PAGES PROLETARIENNES

samedi 24 avril 2021

La prolétaire Stéphanie, deux fois assassinée par la gauche bourgeoise

 


Parmi les derniers débats superficiels qui agitent le petit monde des journalistes, on retiendra ce curieux constat : « les médias sont de gauche, l'émission de Pascal Praud est trop à droite ». Il est certain que les Zemmour et Praud ne sont pas des passeurs de la génération Mitterrand et qu'il s'y dit souvent des vérités claires comme l'eau de roche (sic) qui ne peuvent déplaire à la masse des gens, le plus souvent prolétaires qui consentent à les regarder et qui ne supportent plus les autres lèche-bottes d'un pouvoir qui se veut ni droite ni gauche, mais au fond les deux en même temps. Cependant la tonalité restant causette de bistrot n'est qu'un déversoir pour contribuer à l'abrutissement du public et n'offre pour alternative que souverainisme mité ou mondialisme creux, autour des variations et caprices de petits personnages égocentriques, qui sont rétribués pour faire le buzz et le job. Il y a une crise de la croyance aux « informations » plus anciennes que celle de la croyance aux rackets politiques.

Leçon d'infaux : la propagande de la gauche bourgeoise ne varie pas

Souvenir souvenir. Meurtre islamique de Magnanville, le principal journal des bobos titre :

Double meurtre de Magnanville : ce que l'on sait

« Lundi soir, un homme a tué un policier et sa compagne dans cette commune des Yvelines. L'Etat islamique a revendiqué l'attaque. Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête ».

A chaque crime islamique Libération se garde de prendre position, se cache derrière « les faits » et finalement met tout sur le dos du FN (jamais appelé RN). Jamais le prude islam n'est mis en cause au nom de padamalgam. Le crime est atroce, même si l'enfant a été épargné (pour qu'en grandissant il reste toujours habité par cette horreur... et craigne Mahomet et sa dague à chaque coin de rue). On en reste toujours à un « ce que l'on sait » comme si on ne savait pas à chaque meurtre lâche. Par la suite on a quelquefois droit à « l'enquête suit son cours ». Les petits bâtards du NPA, lecteurs de ce torchon, eux ne se gênent carrément pas, ils n'en parlent pas, mais remplissent leurs colonnes des protestations contre les crimes racistes des policiers américains.

Les réactions au meurtre de Magnanville étaient recopiées sans commentaires par Libération (qui ne dit mot et consent) :

« Le président François Hollande a affirmé que le meurtre de Magnanville était «un acte incontestablement terroriste». Exprimant «son infinie tristesse», le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a dénoncé «un acte terroriste abject. Soutien à leurs familles et collègues». C'est sûr que ce soutien piteux et impuissant aux familles endeuillées des policiers n'est pas de nature à les pousser à voter pour les socialos, les écolos ou les abrutis islamo-gauchistes !

Le résumé ce qui sera la perpétuelle absence de réaction de l'Etat est parfaitement résumé par le faux-cul mais inculpé Sarkozy désormais simple spectateur : « «notre niveau de vigilance doit être adapté sans délai […] Tous les enseignements de l'enquête judiciaire en cours sur le profil et le mobile du terroriste doivent être tirés pour renforcer la sécurité des Français et la protection de nos forces de l'ordre». Et mon cul c'est du poulet ?

Le péteux combattant islamiste (ou con battant pavillon islamiste)  Larossi Aballa appelait en vidéo à « faire de l'Europe un cimetière ». Encore heureux que Libé n'ait pas porté plainte avec le NPA pour meurtre raciste de la part des policiers ! Faisant la liste des attentats lâches contre les policiers1, dans un résumé fallacieux Libé notait: «  Alexandre Dhaussy a finalement été déclaré irresponsable pénalement par la justice en raison de troubles psychiatriques et ne sera donc jamais jugé pour ses actes », l'acquittement « psychiatrique », mais surtout antisémite de l'assassin de Madame Sarah Halimi était déjà en vogue chez les magistrats gauchistes du mur des cons2: fume un joint, tue qui tu veux et la justice crypto-gauchiste te condamnera à te faire engraisser aux frais de la société en hôpital psy pour une durée indéterminée, et tu recommenceras quand tu voudras mais avec une drogue plus dure, ce qui sera à nouveau excusable; l'africain tueur a en outre déchargé de toute responsabilité criminelle parce qu'il était avant une victime du colonialisme blanc selon les juges "anti-racistes". Au fond les racailles islamistes ne font qu'adopter le "droit de tuer" de la justice française, qui a tant besoin de se cacher derrière d'utiles égorgements aléatoires des tueurs musulmans. Pardons d'assaillants comme ils disent pudiquement sur France info, pour ne pas choquer les croyants, comme on leur apprend dans les écoles de journalisme à ne pas appeler salopards  des crapules tout juste bons à être fusillés sans jugement.

