PAGES PROLETARIENNES

mardi 1 septembre 2020

Danièle Obono une esclave de la bourgeoisie islamo-gauchiste

  UN MOT POUR QUALIFIER LES RACAILLES PLUS NOCIF QUE LES RACAILLES EUX-MEMES (et c'est une trouvaille ministérielle pour vider les prisons par la magie du verbe)  

 La palme du déni sidéral et sidérant, et dûment méritée pour un principal représentant de la justice jem'enfoutiste, est attribuée avec une chanson d'Isabelle Boulay ce matin au parvenu au service de l'Etat bourgeois impavide, Dupont-Poretti. Invité sur Europe 1 mardi 1er septembre, ce ministre de la l'in justice bourgeoise n'a pas souhaité reprendre le terme «d'ensauvagement» utilisé par Gérald Darmanin pour qualifier l'insécurité qui gangrène (Macron dispose ainsi d'un gentil et d'un méchant), selon lui, dans «une partie de la société». «Je ne le reprends pas. C'est une question de sensibilité. Chacun utilise les mots qu'il veut utiliser. Le ministre de l'Intérieur, c'est le ministre de l'Intérieur», a-t-il souligné.«Le sentiment d'insécurité, pire que l'insécurité». Selon le garde des Sceaux, cette notion «développe le sentiment d'insécurité», ce qui est «pire que l'insécurité». «L'insécurité, il faut la combattre, le sentiment d'insécurité, c'est plus difficile car c'est de l'ordre du fantasme», a-t-il martelé. Pour Éric Dupond-Moretti, ce «sentiment d'insécurité» est «nourri» par «les difficultés économiques», par «le Covid», mais aussi par «certains médias», et notamment les «chaînes d'info continues».

Quand un conducteur de bus se fait tuer par une bande de racailles sans couilles c'est laissé à l'appréciation de chacun, "c'est une question de sensibilité" ou de débilité du garde des sots? Antiracisme et laxisme méprisant les deux mamelles du macronisme finissant. Comme disait Bataille "la liberté c'est la confusion" et Orwell: Le pouvoir est d'infliger des souffrances et des humiliations. Le pouvoir est de déchirer l'esprit humain en morceaux que l'on rassemble ensuite sous de nouvelles formes que l'on a choisies".

LIRE PAR APRES: Quand la bande à Obono régresse vers M. Dühring!

et La double face consternante d'Obono

    


Beaucoup de bruit pour pas grand chose. C’est volontairement que je me suis abstenu de commenter l’envolée sécuritaire des merdiats depuis mon article du 20 août sur l’anomie que d’autres nomment décomposition du capitalisme. La covid a vu remise en cause une infection parasitaire très ancienne, le culte de la révolte racaille, l’impunité du lumpenprolétariat individualiste dont l’invasion migratoire est devenue le principal pourvoyeur. 

      Je me fiche de l’humour peu intelligent des jeunes arrivistes de Valeurs actuelles, une pâle copie d’une sorte de Charlie Hebdo de droite, donc aussi nul que ce canard avili par les années sous la férule du collabo d’Etat Philippe Val. Leur parodie du raisonnement révisionniste racialiste ne ferait pas de mal à une mouche. La mouche, en l’occurrence la dépitée Danièle Obono, n’en est pas une mais un gros poisson des résidus de la gauche stalinienne, une gauche attrape-tout, une gauche bourgeoise qui se couche devant toutes les nouveautés islamo-compatibles. On va évoquer par après les états de service de cette « victime » du racisme supposé et inventé. 

