PAGES PROLETARIENNES

samedi 2 février 2013

N+1: UN MODELE DINAMICO D’ABRUTIS



Voici un intéressant compte-rendu de la prestation parisienne d’une secte de zéros, nommée N+1 (qui nous a été communiqué par un participant, Xavier). Ladite référence factorielle « N+1 »  ne sert qu’à faire ésotérique et possède un sens mathématique dont je me fiche ; un tel intitulé de maniaques sert au gugusse introductif de référence « scientiste » pour faire le malin en recopiant des analyses bourgeoises bien connues ; l’utilisation de cette formule par des cancres intellectuels se veut référentielle  aux facéties d’un Bordiga vieillissant, épris des mathématiques formelles, qui eu la bêtise de déclarer un jour que la révolution était un fait aussi sûr que s’il était déjà advenu. Les esthètes savants de N+1 ne sont pas intelligents, ainsi que vient de le démontrer une étude scientifique publiée au Canada. Pour être membre du prolétariat, cet athlète historique, il fait être "sportif". Les athlètes auraient des capacités cérébrales plus développées que la moyenne des étudiants de niveau universitaire selon une étude récente sur la «perception» menée par le professeur Jocelyn Faubert, de l’École d’optométrie de l’Université de Montréal. Il s’agissait d’évaluer les capacités des étudiants et des athlètes à visualiser des scènes complexes, que l’on pourrait comparer à des scènes de la vie quotidienne (excepté les footballeurs dont le cerveau est aussi gros qu'une balle de ping-pong). Quand on conduit une voiture par exemple, notre activité cérébrale est sollicitée par des scènes abstraites en mouvement: la voiture qui arrive sur la voie de droite, les piétons, les deux-roues… Notre cerveau fait appel à une pléthore de fonctions mentales telles que le raisonnement, la mémoire, la perception ou encore l’attention. L'intellectuel de N+1 lui ne met pas en route des facultés de raisonnement prolétariennes, et du coup, se fait écraser. Rien de nouveau amis québéquois, nous connaissons ici assez la propension de l'étudiant savant moyen et du cadre diplômé à divaguer hors des réalités sociales et à se ficher des besoins de notre athlétique prolétariat.
Je partage complètement le compte-rendu de cette réunion – sauf qu’il n’y a aucune rupture avec un ronronnement  du milieu maximaliste (il est quasi en état de catatonie) - compte-rendu de qualité qui offre lui un exposé et des questionnements autrement sérieux et de grande valeur, comparé aux pitreries du zéro pointé à la tribune. (JLR)


  
Remarques critiques sur la réunion de n+1 du 25 janvier 2013


            Rompant avec le ronronnement coutumier dans le petit milieu politique issu des Gauches communistes et d’une filiation revendiquée avec un supposé marxisme orthodoxe, eut lieu en cette fin de mois de janvier une réunion publique quelque peu inhabituelle, en tout cas pour un auditoire français.
            En décembre 2008, le « réseau de travail » - pour reprendre son auto-définition - n+1, dans sa revue éponyme, publia un article Un modello dinamico di crisi – Un Modèle dynamique de crise – au sous-titre alléchant et prometteur : Etude sur le futur proche du capitalisme.
            Malgré ses limites et certaines insuffisances – sur lesquelles nous reviendrons dans une prochaine élaboration de notre propre vision du sujet ­—, ce texte aurait pu présenter un vif intérêt si une rupture qualitative majeure avec la traditionnelle vision industrialiste et progressiste du filon marxisant avait été opérée.
            Curieux de connaître l’évolution de cette analyse et de pouvoir énoncer quelques remarques quant à ce que nous avons pu identifier comme autant d’insuffisances voire de contradictions, nous assistâmes à ce que l’on peut qualifier d’un exercice de style tout autant surprenant que dérangeant.
            Ces succinctes remarques n’ont d’autre prétention que de pointer quelques éléments qui nous ont particulièrement frappés : elles sont rédigées encore quelque peu à chaud, mais nous espérons à travers leur diffusion, bien modeste, susciter une réflexion critique et un désir d’approfondissement chez ceux qui sont ou furent séduits par un travail de ce type.

            Nous diviserons notre bref exposé en deux parties, de façon un peu formelle, une critique sur la forme et une sur le fond de cette réunion : la critique sur la forme devant aussi servir à s’interroger sur la nature et l’essence d’une telle initiative, elle est difficilement dissociable de l’analyse sur le fond mais cette approche peut être aussi révélatrice.

  1. Remarques sur la forme.
L’information de la tenue de cette réunion par le cénacle n+1 devrait déjà amener à penser que cette réunion n’était pas à destination unique d’un cercle d’initiés. Cependant, on peut avoir du mal à comprendre l’objectif de n+1 à travers la manière dont fut conduite cette réunion ; un compte-rendu succinct rédigé par l’orateur lui-même quelques jours après la tenue de cette réunion semble donner, au moins, un début d’explication.
Premièrement, n+1 se refusait à rentrer dans une situation de débat que le sujet aurait pu, inévitablement, provoquer : précisons, pour ceux qui ne sont pas familiers de n+1, que ce « réseau » se refuse traditionnellement à tout débat avec quiconque ne partage pas son analyse. Techniquement, la solution pour eux fut relativement simple : dérouler un exposé de plus de deux heures et demie et laisser un minimum d’espace, soit à peine une demi-heure, à une discussion permettant à l’auditoire de s’exprimer.
Deuxièmement, la réunion semble avoir eu lieu sur la demande expresse de quelques éléments issus du milieu universitaire qui auraient déjà affirmé un précédent intérêt dans les travaux de n+1. Notons au passage que n+1 dispose de travaux traduits en français depuis bien des années et n’avait jamais daigné se déplacer ou tout au moins envisager l’éventualité d’une telle initiative auparavant ; remarquons aussi que le « réseau » n+1 fut constitué en l’an 2000 et avait déjà eu une pré-existence avec la publication dans les années 1990 des Quaderni Internazionalisti et dans les années 1980 avec les Lettere ai Militanti.
L’assistance à la réunion fut composée d’une quarantaine de personnes dont neuf « membres » de n+1 parmi lesquels six venaient d’Italie ou de Suède. Le principal « animateur » et fondateur historique de n+1 était présent…
Les auteurs de ce document ne purent assister à la fin de la réunion et donc de l’exposé comme de la séance ouverte à la « discussion ». Au bout de deux heures et demi de présence dans la salle, leur patience et endurance atteignirent leurs limites et nous quittâmes les lieux lors de la seconde pause effectuée par l’orateur.
L’exposé ne dura pas moins de deux heures et demie – pauses exclues – et fut réalisé par le même et unique orateur… ou plutôt lecteur.
Cet exposé reprit quasi intégralement et parfois quasi littéralement l’étude publiée sous le titre Un Modèle Dynamique de Crise. Certains ajournements ou précisions furent néanmoins apportés. Les diagrammes et courbes utilisés dans le texte ainsi qu’un ou deux supplémentaires furent utilement projetés sur écran mais peu explicités : il fallut même qu’un auditeur ose poser une question pour qu’une information puisse être comprise.
Pour notre part, nous sommes surpris de la patience et de la mansuétude des personnes présentes devant une telle manifestation : quid de ceux qui n’eurent pas lu le texte auparavant et, pire, étaient peu familiers du sujet traité ?
Pour résumer notre sentiment, nous pouvons affirmer ceci : nous eûmes plus que l’impression d’assister à un cours magistral universitaire sagement suivi par les étudiants habituels d’un docte professeur.

