PAGES PROLETARIENNES

mardi 20 octobre 2009

LE PROLETARIAT NE VOUS

A RIEN DEMANDE!

(Quelques réflexions après le colloque de Perspective Internationaliste à Paris)

Avant de donner mon avis sur ce colloque, j’ai intentionnellement laissé s’exprimer Candide sur le déroulement de la « discussion ». Candide a fort bien vu que la discussion était impossible, car, comme dans une vulgaire réunion d’avocats ou de journalistes, chacun s’écoute parler, prend son temps pour allonger la sauce et se faire plaisir.

On eût cru un remake du film de Romero « La nuit des morts vivants ». Ils sont venus, ils sont tous là pour la mamma, leur « urgent besoin de révolution » dixit « L’Appel au milieu pro-révolutionnaire » de P.I. (au singulier) car l’appel s’adressait - avec ce lapsus si révélateur -aux « pros » du vieux milieu marxologue des maximalistes. En majorité retraités ils étaient presque tous venus traîner leur vieille pelisse à l’AGECA : le cercle de Paris avec son guru blanchi Victor constituait le quart des personnes présentes, G.Sabatier, vieux anti-parti s’était assis à côté de son ami M.Olivier, auteur membre du groupe fédéraliste BIPR. Un autre quart de ce séminaire était constitué par les charmants animateurs de PI qui présidèrent en laissant à chacun dire ce qui lui passait par la tête, et leurs nouveaux confrères en aimables controverses venus présenter un exposé sur la crise économique.

Parvenu en retard au colloque – car je n’avais pas utilisé les moyens de transport « communistes » mais un véhicule « individualiste » (quoique pour transporter mon dernier opus) – j’étais très en colère contre moi-même ; j’ai horreur d’arriver en retard. Mais j’ai pu prendre connaissance des exposés sur le blog de PI, par après.

J’ai eu la permission de prendre la parole au cours du débat, et cela m’a permis d’assurer que je n’étais pas venu pour y participer, mais pour faire de la publicité à mon histoire du maximalisme. Je dois dire mon contentement de ne pas avoir participé à ce faux débat, rétroactivement. Si j’avais entendu les deux exposés introductifs j’aurais eu du mal à retenir une série de fou-rires.

Le premier exposé de PI auscultait comme à Berlin et à Bruxelles (réunions antérieures) la crise économique – qui reste en effet le cadre pour comprendre les ergotages de la bourgeoisie comme son arrogance, mais aussi les attentes déçues des vieux révolutionnaires intellectuels.

De bonnes questions avaient été posées : « s’agit-il d’une crise finale ? », « quelles sont les contradictions majeures du capitalisme ? ». D’autres relevaient du domaine de l’observateur bien tranquille avec sa pension régulière de retraité : « quelle sera la réaction éventuelle du prolétariat ? » ou plus comiques : « le contrôle idéologique de l’ouvrier collectif », ou cette truie : « assiste-on à un renforcement de la réification » ?; « la dévalorisation du capital a entraîné (…) des guerres affreuses », « une marginalisation irréversible du travail vivant ».

Le premier exposé concluait très pessimiste : « Rien qui ressemble à une « crise mortelle » du capitalisme, aucune fin automatique ou inévitable ». Dans un langage si cher aux intellectuels communisateurs il fallut entendre cet admirable passage sémantique adressé à l’ouvrier collectif post-fordiste, mais bardé de diplômes : « L’effondrement du capitalisme, une crise mondiale telle que celle-ci crée les conditions pour que « l’ouvrier collectif » renverse la forme valeur, pour abattre l’Etat capitaliste, pour construire une Gemeinwesen ou une communauté humaine, mais cela dépend du « potentiel négatif » ( !?) de la classe ouvrière qui se réalise, de la capacité de l’ouvrier collectif de rejeter les deux idéologies de la droite, du racisme, de la xénophobie, et de la gauche, qui ne cherchent pas la destruction de la forme valeur mais sa réforme, une humanisation du capital, une distribution plus équitable de la richesse, dans la forme-valeur selon laquelle elle est produite » (….) lesquelles deux solutions ne peuvent qu’aboutir à la barbarie : la barbarie de la guerre des races ou la barbarie de la destruction écologique ». On fera semblant de ne pas avoir lu que droite et gauche seraient différentes ni que la droite serait xénophobe pour considérer que ces « philanthropes » affichent une imaginaire très gauchiste alter-mondialiste.

Le coup de chapeau final à Rosa n’était qu’une fioriture pour sponsoriser nos « pros » de la révolution de l’humanité chic et bien avec ce charabia : « C’est pourquoi, la vision de Rosa Luxemburg, le socialisme ou la barbarie, marque les vrais jalons de la crise actuelle. Les pro-révolutionnaires peuvent contribuer à la réalisation du socialisme en fournissant une explication théorique claire sur pourquoi la forme-valeur, même si elle est institutionnalisée et structurée, quelque soient les idéologies qui l’accompagnent, signifie la barbarie. Seule une intervention dans les luttes continues de l’ouvrier collectif peut contribuer à libérer le potentiel négatif que l’ouvrier collectif représente ».