      Grand émoi donc concernant une publication « parodique » des « ordures fascistes » de Valeurs actuelles (dixit NPA), que personne ne lit que dans les entrefilets de kadaza, et qui est le seul organe de presse, avec le traditionnel Parisien, à informer sur les étranges faits divers qui se répètent de manière croissante, et accrue par les soi-disantes mesures « liberticides » visant à obliger au port du masque. Du pôle front national à la secte NPA en crise, de l’éminence élyséenne au moindre avocat journaliste, un grognement unanimiste prit donc la défense de la « victime du racisme ». Lamentable ! La classe dominante avec tous ses esclaves politiques serviles ne se rend même pas compte combien elle est ridicule. Je n’avais pas attendu le retour de vacances de Zemmour sur « Face à l’info » (émission de CNews la plus regardée par la classe ouvrière), pour supputer que ce soudain prurit des sectes islamo-gauchistes avait pour but de refouler au second plan la campagne surfant sur la série de meurtres des lumpens au cours de l’été, série de méprisables « faits divers » sur lesquels la gauche et l’extrême gauche sont très gênés et se taisent parce qu’en parler déshabille automatiquement leur collusion avec le système dominant. Le petit collègue d’Obono, Adrien Quatennens l’a fort bien expliqué, si la gauche écolo-mélenchonesque se prononçait ce ne pourrait être que dans la surenchère policière[1]. La camp maximaliste, en général à la queue de l’économisme gauchiste, se tait aussi sauf le CCI qui se contente de radoter sur la notion de « décomposition ». Or l’anomie de la société décadente mérite une réflexion plus ample sur comment l’Etat reste à la manœuvre avec un discours sécuritaire à géométrie variable qui conforte le constat navrant et terrorisant pour les prolétaires (la police ne nous défendra jamais, même avec la grande campagne de jugement des assassins islamistes des journalistes satiriques, elle reste au service des puissants et compose avec la racaille lumpen). Le prolétaire n’a pas le droit de se défendre. S’il se défend c’est une faute ; ainsi le chauffeur de bus de Bayonne aurait donné le premier coup de poing, dit l’avocat (gauchiste) des assassins – à mon sens il a eu raison de donner ce coup de poing face aux insultes des racailles – mais la « justice » en conclura qu’il faut atténuer la peine des assassins, de même qu’elle relâche sans remord les récidivistes violeurs et meurtriers. Notre justice prolétarienne si elle était au pouvoir aurait une solution juste et humaine : la peine de mort, et une dictature de plusieurs années pour calmer les instincts funestes et sadiques des apaches modernes.

LA METHODE STALINIENNE TOUJOURS VIVACE DE LA SECTE LFI

      La clique à Mélenchon y a pas plus soumis à l’idéologie stalinienne via leur passage au trotskisme collabo de l’antiracisme débile dont le NPA déliquescent reste le fleuron le plus minable. On ne s’en souvient pas, mais pendant toute l’après-guerre, dans le bloc stalinien, il était exclu et interdit de parler des faits divers. Pourquoi ? Parce qu’il fallait laisser supposer que dans le « socialisme réel » les faits divers avaient disparu contrairement à la zone capitaliste de la planète. Pourquoi gommer les faits divers ? Parce que les faits divers sont des péchés qui reflètent à des degrés divers l’état réel de la société bourgeoise. Le vol, le meurtre, la violence envers les femmes, le nombre et l’état des prisons, les putasseries de la justice de classe bourgeoise, sont des « révélateurs » troublants, mais qui peuvent être interprétés différemment selon le bord auquel on appartient. La droite bourgeoise reste simpliste : faut plus de flics et plus de prisons. La gauche bourgeoise serre les fesses en esquivant le problème. Pourquoi ? Parce que une fois au pouvoir elle soutient la police et ses exactions, quand dans l’opposition elle peut se contenter de dénoncer cette même police, ce qui ne couche pas cher et lui permet de se faire passer pour l’amie du peuple.

      Le vrai mode de penser de la gauche bourgeoise restera à jamais la méthode stalinienne. En maquillage politique le stalinisme reste une leçon de choses. Le trotskysme de l’après-guerre jusqu’à l’avorton du NPA procède toujours avec cette idéologie qui ridiculise toute réelle méthode communiste, le mensonge par omission, les trafics en tous genres pour déformer le contradicteur. On a parlé d’ayatollahs concernant la secte écologique, c’est de bonzes staliniens qu’il faut parler. Prenons simplement un exemple fourni par A.Rossi dans son ouvrage non réédité « Les communistes français pendant la drôle de guerre ». L’ancien socialiste Léon Blum, devenu dirigeant bourgeois du Front populaire, puis interné à Riom par le régime de Pétain, fût la cible constante et haineuse des caciques staliniens ; en collusion avec le régime de Pétain, le chef stalinien François Billoux demanda même au maréchal Pétain, en décembre 1940, de pouvoir déposer contre Blum devant la cour suprême de Riom (où Blum su pourtant très bien ridiculiser ses juges pétainistes). Notons brièvement comment la maïeutique stalinienne clouait au pilori cet ancien ministre bourgeois pourtant plus digne que les autres – il s’était prononcé contre la dissolution du PCF - : « Blum a réclamé le poteau d’exécution pour les communistes » ; en février 1940, Thorez déclare que Blum « propose au gouvernement de traduire les dirigeants communistes en justice, de les juger et de les exécuter ». Quand le NPA titre sur les « ordures racistes » de Valeurs actuelles, c’est de la même eau, mais cela n’abuse que les bobos lycéens qui marchent dans la combine protestataire infantile. Quand Mélenchon met dans le même sac cette revue dite « d’extrême droite », comme Causeur et Marianne, c’est de la même eau, Mélenchon a raison sur point, Charlie Hebdo présente la même lâcheté politique et n’a plus aucune ressemblance avec son ancêtre gentiment marginal et anarchiste[2].

