PAGES PROLETARIENNES

mercredi 15 juin 2011

LE CAPITALISME ARTISANAL ECOLO SAUVERA-T-IL LE CAPITALISME INDUSTRIEL?


Prolétaires et bourgeois, jeunes et femmes, tous unis derrière le Hulot et le Bovin contre le fléau productiviste ! (et quelques vérités en annexes)

Aujourd’hui l’espèce humaine est, pour la première fois de son histoire connue, en danger. Elle est en danger sur toute la planète, avec la planète. Qui met en danger la planète et ses habitants ? Le capitalisme. Qui a prévenu il y a très longtemps du risque de destruction totale du genre humain par le capitalisme industriel et humanitaire, le socialisme ou l’éthique écologique petite bourgeoise ? Le socialisme évidemment. Mieux encore le projet communiste de la seule classe révolutionnaire moderne, le prolétariat, n’a aucun point commun avec les tenants de l’idéologie écologiste !

L’éthique écologique petite bourgeoise qui a repris l’antienne que les pauvres puent et polluent, sert de bréviaire désormais aux grands princes bourgeois. Ce n’est pas la première fois que la fabrique idéologique petite bourgeoise vient en aide à la bourgeoisie. Déjà en 1848 Marx avait épinglé les Lamartine et Odilon Barrot, représentants des classes en voie de disparition. Plus près de nous, la branche marginale anarchiste ultra-gauche moderniste et communisatrice avait servi la soupe faisandée déjà dans le ressac de mai 68, s’accrochant au wagon des vieux anars réacs anti-productivistes et autres Adorno et Marcuse. Dans la foulée des délires rétroactifs de ces « amis de la terre » il y a du sel à observer que ces petits messieurs, professeurs en général et fort épris d’eux-mêmes ont cru pouvoir en profiter pour confondre marxisme et capitalisme. Sous prétexte que le marxisme a salué l’aspect révolutionnaire de la productivité capitaliste ils se sont fait fort d’enterrer la théorie révolutionnaire du prolétariat pour venir caresser des postes de bouffons du pouvoir. Avec le productivisme industriel capitaliste en fin de course, présumé plus polluant que décadent ou destructeur, l’intelligentsia bio-écolo a décrété que le marxisme était aussi à jeter à la poubelle des déchets productivistes ! Cette marmelade idéologique eût toujours du mal à s’imposer malgré quarante années d’efforts des clercs anarchistes, gauchistes et para-gauchistes ou proto-socialistes. Décréter que le marxisme est productiviste c'est comme dire que Hegel était raciste... Le productivisme capitaliste a autant à voir avec la production pour les besoins (dans la société communiste) que la vente des éoliennes en vue de diminuer le chômage. Il était inimaginable en 1850 ou même 1920 qu'on allait atteindre aux degrés de productivité infinie et bordélique du capitalisme moderne en surchauffe. Lorsque Marx et Lénine parle de productivité, ils ne parlent pas d'ordinateur, de téléphone, de télé, de console de jeux et de tout ce qui est superflu. Du point de vue de la centralisation des besoins de la planète humaine, et contre le pullelement d’une noria de petites entreprises, il est même inconcevable de revenir sur les acquis de la productivité pour les besoins nécessaires. Que devra-t-on faire après la révolution? Augmenter les forces productives, certainement pas dans le même sens que cela pouvait être conçu au temps de Marx, mais, compte-tenu des nouveaux besoins (en énergie, en transport, en répartition, etc.) plus réorganiser, quantifier et toujours centraliser en fonction du travail qui sera à repenser et à répartir pour tous. Quoique Lénine, accédant au poste de chef d’Etat, n’ait pu que se « planter » dans une gestion autarcique d’un socialisme de caserne dans un seul pays, ses considérations historiques concernant la société future débarrassée des frontières nationales (ethniques et religieuses), paraphrasant Marx, n’ont pas pris une ride ; notez bien messieurs les cancres écologistes qu’il dit texto « une productivité du travail différente de celle d’aujourd’hui » :




« L'Etat pourra s'éteindre complètement quand la société aura réalisé le principe : "De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins", c'est-à-dire quand les hommes se seront si bien habitués à respecter les règles fondamentales de la vie en société et que leur travail sera devenu si productif qu'ils travailleront volontairement selon leurs capacités. Chacun puisera librement "selon ses besoins". Du point de vue bourgeois, il est aisé de traiter un semblable régime social de "pure utopie", et de railler les socialistes qui promettent à chaque citoyen le droit de recevoir de la société, sans aucun contrôle de son travail, autant qu'il voudra de truffes, d'automobiles, de pianos, etc. C'est à des railleries de cette nature que se bornent aujourd'hui encore la plupart des "savants" bourgeois, qui révèlent ainsi leur ignorance et leur mentalité de défenseurs intéressés du capitalisme. Leur ignorance, car il n'est venu à l'esprit d'aucun socialiste de "promettre" l'avènement de la phase supérieure du communisme; quant à la prévision de son avènement par les grands socialistes, elle suppose une productivité du travail différente de celle d'aujourd'hui, et la disparition de l'homme moyen d'aujourd'hui capable, comme les séminaristes de Pomialovski, de gaspiller "à plaisir" les richesses publiques et d'exiger l'impossible ».

Lénine (L'état et la révolution)

L’IDEOLOGIE ECOLOGISTE FLATTE L’UNION NATIONALE DES CLASSES

Le petit bourgeois individualiste anarchiste a toujours pour solution le retour en arrière au Moyen âge avec sa politique du clocher de village. L’idéologie écologiste, typiquement anarchiste autogestionnaire, qui se pare de la prétention à un universalisme moderne soucieux de la protection de la nature peut être mis sur le même plan que les nobles qui voulaient à tout prix sauvegarder leurs châteaux, se fichant des manants qui crevaient de faim dans les douves.

