ET COURAGE A NOS FRERES DE CLASSE QUI TENTENT DE GENERALISER LA LUTTE AUJOURD’HUI EN ALGERIE
«Compte tenu des conditions difficiles que traverse le pays, le président Mohammed Hosni Moubarak a décidé d'abandonner le poste de président de la République et chargé le Conseil suprême des forces armées de gérer les affaires du pays», déclare hier vendredi soir le caniche de Moubarak, Omar Souleiman, permettant aux manifestants du centre du monde, la place Tahrir, de laisser éclater une joie dont ils avaient été frustrés la veille. Moubarak qui, après un volte-face certainement très calculé avec les suggestions US, s’en est allé dans sa résidence secondaire de Cham el-Cheikh car il veut mourir au pays. À l'instant où le Conseil suprême des forces armées s'est substitué au président, l'Égypte a donc basculé dans un régime d'exception. Les militaires maintenant assument directement le pouvoir et la responsabilité du balayage des rues. Les entrevues avec les dits représentants de l’opposition ont révélé aux militaires que les frangins sont toujours aussi taré, ce dont le monde entier ne doute pas et qu’il n’y a aucun parti crédible chez les libéraux ni avec le free-lance ElBaradei.
On continue à nager en plein délire sur une soit disante fraternisation de l’armée avec le peuple ; laquelle armée aurait refusé de tirer, ce qui est faux puisqu’elle tira aussi au début des événements, puis fut rappelée à l’ordre par les commanditaires et DRH américains pour limiter les dégâts de la police. Cette armée est restée on s’en souvient faussement neutre au début des attaques des flics en civils et des féodaux contre les premières occupations de la place Tahrir, laissant tuer plus de 300 personnes et assistant impassible à la souffrance de milliers de blessés.
La jeunesse révoltée est en train de se faire voler sa révolte par la même vieille camarilla militaire qui soutenait le régime Moubarak. Cette camarilla va jouer bien sûr de la mystification démocratique comme n’importe quelle bourgeoisie occidentale, mettons la France. Soit elle va mettre sur pied un clan d’officiers genre capitaines portugais pour ficeler un parti laïque porteur de valeurs « républicaines » face à de petites formation dites de gauche mais faiblassses, et surtout face au « parti islamiste » des frangins désintégristes de la société moderne. Les frangins néo-fascistes peuvent ainsi être appelés à jouer le rôle de bouc-émissaire façon FN en France. En politique la désignation, même fictive, et exagérée du pire, sert toujours à maintenir les horreurs du temps présent.
Dans ce cadre classique, le Conseil suprême des forces armées s'est lui-même engagé vendredi matin à mener les réformes promises par le régime, dont la tenue d'élections «libres et transparentes». Rien ne garantit pourtant qu'el-geish («l'armée»), qui a fourni tous ses présidents au pays depuis le renversement de la monarchie par les «officiers libres» en 1952, acceptera de rendre aussi facilement le pouvoir aux civils. Surtout parce que ceux-ci ont été les premiers à lui demander de s'en emparer. Tragique ironie, alors que s’il s’était agi vraiment d’une révolution, et non d’un simple soulèvement populaire parasité secondairement par les musulmaniaques capitalistes, le prolétariat égyptien aurait pu nommer ses propres « Conseils » pas ouvriers qui fait démodés mais disons « prolétaires » qui caractérise assez bien l’ensemble de la population majoritairement salariée et au chômage.
La rupture avec le régime sortant n'est donc pas totalement consommée, le Conseil suprême des forces armées étant jusqu'à nouvel ordre présidé par le ministre de la Défense, le maréchal Mohammed Hussein Tantawi, un autre caniche de Moubarak, qui a salué la foule réunie vendredi soir devant le palais présidentiel. Un autre mensonge sur le soit disant changement pour masquer la fébrile continuation de l’ordre bourgeoise est évidemment cette histoire de poursuive en justice le dictateur retraité de force. Les masses, emplies de bonheur et de feu d’artifices le vendredi soir, vont être réduites à nouveau à l’état de spectatrices des enquêtes longue durée à la recherche des fortunes de Moubarak et Ben Ali.
Les militaires sont restés évasifs, concernant la plus important, la façon dont ils vont gérer les affaires publiques. Dans son premier communiqué (numéroté comme un avis des brigades rouges) diffusé jeudi en fin d'après-midi, l'instance suprême de l'armée a annoncé sa décision de «rester réunie en session permanente pour (…) protéger la nation, les acquis et les ambitions du grand peuple d'Égypte». Le vice-président Omar Souleiman et le premier ministre Ahmed Chafiq n'ont «aucune autorité sur le Conseil suprême des forces armées», a précisé un officier supérieur auprès du journal progouvernemental Al-Ahram.