  1. Remarques sur le fond
Pour l’essentiel, comme nous l’avons déjà dit, l’exposé reprit essentiellement le contenu du texte Un Modèle Dynamique de Crise. Comme ce dernier, l’exposé s’appuya particulièrement sur une étude méritant d’être connue : le Rapport Meadows au Club de Rome et plus précisément sous sa version The Thirty year – Update datant de 2002 mais publié très récemment en français sous le titre Les Limites à la Croissance. Cela fut dit par l’orateur mais plutôt du bout des lèvres…
L’introduction de l’exposé s’attacha à affirmer les travaux présentés comme étant dans la continuité de ceux de la tradition marxiste mais plus précisément de la Gauche italienne au travers des études publiées sous le nom de Il Corso del Capitalismo Mondiale au cours des années 1950 et 1960 dans le journal il programma comunista, et dont le principal auteur ou en tout cas inspirateur fut Amadeo Bordiga. Comme toujours pour n+1, le nom de celui-ci ne fut pas cité pour évoquer plus prosaïquement l’œuvre des « prédécesseurs ».
Globalement, la référence aux « pères fondateurs » nous sembla plutôt modérée, voire effectuée à demi-mot.
En filigrane, se pose ici une question peu affrontée par n+1, celle de la continuité révolutionnaire. On affiche pour la galerie une référence au marxisme – orthodoxe, invariant et dogmatique, bien sur – de même qu’à la Gauche Italienne jamais bien identifiée : mais cet affichage n’est-il pas qu’une façade, un décorum ? Disons d’emblée qu’en ce qui nous concerne, l’abandon de la référence au marxisme ne nous gênerait nullement : ce qui peut être surprenant c’est la prétention à s’y maintenir alors que la pratique démontre au minimum un dépassement de celui-ci ! Comme s’il y avait quelque chose de honteux à s’affirmer révolutionnaire et communiste sans se revendiquer « marxiste » et sans réclamer sa filiation avec la Gauche italienne de Bordiga ! N’essayerait-on pas de sauvegarder une trajectoire politique qui fut ce qu’elle fut et qui mériterait pourtant une analyse critique de fond ?

Sur la question de fond économique :
  1. la prévision : juste ou fausse ?
  2. prévision seulement économique ou également politique : prévision du surgissement du prolétariat ?
  3. la crise a éclaté en 1974 et aurait duré jusqu’à aujourd’hui et durerait jusqu’à la révolution ? une crise permanente donc ?
  4. Catastrophisme ou pas catastrophisme ? Effondrement ou non du capitalisme ? À quelle date ? Dans quelles conditions et avec quelles conséquences ?
  5. Et Marx qui n’avait jamais parlé de catastrophe finale pour le capitalisme ? La première à évoquer ce concept : Rosa Luxemburg.
  6. Quid des contributions et des travaux de Henryk Grossman, Julius Dickmann, Paul Mattick, et… Amadeo Bordiga ?
  7. Comment se fait-il que des chercheurs, intellectuels non-marxistes comme les époux Meadows par exemple aient effectué des travaux incontournables ?
  8. La limite interne du capitalisme est due essentiellement à la baisse tendancielle du taux de profit : c’est une découverte essentielle, parmi d’autres, de Marx. Fut-elle clairement exposée comme cause du prochain effondrement de la société ?
  9. La grande récession globale et permanente du mode de production capitaliste ouverte en 1974 a généré une bulle immense de capital fictif : réalité qui nourrit à son tour l’acuité des crises cycliques que traverse le capitalisme globalisé. Cela fut-il suffisamment et clairement souligné lors de cette réunion ?

Un temps d’arrêt sur la question de la « prévision » telle qu’abordée par la Gauche Italienne et plus précisément Amadeo Bordiga – que l’on en finisse avec l’hypocrisie du travail anonyme et soi-disant collectif — dans les années 1950. Voici la liste non exhaustive des textes où l’on pourra se référer à l’utilisation sous une forme ou une autre de la prévision révolutionnaire :
Russie et révolution dans la théorie marxiste :
7 novembre 1917 – 1957 : quarante années d’une évaluation organique des événements de Russie : page 490 de l’édition Spartacus, page 158 du numéro 20 de la revue (dis)continuité.
Structure économique et sociale de la Russie d’aujourd’hui, point 104 de la première partie, page 111 du numéro 22 de la revue (dis)continuité.
Dialogue avec les morts, troisième journée, page 99 de (dis)continuité n°20
La Russie dans la Grande Révolution et dans la Société contemporaine, page 110 du numéro 20 de (dis)continuité.
— — —
Pour nous, il en ressort que non seulement une modification terrible du cours du capitalisme devait survenir autour de 1975 mais que l’on aurait du assister subséquemment à un surgissement du prolétariat !

Mais effectuer ce travail sur la prévision relève-t-il d’une certitude arithmétique ou du résultat d’un calcul de probabilité ?
Pour n+1, la révolution est un fait déjà avéré sinon arrivé : juste une question de temps et, donc, de patience ; le prolétariat va forcément surgir un jour ou l’autre.
Bel optimisme qui semble bien, pour le moins, découler d’un déterminisme mécaniciste.
Cela s’appuie sur la transposition des modèles mathématiques au monde social et humain.

Autre aspect que nous ne ferons qu’effleurer ici : la croyance en la permanence historique du communisme, la société de classes et les modes de production aliénants n’étant que des accidents de l’histoire. Dans la partie introductive, ne fut-il pas affirmé que le « communisme primitif » serait la démonstration de l’existence naturelle et stable du communisme comme forme sociale supérieure et dominante historiquement parlant pour l’espèce humaine ? La révolution à venir ne serait que le moyen d’accoucher l’humanité déjà grosse de la société communiste et les cinq millénaires de société de classe n’auraient été qu’un simple petit incident de parcours dans la longue et déterminée histoire de l’humanité ?

Enfin, dernière problématique qui semble n’avoir été que potentiellement abordée dans la réunion : le capitalisme contient-il vraiment les fondements du communisme ? la société communiste sortira-t elle des flancs du capitalisme ?

En guise de conclusion provisoire

Au-delà de l’intérêt manifeste du sujet retenu pour cette réunion, nous ne pouvons qu’exprimer notre profond regret dont celui-ci fut traité tant dans la forme que dans le fond.
En ce qui concerne la forme, le cercle n+1 n’a d’intérêt que pour lui-même et pour les éléments acceptant sa domination idéologique.
n+1 se donne des airs de doctes économistes distingués : chiffres, tableaux à gogo !
Quant au fond du problème, il ne peut prendre tout son sens révolutionnaire que si l’on s’en empare pour conforter la perspective communiste, le contenu de la future société ainsi que les grandes lignes du passage révolutionnaire à cette dernière.

Finalement, on peut résumer aisément ce que représenta cette soi-disant réunion publique : de la poudre aux yeux. Outil effectivement utilisé pour cette opération : le scientisme ; il fut évoqué dans la courte période dite de discussion et on peut aisément le discerner à la lecture de l’abondante littérature produite par n+1 sur une douzaine d’années.