Avant que d’être un prétendu projet de société « préservant l’environnement » (sic !) l’écologisme est un interclassisme bourgeois, une union nationale dans la défense des conditions saines pour les privilégiés. Des gauchistes ralliés à cette théorie conçue comme primordiale aux alter-mondialistes indigents politiquement à la Bové, la chanson est lassante : démocratie durable, démocratie améliorée, démocratie au prorata, etc. Face à ces chants fourbes, qui n’en viendrait pas à espérer avec joie que le capitalisme s’écroule sur le tas de fumier qu’il a lui-même produit ? Et ce fumier nucléaire, mélangé à la boue et au sang des guerres sera de toute façon le legs de ce système aux générations futures même si on vous sonde pour savoir si vous approuvez l’action des gauchistes de Greenpeace ou si Nicolas Hulot, le candidat de TF1, sait bien conduire un hélicoptère. Depuis au moins quarante ans l’idéologie écologiste a servi de vecteur politique aux politiques d’austérité d’Etat comme elle sert d’argument aujourd’hui aux pires réclames commerciales pour bio-bobos, et surtrout à cette invraisemblable prétention de remplacer le projet communiste universel. Avec la faillite du bloc stalinien et l’épuisement des fausses promesses de gouvernementeurs socialistes des successives oligarchies de gauche un peu partout dans le monde, la mouvance écologiste réussit relativement à unir intelligentsia et petite bourgeoisie artisanale et paysanne, après avoir joué les utilités pour partis institutionnels pendant 40 années. L’union de la bobologie fonctionnaire et boutiquière reste et restera cacophonique. Frappée par la crise les enfants « indignés » de ces deux fractions de la petite bourgeoisie intermédiaire, toutes tendances confondues, ne sont pas prêt d’accepter de se fondre dans le prolétariat ni de lui laisser la direction, avec son parti de classe, des opérations pour renverser le capitalisme. La petite bobologie recule d’effroi, agite ses petites mains en tremblant et commissionnent à hue et à dia (commission femmes, commission écologie, commission des timbres postes) face à la remise en cause d’un système qui l’assiste si bien encore et pour un bon moment, l’aidant à surmonter ses aigreurs d’estomac face aux abus de l’infime minorité des puissants. Il n’y eût que le paranoïaque CCI et le tandem Robien Goodfellow pour s’enthousiasmer de la danse des rues des enfants « indignés » de la bobologie – ces braves madrilènes rampant qui ont débarrassé le plancher en balayant soigneusement et écologiquement leurs détritus - y décelant un « processus révolutionnaire » en cours comparable à Octobre 1917 parmi ces vieux jeunes immatures souvent trentenaires; dans un remake bègue d’un marxisme vieillot, R.Goodfellow rabaissa du même coup la classe ouvrière au rang « d’aile gauche de la démocratie » ! Plus bête que la bobologie tu t’appelles Robin des bois ! Reste-zy dans les bois de ton académie!

Du côté de la classe ouvrière, au cœur de crise capitaliste, il y a toujours aussi peu de chances pour que l’écologie soit prise au sérieux et devienne véritablement un sujet de préoccupation majeur, mais cette classe ne compte plus ni dans les sondages ni dans les élections où elle n’existe pas. En France, toutes les attaques économiques avec les strapontins gouvernementaux écolos B.Lalonde, C.Lepage, JL Borloo (et à l’avenir les Hulot, Bové et Cie) ont visé à restreindre les moyens de locomotion des prolétaires, à favoriser les résidences secondaires éco-compatibles, les boutiquiers bio et l’économie capitaliste durablement diversifiée… Malgré le drame de Fukushima et la grotesque parade teutonne anti-nucléaire, la mouvance écolo-bourgeoise se fourre le doigt dans l’œil si elle pense qu’avec quelques vedettes de foire elle parviendra à ravir le leadership aux partis bourgeois institutionnels ; ce n’est pas un hasard si la meilleure figure de proue de la marge gauchiste institutionnelle, Cohn-Bendit, s’est retiré de la piste aux étoiles loin de la réalité sociale et d’un minimum de décence politique. Le marais écolo-bobo reste une boue idéologique utilisable par les grands barnums de gauche et de droite. Pour l’heure le battage sur la soit disant envolée écologique sert admirablement le parti au pouvoir en France dans la perspective de continuer à déplumer un PS pourtant peu affecté par les scandales sexuels. Il n'est plus fondamental que les Verts soient à gauche ou à droite du PS, ils prennent de toute façon des parts de marché à ce dernier. Lorsque les écologistes sont davantage centristes et loin des soucis des « ouvriers sales » la bourgeoisie droite caviar peut rester majoritaire au plan électoral truqué. Quoiqu’il en soit des délires expansionnistes de C.Duflot, l’idée même d’un parti politique exclusivement consacré à la défense de l’environnement est un non-sens politique. La politique prime, qui est la vie complète de la cité ; l’environnement est une cause seconde. Ne prétendre privilégier « que » l’environnement est une régression pétainiste (la terre seule ne ment pas) et aboutit au retour du moyen-âge (panier bio local, vélo et trains quand ils ne sont pas en grève, emplois de proximité exclusivement dans les services à la personne, maisons en terre et chaume chauffées par la seule orientation et la circulation d’air entre sol et plafond…).

Quoique la bourgeoisie se fiche royalement de l’avis de la classe ouvrière et des prolétaires en général pour la gestion de sa gabegie, pour l’essentiel dans cet article je vais démontrer que le débat n’est pas « ou bien ou bien » à la manière simpliste des écolos-bobos réactionnaires. Ces derniers ont un point commun de base avec les politiciens bourgeois, défaut habituel des militants de tout bord : écoutez et taisez-vous, ceci est un débat ENTRE spécialistes. La politique est l’affaire des élites, de tous ces gens qui pensent pour vous. Et qui nous baisent si bien.

