PAGES PROLETARIENNES

lundi 14 septembre 2020

CONTRE LA CRIMINOLOGIE ET CRIMINALITE (politique) DE LA CONTESTATION GAUCHISTE

 


Remarques introductives sur le lumpenprolétariat dans la phase ascendante du capitalisme

Les travaux des historiens Stuart Hall, Edward Thompson et Eric Hobsbawn avaient fort bien décrit la part de la population qui avait été surcriminalisée au cours de l'accumulation primitive. Avec la phase d'industrialisation quand les pauvres des villes ne pouvaient plus entrer dans les corporations de métier en voie de dissolution, se développa un lumpenprolétariat surcriminalisé. La classe ouvrière et le lumpenprolétariat se sont formés en Europe entre 1790 et 1830. Initialement le lumpenprolétariat est une composante du paupérisme. Ce lumpen que les médias bourgeois se refusent à qualifier comme tel, c'est aussi bien tel grand bourgeois corrompu que le fils d'un manœuvre et d'une femme de ménage. Ce qui le distingue ce n'est pas le fait qu'il est exclu du marché du travail mais qu'il n'a aucune conscience de classe, qu'il joue un rôle réactionnaire dans la lutte des classes. Déjà son utilité anti-ouvrière conduisait la bourgeoisie à renoncer à réprimer le crime et à empêcher les petits trafics (vols à la tire, prostitution, etc.)[1]. Le prolétariat a toujours été plus maltraité que les apaches dont certains, à la mentalité cynique, pouvaient se recycler dans la police à la manière du célèbre Vidocq. Placé en garde à vue, j'ai pu constater un langage commun et une complicité entre une racaille et les flics. Il est à peine besoin de mentionner que le romantisme de la déviance, qui la concevait comme l'expression d'une dissidence politique ou d'une diversité enrichissante, a définitivement buté contre l'austère réalité de la victimisation. La criminologie de gauche a toujours lourdement insisté sur le fait que la cible du contrôle social et de la punition était apparemment constitué par des personnes appartenant aux classes défavorisées ; elle a toutefois été beaucoup plus discrète sur cet autre fait, non moins décisif, que les victimes de la criminalité traditionnelle faisaient également partie de ces mêmes classes, et que la classe ouvrière n’était pas composée que d’honnêtes travailleurs[2]. La disqualification du lumpenprolétariat par les socialistes honnêtes de l'époque ne signifiait pas une répudiation des masses au chômage ou paupérisées. Pour Marx et Engels le sous-prolétariat, à un moment donné pouvait être amené à intégrer la lutte du prolétariat[3]. Les positions actuelles de la criminologie « gauche radicale » - ou en tout cas de ladite « pensée insoumise » - ne sont en aucun cas scientifiques, il n'en est aucune qui soit pleinement congruente avec l’ébauche du programme communiste de Marx, dont il importe de rappeler la sentence que le monde a davantage besoin d'être transformé que d'être interprété à nouveau. La « radicalité » de la gauche bobo et gauchiste se résume le plus souvent à dénoncer la police, ce qui sent le moisi anarchiste impuissant et l’incapacité théorique à intégrer des changements cruciaux pour l’avenir de la lutte des classes et la place de la violence[4].

Impunité des racailles et complaisance bourgeoise

Alors que le procès des attentats de « Charlie Hebdo », de Montrouge et de l’Hyper Cacher se poursuit, la seule violence reconnue par l’Etat bourgeois, celle illustrée par les faits divers, imprègne la société mais confirme que les forces mervenaires de cet Etat n’ont pas pour fonction de défendre la population ni surtout la classe ouvrière. Du point de vue du militant révolutionnaire, la violence est d’abord personnifiée par les forces juridiques et sociales de l’Etat – patrons, juges et flics – et à l’occasion il vous démontrera les mille formes insidieuses de la violence dans le capitalisme décadent, dans l’entreprise, le milieu carcéral, les hôpitaux psychiatriques ; s’il est d’obédience gauchiste, il exercera lui aussi cette même violence par un discours moral, qu’il se nomme antiraciste ou antifasciste.

