PAGES PROLETARIENNES

mardi 23 avril 2024

UNE DIATRIBE SOCIOLOGIQUE CONTRE UNE SECTE FOSSILE DU SIECLE DERNIER (2)



(ou la décroissance du milieu qui se croit révolutionnaire sous l'animal CCI et ses pucerons parasites)

(Deuxième partie)


VERS LA FIN DU MONDE OU UN MONDE FINISSANT ?


Le CCI a toujours priorisé le combat politique, ce qu'on ne saurait lui reprocher. Le fait d'avoir fait mine d'ignorer longtemps (dans ses écrits pas dans ses réunions publiques) les arcanes des argumentaires de la petite bourgeoisie écologique fût certainement motivé sur le fond parce que l'idéologie écolo se veut apolitique comme interclassiste. Et aussi parce que ses premiers pâtres en France, René Dumont et Fournier de Hara Kiri – étaient considérés comme crypto-fascistes. Nous savions plus ou moins qu'il y avait eu une idéologie « vert de gris » des nazis, à leur façon cynique totalitaire mais du même genre interclassiste que les débuts de la « gauche alternative »1.

A la suite de mai 68 qui porta un coup décisif à la prétention de la gauche bourgeoise et de ses syndicats à représenter la classe ouvrière, le système immunitaire de la bourgeoisie secréta pour une courte période la mode bruyante des globules blancs gauchistes, mais sur le temps long l'écologie devait se révéler un anticorps bien plus puissant, même si cette idéologie n'obtint jamais une grande place dans le monde électoral officiel, contrairement à l'Allemagne.

Le dernier article produit par le CCI sur le sujet, présenté comme une critique du néo-marxiste japonais Saito2, pour intéressant qu'il soit, il néglige la dimension politique mystificatrice de l'idéologie écolo, comme frère Marcel d'ailleurs. Cette dimension, outre de ne pas apparaître comme politique, mais « dans l'intérêt de tous », « pour sauver l'humanité », signifie une reconversion des gauchistes embourgeoisés et de leurs frères staliniens déconfis. L' « internationalisme écolo » y va fort avec une foule de sectes agitées du bonnet partout dans le monde. Le Monde, par exemple, fait défiler ces jeunes filles comme Léna Lazare qui, en 2021, sont devenues des porte-parole de Youth for Climate, à l'origine des grèves pour le climat en France !3

L'article de RI met le doigt sur l'essentiel, sans le développer : « Les principales fractions de la classe dominante sont désormais contraintes de reconnaître la gravité de la crise environnementale, et même son lien avec les autres expressions d’une société capitaliste en déclin, surtout la fuite en avant dans le militarisme et la guerre ».  Eh oui la première pollution c'est la guerre capitaliste qui ne s'embarrasse pas du souci de préserver la nature ni surtout les populations civiles otages de chaque camp nationaliste, raciste ou impérialiste. Mais les écolos sont pacifistes, me direz-vous ! Mais voui puisque le pacifisme est par essence interclassiste, n'a jamais empêché ni mis fin aux guerres. Que le marais écolo se dise anti-capitaliste en même temps ne change rien à leur fonction d'anticorps pour la santé du capitalisme puisqu'ils ignorent volontairement le véritable virus anti-capitaliste, le prolétariat. Ils sont les commerciaux d'un « capitalisme vert et en bonne santé », comme le note justement l'article cité.

Contrer la mystification écologique bourgeoise en fouillant les archives d'un Marx extra-lucide et prométhéen ?4

J'ai pris connaissance de certains livres, publiés il y a quelques années5, avec pour but de ne pas avoir de complexe du point de vue marxiste face aux dites « découvertes » des théoriciens de l'écologie moderne. Travail de débauchage louable pour des bibliothécaires mais ridicule avec cette volonté de diviniser Marx et d'en faire Monsieur réponse à tout. ; interprétation prométhéenne que reprend à sa manière le CCI. Fouiller dans ses annotations privées qui contiennent des réflexions inachevées sur une réelle réflexion impossible au fond à une époque d'expansion, apparemment sans limites du jeune capitalisme. De plus ces notes fragmentaires, non rédigées, n'ont pu influencer le public prolétarien !

Sachant que le japonais best seller est surtout un best seller pour les agités du bonnet espagnols ou les petits bourgeois gilets jaunes, le décryptage puis la publication de ces annotations (les carnets de Paris ou d'ailleurs) ne serviront qu'à un usage académique pour la clientèle intello de Saint Germain des Prés et des champs bios.

Je m'en tape des projections de Marx sur divers sujets concernant le futur approximatif et de sa propension au messianisme. Va-t-on chercher dans ses annotations poussiéreuses une analyse prémonitoire de l'occupation de la lune ou les conséquences (aliénantes) de l'I.A. ?

