PAGES PROLETARIENNES

jeudi 22 novembre 2012

AVERTISSEMENT AU MILIEU PROLETARIEN



UNE INTRUSION D’AVENTURIERS D’EXTREME DROITE DANS LA THEORIE MARXISTE

Il se passe de bien étranges choses en coulisses sur Paris en ce moment, et en particulier autour de mon livre « Immigration et religion », pourtant quasiment invendu et dont certains parlent sans l’avoir lu. Je tiens immédiatement à me désolidariser de toutes les interprétations frauduleuses qui assimileraient mes analyses à celles de l’extrême droite, tels les amalgames auxquels se livrent contre moi les frères ennemis : le louche Cousin qui cherche à faire carrière à tout prix dans les médias avec un langage bordigo-fascisto-debordien et les émeutiers de bac à sable de Vosstanie. Et je mets en garde ce crétin qui s’amuse à tenter d’annexer mon livre à ses délires hystériques.
Le milieu d’extrême droite ne s’était intéressé à moi, il y a longtemps, qu'à l'époque de l’attentat contre Chirac, et ponctuellement pour me menacer par courrier anonyme pour un prétendu soutien à « l’immigrationnisme »[1]. Avec ce retour "complaisant" qu’espèrent-ils ?
Mon livre ne vise aucunement à stigmatiser l’immigration en général ni celle des prolétaires, et ne la rend pas non plus responsable des avanies du capitalisme décadent. Dès le départ je l’affirme, il y a une instrumentalisation par les dominants et en premier lieu par la bourgeoisie US d’un multiculturalisme qui dissout toute notion de classe et se sert de la religion comme tampon officiel. Je considère qu’il n’y a pas plus à déifier l’immigré que l’ouvrier lambda. Critiquer l’antiracisme bcbg ne revient pas à approuver le racisme. Se moquer de l’antifascisme de salon ne revient pas à adhérer au fascisme. Dénoncer les islamo-gauchistes ne signifie pas choisir le camp de leurs demi-frères dits fachos. Considérer que la nation capitaliste n’intègre plus ne revient pas à approuver les expulsions de travailleurs. Mon projet est qu’il ne faut pas craindre de relever et analyser deux campagnes idéologiques pernicieuses de division du prolétariat – la stigmatisation simpliste ou glorification (aussi simpliste) de l’immigration et la défense officielle d’une religion arriérée au nom du libéralisme hypocrite – non pas pour renforcer des poncifs (des deux côtés) mais pour indiquer, pour répéter que seule la conscience de classe prolétarienne reste la vérité de base pour comprendre que la lutte pour l’émancipation de la révolution communiste passe par-dessus les barrières nationales et religieuses ; sinon elle se dilue dans les bondieuseries démocratiques républicaines. J’ai la prétention de croire qu’il ne suffit plus de se contenter de généralités mais qu’il faut « descendre dans l’arène » et ne pas craindre de confronter les « leçons de morale » et les censures perverses des dominants et de leurs supplétifs gauchistes. Enfin je n’ai jamais considéré la classe ouvrière comme simplement trade-unioniste et rivée sur le seul bifteck ; je ne crois pas non plus que les seuls effets économiques de la crise économique mènent à une conscience qu’il faut détruire le capitalisme. Le développement d’une conscience de classe moderne, capable de dépasser les idées mortes sans renier le projet historique, passe par des luttes sociales mais pas seulement. Sans discussions politiques les plus larges possibles en réunions, assemblées, même à travers les réseaux sociaux (quoique secondaires et cloisonnés), il ne sortira rien pour l’avenir ni pour affirmer réellement la capacité de transformation révolutionnaire des millions et millions de prolétaires, autochtones, « étrangers » et « armée de réserve ». Pour ces constats pas besoin des charlots comme Cousin qui dit une chose et son contraire, qui va vous affirmer dans la même phrase qu’il est pour Maurras et Dreyfus.