Communément jusqu’à la fin du siècle dernier, la pensée de gauche, présumée amie des exploités, pouvait se contenter de dire comprendre la violence en général comme un méfait du capitalisme, et, pour ce qui concernait les faits divers, la mettre sur le compte du chômage (marginalisation des jeunes au chômage), des problèmes de couple (mauvaise éducation), des cas particuliers non excusables ni explicables (viols, meurtres). Au plan politique, sans confondre tous les phénomènes liés à la violence, la gauche comme la droite, se relayant au pouvoir se sont longtemps contentés de promettre plus de policiers et « plus de justice ».

Il y a deux grandes approches – l’intervention, l’identification des groupes à risque de commettre des crimes et la prise de mesures pour limiter leur délinquance, et les approches communautaires – impliquant la communauté locale dans la lutte contre la criminalité. L’accumulation de faits divers honteux et criminels au cours de cet été a rappelé que tout est à la fois plus complexe et surtout que les politiques de tout bord sont impuissants à réfléchir le problème et pour tout dire s’en fichent.

Il y a un bon moment pourtant est apparu un « réalisme de gauche »  dans la criminologie de la criminologie critique comme une réaction contre ce qui était perçu comme l’échec de la gauche à s’intéresser concrètement à la criminalité quotidienne, permettant au réalisme de droite de monopoliser l’agenda politique sur la loi et l’ordre. Ce réalisme de gauche soutient que la criminalité affecte de façon disproportionnée les travailleurs, mais que des solutions qui ne font qu’accroître la répression servent à aggraver le problème de la criminalité. Ils soutiennent plutôt que les causes profondes de la criminalité résident dans la punition relative, bien que des mesures préventives et policières soient nécessaires, mais qu’elles devraient être contrôlées démocratiquement, c’est-à-dire par les mêmes politiciens qui s’en fichent avec en prime la négation de toute criminalité concernant l’immigration, une gauche taubiraresque en quelque sorte qui, in fine, a pour vocation à surtout criminaliser le travailleur blanc et à valoriser, via les délires féministes toutes sortes de genres, de communautés, de catégories sexuelles et en excuser tel ou tel dérapage[5].

De plus, il ne faut jamais oublier que la gauche bourgeoise, lorsqu’elle est au pouvoir, sait non seulement très bien se servir de la police contre grévistes ou manifestants en général, mais aussi que les mesures de prévention du crime et des exactions individualites coûtent cher. Avec un double langage marxiste de circonstance le radicaliste de la gauche bourgeoise au pouvoir vous assurera toujours qu’il faut rester dans le « réalisme » c’est-à-dire ne pas oublier que les réformes sont forcément bien intentionnées mais limitées et dépassées en permamence du fait des inégalités structurelles sous-jacentes au fonctionnement du système capitaliste. 

Premièrement, les criminologues « radicaux » se cachent donc derrière la loi dans les sociétés capitalistes comme un mécanisme de contrôle servant, hors de leur contrôle et compétence,  les intérêts de la classe dominante. Ils se permettaient même de mépriser une 'fausse conscience' de la classe ouvrière, avant d’inventer sa disparition pour flatter les « couches moyennes ». Deuxièmement, les criminologues radicaux attribuaient le crime aux problèmes socio-économiques intrinsèques à la société capitaliste, négligeant les problèmes d’explication du crime dans la société stalinienne. Troisièmement, de même que la publication des faits divers était interdite pendant le long règne du stalinisme[6], les criminologues mélenchoinistes et gauchistes considèrent comme secondaire voire normale la violence particulière de catégories de l’immigration inintégrable et de bondieuseries islamistes ; ils ne dénoncent pas les menaces de morts des lâches islamistes de clavier (cf. la jeune Mila) ni l’implantation islamiste dans le monde du travail mais une « zemmourisation » de la société[7]. Par conséquent, ils n’ont aucune crédibilité dans la majorité de la classe ouvrière, quelle que soit la couleur de peau des travailleurs. Quatrièmement, les criminologues gauchistes peuvent toujours invoquer le jugement dernier pour couvrir leur indulgence-complicité avec le « crime du pauvre » en renvoyant le critique à la chanson bien connue  que le passage d’une société capitaliste à une société socialiste finira par éliminer le crime et se traduira par la libération humaine. Cinquièmement, si, jadis, nos  radicaux criminologues distinguaient entre l’action révolutionnaire du prolétariat, motivée par la vraie conscience de classe, et les crimes du 'lumpenproletariat' avec son absence de conscience et ses accointances avec le système capitaliste, cette notion n’est même plus utilisée ; la gauche bourgeoise peau de chagrin s’est alignée sur le trotskisme le plus stupide : tout ce qui bouge est révolutionnaire.