L'article RI a raison de noter l'entreprise mystificatrice de Saito qui « semble bien parler du communisme tel qu’il est compris par le mouvement communiste historique : une société de producteurs librement associés (…) un examen plus approfondi et plus critique de l’argumentation de Saito montre qu’il s’agit d’une réponse mystificatrice qui ne peut conduire qu’à de fausses solutions ».

Laissons de côté la fable du gauchiste japonais théorisant un « communisme de décroissance » qui est aussi une manière de dépolitiser à l'unisson de l'écologie officielle en passant par-dessus une expérience et une concrétisation révolutionnaire par le prolétariat.

Ce terme de décroissance n'est pourtant pas idiot, même si en effet, utilisé par le gauchiste japonais il vise un « immédiat » qui ne peut signifier austérité pour les classes d'en bas6 : le capitalisme moderne produit trop et n'importe quoi. Un travail d'érudition destiné surtout aux esthètes gauchistes et ultra-gauchistes pour expliquer que Marx était pour un développement contrôlé des forces productives après la révolution ne change rien au fait que le programme contenu dans le Manifeste de 1848 est resté conçu depuis au moins un siècle par socialistes première manière, « gauches communistes » et staliniens, en tant que productivisme libéré, comme un passage au « grand développement des forces productives » libérés des entraves capitalistes. Et un eurocentrisme bien évident, qui a coincé le CCI et d'autres dans cette incapacité à expliquer les élans de jeunesse du capitalisme chinois (et qui devrait rechercher si Marx a prévu l'éclosion des industriels « communistes » post-Mao si habiles en faveur du « véritable développement des forces productives).

Premièrement, on ne peut pas envisager de supprimer tout ce qui est produit actuellement. La fusion marxiste de la ville et de la campagne est déjà appliquée par les bobos avec leurs villages de résidences secondaires. L'abondance existe, même avec une foule de produits aliénants (jeux informatiques, pornographie planétaire, bagnole, écrans, compétitions sportives entre milliardaires, etc.). Allez donc proposer aux prolétaires de jeter d'un coup à la poubelle bagnoles, portables et crédits faciles ou de refuser d'applaudir M'Bappé ?

La faim n'existe plus dans les principaux pays ; un clochard dans les grandes villes peut mourir d'alcoolémie, pas de faim. Nos insoumis friqués vante un programme bio « révolutionnaire » contre leur malbouffe pas pour la clientèle des supermarchés allemands, LIDL et ALDI. Le CCI fait ensuite l'article du mantra écologique : « Il est clair que la question écologique sera au centre de ses préoccupations ». C'est faux et sur plusieurs plans. La transformation sociale sera forcément longue et heurtée. Les questions politiques resteront primordiales. Des questions autrement plus urgentes resteront sur la table : la faim dans le monde, la destruction de l'islam comme terrorisme détruisant la vie des femmes (en même temps que l'extinction de toutes les autres religions débiles), le barrage aux arrivistes et aux petits Staline ou Trotsky, etc. 

Enfin la réorganisation de la production mondiale sera aussi décroissance de certains produits avant leur suppression pour procéder à la création de...valeurs d'usage humaines.

A PROPOS DE LA PERTE D'IDENTITE DU PROLETARIAT

Revenons à frère Marcel. Il se désole de la perte d'identité du prolétariat à l'unisson de ses amis écologistes. Comme le CCI, je ne pense pas que c'est le cas en général et que c'est une projection bonne pour les sociologues. Passons encore sur la liste des reproches au CCI d'avoir une vision de la lutte de classe en montagnes russes et de se tromper souvent. Comme je l'ai déjà dit dans la première partie l'universitaire veut refaire l'histoire de ce qui ne s'est pas passé dans les années 1970 et nous faire croire que la chute de Berlin a contribué à cette perte d'identité, comme si le stalinisme avait été le premier symbole de la conscience de classe. Cette disparition du dit « socialisme réel » (sic) a conduit bien sûr à la réapparition des religions « internationalistes », l'islam en premier lieu, également sponsorisé par les pays anglo-saxons et les puissances économiques comme l'Allemagne. L'islamisme sert d'un côté et régulièrement, sous sa version terroriste, à faire passer tous les Etats bourgeois pour des vierges effarouchées. De l'autre côté, il est un instrument de division de la classe ouvrière particulièrement sournois puisqu'il invoque les mêmes droits démocratiques bourgeois et produit des révulsions culturelles. De cela ni Marcel ni le CCI ne font jamais état car ils sont soumis à la menace de l'enfer islamo-gauchiste: fascistes islamophobes. Ces divisions islamiques viennent s'ajouter aux divisions corporatives traditionnelles où les privilèges des "nationalisés" (SNCF, EDF, banques, aiguilleurs du ciel) montrent que les revendications immédiates ne peuvent jamais être unificatrices pour le combat général, ni en soi un facteur de conscience de classe mais de conscience de soi...corporative. En outre la forme syndicale de ces corporations avantagées débouche potentiellement sur la même trajectoire que le Vikjel, syndicat des cheminots russes qui ont rapidement fait grève contre la révolution!

