« Le marxisme est une conception révolutionnaire du monde qui doit toujours lutter pour des connaissances nouvelles, qui ne hait rien autant que la pétrification dans des formes valables dans le passé et qui conserve le meilleur de sa force vivante dans le cliquetis d'armes spirituel de l'auto-critique et dans les foudres et éclairs de l'histoire ». Rosa Luxemburg
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samedi 18 décembre 2010
L'Elysée côté bilan du mouvement "général" pour les retraites...
par Arnaud Leparmentier (L’Elysée côté jardin, d'après son blog sur Le Monde du 14 dec)
Retour aux fondamentaux de 2007 sur le travail. En déplacement dans l’Eure, pour faire une visite de l’usine de moteurs Safran-Snecma, Nicolas Sarkozy a vanté sa politique industrielle, réitéré son crédo en faveur des usines. « Pour moi l’industrie, ce n’est pas une marotte. Les usines, c’est un lieu où les gens travaillent. Il faut réapprendre à aimer nos usines », a-t-il expliqué. M. Sarkozy a invité à dîner à l’Elysée le prix Goncourt Michel Houellebecq, qui imagine la France transformé en vaste site touristique. Dans un lointain écho, Nicolas Sarkozy lui a répondu au cours d’une table ronde sur la filière aérospatiale: « Le tourisme ne se développe que dans les territoires qui ont gagné de l’emploi ».
Comme à son habitude, M. Sarkozy a visité l’usine, écouté attentivement. « Je ne vais pas faire semblant de comprendre ce que je n’ai pas compris des explications qu’on m’a fait », a-t-il concédé. Mais il en ressort conforté sur la nécessité de soutenir la filière aérospatiale française.
A dix-huit mois de l’élection présidentielle, il a ressorti son crédo en faveur du travail. « Si la vraie vie est en dehors du travail, c’est toute la société qui s’effondre…Le travail, c’est ce qui libère l’homme, ce n’est pas ce qui l’aliène. C’est le chômage qui l’aliène. Quand on va au travail en se disant : mon dieu quelle horreur, je n’aime pas mon travail, je n’aime pas l’ambiance qu’il y a la bas, je ne crois pas en ce que je fais, je ne pense pas que les week-ends et les vacances soient extrêmement épanouissants », a expliqué M. Sarkozy.
Ainsi a-t-il vanté la défiscalisation des heures supplémentaires, la suppression de la taxe professionnelle (« une usine, cela se délocalise, une mairie non »), le crédit impôt recherche. « S’il n’y a pas de capital investi, le travail, il n’y en a plus ». Bref, une politique de compétitivité. « La vraie politique sociale elle consiste davantage à investir dans l’innovation plutôt que d’investir dans une nouvelle allocation sociale », assuré M. Sarkozy, qualifiant de “politique sociale monderne” les 250 millions d’euros investis dans le successeur d’Ariane 5 dans le cadre du grand emprunt.
Le style de la table ronde se voulait décontracté. Les intervenants ont parlé, presque plus que M. Sarkozy. Il a fait une plaisanterie avec Valérie Pecresse, la ministre de la recherche qui, « bonne camarade » lui tendait « une anti-sèche énorme ».
Pour finir, le chef de l’Etat a défendu la réforme des retraites. « Naturellement que la réforme est douloureuse, qui peut le contester ? Elle consistera à l’horizon 2018 à ce qu’on ait travaillé deux ans de plus sans gagner plus ». Un lointain écho au « travailler plus pour gagner plus » de 2007, revisité par la crise ?".
On attend maintenant des "directions syndicales" un même bilan de l'échec de leurs processions bêlantes: "l'échec est douloureux, qui peut le contester?". Surtout pas les aristocraties syndicales qui l'avaient programmé.
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