En langage codé, de type moderniste, on retrouve la seule radicalité que ces anciens étudiants avaient croisée au cours de leur vie peinard : les radotages du CCI, détermination politique en moins. On comprend l’utilité qu’il y avait eu à les vider du CCI en 1984-85. Ils fêtent d’ailleurs les vingt ans de leur existence pour « approfondir » alors qu’ils n’ont jamais approfondi rien du tout ni compris ce qu’est la classe ouvrière.

OU CONTROVERSES REJOINT LES RESERVISTES[1]

La nouvelle revue internationale « Controverses » vient rejoindre, en exultant, cette ancienne voie de garage pour « approfondir ». Ses militants ont dernièrement été « victimes » aussi de la secte CCI. J’ai dit qu’ils étaient capables de fournir de bonnes contributions, à la lecture de leurs deux premiers numéros, mais les bons sentiments ne font pas une bonne littérature maximaliste. Lors de leur exposé conjoint à Bruxelles, ils avaient tenu à fournir un exposé plus charpenté en « langage marxiste » sur la crise économique. Ils contèrent les retournements de la baisse tendancielle du taux de profit (btttp) pour expliquer ce que tout ouvrier sait que le profit est contrarié par la demande de hausse des salaires. Ils ont affirmé avoir fait la découverte de la fin du siècle dernier : « … depuis 1982, nous ne sommes plus en présence d’une tendance générale à la baisse du taux de profit mais d’une tendance à la hausse à moyen terme. En conséquence et ceci est important, l’essentiel des problèmes économiques depuis les années 80 ne sont plus liés à un manque de rentabilité des entreprises, mais à une insuffisance de marchés solvables où écouler la production ». Tout cet autre charabia n’est qu’une composition mixte de la théorie étroite (luxemburgiste) du CCI sur les marchés limités et de la théorie (marxiste) de la bttp, tout à fait conforme à l’idéologie conciliationniste qui habite ces désenchantés du petit parti CCI. Ils peuvent conclure comme leurs nouveaux amis de PI que les salariés « vont déguster », ce que ceux-ci n’ont pas besoin de savoir par tel ou tel cénacle d’intellectuels « pros ».

Ces généreuses contributions montrent, hélas, que d’anciens militants politiques reclus dans l’étude marxologique ne sont pas plus capables de voir clair dans la crise systémique que les meilleurs prix Nobel d’économie et ne sont bons qu’à enculer des mouches. Le CCI, malgré son affaiblissement numérique, politique et théorique reste bien au-dessus de ces prétendus « approfondissement ». L’article de Gerrard – Décadence du capitalisme : les contradictions mortelles de la société bourgeoise (lisible sur http://fr.internationalism.org) – va plus au fond des choses en s’inspirant de celui qui a le premier et le plus profondément analysé la crise du capitalisme comme condition de la future révolution, en parlant de l’œuvre de Marx comme « nécrologie du capital ». Il analyse les contradictions fondamentales du capitalisme autour de la question de la surproduction, citant Marx : « c’est le profit des capitalistes qui limite la production, non le besoin des producteurs (…) La majorité des producteurs (les ouvriers) ne sont pas consommateurs (acheteurs) du plus gros de leur production, à savoir les matières premières et les instruments de travail (…) Pour pouvoir consommer ou acheter dans les limites de leurs besoins, ils doivent toujours être surproducteurs, toujours produire au-delà de leurs besoins ». En effet : « la surproduction est le premier oiseau de mauvais augure annonçant la faillite du capitalisme » (cf. Gerrard) et le deuxième oiseau, la bttp ! La bttp provoque la concurrence entre capitalistes, et « le but du capital n’est pas de satisfaire les besoins, mais de produire du profit » (Marx). Et Marx n’a pas spéculé sur la forme précise que prendra la chute du capitalisme, comme nous-mêmes qui n’en savons rien.

Le CCI dans ses divers articles plus approfondi renoue avec la question des « besoins » du prolétariat, et je l’en félicite. Là est la question centrale, partir des besoins des classes exploitées mais des besoins de l’humanité en général (philanthropiques ou écologistes). J’avais averti nos « pros » d’un communisme de salon sur cette question en leur faisant parvenir comme à tous les cercles maximaliste mon ouvrage de 2008 : « Dans quel « Etat » est la révolution ? ». Pas de réponse de la plupart de ces intellectuels, qui n’ont jamais participé à une grève sauvage ni été « dans le besoin ». Ils préfèrent toujours s’en tenir doctement aux besoins de capitalisme pour subsister comme système d’exploitation. Le but premier reste : « poursuivre l’effort théorique de compréhension du fonctionnement du capitalisme » (cf. conclusions de Rose à la suite de la discussion).

