PAGES PROLETARIENNES

jeudi 26 mars 2020

Le virus de la peur au ventre : TRACAS, FAMILLE, PATROUILLE

« C’est comme si nous vivions une invasion d’extraterrestres. » Kenneth Rogoff (chef économiste du FMI (2001-2003)
« Il faudra moraliser le capitalisme financier avec l'avènement d'un nouveau cycle économique »
Sarkozy (25 septembre 2008)
« Il nous faudra limiter les graves dommages économiques ». Edouard Philippe
« Une mise en quarantaine pourrait ruiner tout le pays ». Bolsonaro
« Je suis contre la passion irrationnelle pour la chloroquine ». Salomon
« On sait que cette crise ne va pas durer très longtemps ». Emmanuel Lechypre (journaliste économiste de BFMTV)

Spectacle piteux du défilé de Macron et de ses galonnés devant le mini hôpital militaire bâti à la hâte sur un parking à Mulhouse, tous affublés de ce masque dont ses ouailles journalistes ne cessaient de nous marteler qu'il était inutile depuis dix jours pour le citoyen lambda. Encore une fois la « fraternité » avançait « masquée » en continuant à feindre d'ignorer le « désarmement sanitaire »1. La métaphore guerrière avait du plomb dans l'aile. En guerre classique l'Etat peut invoquer une « unité de combat » collective face à un ennemi clairement désigné, mais comment être crédible
lorsque, dans une lutte sourde contre un ennemi invisible, nous sommes convoqués au « chacun pour soi », que signifie indubitablement le mot confinement (national), et raison pour laquelle le président n'a pas voulu se risquer à l'utiliser vu l'effort productif qu'il est contraint de quémander « dans l'unité de tous ». Le président s'est spécialisé dans le listage des remerciements à toutes les catégories « vitales » : armée, hôpital, commerce. En manteau noir il a invoqué, hier à la nuit tombée, "l'union" contre le coronavirus et fustigé les "divisions" : "La priorité, c'est de battre le virus". Qu'on se le dise dans sa cloison. Quoique l'essentiel soit pour les Trump, Bolsonaro, Le Pen, Macron et Zemmour de « sauver l'économie capitaliste ».
Nous les maximalistes on peut toujours dire qu'on n'a pas attendu la crise pandémique pour dénoncer les limites du capitalisme, mais cela nous fait une belle jambe vu que le milieu révolutionnaire marxiste est plus confiné et coincé que le reste de la population.

Depuis 1848 est inscrit au fronton des mairies le triptyque « Liberté, égalité, fraternité »,que le présumé père de la nation Pétain transforma au temps de la deuxième boucherie mondiale en « Travail, famille, patrie ». Le poète Léon-Paul-Farge avait tourné en dérision le triptyque sacré du moralisme d'Etat en temps de guerre avec son « Tracas, famille, patrouille », qui correspond assez bien au repli cellulaire familial et aux « obligations éthiques» auxquelles nous contraint le gouvernement Macron de nos jours... en danger d'infection généralisée. Depuis la fondation de la République bourgeoise le mot fraternité a toujours eu du mal à s'intégrer au triptyque classique, surtout au moment des deux guerres mondiales, de même qu'on peut y inclure la négation de toute fraternité entre les classes au moment de la crise de 1929, même si des bourgeois se suicidèrent.

Les conséquences de la sinistre gabegie étatique (la longue inertie à chaque fois de tous les Etats bourgeois du monde vérolé) sont en train de remettre au premier plan l'importance de la classe ouvrière, certes non comme capable d'une alternative de société, ni d'éradiquer le virus létal, mais comme organisme vital avec « ses activités de première nécessité » non gérables par télétravail confortable et à l'abri des microbes. Ce que résume à sa manière la secte Lutte ouvrière : « « Au fil des jours, on constate l'impréparation totale des autorités ici en France. Après les masques chirurgicaux ou FFP2, un produit pourtant peu coûteux, la même pénurie touche les tests de dépistage. L'Organisation mondiale de la santé (OMS), les associations de médecins, tous insistent sur l'importance vitale d'un dépistage massif. Un dépistage systématique dès le début de l'épidémie, comme l'a pratiqué la Corée du sud, aurait pu éviter un confinement général selon les spécialistes. Mais à ce jour, les hôpitaux ne peuvent même pas effectuer tous les tests pour les soignants. Certains laboratoires ont été contraints d'arrêter ces tests par manque de consommables. Et il a fallu attendre ces tout derniers jours pour que le ministre de la Santé annonce une accélération de la production de ces moyens de tester. Cela n'est pas qu'une négligence irresponsable. C'est la conséquence de ce système qui protège les intérêts des capitalistes avant celle de la population. Pas besoin de tester ce comportement, on le vérifie chaque jour ! ».
LO, secte de petits profs aigris, qui a toujours besoin d'une autorité pseudo scientifique (néo-stalinienne) oublie de remarquer que depuis le début l'OMS est une couille molle à la traîne du drame comme tous les pontes du grand Conseil de l'Ordre des médecins en France ; tous ces gens qui ont réellement affolé tout le monde en décrétant avec arrogance qu'il faudrait se calmer et attendre un an et demi ou deux avant de pouvoir disposer d'un vaccin (ce qui explique le succès du toubib de Marseille et sa juste rébellion même si l'efficacité de la chloroquine contre le Covid-19 n'est pas encore prouvée, et les sommités médicales prient dieu que « ça ne marche pas »). Et dont quelques dindons économistes ventrus nous pédagogisent qu'elle devrait être courte... Comment ne pas en déduire que, sachant que, généralement « nos plus fragiles » (les plus de 70 ans, souvent soixantehuitards (sic)) ayant plus de chance d'en crever, les larbins « scientifiques » de la bourgeoisie – le corps médical dirigeant est un des plus réacs – n'ait pas choisi à dessein de « lambiner »avec une incurie insupportable pour laisser faire... une manière plus radicale et efficace d'alléger les caisses de retraite que la fielleuse réforme où les mafias syndicales ont baladé les travailleurs pour que dalle, et dont a déjà oublié la pusillanimité corporative.