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Petit Vocabulaire post-écolo pour ignorants BIENHEUREUX DE LE RESTER:

- Biodiversité : est la diversité naturelle des organismes vivants. Elle s'apprécie en considérant la diversité des écosystèmes, des espèces, des populations et celle des gènes dans l'espace et dans le temps, ainsi que l'organisation et la répartition des écosystèmes aux échelles biogéographiques. L’argument politicien du maintien de la biodiversité est un radotage écolo-bobo qui accompagne la fable du développement durable. Le mot « biodiversité » est un néologisme composé à partir des mots bio (du grec βίος / bios, « vie ») et diversité, comme connerie est composé de con et « nerie » (du verlan, chose aimablement partagée).

- Développement durable : Le développement durable (traduction de Sustainable development) est une nouvelle conception de l'intérêt public bobo, appliquée à la croissance économique flageolante et reconsidérée à l'échelle de la bobologie mondiale afin de prendre en compte les carrières politiques des candidats écolos. Selon la définition proposée en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement dans le rapport Brundtland, le développement durable est :

« un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Deux concepts démagogiques sont inhérents à cette notion :

· le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité.

· l’idée des limitations que l’état de « nos » (hi hi) techniques et de « notre » (oh oh) organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir »

- Energies renouvelables : Fournies par le soleil, le bon dieu, le vent, la chaleur de la terre, les chutes d’eau, les tsunamis ou encore la croissance des végétaux, il faut faire avaler que les énergies renouvelables n’engendrent pas ou peu de déchets ou d’émissions polluantes, qu’elles participent à la lutte contre l’effet de serre et les rejets de CO2 dans l’atmosphère, facilitant la gestion raisonnée des ressources locales, génèrant des emplois. Le solaire (solaire photovoltaïque, solaire thermique), l’hydroélectricité, l’éolien, la biomasse, la géothermie sont des énergies flux présentées par le lobby écolo comme inépuisables par rapport aux « énergies stock » tirées des gisements de combustibles fossiles en voie de raréfaction : pétrole, charbon, lignite, gaz naturel.

- Grenelle de l’environnement : Le Grenelle Environnement (souvent appelé Grenelle de l'environnement en bon français) fût hélas un ensemble de rencontres politiques inutiles en France en septembre et octobre 2007, visant à prendre des décisions à long terme en matière d'environnement et de développement durable, en particulier pour restaurer la biodiversité par la mise en place d'une trame verte et bleue et de schémas régionaux de cohérence écologique, tout en diminuant les émissions de gaz à effet de serre et en améliorant l'efficience énergétique (cette phrase est un condensé de bla-bla type électo-bobo). Sous l’auguste balai du Président Niais Sarkozy, le Grenelle Environnement fût principalement conduit par le ministré de l'écologie gouvernementeuse Jean-Louis Borloo. La fondation du saltimbanque Nicolas-Hulot dont le Pacte écologique avait contribué au lancement du Grenelle, a ainsi quitté la table des négociations en mars 2010 suite à l'abandon de la taxe carbone (qui visait à taxer la population plus encore). Le Grenelle a aussi été vivement critiqué pour son traitement de la question de l'énergie nucléaire laissant la priorité aux nuckéocrates. Belle imposture enfin ce colloque : « les neuf ONG représentant officiellement l'écologie au Grenelle ont été désignées par le gouvernement et Borloo , et d'autres carrément exclues ». Du côté de la presse libertaire, les critiques ont également été aigres. Ainsi CQFD en évoquant les « Gros nuls de l'environnement » ajoutait : « (…) c'est une logique économique qui nous tue. Dans ce cadre-là, les nouvelles stars du « Sauvons la planète » ne peuvent faire mieux que nous concocter une dictature « verte » où les riches paieront pour avoir le droit de polluer et de manger bio, pendant que les pauvres hériteront d'un inframonde bardé de prohibitions, de pénuries et d'aliments synthétiques. À l'opposé de ces critiques, Éric Le Boucher, rédacteur en chef du journal Le Monde a fort justement critiqué le « malthusianisme » des associations écologistes, estimant que les mesures prônées par les associations écologistes menaçaient et la croissance et l'environnement au nom d'un refus du progrès scientifique. Il écrivait ainsi mieux qu’un pauvre plumitif maximaliste : « L’alliance objective entre un ministre incompétent en la matière, mais en mal d’exposition médiatique, et les militants écologistes professionnels du tam-tam » [aurait pu aboutir] à « une vague de propositions destinées à montrer que la France est le phare vert de l’humanité polluée, bien symboliques, bien morales, mais plus antiéconomiques les unes que les autres ».

- lobbY nucleocrate et lobbY ecolocrate : deux GROUPES DE PRESSION INEGAUX, deux secteurs industriels en somme en compétition, le premier dominant, pachydermique et étatique, le deuxième artisanal, boutiquier et post-hippie.

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QUELLE URGENCE POUR NUCLEOCRATES ET ECOLOCRATES ?

Il n’y a aucune urgence climatologique ni crise écologique et sociale pour la bourgeoisie mondiale, seul le profit est urgent même si le décor est inquiétant : changement climatique, raréfaction des ressources naturelles avec en particulier le rapprochement du pic pétrolier, écarts entre pays développés et pays en développement, insécurité alimentaire, déforestation, croissance de la population mondiale, catastrophes naturelles et industrielles. La bourgeoisie espère en sa pérennité en jouant du violon du « développement durable ».