Jean Luc Ottavi – Claude Bitot
30 janvier 2013

vendredi 1 février 2013

RIEN A FOUTRE DE L’INDICE ET DE LA PROMO DES FONCTIONNAIRES




 La journée d’action des fonctionnaires : une grève de merde contre les ouvriers d’Amiens

Une petite centaine de rassemblements maigrichons et manifestations pâlichonnes étaient organisés dans toute la France, jeudi 31 janvier, à l'appel de trois syndicats de la fonction publique (CGT, FSU, Solidaires, la secte LO et la mafia lambertiste) pour dénoncer les suppressions de postes dans les ministères "non prioritaires", et demander notamment, des revalorisations de salaires et un « bon  déroulement de carrière » (la promo des Stakhanov et des suce-boules). L’employé d’Etat a droit a un « indice » comme l’employé du privé n’a que le droit de fermer sa gueule. Le point d'indice, commun à tous les « salariés » par l'Etat, est en général revalorisé chaque année pour tenir compte de l'inflation. Mais après avoir été augmenté de 0,8 % chaque année entre 2007 et 2009, puis de 0,5 % en 2010, il a été gelé "en valeur" en 2011 et 2012. La politique du gouvernement Ayrault ne diffère donc pas sur ce point de celle du gouvernement Fillon. De quoi qu’ils se plaignent ceux qui z’ont la garantie de l’emploi ? La grévette d’une journette n’est certainement pas le fait des employés fonctionnaires, la preuve, ils l’ont boycottée. Pour décider d’une grève il faut des assemblées souveraines or ces dernières ne sont plus que les cartels de bonzes syndicaux qui décident à la place de nous tous pourquoi, quand et dans quelles limites légales. S’il y avait eu véritablement des discussions « permises » seulement dans des AG non autorisées et non contrôlées par les flics syndicaux gauchistes et anarchistes, nul doute que les « conversations » entre prolétaires n’auraient pas portée sur ce crétinisme juridique, ni sur le fond de la sauvegarde des « privilèges » de la fonction publique. Nul doute que des voix se seraient élevées pour crier : « ils ont pas honte les chefaillons syndicaux de nous balader avec ce minable « indice » et la non-suppression de postes, toutes choses qui arrangent leur cogestion et sur lesquelles on n’est jamais consulté de toute façon que l’indice avance ou pas ! Il ont pas honte des faux derches de nous exhiber à la misère publique avec des chamailleries ministérielles concernant notre petit « indice » ? Ici, dans cette assemblée qui peut dire qu’il n’a pas un enfant au chômage, un enfant devenu adulte qui ne sera jamais « fonctionnaire » ni assuré de garder toute sa vie un emploi ?
Et le plus honteux, c’est pas qu’ils nous fassent balader tous secteurs séparés de la fonction publique – on a l’habitude de leur stratégie ultra-corporative – mais ils ont le culot de programmer cette journée de petits fions au même moment que l’annonce du millier de licenciements à Goodyear à Amiens ! Que vaut la défense de notre petit « indice » pour ceux qui sont promis à la rue et à l’assistance méprisable ? Au syndicaliste anar de service qui vient de me crier que la lutte contre les suppressions de poste fait partie de la lutte contre le chômage, je lui réponds que la lutte contre les fermetures de gares à la campagne n’offrira jamais les emplois manquants aux licenciés de Goodyear !
Faire grand bruit avec l’aide de l’AFP et internet sur « les fonctionnaires maltraités », « le service public en danger » ou ce pauvre slogan de syndicaliste de base « Hollande, rends-nous la monnaie », c’est ne pas avoir peur du ridicule mais c’est surtout ridiculiser toute solidarité de classe ! Qu’est-ce qui est plus urgent, que bonzes et ministres traînent ou pas à discuter de notre prépuce, ou qu’on monte tous les dents contre les licenciements massifs ? Imaginez braves et courageux camarades grévistes d’un jour que nous ayions envoyé des centaines d’entre nous en car, à cheval ou en avion en délégation à Amiens pour apporter non un soutien de foire comme les Besancenot/Mélenchon/Arthaud – ces figurants des impasses nationales et syndicales – mais pour DISCUTER de ce qui est possible ou impossible, non de l’avenir de nos petites entreprises respectives mais du sort que nous réserve à tous la crise capitaliste répercutée par l’Etat bourgeois. Et une série de questions concrètes pas du bla-bla sur un touzemble foireux et syndicrate :
-          Comment s’organiser puisque syndicats et gauchistes désorganisent systématiquement ?
-          Comment se rencontrer pour discuter de ce qui est revendiquable ou du foutage de gueule corporatif ?
-          Quelles alternatives dans un monde en crise : les patrons et l’Etat sont-ils des méchants intrinsèques ? Peut-on vraiment les faire « reculer », même en masse, comme dans les années 1970 ? Un Etat national peut-il empêcher ad eternam une entreprise étrangère de mettre la clé sous le paillasson ?
-          Comment se coordonner après maturation des discussions sur comment orienter la lutte contre autre chose que des moulins à vent, et empêcher que les sous-marins de la gauche bourgeoise, syndicaux gauchistes et politiciens anars, ne viennent court-circuiter les initiatives de lutte indépendante de classe et fourvoyer toute centralisation de la lutte ? ».
Evidemment vous n’avez rien vu de ce genre, et si une telle intervention a eu lieu dans une AG, que l’auteur se signale et je lui paye un resto ! Sur Le plus du Nouvel Obs (qui remplace Le Post du Monde vendu à la secte autiste et élitaire Hunfington), celle-là écrit : « Je suis fonctionnaire mais ne fais pas grève : les syndicats mélangent tout », s’agit-il d’une prolétaire indignée des parades de l’aristocratie syndicale qui exhibe ses emplois garantis alors que des milliers sont jetés à la rue lors de ses journées d’action pour petits fions syndiqués? Hélas non, la dame n’est dérangée que par l’ajout par les syndicats de l’Education nationale de la réforme du rythme scolaire. Encore un raisonnement de petit fion de base.

Merci au passage à not’ministre du chômage improductif de nous donner espoir pour les amiénois comme le confirment les camarades de l’AFP :

« Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, souhaite lui "ramener tout le monde à la table des négociations". Outre l'Etat, il veut réunir les syndicats, la direction de Goodyear et le repreneur potentiel Titan, avec qui les négociations ont échoué en juin. "Nous ne sommes pas sûrs d'y arriver" a toutefois précisé le ministre qui a indiqué avoir contacté lui-même le repreneur américain, sans avoir de réponse pour l'instant ».
La droite est toujours aussi naze et nous fait pitié, après le taré Copé, qui s’est explosé lui-même, voici Dupont-Faignant qui monte au créneau de l’AFP :
« Le député et président de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan, a quant à lui jugé que l'annonce éventuelle de la fermeture de l'usine d'Amiens Nord serait "un énième symbole de l'échec du gouvernement", estimant que "pour l'instant, seul le chômage est 'made in France ».
Manque de pot pour les gauchistes et staliniens jusqu’au-boutistes le patronat de Goodyear n’a pas fait exprès de programmer la fermeture, et ne peut être qualifié de patronat voyou :
« Entre 2008 et 2011, Goodyear, dont l'activité est cyclique, a enregistré des pertes de 87 millions de dollars en moyenne par an, a indiqué une porte-parole de la direction. Le groupe était endetté à hauteur de 3,4 milliards de dollars en septembre 2012 et les actionnaires n'ont pas touché de dividendes depuis 2003, a-t-elle ajouté. Elle a précisé que l'usine d'Amiens Nord coûte quelque 60 millions d'euros de pertes par an au groupe ».
La palme de l’imbécilité jusqu’au-boutiste revient – au dire des ouvriers eux-mêmes – à un certain Wamen :  « « Il y aura peut-être un projet de fermeture mais il n'y aura pas de fermeture", a assuré à l'entrée du CCE Mickaël Wamen, délégué syndical CGT, majoritaire sur le site. "On va mettre le gouvernement en face de ses responsabilités ».
Ce jusqu’auboutisme typique du vieux stalinisme et du vieux trotskysme n’est pas simplement un leurre pour démoraliser à terme les plus obstinés et naïfs, il EST un partage du travail de démoralisation des ouvriers avec les autres syndicats qui la jouent « raisonnables », « tristes mais lucides ». Voici le tableau de notre aimable camarade anonyme de l’AFP :
« Trop, c'est trop. Trois syndicats, la CFE-CGC, FO et la CFTC ont tenu jeudi une conférence de presse au siège de PSA pour dénoncer les agissements de la CGT à Aulnay. «Tous les jours, il y a des agressions verbales et physiques à Aulnay. Les salariés en tombent malades. Le taux d'absentéisme atteint désormais 30 % sur le site», alerte Christian Lafaye, délégué syndical central FO. «Il y a un véritable harcèlement d'une minorité sur la majorité», ajoute Anne Valleron, son homologue à la CFE-CGC ». (l’hyper-lien maintenu vous permet de joindre immédiatement le site où vous pouvez choisir votre carte syndicale). «PSA perd 7 millions d'euros chaque jour. Nous sommes à l'agonie. Ce plan est nécessaire. Si la thérapie est trop lente, le malade peut mourir», estime Christian Lafaye. Pour l'intersyndicale, le jusqu'au-boutisme de la CGT est très dangereux. «Nous, nous travaillons pour obtenir les meilleures conditions de départ pour les salariés concernés», souligne Anne Valleron. La direction de PSA a d'ailleurs salué «l'attitude responsable de l'intersyndicale CFE-CGC, CFTC, FO».
D’un côté un syndicat gueulard refuse toute concession (et en soi il a raison, on est toujours baisé par les concessions aux patrons) et terrorise les ouvriers qui ne sont pas sous sa coupe, de l’autre côté les syndicats mielleux « regrettent » qu’on n’ait pas saisi en septembre 2012, après « dix-huit mois de discussions » SVP ! , « le retrait d'un projet de plan de départs volontaires sans licenciements ». Dans l’un et l’autre cas les ouvriers étaient de toute manière floués : le jusqu’auboutisme sert à éviter la généralisation (on casse tout dans l’usine ou on défile autour) et la concorde de partenaires sociaux convenables ne sert qu’à jeter en définitive chaque prolétaire à la misère et à la solitude sociale.
A Amiens comme à Aulnay, le sabotage de la lutte sous couvert de jusqu’auboutisme est assuré par la secte LO qui a acquis ses galons de traîtrise depuis 40 ans que cette bande de déclassés dirigés par un quarteron de profs couve ses petits syndicaux dans les dernières usines :
« Dénoncer les dérives à Aulnay, tout en ne discréditant pas la CGT au niveau national: telle est la ligne des trois organisations (syndicales). «À Aulnay, le combat des leaders CGT est politique. Tout se fait sous l'impulsion de Lutte ouvrière. L'intérêt des salariés, ils n'en ont rien à faire», souligne Franck Don, délégué syndical central pour la CFTC. De fait, le leader CGT d'Aulnay, Jean-Pierre Mercier, est l'ancien porte-parole de la candidate LO Nathalie ­Arthaud à la présidentielle, et a été candidat local du parti. Le même genre de schéma se reproduit chez Goodyear à Amiens. Le responsable CGT du site, Mickaël Wamen, a été candidat communiste aux dernières législatives. Et, à Amiens, le blocage créé par l'attitude de la CGT, dans la durée, a précipité la catastrophe. Au grand dam des autres syndicats. «Pour le plan de départs volontaires et le projet de reprise, la CGT s'est passée de la décision des salariés. Ils ont dit: nous avons la science infuse, notre lutte est juridique», regrette Virgilio Mota Da Silva, délégué syndical Sud, de Goodyear Amiens-Nord » (cf. Fig ou Libé, je sais plus mais toujours « avec le camarade AFP).
« L’intérêt des salariés », dit le bonze apolitique de la CFTC, n’intéresse ni LO ni la CGT, c’est vrai mais pas dans le sens « économiste » qu’il suppose. Le jusqu’auboutisme en prêchant abstraitement « on a raison de lutter » façon LO ou « il faut prendre l’argent là où il est » façon chauvine CGT, sont des poisons anti-prolétariens, où il n’est question que de luttes de pouvoir des divers apaches syndicaux pour se servir des prolétaires comme masse de manœuvre et au final leur faire porter le chapeau de l’échec. La direction nationale de la bonzerie CGT se chargeant elle de relativiser la nocivité de ses « enfants terribles »
« Aujourd'hui, le futur secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, défend ses troupes d'Aulnay et d'Amiens. «Les salariés sont en colère et leur colère s'exprime», déclare-t-il. Mais l'approche du prochain congrès de la CGT n'y est pas pour rien. «En réalité, ces jusqu'au-boutistes sont minoritaires à la CGT. Mais, à deux mois du congrès, ils font monter la pression», explique un expert en questions sociales. Qui ajoute: «dans le fond, la CGT veut durcir le ton face au gouvernement Ayrault. Mais sans être extrémiste et se couper des autres syndicats. Thierry Lepaon devra trouver un subtil équilibre.» (tjrs not’ camarade anonyme de l’AFP, qui dit sacrément la vérité parfois sans s’en rendre compte).
Les commentaires Réacs sur le Figaro ont en partie raison, mais s’ils manifestent une éclatante lucidité sur le pot de pourriture syndicale, contrairement aux activistes gauchistes qui barbotent dedans ; ces lecteurs qui ont réussi à franchir la censure du Figaro (grâce à leur propre confusion) ne comprennent rien à la fonction… gouvernementale du syndicalisme et sont aussi des nazes chauvins :
« Encore une usine qui appartient à un groupe étranger qui se retire de France ! Il faut que les salariés qui travaillent dans ces industries prennent conscience que les délégués CGT qui ne sont connus que pour leurs imprécations et pour les violences dans lesquels ils entraînent ces naïfs deviennent suicidaires, non pas pour les délégués CGT qui ont tous des points de chute, mais pour les travailleurs, qui n'ont pour recours que d'aller à Pôle Emploi. Et il faudrait que le gouvernement arrête de tolérer ces débordements néfastes à l'industrie en France et se désolidarise nettement de ce genre de syndicalisme ».
Ce n’est pas la lutte de classe que le syndicalisme coule mais… le pays et haro sur le communisme (des khmers rouges syndicaux de LO ? OK alors) :
« La CGT n'a pour unique bilan que celui d'avoir coulé et de continuer à couler le pays. Et ces deux exemples d'entreprises et de salariés pris en otage par une poignée de radicaux montrent encore une fois à quel point le communisme n'est ni rien d'autre qu'une menace pour la société toute entière. À l'heure des économies, soi-disant, en tous genres, plutôt que de nous imposer un matraquage fiscal, quand l'État, supposément neutre, va-t-il SUPPRIMER le financer public des syndicats ? ».
Est-ce un prolétaire « réveillé » qui écrit au Figaro ? Et à qui s’adresse-t-il ?
« Les syndicats c'est comme les ministres, leur beau salaire contre l'insécurité et la perte d'emploi des ouvriers. Voilà où mène un deal "Etat-Syndicat". Plus de courage et surtout une chose, vous avez laissé un virus vous et l'Etat qui ne s'arrêtera plus. Tirez vous, et laissez faire seul les ouvriers qui se font berner par votre faute ».

