue Claude Levi Strauss, qui, interrogé par  Dominique Antoine Grison du Magazine Littéraire, avait déclaré : "Notre culture est sur la défensive vis à vis de menaces extérieures parmi lesquelles figure l’explosion islamique. Du coup je me sens fermement et ethnologiquement défenseur de ma culture".
Dans un de ses ouvrages, Claude Levi-Strauss explique  très clairement, ce qu’il advient lorsque deux civilisations différentes se trouvent en confrontation sur un même territoire. Il nous dit :
"On aperçoit mal comment une civilisation pourrait profiter du style de vie d’une autre, à moins de renoncer à être elle même. Deux possibilités existent :
- Soit une désorganisation et un effondrement du pattern d’un des groupes ;
- Soit une synthèse originale qui, alors, consiste en l’émergence d’un troisième pattern lequel devient irréductible par rapport aux deux autres ".
On a donc avec Levi-Strauss la réponse à notre problème : ou bien les nouveaux arrivants qui relèvent d’une autre civilisation que la notre abandonnent leur civilisation et s’intègrent dans la notre, ou bien ils la conservent, et alors émergera une autre civilisation sur notre continent, une civilisation que Levi-Strauss qualifie de "troisième pattern", un nouveau modèle donc, "irréductible par rapport aux deux autres". Cela signifiant que nous allons voir s’éteindre notre civilisation occidentale européenne".
L'interprétation est bien sûr très connotée politiquement et proche du marais des droites frileuses. Non ce n'est ni la civilisation occidentale ni le rigorisme arriéré qui sont menacés mais une société capitaliste qui s'enfonce de plus en plus dans le chaos, dans des conflits stériles qui permettent d'esquiver les vrais questions posées par une "civilisation capitaliste" à bout de souffle.  Il n'y a pas à avoir peur de l'islamisme, même si on peut regretter son expansion rétrograde car il reste le principal flic des travailleurs immigrés pauvres et destinés à le rester. Par contre, se passer de condamner et de démasquer la mascarade religieuse islamiste au nom de la tolérance revient à se plier aux désidératas de l'idéologie communautariste régnante, et c'est ce que font la gauche, l'extrême gauche et l'ultra-gauche anarchiste du Kapital; et à laisser le terrain libre au Bloc identitaire et autres Riposte laïque qui n'ont pas toujours tort. Cette crainte nationaliste, et le rejet normal du folklore envahissant du tiers-monde misérable, est aussi une oeillère qui empêche de voir les classes, et de comprendre que le communautarisme est essentiellement une dictature de la division idéologique contre la classe ouvrière qui n'a ni patrie, ni civilisation bourgeoise ou arabe à défendre.
On ne peut pas empêcher des gens de croire au père Noël Jésus ou Mahomet, mais ce qu'on se doit de constater c'est que la croyance religieuse, redevenue arrogante, comme au Moyen âge, est belliqueuse, conduit à la guerre de tous contre tous et qu'à l'ombre des mosquées des individus paumés sont prêts à se sacrifier pour une superstition moyenâgeuse.
Et phénomène qui s'amplifie l'immigration n'est plus simplement une immigration de travail ou fuite de la misère par les couches moyennes du tiers-monde, mais une échappatoire insensée face aux guerres du capitalisme, pas du simple sous-fifre dit Daesch, financé et téléguidé par les puissances financières du Golfe ou la CIA. L'immigration au sud de l'Europe provient de plus en plus majoritairement de Syrie, d'Erythrée. Toujours plus nombreux sont celles et ceux qui ne survivent pas à la traversée de la Méditerranée, malgré les larmes hypocrites des dirigeants du monde capitaliste qui reprochent aux masses "salariées" de ne pas verser leur obole de solidarité.