LA METHODE D'INFORMATION « DES FAITS » PAR LE TORCHON LIBERATION

« Les faits se sont produits vers 14h20 dans le sas de ce commissariat, a précisé la source policière. La fonctionnaire administrative, qui était d’abord en arrêt cardio ventilatoire, est décédée sur place, malgré l’intervention des pompiers. D’après les premiers éléments de l’enquête, elle a été touchée à la gorge ".   (notez bien pas égorgée mais simplement « touchée ».

« A 15H38 : Titre : Le meurtrier présumé est mort. Le meurtrier présumé est décédé. Est-il présumé meurtrier ou présumé décédé ? « les faits », pas de prise de position. A peu près à la même heure Libé précise : Une fonctionnaire de police est décédée après une attaque au couteau à caractère terroriste ce jeudi après-midi ».

Ce n'est qu'une chose « à caractère terroriste », pas vraiment terroriste... et l'autre con est « présumé mort » voire « présumé pas coupable »... Le premier article publié hier était conçu comme une interview des habitants de Rambouillet, et on plaçait comme dernier interrogé celui qui déclarait que cela allait encore servir au front national (l'article a disparu du paysage web).

La messe était redite, le problème prioritaire c'est le parti de Le Pen pas les assassins islamistes qui appliquent le droit religieux de tuer à chaque période de ramadan. Comprenez : le danger lorsque le couteau s'abat plutôt sur la gorge d'une femme, même pas policière, c'est que « le FN » va s'en servir !3 Aucune protestation des féministes du NPA ni du gang Traoré qui lui sable le champagne à l'abri de la presse. Les flics eux ont droit aux mêmes larmes du gouvernement compatissant qui les baise deux fois, en les héroïsant et en se gardant de trop critiquer la « pratique musulmane », comme au début sous Hitler la bourgeoisie US se gardait bien de critiquer les « pratiques nazies », jusqu'à ce que vers la fin de la guerre ils déplorent « la révélation des gaz dans les camps de la mort ».

Castex et « l'héroïsme du quotidien » : «A ses proches, je veux faire part du soutien de la Nation tout entière. A nos forces de sécurité, je veux dire que je partage leur émotion et leur indignation», a poursuivi le chef du gouvernement dans un message publié sur Twitter. Plagiant les pleureuses successives Hollande et Sarkozy.

En effet être révolutionnaire aujourd'hui c'est tuer des flics au nom de la religion « des opprimés », et ainsi s'attaquer directement à l'Etat bourgeois et raciste des français blancs de souche.

Résultat des courses concernant ce nouveau meurtre lâche d'une simple ouvrière, mère de famille qui avait encore droit à une longue vie au milieu de ses enfants, en attendant les assasinats « religieux » suivants :

- renforcer la parano et l'esprit de corps policier en privilégiant la séparation avec la population, qui ne compte pas sur la police pour la défendre même si celle-ci tient un rôle honorable et nécessaire pendant la pandémie ;

- faire croire qu'un islam doux et pacifique peut être intégré dans la société occidentale, surtout en laissant des ghettos comme Trappes se renforcer (bled pourvoyeur N°1 en France des soldats pour le djihad, et ville antisémite)

- la construction des mosquées à tout va serait un acte démocrate et républicain, avec appui des élus écologistes formés dans leur jeunesse par le trotskisme dégénéré.