LES BOBARDS DES TRADITIONNALISTES

Parmi les points marquant du colloque parisien, Rose a cru bon de faire sienne une réflexion « profonde » de deux représentants de commerce des éditions Smolny, Sabatier et M.Olivier, novateurs mais néanmoins traditionnalistes : « Nous avons certainement sous-estimé l’impact de l’effondrement du bloc de l’Est sur la conscience. Il constitue une disparition/faillite de cette alternative représentée par l’Est ». L’Est ne représentait pourtant plus une alternative depuis un demi-siècle pour ces « pros » du maximalisme en déroute, ni pour des masses de prolétaires occidentaux et orientaux. Des fleuves ont coulé sous les ponts depuis les prestations conciliatrices des Gorbatchev-Eltsine, et le temps est venu de rigoler de cette fausse alternative du communisme d’Etat stalinien. Le rappel des frasques du stalinisme vient toujours polluer la discussion face aux bourgeois primaires, mais la gravité de la crise systémique ne peut conduire à penser que la caserne staliniste aurait eu des solutions tangibles, si elle avait perduré. Alors des traditionnalistes, c'est-à-dire des gens qui croient encore un tout petit peu à la réincarnation d’un prolétariat grâce à de nouvelles révélations, non pas sur les premiers lutteurs contre la dégénérescence (les Gauches germano-hollando-italienne) mais sur la « gauche bolchevik », boosteraient les prolétaires ignorantins vers un énième réexamen de la révolution russe « qui aurait pu réussir » si Staline n’avait pas été le plus fort. Sue ce point, le chef de file des modernistes apostats, Raoul Victor (c’est toujours lui qui tient le crachoir avec ses partisans muets) a eu raison de leur objecter : « on ne fera plus rien avec la poussière ». Certes l’apostat Raoul révèle le mépris classique de tout moderniste pour les leçons de l’histoire du mouvement ouvrier, mais la question est au fond comment ne pas radoter sur l’histoire passée. Il y a toujours quelque profit à racler les fond de tiroirs d’une histoire méconnue (et je l’ai fait concernant l’histoire du groupe Libération du travail de Plekhanov), mais en ne s’illusionnant pas sur d’éventuelles découvertes : les données essentielles nous les détenons avec les critiques de Bilan, Pannekoek, Gorter et Chirik.

Avec « Dans quel ‘Etat’ est la révolution ? », j’ai exprimé clairement qu’il n’y a plus rien à tirer de l’expérience en Russie, au point de vue de la gestion d’une révolution limitée dans un pays arriéré. Il ne sert à rien de remuer sens dessus dessous les archives ou de se démener en traduction de textes d’opposants impuissants. On retombe inévitablement dans les querelles byzantines entre bolcheviks et opportunistes staliniens, entre méchants et utopistes.

Michel Olivier, par ailleurs contributeur appréciable aux histoires des Gauches italienne et belge, était venu diffuser sa nouvelle brochure « La Gauche bolchevik et le pouvoir ouvrier (1919-1927), sous-titré « les centralistes démocratiques et l’Opposition ouvrière ». Comme argument de vente on eût donc ce paradoxal argument « on n’a pas assez tiré les leçons de l’effondrement du stalinisme ». Ubique non ? Le capitalisme est très malade et on va précipiter sa fin en radotant à nouveau sur son enfant bâtard le stalinisme disparu ! L’illustration de la brochure est confondante avec le fac-similé de la revue « Socialisme ou Barbarie » et la brochure du « Réveil communiste » (ex-bordiguistes devenu pro-KAPD dans les années 1930). Outre une publicité inconvenante pour un groupe élitaire d’intellectuels qui ont mal fini (S ou B), le titre lui-même renvoie à deux notions passéistes. Malgré tout le respect que l’on peut avoir pour les opposants « bolcheviks », ce n’est pas leur opposition courageuse à la révolution agonisante qui nous intéresse mais les conditions modernes dans les pays développés. « Le pouvoir ouvrier » est une fadaise a-historique qui a fait les beaux jours du gauchisme soixante-huitard et qui renvoie aux stupidités des Gramsci, Castoriadis et à tous les autogestionnaires à la manque des années 1970, voire aux syndicalistes anarchistes[2]. Un tel titre ne pouvait être plus mal choisi. Michel Roger vend bien ses brochures en milieu trotskien, et pour cause avec des titres pareils qui n’intéressent que les vieux lecteurs de la librairie la brèche (LCR-NPA) comme les écrits de M.Janover (Smolny a écoulé le gros de son Rosa introduit par cet intellectuel élitaire) chez La brèche…)

La reproduction des deux textes est d’un ennui considérable et passe son temps à décrire les conditions de misère de l’ouvrier russe, ce que tout le monde sait depuis belle lurette. Le premier texte est platement linéaire et ne fournit aucune analyse de la place et du rôle de la petite bourgeoisie, et on retrouve sans cesse cette explication partielle et superficielle, typiquement trotskyste, de la « bureaucratie ». Le texte de l’Opposition ouvrière, bien connu des « pros » du maximalisme, qui servit de cache-sexe à S ou B (pour faire oublier que ce cercle d’intellectuels plagiait des groupes autrement plus critiques d’Allemagne et d’Italie) n’est pas critiqué. Ni ramené à sa petite valeur : une simple opposition sur comment gérer la dégénérescence ! Or, comme tous les « pros » des textes exhumés, il n’est jamais question des besoins du prolétariat international ni des questions troublantes pour des cadres dans la vie active (division du travail, hiérarchie, etc.), on reste enfermé dans le douloureux échec russe et les avanies d’une société étatique en reconstruction.