A la suite du drame de Fukushima, une vieille controverse bourgeoise a été renucléarisée entre nucléocrates et écolocrates : faut-il se séparer ou pas du nucléaire ? En vitesse ou en douceur ? Chacun convient qu’il s’agit d’éviter un Tchernobyl ou un Fukushima chez soi. Pour les nucléocrates l’argument de la sécurité obéit à une logique économique et à des méthodes militaires, l'objectif étant de protéger d'abord les installations nucléaires bien plus que les travailleurs du nucléaire ou les populations promises aux rayonnements. Elu et principal porte-parole de la nucléocratie, avec Miss Lauvergeon (Areva ‘s trust), Sarkozy affiche ce qui reste la priorité absolue : « L'indépendance énergétique, c'est rare en Europe et c'est sacré » (Le Monde 07/06/11). Pourtant, l'énergie primaire consommée en France est essentiellement constituée de pétrole (importé à 99%), de gaz naturel (importé à 98%), de charbon (importé à 100%). Si l'on comprend bien, l'indépendance énergétique de la France repose sur sa production d'électricité nucléaire (plus de 75% de l'électricité produite). Mais la matière première, l'uranium, est importé à 100%, les dernières mines ont été fermées en 2001 !

Les écolocrates français, conscients de l’intérêt national bourgeois avaient opté, par stratégie électoraliste pour une sortie en douceur du nucléaire, un non renouvellement des réacteurs, mais ils ont fini par placer la barre plus haut en invoquant l’urgence du recours aux « énergies non renouvelables », pourtant d’un irréalisme patent comme est insuffisante la technologie hydraulique et au charbon (que Obama avait décidé d’abandonner car trop polluante et pour recourir au nucléaire peu avant Fukushima…). Ces énergies ne peuvent pas, actuellement, remplacer l'énergie nucléaire. Il n'est pas évident qu'elles pourront jouer un rôle important même dans un avenir lointain sans une modification profonde de la société. Les carriéristes écolos ne peuvent être considérés comme des incompétents notoires. Ce double langage écolocrate montre la complicité avec les nucléocrates. Toute référence exclusive aux énergies renouvelables pour sortir de l'impasse nucléaire a pour conséquence la justification et le maintien de l'énergie nucléaire pendant longtemps. Le TRUST EDF-GDF mi ou obscurément privatisé partiellement commercialise déjà des énergies renouvelables comme le voltaïque (produit Dolce Vita, AlpEnergie, Electrabel Vert, etc.) en « partenariat » avec autant d’entreprises privées que l’on veut. Le langage commercial du trust nucléocrate ressemble comme un frère à celui des écolocrates : « Un vrai respect de l’environnement amorti en dix ans… (…) Lutte contre le réchauffement climatique, préservation des ressources fossiles et naturelles, promotion d’une énergie respectueuse de l’environnement… GDF SUEZ œuvre à la maîtrise de l’impact des activités du Groupe et de ses clients sur l’environnement.(…) La maîtrise des émissions de gaz à effet de serre est un enjeu capital du développement durable. GDF SUEZ privilégie une stratégie industrielle qui s’appuie sur des technologies sobres en CO2, telles que le nucléaire, les turbines gaz à cycle combiné, et bien sûr les énergies renouvelables, dans lequel il a investi 1 milliard d’euros en 2008. Avec 38% d’électricité produite sans CO2, son parc de production est l’un des plus propres d’Europe. Depuis 2007, la France a enclenché un vaste mouvement de concertation de tous les acteurs publics (politiques, associations, entreprises, syndicats, chercheurs…) afin de mettre en œuvre une stratégie nationale de préservation de l’environnement. Acteur majeur du développement durable en France, GDF SUEZ s’est particulièrement impliqué dans ces travaux et a signé une série de 12 engagements volontaires pour marquer son implication dans le processus ( …) Des actions pour préserver la biodiversité (…)Au-delà du cadre réglementaire, c’est à l’ensemble de ses parties prenantes que l’entreprise doit rendre des comptes. La protection de la biodiversité est aujourd’hui une préoccupation environnementale majeure au même titre que le changement climatique. (…) Les ONG et les entreprises nouent depuis une dizaine d'années des partenariats au travers desquels les entreprises s’engagent à améliorer leurs pratiques. Devenir proactif sur les questions liées à la biodiversité va au-delà du mécénat. Cela implique une intégration plus large de la biodiversité dans la stratégie et les activités de l’entreprise. GDF SUEZ est déjà impliqué dans la prise en compte de la biodiversité par ses activités de fournisseur d’énergie et gestionnaire de services. (…) Partager une stratégie d’action en faveur de la biodiversité avec les parties prenantes (élus, associations, établissements publics…) est une démarche que les différents métiers du Groupe appliquent depuis plusieurs années. GDF SUEZ aborde donc la préservation de la Biodiversité via ses activités métiers et via les partenariats.

UNE ESPECE QUI DISPARAITRA PAR SA FAUTE ?

L’échec du barnum écolo-mondial de Copenhague a montré l’illusion des bobos nantis simples électeurs peu au fait des négociations de chiottes entre écolocrates, nucléocrates et surtout egocrates. (Le mirage du « capitalisme vert » est évoqué dans le livre de d’Hervé Kempf) : Anticapitalisme et antiproductivisme à l’aube du XXIe siècle). Une partie de la bourgeoisie mondiale crie à la catastrophe depuis longtemps et reconnait la décadence de son système marchand. Déjà au début des années 1960, avec le Rapport Meadows du Club de Rome certains étaient partisans de la réduction de la population : « Halte à la croissance » donnait le « La ». Pour les experts, il fallait réduire la population. C’est sans rire que, à l´heure actuelle de nombreuses organisations alimentaires recommandent de consommer de préférence des insectes plutôt que de la viande, à la fois pour des considérations économiques et écologiques. Ces orgas insectivores espèrent paraît-il parvenir à changer les mentalités occidentales et convaincre les Européens de consommer ces nouvelles espèces. Ne nous restera-t-il plus à manger dans le communisme que des moustiques ? La décadence écologique du capitalisme dépasse les propositions électorales simplettes et nationales des politiciens écolos.