Avec l’Edito de Libé de Éric Decouty, nous sommes confronté à la « première guerre sociale » de Hollande (merci d’avoir laissé hors jeu la journée de petit fion des fonctionnaires) :
« Ils étaient en train de retrouver des couleurs. Salué pour son volontarisme militaire au Mali, François Hollande a gagné en quelques jours une stature présidentielle que six mois de pouvoir avaient à peine esquissée. (…) Seulement voilà, le coup de froid lancé par Goodyear a rappelé que la crise sociale demeurait la première réalité politique du pays. Il a surtout renvoyé le Président à ses engagements de campagne et à cette promesse que l’Etat pouvait agir sur le réel. Car à Amiens, comme à Florange, chez Peugeot, Renault ou ailleurs, c’est ce volontarisme qui est attendu mais que ne perçoivent pas les salariés menacés. Si l’Etat ne peut pas tout, partout, il y a pour le gouvernement une urgence politique à donner une traduction concrète aux promesses sociales du candidat Hollande. La loi sur les licenciements boursiers, évoquée sur le parking de l’usine d’Amiens en octobre 2011, doit revenir en débat, comme les autres solutions avancées avant les élections. La délégation d’une partie des responsabilités aux partenaires sociaux, si elle constitue une formidable avancée dans la démocratie sociale, ne suffira pas à affronter la réalité. La première guerre du gouvernement ».
Le journaliste (avec AFP) se moque de nous, personne n’a cru à la « croissance » inventée par Hollande pendant sa campagne présidentielle promotionnelle, fallait surtout virer le blaireau Sarko, qui, s’il était resté, aurait déjà mis à feu et à sang le pays – et il déconne franchement en nous ressortant la prétendue solution soluble dans un bol de soupe aux restos du cœur : la crémeuse loi sur les licenciements boursiers, nuage gauchiste pour suppléer à la nationalisation rangée dans les cartons.
Très embrouillé le blogger mais pas loin des questions de fond, laissons s’exprimer à notre place ce commentateur sur Libé :alpacks

STOP !

« J'en ai assez de ces conneries déblatérées a longueur de journée sur les yaka et ceci et cela sur les fermetures des usines : Y EN A MARRE ! Des millions de français ont subit et subissent TOUJOURS le chomage, pensons déja d'abord a ceux qui le sont ! J'en ai assez de ces démagogies a chaque fois qu'une usine ferme ou on attend un interventionisme d'état impossible en réalité !Tout ce qu'on peut faire quand les usines ferment : c'est tempérer pour l'instant et point a la ligne : Si on commence de l'interventionisme massif sur des fermetures d'usines symbolique : le principe d'égalité vaudrait alors qu'on le fasse pour le moindre licencié éco jusque chez les artisans : vous savez, ces précaires, ces intérimaires qui se font jeter de chantier en chantier, de CDD en CDD chez des petits patrons indélicats (et croyez moi, + on plonge dans les myriades de petites pmi-pme : plus des cas d'indélicatesses patronales sont nombreux : Dans les grands groupes, les directions n'ont pas d'autres choix que de faire les choses comme la loi le dicte, mais dans les petites entreprises inconnues, avec souvent aux manettes des gens comme vous et moi : c'est magouilles et impayés, clients escroqués, salariés qui ne peuvent rien espérer indélicatesse de partout !) Nous sommes en crise économique grave, a un moment donné il faudrait pouvoir s'en rappeler ! NON A LA DEMAGOGIE sur l'emploi ! D'autant + que nous n'allons plus avoir le choix tot ou tard que de changer de modèle social d'emploi ... Le chomage étant ce qu'il est, les gens, notamment les ouvriers dans les usines sont tellement téléguidés par l'angoisse qu'ils n'en voient même pas qu'ils ne font que défendre un modèle social de travail d'aliénation par le contrat de travail Je pense que tout ces problèmes sociaux nous font perdre le nord sur ce qui était le + important : la mise en lumière que le modèle du travail est l'une des dernières formes d'esclavage (oui le travail sous ce modèle est un esclavage) et le modèle de l'embauche l'une des pires aliénations sur laquelle les modestes gens s'aveuglent comme si c'était le saint graal a ne surtout pas lacher : Alors qu'il n'est qu'enfermement autour d'une forme de travail ou on est quasi condamné a travailler pour une évolution extremement faible ...Il est temps de changer les choses, mais certainement pas par du + CDI ou autres conneries qui n'apportent rien ». Et il en rajoute une couche :
« Il existe d'autres voies, d'autres solutions ... A l'heure ou il n'existe absolument plus aucun ascenseur social dans les entreprises sous la forme du contrat de travail du CDI qui vous maintient a des postes sans valeur pour les non qualifiés a ce qu'ils font : je ne vois pas en quoi le modèle du CDI alors est a sauver Tout ça pourquoi ? Parce que les gens ont peur, peur de l'avenir, peur de pas pouvoir faire des crédits, peur de ne pas pouvoir être propriétaire un jour d'un pavillon au crépi moche dans un lotissement périurbain ... Alors ils ne veulent pas regarder la réalité en face, ils s'accrochent a des boulots pathétiques qui les rendent aussi con qu'une mule car ce sont des boulots pour 85% des cas qui n'apportent aucun enrichissement personnel et culturel : juste un stupide salaire a la con pour le rapport a la dépendance a la consommation ! Il faut en finir avec ce modèle la ! Vous êtes des hommes ... Déja pourquoi diable traiter entre patronat et salariat en des entités "non uniques" ? La représentation salariale aujourd'hui ne sert strictement plus a rien : vous avez vu ces 20 dernières années des syndicats décrocher des avancées vous ? Ca fait + de 20 ans que le modèle social n'avance plus : car les marges de manoeuvres économiques liées au modèle sont devenues trop étroite : on l'a bien vu avec les 35h Les 35h ont été une avancée salariale énorme, mais qu'il fallu payer par des contreparties lourdes de blocages salariales qu'on paye très cher aujourd'hui : même si dans les faits pour ne rien au monde il ne faudrait revenir en arrière ... Car nous devons vivre pour nous, pas pour nos "boulots" A peine 15% de la population bénéficie de conditions de travail ou les gens peuvent s'épanouir culturellement, socialement ... ».
Pas mal, il est moins convainquant ensuite, mais peut-on lui reprocher de ne pas connaître les positions communistes maximalistes après un si grand pas en avant ?
« La meilleure solution pour en finir avec cela, c'est de créer une nouvelle forme de contrat de travail libre, ou l'employé deviendrait systématiquement une entité entrepreunariale en capacité de négocier lui même ces conditions de salaire et travail, et libre de faire comme il l'entend ...Comment peut on se réjouir de se faire enfermer dans un CDI ? Ou sont passé vos rêves de liberté ! Le peuple a oublier manifestement d'emporter ces couilles avec lui. Parce que nous approchons des limites de fracture totale du modèle actuel que les ouvriers voudraient défendre mordicus par angoisse d'être écarté de la société de consommation, ils se piègent eux même dans une relation aliénante par le travail ! Les entreprises négocient avec leurs clients un a un, avec leur fournisseur un a un, je ne vois pas pourquoi il n'en serait pas de même avec les salariés sous la forme d'une entité de vente de sa propre main d'oeuvre comme une micro-entreprise et négocier soit même sa manière de bosser, son salaire, ses horaires, son cadre de travail Pourquoi ? Parce que nous allons vers une société ou le chomage systématique va faire craquer le modèle ... Oui c'est une forme libéraliste que je propose, mais attention : un libéralisme absolument pas en faveur des entreprises bien qu'elles y trouveront leurs comptes, mais en faveur de la LIBERTE DU TRAVAILLEUR DE JOUIR DE SON TRAVAIL COMME IL L'ENTEND ! Et ça passera par la création déja du revenu universel de société, une nouvelle forme de RMI-RSA mais a traitement bien + élevé : car nous allons craquer sous le chomage, et si nous craquons sous le chomage : la société perd alors chaque jour des entités de circulation d'argent sclérosant petit a petit l'économie interne tel un problème sans fin, sans solutions ni queue ni tête et a effet boule de neige
En créant un revenu universel : on briserait déja la peur du chomage et de l'exclusion du modèle social de consommation que les gens ont tellement peur de perdre : mais cela forcément avoir un taux de traitement nettement supérieur a celui du RSA pour que cela ait un sens : au moins le double, entre 80 et 90% du smic Regardez déja en Europe du nord comment ça se passe, certes le modèle social nordique est loin d'être parfait, mais la réalité est une gifle pour les défenseurs du CDI angoissés du bulbe : le libéralisme sous la forme du contrat libre est la seule solution a long termes ... Non pas pour assurer des conditions libérales aux entreprises, le but n'est pas la : mais surtout, surtout assurer la véritable liberté aux travailleurs qui ne voient même pas les alliénations du contrat de travail qu'ils défendent jusqu'a s'en rendre malade ! Ca vous plait a vous, de bosser au smic pendant 20 ans a l'usine parce qu'il faudrait se réjouir d'avoir un CDI et que ça resterait une soit disant couverture sociale insérante dans la société de consommation ? C'est un esclavage ! Le seul moyen de s'en sortir : le modèle nordique a évolution. Il y a depuis bel lurette que les syndicats sont devenus incapables de protéger les salariés, au contraire : leurs actions les enfoncent notamment quand ils refusent systématiquement les évolutions du statu du travail par idéologie en refusant de voir la réalité et les aliénations en conséquence du modèle ! ».