La Méditerranée est devenue "la route la plus mortelle du monde" en 2014, avec au moins 3.419 migrants qui ont perdu la vie en tentant de la traverser en quête d'un avenir meilleur, a annoncé mercredi l'agence des Nations Unies en charge des réfugiés (HCR). Depuis le début de l'année, plus de 207.000 migrants ont tenté de traverser la Méditerranée, un chiffre presque trois fois plus élevé que le précédent record de 2011, lorsque 70.000 migrants avaient fui leur pays lors du printemps arabe.
Ces chiffres constituent une nouvelle étape à laquelle nous assistons cette année: "nous faisons face à un arc de conflits et l'Europe y a été directement confrontée", a déclaré Adrian Edwards, le porte-parole du HCR. Avec des conflits au sud (Libye), à l'est (Ukraine) et au sud-est (Syrie/Irak), l'Europe connaît actuellement le plus grand nombre d'arrivées par la mer. Près de 80% des départs s'effectuent depuis les côtes libyennes pour rejoindre l'Italie ou Malte.
La plupart de ces migrants arrivés en Italie cette année sont syriens (60.051), leur pays étant ravagé par une guerre civile depuis plus de trois ans et demi. De nombreux Erythréens (34.561) fuient également leur pays pour échapper à la répression brutale du pouvoir, au service militaire à vie, et au travail forcé, non rémunéré et à durée illimitée.
A Calais, la presse et le pouvoir cèle la vérité: les flux sont et seront de plus en plus nombreux. La queue des camions faisant désormais plusieurs kilomètres, douaniers français et anglais se passent de contrôle approfondis, ce qui permet à de nombreux réfugiés de passer quand même; Cameron peut jouer à l'hypocrite qui dénonce les arrivées massives tout en les laissant passer en complicité avec la bourgeoisie française pour les besoins du patronat anglais et surtout pour l'infrastructure des jeux olympiques... Après les jeux olympiques, comme en Grèce, la société britannique se retrouvera avec des milliers de travailleurs noirs sur les bras et sans travail... Que les assocs caritatives pleurnichent, que les gauchistes gauchisent, que le FN dénonce, n'y changera rien. Cet afflux de population est le signe majeur d'un capitalisme à bout de souffle, incapable... d'intégrer et de garantir la vie à l'espèce humaine. Si l'immigré croyait au père Noël européen en partant à l'aventure, il déchante aussi vite que l'ouvrier nordique quant à un emploi garanti à vie ou aux anciens repos dominicaux. La classe ouvrière n'est pas non plus le père Noël de tous les malheurs du monde entier, ce n'est pas de partager la misère qui lui est échue mais de donner vie au seul projet alternatif, la mise en commun des richesses par le communisme universel, en vue d'une réorganisation du travail et de la distribution des ressources dans le monde; et tout cela ne peut s'obtenir en déléguant le pouvoir aux partis mafieux de la démocratie bourgeoise. Les questions relatives à l'immigration massive et incontrôlable et à l'islamisation réelle et progressive du monde occidental - l'islamisme a carrément pris la place du marxisme stalinien chez les populations déshéritées - ont un grand avantage pour la propaganda bourgeoise, elles ne peuvent que générer la confusion, des débats stériles, des conflits stériles, des haines stériles mais aucunement poser les termes de l'alternative politique: révolution sous la responsabilité du prolétariat mondial ou poursuite de guerres et de misères sans fin. Et le pouvoir de la bourgeoisie c'est justement le règne de la confusion. La plupart des musulmans se refusent à fêter Noël croyant que c'est une fête chrétienne, mais les plus cultivés participent à cette vieille fête païenne sans complexe puisqu'il s'agit d'un moment certes de consumérisme, mais surtout qui enchante les enfants. A la chaîne extrême de la croyance moyenâgeuse voilà ce qui attend le père Noël.