Disons que LO est assez représentatif de l'opposition dite d'extrême gauche, du NPA à Mélenchon2, ils ont formellement raison d'opposer au laxisme libéral criminel des mesures de contention de type stalinienne, car ce sont celles qui ont marché le mieux naguère, quoique en temps de guerre mondiale, et comme la Chine et la Corée l'ont clairement démontré : le petit individu bordélique et jouisseur, bobo impénitent (produit du capitalisme décadent) ne mérite-t-il pas la médicalisation par contention et coercition de « la patrouille » ?
Imaginons le meilleur parti léniniste au pouvoir, pourrait-il faire autrement que ce capitalisme honni, affolé de sa propre impéritie et probablement en phase finale ? C'est d'ailleurs un constat qui coule de source et qui est éveilleur de conscience, le capital dans sa décadence n'est foutu que d'avoir recours aux misérables parades du Moyen âge et à prier à nouveau les dieux supposés ou les sondages que cela ne dure pas trop longtemps. La gauche bourgeoise et l'extrême gauche petite bourgeoise nous promettent, eux sur leur quatre bancs du Parlement, un radieux changement avec leur alternative pacifique souverainiste : un retour au défunt programme nationalisé de la gauche ringarde3.

Les docteurs que nous exhibent les journalistes chaque jour, chaque heure, raisonnent aussi doctement que les charlatans du Moyen âge, nous abreuvant de conseils simplistes qui font dresser les cheveux sur la tête tellement ils sont bouffis de bêtise et d'ardents conseils de mépris pur qui pense autrement, sans diplômes, et sur base des théories complotistes où le Dr Raoult doit être inclus. Ces nouveaux charlatans sont d'ailleurs devenus aussi peu crédibles que les politichiens impuissants qui s'en servent de passe-droits.

Hélas trois fois hélas pour ces endormeurs qui considèrent le prolétariat pour un ramassis d'imbéciles, la peur des pauv'cons est bonne conseillère, de plus en plus de voix s'élèvent dans la classe ouvrière pour dénoncer l'irresponsabilité et l'impunité des gens qui nous gouvernent4. Les taux de mortalité comparés à des épidémies bien plus considérables ne veulent rien dire, car il y a tant d'autres virus inquiétants qu'on y perdrait son latin ; les statistiques avec lesquelles on nous goinfre tous les jours minimisent l'ampleur de la pandémie, les décès « accessoires » ne sont pas pris en compte dans le bilan communiqué chaque jour par mon salaud de Salomon ; tous mentent, en particulier les exécutants du gouvernement français concernant les EPHAD où la justification est presque toujours : ils avaient une comorbidité donc ce n'est pas intégrable en tant que victimes du covid-19. Ce qui est nouveau en l'espèce avec les ravages du Covid-19 c'est qu'il surgit en plein dans une société grosse d'un nouveau krach supérieur à celui de 2008 et, surtout, qu'il entraîne une paralysie de la vie économique du capitalisme dont les effets n'apparaissent qu'aux gangsters les plus intelligents, incommensurables5. Il faut ajouter une réflexion saisissante, bien qu'elle apparaisse paradoxale à nos marxistes inertes qui n'attendent plus le grand soir, le capitalisme ne bénéficie pas d'une guerre mondiale, laquelle a toujours était la continuation de la politique et de l'économie par d'autres moyens. Par contre, pour parer à toute alternative sérieuse, de type communiste maximaliste détachée de tout l'héritage honteux du marxisme stalinien, la bourgeoisie mondiale semble se rallier à un souverainisme universel6 .
Quoique, tout en conservant son hypocrite idéologie mondialiste, elle n'hésite pas à favoriser les expressions les plus arriérées du retour en arrière capitaliste étroit, avec des starlettes comme Zemmour, devenu le principal représentant autorisé du RN sur Cnews où il défend carrément les thèses pétainistes. Hier, face à un Pascal Praud qui lui objectait qu'on était plus informé qu'en 1914, Zemmour ne fit pas dans la dentelle en assurant que les courriers des soldats à l'arrière ne contenaient que l'expression de leurs sentiments car « on n'avait pas encore démoli l'argument patriotique ». Il faudrait donc restaurer l'argument patriotique qui nous a coûté des millions de morts « pour la patrie » et « pour le capital » ! Quel pitre puant et menteur !7
Qui peut sérieusement croire au retour de « l'Etat providence » ? Pour sauver le monde d'une explosion inévitable de la misère et du comportement destructeur des gouvernants plus cyniques qu'inconscients ?