Ce type donne au moins l’envie de discuter, même s’il ne se rend pas compte combien une révolution est indispensable, et dans les termes où il le formule (stop !). Cette société de misère et de chômage est une société de destruction où le travail aliéné et l’aquoibonisme face aux licenciements sont entretenus par les protestataires de la gauche protestataire, contestataire et concordataire.

mercredi 30 janvier 2013

CONVERGENCES DES LUTTES VERS … LES IMPASSES SYNDICALES ET JURIDIQUES





 LA STRATEGIE OPAQUE DES SYNDICATS ET DE LEURS GAUCHISTES

Jamais il n’y a eu en France, au même moment, pour une aussi longue période, autant d’entreprises frappées par les licenciements et par lockout patronal (cf. à PSA Aulnay). Il y a vingt ans la « généralisation des luttes » aurait rapidement débouché face à une telle avalanche d’attaques patronales sur un véritable mai 68 ouvrier. Aujourd’hui, beaucoup de bruit pour rien. Bien sûr la grandes chaînes de télévision ne font que sous-traiter dans la rubrique faits divers les diverses grèves et manifestations syndicales, mais sur le web (machine à sélectionner ses propres infos, en solitaire) il suffit d’aller sur les sites gauchistes et des staliniens de L’Huma ou du Front de gauche pour trouver toute l’info « syndicale » et les « alternatives corporatives ». Les télés locales donnent la parole à la professeure Arthaud de LO et à l’ouvrier Poutou du NPA. Poutou résume bien la fausse naïveté gauchiste sur TV Bordeaux : « On s’aperçoit qu’on n’a pas un vrai gouvernement de gauche et qu’il faut se préparer à se battre ». Soit ! ses pères en trotskysme syndicaliste ont toujours tenu ce discours invariant après avoir à chaque fois appelé à voter pour la gauche bourgeoise en la menaçant du « 2e tour des luttes… syndicales ». Le langage est mollasson et fait pitié comme la dénonciation des riches par Arthaud nouvelle Arlette avec rictus : « ouais… le gouvernement est impuissant, mais pas seulement il ne veut pas prendre dans la poche des riches ». S’il suffisait de prendre dans la poche des riches pour réformer le capitalisme ! Nos khmers rouges de cour de récré syndicale vont-ils interner le PDG archi-milliardaire Bernard Arnaud et l’alcoolique Depardieu ? Après leur avoir fait les poches pour une redistribution aléatoire et maoïste ?
L’abondance de vidéos gauchistes et syndicales recèle un étrange effet pervers à décourager les plus activistes donneurs de leçons aux ouvriers peu motivés par leur cirque et exercice de « conscientisation ». Plus besoin de se rendre à leurs meetings, ils sont filmés et retransmis. Plus besoin d’aller manifester avec médailles syndicales au bras devant les usines fermées et les ministères, assis devant votre clavier et votre écran, votre souris « solidaire » peut naviguer d’un site « combatif » à tel blog « info sur les luttes ». L’abus d’internet « de combat » rend spectateur passif. Pour une autre raison sans doute…
Toutes ces agitations et figurations ne peuvent pas leurrer longtemps tel prolétaire et tel chômeur derrière son écran. Ceux qui réfléchissent en tout cas, ceux qui voient la bêtise syndicale et politique flagrante, ceux qui sont perclus depuis longtemps dans la solitude du chômage, ceux qui ont été trahis par leurs propres collègues, ceux qui ont tout accepté (pas forcément sous la pression d’un syndicat jusqu’au-boutiste, comme à Virgin). Pourquoi ?

LA JURIDICISATION D’UNE FALLACIEUSE GARANTIE D’EMPLOI

Le Monde tape dans le mille avec ce titre « Loi contre les licenciements boursiers : les ambiguïtés du combat syndical », mais seul le titre est intéressant pour notre gouverne. En effet des Front butor à la Mélenchon aux sudistes syndicaux il serait envisageable de « faire pression sur le gouvernement » pour qu’il fasse voter une loi contre les licenciements « boursiers » (étrange formule abstraite et stupide), conformément à leur théorie anarchiste « zéro licenciement »… en système capitaliste ; slogan commun d’ailleurs avec leurs confrères du gouvernement et le « zéro mort » dans l’invisible guerre au Mali ! On examinera par après cette facétie gauchiste en lien avec la théorie dite « convergence des luttes ». Constatons pour l’instant que la promesse d’une solution juridique aux licenciements s’accouple à merveille avec la noyade syndicale d’un « tous ensemble » réchauffé aux solutions chauvines hexagonales. Le charlot Mélenchon, lors d'une visite de soutien aux salariés de Sanofi à Toulouse, avait été plaider pour cette plaisanterie de loi « contre les licenciements boursiers ».
Reprenons la lecture de l’article du Monde qui fait mine de s’étonner de la « tiédeur des syndicats » (entendez les appareils vis-à-vis de la plaisanterie « juridique ») :
« TIÉDEUR DES SYNDICATS. Car les organisations syndicales semblent avoir changé de pied sur les licenciements boursiers. Gêné par la question de la définition du terme, Colin Rick, qui est aussi délégué syndical SUD chez SFR se défend : "Licenciements boursiers, non, c'est plus compliqué que ça, c'est un terme générique..." "Je partage leur inquiétude, je comprends leur colère, a déclaré mardi matin le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, sur BFMTV-RMC. Mais une loi contre les licenciements boursiers, il faut bien savoir de quoi on parle. Moi, je ne sais pas ce qu'est un licenciement boursier."  "Ce que je sais, c'est que des entreprises parfois font des licenciements qui ne sont pas justifiés économiquement et dans l'accord que nous avons signé, ces licenciements sont encadrés", a-t-il dit. Selon M. Berger, l'accord du 11 janvier "est une bonne base et ça, il faut d'abord le retranscrire dans la loi. Ce qu'il faut rajouter, c'est une loi sur la reprise des sites." Le problème est que seules les entreprises distribuant des dividendes sont concernées, lorsque les patrons sont accusés de privilégier les actionnaires au détriment des salariés. Or l'exemple de SFR ou de Renault montre qu'il existe bien d'autres moyens de "dégraisser" ». Quelques jours auparavant (avec AFP…) ce même journal nous informait sur les sources originelles d’un projet de loi « contre les licenciements boursiers », le ministre du travail lui-même, ce menteur professionnel !:
« Il faut durcir" le droit du licenciement économique pour les entreprises "dont le seul objectif est de gagner encore plus d'argent", avait déclaré Michel Sapin, ministre du travail, le 4 juillet 2012. Et d'évoquer des pistes comme l'intervention du juge pour interdire les licenciements dits boursiers, le renchérissement de leur coût... ». Le même bla bla ministériel repris par le syndicaliste de base moyen… sauf que le premier se fout de la gueule du second.