Je ne suis membre d’aucun groupe politique et je ne me sens pas redevable envers un milieu éclaté de petits cercles révolutionnaires, dont j’ai été militant il y a longtemps. J’estime de mon devoir cependant d’alerter ces camarades concernant une attaque politique perverse que je n’ai pas vu venir, ne suivant pas spécialement les potins du milieu germanopratin. Un certain Francis Cousin, soi-disant docteur en philosophie - qui a fait parler de lui, rue des intellectuels paumés et square des bobos anarchistes, avec un ouvrage intitulé « L’être contre l’avoir », « critique radicale du faux omniprésent » - est venu dans mes parages, chercher matière à amalgames sordides plus qu’à une conjonction de pensée, plus pour ridiculiser le courant révolutionnaire que je nomme maximaliste en référence aux Bordiga, Pannekoek et Chirik. Cet aventurier, avec un langage aussi verbeux qu’il est creux, aussi hérétique aux écrits de Marx qu’il est un minable plagieur du plumitif anarchiste Debord, vient tenter le même coup bas que celui de la négation des chambres gaz par une poignée d’intellectuels ultra-gauches à la fin des années 1970 où la critique de la gauche bourgeoise apparut dangereuse aux dominants. Cette pratique de l’amalgame, de la confusion avait été relayée par une série de petits personnages de second ordre, les Daeninckx et Bourseiller, mais avait échoué à condamner à jamais le « milieu révolutionnaire » maximaliste marxiste, en particulier du fait que ses deux principaux noyaux, le CCI et le PCI, étaient et restent inattaquables sur la question.
Faut-il que la lutte de classe soit supposée renaître à un niveau inquiétant pour l’ordre dominant et qu’il faille envoyer de nouveaux petits personnages (de l’autre bord) pour recommencer à tenter l’amalgame, et insinuer une nouvelle « passerelle » entre l’extrême droite et le maximalisme prolétarien ? Et cette passerelle ce serait Algalarondo et moi ? Parce qu’on ne sanctifie pas l’immigration ? Et parce qu’on ne sera pas invité ni sur les plateaux télé, ni chez Radio libertaire, ni chez Radio Coutoisie, ni chez Radio Vosstanie… Il ne faut pas s’exagérer l’importance d’un petit provocateur.

Cependant, à mon avis l’attaque est en cours et, dans l’ombre, un piège est tendu aux groupes concernés, par-dessus ma petite personne, et qui peut être plus considérable si les grosses machines médiatiques y trouvent du grain à moudre, donc gaffe.

Petite chronologie :

Avant de recevoir (ce soir) la lettre de l’imposteur Francis Cousin, il me faut récapituler le déroulement de l’affaire. C’est d’abord sans y prêter attention que je lis ceci sur le site Vosstanie :

« « Qu'est-ce que l'armée industrielle de réserve du capital ?
Depuis quelques temps circulent des interprétations xénophobes et racistes de la notion d'armée de réserve du capital. La Nouvelle droite et leurs amis ou d'étranges boutiquiers analphabètes, déguisés pour certains en poujado-sous-pro-situ font dire à Marx ce qu'il n'a jamais pu dire et pour cause ! Les prolétaires n'ont pas de patrie. Nous invitons les crétins du moment et les Clausewitz des bacs à sable à se procurer de toute urgence le livre I du capital. Ceci pour qu'ils puissent constater que toutes leurs affabulations névrotiques  ne s'y trouvent pas. Le communisme c'est la destruction des fausses communautés ! Qu'elles soient structurées par L'Etat et le capitalisme, ses marchandises ou la couleur de la peau, les religions et les drapeaux mais aussi ce que certains nomment frontières. Nous ne concevons pas la destruction des unes sans les autres, au risque de retrouver ce que nous combattons et voulons détruire. Pour lutter contre la bêtise il reste peut-être encore l'étude ? (avant de passer aux coups !) voila pourquoi nous invitons à la lecture du Capital et plus précisément   :… ».