La théorie de l’anomie de Durheim, qui pouvait très bien servir d’explication tangible au dérèglement social confirmant la décadence du capitalisme, est récupérée en sens inverse comme référence pour excuser tous les comportements marginaux et criminels. Les jeunes dealers ne sont-ils pas  contraints de se procurer de façon illégitime les fonds dont ils ont besoin pour soutenir le style de vie exigé par nos sociétés de consommation, par suite de leur exclusion du monde du travail[8]. 

La gauche bourgeoise et sa queue dite extrême gauche ont été pendant un demi siècle, disons depuis la fin de la seconde boucherie mondiale, à la fois les principaux bonimenteurs de la classe ouvrière et les pires liquidateurs de toute possibilité de révolution. Mais ces fractions de la bourgeoisie libérale et stalinienne ont considérablement mué depuis les années 1980, plus exactement depuis l'effondrement du mur de Berlin. En France après l'expérience accidentelle et amère de la gauche au pouvoir avec le colonisateur Mitterrand, les élites de la gauche caviar (terra nova) avaient promus les immigrés de suppléants à remplaçants de cette vieille classe ouvrière blanche et forcément raciste. Non par simple charité chrétienne mais parce que les immigrés n'importe qui peut parler à leur place, et qu'ils ne constituent pas un danger politique. Ils sont exploitables par les élites comme les « pauvres » sont exhibés par les curés comme victimes à plaindre et à récompenser par l'aumône sociale. La pensée de gauche antiraciste et antifacho est d’ailleurs un condensé de pensée chrétienne et stalinienne. Appliqué au nazisme, cette pensée politique dissolvante est un mensonge et un crime contre l’histoire. Le nazisme n’est pas en premier lieu un racisme. Peut-on d’ailleusr vraiment intégrer l’antisémitisme dans le racisme ? A l’origine, l’utilisation de l’antisémtisme par les nazis est la grande théorie du bouc-émissaire communiste. Première cause de l’usage immodéré de la dénonciation du juif : la revanche pour la (fausse) défaite de 1918 et la désignation des juifs comme race bolchevique.

 

DES LUTTES PARCELLAIRES AUX PARTICULARISMES DISSOLVANTS

 

Il faut le rappeler pour l’honneur de l’histoire du réel mouvement révolutionnaire, c’est un tout petit groupe autour du titre de son journal « Révolution internationale » qui, au début des années 1970, dénonce l’intronisation des « luttes partielles » par le gauchisme (libérations nationales, féminisme, écologisme, etc.). A cinquante années de distance on peut mesurer comment cette diversification de la contestation a servi de laboratoire à l’idéologie multiculturaliste dissolvante qui domine de nos jours, et cette bouillie de chat absolument pas universaliste, était bien partie de la principale puissance impérialiste hippie.

Alors que la classe ouvrière pouvait représenter un danger de lutte indépendante au XX ème siècle, déniaisant toute pitié des gouvernants et de leurs élites, voilà qu’au XXI ème siècle elle n’est plus un objet d’inquiétude. D’autres concepts l’ont tétanisée : l’islam, la menace jaune (bis repetita), la covid 19, etc. La religion écologique et antiraciste écrase tout quand  les migrants (nouveaux saints) et les « races » opprimées sont un objet plus malléable et de nature à autoriser des leçons de morale qui évitent de penser politiquement. L’antiracisme vise à modifier la pensée politique de la classe ouvrière et à assimiler toute critique de cette idéologie à une soumission à la montée du nationalisme de droite dans les villes désaffectées et délabrées. Pourtant la montée de la droite dite extrême parmi la classe ouvrière (partiellement) a été inextricablement liée aux reniements successifs de la gauche bourgeoise au pouvoir et dans l’opposition amplifié par son œcuménisme migratoire qui singe un internationalisme frelaté, plus européen et pro-américain que véritablement. Le parti de la mère Le Pen est d’ailleurs frappé à son tour de la même désaffection que les autres partis bourgeois et ce n’est pas le beauf Bigard qui va rendre sa politesse à la politique de classe.