LA CONVERGENCE : NOUVEAU GADGET SYNDICAL

La convergence est le fait de tendre vers un même but, un même résultat; nous n'avons aucun but commun nous les prolétaires maximalistes avec les mafias syndicales conservatrices. Mais le terme lui-même possède de multiples sens et reste surtout vague. Il est donc une nouvelle invention syndicale pour éviter le terme dangereux de « généralisation » des luttes. Le terme vient renouveler l’élimé « tous ensemble » ce paquet cadeau pourri de 1995. Une assemblée des « convergences » syndicalistes et gauche people a été organisée avec des représentants dûment badgés CGT ou SUD des entreprises concernées par les « divergences boursières ». Les syndicalistes « rouges » se succèdent à la parlote avec le même discours : constat des mensonges de « la direction ». Certains agrémentent leur discours de révélations inouïes, ainsi la CGT a reçu « un document confidentiel annonçant les licenciements dix mois avant » ! Pas possible ? Ces plaideurs syndicaux ont même peur de parler des prolétaires ou d’utiliser le terme ouvrier, comme leurs chefs syndicaux ils louvoient parlant des « salariés du marché du travail », pas des travailleurs du marché du salariat, ce qui serait par trop subversif. A vue de nez ce sont tous des « organisateurs » des luttes des dits salariés qui vendent père et mère pour que « la conscience des salariés grandisse » ; les « salariés », infantiles comme ils sont, ont besoin des nounous gauchistes pour les aider à grandir dans la crèche des corporatismes badgés. Ah celui-là se hasarde à une petite tape amicale sur les « confédés » lesquelles « sont bien timides », mais l’essentiel n’est-il pas de « converger » ? Mais en voici un qui n’est point badgé et point bêtement syndicon comme ses voisins. Il fait rire la salle puisqu’il annonce qu’il n’a plus rien à perdre puisqu’il est déjà licencié de chez Philips. Il témoigne : « nous avions remis en route l’usine sous contrôle ouvrier » mais ajoute pour notre plaisir : « C’est une autre société qu’il nous faut, débarrassée du profit », et génial aussi : « je suis contre les discours pour la défense de l’industrie nationale » ; et encore : « on ne peut compter que sur nos propres forces, les directions syndicales nous trahissent… il faut un regroupement dans la durée, se rassembler pour la manif du 29, voire envisager une manif nationale contre les licenciements ». Malheureusement, après un discours radical au début (je dirai même maximaliste) la sauce retombe, notre ami l’orateur sans badge n’est pas notre ami mais un recruteur du gauchisme-qui-combat-la-trahison-des-chefs… pour prendre leur place, et qui veut « mobiliser » pour faire défiler une énième fois derrière tous les traîtres professionnels « convergents » pour ces si fameuses journées d’enterrement « nationale » comme nous y ont habitué la syndicratie grecque, espagnole et tutti confrères européens. Ces vidéos mettent en évidence la comédie et la faiblesse de ce gauchisme qui se la pète sur la Toile : il n’y a aucune réelle discussion ni confrontation sur les enjeux réels des luttes, sur les enjeux de société, ils lisent tous leurs discours à la queue leu-leu, comme dans les congrès staliniens. La salle applaudit à tout rompre à la fin de chaque discours et, à la fin du métingue, on se sépare bons copains après avoir chanté une vieille complainte « convergente » du XIXe siècle.
Observons donc les vidéos sur les « luttes en cours » qui ne mettent pas au premier plan les vedettes du syndicalisme gauchiste suiviste de la « gauche pour la justice ». Le tableau est le même à chaque fois, agrémenté de pancartes en faveur de la loi « contre les licenciements financiers » et de commentaires des pigistes de l’AFP :
« - A Flins dans les Yvelines, plusieurs centaines d'ouvriers de Renault ont débrayé mercredi 23 janvier pour protester contre le projet d'accord de compétitivité du constructeur automobile. Ils ont été rejoints par environ 250 ouvriers de PSA Aulnay et quelques dizaines du site de Poissy venus faire "cause commune" pour la défense de leurs emplois.
« - A quelques pas du ministère du travail, à Paris, mardi 29 janvier. La rue est bouclée par plusieurs cars de CRS, face à eux environ cinq cents salariés tenant des pancartes aux noms d'une vingtaine d'entreprises et le mot d'ordre de la manifestation : le vote d'une loi contre les "licenciements financiers".
« - "Les Sanofi, ensemble avec les Pilpa, Bigard, Crédit agricole, Faurecia, Fnac, Ford, Fralib, Goodyear, PSA, Samsonite, Sodimedical, Sony, Valeo, ZF, Coca-Cola, Merck Serrono... ont décidé de défendre une proposition de loi pour empêcher les licenciements, avant qu'il ne soit trop tard, dans les groupes qui font du profit", réclame un communiqué. Colin Rick travaille chez SFR, comme technicien. "Ce sont les PSA qui nous ont prévenus de la manifestation : on n'a pas encore de suppressions d'emploi annoncées [seulement des départs volontaires, pour le moment] mais on veut faire connaître le conflit qu'il y a chez nous. Les départs risquent de concerner tout le monde, pas seulement des ouvriers, aussi des cadres du marketing, des chefs de projet, des gens qui n'ont pas l'habitude de manifester. Ce ne sont pas eux qui descendraient naturellement dans la rue pour demander une loi interdisant les licenciements boursiers (...) mais ça n'empêchera pas SFR de s'en débarrasser malgré les marges dégagées par le groupe ».
Image flash : un permanent badgé cgt  en colère assure « on se bat contre le chômage ». Un autre regrette d’avoir voté Hollande. Il joue au naïf ou quoi ? Personne en milieu ouvrier n’a cru au discours promettant le « retour de la croissance », contrairement à l’ère Mitterrand ou Jospin – la crise ne rigolant plus – il s’agissait pour ceux qui se sont abaissés à aller voter, de virer l’infantilisme sarkozien insultant à l’encontre des chômeurs. Qui ne se doutait pas que Hollande avait promis la croissance comme d’autres promettent la béatitude céleste.
Non content de tenter de calmer la colère dans l’attente d’une juridiction Godot rendant l’emploi obligatoire pour tous et de tenter de canaliser une éventuelle généralisation échappant aux professionnels de l’encadrement syndical, trotskien et anarchiste, voilà qu’apparaît pour mieux diviser un « syndicalisme féministe » pour embrigader ces malheureuses femmes pas encore syndiquées :
« Les Licenci'elles assument totalement le mot d'ordre de la manifestation et la revendication d'une interdiction des licenciements boursiers : "Les accords signés le 11 janvier, ce sont des confédérations comme la CGT ou la CFDT, qui ont signé ou qui se sont tues, mais ça ne représente pas ce que les salariés veulent. Ici, c'est un mouvement de salariés et nous sommes les plus nombreux", juge une Licenci'elle, Séverine, des 3 Suisses. Une façon de mettre en avant l'alternative féministe que représentent ces nouvelles précaires. "A la base, dans les 3 Suisses, il y a 90 % de femmes, on n'est pas syndiquées, on ne connaît pas la lutte. Pour moi, le mot syndicat n'avait pas de sens et on se rend compte que, dans la conjoncture actuelle, les femmes sont les plus touchées et ce sont des associations de femmes qui nous ont aidées ».
Dans ce concert de « convergents » et de « convergentes », le « combat légitime » des « travailleuses et des travailleuses » vanté par Lutte Ouvrière vient lui aussi soutenir la mystification des « convergences » creuses par un discours totalement abstrait, et esquiver toute réelle prise en charge de la lutte par les travailleurs eux-mêmes  : « Alors les travailleurs de Peugeot, de Renault, de Goodyear, tous ceux qui se battent pour ne pas être condamnés au chômage comme ceux qui se battent pour leur salaire ou pour refuser la dégradation des conditions de travail mènent un combat légitime. Un combat qui n’a rien d’un combat solitaire ou corporatiste. C’est un combat pour tous.En refusant le diktat patronal et gouvernemental, les travailleurs qui se battent aujourd’hui montrent la voie pour une riposte d’ensemble ». Saloperie de trotskystes collabos de la gauche people!
L’Huma, renflouée par une banque capitaliste, vient résumer ces admirables convergences avec son apparatchik numéro Un (ils sont staliniens de père en fils), Fifils Laurent, bébé Besancenot en alternance avec Poutou et papy Chasseigne, récompensé par un poste de chef du FDG au parlement pour s’être effacé devant le charlot Mélenchon:
« Venu apporter son soutien, Pierre Laurent, numéro un du PCF, a prôné une "convergence de tous ces mouvements pour exiger une loi contre les licenciements boursiers". Voir : Pierre Laurent apporte son soutien aux salariés de Virgin (vidéo)"Butler est un voyou, un parasite", a déclaré Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche), avant d'ajouter: "Nous sommes ici pour vous adresser un salut fraternel, car il ne faut pas baisser les yeux et ne pas se résigner." "Les convergences des luttes commencent à se faire et le gouvernement a du souci à se faire", a déclaré quant à lui Olivier Besancenot (NPA). Le président du groupe parlementaire Front de gauche, André Chassaigne a de son côté annoncé un nouveau texte de loi pour interdire les licenciements boursiers à proposer d'ici une dizaine de jour ».
Comme la CGT et les anars défendent des pratiques de casse plus violente, à la manière des actions coups de poing d’antan du personnel stalinien, l’AFP a répercuté la protestation des autres bureaucraties « pacifistes », ce qui fait crier à la division par l’huma :
« Diviser pour mieux régner ? L’AFP évoquait hier un communiqué commun des syndicats CFDT, CFTC, CFE-CGC et FO « du groupe », déclarant « refuser de cautionner ces débordements », dénonçant un « type de méthodes », dans lequel « une grande majorité des salariés ne se reconnaissent pas »… Autant d’éléments censés casser la grève, mais qui semblent au final avoir pour effet d’étendre le mouvement. Car d’après Jean-Pierre Mercier, les salariés grévistes sont de plus en plus nombreux à se rendre « dès qu’ils le peuvent à la Bourse du travail d’Aulnay qui est devenue le QG ». Grévistes, mais toujours aussi actifs, les ouvriers ont passé la journée d’hier à organiser une « opération déco » des vitrines des concessionnaires Peugeot de Sevran et une action de péage gratuit à Senlis ».
Ainsi l’opération « convergences » ne fait que rééditer les pratiques d’émiettement des luttes du « tous ensemble » syndical de jadis. « Tous ensemble » mais dans des directions différentes, des impasses multiples : opérations coups de poing, envahissement d’usines lockoutées, actions à la con comme la pose de badges syndicaux sur les vitrines des concessionnaires automobile, péage gratuit, etc. Toutes actions destinées à ôter toute réflexion sur le sens réel à donner à la lutte et empêcher toute réelle discussion à travers des AG communes des différentes boites touchées par les licenciements. Mélenchon, Arthaud et Besancenot sont les coryphées vedettes de la supercherie visant à éviter toute coordination des luttes, en venant parader pour faire lambiner avec la promesse minable d’une loi contre les licenciements, au point qu’on se demande pourquoi les ouvriers ne leur ont pas encore fiché un coup de pied au cul !