Une publicité a été également faite concernant des traductions de textes des « communistes de gauche » qui devrait être publiés par Smolny. J’ai eu la primeur de ces traductions. C’est intéressant mais on n’y apprendra rien de nouveau non plus. Cette recherche effrénée de textes ensevelis peut paraître bien intentionnée, il n’en est rien. Il s’agit d’une opération de has been pour remonter à la surface. D’ordinaire les anciens militants gauchistes ou maximalistes soit se perdent dans la nature, soit essaient de se ressourcer dans la littérature en général ou la spécialisation en recherche historique (je n’y fais pas défaut) pour retrouver un bien fondé à leurs échecs ou reniements afin de ne pas être réduits à « l’errance » (titre du dernier ouvrage de Sabatier).

RETROUVER UNE LEGITIMITE POLITIQUE ?

Pour ceux qui ont vécu les yeux ouverts dans les sixties et après, lorsqu’un groupe était fondé il était impératif de faire référence à un passé (qui contrôle le passé contrôle l’avenir). L’aura et l’impact premier en terme de recrutement de secte a toujours reposé sur un savoir hors du sens commun. Il est évident que découvrir dans les années 60 que la pourriture des partis officiels et des syndicats avait été déjà analysée et dénoncée des décennies auparavant générait une attractivité intense pour de petits groupes. Qui ne serait pas flatté de détenir sa critique du monde actuel, on de sa propre imagination marginale et individuelle, mais de glorieux groupes du passé ? Nous touchons là au fonds de commerce des « fondateurs » (Camate parlait de racketteurs… ce qui n’est juste que pour les petits membres de l’intelligentsia et des étudiants éclairés).

C’est ainsi que fonctionna S ou B avec son guru Castoriadis qui prétendait détenir la « science » marxiste, jusqu’à conchier finalement cette même science. Parmi les micro-sectes bordiguistes, prenons le GCM (groupe communiste mondial) celui-ci était emmené par un ayatollah qui avait lu tout Bordiga et donc en « imposait ». Marc Chirik lui-même dans le CCI a souvent appuyé lourdement sa connaissance (mais non livresque) du passé pour emporter l’adhésion. Qui connaît l’histoire contrôle la politique…

Les anciens militants se prennent généralement aussi pour des héros déchus, des vedettes écartées prématurément de la scène. Un chanteur passé de mode rêve toujours d’un nouveau tube pour retrouver son public, c’est naturel, bien que cela ne marche jamais. Le héros est un personnage hors du commun, sans tâche. Il a souvent été traîtreusement vaincu, mais il a oublié ses propres défauts.

Lorsque les has been s’associent cela n’offre pas un spectacle affriolant. L’ancien Vichinsky du CCI n’a pas trouvé mieux que d’adhérer à une vague organisation « bourgeonnante » Battaglia comunista (maison mère du BIPR) pour se recycler alors qu’il en avait dénoncé tous les errements et positions confuses durant trente années. Il pontifie avec ses brochures successives, éditées à compte d’auteur (et bien chères comme le lui a répliqué un jour le CCI), à côté de son statut de militant. Ce qui tendrait à prouver que cet organisme est bien fédéraliste, puisqu’il n’apparaît nulle part le signe BIPR ni ce qu’il en pense. M.Olivier est conscient de son importance puisqu’il est déjà dans la nomenklatura du BIPR dont une des résolutions lisible sur le web nous apprenait récemment que trois à quatre directeurs de la future internationale étaient en passe d’être nominés dans chaque pays. Si sectaire dans le CCI, M.Olivier est prêt « à ouvrir grandes les portes quitte à les refermer ensuite », c’est pourquoi il s’est associé avec G.Sabatier, héros anti-parti des seventies, farouche anti-bolchevik de la première heure soixantehuitarde. Sabatier a vu venir son revival avec les prétendues découvertes du « génie » des « communistes de gauche » par les traductions payées par M.Roger. Si seulement ces textes traduits avaient pu confirmer son ouvrage si anarchiste et si anti-léniniste « Brest-Litovsk coup d’arrêt à la révolution » ![3] Quel intérêt de lire des textes sans distance critique patronnés par un ancien bolchevik de salon et un conseilliste philanthrope ? Même édité par un site publicitaire des librairies, des zombies Lastelle et Janover, et sans colonne vertébrale, Smolny.