La victimisation était dans ses fonds baptismaux avant de devenir le principal bénitier de l'Etat bourgeois démocratique et européen. Je n'examinerai pas ici les influences américaines indéniables (esquissées par RI naguère), et amplifiées après la chute du mur berlinois, mais la cacophonie américaine s'est répandue naturellement et règne encore en maître à penser en Occident ; on peut le constater sur le web, les textes et livres sur la victimisation criminelle sont peu nombreux en langue française mais très nombreux et pertinents en langue anglaise/américaine. J'y ai trouvé matière abondante à une analyse rigoureuse des sources et des contradictions de la morale bourgeoise contemporaine.

Référence est faite largement à la criminologie marxiste, en général objet d'examen avant tout par les marxistes staliniens et par après par leurs dégénérés gauchistes comme Mucchielli et cie. Le marxisme stalinien jusqu'au début des années 1970, avait des difficultés à associer marxisme et criminologie, tout en contestant les formes juridiques de la punition. Pour résumer grossièrement : absence de solutions concrètes pour lutter contre les crimes, vu comme simple conséquence de la pourriture du système capitaliste (vous avez noté qu’en Russie stalinienne  le compte-rendu des faits divers était interdit, et la prison et les goulags ne concernaient que les « déviants » politiques). Avec la complicité de James Dean, l'époque inclinait à idéaliser la figure du délinquant, même dans un groupe qui avait rompu (en partie) avec le trotskisme (Socialisme ou Barbarie) on pouvait trouver des articles sur le « voyou révolutionnaire »

Comme frappée d'Alzheimer la gauche bobo dite insoumise en particulier a toujours tendance à minimiser la portée des actes terroristes islamistes (cf Charlie Hebdo), en brodant autour du thème de l’enfant perdu, victime de déterminismes sociaux. Le pervers sexuel Tariq Ramadan, qui a longtemps tenu meetings communs avec intellectuels de gauche et Besancenot a conjecturé plus d'une fois un problème d’ « égalité de droit et de chance » en plaidant que Mohamed Merah se serait « senti systématiquement renvoyé à ses origines ». Pour cette mouvance, qui prétend en référer au marxisme il ne s'agirait que de jusqu'auboutisme de jeunes sans avenir ni espoir, « parcours montrant la grande violence symbolique qui s'exerce sur les plus faibles dans une société comme la nôtre ». Le meurtre lâche de dizaines de civils est une violence pourtant pas très symbolique, sauf vérification généraliste de la pourriture de l’esprit capitaliste décadent, individualiste et bigot. Les lointains caciques de l'extrême gauche fervente du terrorisme de « libération nationale » ont les héritiers bobos qu'ils méritent, avec la même ornière meurtrière que ce con de Sartre[9]

La misère étudiante des militants gauchistes des années 80 devenus universitaires est qu’ils sont restés coincés dans cette idéologie qui croyait à l'émancipation des pauvres et des colonisés par le terrorisme nationaliste (contrairement à la génération de soixante-huit). L'arsouille Mucchielli consultant autorisé des médias, a même fini par croire que la science est d’extrême-gauche. Émerveillé par son statut de sociologue officiel, il place des paradoxes gentiment contestataires dans ses titres de livres ou d’articles tels : « Le Scandale des ‘tournantes’. Dérives médiatiques, contre-enquête sociologique », « Délinquance et immigration : le sociologue face au sens commun », « Travailler sur la déviance. Problèmes méthodologiques et déontologiques des recherches en sciences sociales ». Pauvre tâche !

Pourtant déjà dans les années 1970, des « réalistes » de gauche remarquaient que les victimes de rue de la classe ouvrière étaient plus susceptibles d'être des membres de cette même classe, fallait-il se contenter de dire à cette même classe : « on ne peut pas s'en prendre à des individus quand même dépendants de votre classe, c'est la faute au capitalisme ! ». Les crimes « ordinaires » étaient caractérisés par trois critères : la punition relative, la marginalisation et l'inculture. Ces réalistes réformistes comprenaient qu'il faille sévir contre la criminalité mais surtout veiller à transformer des rapports sociaux délétères en combattant verbalement les inégalités sociales, tout en faisant croire que la justice pénale pourrait un jour favoriser la justice sociale. Un auteur soutint que la criminalité était passée à une échelle supérieure depuis la Seconde Guerre mondiale : hausse du niveau de vie et élaboration de dispositions sur l’aide sociale allaient de pair avec un taux de criminalité plus élevé. Comment oublier que la mafia italienne avait collaboré et aidé les « libérateurs » américains ? (cf. la famille Gucci) Et qu'elle est restée une institution aussi indispensable à la justice de classe que les marchands de canon.