L’astrophysicien Hubert Reeves voit dans l’anomie actuelle les signes d’une apocalypse .Il écrit « le gaspillage des ressources naturelles, les rejets de gaz carboniques et l´écart grandissant entre riches et pauvres sont en train de causer la perte de l´humanité ». Il s´en remet à une « volonté communautaire » pour que ce scénario catastrophe soit évité. D´après lui, la disparition de la race humaine bien qu´hypothétique, ne peut être écartée à court terme. « On ne touche pas à des milliers d´années, on parle d´une échelle de quelques décennies ». Si nous disparaissions, il s´agirait, depuis l´apparition de la vie sur terre, de la sixième extinction, la première depuis le départ des dinosaures il y a de cela 165 millions d´années. Reeves nous dit que « la seule différence, c´est que, pour la première fois, une espèce disparaîtra par sa faute ». Quand on y pense bien, la science qui devrait être la bouée de sauvetage de l´humanité, et somme toute, au service de notre bien-être, deviendrait-elle le fruit de notre décadence et de notre disparition ? » .

LE PROGRAMME D’UN INTERMITTENT DU SPECTACLE

Naguère tout parti politicien promettait de raser gratis. Aujourd’hui tous les partis, y compris le parti écologique éolien, promettent un capitalisme de longue durée (durable) avec du travail. Les écolocrates prétendent que la production de leurs éoliennes et la fabrique des panneaux solaires va créer 300 000 emplois quand les nucléocrates répondent que le nucléaire en crée déjà 400 000. A vot bon cœur !

Le programme de Hulot, qui promet lui aussi d’embaucher Pierre, Paulette et Mohamed, est un raisonnement de riche. Pour ce saltimbanque de TF1, "la France doit jouer sur la qualité, plutôt que sur la quantité". L'ex-animateur avance deux idées marketing deux mesures : d'abord, imposer que "l'approvisionnement de la restauration collective se fasse sur la qualité, la proximité et des produits labellisés" (les électeurs sont-ils plus nombreux dans les cantines ?). "Et chaque commune devrait geler l'équivalent des surfaces nécessaires à sa survie alimentaire", ajoute-t-il. Car, selon Hulot, on n'est pas à l'abri, même en France, d'une "crise alimentaire" (sans blague ?). Les vaches sont en train d’affamer la France, faut réagir : "50 % des surfaces agricoles sont utilisées pour nourrir le bétail", dénonce-t-il aussi, conchiant les agrocarburants dont il ne se sert pas pour son scooter (il n’a recours à son 4X4 que dans la forêt amazonienne). Difficile de ne pas lui renvoyer à la gueule ce rôle des agrocarburants (très bio pour l’écolo moyen), qui ont détourné plus du tiers de la production de maïs des Etats-Unis, l´année dernière. Les Américains ont subventionné, en 2009, la transformation de 144 millions de tonnes de maïs et de centaines de millions de tonnes de blé en biodiesel et bioéthanol. Les terres qui y sont donc, consacrées, sont autant de terres disponibles en moins pour le soja ou le blé, ce qui explique la hausse corrélative des cours mondiaux, directement liés aux prix américains. De ce fait, la part des spéculateurs par rapport aux acteurs commerciaux (c´est-à-dire qui échangent réellement des biens agricoles) a explosé. Les produits alimentaires deviennent ainsi des actifs financiers comme les autres, dans une stratégie de rentabilité maximale des portefeuilles des investisseurs. Dans ce cas, ce ne sont ni les riches européens et américains qui sont affamés mais le dit tiers-monde ! (cf. Lire Philippe Chalmin 1848, 2011 : les révoltes de la faim)

Hulot a rodé son discours de foire électorale avec quelques idées aussi simples qu’indigentes. A la question « Si vous étiez élu, quelles seraient vos trois premières réformes? ». Il répond : « En dehors évidemment de la sortie du nucléaire, mes priorités seront une grande réforme de la fiscalité, une autre de l’agriculture et une dernière de la démocratie. La fiscalité, j’en ai déjà parlé. Pour l’agriculture, il faudra par exemple soumettre toute la restauration collective — 2 milliards et demi de repas par an! — à l’approvisionnement en produits de qualité, type bio — mais il y a aussi d’autres labels —, et de proximité. Sur la démocratie, je milite pour un changement de république et notamment plus de proportionnelle aux élections. On me dira que cela fera rentrer le FN à l’Assemblée : eh bien, il faudra s’en accommoder. Il faudra aussi favoriser fortement la parité et également revoir le processus de référendum. Enfin, je ne suis pas pour un président omniprésent qui soit sur tous les dossiers. Il faut quelqu’un d’arbitre, qui ait une vision ».

Un pays, un parti et un chef ! Et que je te jette trois grosses banalités invraisemblables dans le capitalisme « durable » à l’étouffée : « Pour être durable, le développement doit concilier trois éléments majeurs : l'équité sociale, la préservation de l'environnement et l'efficacité économique ».

L’intermittent du spectacle Hulot est acoquiné d’un agent électoral. Revoilà la grenouille Bové qui coasse, toujours aussi insignifiant politiquement. Il répond lui aussi au tchat, comme aile gauche bobo de la bobologie officielle (il défend la race des « salariés européens » et les « services publics » fier d’être un ancien aristo syndical: « Je crois que ce qui est important, c'est qu'aujourd'hui - et on le voit avec la crise - on se rend compte que la solution à la crise, et son urgence, imposent de répondre à la fois à la détresse de millions de personnes qui se trouvent sans emploi, et bientôt sans ressources. Et en même temps, cette crise, qui n'est donc pas simplement sociale et économique, est une crise totale de notre modèle de développement. C'est ce que nous appelons la crise socioécologique du capitalisme. A partir de ce constat, il est évident aujourd'hui que l'approche du rassemblement Europe-Ecologie est la seule à même de répondre à ces deux niveaux de crise. Et que dans l'ensemble des composantes d'Europe-Ecologie, l'ensemble des participants sont en accord sur cette analyse, ce qui me fait m'engager dans ce cadre ».