Nos refondateurs de je ne sais quoi (ou surtout pas du parti de combat) restent hors de la réalité. C’est du côté du CCI que le bilan réel de l’anniversaire de l’effondrement du stalinisme reste le plus lucide. Dans l’article d’un nommé GDS – Vingt ans après l’euphorie, la bourgeoisie fait profil bas – ce qui importe n’est pas de s’appesantir à nouveau sur le diable staliniste mais d’examiner la fin du triomphalisme bourgeois : « Hier l’effondrement du stalinisme signifiait le triomphe du capitalisme libéral. Aujourd’hui, c’est ce même libéralisme qui est accusé de tous les maux par l’ensemble des spécialistes et politiques, même parmi ceux qui s’en étaient fait les plus acharnés défenseurs, comme le président français Sarkozy ! »[4]. L’auteur, intelligemment, soulignait comment reste utilisée (pour rire) l’ancien territoire du stalinisme : « (la) situation catastrophique des pays de l’Est n’empêchera pas la bourgeoisie de les présenter comme recélant de nouveaux marchés immenses à exploiter, dès lors qu’ils auront été complètement libérés du joug du « communisme » (…) La réalité fut tout autre : il y avait certes beaucoup de choses à construire, mais personne pour payer » (…) « Le modèle asiatique, fameuse « troisième voie », était enterré aux côtés du modèle « communiste ».

UNE SYNTHESE EN TROMPE L’ŒIL

Il existe une répartition des tâches dans le cercle PI depuis vingt ans qui est plaisante et inspire confiance pour la bonne tenue des colloques « espace de débat ». Il peut être tentant en effet d’assister à de telles réunions car on ne risque pas de se faire casser la figure comme aux RP du CCI (quoique les pithécantropes Bitot et Lafif se soient déjà giflés séance tenante). François est l’éternel présentateur oecuménique invariable, il arrondit les angles et meuble de plus en plus ses exposés de termes compliqués qui font savant et veulent tenir la dragée haute aux marginaux intellectuels communisateurs. Rose, elle, ancienne militante du CCI, se tape conclusions et synthèse. Tout cela est très soft finalement. Elle nous annonce ancienne la prochaine réunion, trois mois plus tard où on retrouvera les mêmes retraités et un ou deux p’tit jeunes venus parce que la lumière était allumée. On ne brusquera point le nouveau quidam, comme ce petit dernier qui, fort de sa science confuse parla du danger fasciste sans que personne ne trouve à redire de cette incongruité typiquement gauchiste nullarde.

Plusieurs de mes remarques sont passées à la trappe dans un environnement aussi convivial ou tous les estropiés du CCI vouent aux gémonies leurs anciennes méchancetés mutuelles. J’ai osé parler de la corde dans la maison des pendus : « quelle discussion peut-il y avoir entre des partisans de la lutte du prolétariat (sous-entendu GS et M.Olivier) et des vendeurs de savonnettes informatiques comme R.Victor ? ». Cela n’a pas été relevé pour ne pas nuire à cette ambiance « d’humilité » dans la « dynamique qui avait présidé à la création du réseau de discussion ». Chacun parla de grèves, d’un prolétariat au niveau zéro (M.Olivier qui s’était pourtant emballé avec la fraction interne pour la guerre des casseroles petites bourgeoises en Argentine)[5] pour déplorer unanimement cette « absence d’affirmation de classe ».

Traditionnalistes en demi teinte, comme novateurs illusionnistes se posaient tous la terrible question du « nouveau visage du prolétariat », cet « ouvrier collectif » négriste voire négroïde. Cette recomposition du prolétariat, ma chère, est visible à l’œil nu, un « caractère désormais très cosmopolite », « qui constitue une potentialité importante ». Au concours des questionnements sociologiques empruntés, un désormais vieux professeur, Greg - après avoir déploré que P.I. ait été "la première victime" d'une exclusion (pourtant méritée) du CCI (trop politique et pas assez élitaire) crut bon de faire état de la « perte des valeurs », sous l’approbation émue des présents, car dans sa corpo on sait qu’il faut souffrir « les racailles ». Cruel monde capitaliste où le petit-bourgeois historien n’a plus l’écoute des masses incultes. U autre professeur des collèges, en retraite (il se reconnaîtra) fît la profonde réflexion qui convenait d’une multiculturalité et de race des prolétaires (bien bien). Il parla même de « psychoses collectives », ce que ne comprirent ni la plupart ni la responsable de la synthèse pour PI. Avait-il signifié la peur de l’apache au coin des rues et la confiance renouvelée dans la maréchaussée par des prolétaires atomisés ? Avait-il touché du doigt la simple peur du lendemain qui hante tout prolétaire ? La peur face aux campagnes terroristes de la bourgeoisie ? Tout cela certainement mais il n’avait pas explicité.