- la position cynique des islamo-gauchistes est aussi très utile au gouvernement ; d'une part ils se marginalisent eux-mêmes par leur « soutien critique », pas du tout critique envers la religion islam, du même calibre que celui qu'ils affichaient pour l'URSS « contre l'impérialisme US ». On sait bien la nature de ces sectes « extrème-gauche » extrêmement poreuse aux idéologies woke. Dans chaque cas de figure les « trotskiens » choisissent toujours un camp capitaliste4, ou un accommodement tout aussi capitaliste comme LO, qui, en 1995, s'associe au plan vigipirate « à condition d'y rallier la population immigrée » pour ne pas dire musulmane (cf. mon livre p.187). Ensuite ils jouent un rôle, sous-estimé par les aveugles, de syndicats de l'islam pour laisser croire aux ouvriers musulmans qu'ils les soutiennent et en se tapant électoralement des électeurs de souche musulmane, monter sur leur dos pour assurer leur arrivisme politicien.


RETOUR VERS LE FUTUR : LA GAUCHE BOURGEOISE CAMELEON

Au cours des années 1980, années de la gauche au pouvoir, les lendemains électoraux glorieux sont tristes et c'est paradoxalement à ce qu'elle est devenue aujourd'hui une gauche lucide face au pourrissement de la société qui s'avançait même au sein de la classe ouvrière. Au gouvernement n'importe quel parti ne peut pas bercer d'illusions (fussent-elles islamo-compatibles) aussi quand les Mauroy et Cie sont informés du désir de prière dans les usines et de conflits plus d'ordre religieux que salarial, le premier ministre va lâcher une vérité que les Taubira et Cie conchient aujourd'hui au nom d'une haine racialiste et post-coloniale éternelle de la société française, ce que le Libération de l'époque traduit comme « un supposé problème musulman »: « L’existence de « groupes religieux et politiques qui se déterminent en fonction de critères ayant peu à voir avec les réalités sociales françaises ». Pauvre Mauroy qui sera dénoncé pire que le diable par les gauchistes pas encore islamisés, Auroux lui se dégonfle5. On apprend à l'époque toujours «La demande d'avoir des salles de prière a été faite par la CGT de Citroën». Les renseignements généraux (RG) «font des rapports évoquant "l'islam ouvrier"». On m'objectera que cette demande de prière n'a rien à voir avec les égorgements islamistes d'hier et d'aujourd'hui, mais si car la guimauve de la croyance induit d'abord la sentimentalité communautaire, sinon comme naguère dans les méthodes de la classe ouvrière sans races ni religion - prêt-à-ne-pas-penser, ces ouvriers croyants dénonceraient ou manifesteraient contre les égorgements lâches de leurs coreligionnaires.

Un management religieux était devenu nécessaire en 1983 et de bonne guerre pour un patronat sachant la nécessité d'un prolétariat immigré, et sans défense, pour mieux réaliser ses profits. Les collaborateurs syndicaux emboîtèrent le pas. La première entreprise à ouvrir une salle de prière à ses salariés musulmans en 1976 avait été Renault suivie deux ans plus tard par Talbot. Les directions d’entreprises étaient favorables à des aménagements de lieux de cultes dans leurs usines, y voyant un élément de régulation social corporatif. En 2021 on peut constater la même logique avec l'autorisation de la construction de mosquées un peu partout par les meilleurs nouveaux élus capitalistes les écologistes ; quoique la revendication de salle de prière au boulot tombe en désuétude et ridicule (qui a vraiment envie de prier ou de jouir sur le terrain de la « torture »?). En gros, du fait de l'effondrement et de la faiblesse de l'encadrement syndical laïque, la bourgeoisie avait compris qu'il lui restait le flicage musulman, bien plus efficace d'ailleurs pour éviter les grèves à répétition où la prétention à une « autonomie ouvrière », sans oublier l'intérêt de cliver religieusement la classe ouvrière.

ELOGE DE LA FESSE BLANCHE

Les écologistes n'ont pas tardé à dévoiler qu'ils sont les nouveaux khmers rouges contre des habitudes « occidentales » : supprimer le Tour de France machiste et pollueur (Doucet maire de Lyon), ne plus couper les sapins (Hurmic maire de Bordeaux), autoriser la big mosquée de Erdogan (le maire arménien de Strasbourg), etc.