Europe-Ecologie, dit-il, dénonce, à travers les crises actuelles, le modèle capitaliste dans ses dégâts sociaux et écologiques. ET il en appelle à tous les électeurs « conscients », balayeurs comme femmes de ménage et patrons de PME : « Je crois que la prise de conscience sur les dégâts causés aujourd'hui à la planète peut être prise en compte par tous les citoyens, quelle que soit leur appartenance ou leur préférence politique. Mais le constat seul ne suffit pas à apporter des réponses. Et le modèle libéral, comme celui actuel de la majorité en France ou en Europe, ne répond pas à la crise et ne permet pas d'en sortir ».

José Bové est un révolutionnaire de parloir anti-capitaliste qui dénonce lui aussi le « productivisme » : « De manière très claire, pour moi l'écologie n'est pas compatible avec le capitalisme. Toutes les idéologies productivistes, de droite comme de gauche, ont failli, et les risques liés à ce modèle, avec le réchauffement climatique qui s'accélère, montrent qu'il faut changer de logiciel pour repenser l'avenir ». De manière « très claire », il faut … changer de logiciel, pas d’Etat ni de société ! C’est clair ! Les gens qui questionnement l’allié de l’intermittent du spectacle de TF1 savent parfaitement que le programme écolo-bobo contient et implique une baisse du niveau de vie (nommé généralement « pouvoir d’achat »), Bové ne le lie pas, voyez comment il contourne la question pour aboutir à ces « économies d’énergie » qui, obligeant à adopter des normes de chauffage écologique draconiennes, devraient enrichir nombre de patrons artisans du bâtiment : « Par rapport à la question pouvoir d'achat, je crois qu'il est indispensable de mettre en place des mesures ponctuelles pour le pouvoir d'achat, pour permettre aux plus bas salaires et aux gens qui bénéficient de minima sociaux ou de retraites dérisoires de pouvoir vivre décemment. De même, il faut mettre en place un moratoire sur les expulsions de logement et une protection renforcée des salariés actuellement menacés de licenciement, car ils ne sont en rien responsables de la crise. Je voudrais malgré tout donner une autre piste, qui est le fait que si les gouvernements successifs de ce pays depuis dix ans avaient mis en pratique les propositions des écologistes, on aurait pu diviser par deux la facture de chauffage et de carburants utilisés par les ménages. Les familles auraient pu ainsi économiser 36 milliards d'euros, c'est-à-dire 1,5 fois le plan de relance de Sarkozy. Je dis cela pour montrer qu'en situation de crise, il faut des réponses urgentes, mais qu'il faut en même temps prévoir la reconversion de l'économie et du modèle dans lequel nous vivons ».

Fuyons ce faux révolutionnaire à tête de Staline débonnaire qui promet un moratoire des licenciements (quand les trotskiens font croire qu’on peut les empêcher ) comme si le capitalisme pouvait être réfréné. Quel menteur grossier ce pauvre Bové, simple bras gauche du saltimbanque Hulot prend ses électeurs bobos pour des ânes en faisant croire à un capitalisme vert pâle, doux avec les chômeurs et pondérés concernant les licenciements et une modestie des profits sous direction écolocrate. Un déni de la réalité pour séduire sa classe d’appartenance, oblitérer le conflit des classes inévitable dans la production et minimiser la crise financière. Lorsque des licenciements sont annoncés dans une entreprise, cela a généralement pour effet d’augmenter la valeur de ses actions. Certains y ont vu une absurdité de la conception de Marx. Si la source du profit est le travail, remarquaient-ils, pourquoi les capitalistes licencient ? Cet argument un peu simple (iste) ignore la concurrence qui est inhérente au système capitaliste. Dans un secteur donné, une entreprise qui a un nombre d’employés par unité de production inférieur à la moyenne de ce secteur réalise un surprofit et obtient un avantage pour la conquête du marché. La compétition pousse toujours à l’économie de la force de travail. Le profit venant du travail humain, le secteur le plus capitalistique (Capital fixe important et nombre d’ouvriers par unité de production faible) capte une partie de la plus-value des autres branches moins capitalistiques en vendant ses marchandises à un prix supérieur à leurs valeurs (valeur = temps travail socialement nécessaire à la production des marchandises). La plus-value est finalement captée à l’ensemble des travailleurs par l’ensemble de la classe bourgeoise. Point très important car fondamentalement, c’est donc bien classe contre classe que le conflit s’articule. La somme de la plus-value à se partager peut arriver malgré tout à augmenter avec la productivité du travail. Le secteur financier ne produit et ne génère aucun profit. C’est la sphère dans laquelle les profits réalisés dans l’économie réelle sont partagés entre capitalistes. Il crée des bulles dans lesquelles les prix sont très au-dessus des valeurs. Par exemple l’immobilier aux USA avant la crise. La titrisation des crédits immobiliers n’est que la tentative de sécurisation d'un marché hyper spéculatif qui brasse des valeurs fictives qui n’existent pas dans l’économie réelle. Le problème est donc bien de renverser politiquement le capitalisme. L’écologie n’est même pas un cautère sur sa jambe de bois vermoulu. L’autisme bourgeois de la prospérité du Nord, la spéculation sans masque, le détournement de la nourriture par bio-nécro-carburant interposé pour les 4x4 à bobos et les changements climatiques de plus en plus récurrents, amènent inexorablement l´humanité au déclin. Cette anomie concerne, en priorité, les millions d´hommes de femmes et d´enfants des Sud épuisés qui sont les variables d´ajustements d´un eugénisme accepté tacitement dans ce XXIe siècle de l’alternative disparition de l’espèce humaine ou communisme.