Enfin dernier particularisme dissolvant, la prétention à l’égalité salariale promotionnelle des uns (noirs) et des autres (femmes). Après « Justice pour Adama », mais pas justice pour les prolétaires victimes des menaces des « barbus » ou des violences des petites frappes des « cités », les « réalistes de gauche » veulent nous jouer la musique d’une bonne hiérarchie des salaires pour les noirs et les femmes. Que les gauchistes salariés et syndiqués soient épris de leur propre promotion sociale et envisagent des strapontins pour deux autres catégories de l’espèce humaine, ne dérange en rien l’ordonnancement capitaliste[10]. Ce n’est qu’une apologie « radicale » de l’arrivisme !

La gauche bobo-écolo municipale qui aiment pédaler entre ses résidences secondaires et trinquer avec les parvenus du trafic de drogue, est en train de se ridiculiser avec sa promo des mosquées et l’interdiction des sapins de Noël (concession stupide à l’islamisation car la fête de Noël n’est nullement et n’a jamais été une fête religieuse, que je suis seul à remarquer) ; ces maires bobo-écolos élus de façon minoritaire sont en plus incultes[11].

 

COMMENT LES VICTIMES DE LA CLASSE OUVRIERE PEUVENT-ELLES SE DEFENDRE ?

 

Je l’ai dit et redit, la loi bourgeoise interdit de se défendre soi-même lors d’une agression, été elle est assortie du fameux « tout acte peut se retourner contre vous-même » et « la réaction doit être proportionnée ». Les flics, qui n’ont pas pour mission de nous défendre nous les prolétaires, les gens de peu, sont en position pour minimiser la responsabilité de l’agresseur surtout s’il est mineur. Depuis les années Taubira et Cie (la gauche antiraciste radicale) il écopera d’un rappel à la loi ou de trois mois avec sursis. J’ai tenté d’expliquer dans l’article précédent que cette règle foutage de gueule des victimes sert à paralyser toute idée de riposte naturelle ou juste, en gros à indiquer qu’il est interdit de se défendre soi-même. Au nom d’une éducation anti-autoritaire, masquant un laxisme volontaire de privilégiés au pouvoir, le voyou migrant est sponsorisé héros de la lutte primordiale anti-police (cf le bien nommé Les misérables et autres « la haine »). Finalement la voyoucratie remplit très bien le rôle de la police dans les quartiers qu’elle contrôle. Elle est un ferment de contrôle social tout autant et même un plus car n’est-elle pas anti-police ? N’est-ce pas enfin la faute à l’Etat qui n’a pas su créer le nombre d’emplois nécessaire à résorber le chômage des jeunes de cette banlieue ?

Les français ouvriers et racistes n’ont qu’à migrer en province. Le NPA et LFI n’iront jamais sermonner tel pote islaminguant de vouloir violer Mila et se fichent que les parents des tarés estiment le coran au-dessus de la République pourvu qu’ils votent « France insoumise ». Quand la presse bourgeoise s’étale en commentaires fumeux sur les « faits divers » ce n’est pas pour organiser une campagne sécuritaire à l’ancienne comme le clament les contestataires gauchistes, c’est pour confirmer qu’il faut survivre dans l’insécurité, bien montrer que autant on ne peut compter sur les flics, autant on peut compter sur la racaille pour continuer ses exactions, sa loi en quelque sorte, et une loi qui participer de l’intimidation quotidienne de la principale classe exploitée.

La première réaction qui nous vient à l’esprit nous prolétaires est « défendons-nous nous-mêmes », voire « armons-nous comme les beaufs américains ». Pas brillant. Le concept d’autodéfense a été appliqué naguère par les milices communistes et trotskistes pour combattre le fascisme, et pouvait se justifier. L’autodéfense de nos jours, de plus face à la voyoucratie, sent le vinaigre. Ce peut-être l’association de tout et de n’importe quoi, donc inapproprié et dangereux. On ne peut pas, comme cet idiot de boulet jaune crier « policiers nazis » - car ils ne sont pas des nazis – ni exiger que la police soit présente au coin de chaque rue déserte le soir.