En complément, et face au carnaval islamique, l'Etat déplore lui une perte d'identité : la française, nationale et tout. Difficile dans cette mâchoire idéologique, qui remplace partiellement le clivage bourgeois classique gauche/droite. Mais en insistant, parfois de façon exagérée, le tonus des grèves le CCI montre qu'il n'y a pas perte d'identité en réalité.

L'effort idéologique mystificateur renouvelé de la bourgeoisie mondiale donne tort à Marcel. Il prouve par le fait que, même si le capitalisme a su se recomposer par endroit (ah les beaux graphiques économiques qui excluent toute réflexion politique!) il est coincé dans la marche à la guerre, qui est en effet l'aboutissement de sa décomposition réelle.

Hors de la réalité du combat marxiste, frère Marcel privilégie l'esprit syndicaliste7 en dénigrant l'article de Marc Chirik en 1947, si clair pourtant et preuve le profonde pensée révolutionnaire de cet homme jusqu'au bout de sa vie. Marcel n'est pas capable de voir que que MC comme la GCF ne se basaient pas sur les revendications économiques, terrain des staliniens, sans voir que c'est le CCI qui exalte sans cesse, avec son clone Juan, ces grèves focalisées et limitées sur ce plan, pourtant jamais tremplin révolutionnaire.

Marcel délire ensuite en vantant les acquis économiques post 68. Du pipeau, n'importe quelle minorité de l'époque dénonçait ce mensonge. En quelques mois, l'inflation avait tout repris.

RIEN A FOUTRE DES BISBILLES ENTRE LA BETE ET SES PARASITES

Oui le mentor a tout à fait raison de qualifier tous ses anciens militants, la plupart profs et universitaires ne pouvant pas se saquer entre eux, ce sont des « singes savants, se gargarisant de ‘ théorie’ ». Ceux-ci se qualifient de « dissidents », or si le CCI a des tendances paranoïaques, du fait de sa décomposition depuis la mort de Marc, il n'est pas stalinien, mais ces « dissidents », collection d'intellos entre soi, sont de fait équivalents aux dissidents de feu le bloc staliniens, de bons sociologues démocrates qui jouent dans leur salon à la révolution, laquelle n'aura été qu'un hochet de jeunesse chez tous ces vieux cons. Ils peuvent s'appuyer sur leurs prédécesseurs les rigolos Sabatier et Malaquais.

Les événements trancheront eux, si la plupart des micro-sectes sera balayée, si le squelette actuel du parti reste un tas d'os et ses dissidents les mouches du coche, d'autres feront le boulot, comme disait Marc Chiric.


NOTES

3Le Monde de juin 2021, ne nous renseigne guère sur ces étranges « grèves pour le climat »...Pas le climat social certes.

5Nota : Karl Marx penseur de l'écologie de Henri Pena-Ruiz et John Bellamy Foster MARX ÉCOLOGISTE

6Comme l'explique d'ailleurs très bien l'article : « Parce que parler de décroissance dans le cadre du système existant (et le prétendu « communisme » de Saito n’y échappe pas) peut facilement servir de justification à l’austérité administrée par l’État bourgeois, de raison pour la classe ouvrière de cesser ses luttes « égoïstes » contre les réductions de salaires ou d’emplois et de s’habituer à réduire encore plus drastiquement sa consommation ».

7« ... la négation systématique de tous gains réels et durables depuis la première guerre mondiale, c’est la nécessité même des luttes immédiates qui est niée ».

dimanche 21 avril 2024

UNE DIATRIBE SOCIOLOGIQUE CONTRE UNE SECTE FOSSILE DU SIECLE DERNIER


 (première partie)

Qui a tué Davy Moore ?

Qui est responsable et pourquoi est-il mort ?

Graeme Allwright

« Tous ces petits groupes autour de nous il faut les démolir et garder leurs éléments les moins confus ».

Marc Chirik (1977)

« Tu ne serais pas un vieux con Marc? « Non Jean-Louis, con peut-être, vieux jamais ! » (en réunion de section 1978)

« J'aime bien les chiens » (MC discussion privée)

« ...encore naïf, je prends ses paroles sirupeuses sur la ‘culture du débat’ comme une orientation sincère. Quelque temps après, je n’étais plus militant de cette caricature de groupe révolutionnaire, heureux d’être enfin sorti de cette machine kafkaïenne, juste bonne à transformer ses militants en perroquets des textes de son mentor et à briser ceux qui empêchent de penser en rond ».

Marcel (2024)

Où une diatribe économiste vient conforter un maximalisme retombé en ultra-gauchistme, c'est à dire simple extrême néo-stalinien du marais gauchiste bcbg, antiraciste au lieu d'être vraiment anti-capitaliste, témoins de Jéhovah plus que commerciaux de la société viticole Gévéor. Et qui ne traite pas des questions de fond qui minent le prolétariat mais passent leur temps à lui « expliquer » ce qu'il subit et dont il a conscience (chose typique de leur majorité de militants...enseignants).