Je suis interloqué par le ton hautain, sentencieux et menaçant des jeunes animateurs de ce site anarchisant, et je pense qu’ils exagèrent. J’ignore tout d’une confrontation gauchos/fachos sur « des interprétations xénophobes et racistes de la notion d’armée de réserve du capital ». Le Capital exclut définitivement des masses croissantes du monde du travail, point d’armée industrielle garantie, mais crèves la faim à profusion, dépendance à la corruption généralisée, addiction au chacun pour soi dans la débrouille universelle merdique et fataliste, dépendance à la religion nationaliste « qu’il faut respecter » (la régression islamiste ?), etc. (cf. lire mon chapitre : comment la bourgeoisie américaine empêche la reformation du prolétariat). Il n’y a pas que l’extrême droite et Michel Rocard pour estimer que la France ne peut accueillir « toute la misère du monde », je pense aussi qu’autant il n’existe pas de solution nationale à la crise mondiale du capitalisme, autant les vieilles nations ne peuvent (et ne veulent) embaucher l’immense masse de tous les paupérisés du « sud ». La dénonciation anarchiste simpliste des anarchistes « antiracistes » rend autant service à la bourgeoisie que les « fachos » comme Cousin avec une marmelade stigmatisante assaisonnée de faux marxisme ; dans les deux cas on reste otage de l’optique étroitement nationale...

Le faussaire Cousin va pourtant me piéger avec une lettre bidon d’une Simone Bernard, sortie tout droit de sa perversité confusionniste (Je la republie finalement par après la lettre de ce soir pour que vous puissiez vous faire une idée de la capacité d’invention retorse de cet individu). Et je me laisse aller à critiquer nos braves juvéniles anarchistes antifascistes, qui n’imaginaient pas non plus vraiment la capacité du « facho » à faire des blagues politico-historiques d’un niveau pourtant notoirement inférieur aux « détournements » situs. Il s’est passé des choses entre ces divers individus, ou des polémiques par des canaux que je ne connais point mais il apparait en tout cas que le Cousin, déguisé en Simone Bernard, veut flinguer les Vosstaniens, et qu’il se sert de moi dans ce sens, mais aussi – et c’est le plus grave – en parodiant des phrases de Bordiga, en se servant de citations de Marx ou de Chirik, sorties de leur contexte et que je lui interdis d’utiliser pour sa sauce délirante sous-debordienne-maurrassienne. Je n’ai pas l’intention de publier ni de faire de la pub à toutes les merdes que cet individu s’apprête à commettre, sans doute d’abord pour asseoir une carrière littéraire de pitre de comptoir, accessoirement pour contribuer pauvrement à se petite échelle policière à pourrir toute réflexion contre les poncifs qui renforcent nationalisme, communautarisme et politique de l’autruche chez les dominés.
Lisez donc comment Cousin se répond à lui-même magnifié en mémé Simone Bernard. Chaque phrase est un dégueulis de la précédente. C’est ronflant et creux comme une citrouille. Il souffre visiblement d’allonger des phrases pleines de non-sens à perte de vue. Il aligne des mots sans lien entre eux. Le potache se croit drôle quand il est sinistre. C’est un langage typique de la vieille extrême-droite, même pas fasciste, mais qui s’en prend exclusivement aux individus. Il plagie à tour de bras, s’emparant même des notions qu’il a repiqué de mon blog mais en faussant le sens en vilenie :
-          « dynamique universelle d’autonomie ouvrière maximaliste ».

Cousin où le non-art de se foutre de la gueule du monde.  Convenez que s’il n’a pas la plume de Debord il n’est pas dénué du talent d’abuser les gens, ce qui n’est pas un auguste mérite mais la confirmation de l’être branleur du monde moderne qui ne pense qu’à avoir les autres, comme disait le divin marquis : « Il n’est point d’homme qui ne veuille être despote quand il bande ».
Je lui ai laissé ses fautes d’orthographes qui révèlent la fausse culture du « docteur en philosophie » comme moi qui suis docteur en épistémologie et savant égyptologue.