On ne peut se contenter de plaisanter en disant souhaiter ne pas être au mauvais endroit au mauvais moment ni appeler à la constitution de milices d’autodéfense. Des agressions ont lieu de plus en plus sur le chemin du travail, des comportements islamistes autoritaires se répandent à la RATP.

Cela ne doit pas nous empêcher de réfléchir à des réponses qu’on est en droit d’attendre avant tel grand soir qui n’advient jamais. Cela se fera naturellement. De plus en plus de gens s’équipent de batte de baseball. Au moment de l’interdiction de la vente d’armes autres que de chasse en France, deux millions de fusils à pompe étaient déjà dans la nature. On voit surtout beaucoup plus de gens, même des femmes réagir lors d’agressions subites même au couteau d’un taré face aux multiples agressions de conducteurs de bus, de vigiles. 

Dans la classe ouvrière il y a toujours eu des capacités d’auto-défense collective, bien sûr au moment des grèves et manifestations mais aussi sur le plan des mœurs. Je me souviens au début de ma carrière d’électricien qu’un jour, la femme d’un collègue était venue se plaindre auprès des gars de la base de Clamart qu’il la battait. Il fût convoqué par un groupe d’ouvriers au fond du hangar là-haut et se prit une rouste mémorable qui lui a sans doute ôté toute honte bue, toute envie de récidiver. On pourrait étendre cette pratique à tous les maris lâches et aux petites frappes de banlieue qui n’écopent que du comique « rappel à la loi », une bonne rouste et tu te calmes !

Ou remettre en vogue le fouet, comme ils font dans LEUR pays. 



[1]    Comme de nos jours la justice « de classe » se contente du « rappel à la loi » ou ne distribue que des peines avec sursis. Les condamnés à d'aussi ridicules peines, personnages sans foi ni loi, sont d'ailleurs reconnaissant à cette « justice », et par conséquent prêts à collaborer avec les enquêtes de police ou à se mettre au service des dominants en cas de révolution. La gauche bourgeoise en France a su comme jamais auparavant les fractions de droite, théoriser la victimisation et un laxisme arrogant propre à lui aliéner les suffrages des « aliénés du salariat ». Un commentateur pourtant de droite, reprend nos éléments de langage concernant les journaux « de gauche » : 'Comme le milliardaire  Soros &Co, ces organes de la « gauche du Capital » prônent la dépénalisation des drogues et donc, censurent une réalité avérée par cent sources ».

[2] Des questions complexes de classe et de genre ont été mises en lumière lorsque la violence sexuelle et physique contre les femmes est apparue dans les tribunaux locaux du milieu du XIXe siècle. À Middleton, dans le Lancashire, malgré l’importance de la main-d’œuvre féminine dans l’industrie, ces cas associent surtout l’identité sociale des femmes au foyer et au quartier. Ils présentaient des masculinités qui contredisaient la respectabilité croissante de l’organisation et de la politique des travailleurs. Les actes ont été publiés dans les salles d’audience et dans les journaux locaux. La violence sexuelle et physique des hommes, souvent associée aux loisirs et à l’ivresse, aux affaires d’affiliation et aux querelles de quartier des femmes, a produit un portrait composite du désordre que les magistrats de la classe moyenne visaient à discipliner mais sans rien y changer au fond… au fond de la mine où des femmes étaient violées dans la promiscuité du travail et la semi nudité des corps. 

[3] Aux États-Unis, 12 millions de personnes sont prises dans un système de contrôle pénal de masse, et la plupart d’entre elles sont des jeunes hommes noirs ou latinos sans diplôme et au chômage. Dans les huit premiers mois de 2014, par exemple, les communautés noires et latinos représentaient 86% des personnes arrêtées pour possession de cannabis à New York. À l’échelle du pays, sur les 1 100 personnes tuées chaque année par la police, 95% des victimes sont des hommes, la moitié ont moins de 34 ans, et les Noirs sont fortement surreprésentés (un mort sur quatre). Ensuite, les biais sont également inhérent au système judiciaire : les populations minoritaires manquent de moyens de défense convenables, à quoi s’ajoute le fait que des agents publics les incitent à plaider coupable. Quand les accusés font face à un jury, celui-ci est le plus souvent blanc. L’injustice ne s’achève pas quand les gens sont libérés de prison : après leur peine, ils peuvent avoir perdu leur droit de vote, avoir été exclus du logement social, voir leurs droits parentaux retirés.