Les chiens sont fidèles et obéissent aux ordres de leur maître. Comme militant de l'antique secte j'ai été un chien mais pas de la race de ceux qui aboient en meute, n'évitant jamais de renâcler si l'orientation du doigt du maître me semblait en voie d'égarement. Il le savait et nous avions une estime réciproque. Chez Marc prédominait le stoïcisme, du cynisme parfois, de la rouerie aussi. Ce sont là des ingrédients de base en politique pour ne pas rester naïf. En privé, lorsqu'il vous recevait c'était l'homme le plus charmant du monde. Quelques rares fois je l'ai interpellé et épinglé dans les bulletins internes ; un de mes textes critiques s'intitula une fois : « A ce dont le « secrétaire général » se contente on mesure la grandeur de sa perte », parodie comique pour une contribution sans grande valeur, qui le fît sourire. Pas son successeur putatif Peter, qui se servit de ce trait d'esprit pour dénoncer une offense à son Allah...j'avais osé défier dieu ! Peter était le secrétaire perpétuel de la rédaction des rapports congressistes et notait scrupuleusement les consignes qui tombaient du ciel. Plus franc que d'autres camarades narquois je lui demandai une fois s'il était toujours d'accord avec Marc ; il me répondit : « j'écoute ». Défier « le vieux » devait être au-dessus de ses forces et il savait qu'il pouvait lui en cuire, comme le rapporte Marcel1

Je pourrais être formellement d'accord sur un seul point avec frère « classique » Marcel : le temps de la gloire du CCI se délimite sur à peu près 20 années, incluant les sept années de « Révolution Internationale » (RI 1968-1975) puis jusqu'en 1980 où, ce ne fût pas de sa faute, le CCI continuait à voir venir la révolution alors que les événements allaient renforcer le pouvoir des puissants. Quoiqu'il en soi, historiquement, RI reste et restera la principale progéniture de Mai 68. Ce n'est pas un hasard, si dans le dernier numéro de l'Internationale situationniste, Guy Debord s'en prend à RI, d'ailleurs avec les mêmes arguties que frère Marcel, manière de donner un coup de chapeau au successeur qui, lui ne sera pas resté invisible pendant les événements contrairement aux littérateurs situationnistes. Au cours de ces années-là la revue RI fût une référence incontournable qui choquait par sa rigueur et sa clarté malgré de pauvres moyens (pages ronéotées, assemblage de la couverture avec agrafes à l'imprimerie du PSU.

J'ai connu l'auteur de ce libelle au cours des congrès internationaux successifs : « Le pôle idéaliste de la gauche communiste », cad le CCI (Courant Communiste International). Un camarade alors encore étudiant, plutôt timide, mais charmant et cultivé. Nous étions dans la masse des 100 et quelques fondateurs du CCI en 1975 en l'Eglise de la porte de Choisy ; sur une photo qui est encore visible chez un autre « dissident ». Pas aux premières loges bien sûr mais avec fierté et entrain. J'avais monté les cabines de sono pour la traduction simultanée en trois langues. Avec les années ce camarade belge avait gagné la confiance du centre le l'organisation internationale en France. Lors du remue ménage avec la minorité intellectuelle dite Perspective internationaliste » (EPHAD où s'est réfugié Marcel à l'heure actuelle), nous avions été désignés Peter et moi pour aller à Bruxelles et l'adouber à l'organe central vu les défaillances des « dissidents » de l'époque. J'ai fui la secte (perverse narcissique) en 1997, Marcel a tenu jusqu'en 2008. Félicitations enfin... puis à ce que je sache, malgré les ignominies subies, sans oublier qu'il a participé à celles-ci jusqu'en 2008. (affaire Jonas)

La première partie, longue, du libelle qu'il a produit contre les errements de notre ancienne secte est une critique partielle et social-démocrate d'un organisme certes fossilisé, mais qui a de beaux restes et est lu par des dizaines de milliers de personnes dans le monde, ce qui n'est pas le cas du site pour intellos branchés « gauche communiste » au titre mielleux « Convergences ». La diatribe contient plus de haine que de prise de distance par rapport à des comportements en effet scandaleux. Ce libelle ne contient pas une argumentation politique de fond marxiste malgré une longue partie d'économiste qui tend à faire croire que le capitalisme vit une nouvelle jeunesse depuis 1914. Cette compil est pleine de sources sociologiques pas toujours fiables ni probantes.concordantes ou irréfutables (rien sur le problème de l'immigration et l'invasion de l'islam dans les entreprises).