L'islamo-gauchisme n'est pas seulement vert, il est aussi vert de gris, avec la même bouillabaisse qui contient l'anti-racisme de façade, l'acclamation de l'islam et l'interdiction de donner son avis surtout si l'on est blanc, porteur de « la pensée blanche » comme l'a établi l'immense philosophe Thuram, chargé de visiter les écoles de France pour enseigner ses conneries. Représentante de l'élite noire parvenue elle aussi, et qui avait su si bien se moquer de Philippe Poutou comme pauvre type sans diplôme, bombardée candidate du PS, Audrey Pulvar est venue ajouter sa touche racialiste, au nom du PS désormais à la suite des Verts multicolores, en interdisant à toute femme (blanche) de prendre la parole au milieu de femmes noires, dans les révolutionnaires réunions « en non-mixité raciale », qui signifient surtout évidemment en « mon-mixité de classe » ! Heureusement que le trotskien retraité Mélenchon a assuré que Pulvar « n'est pas raciste », non elle est pire que ça, elle est conne.

LA NOUVELLE GAUCHE ECOLO-BOBO, ANTIRACISTE ET MUSULMANIAQUE

Pour faire plaisir à la galerie sans remettre en cause les concessions aux clans, gangs et familles islamiques, le gouvernement venait de lancer des « Etats généraux de la laïcité », sans doute pour faire croire qu'il intervient un tant soit peu contre l'islamisation de la société voulue par le croupion PS, le résidu du PCF et les islamo-gauchistes ; toutefois avec des grosses têtes pour que les questions se tiennent en tout bien tout honneur. La laïque Marlène Schiappa a donc été considérée comme provocatrice par une ancienne députée, du quota gouvernemental pour une intégration ministérielle convenable des anciens colonisés, pas pour promouvoir un travail juste et équitable à tous les ouvriers venus d'ailleurs, Mme Najat Vallaud-Belkacem a vomi que la notion de laïcité est «instrumentalisée par l'extrême droite, par la droite, puis aujourd'hui, par ce gouvernement», comme son journal préféré Libération lorsque face à tout meurtre islamiste c'est un point de plus pour le FN. Selon elle, les «forces politiques» qui l'instrumentalisent sont de plus en plus nombreuses et donnent l'impression qu'elle n'est «convoquée régulièrement que pour exclure une religion, et en l'occurrence, l'islam». «J'ai beaucoup d'interrogations» a-t-elle déclaré. Pas de pot, trois jours après, il y a encore un autre con de musulmaniaque qui a flingué en plus « une femme blanche » et simple employée même pas armée pour se défendre.

N'avait-elle pas raison cependant ? ce débat sur la laïcité était-il si urgent pour le pays actuellement, alors qu'on continue d'égorger tranquillement après le meurtre de Samuel Paty avec cette pauvre Stéphanie qui n'avait que le tort d'être française et d'élever « dans la paix et l'amour » ses deux enfants. Le sujet de fond de nos cyniques mitterrandiens antiracistes et des nimbus écolos est de s'emparer électoralement du pouvoir, ou à défaut de nuire au prolétariat. En outre la laïcité n'est pas en cause à chaque égorgement : « «La laïcité est un pilier de notre République, le ciment de notre concorde, de notre paix civile et je pense qu'il faut éviter d'en faire un champ de bataille», a expliqué la « socialiste » qui croit que l'on va éviter de se défendre sur le champ de bataille de l'islam. La redondante ex-ministre de l'Etat capitaliste, diplômée et parvenue contrairement à ce manant de Poutou, exhiba ensuite son passé de prêcheuse pédagogue d'âneries et de clichés à dormir debout aux écoliers révérencieux :

«L'égal respect pour les individus quelles que soient leurs convictions religieuses ou leur absence de conviction religieuse et le fait que les services publics doivent traiter ces individus de la même manière sans discrimination». Et de conclure : «Lorsque j'expliquais cela aux jeunes, leur regard sur la laïcité changeait, ils se rendaient compte que c'est une valeur, que c'est précieux et que ça mérite d'être respecté, aimé et chéri».