LE PERE NOEL EST-IL MINISTRE?

Tout arriviste rêve d'être ministre et de se transformer en père Noël pour sa famille, détournement de fonds signifie alors: envoi des cadeaux, et passe-droits: distribution de bons voeux. Ce sont les révélations de Marianne en mars 2014 qui ont fait éclater l'affaire. Yamina Benguigui. Au lendemain de l'affaire Cahuzac, l'hebdomadaire s'interrogeait sur la déclaration de patrimoine de Yamina Benguigui qui fût rendue publique le 15 avril 2013. La réalisatrice et écrivain, est actionnaire à hauteur de 20 %, et ce depuis 2005, de G2, une société anonyme de droit belge créée cinq ans auparavant et qui détiendrait 99% des parts de Bandits Production (incroyable mais vrai, c'est pourquoi je surligne) une autre firme qui aurait financé des œuvres réalisées par l'ex-ministre, elle-même. Yamina Benguigui a ensuite revendu sa participation à la société belge pour un montant évalué à 430.000 euros. Une somme qu'elle a omis de mentionner dans sa déclaration. En conséquence, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), saisit le procureur de la République le 31 mars car elle suspecte à son tour Yamina Benguigui - fraîchement élue sur la liste socialiste du Xe arrondissement de Paris - «d'omission d'une partie substantielle ou d'évaluation mensongère» de son patrimoine. Par ailleurs, elle en profite pour rappeler que Yamina Benguigui n'a jamais mentionné la détention de parts de G2 depuis 2005. Or, cela constitue une infraction depuis la loi du 11 octobre 2013, date de la création de la HATVP, après l'affaire Cahuzac.
Après les menteurs Cahuzac et Thévenoud, Yamina Beguigui fait partie de la liste "exemplaire" des "intégrés à la communauté nationale élitaire" qui profitent de leur nomination pour la galerie "diversité" – les Kader Arif (min anciens combattants), et le conseiller Faouzi Lamdaoui (le préposé aux viennoiseries) – pour en abuser bourgeoisement sans se gêner, donnant un triste exemple aux apprentis djihadistes de mosquées du coin de la capacité relative de l'Etat français à intégrer quelques "audacieux collabos". Non le père Noël n'est pas un simple ministre prévaricateur mais l'Etat bourgeois d'assistance calculée - régi de façon aléatoire par la même équipe d'énarques quelle que soit la couleur politique - peut être l'hôte (la hotte) de n'importe quel arriviste professionnel du discours moralisateur (faites ce que je vous dis mais ne faites pas ce que je fais).


SARKOZY EST-IL LE FUTUR PERE NOEL?

Même des torrents de neige n'auraient pas pu noyer les casseroles multiples de l'ex-président, même s'il s'était déguisé en père Noël. Ce n’est plus seulement une affaire Bygmalion big magot UMP, mais bien un cas Sarkozy dont les vieux caciques gaullistes aimeraient se débarrasser. Fin novembre, le parquet de Paris a élargi le spectre de l’enquête visant l’agence de communication - initialement ouverte pour «faux et usage de faux» et «abus de confiance» - au chef de «financement illégal de campagne électorale». Un délit mineur, passible d’un an de prison et de 3 750 euros d’amende (contre trois ans et 375 000 euros pour l’abus de confiance), mais symbolique d’une procédure pénale ciblant désormais ouvertement l’ex-président de la République. L’ajout de «financement illégal de campagne» aux chefs d’accusation fait de l’ex-président le principal bénéficiaire du montage.
La position peut toutefois se révéler inconfortable car Nicolas Sarkozy est impliqué dans une sous-affaire, celle des pénalités infligées après l’annulation de ses comptes de campagnes : outre la privation de subvention électorale, Nicolas Sarkozy avait été sanctionné personnellement à reverser au Trésor Public le montant du dépassement du plafond de dépenses (363 615 euros). Une somme réglée en novembre 2013 par l’UMP sous présidence Copé. Suite à une alerte cet été du triumvirat Juppé-Raffarin-Fillon (qu'il voulait enfermer dans la cage des "singes sages"), une information judiciaire a été ouverte début octobre pour abus de confiance. Croyant éteindre cet incendie-là, Sarkozy s’est empressé de signer un chèque de remboursement sitôt élu à la présidence du parti, «pour ne pas laisser prospérer une polémique entretenue». Mais cela n’éteint en rien les poursuites : dès le lendemain, l’ex-trésorière de l’UMP, Catherine Vautrin, était mise en examen…
L'autocrate PN Sarkozy, terrorisé à l'idée de finir en cabane contrairement à son homologue bandit Chirac (out) a parfois du mal avec l' autonomie concédée pour la galerie à ses sous-fifres du shadow cabinet (sa hotte virtuelle est pleine de cadeaux ministériels et sous-ministériels). En témoigne ce dialogue entre le nouveau président de l'UMP et celle qui ne sait pas si elle est n°2 ou n°3 du parti à la botte, rapporté par Le Canard Enchaîné du mercredi 10 décembre. La scène se déroule après les obsèques du bonhomme Jacques Barrot. Voici le dialogue entre NKM et Nicolas Sarkozy tel que rapporté par le torchon à barbouzes :
-          Nicolas Sarkozy : Bon, puisqu'on est là, il faut qu'on discute ! Qu'est-ce qu'on peut donner à Guillaume Peltier ?

