« Le marxisme est une conception révolutionnaire du monde qui doit toujours lutter pour des connaissances nouvelles, qui ne hait rien autant que la pétrification dans des formes valables dans le passé et qui conserve le meilleur de sa force vivante dans le cliquetis d'armes spirituel de l'auto-critique et dans les foudres et éclairs de l'histoire ». Rosa Luxemburg
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jeudi 3 mars 2011
Les dessous secrets de l’amitié entre l’Italie et Kadhafi
Les dessous secrets de l’amitié entre l’Italie et Kadhafi
Eric Jozsef
L’Italie aurait soutenu militairement le colonel Kadhafi contre l’Angleterre et la France en 1969. (AFP)
Révélations sur les liens entre la Libye et la Péninsule dans les années 1970, ou sur le rôle de la France dans la mystérieuse disparition d’un avion civil au-dessus d’Ustica en 1980, alors qu’elle tentait d’abattre l’avion du colonel Kadhafi: «Intrigue internationale» du juge Rosario Priore revient sur les années de plomb italiennes dans un ouvrage qui ouvre de nombreuses pistes sur les conflits larvés autour de la Méditerranée entre les puissances de l’Europe
Il a été le juge d’instruction de l’attentat commis, en 1981, par le Turc Ali Agça contre Jean-Paul II. Le magistrat chargé, trois ans plus tôt, de l’enlèvement et de l’assassinat par les Brigades rouges du leader de la Démocratie Chrétienne Aldo Moro. Vingt ans après la fin des «années de plomb» qui ont ensanglanté l’Italie, Rosario Priore a décidé d’évoquer «les vérités qui, selon lui, n’ont jamais pu être dites». Dans un livre d’entretiens avec le journaliste Giovanni Fasanella intitulé «Intrigo Internazionale» (Intrigue Internationale, ed. Chiare Lettere), l’ancien juge analyse sous un angle plus large la vague terroriste qui a submergé la péninsule à partir de la bombe de piazza Fontana à Milan, en 1969, qui fit seize morts et enclencha une escalade dans la répression policière et les violences des groupes armés. Pour Rosario Priore, la matrice interne du terrorisme reste indéniable. Mais elle doit être replacée dans un contexte international de guerre froide mais aussi de conflits larvés autour de la Méditerranée et du Proche-Orient entre les puissances de l’Europe occidentale. «Nous avons été en guerre sans le savoir» estime Priore, «l’hégémonie sur la Méditerranée et le contrôle des sources énergétiques nous ont placés en collision avec l’axe franco-anglais qui n’a pas supporté notre rapport privilégié avec la Libye». En clair, derrière l’unité de façade contre le péril soviétique, les pays de l’Ouest ainsi qu’Israël se seraient livrés à des affrontements armés notamment à travers l’instrumentalisation de groupes terroristes lesquels auraient été également infiltrés par les services du bloc soviétique. Pour montrer la complexité du jeu international, le juge indique par exemple que dans les années soixante-dix, Moscou voyait d’un très mauvais œil l’évolution dans un sens philo-occidental du secrétaire du Parti communiste italien Enrico Berlinguer et que ses agents auraient même tenté de l’assassiner en 1973 lors d’un voyage en Bulgarie. Il révèle aussi que l’Italie, située au carrefour des rapports Est-Ouest mais aussi Nord-Sud, avait passé un accord dénommé «pacte Moro» avec les groupes palestiniens pour qu’ils puissent transiter et passer des armes sans être inquiétés dans la péninsule, en échange de l’engagement à ne pas accomplir d’attentats sur le sol italien. Le pacte aurait tenu jusqu’à la mort d’Aldo Moro, exécuté par les Brigades rouges qui selon le juge auraient d’ailleurs bénéficié, pour l’opération contre le responsable démocrate chrétien, du soutien logistique et direct de la Stasi est-allemande.
Rosario Priore ouvre ainsi de nombreuses pistes dont certaines ne pourront être complétées et confirmées que par l’ouverture des archives des différents pays concernés. Il n’en reste pas moins que le livre met en avant des scénarios inquiétants, notamment en ce qui concerne les rapports avec la Libye du colonel Kadhafi. L’Italie aurait soutenu militairement ce dernier contre l’Angleterre et la France, allant jusqu’à fournir des chars pour une parade militaire, en 1969, à Tripoli mais aussi des experts durant la guerre au Tchad. En réaction la France aurait tenté, selon Rosario Priore, en 1980, d’abattre l’avion du leader libyen dans les cieux italiens touchant par erreur, au-dessus d’Ustica, un avion civil avec à son bord 81 personnes. L’ancien président de la République italienne Francesco Cosssiga a récemment affirmé que «les Français étaient responsables de la tragédie d’Ustica». Son successeur, l’actuel chef de l’Etat Giorgio Napolitano a quant à lui parlé, à ce propos, «d’intrigues internationales».
(et c’est comme ça que vous saurez tout en lisant mon prochain ouvrage :
LES AVATARS DU TERRORISME, nouvelles réflexions sur la violence !)
A lire aussi en attendant : Choc et Simulacre » par un collectif européen d'auteurs, présenté par Michel Drac.
Les USA ont livré des armes offensives a Kadhafi jusqu’a recemment,vu l’embargo ONU,les Russes pleurent les contrats perdus.
RépondreSupprimerL’Algerie des generaux transporte toujours les mercenaires a Tripoli, la garde presidentielle tunisienne de Ben Ali snipe les civils comme a Tunis,et l’ONU par un discret tour de passe passe, a voté l’immunité aux mercenaires de tous bords,a la demande US....
Libya: African mercenaries 'immune from prosecution for war crimes'
African mercenaries hired by the Gaddafi regime to kill Libyan protesters would be immune from prosecution for war crimes due to a clause in this weekend's UN resolution that was demanded by the United States.
By Jon Swaine, New York 9:16PM GMT 27 Feb 2011
The UN Security Council agreed on Saturday evening to freeze international assets belonging to the Gaddafis and their key aides, to ban them from travelling and to block all arms sales to Tripoli. It also called for the International Criminal Court (ICC) to investigate the killings of demonstrators.
This inquiry could lead to senior Libyan ministers and officials being indicted to stand trial for crimes against humanity at The Hague and being given lengthy prison sentences.
But it has been widely alleged that many of the attacks were in fact carried out by foreign mercenaries hired by Colonel Gaddafi. And the US insisted that the UN resolution was worded so that no one from an outside country that is not a member of the ICC could be prosecuted for their actions in Libya.
This means that mercenaries from countries such as Algeria, Ethiopia and Tunisia – which have all been named by rebel Libyan diplomats to the UN as being among the countries involved – would escape prosecution even if they were captured, because their nations are not members of the court.
The move was seen as an attempt to prevent a precedent that could see Americans prosecuted by the ICC for alleged crimes in other conflicts. While the US was once among the signatories to the court, George W. Bush withdrew from it in 2002 and declared that it did not have power over Washington.
http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/africaandindianocean/libya/8350968/Libya-African-mercenaries-immune-from-prosecution-for-war-crimes.html