PAGES PROLETARIENNES

mercredi 19 octobre 2011

C’EST DANS L’AIR DU TEMPS… GARE ! L’opinion politique soutient le « terroriste » de Pole emploi », qu’on se le dise !


PRISE D’OTAGES A POLE EMPLOI (suite et fin)

Heureusement les flics n’ont pas abattu le chômeur qui a réussi à se gagner les faveurs de l’opinion publique ; et Sarkozy n’avait aucun intérêt à appliquer la même solution que lors de la prise d’otages dans la maternelle de Neuilly, qui avait servi de première marche à sa montée vers la gloire (et dont le déroulé est resté très bizarre ainsi que le meurtre du preneur d’otages, des enfants°.

La droite gouvernementale est ridicule, son émission pipole « loft convention » pour « démonter » le projet du PS a été minable, vraiment nullarde comparée au loft socialiste démagogique. Les journalistes larbins du sarkozysme en déclin ne savent plus quoi justifier. Le Figaro - incapable de dénigrer le geste spectaculaire, et inoffensif du cadre au chômage (son arme était factice), ne pouvant dénigrer directement une action fort bien comprise par « l’opinion » - ce journal du gouvernement donc, apeuré par la forte probabilité de l’éjection de son maître Sarko en 2012 (jamais un président de la République de droite n’a été réélu d’affilée), a fait du zèle à la manière de « Je suis partout », revue pétainiste. Un zélé journaliste a cru bon de chiffrer le coût d'une demi-journée de mobilisation des forces de l'ordre pour la prise d'otages de lundi à Paris :

« Un chômeur avec une arme factice qui prend en otage le personnel d'un agence Pôle emploi pour attirer l'attention du public ? Coût estimé pour les autorités: 20.000 euros, au bas mot. Le Figaro a reconstitué la facture de la prise d'otage qui a eu lieu lundi, rue Pelée, à Paris, dans le XIe arrondissement. Il a fallu mobiliser sur cet événement près de 100 fonctionnaires en surnombre, dont une trentaine d'as de l'antigang, avec tout leur matériel. La prise d'otages s'est déroulée de 11h30 à 14h30. Mais les effectifs de la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) et de la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP) ont été engagés plus de six heures, bloquant le périmètre et gérant les flux de circulation alentour, pendant et après l'événement. «La seule facture en personnel, calquée sur un taux horaire applicable de 9,10 euros (au 1er novembre 2005) pour le personnel le moins gradé, et qui va croissant en intégrant officiers et commissaires, dépasse déjà les 10.000 euros pour cette grosse demi-journée», selon une source policière. Il faut y ajouter le coût de mobilisation d'un camion truffé d'électronique et d'utilisation des matériels spéciaux de détection et d'écoute employés par les hommes de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), dépêchés sur place «pour environ 5000 euros supplémentaires» estime un haut fonctionnaire de la préfecture de police. La mobilisation des structures médicales en cas de blessés et le suivi psychologique du personnel de Pôle emploi après la prise en otage ont également un coût. Sans parler des suites judiciaires dans cette affaire, qui implique désormais des expertises et un travail de police technique et scientifique obligatoire pour «verrouiller la procédure», explique un gradé de la PJ. Ce qui ajouterait au moins 5000 euros à la note.

Coût total estimé donc: 20.000 euros. «Et encore faudrait-il prendre le temps de calculer les heures perdues pour nombre de professionnels bloqués dans les bouchons créés par le bouclage de ce quartier du boulevard Beaumarchais en pleine journée», complète un commissaire de la police en tenue. Christian Denisot, le preneur d'otages, disait se battre pour les chômeurs «du monde entier». «Il a surtout fourni du travail à la police», commente-t-on dans l'entourage du préfet de police de Paris, Michel Gaudin »(qui s'est fait piquer son portable comme un bleu dans le métro...les djeuns ne font pas la différence entre un Préfet et un vulgaire gratte-papier, bravo!).