Malhonnêteté aussi l'absence de référence à mon ouvrage « Histoire du maximalisme », dont il a eu connaissance, autrement plus sérieux dans la chronologie (2009) sachant de plus que Marcel n'a rien vu vraiment du fond surtout appréhendable à Paris. Enfin, bien qu'il ait eu connaissance du livre, il n'en a pas compris l'essentiel qui est la mort de Charlemagne en 1990. Je faisais partie des quelques-uns inquiets de ce qui nous attendrait après le décès de notre grand guide et fédérateur Marc Chirik. Et ce qui devait se produire arriva : rivalités, luttes de clans et guerre des nerfs et des chefs. Avec Jean-Marc, notre arabo-italien - nous étions les deux ouvriers de choc envoyés là où ça bardait avec parfois le pauvre postier alcoolique Yves – nous pensions que les deux intellos phares de l'organe central, Peter et Raoul, n'auraient pas l'envergure pour assumer la continuité, mais plutôt Christian et Patrice, plus engagés et virulents. Nous nous trompions, le premier n'était qu'un rouleur de mécanique en section et lâche au dehors ; quant au second brillant causeur psychologue il n'était qu'un gentil pacifiste pourtant formé à un sport de combat. Je fus moi embringué dans le clan de Peter avec sa promotion canapé à ses côtés ; Jean-Marc, comme d'autres (Fabrice) s'éloigna sans bruit du marais des ambitions.

Une faiblesse saute aux yeux pourtant dans le libelle belge, contrairement à Chirik Marcel n'est pas


stoïque ni roué, il est naïf et sentimental. C'est probablement un bon économiste marxisant que le CCI a pu contenir dans ses rangs, puis chassé. Quoique le meilleur économiste marxiste puisse réussir à l'Université tout en étant un piètre politique. Chez les bourgeois un DSK. en plus chaste dans le CCI, frère Marcel.

Le CCI se relèvera-t-il de cette prétention à un décryptage infernal d'une analyse décadentiste, et pleine de contradictions et de billevesées du CCI depuis les errements sur le sujet par la GCF imaginant la bourgeoisie « mangeant son capital », qui firent se gausser les gens de SouB et de Pouvoir Ouvrier ?

Concernant l'aveuglement des décadentistes sur l'éveil inattendu du capitalisme chinois (Merci Pierrefitte) Marcel oublie de nous rappeler qu'il avait été chargé, encore embringué dans la secte parano, de démontrer que le décadentisme demeurait valable avec cette Chine « usine du monde » restant pays sous-développé2, il ne m'avait pas du tout convaincu que la carence prévisionnelle du CCI était mineure !

Oui le CCI y restera insensible puisque ses radotages successifs effacent les traces de toute analyse sérieuse de l'évolution du capitalisme de nos jours. Enfin, la diatribe contient encore trop de haine alors que c'est la pitié qui s'impose dorénavant.

L'organisme sectaire incriminé n'est pourtant pas méchant. C'est une vieille mémé aigrie. C'est un mort-vivant et il le prouve toutes les nuits puisqu'il se définit depuis des décennies comme le « squelette du parti » ! Un squelette n'est qu'on objet inanimé qu'on conserve au musée ou dans un laboratoire, mais c'est moche et ça sert à rien. C'est même pas de l'humour, c'est macabre. Ils eussent possédé plus un vocabulaire plus riche et adapté on aurait mieux accepté « colonne vertébrale ». Le terme nous fît bien rire, notre pauvre bipolaire Sabatier moi.

Mais colonne vertébrale de quoi ? Il n'y a plus rien de comestible dans les divers résidus de ce qu'il radote, à l'unisson du CCI qui le considère comme une merde, la « gauche communiste » ! Qui aujourd'hui peut s'appeler gauche et en outre communiste ? Ou nous mariner composante crado de deux termes obsolètes, porteurs de tant de mensonges, d'exploitation éhontée et de foutage de gueule ?

C 'est qui et c'est quoi ces individus de mini-confréries éparses, contempteurs d'un groupe qu'ils ont adoré comme leur nombril, composées d'universitaires et de cadres qui prétendent « expliquer » la faillite du capitalisme et nous démontrer les horreurs de la guerre ? Des moines en cravate qui ont les moyens de se faire passer pour les possibles huiles du prolétariat avec les moyens pour se payer l'avion jusqu'en Corée, à Moscou ou en Amérique du sud ! Un internationalisme en première...classe.


UNE PRETENTION DOCTORALE QUI NE TIENT PAS LA ROUTE

« Tu sais je ne me suis jamais trop intéressé aux revendications immédiates ».

(Marc Chiric, confidence)

« Les luttes immédiates sont uniquement un marche pied dans une dynamique révolutionnaire ».