      Que démontrent les faits divers de ces derniers mois ? Et pas spécialement par la faute à la covid ? Qu’il se développe une anomie révélatrice de la crise politique de la domination bourgeoise où il est interdit d’appeler un chat un chat et où des spécialistes, plus corrompus que les voyous eux-mêmes font la morale aux prolétaires blancs donc racistes et un clin d’œil à leur origine maghrébine marseillaise[3].

Cette anomie, chère au célèbre sociologue Durkheim, n’explique pas tout. Pour parodier le CCI, je dirai ici que la bourgeoisie se sert de sa propre anomie. La mode antiraciste partie des USA n’a fait que rebondir en Europe, et elle vient conforter la menace migratoire, pardon la chance migratoire selon les islamo-staliniens. Les migrants sans papier sont des saints qu’il faut accueillir dans les plus sordides chambres des bas-fonds de Paris afin que les bobos parisiens puissent aller au restaurant pavaner et ne pas payer une note trop salée.

      L’antiracisme de tous nos staliniens recyclés est leçon de morale number one pour nier encore et toujours la classe ouvrière universelle et lui faire croire qu’elle est condamnée à subir éternellement communautarismes et frasques islamistes. Le mouvement civique (sic) des sixties est agité à nouveau comme mère de toutes les batailles. Il faut faire tomber des statues, non du capital, mais des blancs colonisateurs. Il faut une parité noirs/blancs au cinéma et à la TV, pourquoi pas une parité au MEDEF et parmi les généraux ?

LA RADICALITE FOIREUSE D’UNE DEPUTEE DE LA GAUCHE PEAU DE CHAGRIN

      Nous sommes des millions à être traités comme des moins que rien, comme "esclaves salariés", et voilà que la tendre compassion des élites pourries verse soudainement des larmes pour une petite midinette députée qui se voit chargée de jouer le rôle de l'offensée, ostracisée pour sa race, alors qu'elle n'a été que l'objet d'une parodie du discours vraiment raciste et imbécile de la noria islamo-gauchiste avec la mise en vogue de la repentance Iznogoud. Derrière son guru Mélenchon, Danièle Obono, est chargée de la partition « coucou aux enfant mal nés de la république antiraciste ». Elle n’a rien fait de mal en soi et ne risque nullement la persécution stalinienne et facho d’un Roger Salengro ou d’un Léon Blum. Elle est restée la cheville ouvrière (pardon anti-ouvrière) de la filière islamo-gauchiste entre clientèle électorale et lumpen de banlieue où le rap côtoie efficacement le droit de vote. Elle a serré la main au pervers sexuel Tariq Ramadan, ne s’est pas départie de son amitié pour les indigestes de la République[4], et trouvait normal qu’un chauffeur de bus musulman ne se salisse pas les mains en touchant un volant tripoté peu avant par une femme, hélas collègue. La nomination de l’antiraciste Castex au poste de Premier ministre l’avait conduit à protester ainsi par tweet : « Jean #Castex Profil : homme blanc de droite bien techno & gros cumulard Fonction : gérer l'intendance de fin de règne de la #Macronie comme il a préparé le déconfinement, en mode "Démerdez-vous, c'est chacun·e pour sa gueule, Jupiter reconnaîtra les sien·nes"".

            Danièle Obono, comme d’ailleurs les militants du NPA et des indigestes de la république ne sont que les avortons de la gauche caviar qui depuis l’invention du colonialiste Mitterrand - « toutouche pas à mon popote » - et les inventions du cénacle franc-mac Terra Nova, s’est autorisé à déclarer morte la classe ouvrière, opérant à son grand remplacement « internationaliste » par l’immigré universel, nouvelle Sainte Thérèse du libéralisme révolutionnaire et antiraciste.