On n'a pas eu droit au couplet sur l'accueil généreux des migrants vu un autre scandale en cours6. L'arc en ciel couleur caca des clans de la gauche bourgeoise patauge en vue de son inévitable fiasco électoral, mais on fait ce qu'on peut lorsque l'on est complètement ridicule face aux principes politiques du prolétariat.

Heureusement on a avec nous un virus communiste depuis 2019. Selon lui il n'y a plus de classes sociales, tous on peut les crever tous. Pas de privilégié, sauf parfois encore dans la délivrance des vaccins, plus ou moins fiables. Notre ami Convid nous rappelle à tous que les labos pharmaceutiques sont des engeances de fumiers, comme les clubs de football. Avec l'internement de toutes les populations, la fin du petit commerce mercantile, les restrictions de circulation, le monde respire mieux, on ne dépense plus inutilement, les guerres sont immobilisées, la production des bagnoles est ralentie. On se soucie non de la santé certes du vieux isolé dans le village, mais de savoir s'il n'est pas porteur du virus pour éventuellement le faire interner. Les infirmières et aide-soignantes se sont rendues compte qu'on se foutait de leur gueule. Les payes tombent « quoiqu'il en coûte ». Ne serait-on pas en voie de faire le saut automatique einsteinien dont rêvait notre ami Bordiga. Je suis sûr que le petite Stéphanie aurait ri de ma parabole assez utopiste, il faut en convenir.





NOTES


2 Ce fut une des preuves les plus tangibles de la gauchisation des trous du cul magistrats, la publication d'une vidéo du mur des cons en avril 2013, sur le site Atlantico, avait donné naissance à l'affaire du même nom. Sur ce panneau, situé dans un local privé du Syndicat de la magistrature, figuraient des photos de personnalités de droite et de parents de victimes sous l'inscription « Mur des cons ». Pendant plusieurs semaines, la polémique avait enflé. Quand les détracteurs du syndicat s'interrogeaient sur l'impartialité de la justice de classe, ses suce-boules gouvernementeurs répondaient en brandissant l'argument des images volées, qui n'auraient donc pas dû être diffusées. La ministre de couleur (libérée et adepte du vélo) Taubira avait d'ailleurs tardé à prendre une position plutôt doucereuse envers le « scandale inventé » de ses collègues magistrats bourgeois.

3Même raisonnement après le meurtre de Samuel Paty, le NPA invente une avalanche d'actes « islamophobes » par après, l'assassinat de Paty est simplement « horrible » mais il suffit de compiler des dégradations, certes débiles, mais de les coller ensemble sans lieu ni date indiquée pour excuser égorgement et meurtres d'islamistes (et ils osent s'offusquer qu'on les qualifie « d'islamo-gauchistes »)  : « Depuis l’horrible assassinat de Samuel Paty, pas un jour ne se passe sans de nouvelles violences, symboliques ou très concrètes, contre des individus, des collectifs ou des lieux de culte musulmans : dégradation de mosquées (à Montélimar, Bordeaux, Béziers…), agression armée à caractère raciste contre des femmes voilées près de la Tour Eiffel, appels au meurtre contre des militants de diverses organisations musulmanes – ou supposées telles, etc. ».La chasse aux musulmanEs et aux «islamo-gauchistes» est ouverte, et le gouvernement en est responsable | NPA (nouveaupartianticapitaliste.org) . Ce n'est même plus padamalgam mais changeons de sujet ou évitons le sujet qui fâche pours défendre systématiquement « la religion des damnés de la terre et du colonialisme ».

4Mon livre « Les trotskiens » publié à mes frais en 2002 est probablement le meilleur décryptage et déshabillage de l'histoire du trotskisme en France et reste une bible de référence. Un bonne nouvelle, la faillite il y a deux ans de l'imprimerie France Quercy, cette association de voleurs « français » qui m'a coûté si cher. Vive les impressions en Allemagne ou en Chine !