ANNEXES

CAPITALISME OU ECOLOGIE : L’impossible capitalisme vert (quelques réflexions percutantes de Sandro Minimo sur Agora vox.

  • Soit nous voulons poursuivre le capitalisme libéral actuel qui se dope à la croissance perpétuelle et à la destruction des ressources.
  • Soit nous voulons résoudre la crise écologique qui menace les équilibres planétaires fondamentaux (biodiversité, ressources en eau et en pétrole, climat, sécurité alimentaire, etc).


La double contrainte "économie de croissance / écologie", personnifiée dans l’expression oxymorique "développement durable" est donc une impasse intellectuelle et physique. "L’effet rebond" est une des démonstrations les plus flagrantes de ce paradoxe.

Un enfant de cinq ans comprend que la croissance économique infinie - sur laquelle repose le capitalisme et même les projets de gauche "moderne" - est, en soi, parfaitement incompatible avec un monde aux ressources limitées tel que nous le connaissons. Mais cette double injonction, qui nous pousse à faire croître de manière exponentielle la production et la consommation tout en voulant sauver la planète s’avère surtout impossible à mettre en œuvre dans les faits.

  • Impossible de concilier les intérêts des grands semenciers pourvoyeurs d’OGM (Monsanto, etc.) et la biodiversité, comme l’a montré la loi pro-OGM votée en France.
  • Impossible de réduire les émissions de CO2 liées aux transports tout en n’imposant aucune contrainte aux constructeurs automobiles allemands (pour ne prendre qu’eux), comme le montre la réticence allemande aux lois européennes sur l’automobile, alors que la même Allemagne poussait à Bali pour des mesures ambitieuses. Impossible même de réduire nos émissions de CO2 en continuant à vendre toujours plus de voitures, mêmes "moins polluantes".
  • Impossible d’envisager une réduction des consommations superflues dans un système économique où tout repose précisément sur l’injonction à consommer, relayée par une publicité omniprésente.

  • Impossible de développer de véritables politiques de sobriété énergétique dans un monde où la privatisation galopante contamine les marchés de l’électricité, laissant s’y infiltrer des entreprises qui ont tout à perdre à ce que la population réduise sa consommation.
  • Impossible encore de transférer les marchandises de la route au rail, lorsque les entreprises s’en chargeant sont privatisées et réduites à une logique de pure rentabilité économique (CFF Cargo).
  • Impossible de continuer la croissance folle d’une région comme Genève (Suisse) sans continuer à bétonner, à polluer et à motoriser toujours plus.
  • Impossible de réduire l’empreinte écologique de l’Occident sans décroissance.
  • Impossible d’imaginer un monde écologiquement soutenable où les pays riches consommeraient toujours 1000 fois plus que leurs frères africains. Encore plus impossible si l’on imagine les pays du Sud accéder au niveau de vie européen en terme de motorisation, de voyages en avion, de consommation de viande, etc.
  • Impossible de concevoir un projet de société écologique où le travail d’un seul homme pourrait valoir 1000 fois le travail d’un autre comme c’est tellement souvent le cas aujourd’hui.

On pourrait multiplier les exemples à l’envi pour montrer que l’écologie libérale ou le capitalisme vert n’existeront jamais sérieusement. Il n’y aura pas de véritable solution à la crise écologique globale sans une remise en cause radicale de la société de consommation, car les crises écologiques, économiques, sociales, culturelles et démocratiques qui traversent nos sociétés sont intimement liées, et doivent être traitées dans leur globalité.

Même Nicolas "Culot" - le super "hélicologiste" financé par le capitalisme sauvage de TF1, de L’Oréal et des lobbies autoroutiers - est entrain de s’en rendre compte, puisqu’il réalise (enfin !) qu’il faut en finir avec le libéralisme. Il le disait il y a quelques jours dans une interview au Journal du Dimanche. Il se sentirait même proche de... Besancenot !

Comme quoi, même les pires "éco-tartuffes", lorsqu’ils branchent leur cerveau, finissent par réaliser que "non, tout n’est pas possible".

LES 16 PROPOSITIONS MINABLES DU PS :

« Redresser la France et proposer un nouveau modèle de développement »

Emploi, compétitivité, investissement, désendettement: refaire de la France une nation qui compte

1.) Pour muscler la compétitivité de la France: une banque publique d'investissement
2.) Pour faire passer l'économie devant la finance: un impôt sur les sociétés modulable
3.) Pour que l'Europe puisse innover: des emprunts européens pour le futur
4.) Pour l'emploi des jeunes: 300.000 emplois d'avenir
5.) Pour protéger les salariés: dissuader les licenciements boursiers
6.) Pour protéger les intérêts de l'Europe, de ses savoirs-faire et de ses salariés dans la mondialisation: des droits de douanes modulables
7.) Pour réduire l'endettement de la France: réaffecter la moitié de nos marges financières

Agriculture, environnement, énergies : changer de modèle pour vivre mieux

8.) Pour encourager les comportements écologiques: une TVA éco-modulable
9.) Pour une alimentation plus saine et des agriculteurs qui vivent de leur travail: soutien à l'agriculture et la pêche de proximité
10.) Pour sortir de la dépendance du nucléaire et du pétrole: développer les énergies renouvelables

Pouvoir d’achat, salaires, pensions: rendre la vie moins chère

11.) Pour alléger la facture énergétique des Français: réinvestir une partie des superprofits pétroliers
12.) Pour stopper l'envolée des loyers: plafonner à la première location ou la relocation
13.) Pour que l'égalité salariale femme-homme devienne une réalité: conditionner des exonérations de cotisations patronales

14.) Pour aider les jeunes à se soigner et se loger: Parcours d'autonomie et allocation d'études
15.) Pour une plus juste répartition des richesses

16.) Pour les retraites: notre réforme.