GRACE AU CONFINEMENT L'ENDIGUEMENT DU PROLETARIAT...
La bourgeoisie portugaise n'a pas lambiné, elle a été à l'essentiel : l'interdiction de la grève8. Fallait-il privilégier la santé ou le profit, tel était la philosophique question qui se posait hier sur un plateau de télévision. Le gouvernement n'avait-il pas été trop laxiste au début de l'épidémie,en voulant dédramatiser à tout prix9. Le président se rendant même à une soirée théâtrale et conseillant à tout un chacun de continuer son jogging et de sortir faire pisser le chien. Certains semblèrent s'étonner du coup de barre vers le souci de « préserver l'économie de la nation ». Ne peut-on pas concilier santé et capitalisme, aurait objecté un autre ? Ben non, parce que, par exemple, la santé n'est pas du ressort de la fiction européenne « sans-frontièriste » locale et blanche...

En tout cas le confinement est bien national et justifié parce que la patrie fait face à un ennemi particulièrement invisible et contre lequel les élites arrogantes n'ont rien fait pour protéger sérieusement la population, souhaitant implicitement jusqu'à ces derniers jours, continuer le combat pour une réforme originale de la retraite, préparer les EPHAD à devenir des mouroirs ; bien sûr au nom du souci de « protéger les plus fragiles »... en leur interdisant de porter ces masques inutiles dont sont privés d'ailleurs de nombreux « héros du quotidien » soignants de leur métier quotidien et peu considéré d'ordinaire par leur propre hiérarchie.
Les bonzes médecins ont largement exprimé l'absence de fraternité qui règne dans la profession, une majorité fut autorisée à parader sur les plateaux TV pour radoter gestes barrières et inutilité des masques pour le public en général, quand une minorité passe pour un conclave de charlatans manipulés par le gourou de Marseille aux allures de hippie ringard et crade.

...AVEC LE NOUVEAU « PRODUCTEURS SAUVEZ-VOUS VOUS-MEMES »

Lavez-vous souvent les mains, toussez dans votre coude, fabriquez en tissu votre propre masque en sachant qu'il ne sera de toute façon pas efficace et que vous ne saurez pas l'enfiler, fabriquez aussi votre propre gel hydro-alcoolique... Ces appels répétés à « l'esprit civique » sont bien l'inverse d'un esprit de solidarité mais bien un énième appel au chacun pour soi avec l'éternel pitoyable système D10. Et surtout calfeutrez toute réflexion du système de charité gouvernementale en cours, car « nous devons rester unis ». En « toute transparence » !
Le médecin généraliste en chef de l'Elysée s'est soudain soucié de mettre fin au laxisme mièvre et trop strictement sanitaire, en faveur d'un redressement viril de l'économie nationale. « Quoi qu’il en coûte. » La phrase il l'a répétée maintes fois lors de ses interventions télévisées pour bien signifier son engagement à sauver le système économique capitaliste, brutalement mis à l’arrêt dans le but de lutter (trop impulsivement) et formellement contre la pandémie de coronavirus. Clin d'oeil à Mario Draghi, l’ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) qui, en 2012, avait réussi à mettre un terme à la crise de la zone euro en se disant prêt à sauver la monnaie unique « whatever it takes » (« quoi qu’il en coûte ») ; principalement en bouleversant le code du travail sans prendre ni masque ni gants.

L'Etat bourgeois français n'est pas débordé pour l'instant, même si le gouvernement reste considéré par la « majorité des sondés » comme une bande d'incapables qui se sont ridiculisés par leurs successifs mensonges pour justifier la pénurie criminelle de masques et un retard à l'allumage pour réellement donner les meilleures indications pour que la population soit protégée. Dans tous les esprits on a laissé s'installer la métaphore avec 14-18, sans épiloguer sur le coup d'arrêt (provisoire) de 1918, où il fût instauré un futur idyllique avec « Société des nations » et une multitude d'organismes internationaux charitables, pour contrer principalement le magnifique espoir universel porté par l'exemple russe. Il n'y a pourtant qu'un seul parallèle, et il est involontaire et limité, la visite en Alsace. Macron n'a pas été hier soir à Mulhouse pour récupérer l'Alsace et la Lorraine mais pour faire croire qu'un petit hôpital en toile de l'armée suffirait à désengorger les hôpitaux du coin. Pour le reste, les comparaisons avec 1914 restent hasardeuses sauf à pratiquer l'ellipse. Nous ne sommes pas en guerre mais les termes utilisés par la propagande gouvernementale nous y renvoient furieusement. On retrouve néanmoins les cinq principes chauvins qui formèrent autrefois jadis et naguère l'ossature de la propagande bourgeoise.

1. On s'efforce de conditionner et d'influencer le comportement de la population en faisant appel à une sorte de patriotisme sentimental et sanitaire quand le gouvernement affiche involontairement pour premier principe un vieux diction « gouverner c'est ne pas prévoir ». Lequel gouvernement n'est pas responsable de l'épidémie mais pourtant et de façon si répétée qu'on a fini par en douter.

2. Le second principe est l'objectif noble de venir en aide « aux plus démunis », aux chômeurs et aux paysans et accessoirement aux vieux décatis. Au delà de cette volonté (qui ne va pas rigoler longtemps avec les chômeurs), le gouvernement voulait montrer aux Français qu'il était important de garder espoir en vue de la fin du confinement dans quelques semaines, traduisez : un redémarrage du profit national. C'est pourquoi il a le culot d'appeler les prolétaires inactifs à aller se soumettre au travail payé au lance-pierre par ces gros cons de patrons paysans, pourtant couverts de pognon par l'Europe, pour sauver leurs endives et fraises, tâche dont les immigrés provisoires se tapaient d'ordinaire pied au cul.