5Auroux se dégonfle aujourd'hui pour son constat de l'époque. Quand on lui lit aujourd'hui ses propos de l'époque, Jean Auroux pense qu'il faudrait «les nuancer». Mais il explique que ses informations lui étaient arrivées par le biais de syndicalistes : «ils m'avaient alerté sur le fait qu'au-delà de la revendication syndicale et sociale, certains s'étaient immiscés dans le débat syndical pour donner une couleur religieuse.» Sans intention, insiste-t-il, de casser le mouvement : «Mon état d'esprit n'était pas d'arrêter le mouvement, c'était d'éviter sa dérive.» « Une «dérive» dont la réalité de la menace n'a donc jamais été clairement établie », ajoutait Libération de l'époque toujours fidèle à toutes les modes du mensonge déconcertant.

6https://www.capital.fr/economie-politique/un-gigantesque-montage-pour-blanchir-de-largent-demantele-en-seine-saint-denis-1400516

Tags racistes ou anti-islam? Ou quand le gouvernement emprunte le langage amalgame simplet des islamo-gauchistes. Puis quand Darmanin se déplace pour voir ce qui est sur la photo, inscription  plus  théorie de l'extrême droite et pas spécialement raciste mais fausse, le problème principal n'est pas l'immigration mais l'islam qui sert de prétexte à tout meurtre de taré, du mode de vie différent mais imposé on ne peut aboutir qu'à ,l'élimination du non-croyant, c'est dans le coran.. Mais Darmanin fait dans la démagogie et le cynisme en plaçant sur le même plan l'assassinat lâche d'Elodie et un tag plutôt confus mais compréhensible; alors que si par exemple il avait été écrit avec humour: "Allah vous a prévenu"... il serait resté à Paris.



mercredi 21 avril 2021

LA MISE EN VALEUR DE L'ART « NEGRE » PAR CARL EINSTEIN

 


Après l'assassinat de Rosa Luxemburg le 15 janvier 1919, même si l'on n'a pas réussi à identifier son corps jeté dans le canal par les tueurs de la gauche au pouvoir, une commémoration a lieu où pour le jeune parti communiste Paul Lévi tient l'oraison funèbre. A ses côtés prend la parole un artiste révolutionnaire qui jouera un rôle très important pour l'éclosion de l'art moderne et surtout pour avoir mis en valeur l'importance de l'art africain, qui a largement inspiré cet art moderne.

Carl Einstein prononcera aussi l'oraison funèbre de Durruti puisqu'il s'était rendu en Espagne en 1936 pour combattre le fascisme espagnol. J'ai connu en 1971 le sculpteur Jean Chauvin, un contemporain qui avait aussi travaillé pour Rodin et qui manifestement, même dans l'abstraction a été influencé par « l'art nègre » (tant pis pour les incultes et primitifs racialistes de la rive gauche) ; je l'avais rencontré plusieurs fois et même interviewé mais ces abrutis d'Actuel non seulement ne l'ont pas publié mais l'ont perdu, des sculpteurs dans mes connaissances ont regretté cette perte, alors qu'il n'existe qu'un interview de Chauvin décédé en 19761.

Revenons à Carl Einstein, ainsi que le présente Liliane Meffre dans l'ouvrage : « La sculpture


nègre » (ed L'Harmattan)2 :

« La sculpture nègre de Carl Einstein compte au nombre des œuvres maîtresses du XX e siècle. Par une analyse formelle audacieuse et novatrice, cet ouvrage a, en effet, conféré aux objets d'art africains un statut définitif d'oeuvres d'art à part entière. Véritable découvreur de l'art africain, Carl Einstein a pour la première fois dans l'histoire de l'art occidental posé un regard sans préjugé, sans a priori ni ethnocentrisme sur un art dit tribal, primitif ».

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Intellectuel, militant, théoricien de l'art de son temps et des cultures du lointain, romancier et historien, Carl Einstein joua un rôle décisif dans l'histoire des idées du XX e siècle, au croisement de l'ethnologie, de la psychanalyse et de la philosophie.