Marcel

Commençons par la promesse de dézinguer l'antre adorée du beau temps jadis, grâce à une formation complètement étrangère à la formation d'une conscience de classe :

« ...l’analyse du rapport de force entre les classes, les fondements de la nature institutionalisée des syndicats, l’impossibilité de réelles luttes de libération nationale et les problématiques écologiques… Nous montrerons que toutes les bases théoriques assénées par le CCI sont sans fondement matériel, pire, elles sont contraires à la réalité de façon quasi systématique … ce qui est bien gênant pour de supposés marxistes prétendant procéder selon une approche matérialiste ».(...) « La boussole de la méthode scientifique que j’ai hérité du marxisme et de ma formation professionnelle. Elle me permettra de me détacher de la démarche profondément idéaliste et anti-scientifique dans laquelle le CCI s’est perdu. (…) Quelques rencontres scientifiques, engagées et marquantes, m’ont permis d’élargir mes vues dans de nombreux domaines comme l’anthropologie, l’économie, l’histoire et la géographie économique : Alain T. ; Christophe D. ; Jacques G. ; Michel H. ; Pierre M. ; Robert D. ; Hubert G. et Christian V. »

Moi mon école, comme j'ai coutume à le dire aujourd'hui encore est celle-ci: j'ai le bac + 20 CCI.

Le plus idéaliste n'est pas celui qui s'en défend...3

Les deux reproches radotés par la plupart des dissidents des années 80 (dont Bourrinet Camoin) ont concerné l'imprévision de la victoire de Mitterrand en 1981 après avoir affirmé en une d'une édition de 1981 que les années 80 seraient des années « décisives » pour la révolution. Bêtises, inconscience coupable, irresponsabilité avérée?

Du tout !

Pourtant voici la réécriture de l'histoire par frère Marcel :

« Comme les personnages des dessins animés de Tex Avery, le CCI continue à courir dans le vide alors que le sol ferme de la lutte des classes se dérobe sous ses pieds. Le recul généralisé dans l’ensemble de la classe ouvrière, dès le milieu des années soixante-dix, est à l’origine d’un décalage croissant entre une réalité objective marquée par ce reflux et un discours subjectif qui, non seulement, nie ce recul, mais prétend que des combats décisifs se développent ».

Marcel 

« Comme le CCI n’a jamais perçu l’ampleur de ce reflux massif au cœur du capitalisme historique, il s’est non seulement trompé sur le réel rapport de force entre les classes et sur les priorités de l’heure pour l’activité des révolutionnaires, mais il s’est aussi lancé dans de folles théorisations, comme ‘l’entrée du capitalisme dans sa phase de décomposition’, et dans des pratiques organisationnelles abjectes pour contrer un soi-disant ‘développement généralisé du parasitisme au sein du milieu politique prolétarien’. Ce sont ces aveuglements et dérives théoriques qui alimentent ses crises organisationnelles, toutes plus graves les unes que les autres selon ses dires ».

Passons sur le fait que, à l'époque, frère Marcel était entièrement membre de cet organisme, et qu'il ne s'est pas soucié de nous avertir de ce « reflux massif ». Insistons sur le fait que cette argumentation rétroactive est ridicule...et fausse. Tout le monde, des bourgeois et gauchistes, comme nous, pensions à la possibilité ou éventualité d'une révolution. C'est même la période où les gauchistes furent les plus nombreux et agités et les syndicats « radicalisés » jusqu'en ...1995. La victoire inattendue de Mitterrand ne fût pas gênante pour une minorité avec Marc,

GRANNY CCI

que je rejoignis après que le jeune Philippe m'est remis les yeux en face des trous. La majeure partie du groupe parisien ne savait où se mettre : la dissolution du groupe ne s'imposait-elle pas  désormais? Marc se marrait pendant la réunion publique suivant que je présidais avec Christian tétanisé qui m'empêcha de répondre aux délires vengeur du caractériel Camoin. Réunion de section suivante, Marc s'interrogea : « je ne comprends pas pourquoi Jean-Louis n'a pas répondu alors qu'il avait compris que l'élection, certes surprise, de Mitterrand, nous rendait un grand service ». Mais voilà, contrairement à la réputation qu'on m'a faite, j'ai toujours été trop discipliné.

L'élection surprise est bien sûr une surprise et gêne profonde pour la bourgeoisie d'abord, une aubaine pour nous qui nous facilitera la dénonciation de la gauche bourgeoise et ruinera son crédit pour des millions de prolétaires pour les décennies suivantes jusqu'à aujourd'hui d'ailleurs (un accident de capote comme le dira Peter). A ce propos il faut noter que les radotages du CCI aujourd'hui perdent leur temps à expliquer à nouveau que gauche et syndicats sont pourris. Ce n'est plus à démontrer pour des millions de prolétaires, et contrairement aux radotages sociologiques de frère Marcel, la classe ouvrière moderne ne s'est pas enrichie, malgré l'abondance des merdes commercialisées, mais reste divisée entre fonctionnaires, oubliés du privé et gangrenée en entreprise par les suppléants « identitaires » des syndicats, les divers islamo-gauchistes, que l'extrême ultra-gauche du gauchisme (et ses parasites dérivés) ne dénonce jamais de peur de passer pour raciste ou admiratrice de Bardella. Le risque de perte d'identité est plus dans ces eaux que dans l'ubérisation que craint Marcel, car la multiplication de petites entreprises nous ramène aux nécessités émeutières du dix-neuvième siècle et pas au ronron conservateur et usiniste des forteresses ouvrières à Pétrograd ou chez Renault qui n'ont jamais cassé des briques pour la course de fond révolutionnaire. La perte d'identité ni le CCI ni Marcel n'en parlent jamais : elle est au carrefour de l'identité religieuse et de la diversité raciale oecuménique, qui, apparemment en marge (sociologique) de la politique sont là pour empêcher de penser...politique !