3. Le troisième principe veut que le virus soit décrit comme plus mortel que tout autre virus et que l'on passe son temps à couvrir d'éloges le personnel soignant ces « héros du quotidien » et à les applaudir collectivement depuis son balcon individuel. La bonne conscience autorisée a toujours été une partie de plaisir pour les dominants.

4. Le quatrième principe veut que la glorification de l'empathie naturelle du prolétariat pour sa partie de travailleurs soignants serve à évacuer toute critique de l'impéritie gouvernementale et de sa rigidité dans une solution rapide de l'épidémie, quoique les durées de confinement soient toujours laissées désormais dans l'expectative, comme une issue confiée aux calendes grecques mais en supposant que la crise économique sera diablement écourtée. Cacher le nombre réel de victimes (retraitées) des EPHAD est un principe indispensable pour maintenir le moral des populations qui n'ont pas été encore infectées mais aussi celui des flics sans masque, quant à eux, au front de la bêtise. Les médias les plus à mêmes de diffuser ce genre d'informations sont BFM, Cnews et France Inter. Bien évidemment les véritables pertes ne sont pas communiquées afin que les gens ne puissent pas perdre espoir et ainsi toujours se confiner avec ferveur11.

5. Le cinquième principe veut que la population non mobilisée et restée à l'arrière – la « troisième ligne » a dit l'alsacien Macron - ait le devoir de participer à l'effort et cela de n'importe quelle manière. En effet, le coronavirus à un coût tant bien au niveau matériel, financier et humain. Dans l'imaginaire de tous ces bourgeois à courte vue, cette pandémie ne devait durer que peu de temps, mais face à la situation de plus en plus critique et qui s'éternise pour les millions coffrés à domicile et rusant avec les uniformes maîtres nageurs, le gouvernement doit se rendre a l'évidence : le coût de ce conflit sera bien plus important que prévu et l'argent ne va pas tarder à manquer, même avec la planche à billet (acquis historique de cette expérience, on reconnaît que « l'argent est sale » et contaminant)12.

L'Etat français larbin de la classe dominante a donc le devoir impératif de rapidement trouver le moyen de payer et de pouvoir faire face aux dépenses de santé incroyablement plus élevées qu'au temps récent de la simple casse du système hospitalier (c'était le cas de le dire) mais aussi qu'à la honteuse pénurie de matériel (masques, gants, tests, etc.). C'est pourquoi le gouvernement met en place un confinement en or de casse du droit du travail (il faudra pour les plus indispensables travailler 60/semaine, c'est à dire 12h/jour!!?)13 et une campagne de recrutement, non seulement pour les riches péquenots mais pour remplacer un nombre considérable de travailleurs, postiers, caissiers, manœuvres, qui ont fui tout volontariat sacrificiel et se fiche des primes promises pour pas que mais se crever mais littéralement crever au turbin14. A l'aide de nombreuses affiches sur internet et à la télé, il incite la population à reprendre le métro, où la distance de cinq centimètres est permise, et à prendre exemple sur le courageux personnel soignant (c'est pas des planqués eux! Mais on leur offre le taxi et l'essence gratos... du jamais vu au XX e siècle dernier même sous Mitterrand et Hitler).



DE GROS TRACAS FINANCIERS ET SURTOUT SOCIAUX EN PERSPECTIVE ...

Inédit le coronakrach l'est au centuple, quoique disent ou supputent doctement les meilleurs
La liberté a besoin de dollars
économistes et marxistes du monde. Jamais, ni en 1929 ni pendant la Seconde Guerre mondiale la majeure partie de l'économie mondiale n'avait été à l'arrêt, trois milliards de gens confinés... Boursicoteurs et financiers opaques peuvent chier dans leur froc, voire se suicider, mais on ne les regrettera pas. Du point de vue du prolétariat, la classe de la conscience, cela va être par contre très douloureux. Et probablement explosif, comme cette révolte dans les prisons d'une majorité de voleurs d'orange. Les désertions de plus en plus nombreuses au front du travail inquiètent au plus haut point la bourgeoisie.

Une nouvelle race de chômeurs : les « coronavirés »

« Un cataclysme est en train de se produire pour tous ces gens, devenus la variable d’ajustement des entreprises. Dans le climat anxiogène actuel, recevoir une lettre de fin de contrat et ne même pas pouvoir en discuter avec son responsable confiné, c’est terrible ! » dit une certaine Shirley Almosni Chiche qui a mis en place une plateforme de mise en relation entre entreprises qui recrutent encore et ceux laissés sur le carreau – ceux qu’elle surnomme « les coronavirés », devenu un hashtag populaire sur Twitter. Côté chiffres, pour l’instant, seule l’organisation professionnelle Prism’emploi, spécialiste de l’intérim, rapporte un travail temporaire en recul. Pour la période du 16 au 31 mars, l’estimation est « une chute de 75 % ». En fonction des secteurs, la réduction de l’activité varie « entre 60 % et 90 % ». Rapportée en nombre d’équivalents temps plein (ETP), la crise du coronavirus conduirait à la perte de 557 500 de ces emplois, en particulier dans l’industrie et le BTP (qui emploient près de deux tiers des intérimaires), pointe l’organisme. « La chute est vertigineuse », insiste Isabelle Eynaud-Chevalier, déléguée générale de Prism’emploi :