Chère Simone Bernard,

Pardonnez mon retard à vous répondre pour votre envoi de ce début de mois mais je n'ai pu prendre - compte-tenu de mes diverses et multiples cavalcades - le temps de lire votre missive qu'hier en fin de soirée...

Merci à vous de m'avoir adressé copie de votre courriel à ce groupe Vosstanie que je ne connaissais point mais dont m'avait indirectement parlé une camarade post-bordiguiste qui s'était d'ailleurs quasiment fait insulter ( à distance électronique !) pour avoir simplement appelé à une vraie réflexion ouverte - hors récitation des impostures de la marchandise et en ayant en plus le tort de citer mon nom...Toute cette hystérie est claire et évidente... En ces temps de contre-révolution triomphante, la religion immigrationniste construite par le Capital à coups de lancinantes séductions larmoyantes accompagnées d'arsenaux répressifs toujours plus redondants, a d'abord pour objet de construire comme je le montre dans le bouquin dont vous parlez, et ce à partir de populations issues de temporalités immobiles telles que Hegel et Marx les ont analysées en relation  avec les pesanteurs anti-subversives du despotisme oriental, une armée industrielle de réserve soumise aux dogmes réctionnaires de la consommation omnisciente qui permette progressivement de prendre la place du vieux fond communard européen perpétuellement indocile qui fit si peur au patronat en 68...

Si le Medef a fait du sans-papiérisme, le fond de placement prioritaire de toutes ses priorités placées, il faut vraiment avoir toute la merde de l'économie politique dans les yeux pour ne point comprendre que les minorités visibles tant adorées par le spectacle du marché constituent la première ligne de front capitaliste contre l'abolition du salariat...Les émeutes fricardes de 2005 se firent au nom du royaume de la tune et à total rebours des émeutes sidérurgistes de 1979 qui, elles,  criaient explicitement leur aversion montante de l'argent...A mon sens les Vosstaniens qui n'ont que peu de relation à la véritable dialectique communiste, sont d'abord et avant tout des (braves) perdus existentiels de la modernité ravageuse que le fétichisme de la marchandise a sans peine et pour l'instant cristallisé à la gauche de l'extrême gauche du Capital pour qu'ils y soignent là calmement leur impuissance au vrai jouir dans une image de marque facile et à la pharmacopée immédiate......

Dans la tradition du vieux Bilan que vous devez connaître, j'en appelle à toutes les fraternités subversives contre tous les camps du Capital...Et n'en déplaise aux curés vosstaniques, je vais partout où il est possible de parler sans entraves de la nécessité de la nécessité communiste...Même à Radio Courtoisie où l'on me laisse pendant une heure parler de Simone Weil et de la colonne Durruti alors que Radio Libertaire qui défend la régularisation infinie des sans-papiers comme laurence Parisot le souhaite, le rêve et le demande ne m'aurait jamais offert une seule minute pour que j'explique en quoi Marx a préfigurativement montré pourquoi l'immigrationnisme est le stade suprême de l'impérialisme...J'irai à TF1 ou à France Inter qui ont légitimé tous les massacres impérialistes de ces dernières décennies, le Vosstarien de base s'en moquerait mais passer sur une radio où malgré de multiples errances réactionnaires, l'on a pu notamment parfois remettre en cause la vérité officielle du 11 septembre où souligner les multiples aberrations de la version obligatoire de l'affaire Merah, c'est évidemment im-pardonnable...Visiblement ce qui défrise, selon les termes injurieux vosstanistes  reçus par la camarade d'outre-bordiguisme déjà citée, les juges de l'ultra-gauche de la marchandise c'est que l'on puisse sans concession, avec calme et résolution aller en tout lieu où l'aliénation humaine passe pour précisément en faire l'imperturbable récusation systématique ... Ainsi et à force de s'enfermer dans leur loghorée idéologique solipciste, nos vosstaflics ne voient même pas que si des pans entiers du prolétariat sont naturellement passés vers le FN, il convient non pas de condamner bêtement et à la remorque des clichés du spectacle de la dictature démocratique de la marchandise mais justement de comprendre à la racine et - hors de tout mépris supérioriste - d'aller là et par delà l'écume des choses, intervenir et parler à tous les prolétaires et où qu'ils soient, de l'impérieuse nécessité anti-politique et anti-économique de détruire la marchandise, l'argent et l'Etat... 