On parla bien sûr de la « colère ouvrière » qui monte face à la crise et des suicides des cadres d’industrie. Mais pas de grèves importantes à se mettre sous l’argumentation. L’ « ouvrier collectif » est-il pleutre ou endormi ?

Un constat dramatique était posé par celui qui, finalement (il a de beaux restes) avait posé les questions les plus sérieuses sans être en mesure d’y répondre. La plupart de nos retraités militants furent en effet cadres ou assimilés au long de leur vie et la situation « mortelle » de retraités n’aide pas à retourner sur terre non plus. Ce constat, partagé par l’auguste M.Olivier, était : « les luttes actuelles ne se présentent plus sous la forme des années 60 ». Et chacun d’opiner tristement du bonnet. Chacun des vieux dans sa petite tête voyait défiler les antiques « grèves sauvages », les « occupations d’usine », la « grève massive de 68 », les bonzes syndicaux jetés des assemblées, les « débordements lors des manifs syndicales », la Une des grèves des mineurs anglais sous la Dame de Fer, la « grève massive » polonaise. Où sont nos belles grèves anti-syndicalistes d’antan, semblait geindre G.Sabatier ?

Oui il y avait eu de forts beaux mouvements grévistes qui nous enchantèrent nous tous les maximalistes adolescents. Mais n’avait-on pas trop misé inconsidérément sur leurs potentialités « maximalistes » : au bout des grèves généralisables (par le mot d’ordre rare et peu écouté de « généralisons » des maximalistes débutants) ? Aucun bilan de ce maximalisme n’était envisagé malgré ma question claire à ce sujet qui passa au-dessus de la tête de ces tristes intellectuels rangés des voitures. Et une incapacité quasi congénitale à analyser similitudes et différences actuelles.

  1. Le capitalisme n’était pas au bout du rouleau
  2. il avait trouvé des ressources politiques et syndicales pour endiguer la révolte.

Comme l’exaltation des conseils ouvriers émeutiers en terre stalinienne des fifties, l’exaltation des grèves sauvages de ces années lointaines chez nos plus sauvages utopistes, masque l’incompréhension de leur aspect surprenant. Oui ces grèves ont eu lieu dans cette phase communément nommée par le meilleur du maximalisme comme phase de réveil du prolétariat. Et elles eurent lieu parce que les encadreurs professionnels de la bourgeoisie étaient eux-mêmes surpris de cette vivacité. Mais, le maximaliste resté adolescent, oublie qu’il y a une classe politique intelligente en face. Celle-ci a adapté ses moyens de réponse : verbiage gauchiste « syndicaliste révolutionnaire », développement des petits corps de syndicalistes dissidents principalement animés par des déclassés sans queue ni tête, partage des tâches entre syndicats officiels se répartissant la tâche entre jusqu’auboutistes et partenariat social « responsable ».

La vérité la voici : les grèves, locales, programmées, ridiculisées, etc. n’ont pas changé de nature de la part des prolétaires (cultivés ou pas, ex-colonisés ou pas). Ils entrent en lutte PARCE QU’IL LE FAUT. Sauf que les organismes syndicaux ou para-syndicaux leur collent tout de suite au cul. Ils « radicalisent » immédiatement dans des actions « terroristes » (acides dans la rivière, menaces de faire péter des bonbonnes de gaz, etc.). Voilà pourquoi, messieurs les intellectuels, vous n’entendaient plus parler des grèves sauvages où vous ne risquiez pas votre place naguère !

Pauvre classe ouvrière « égale à zéro », en flux ou en reflux suivant la plume des observateurs éloignés de ses souffrances. Pauvre classe ouvrière qui se branle du vague « pouvoir ouvrier » ou du pouvoir inconsistant des « conseils ouvriers » ! Pauvre classe ouvrière qui n’a pas un seul groupe maximaliste sérieux pour lui inspirer confiance, pour définir des orientations politiques crédibles excepté un remake d’Octobre 17 ou des leçons d’histoire de « pros » bien au chaud de la révolution universelle si ingrate.