« L’intérim est bien souvent la première variable d’ajustement, et l’effet est immédiat pour de nombreuses personnes. C’est d’une grande brutalité dans le contexte actuel du confinement… Nous regardons avec les pouvoirs publics quelles solutions nous pouvons mettre en place pour eux, notamment en matière d’activité partielle » . L'Etat bourgeois n’a en effet pas encore tranché dans quelle mesure les intérimaires pourront bénéficier du chômage partiel financé par l’Etat au terme de leur mission interrompue. « Ça permettrait de limiter les dégâts et d’éviter un pic du chômage », assure Isabelle Eynaud-Chevalier. Depuis, le ministère du Travail a annoncé que les revenus des intérimaires seront garantis jusqu’en juin, même si leur contrat a été stoppé.

« Coronavirés » : le chômage va exploser avec la crise

Pôle emploi profite du confinement pour avaliser à tour de bras les licenciements, qui touchent surtout les jeunes. La décrue du chômage est terminée : de nombreux travailleurs en CDI en période d’essai, CDD ou intérim, mais aussi des freelances, des personnes en alternance ou des stagiaires, ont vu leurs contrats interrompus ces derniers jours.Pour la période du 16 au 31 mars, l’estimation est « une chute de 75 % ». En fonction des secteurs, la réduction de l’activité varie « entre 60 % et 90 % ». Rapportée en nombre d’équivalents temps plein (ETP), la crise du coronavirus conduirait à la perte de 557 500 de ces emplois, en particulier dans l’industrie et le BTP (qui emploient près de deux tiers des intérimaires), pointe l’organisme. « La chute est vertigineuse », insiste Isabelle Eynaud-Chevalier, déléguée générale de Prism’emploi :« Après mon BTS Tourisme, j’ai été embauché comme agent de voyage chez TUI, nous raconte Hugo, Parisien de 25 ans. J’ai commencé le 30 décembre un CDD de trois mois, qui pouvait déboucher sur un CDI. Mais, avec la crise du coronavirus, on m’a annoncé que les CDD ne seront pas renouvelés, que c’est un cas de force majeure. Mon contrat s’arrête à la fin du mois et, d’ici là, on m’a imposé de poser tous mes congés payés. C’est une sacrée punition. Je me retrouve sans rien, je n’ai pas assez cotisé pour avoir droit au chômage [au moins six mois], et l’avenir s’annonce très incertain dans le tourisme… Peut-être que j’aurais droit au RSA ? »

Dans le climat tendu de l’épidémie de Covid-19 et en plein confinement, Hugo doit désormais faire face à l’angoisse de la recherche d’emploi dans un secteur qui va perdre 5 à 6 milliards d’euros rien qu’en France. Mais Hugo est loin d’être seul. « Je travaillais en CDD dans une entreprise depuis janvier, mon patron m’avait promis un CDI, raconte Natacha, 19 ans, en région parisienne. Sauf qu’avec cette histoire de coronavirus, ils ont préféré mettre fin à mon contrat, et je me retrouve sans rien. Ils m’ont abandonné. Je suis dévastée… » Mathilde, étudiante de 24 ans à Paris : « J’avais un CDD à temps partiel, en plus de mes études, qui a été arrêté du jour au lendemain. J’ai quelques économies pour payer mon loyer, mes charges et mes courses, mais il faut vraiment que ça ne dure pas… » « Neuf mois de CDD, de travail sérieux, de ponctualité, la promesse d’un CDI… Finalement, non, mon contrat se termine aujourd’hui, et demain je suis au chômage » .

S’il est « trop tôt » pour quantifier précisément combien de personnes sont concernées, indiquent l’Insee et le ministère du Travail (Dares), un observateur du secteur parle déjà d’une « vague de fin de contrats ». Cette vague, Shirley Almosni Chiche, recruteuse et agent de carrière, l’a constatée dès l’annonce du confinement par Emmanuel Macron, lundi 16 mars :
« Pour beaucoup, tout s’est arrêté du jour au lendemain. Ça a été comme les achats de pâtes : les entreprises ont anticipé la crise et ont voulu couper le plus de coûts, le plus vite possible. Des dizaines de gens m’ont contactée, certains dont les contrats ont été annulés alors qu’ils commençaient la semaine suivante, des prestataires et freelances qui ont vu leurs missions stoppées, des CDI en période d’essai qui ont appris la fin de leurs contrats, des CDD qui n’ont pas été renouvelés… »
Le chômage partiel comme rempart

Tout le secteur a en tête les conséquences de la crise financière de 2008-2009 : un boum du chômage. Sur l’année 2009, la France a vu son PIB reculer de 2,2 % et son chômage augmenter de 2 points, avec 701 000 chômeurs supplémentaires par rapport au début 2008. Une dégringolade dont le premier signal a été la suppression des emplois précaires (CDD, intérim…). Si l’Hexagone semblait d’abord moins affecté que ses voisins, avec une récession économique moins violente qu’ailleurs, l’impact sur le marché du travail a été durable et, dix ans plus tard, le taux de chômage n’a toujours pas retrouvé son niveau d’avant crise (7,2 % début 2008, contre 8,1 % fin 2019). « La crise a aggravé le phénomène de persistance dans le chômage, résume l’Insee. Et la courte reprise observée en 2010 n’a pas permis de contenir cette hausse. »