REMARQUE FINALE : 

Je dois avouer que si j’étais encore militant et que l’organisation m’envoie intervenir aux portes des usines en question, je serais bien embêté, non pas pour ce que j’ai à dire comme maximaliste et en soutien aux luttes même pourries par les syndicats et leurs gauchistes. Mais pour une raison, le maximalisme ne peut pas mentir contrairement à la gauche bourgeoise et à ses souteneurs gauchistes. Il n’y a ni solution juridique aux licenciements ni solution nationale aux fermetures. Le système capitaliste est aux abois. Il n’y a plus et il n’y aura plus assez de boulot pour tout le monde. La droite débile nous a gonflé avec son projet de remise en cause des 35 heures dites partageuses, mentant sciemment sur le fait que si on travaille en moyenne 36 heures en France, en Allemagne c’est 31 heures ! L’Allemagne étant le modèle de ces connards de la faction de droite. La faction de gauche au pouvoir ne bénéficiant pas de l’embellie provisoire sous le ministère Jospin, rame et tente d’étirer en longueur les « plans sociaux » en criant « c’est pas not’faute » et en priant jour et nuit pour que les syndicats gouvernementaux éteignent le début d’incendie.
Je vais plus loin dans mon raisonnement maximaliste. Même la perspective d’un mouvement « tous ensemble », mettons comme en 1995, dans l’optique de « faire reculer les licenciements » en attendant le grand Soir, n’est pas viable au niveau de la crise. La bourgeoisie ne peut plus faire de concessions qu’au niveau d’un assistanat révoltant et insuffisant pour la masse de prolétaires éjectés du travail. D’ailleurs l’apparatchik Laurent du PCF décati a très bien saisi la nuance en laissant entendre « qu’il faut pas rêver » renverser les avalanches de fermetures, qu’il y faudrait au moins « un mouvement niveau mai 68 »…
Oui vraiment je ne me verrais pas aller aux portes des Bourses du travail pour déclarer : « hé les mecs, syndicats et partis vous baladent, vous êtes fichus, une seule solution la révolution ».
-          Ouais mon pote, t’as raison, viens donc lutter avec nous, et ta révolution elle est pas pour demain, et puis dans une autre société il y aura toujours les mêmes inégalités… et déjà qu’on peine à faire venir les collègues, sinon casse-toi !