L'Égypte se démarquerait ainsi de la Tunisie, qui n'est pas sortie du cadre constitutionnel après la chute de Ben Ali et qui a toutes les difficultés aujourd'hui à «se débarrasser du premier ministre Mohammed Ghannouchi». Au Caire, l'urgence est au contraire de recomposer un échiquier politique gangrené par trente dans d'immobilisme. Le secrétaire général du Parti national démocrate (PND) au pouvoir, Hossam Badraoui, un réformateur nommé quelques jours plus tôt, l'a d'ailleurs bien compris en annonçant sa démission hier soir. Le parlement n’est comme en France qu’une assemblée de putes avocats et larbins du régime qui devrait être dissous immédiatement pour sa capacité à frauder systématiquement.
Quel que soit le futur gouvernement, il sera confronté à d'importants défis sociaux et économiques dans un pays sclérosé par 30 années d'un pouvoir autoritaire et corrompu. La presse et le web bourgeois se gardent bien de nous informer des grèves qui continuent en Egypte et en Algérie.
Le chef du « conseil » militaire était le 3ème caniche de Moubarak de l'ancien régime, ce ministre de la Défense Mohamed Hussein Tantaoui vieux cacique de 75 ans risque d’être contesté au sein de la camarilla militaire. Tout reste à faire pour la bourgeoisie égyptienne. Pour les manifestants hétérogènes, ils se doutent eux aussi, avec la gueule de bois de ce samedi, que la chute de Moubarak ne marque pas le début du processus de transition. Tout reste opaque, sauf une certitude, l’armée doit tenter de rétablir l’ordre bafoué pacifiquement et courageusement par les masses de prolétaires et de jeunes.
Il faut dire ici notre mépris total pour la lâcheté de nos gouvernants complices des dictatures arabes et israëlienne. Jeudi, à l’annonce du maintien de Moubarak au pouvoir, Sarko en direct se contente de dire « c’était inéluctable » avec un bla-bla tout ce qu’il y a de plus puant concernant le trucage financier et élitaire du parlementarisme français donné en exemple. Le lendemain, le VRP de l’armement français et de ses trusts pétroliers salue le « courage » de Moubarak.Lâche et complice jusqu'au bout! Notez bien qu'aucun média n'a mis en évidence cette lâcheté de Sarkozy... nouvelle preuve de la servilité et pluralité suiviste des médias!
Toute la bourgeoisie du nord au sud est liguée pour calmer la colère de nos frères de classe arabe, et nous, nous restons encore divisés et isolés ! Elle est pas belle la vie ?
PS: la manif à Alger a fait plof et c'est bien vu que ce n'étaient que les partis bourgeois oppositionnels qui voulaient phagocyter la protestation sociale contre le régime.
La leçon historique des années 20,aprés la defaite de la vague revolutionnaire en Europe occidentale (Allemagne, Hongrie, Autriche, Italie du nord etc..),qui a echappé aux “marxistes”:
RépondreSupprimerLa parti revolutionnaire international ne peut apparaitre qu’a travers un mouvement revolutionnaire international de masse et n’existe formellement qu’aprés avoir vaincu temporairement l’Etat bourgeois de son pays.
Les forces reactionnaires principales des anneés 20,qui ont vaincu le mouvement de masse insurgé sont l’imperialisme français,britannique et etats-unien, une force armée internationale reactionnaire qui a pu defaire des mouvements nationaux,un apres l’autre ,faute d’initiative et de strategie depassant l’echelle nationale...
L’Internationale offensive de la classe ouvriére europeenne n’a éxisté que sur le papier,les classes ouvrieres de France,d’Angleterre et des Etats Unis n’ont pas été capables d’arreter les forces armées de leur pays respectifs dans leur offensive contre revolutionnaire contre les proletariats insurgés hors de leurs frontieres. Elles ont fait des tentatives ponctuelles positives,ont gagné ponctuellement mais n’ont pas pu /su generaliser a l’echelle necessaire.
Dans l’apogée du mouvement revolutionnaire ‘18/21,
le capital a reussi a acheter une certaine paix sociale a coup de concessions sociales et de repressions dans les pays ci nommés,qui lui ont donné les coudées franches a l’exterieur.
La vague nationaliste,anti boche,consequence de la guerre mondiale, a été la force politique principale qui a destabilisée la solidarité de classe internationale si necessaire.
Les polemiques theoriques deterrées depuis,apres cette defaite,sont negligeables par rapport a la realité d’alors.
Aujourd’hui revient le meme probleme ; avons nous la vision et donc la capacité d’empecher le capital international de venir au secours des repressions
nationales: l’exemple algerien avec la livraison jusqu’a vendredi dernier de materiel repressif par les etats europeens a l’armée algerienne ,montre encore que non....
Une situation de division est a defaire qui sera longue et difficile:
La révolution égyptienne met à nu le racisme occidental
vendredi 11 février 2011 - 07h:28
Robert Fisk - The Independent
Ainsi, lorsque les peuples Arabes revendiquent l’avenir dépeint par Obama lui-même, nous leur montrons notre manque de respect......
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=10138