Des baisses de salaires à venir et « protéger les entreprises »

L’activité partielle sera-t-elle suffisante face à la crise dans trois ou six mois ? Pas forcément. La sortie de confinement (qui est ouvertement envisagée pour début mai par les gouvernants) s’accompagnera, comme en Allemagne, de baisses de salaires, afin d’accompagner une reprise progressive et en bossant 60 heures par semaine pour les secteurs les plus indispensables à « la reconstruction »... « Les ordonnances de 2017 modifiant le Code du Travail prévoient bien que, en cas d’accord collectif majoritaire, il sera possible pour l’entreprise de baisser les salaires [avec comme garde-fous le smic et le salaire minimum conventionnel défini par chaque branche professionnelle] et la durée de travail. L’objectif est que l’entreprise ne fasse pas faillite et la contrepartie pourra être une garantie des emplois, permettant d’éviter un pic du chômage. » Se pose toutefois la question des salariés précaires, pas forcément concernés par ces dispositifs. En France, on estime que 13,5 % des salariés ont un statut d’emploi instable (intérim, apprentissage, emploi aidé, CDD). L’économiste note : « Eux vont être impactés, mais ils pourront peut-être profiter du redémarrage de l’activité à l’issue du confinement, du moins en France ».
A l’échelle internationale, l’Organisation internationale du Travail (OIT) a estimé que la pandémie de coronavirus pourrait entraîner une hausse de personnes sans emploi entre 5,3 millions et 24,7 millions, concentrée « dans les secteurs du tourisme et de la vente ». Le chômage retrouverait ainsi son niveau de 2009, avec 212 millions de chômeurs.

Les Etats-Unis apparaissent particulièrement exposés, puisque le travail partiel n’y existe pas et que Trump est une girouette irresponsable. Alors que le taux de chômage y est au plus bas (à 3,5 %), les inscriptions au Pôle emploi local ont explosé depuis début mars – les premières données évoquent 2,5 millions nouveaux chômeurs la semaine dernière. Si bien que le secrétaire au Trésor table sur un scénario noir avec taux de chômage grimpant jusqu’à 20 %, tandis que le président de la Réserve fédérale de Saint-Louis parie sur 30 %. De quoi aggraver le tourbillon de la crise écono-pandémique actuelle.

Dans l'industrie française (ou ce qu'il en reste), plusieurs grands groupes comme Michelin, Renault ou PSA ont annoncé la mise à l'arrêt temporaire de leur production. Du côté du secteur aérien, de nombreuses liaisons ne sont plus assurées par les compagnies. Résultat, le nombre de salariés au chômage partiel explose. Selon des chiffres communiqués par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ce mardi 24 mars, le chômage partiel concernerait plus de 700.000 salariés pour des dépenses évaluées à 2,2 milliards d'euros.

Plus consternant, tout le monde financier parie sur la Chine – dont le « parti communiste » gouvernant assure que tout va bien - ce qui est très curieux mais normal, les élites veulent laisser son leadership à la Chine, suivant les parrainages anti-américains, comme si, malgré que son système de santé soit à l'origine de la crise mondiale, elle restait la bouée de secours d'un système ignoble et gage d'une reprise « en bonne santé » de l'économie capitaliste mondiale. On va compatir gravement dès maintenant pour la robuste et fière Albion gagnée à son tour par la vague de Covid-19 avec une absence de personnel de 30 à 60%. Les calculs économistes et l'inertie des Etats capitalistes, l'égoïsme européen et l'oubli de l'Afrique, la fiction des communions nationales vont ensanglanter tragiquement l'humanité comme on ne s'y attendait pas aussi vite. Quoique les bourgeois gardent les yeux fermés.



ADDENDA

ZEMMOUR un connard complice de la censure !