-          Nathalie Kosciusko-Morizet : Mais, Nicolas, nous avons discuté ensemble pendant 72 heures et nous avons passé un accord : Peltier ne fera pas partie du dispositif.

-          Nicolas Sarkozy : Tu commences à m'emmerder !

-          Nathalie Kosciusko-Morizet : Dans ce cas, je préfère m'en aller.

-          Nicolas Sarkozy : Si tu passes cette porte, pas la peine de revenir.
Il ne lui aurait pas dit "casse-toi pov'conne"!  Le cire-pompe Brice Hortefeux joua l'arbitre pour calmer l'excité et la noble pimbêche. Enfin, un peu seulement. Car, quand Nicolas Sarkozy demande à Nathalie Kosciusko-Morizet quel est son problème avec Guillaume Peltier, la députée de Paris fait usage de sa "totale liberté de parole". Voici sa réponse :
Je n'aime pas les fascistes.
Du coup, Nicolas Sarkozy accepte de revoir le cas du fasciste Peltier en janvier. En attendant, l'ancien vice-président de l'UMP, co-fondateur avec Geoffroy Didier du mouvement La droite forte, ne fait pas partie de la liste des 22 secrétaires nationaux nommés mardi 9 décembre par l'UMP.
Un proche de Nicolas Sarkozy temporise auprès du Figaro (principale corde vocale sarkozienne). La victoire de NKM serait toute relative puisque la nomination de Guillaume Peltier n'est remise qu'à très court terme. Une dizaine de nominations supplémentaires est en effet prévue et le binôme Peltier/Didier doit en être, en tant que secrétaires nationaux chargés des cadres du parti, des "nouveaux talents", des Français de l'étranger et des élus locaux. Un témoin de la scène assure par ailleurs au quotidien que le mot "fasciste" n'a jamais été prononcé par la "coqueluche sur échasse" NKM (dixit N.Morano)..
Lors de la primaire UMP pour les municipales à Paris, Guillaume Peltier avait appelé à voter pour les adversaires de la députée de l'Essonne. "La dernière fois que quelqu'un a appelé nominativement à me faire battre, c'était Marine Le Pen", avait dit NKM à un point presse, secouant son ardente cheveulure, avant de comparer Guillaume Peltier à l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy Patrick Buisson. "Peltier, c'est le Buisson qui cache la forêt", avait-elle dit. Comme les anars entre eux, les bourgeois ont le qualificatif facile à la bouche: fasciste celui qui le lira!
Le buisson cache la forêt, le Copé cache le Sarkozy, le Sarkozy cache le patronat, etc. Mais le plus grave, le plus dramatique, le plus inconsidéré dans cette affaire Pygmalion, ce n'est pas que la bande de pieds nickelés de l'ex-président ait triché sur le financement électoral, c'est que la tricherie financière permet de remporter les élections et donc, d'abord et avant tout que L'ELECTEUR CROIT AU PERE NOEL, alors qu'il EST UN COCU DE PREMIERE! Il peut placer son bulletin dans l'urne, rendre hommage aux fictifs morts pour le droit de vote (comme un jeune imbécile marginal me l'affirma) et rentrer chez lui, de toute manière le système électoral des élites bourgeoises s'en fout de ce "pauv'con". Et on se fiche de savoir déjà qui va remporter le pompon en 2017, vu que la fonction présidentielle est complètement ridiculisée depuis deux mandatures par deux pervers narcissiques, Sarko et Trierweiler. Ce père Noël UMP est une véritable ordure.


LE PERE NOEL EST-IL SYNDICALISTE?