Comble du comble, ma chère Simone j'ai osé aller à la librairie FACTA discuter du communisme avec des ouvriers qui se réclament de Sorel et de Maurras afin de dissiper leurs illusions et j'ai même été tenir une conférence chez l'ex-skin Serge Ayoub où pendant deux heures on m'a laissé expliquer, à partir de Marx et de Rosa, en quoi, il fallait au nom de l'humain que la présente crise financière débouche absolument sur une dynamique universelle d'autonomie ouvrière maximaliste...Mais toute cette purée d'ignardise qui ne saisit pas que si nous disons ni droite du Capital, ni gauche du Capital, nous devons donc bien porter la parole subversive aussi bien dans les lieux de mystifications gauchards que droitards, est bien normale puisque la lourdeur névrotique des héritiers des vaincus de 45 ne saurait être supérieure à celle de leurs vainqueurs qui depuis des décennies sont bien, eux,  aux commandes centrales de toutes les horreurs actives les plus sanglantes de la modernité...Ainsi, le cogito vostaniste dit simplement l'extrême gauche mais il insiste sur l'odieuse extrême droite... Les marins de kronstadt, les barricadiers de mai 37 à Barcelone et les femmes tondues de Paris 44 apprécieront...  Et oui, je vais partout et toujours... car du point de vue de l'humaine communauté universelle à faire surgir, il convient que la pathologie de la claustration s'abolisse, je n'ai point d'ennemis individualisés, je n'ai qu'un seul combat: celui de la négation de la loi de la valeur et j'en discute avec tout le monde, n'en déplaise à Vosstanie qui visiblement ne parle qu'à sa propre absence de communication...

J'avais en son temps parcouru le Algalarrondo sur la préférence immigrée, c'est effectivement d'autant plus intéressant que cela vient comme un lapsus de l'intérieur même du système...Je découvre grâce à vous le Roche sur l'Immigration et la religion...Comme quoi, cette question est l'une des questions majeures pour les temps qui viennent du point de vue du développement révolutionnaire des luttes radicales pour sortir de l'économie et de la politique...

Bien cordialement et vive la vraie vie qui vient,

FC

( PS- par courtoisie, j'adresse ici évidemment copie de la présente tant à Algalarrondo qu'à Roche).

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simone.gauthier-bernard@laposte.net