      Le  projet politique accessoiriste de la secte marginale des Indigènes de la République - celui d'opérer au sein de la gauche "anti-raciste" la substitution du concept de la lutte des classes à celui de la lutte des races, en racialisant les luttes sociales – fait partie du socle laïque chancelant de la France insoumise ; les indigestes de la République sont eux médiatiquement morts depuis 2016[5]. Ce spectacle très parisianiste en effet éloigne un peu plus LFI et NPA de l’électorat ouvrier (une partie évanescente qui hésite à voter) et les rapproche un peu plus de l’îlot naturopathe, dernière bouée d’un PS moribond, qui se prépare à remporter les futures élections grâce à leurs petits pourcentages dans toutes les villes savamment gentrifiées.

Conclusion : la tempête antiraciste dans un verre d’eau (trouble) ne mettra pas fin aux questionnements troublants sur un « ensauvagement » qui n’est pas spécifiquement français ni immigré, et la lutte des classes, malgré les fumigènes du lumpenprolétariat et des amis de la gauche soumise à une république imaginaire clean et juste, risque bien de bousculer encore les clichés anti-racistes de collaboration des classes.




[1] "N'appelant pas à la surenchère sécuritaire on a été taxés d'islamo-gauchistes. Nous sommes laïcs et républicains" @AQuatennens#24hPujadas pic.twitter.com/JlMJVcOEkW24h Pujadas (@24hPujadas) November 2, 2017

[2] La vexation par Mélenchon de Charlie, entraîne une réaction pleutre qui confirme que, comme pour les boulets jaunes, la gauche a encore une grosse capacité de récupération genre « union nationale antiraciste ». Pauvres épigones suivistes et si dépendants de la protection policière « démocratique » : « Cher Mr Je-suis-la-République-mais-je-ne-lis-pas-les-journaux, sachez que Charlie, tout comme Marianne, n’a jamais attaqué Danièle Obono que sur ses idées anti-laïques, sa proximité avec les Indigènes de la République, son indulgence envers l’islamisme radical et ses obsessions identitaires. Et, quand bien même elle a toujours refusé de nous soutenir, y compris au lendemain du massacre du 7 janvier, au nom de la lutte contre « l’islamophobie », nous ne pouvons que dire aujourd’hui notre dégoût – mais pas notre surprise – devant l’article crapoteux de Valeurs Actuelles et la représentation raciste qui est faite de Danièle Obono ».

[3] Ainsi le roi des bounty , l’ex-député européen bonze de l’insertion réussie (dans la classe bourgeoise) Karim Zerbi a-t-il repris du service sur CNews sans encombre depuis hier pour faire la leçon aux racailles (petites bières comparées à ce hâbleur), pourtant toujours en froid avec la « justice », cf. lire au bas de ma colonne de gauche : https://www.nouvelobs.com/justice/20200706.OBS30930/info-obs-karim-zeribi-juge-pour-le-detournement-de-300-000-euros-a-des-fins-politiques-et-personnelles.html#xtor=EPR-1-[ObsActu8h]-20200706

[4] Dimanche 5 novembre 2019, au micro de Radio J, la députée de Paris a défendu âprement "la militante antiraciste" qu'est selon elle Houria Bouteldja, porte-parole des Indigènes de la République (PIR) : "C'est dans le mouvement antiraciste que je l'ai connue, c'est dans ces luttes-là que l'on s'est battues", a-t-elle expliqué, précisant que si "je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'elle dit", elle reste "une militante antiraciste". "Je considère Houria Bouteldja comme une camarade, parce qu'elle fait partie de ce mouvement-là. Et dans ce mouvement-là, on se bat sur la question de l'égalité".

[5] En 2016, sur le plateau de France 2 de l’émission supprimée de Dominique Taddeï, Thomas Guénolé avait été chargé de démontrer, document à l'appui, le double discours de Bouteldja, révélant la véritable nature du projet politique du PIR. Sur l'évolution d'une certaine partie du mouvement antiraciste, Guénolé expliquait : "Je pense que ce qui a changé, c'est qu'il y a une partie de l'antiracisme, et ça me fait beaucoup de peine de dire ça, qui est devenue raciste ! Je parle de vous madame Bouteldja". S'ensuivait une démonstration sur le racisme, le sexisme, le communautarisme et l'homophobie de Houria Bouteldja qui laissera cette dernière KO, incapable de répondre sur le fond, se cachant derrière la complexité d'"un certain nombre de concepts" utilisés.