En adéquation avec son époque « trop tardive », la formation intellectuelle d'Einstein (pas de la même famille que l'autre si connu) ne fut pas systématique, mais éclectique ni scientifique. Einstein était un homme animé d'une grande curiosité, perpétuellement en partance pour des terrains de connaissance encore peu explorés. Il ne fut pas seulement l'un des plus célèbres découvreurs de l'art africain et du cubisme ; certains des textes inédits attestent qu'il fût également féru de scupture archaïque, d'Art d'Asie centrale ou encore d'art océanien. Il écrivit sur les gravures japonaises, les tissus d'Amérique du Sud, la sculpture française, les Ballets russes... Il fut surtout un autodidacte, mais suivit quelques études de philosophie, d'histoire et d'histoire de l'art. A l'instar d'autres représentants de la génération « expressionniste » (mon dada, JLR), tels Ernst Bloch ou Siegfried Kracauer, il assista aux cours de Georg Simmel, si curieux des différentes facettes de la vie moderne. Dans sa théorisation d'un sujet actif et changeant, en négociation permanente avec le monde, et pourtant solide, Einstein fut également influencé par le sensualisme empiriste d'Ernst Mach et le vitalisme de Nietzche.

Ses premières publications furent des critiques d'art – pas forcément de l'art d'avant-garde – et un roman : « Bébuquin ou les dilettantes du miracle » (1912). Par le nom de son héros, devenu son alter ego pour le reste de sa vie, qui faisait écho aux mots français « bébé » et « mannequin » ; Einstein suggérait une tension ironique entre son désir romantique de posséder une subjectivité « vierge » d'histoire et son scepticisme quant à la possibilité d'une telle subjectivité. Ses premiers textes politique, publiés comme certains de ses travaux plus purement spéculatifs dans la revue anarchiste « Die Aktion », témoignent du même besoin impératif de vivre la révolution comme rupture apocalyptique du temps continu. En cela, Einstein s'inscrivait dans le courant d'un certain messianisme juif de gauche, entre Martin Buber et Ernst Bloch, Gustav Landauer et Walter Benjamin.

C'est en 1913 qu'Einstein devint un fervent admirateur du cubisme, dans lequel il crut reconnaître sa propre quête de subjectivité contestant l'immuabilité du réel. Son soutien à la peinture cubiste demeura sans faille, comme sa grande amitié avec Daniel-Henry Kahnweiler, collectionneur et marchand d'art mondialement connu. Considérant que l'objet n'existait que par ses signes, par ailleurs infinis, les cubistes agnostiques Georges Braque et Pablo Picasso cherchaient à peindre les rapports différentiels entre ceux-ci plutôt qu'à restituer l'objet substantialisé.

L'intérêt d'Einstein pour « l'art nègre » date de la même époque. Il entreprit l'écriture du traité « La sculpture nègre » (Negerplastik) début 1914, mais, blessé peu de temps après le début de la guerre - (il avait tenu à s'engager dans l'armée pour défendre l'Allemagne, millionième preuve, contre le complotisme nazi) que les juifs n'étaient pas des comploteurs de l'arrière, mais payaient aussi de leur peau la triste « défense de la patrie) – il était hospitalisé au moment de la parution du livre, en 1915. Opposé à l'attitude viscéralement antimilitariste de la revue « Die Aktion », il s'était porté volontaire, en quête de « camaraderie » qui lui manquait en temps de paix. En 1915 il fut transféré à la section coloniale del'administration allemande de Bruxelles.

Il séjourna alors au musée de Tervuren, dont il fréquenta notamment la bibliothèque. Sa

Jean Chauvin, j'en ai possédé une...

connaissance de l'art africain s'était beaucoup approfondie lorsqu'il publia « La Sculpture africaine » (Afrikanische Plastik), en 1921. A Bruxelles, il entra également dans des Conseils de soldats. Par la suite, il devint un activiste des Conseils révolutionnaires berlinois. Cette confrontation avec le « réel » trouve également son expression dans son soutien à l'art « réaliste », attesté par sa correspondance avec le peintre Moïse Kisling. Au cours de ces années Einstein prit ses distances avec l'art moderne, jugé alors trop subjectiviste et élitiste.