S’il devient de plus en plus impossible de faire figurer des commentaires non triés de lecteur dans la plupart des journaux (Libé vient de mettre au point un système de censure qui déconnecte les critiques des lecteurs de l’article considéré, alors qu’on aimait souvent plutôt lire les commentaires avant les articles souvent nunuches) Le Figaro, paradoxalement laisse filer, et dans le cas du preneur d’otages qu’il leur était impossible de culpabiliser autrement que par ce minable raisonnement d’apothicaire des riches, la verte réponse des lecteurs (réacs en général) est unanimement époustouflante et jubilatoire pour nous les maximalistes (le styloplume a dû se mordre les doigts):

Roquentin : « Ce genre de raisonnement est totalement stupide. Un tel évènement (celui-ci ou un autre, ne serait-ce qu'un banal accident de la route mobilisant 3 policiers) ne se définit pas en termes de coûts. Les personnels qui sont intervenus sont tous salariés de l'Etat. Qu'ils aient été là ou tranquillement assis sur un canapé dans leur service, leurs coûts cumulés pendant la période auraient été de 20.000 euros. La prise d'otage a couté 20.000 euros. Mais, paradoxalement, la non prise d'otage aurait couté elle aussi 20.000 euros.

TRIBUN : »Et combien coute le service d'ordre d'un match PSG - Marseille au Parc des princes ? Bien sur en incluant les dégradations du quartier à la sortie du match. »

Black Slash : « Quelle belle digression... / Toute à l'instar des digressions comparant le nombre d'insectes du jardin de J-F.C avec le nombre d'électeurs à la primaire fauxcialiste... / Il y a des cours, en ce moment, de digressions, pour les ' hauts ' fonctionnaires ? / Sans rire, c'est au delà du pathétique, c'est ' petit '... // @ Chevalier Cathare : Ca va coûter moins cher qu'une police de proximité et des structures publiques pour désenclaver les ' cités ', mais surtout, surtout, cela va faire entrer le train de l'insécurité dans la gare électoraliste de la campagne électorale UMPiste... / Et c'est bien là le but recherché, terroriser la tranche d'âge qui commence à être atteinte d'Alzheimer pour qu'elle vote ' comme il faut ', les ' médias ' veilleront à le leur rabâcher à longueur de reportages et autres ' sensationnalismes ' bien comme il faut...


tout ça c'est du pipeau. Ce genre de calcul est complètement déplacé !Avancer le coût du désespoir d'un homme c'est honteux, n'y-a-t'il que l'argent comme repère dans ce monde !

zazoult : « Combien va coûter l'accouchement de Carla, ??? çà va coûter combien à la France en gardes du corps pour la protéger à la clinique ».

Chevalier Cathare : « et pour les émeutes dans les cités , ça coute combien par jour ? »

musici : « Votre article est stupide. Cet homme exprime un mal qui peut tous nous concerner : ne pas réussir à s'en sortir et en arriver là, par désespoir... Le coupable ce n'est pas lui, c'est notre système injuste, malhonnête et contre lequel on ne sait plus comment se battre. De savoir combien d'euro son action a coûté est absolument hors sujet, puéril et montre bien la mentalité de votre magasine pourri. Quand allez vous vous poser des questions constructives, allant vers une vraie réflexion. Les journalistes finiront eux aussi au chômage, chez pôle emploi, et ceux qui pondent des articles aussi merdiques les premiers. Et d'ailleurs, il coûte combien cet article inutile?

jean coller : « Le montant de la mobilisation des forces de l'ordre pour les déplacements de Sarkozy c'est combien ??? Et le gros navion c'est combien l'heure de vol ??? »

ss ss 3 : « bien vu .... les journalistes qui écrivent des âneries à propos du coût soi-disant élevé feraient bien mieux :- soit de s'abstenir,- soit d'estimer que ces fonctionnaires auraient été de toutes les manières occupés à autre chose ... à quoi ? ...