 QUAND LA BANDE A OBONO REGRESSE VERS M. DUHRING

On doit en référer à la polémique de notre cher Engels, qu'on pourrait conseiller aux ânes racialistes de découvrir. Quelques citations contre les billevesées et énormités concernant l'esclavage.

L'es­cla­vage aux États-Unis d'Amé­rique reposait beaucoup moins sur la violence que sur l'industrie anglaise du coton; dans les régions où ne poussait pas de coton ou qui ne pratiquaient pas, comme les États limitrophes, l'élevage des esclaves pour les États cotonniers, il s'est éteint de lui-même, sans qu'on eût à utiliser la violence, simple­ment parce qu'il ne payait pas.

C'est ainsi que la vio­lence, au lieu de dominer la situation économique, a été au contraire enrôlée de force dans le service de la situation économique. L'esclavage était inventé. Il devint bientôt la forme dominante de la production chez tous les peuples dont le déve­loppement dépassait la vieille communauté, mais aussi, en fin de compte, une des causes principales de leur décadence. Ce fut seulement l'esclavage qui rendit possible sur une assez grande échelle la division du travail entre agriculture et industrie et par suite, l'apogée du monde antique, l'hellénisme. Sans esclavage, pas d'État grec, pas d'art et de science grecs; sans esclavage, pas d'Empire romain. Or, sans la base de l'hellénisme et de l'Empire romain, pas non plus d'Europe moderne. Nous ne devrions jamais oublier que toute notre évolution économique, politique et intellectuelle a pour condition préalable une situation dans laquelle l'esclavage était tout aussi nécessaire que généralement admis. Dans ce sens, nous avons le droit de dire: sans esclavage antique, pas de socialisme moderne.

Il ne coûte pas grand chose de partir en guerre avec des formules générales contre l'esclavage et autres choses semblables, et de déverser sur une telle infamie un courroux moral supérieur. Malheureusement, on n'énonce par là rien d'autre que ce que tout le monde sait, à savoir que ces institutions antiques ne correspon­dent plus à nos conditions actuelles et aux sentiments que déterminent en nous ces conditions. Mais cela ne nous apprend rien sur la façon dont ces institutions sont nées, sur les causes pour lesquelles elles ont subsisté et sur le rôle qu'elles ont joué dans l'histoire. Et si nous nous penchons sur ce problème, nous sommes obligés de dire, si contra­dic­toire et si hérétique que cela paraisse, que l'introduction de l'escla­vage dans les cir­cons­tances d'alors était un grand progrès. C'est un fait établi que l'humanité a com­mencé par l'animal, et qu'elle a donc eu besoin de moyens barba­res, presque animaux, pour se dépêtrer de la barbarie. 

Si donc M. Dühring fronce le nez sur l'hellénisme parce qu'il était fondé sur l'es­cla­vage, il aurait tout autant raison de reprocher aux Grecs de n'avoir pas eu de machines à vapeur et de télégraphe électrique. Et s'il affirme que notre asservisse­ment moderne du salariat n'est qu'un héritage quelque peu métamorphosé et adou­ci de l'esclavage et ne s'explique pas par lui-même (c'est-à-dire par les lois écono­miques de la société moderne), ou bien cela signifie que le salariat comme l'escla­vage sont des formes de la servitude et de la domination de classe, ce qu'aucun enfant n'ignore, ou bien cela est faux. Car nous serions tout aussi fondés à dire que le salariat s'explique comme une forme adoucie de l'anthropophagie, forme primi­tive, partout constatée maintenant, de l'utilisation des ennemis vaincus.

La double face consternante d'Obono

En prélude au jugement dernier (5 ans après) des complices des assassins de Charlie Hebdo, on nous aura offert en pâture une certaine Danièle Obobo (la coquille était involontaire mais je la maintiens), députée de la clique à Mélenchon. La revue d'extrême droite Valeurs actuelles recyclée en Parisien libéré bis n'a pas pu vraiment voiler ses relents racistes sous la parodie des connards racialistes, mais ce n'était que de la petite bière à négliger. Leurs adversaires de l'extrême islamo-gauchisme n'allaient néanmoins pas les rater en complicité avec la justice officielle. On assista alors à une merveilleuse union nationale antiraciste. Invitée chez Bourdin lourdingue ce matin, la députée si soumise à la « justice » et à la « citoyenneté » était aux anges, ses chevilles enflaient, au point qu'elle commença par rappeler qu'elle représente « des millions de citoyens en tant que députée de la nation », citoyens qui, à travers elle « ont été attaqués et insultés ».