« (…) Bien qu’on s’en doutait avant, c’est surtout après la guerre que l’on a su ce qui se passait réellement sur le front. Les informations que les soldats envoyaient étaient amorties par la censure. Chaque lettre était lue et, en fonction de son contenu, on décidait de la faire passer ou non, alors que le courrier était un soutien moral et psychique pour les soldats et leur famille. L’exemple de censure est donné dans le film Joyeux Noël de Christian Carion, qui raconte Noël 1914, lorsqu’on voit que le courrier des soldats est lu, pour vérifier qu’ils ne racontent pas la fraternisation qui a eu lieu durant ce jour de fête. C’était un événement qu’il fallait cacher. Les Allemands devaient rester les ennemis à combattre. Les journaux étaient sans cesse censurés, privés de raconter la vérité sur le front. Au final, ils ne racontaient que la même chose que la propagande, et l’arrière n’était au courant de rien. Quand les soldats rentraient grâce à une permission difficilement obtenue, ils étaient surpris de constater que leur famille ne connaissait rien à l’enfer des tranchées. En 1917, après trois années d’une guerre meurtrière et indécise dont nul n’entrevoyait la fin, la lassitude touchait l’ensemble des armées européennes dont le moral était au plus bas. A l’intérieur des troupes françaises, l’échec sanglant de l’offensive Nivelle sur le Chemin des Dames au printemps 17, les conditions de vie effroyables dans le froid, la boue, le déluge d’obus et le report des permissions, tous ces facteurs s’additionnaient, provoquant une montée de la grogne parmi les hommes au front. Des mutineries virent le jour que le remplacement du général Nivelle par Philippe Pétain ne freina nullement. Ces mutineries qui ne cessèrent de se développer durant tout l’été 1917 touchèrent, dans une contestation plus ou moins vive, près des 2/3 des régiments français. Des mouvements similaires se développaient dans le même temps parmi les autres armées européennes impliquées dans le conflit, y compris à l’intérieur de l’armée allemande.
Dans l’armée française, les mutineries se manifestèrent essentiellement par des refus collectifs de plusieurs régiments de monter en ligne. Les soldats acceptaient de conserver les positions, mais refusaient obstinément de participer à de nouvelles attaques vouées à l’échec ou ne permettant de gagner que quelques centaines de mètres de terrain sur l’adversaire. Ces refus d’obéissance s’accompagnèrent de manifestations bruyantes, rarement violentes, au cours desquelles les soldats exprimaient leurs doléances et criaient de multiples slogans dont le plus répandu est "A bas la guerre".
La révolution russe de 1917 et la montée de l’Internationale ont certainement joué un rôle dans cette grande crise d’indiscipline, mais il semble devoir être considéré comme accessoire (selon cet historien et je pense qu'il a raison car la France était en situation de « pays vainqueur » ce qui endort le prolétariat national concerné, jlr) car la raison principale se situe bien dans le refus de participer à des attaques répétées, suicidaires et inutiles, dont les régiments sortaient souvent entièrement décimés.
Philippe Pétain, le nouveau général en chef des armées, parviendra à calmer ces rébellions en adoptant une stratégie moins offensive que son prédécesseur afin de limiter les pertes en hommes. Il prit également plusieurs mesures visant à améliorer le sort des poilus, concernant entre autres les cantonnements, la nourriture, les tours de permissions... Il est à noter, toutefois que le pic d’intensité des mutineries se situe entre le 20 mai et le 10 juin, soit après la nomination de Pétain (15 mai 1917). On ne peut donc dire seulement que celui-ci "mit fin" aux mutineries.
Cette grande crise au sein de l’armée française amena bien entendu son lot de sanctions contre les mutins. Environ 3.500 condamnations, en rapport avec ces mutineries, furent prononcées par les conseils de guerre avec une échelle de peines plus ou moins lourdes. Il y eut entre autres 1381 condamnations aux travaux forcés ou à de longues peines de prison et 554 condamnations à mort dont une cinquantaine furent effectives (chiffre approximatif. Le chiffre se situerait entre 60 et 70 selon l’historien Guy Pedroncini). Ces chiffres ont récemment fait l’objet d’une réévaluation à la baisse : selon l’historien D. Rolland il y aurait eu environ 30 exécutions. Ce nombre a toujours été un sujet de controverses du fait de l’impossibilité de décompter véritablement.
Il varie également en fonction de la période retenue pour les mutineries, de la date des procès, certains mutins ne passent en jugement qu’en 1918 et quelques procès de 1917 se rattachent à des événements des années antérieures. De plus, on estime que 10 à 15 % des archives militaires sont définitivement perdues. Quoi qu’il en soit, le nombre des exécutions de 1917, souvent mis en avant lorsque l’on parle des fusillés pour l’exemple reste relativement faible rapporté au nombre de fusillés des derniers mois de 1914 (près de 200) ou de l’année 1915 (environ 260).
Côté anglais, une mutinerie qui a duré quelques jours dans le camp d’Étaples sur le littoral français du Pas-de-Calais, a été très durement réprimée en 1917. Ce camp a accueilli jusqu’à 80 000 soldats anglais et du Commonwealth pour les préparer aux rigueurs du front. Les armées anglaises et française conviendront de garder le secret sur cette affaire jusqu’en 2017, date à laquelle les archives anglaises devraient être ouvertes (??). Le traitement des mutineries par la hiérarchie (soldats dégradés, fusillés, envoyés à une mort certaine dans des assauts impossibles...) a contribué aux séquelles psychologiques de cette guerre ». Mais surtout au début de révolution mondiale patate !