[4] L'argument de Marx que la police sert «à accélérer l'accumulation du capital en augmentant le degré d'exploitation du travail » était une synthèse partiale et partielle de la fonction effective de la police, laquelle est plus complexe à l’époque moderne et ne se résoud pas par le simpliste « A bas la police ».. Le policier moderne n’est pas seulement celui qui est en uniforme, c’est un travailleur dont les tâches sont de plus en plus soumises à un processus aliénant de taylorisation. Non seulement ce phénomène est discuté depuis plus de vingt ans par la sociologie de la police, mais il faut tenir compte de la signification de la syndicalisation policière, qui est moins une mesure de résistance à la parcellarisation des tâches, qu’un même flicage par les syndicats dits ouvriers empêchant de se considérer comme salariés et enfermant dans le corporatisme. Les employés de police sont aussi des êtres humains et des « prolétaires » comme me l’a dit l’un d’eux, et non plus de simples soudards comme sous l’Ancien régime.

[5] https://en.wikipedia.org/wiki/Left_realism. Les particularismes font florès et la bêtise crimonologue est un puits sans fond.  En criminologie, les féministes noires et les féministes raciales critiques attirent l’attention sur le traitement discriminatoire des femmes non blanches dans le système de justice pénale, comme les instructions judiciaires aux jurés dans les procès de viol pour renoncer à l’hypothèse selon laquelle les femmes noires sont chastes. Par ailleurs, le féminisme lesbien relie l’oppression des femmes à l’hétérosexisme et au contrôle par les hommes de l’espace social des femmes en « prenant en compte le point de vue féministe pessimiste radical de l’alcoolisme logique ».C’est ainsi que la féminisme dans le monde a pu constater l’oppression des hommes dans l’activité économique des pays en développement

[6] Il est intéressant de dire pourquoi ? Parce que ces faits divers vérifiaient comme le capitalisme d’Etat qu’on était bienencore en société capitaliste ! La Pologne « passée » dans le camp socialiste  avait conservé pendant plus de 25 ans le code pénal qui était en vigueur sous l'ancien régime

[7] Ce qui est accorder une bien grande importance à ce petit journaliste et le diaboliser à bon compte. L’islamisation effective des sociétés du nord de l’Europe est une réalité. Erdogan en est le pape théorique, donc les mélenchonistes et les gauchistes les enfants de chœur ? Zemmour ne dit pas des bêtises. Ce que ne voient pas se hystériques contradicteurs staliniens (qui veulent l’interdire d’expression), c’est que sous un discours qui se veut néo-gaulliste, il s’adresse à un public ouvrier (certes pas le meilleur), dénonçant l’abandon des nationanlisations et du nucléaire , célébrant des « personnalités » comme Thorez et Marchais, conchiant l’Europe libérale, déniant à juste titre que le racisme soit le principal problème à combattre… et il trouve en effet comme je l’ai déjà remarqué un large public hors des milieux petits bourgeois.

[8] La pensée « radicale » de la gauche bourgeoise transformiste s’inspire grandement des penseurs dissolvants de toute cohérence marxiste, et peut se réclamer des approximations de Michel Foucauld qui niait comme simpliste la notion de classe dominante, lequel révélait de façon transparente sa rupture avec les principaux postulats du marxisme, avec ses sommes livresques – Surveiller et punir – où il jouait à celui qui a tout mieux compris du système d’oppression.

[9] La fameuse sentence de ce crétin politique girouette : « Abattre un Européen c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé : restent un homme mort et un homme libre », est reprise dans « Fusillez Sartre » en 2016 par l’islamo fasciste Houria Bouteldja en 2016, comme quoi les indigestes de la République ne sont que des avortons de la gauche bourgeoise. http://indigenes-republique.fr/test1/

[10] A la fin de ma carrière de prolétaire salarié, mon contremaître était noir et ma cheffe de service arabe, je n’ai eu aucun problème avec eux, je les trouvais même plus humains que les tarés de souches chefaillons que j’ai contrariés et combattus toute ma vie. Mais c’est tout.

[11] https://www.etaletaculture.fr/culture-generale/noel-ne-fete-pas-la-naissance-de-jesus/