« Les personnes les plus religieuses, notamment les femmes qui ne veulent pas transiger sur le port du voile, ont tendance à « rejoindre soit des grands groupes internationaux où règne une culture communautaire soit des PME affinitaires où les signes religieux sont non seulement tolérés mais peuvent être valorisés, avance Hugo Gaillard, Maître de conférences en Sciences de gestion à l'université du Mans. On retrouve ce type d'entreprises affinitaires dans les secteurs de l'agroalimentaire, de la livraison de colis…et plus généralement dans les bassins d'emploi où l'islam est fortement représenté»4.

Au lieu de souligner les véritables divisions dans la classe ouvrière, frère Marcel reprend ce discours lénifiant de n'importe quel sociologue de télévision avec comme seul critère « le consommateur » : « L’endettement croissant des ménages pour compenser la baisse brutale de la part salariale Si l’endettement des ménages n’est pas un facteur explicatif à l’origine du recul des conflits sociaux comme le sont les cinq précédents, néanmoins il est venu les renforcer. En effet, une personne endettée est beaucoup moins encline à protester lorsqu’elle craint de perdre son travail. Individualisation et ubérisation du rapport salarial cassant les solidarités entre salariés L’application des logiques néolibérales entamée dès les années 1970-80 a progressivement démembré les politiques conventionnelles antérieures et contribué à individualiser le rapport salarial, rendant ainsi les prolétaires de plus en plus concurrents entre eux et démunis face aux patrons. La transformation des salariés en faux indépendants et l’ubérisation du travail via les plateformes informatiques en sont l’aboutissement ultime ».

Que les années 1980 n'aient pas débouché sur la révolution, je le regrette d'abord, je le comprends ensuite ! Que nous ayons voulu cette révolution le plus tôt possible, et qui paraît si éloignée à nouveau de nos jours, n'est pas à incriminer, ou alors c'est d'une mauvaise foi honteuse, basée sur la simple haine, qui se masque le fait que combat il y a eu mais que la classe bourgeoise a été la plus forte. Pas au cours des années 70, la baisse du nombre de grèves ne suffit pas à qualifier le moment de recul. Les vieilleries corporatistes d'Henri Simon n'expliquent rien. La combativité et la conscience ne dépendent pas des décomptes des sociologues ! Ensuite, de l'élection de Mitterrand au triomphalisme syndical à Gdansk et à la chute de la maison stalinienne, la classe bourgeoise mondiale su trop bien se sortir de ces successives « surprises » ! En résumé il y a bien eu un combat politique brouillon, masqué, parfois problématique mais dont on ne peut nier que la bourgeoisie est sortie victorieuse.

UNE CRITIQUE QUI PART DE LA PRINCIPALE IDEOLOGIE BOBO REFORMATRICE

Quelle honte ! Le CCI a négligé l'écologie pendant des décennies, pas un texte des lustres durant ! N égligence qui confirme la décadence mais du CCI nous assure frère Marcel du haut de sa chaire universitaire et face à son public de naïfs étudiants : « Les combats écologiques étant considérés comme des luttes parcellaires à dénoncer, les dégâts subis par l’environnement ne sont abordés que pour critiquer le capitalisme et y trouver appui pour sa théorie de la ‘décadence en 1914’. Nous montrons que ce dernier argument est inopérant ».

« Si les dégâts environnementaux constituent une preuve du caractère décadent du capitalisme, comme le clame aujourd’hui le CCI, comment alors expliquer cette indigence que tout le monde peut vérifier sur le site Web de cette organisation : pas un seul mot sur la nature et l’écologie dans sa plate forme, ni dans ses brochures, ni même dans sa Revue Internationale … à de micro-exceptions près ! En effet, sur les plus ou moins 1 200 articles de ses 171 numéros depuis 1975, seuls une dizaine sont explicitement consacrés à ce sujet … même pas un millième ! De plus, la temporalité de ces articles est tout aussi significative : rien durant un quart de siècle (1975-2000) à l’exception d’un seul et unique article en 1990 (1) , sept articles entre 2001-10, rien de 2011 à 2020, puis deux autres depuis 2021. L’on mesure l En fait, il existe bien un peu plus d’articles dans ses diverses presses territoriales, mais ils sont quasi exclusivement là pour dénoncer les partis verts comme bourgeois et les combats écologiques comme luttes parcellaires. Ce n’est que fort récemment que, surfant sur les préoccupations de la population par rapport aux enjeux climatiques, que cette organisation parle des enjeux écologiques … mais pas tellement pour discuter de ces problématiques comme telles, mais surtout comme argument pour tenter de valider sa position sur la décadence depuis 1914 et défendre l’urgence de renverser le capitalisme.