LA CUISTRERIE DE LA BOURGEOISIE ALLEMANDE

Le dernier des 17 réacteurs nucléaires allemands sera éteint au plus tard en 2022 et dès maintenant, le pays va devoir se passer des huit plus anciens d'entre eux: ainsi en a décid2 le gouvernement de la chancelière Angela Merkel. Il est toutefois resté vague en ce qui concerne les risques de coupures de courant cet hiver, que prédisent les exploitants de centrales comme les gestionnaires de lignes à haute tension. L'Agence fédérale des réseaux, qui contrôle les réseaux d'électricité, de gaz et de télécommunications, estime que "la situation restera sous contrôle pendant le semestre d'été mais (que) l'automne et l'hiver seront marqués par des tensions". "Nous produisons assez d'électricité. Le problème réside plutôt dans la stabilité du réseau", explique à l'AFP Claudia Kemfert, experte pour les questions d'énergie de l'institut DIW. En clair: la mise à l'arrêt des huit plus vieux réacteurs, qui ne pèsent que 8,5 gigawatts alors que l'Allemagne en consomme 80 au plus fort de la demande et possède une capacité totale de production de 920 gigawatts, ne va pas empêcher le pays de couvrir ses besoins. En revanche, la décision d'arrêter tout de suite les plus vieux réacteurs, dont cinq se trouvent dans les régions du Sud et de l'Ouest du pays, les plus industrialisées et densément peuplées, pose des problèmes de distribution. Pour bien fonctionner, un réseau électrique doit avoir sur l'ensemble du territoire une tension homogène. Or, cet équilibre risque de se trouver menacé un jour de grand froid et grand vent si par exemple la Bavière, au sud, connaît un pic de consommation tandis que les éoliennes implantées dans le nord de l'Allemagne surchargent de leur côté le réseau en électricité. Les quatre grands opérateurs de réseaux électriques en Allemagne ont demandé au gouvernement un sursis pour une ou deux des huit centrales déjà condamnées, afin qu'elles jouent un rôle stabilisateur. Et ils ont été entendus: des sources proches du FDP, parti libéral allié de la CDU conservatrice de Mme Merkel, ont indiqué à l'AFP qu'au moins un de ces réacteurs devrait être mis "en veille" et non éteint immédiatement. Du côté des quatre grands exploitants de centrales, EON, RWE, EnBW et Vattenfall, ce projet laisse sceptique. "Un réacteur nucléaire ne peut pas être rallumé avec un interrupteur marche-arrêt", déclare-t-on à l'AFP dans l'entourage de ces groupes. Au-delà des risques de coupures de courant à court terme, l'abandon de l'énergie nucléaire pose deux questions à moyen terme: celle du prix de l'électricité, alors que l'atome reste l'un des moyens de production les moins dispendieux, et celle des émissions de CO2, qui risquent de flamber si gaz et charbon prennent le relais. L'Allemagne a malgré tout maintenu pour l'instant son objectif de réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020, par rapport à 1990. Le gouvernement Merkel entend miser gros sur l'énergie éolienne produite en pleine mer ainsi que sur les économies d'énergie mais l'Allemagne n'échappera pas à la construction de nouvelles centrales conventionnelles, ne serait-ce que pour pallier aux caprices du vent et du soleil."Les centrales à gaz sont plus indiquées que les centrales à charbon car elles polluent moins et, grâce à leur flexibilité, complètent bien les renouvelables", affirme Mme Kemfert. Mais elles accroissent aussi la dépendance de l'Allemagne aux importations de gaz, en particulier russe. A cela, s’ajoute l’approvisionnement. Où piocher le quart d’électricité manquant ? La présidente du Medef, Laurence Parisot, s’est interrogée ce matin sur RMC/BFM TV : "Est-ce que l’Allemagne fait ce choix tout en sachant qu’elle va continuer à importer du nucléaire de France ? C’est ce qu’on appelle la théorie du passager clandestin. Est-ce qu’il y a au contraire derrière cela un plan gigantesque d’innovation technologique ?"
De fait, début avril, trois semaines après l’arrêt de ses sept plus vieux réacteurs, on apprenait de la Fédération allemande de l’énergie et de l’eau que les importations allemandes d’électricité en provenance de France avaient doublé. Chiffres contestés alors par le gouvernement allemand.

L'Allemagne se donne 10 ans pour sortir du nucléaire. Evidemment l'Allemagne va importer de plus en plus d'électricité à ses voisins. Si la France aussi sort du nucléaire, chez qui l'allemagne va-t-elle acheter de l'électricité (nucléaire)? Le modèle de l'Allemagne n'est pas un modèle, le but d'un modèle c'est de s'en inspirer or là si tout le monde s'en inspire tout s'écroule! Bref tout ceci est une farce. Cette déclaration est une grande escroquerie politicienne: l'Allemagne ne va pas sortir du nucléaire, elle va simplement acheter son nucléaire à la France au lieu de le produire! Qu'on discute des avantages et des inconvénients de cette filière, oui (et en arrêtant la propagande politique). Mais qu'on arrête de laisser croire que les centrales allemandes seront remplacées par du renouvelable alors que c'est un mix de renouvelable, de charbon, de gaz et de nucléaire français qui va prendre le relais.

A l'occasion de la présidentielle de 2012, "les Verts français espèrent réussir à reproduire la stratégie des Verts allemands : amener le Parti socialiste à la sortie du nucléaire, puis à terme, voir une partie de la droite faire de même", affirme Mme Lauvergeon. Mais, fait-elle valoir, "le nucléaire en France représente plus de quatre cent mille emplois directs et individuels et 2 % du PIB" et "c'est le troisième employeur derrière l'automobile et l'aéronautique et un poste d'exportation significatif. Imaginez notre déficit commercial sans le nucléaire !

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