Dans le « processus de réification en cours » (= chosification) la petite chose qu’est la classe ouvrière pour nos retraités intellectuels se doit d’être examinée à la loupe. Etudions donc son « cosmopolitisme ». Personne n’a dit qu’il y avait désormais plein de renois et de rebeus, mais l’intention y était. Personne n’a émis sa peur des « fondamentalismes » (nouveau fascisme pour les plus cons).Personne n’a réfléchi au fait que la bourgeoisie joue sur ce cosmopolitisme avec la théorie rémanente de l’antiracisme. Il est vrai que cette dimension était moindre jadis, quoique omniprésente (cf. Harlan country s’ struggle : « au fond de la mine on est tous noirs » et les images de rue de 68 où la multiracialité est aussi patente). Les maximalistes, pardon les ultra-gauches désenchantés retombent toujours dans le gauchisme. Le gauchisme est le père de la théorie antiraciste par philanthropie. Des grèves de la Sonacotra qui allaient embraser l’Occident capitaliste avec les libérations nationales des « peuples de couleur » aux luttes des « sans-papiers », le gauchiste moyen philanthropique a toujours rêvé que les « plus pauvres » allaient réveiller ce prolétariat repus d’Occident. Or, toute l’histoire du mouvement ouvrier démontre que ce terrain philanthropique bourgeois a toujours été le meilleur terrain de l’humanisme réformiste. Avec la défense des « quotas » la bourgeoisie nous baise royalement. Parmi les immigrés d’origine maghrébine ou les prolétaires de couleur il y a plein de Rachida Dati. Normal. L’immigré de fraîche date veut que son fils soit assimilé à la hiérarchie des « meilleurs », trouve sa place dans les hiérarchies bourgeoises. Ma dernière chef de service était arabe et mon dernier contremaître black. Le système fonctionnait même mieux, toute critique à la hiérarchie pouvant être supposée diabolique, c'est-à-dire « raciste ». Comme les portugais jadis, l’immigré de fraîche date est plutôt fayot et veut être plus compétent que les autres francophones ou belgophones. S’il y a un aspect positif du point de vue internationaliste ouvrier c’est seulement dans l’aspect (secondaire) de la maîtrise de plusieurs langues par ces travailleurs. Les luttes gauchistes, altermondialistes, qui se spécialisent dans la défense des « sans-papiers » ou des « conditions de travail déplorables des noirs travailleurs du métro » participent de l’hypocrisie philanthropique et ne change en rien le sort de ces pauvres victimes, toujours livrées aux affres de la solitude et aux chicaneries de la Préfecture de police. La classe ouvrière est une classe historique et révolutionnaire non pas simplement par sa situation de paupérisation économique, mais par sa peur du lendemain qui caractérise son souci de l’avenir et de solutions humaines aux besoins de toute l’humanité (cf. lire les analyses géniales de l’ancien bolchevik Gurvitch) ; elle n’est pas suicidaire contrairement à ces cadres salariés dont la bourgeoisie se félicite qu’ils ne flinguent pas leurs chefs de projet et leurs collègues lâches, dont c’est la coutume pourtant aux Etats-Unis.

Les grèves ? Ah les grèves ! Le suc de la vision économiste du maximaliste ringard ! On en parla peu à la réunion de PI par vacuité mais voyons plutôt du côté de la « fraction interne du CCI » (qui n’a pas succombé au charme rétro de l’appel au regroupement des « pros » de PI) sur son site larmoyant : « La bourgeoisie à l’offensive tout azimuths : le prolétariat en ordre dispersé ». C’est la même eau de boudin que nos intellectuels anti-CCI à la retraite :

« Si les réactions n’ont pas manqué, il faut pourtant constater qu’elles sont encore dispersées et que la bourgeoisie continue à mener la danse. Les coups portés sont pourtant très violents et incessants mais grâce à des manœuvres de dispersion, grâce à ses syndicats qui parviennent à enfermer les ouvriers dans « leur secteur », dans « leur » entreprise, dans leur région, les réponses bien que combatives ont été jusqu’à aujourd’hui insuffisantes pour, ne serait-ce que ralentir les attaques ». Conseils éclairés : « Il faudra rapidement tirer les leçons des luttes au début de l’année écoulée et se donner les moyens de faire reculer la classe bourgeoise, de stopper les attaques, d’imposer par la force de la lutte la défense de nos intérêts de classe. Ce sont là les enjeux des semaines qui viennent ». La fraction autiste (frigidifiée par les violences verbales et physiques dont elle a été l’objet par ses copains « révolutionnaires du CCI) appelle aussi à un regroupement des éclopés, tout en le fuyant : « Dans cette situation particulièrement difficile, nous ne pouvons que constater et déplorer non seulement la faiblesse des minorités communistes mais surtout l’enfermement sectaire que les groupes et organisations du camp prolétarien subissent et entretiennent. Ce dont la classe a besoin – et que seules ses avant-gardes communistes sont en mesure de lui apporter, et c’est d’ailleurs leur responsabilité propre – c’est d’une orientation, de repères politiques clairs, d’objectifs définis lui indiquant le sens de son combat et la réalité des enjeux (…) A regarder ce que les groupes authentiquement communistes (BIPR, CCI, PCI PCI-Le Prolétaire, notamment) font aujourd’hui, on ne peut que constater un écart avec les besoins de notre classe » (…) Ce sont les tâches de l’heure ». Les « tâches de l’heure », c’est le fin mot aussi de « Convergences » en souvenir de cette glorieuse formule de Bilan avant guerre !

Mais, messieurs les maximalistes irréalistes, le prolétariat ne vous a rien demandé ! Pour l’instant !