Il manquait à notre crèche de Noël les santons syndicalistes à côté des veaux et des ânes électeurs, les voici, couverts de cadeaux par l'Etat bourgeois (ils seraient 600 000 en France, 600 000 fonctionnaires appointés + petits délégués parachutés à la base et espérant remonter la hiérarchie, vous imaginez? C'est du monde à nourrir et une flicaille mieux répartie que celle en uniforme!).
Sophie Coignard a l'habitude de suivre le train de vie des riches et des syndicalistes. Après le scandale Le Paon (avec un nom pareil c'était inévitable), y a mieux, lisons de quoi est faite la hotte de l'Etat père Noël:
"Pour l'instant, rien n'est officiel. Mais les projets de décret sont d'ores et déjà écrits. De quoi s'agit-il ? De la majoration des cotisations sociales payées par les employeurs, à partir du 1er janvier 2015, pour financer les organisations syndicales et patronales. Non seulement l'État va leur verser 30 millions d'euros chaque année, une étrange innovation en période de supposée baisse des dépenses publiques, mais les entreprises devront, de leur côté, leur consacrer une cotisation plus élevée que prévu.
Le taux retenu avait été fixé dans un premier temps à 0,014 % de la masse salariale, soit environ 70 millions d'euros par an. Finalement, la loi Sapin sur la formation professionnelle votée en mars dernier aboutit à un décret d'application plus généreux. Ce sera non pas 0,014 mais "0,016 % des paies versées". Avec une masse salariale annuelle supérieure à 500 milliards, ces deux millièmes pour cent font grossir l'enveloppe de plus de 10 millions d'euros. (...)
Alors que les syndicats perdent chaque année des adhérents, il est paradoxal de leur offrir une gratification supplémentaire. Il se trouve à peine un salarié sur vingt, dans le secteur privé, pour faire acte d'adhésion. Dans certaines organisations, la manne dispensée par l'argent public et les cotisations des entreprises représentera bien davantage que les cotisations. C'est donc à une sorte de participation financière obligatoire que sont soumis beaucoup de Français, à la fois comme salariés - les cotisations payées par les entreprises, c'est autant qui ne va pas dans leurs poches - et comme contribuables". On l'a compris, tout est faux chez le père Noël syndicaliste: fausse barbe, hotte pleine de tracts éculés, cadeaux réservés aux bureaucrates des CE et aux petits Fouquier Tinville des Prud'hommes. A vous dégoûter de croire encore au vrai père Noël!

« Le Fantôme de Karl Marx ».
Marx n'est pas un père Noël, bien que son épaisse barbe blanchie le fasse ressembler à Santa Claus. Il est un personnage historique qui dénonce toutes les fables, mais certainement pas celle de père Noël puisqu'il aimait jouer à quatre pattes avec ses enfants encore en âge d'y croire. Il n'est pas un fantôme non plus mais une référence très claire et étonnante pour la vie politique moderne. 
La très utile maison d’édition Les Petits Platons s’adresse au public des 9/14 ans pour leur faire découvrir les grands philosophes à partir des histoires qui traversent leurs œuvres : Socrate, Descartes, Leibniz, Kant… Et dans les dernières livraisons : Lao-Tseu, Saint Augustin, Ricoeur… et Karl Marx.
Dans l’ouvrage intitulé « Le fantôme de Karl Marx », le philosophe revient hanter l’Europe. Le fantôme est une allégorie enfantine proche pour les enfants d'une imagerie que Marx utilise avec son ironie politique cinglante. Sous son drap vert, le spectre explique qu’il a été victime d’une chasse organisée par toutes les nations d’Europe.  » C’est ainsi que j’ai dû prendre la fuite, comme le lièvre abandonne ses terriers découverts par les chiens, de Berlin à Paris, de Paris à Bruxelles, de Bruxelles à Londres, échappant toujours à mes poursuivants. Mais ce drap sert surtout aujourd’hui à faire peur, comme tu verras ! Morts ils me croient, spectre ils me craignent…  » L’intelligence du court texte de Ronan de Calan résume Le Capital en quelques feuillets tout en réaffirmant que l’idéologie du capitalisme, n’est pas un horizon indépassable. Le talent graphique de Donatien Mary s’allient à l’histoire pour clarifier les fondement de la pensée. Une pensée habilement réactualisée qui ouvre les portes à l’imaginaire. Les auteurs insistent sur la faculté symbolique des hommes à ne pas se laisser considérer comme une simple marchandise et à faire disparaître l’exploitation sans subir l’aliénation. A la fin de l’album Karl part pour se rendre à un rendez-vous avec « Miss Wall Sreet Panic ! « 
Le fantôme de Karl Marx par Ronan de Calan et Donatien Mary, éditions Les Petits Platon.

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