Lettre à Vosstanie par Simone Bernard
« Mais la difficulté n'est pas de comprendre que l'art grec et l'épopée sont liés à certaines formes du développement social. La difficulté réside dans le fait qu'ils nous procurent encore une jouissance esthétique et qu'ils ont encore pour nous, à certains égards, la valeur de normes et de modèles inaccessibles. » Marx, Introduction à la critique de l'économie politique
« La révolution ne viendra pas des immigrés ».
Déclaration en 1978 de Marc Chirik, l’un des fondateurs de Révolution Internationale
Déjà bien âgée, avec des yeux fatigués, je ne peux que trop rarement aller sur Internet mais mon passé auquel je tiens et qui m’a mené il y a bien longtemps auprès de ceux qui avaient connu la vieille Union Communiste de Chazé puis plus tard S ou B et Pouvoir Ouvrier, me conduit parfois à me promener sur la toile où entre Smolny et le MAUSS, j’ai découvert dernièrement votre site…
J’y ai trouvé un article sur l’armée de réserve qui m’a abasourdi. Passons sur le ton, l’amertume et le dépit qui sentent fortement le méchant règlement de compte et qui n’apportent rien à l’intelligence du problème car comme le disait Rosa, nous savons que la liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement puisque sans cela on devient fou, flic, journaliste, inquisiteur ou artiste c’est à dire faussaire…Laissons donc la forme qui rappelle les productions frénétiques du MRAP et sur le fond et du seul point de vue de la lutte révolutionnaire de classe, constatons banalement que L'ANTI-RACISME est bien le PIRE PRODUIT historique le plus évident du RACISME…
Qui ne voit pas que l’idéologie antiraciste est devenue aujourd’hui la forme obligée de la contre-révolution capitaliste qui du MEDEF au NPA en passant par SOS Racisme et toutes les télés et radios de la planète finance, entend substituer aux vieilles radicalités permanentes du continent européen (qui des insurrections paysannes médiévales aux tumultes ouvriers du siècle passé), ne cessèrent de vouloir un au-delà de l’argent, le monde totalitairement immobile de la tyrannie marchande dont le consommateur immigré, positivement et universellement discriminé, est devenu le totem de sécurité sociale anti-subversif…Ce n’est pas parce que le FN et ses appendices posent la question de l’immigration sur une base identitaire-réactionnaire de collectivité nationale hiérarchique que la critique communiste doit s’interdire de la poser sur une base dialectique-anti-capitaliste de communauté universelle anti-pouvoir… La dictature du capitalisme mondial ne tolère que ce qui la renforce et ne renforce que ce qui la conforte…Si partout et à tout moment, l’économie politique du profit ne cesse de faire la louange des minorités visibles, c’est bien parce que le Capital ( qui n’a nulle envie de se tirer une balle dans le pied) sait parfaitement que les populations en question sont à des années lumières de l’abolition du salariat et que les banlieues sont des places fortes du trafic souterrain et du culte du fric réussissant … Je viens de commencer en même temps trois bouquins que vous devriez lire avec mesure, réflexion et ouverture : Immigration et religion de Jean Louis Roche, La gauche et la préférence immigrée de Hervé Algalarrondo et L’être contre l’avoir de Francis Cousin…Par delà toutes les différences on y trouve des choses très intéressantes et même si l’on est pas d’accord avec tout, on peut se démarquer sans extravaguer…Bref, éviter de jouer les porteurs de valises acrimonieux faussement séditieux mais vraiment délirant du cosmopolitisme de la marchandise dont parlait déjà le Manifeste…L’immigration est l’une des questions majeures par où passe la ligne de démarcation entre le camp de la modernisation des multi-cultures aliénatoires du Capital et le camp de l’auto-abolition révolutionnaire du Prolétariat.
Cordial salut communiste d’une vieille qui n’est pas encore gaga au point de ne pas comprendre que l'idéologie antiraciste même en sa variante d’ultra-gauche aboutit nécessairement à accroître le totalitarisme de la marchandise car sa complaisance en faveur de l’immigration consolide toujours les flux démographiques actuels du procès de valorisation du Capital.
Simone Bernard
Par transparence, je transmets copie du présent mail à Roche, Algalarrondo et Cousin.

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Le scénario était en place. A suivre?




[1] Le milieu maximaliste ne s’est jamais trop intéressé à un suivi de l’extrême-droite depuis 40 ans, les considérant comme de simples pantins supplétifs et colleurs d’affiches de la droite bourgeoise. C’est un tort finalement, non parce qu’ils seraient « fascistes » (débilité gauchiste et nanar) mais parce qu’en tant que faction bourgeoise ils « surveillent » eux leurs vrais ennemis (cf. le groupe italien Tendance Communiste Internationaliste, ex Battaglia, a été l’objet récemment de leurs attaques « physiques », voir sur le site Bulletin communiste).

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