JLR

PS : Je vais continuer dans la suite de ce blog à analyser ce marasme déplorable, dont je ne me réjouis aucunement, mais mes facultés intellectuelles sont épuisées pour aujourd’hui et la petite qui vient de rentrer de l’école m’engueule parce que j’ai encore trop fumé de cigares, empuantissant même la rue, ce sera tout pour aujourd’hui. Je reviendrai par la suite aux errements et à l’inutilité du groupe international prétendu seul resté valide dans la vacuité du mouvement maximaliste contemporain : le BIPR. Une dernière remarque. Tous les ânes s’appellent Martin. J’espérais que le représentant du CCI à la réunion ré-hausserait le niveau. Peine perdue. Le représentant de la mère de toutes les faillites maximalistes était d’une banalité minable. Il « participait » de la discussion comme un vulgaire « parasite » (insulte criminalisante du CCI contre tous ses ex-sectateurs), sans se démarquer ni dénoncer les hérésies anti-marxistes de tous les colloquistes. Lorsque je vais le trouver au terme de la réunion, à ma question : comment va le CCI, il répond : « moyennement mais çà va ». A mon autre question : pourquoi n’achètes-tu pas mon Histoire du maximalisme ?, il répond : « parce que dedans il y a certainement du mal dit sur mon organisation et que je ne veux pas le voir ». Lamentablement religieux !

Je ne regrette qu’une chose pour ma part, leur avoir déclaré que j’espérais que ces réunions du cercle PI seraient un nouvel ICO, c'est-à-dire un lieu d’où pourrait surgir des forces révolutionnaires maximalistes conséquentes comme le fût RI post 68. Hélas ce n’est pas dans une tel cadre petit bourgeois d’observateurs que le prolétariat pourra trouver les linéaments de son affirmation politique communiste.



[1] Lire sur mon second blog, archives maximalistes, une bonne approche de la régression des réservistes dans le CCI à l’origine de leur dérive en cercle « conseilliste » conseilleur et donneur de leçons aux prolétaires qui ne les lisent pas, par le « méchant » Marc Chirik. Nous savions à l’époque que les réservistes petits bourgeois étaient majoritaires, incluant la famille à R.Victor (l’actuel cercle de Paris), Judith Allen, et nombre de membres intellectuels des sections de Paris et Bruxelles. La plupart se turent, plus par suivisme que par conviction. Or, l’absence de conviction dans l’activité politique, dont le suivisme est la première manifestation, se paye toujours tôt ou tard.

[2] Le « pouvoir ouvrier » cette outre vide qui fût un temps le nom d’un groupe issu de S ou B, renvoyait au vide théorique des années 1950 qui allait néanmoins alimenter l’imaginaire politique maximaliste autour de 1968. Sous-tendant cette idéologie « ouvriériste », l’évocation des conseils ouvriers en Hongrie 1956 et en Pologne allait devenir le fin du fin du révolutionnaire moyen « informé », alors qu’ils n’ont été qu’un prurit émeutier dans la caserne staliniste sans pouvoir faire éclater celle-ci du fait que le capitalisme occidental tenait le manche et que ne pouvait être ressorti de ses cendres l’hydre bolchevique avec les mêmes méthodes bolcheviques puisque celles-ci étaient devenues inutiles, et surtout impossibles sans guerre mondiale et avec la domination d’un capitalisme florissant à nouveau. Un flanc du maximalisme devait même théoriser bêtement la possibilité de la nouvelle révolution à partir des maillons faibles, lesquels étaient et restent irrémédiablement muselés par la toute puissante hégémonie démocratique occidentale.

[3] Hélas, trois fois hélas, il s’avère comme je l’ai démontré dans mon livre la mystification de « la guerre révolutionnaire » que les « communistes de gauche » se fourraient le doigt dans l’œil avec cette théorie de la guerre de partisans très anarchiste et… gauchiste tiers-mondiste ! De plus, il n’y a rien dans ces textes sur le principal économiste bras droit de Boukharine, Kristman auquel je consacre tout un chapitre dans le même livre, et autrement plus intéressant sur « l’économie naturelle ». Nos « découvreurs » restent assez ignorants finalement et sans aucun esprit critique. Il est vrai qu’ils n’ont pas d’idées. Ajoutons un petit bruit de couloir éclairant sur les égotismes concurrents. GS et M.Olivier ont démarché auprès des éditions poussièreuses et social-démocrates Spartacus pour faire éditer la traduction des textes russes des « Communistes de gauche », Sabatier voulait s’arroger l’introduction et laisser une post-face à Roger…

[4] Au début de cette année 2009, dans mon ouvrage ignoré « The end », qui commence à connaître un certain succès rétroactif, je me moquais déjà des « fausses barbes révolutionnaires » au summum du trouble provoqué par ce pic apparent de la crise systémique, chap 3 et paragraphe « Des sectes révolutionnaires muettes, opaques et injoignables ». Comme quoi nos observateurs traditionnalistes et novateurs sont infoutus de réagir même dans les grands événements.

[5] Toujours dans une dynamique de surenchère par rapport à la maison mère du CCI, comme la fraction dite interne qui reproche au CCI ne pas voir venir la guerre mondiale…

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