Valmont40 : « Mon message faisant état de ma stupéfaction sur un tel article a été modéré ! On ne peut donc pas dire que ce genre de propos semble destiné à créer encore plus de haine envers les chômeurs qui coûtent, on nous le répète assez, beaucoup trop cher au pays ?Pas le droit de demander de faire la même étude sur le coût de la surveillance des alentours de la maternité de La Muette ?

Elysee2007 : « Il serait intéressant que le Figaro fasse la même analyse de coûts pour les déplacements de Sarkozy. Il serait bon aussi que Le Figaro calcule le coût des invitations pluri-hebdomadaires des caciques de la majorité à l'Elysée payés par nos impôts. »

QUAND ON PENSE AUX MILLIONS D’OTAGES

DU CAPITALISME LIBERAL, DEMOCRATIQUE ET ARMé...

LA JEUNESSE MONDIALE TRAUMATISEE PAR LA CRISE

OU LA CLASSE OUVRIERE OBNUBILEE PAR SON ABSENCE DE PERSPECTIVE ?

L'Organisation internationale du travail (OIT) a lancé une sévère mise en garde mercredi contre "le traumatisme" de toute une génération de jeunes, confrontés à un chômage toujours élevé, et à du travail précaire dans les pays développés, dans son étude annuelle sur l'emploi des jeunes.

En outre, l'OIT dénonce la multiplication du nombre des travailleurs pauvres dans les pays en développement. Dans son étude, l'OIT stigmatise "l'infortune de la génération qui arrive sur le marché du travail en cette période de grande récession". Outre le chômage et la précarité, les jeunes peuvent aussi être contraints à accepter des rémunérations moins élevées. Le rapport note que "cette frustration collective chez les jeunes a été l'un des moteurs des mouvements de protestation qui ont eu lieu à travers le monde cette année, car il devient de plus en plus difficile pour les jeunes de trouver autre chose qu'un travail à temps partiel ou un emploi temporaire". Selon le rapport, le nombre absolu de jeunes chômeurs a légèrement diminué à 75,1 millions à la fin 2010, contre 75,8 millions fin 2009 (OUF ! JLR). Ce nombre correspond à un taux de chômage de 12,7%. Ce taux de chômage « serait » (on sourit au conditionnel) :…l'un des moteurs des mouvements de protestation !

La version courte du journal gouvernemental Figaro est plus perverse que la précédente (AFP/Libé) et induit que c’est la faute aux chômeurs eux-mêmes… qui démissionnent:

L'Organisation internationale du travail (OIT) a lancé une sévère mise en garde mercredi contre "le traumatisme" de toute une génération de jeunes, confrontés à un chômage toujours élevé, et à du travail précaire dans les pays développés, dans son étude annuelle sur l'emploi des jeunes. En outre, l'OIT dénonce la multiplication du nombre des travailleurs pauvres dans les pays en développement. Dans son étude, l'OIT stigmatise "l'infortune de la génération qui arrive sur le marché du travail en cette période de grande récession". Outre le chômage et la précarité, les jeunes peuvent aussi être contraints à accepter des rémunérations moins élevées. Selon le rapport, le nombre absolu de jeunes chômeurs a légèrement diminué à 75,1 millions à la fin 2010, contre 75,8 millions fin 2009. Ce nombre correspond à un taux de chômage de 12,7%. Selon l'OIT, ce taux devrait baisser en 2011 pour atteindre 12,6% (74,6 millions de chômeurs). Le rapport relève cependant que la diminution du nombre de jeunes chômeurs s'explique aussi par le fait qu'ils se retirent du marché du travail, et renoncent à chercher un emploi.

La mise en parallèle de ce « traumatisme mondial de la jeunesse » au lendemain de l’acte désespéré du camarade Denisot (pas celui de la télé) devrait donner des idées, et si au lieu de casser et de montrer son cul comme en Grèce, les chômeurs s’organisaient, pour mieux défendre le droit de vivre et de manger, et face à l’arsenal policier et judiciaire en créant leurs propres comités de défense en particulier pour ceux qui ont crié seul leur colère comme Christian Denisot ?

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