La rhétorique stalinienne avait été répétée au cordeau la veille en conclave avec le cénacle dirigeant de LFI. VRP de la mystification électorale, et représentante de « millions d'électeurs », elle ne manquait pas d'air, sachant les circonstances troubles et étranges de son élection dans la 17e circonscription de Paris ; irrégularités dans le vote, procès-verbaux non signés, signatures différentes des électeurs au premier et second tour... en somme de vielles pratiques légendaires de la mafia stalinienne (l'ex leader des verts Alain Lipietz m'avait confié que la dernière élection de Marchais avait été ainsi « forcée » parce qu'on avait plus besoin d'un personnage de sa trempe et popularité à l'Assemblée qu'un vague élu socialo). L'élue bobo de la parisianité petite bourgeoise, miss Obono, le système en avait bien besoin, on avait donc laissé aussi bourrer les urnes !

Elle cause bien et est culottée comme pas deux ; elle peut compter sur les élites de la gauche caviar pour dénier tout problème de barbarie au quotidien et rejeter tout problème d'immigration sauvage (Le Monde nie toute insécurité et foutage de gueule des juges en parlant d'un: « laxisme supposé du gouvernement » (les journalistes chers payés du Monde ne prennent pas le métro le soir tard).

Elle sait mentir effrontément, esquiver comme un torero. Mais franchement avec 11360 voix face à presque autant pour sa concurrente de droite, il n'y a pas de quoi représenter des millions d'électeurs. C'était le premier ridicule de la donzelle. Comme ses pères staliniens et trotskiens si elle sut parfaitement démontrer la capacité des médias bourgeois à falsifier, amalgamer et marginaliser toute opposition (même simplement contestataire et nationaliste comme LFI) sa négation de l'islamisation d'une partie de la classe ouvrière sonnait creux comme ses minauderies sur ses ami(e)s racialistes et ses esquives sur ses soutiens successifs aux réunions « non-mixtes ». Franchement elle finissait, avec ses virevoltes et retours de bâton contre le pauvre Bourdin, par apparaître comme un vulgaire soutien de plus à Erdogan, et Besancenot, cité dans le texte, avec.

Arguant d'une « zemmourisation » des médias en lieu et place de l'islamisation, c'était pour faire oublier au passage que toutes les cliques trotskistes sont aimablement conviées régulièrement sur les chaînes d'info en continu – avec, « en toute indépendance » D.Schneidermann le néo-stalinien promoteur de l'islamo-gauchisme - mais Bourdin la mit KO en concluant, à son insu, regard tourné vers le spectateur effaré de la faconde stalinienne : « et vous vous êtes librement exprimée ». Le site Indymédia prit par contre la défense inconditionnelle de la députée en se passant de noter ses mensonges et sa forfanterie.

Zemmour a raison de dire qu'il ne faut pas la défendre mais la combattre, mais pas de son point de vue réac et nationalitaire, mais du nôtre, de la position de classe qui dénonce la foutaise nationaliste anti-raciste et qui n'appelle pas à faire confiance à la justice... bourgeoise ! (LFI fait partie des sponsors de « justice pour Adama » et se prépare à enrichir les collègues avocats avec un procès mettant en vedette une victime très...consentante). Obono est surtout dangereuse pour les prolétaires des banlieues et les nouveaux arrivants, parce qu'elle est chargée de leur faire croire qu'il y aurait une « justice » sous domination étatique bourgeoise quoique « sous suprématie blanche », que l'islam est une religion progressiste, que les blancs occupent toujours les meilleures places, et que demain on rasera gratis dans les barber shops qui se répandent. C'est pourquoi elle est si utile à la bourgeoisie à l'orée de la grande campagne idéologique démocratique, antiraciste, antiterroriste et lénifiante autour du procès du massacre des employés de Charlie Hebdo. Elle entretient l'ambiguïté à la manière stalinienne : elle sourit aux islamistes en même temps qu'elle assure l'Etat bourgeois de son soutien à la « justice », à la « nation » et au mode électoral truqué de la « démocratie ».