Il se rapprocha de la branche marxiste du mouvement dada, autour du thème de la « fin de l'art ». L'art moderne ne retrouva les faveurs d'Einstein que deux ou trois ans plus tard. C'est dans son opus magnum, « L'Art du XX e siècle », paru en 1926 puis remanié à deux reprises en 1928 et 1991, qu'il livra ses réflexions les plus approfondies dan,s ce domaine. Le prospectus de l'éditeur annonçait : « La première tentative d'apporter de la clarté dans le chaos de l'art de notre temps, de faire la part entre ce qui a un prix et ce qui est sans valeur ». L'art moderne contestait l' « imitation », entendue comme reconnaissance, répétition, appropriation et accumulation de l'objet par le sujet. Le cubisme était au cœur de « L'Art du XX e siècle ». Exaltant Picasso et son art de la métamorphose, Einstein décrivait ce dernier comme une lutte incessante entre le principe passif et fluide de l'ahllucination et le principe actif et constructif du tectonique. Le sens « tragique » antique, dont il déplorait l'absence dans la société moderne, ressurgissait sous une forme plastique dans la peinture de Picasso.


La troisième version de « L'Art du XX e siècle » (1931) porte les marques d'une ethnologisation ou d'une « primitivisation » de la pensée de cet homme. Elle se traduisit d'abord par l'implication d'Einstein, émigra à Paris en 1928, dans la revue Documents (1929-1930) aux côtés de Georges Bataille et de Michel Leiris. Plusieurs textes publiés par lui dans la revue furent la matrice du chapitre sur le surréalisme ajouté dans son livre, « La génération romantique ». L'empreinte ethnologique fut sensible dans tous les remaniements de l'ouvrage. La primitivisation d'Einstein se manifesta également dans une dilatation de ses intérêts historiques et artistiques ; le dénominateur commun des arts auxquels il s'ouvrait était la distance, forfuite ou volontaire, qui le séparait de l'art « classique ».

ENGAGEMENT POLITIQUE

En 1932, Einstein acheva une monographie consacrée à Braque (publiée en 1934). A cette date, son approche de l'art moderne était encore positive. Mais une impatience perçait déjà dans sa correspondance ; cet art était désespérément en retard par rapport à ses attentes ontologiques et politiques. Einstein se moqua dès lors toujours plus critique envers les « hallucinations » de l'art moderne. Le pôle de la subjectivité exclusive, avait aspiré, tel un cyclone, le chaos de l'art de son temps.

L'impulsion réaliste et d'esprit collectif d'Einstein le conduisit à nouveau vers l'action politique, en 1936, aux côtés des républicains et anarchistes espagnols, en 1936. Il quitta Paris brusquement pour s'engager dans la colonne anarchiste de Durruti. De retour en France en 1939, il reprit l'écriture et trouva dans l'histoire de l'art un substitut à la politique. Tout en se demandant si celui-ci était encore nécessaire en un temps où les masses – c'est à dire un sujet qui n'était pas vraiment le sein – étaient seules à détenir la clé de l'avenir politique. Il entreprit l'écriture convulsive de divers textes d'histoire de l'art – dont un Manuel de l'art en cinq volumes dont le plan ainsi qu'un quarantaine de chapitres figurent dans ses écrits posthumes -, dans une acception bien différente de celle qui avait inspiré L'Art du XX e siècle. En 1939, Einstein fut arrêté, puis interné dans un camp. Aussitôt libéré, il tenta de s'enfuir mais s'arrêta à la frontière espagnole. Dans l'Espagne franquiste, il était un proscrit. Il se donna la mort en 1940 en se jetant dans le gave de Pau une pierre suspendue à son cou (comme cela avait été le sort de Rosa). Ce fut la fin de la lutte de la fluidité subjective contre la pesanteur objective.





1Si un de mes lecteurs a connaissance d'un lieu où ont été déposées les archives (si elles existent) de la revue Hippie ACTUEL (je connaissais Patrick Rambaud à l'époque) qu'il me le communique bordel !

2Lire aussi Vivantes figures : penser l'esthétique avec Carl Einstein (en-attendant-nadeau.fr)