Autrement dit, alors que l’intensité énergétique (et donc la pollution thermique) augmentait fortement avant 1914, le capitalisme a pu la stabiliser puis la réduire relativement par après. Le capitalisme décadent a donc pu améliorer les rendements énergétiques tout en réduisant les rejets de CO2. Bref, les performances énergétiques en regard de la pollution sont meilleures en ‘décadence’ qu’en ‘ascendance’ ! Le CCI devrait en conclure que l’ascendance du capitalisme est après 1914 et la décadence avant ! Graphe 8.2 : Intensité énergétique mondiale ».

Or cet oubli n'en est pas un mais une claire conscience politique qu'il s'agissait, qu'il s'agit toujours d'un combat sectoriel mené par une partie de la petite bourgeoisie et pas de l'enjeu politique universel du renversement de l'ordre capitaliste. En revanche le seul reproche que je peux faire au CCI, c'est celui ne ne pas avoir analysé plus à fond l'écologie populiste comme substitutive à la disparition de tout programme économique, nationalisé ou pas, de la gauche bourgeoise. Le « programme » écologique présente le bienfait de vouloir « sauver l'humanité » en « protégeant la planète » car il est « internationaliste » comme ma sœur sur sa chaise roulante. Ce projet « révolutionnaire » s'est pourtant toujours traduit partout en écologie punitive et en argument gouvernemental pour faire avaler que le capitalisme (évolué au sens de frère Marcel) présente une nouvelle jeunesse, un bassin d'emplois, pour « sauver l'humanité » quand, au même moment ses bombes polluent des territoires entiers mais surtout massacrent de la chair à canon civile. L'écologie empêche-t-elle Poutine et Zelenski de se bombarder mutuellement ? L'abandon des centrales nucléaire par les idiots écologiques Hollande et Taubira au profit du clientélisme des PME aurait-il été autre chose qu'une vaste connerie ?

Enfin, comme les idéologies antiracistes, féministes, l'idéologie écologique commence vraiment à gonfler le prolétariat et les couches pauvres, à preuve l'effondrement attendu aux élections européennes de ces clowns arrivistes verts. Donnant raison à la dénonciation de l'idéologie écologique par le CCI il y a plus de quarante années.

Notons au passage que la féminisation de la force de travail , évoquée par frère écolo ne date pas de 1968 mais de de 1914...


à suivre


NOTES

1Ainsi, je me rappelle une réunion de la Commission Exécutive de la section en France du CCI au printemps 1979, où FM présentait le rapport sur la situation en France en défendant – avec moults rappels de rapports antérieurs, comme il sait bien le faire – l’analyse traditionnelle du CCI sur la gauche au pouvoir … et qui s’est retrouvé bien mari et désarçonné lorsque Marc Chirik a énoncé pour la première fois son analyse de la gauche dans l’opposition ! FM a-t-il sermonné Marc Chirik en lui rappelant que « Le point de départ d’un débat est avant tout le cadre partagé par l’organisation, adopté et précisé par les différents rapports de ses congrès internationaux » et que les arguments de Marc Chirik étaient « Une manière, insidieuse, de mettre en doute l’analyse de l’organisation [...] un mode d’argumentation fallacieux » ? Nullement, FM s’est tût, complètement assommé … pour, dès le lendemain, s’aplatir et défendre avec enthousiasme l’analyse de Marc Chirik, mais sans référence aucune au « cadre partagé par l’organisation, adopté et précisé par les différents rapports de ses congrès internationaux » et sans explication de son évolution ! Quelle belle honnêteté !

2Voir mon article dans mon blog : Mon art comment les paysans tombent dans le prolétariat (2)

3Voici un autre élément de critique pour le coup vraiment idéaliste, sociologique et psychologique : « Le CCI ne perçoit pas son reflux dès le milieu des années 1970 comme le montre le graphe ci-dessus mesurant l’intensité des conflits sociaux dans seize pays développés. Le CCI a donc manqué d’adapter ses orientations et sa forme organisationnelle et s’est perdu en « bêtises », « chamailleries » et « accusations mutuelles ». Toutes les explications que frère Marcel fustige comme « idéalistes » ne le sont point du tout, elles relèvent du domaine qu'il a abandonné, la politique : « Aveugle et incapable d’en comprendre leurs racines matérielles, il a systématiquement avancé des explications idéalistes à ses convulsions : « pénétration de l’idéologie petite-bourgeoise » ; « influence de l’esprit étudiant » ; « complot franc-maçon » ; « infiltration ésotérique » ; « gangrène de la décomposition » ; « clanisme » ; « nihilisme » ; « aventurisme » ; « égo boursoufflé » ; « individualisme intellectualiste », « haine de l’organisation » ; etc. Un vrai bestiaire dont la liste n’est pas exhaustive ».