NOTES

2« Nous ne combattons pas d’autre ennemi que les erreurs, les abus d’une façon de vivre. Le moment est venu d’en changer radicalement. Telle est la Révolution que doit accomplir la civilisation humaine de notre époque », le bouffon Mélanchon.
3« Il faudrait nationaliser, réquisitionner, planifier, or le gouvernement a opté pour des mesures de dérégulation et d’assouplissement dans la durée de travail », avance le député insoumis Eric Coquerel, évoquant la loi d’urgence sanitaire votée dimanche, qui permet au gouvernement de prendre des ordonnances pour aider les entreprises. Mais l’élu LFI de Seine-Saint-Denis est confiant pour la suite. « La crise a montré les limites du système. Même ses partisans ont désormais recours aux déficits, à l’interventionnisme, à moins de libre-échange », détaille-t-il. « Même si la finance a ensuite repris le pas, la crise de 2008 a mis fin à l’hégémonie idéologique du néolibéralisme comme seul système possible. Je crois que, là aussi, il y aura des conséquences. A nous d’imaginer le monde d’après autours de valeurs humanistes, de solidarité, de l’environnement ».
Les pénuries de masques, de tests de dépistage et de lits en réanimation pourraient permettre un changement de braquet, selon Boris Vallaud : « On va devoir revoir notre modèle productif de fond en comble, évoquer la question de souveraineté. Car tout le monde a vu les conséquences néfastes des délocalisations sur des chaînes aussi importantes que le médical. La question du "made in France" va revenir au premier rang », poursuit le socialiste ». Les populistes de la mère Le Pen ne disent pas autre chose.
4Les postiers en particulier, dont les réactions vives ont tourneboulé l'Elysée.
5 Aux Etats-Unis, les économistes de la banque Goldman Sachs s’attendent ainsi à ce que le produit intérieur brut (PIB), c’est-à-dire les « richesses » produites par le pays, chute de 24 % au deuxième trimestre, un effondrement jamais vu, même en période de guerre. Ce dimanche, le secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, a ainsi expliqué que le plan de soutien à l’économie en préparation à Washington, et dont une première tranche a été présentée au Congrès, pourrait s’élever en tout à 4 000 milliards de dollars (c’est-à-dire 20 % du PIB américain, et plus d’une fois et demi le PIB de la France).
6La secte bobo-féministe NPA montre encore sa pusillanimité politique en s'exaltant que le Medef reconaissent la possibilité de « certaines » nationalisations, pas glorieuse vu que les grandes entreprises, ne valant plus un clou, seront rachetées par l'Etat, en épongeant les gros bénéfs d'années de privatisation... NPA comme syndicats ne voient de solutions que « nationales » !
7Jusqu'ici il nous avait habitué à dire certaines vérités concernant le déni d'une immigration destructrice de l'identité culturelle non seulement de la France mais des acquis du monde moderne rationnel, au moins en philosophie. Mais face aux aléas de ce monde instable, il n'oppose, et systématiquement, que les âneries du repli national. Ce qui le conduit à justifier tous les généraux bourgeois de Bonaparte à De Gaulle. Sa saillie sur les courriers de 1914 le démasque encore plus comme menteur et ignorant. Il ne vaut pas mieux que les débiles obscurantistes de la famille de Tariq Ramadan et Daesch qui agitent encore les fantaisies et superstitions de bigots de sacristie. J'ai ajouté en fin d'article un addenda qui rétablit la vérité, qui ne sera pas lu à la TV bien sûr, car la censure opère de la même manière sous Macron Ier. On ne voit pas ce qui se passe en coulisses, mais des journalistes ou docteurs non suivistes ont été prié d'aller se rhabiller en se posant trop contre la version officielle. Sur les fractures sociales, il semble avoir eu l'oreille de Macron qui a mis de l'eau dans le déni islamo-gauchiste, voir son discours de Mulhouse sur le site gouvernemental : https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2020/02/18/proteger-les-libertes-en-luttant-contre-le-separatisme-islamiste-conference-de-presse-du-president-emmanuel-macron-a-mulhouse

8Lire sur le site du NPA : « Oui, la démocratie a été suspendue, et cela a été le fait du Parti socialiste. Avec le soutien enthousiaste de la droite, du bonhomme d’extrême droite, celui qui aimait tant les travailleurs, et – qui l’aurait dit ? – un vote favorable du Bloc de gauche et l’abstention du PCP, qui sont ainsi confrontés à une crise morale et éthique sans précédent.
Le gouvernement a choisi sa classe
Aujourd’hui la TAP, demain tout le monde. Ceux qui vivent de leur travail ne sont pas mis en quarantaine, et ne peuvent plus se battre avec d’autres pour leurs conditions de vie. Ces derniers – les plus pauvres, les plus fragiles, les plus précaires, sans protection – n’ont pas été invités à rester seuls chez eux. Ils ont été tenus, décret militaire oblige, d’abdiquer leur avenir. Dans ce domaine, contrairement à la pandémie, on ne peut pas dire que nous sommes tous dans le même bateau. Si le virus ne choisit pas les classes sociales, la crise économique indique clairement qui sera laissé pour compte. (…) Je rappelle seulement, pour conclure, que ces travailleurs, dans les ports, les aéroports, à Auto Europa, ont fait des grèves et des arrêts de travail spontanés, demandant d’arrêter la production et d’utiliser du matériel de protection dans les cas où ils représentent des secteurs d’approvisionnement (port et aéroport). En d’autres termes, les grèves avant l’état d’urgence ont contribué à contenir et non à propager la contagion. C’est la peur de voir les travailleurs exiger, comme à Auto Europa, de rester chez eux, qui a amené le gouvernement à approuver ce décret, avec cette spécificité, anti-démocratique, unique en Europe ». Raquel Varela
comme la cellule de crise pour coordonner l’action des différents ministères, activée seulement le 17 mars.
https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200324.OBS26527/face-a-la-menace-coronavirus-le-pouvoir-a-t-il-tarde-a-reagir.html. Il faut noter que ce sont encore les arriérés religieux qui ont permis la dramtaique situation en Alsace et exporté un peu partout le mal. Les milliers de participants à la « megachurch » évangélique de Mulhouse, organisée du 17 au 21 février, sont rentrés chez eux. Un moment de bascule sur le territoire français et à l'international! On sait aussi que rabbins et imams pleurnichaient pour continuer à tout prix leur office... Après tout ne faut-il pas se conformer à la "punition de dieu"?
10Locution populaire qui raille la débrouille individuelle dans l'improvisation et le bricolage de chacun.
11Un jour nos sociologues voyeurs et attentistes se préoccuperont sans doute de la composition des victimes et s'en étonneront. Combien de soignants, de flics, de caissières ont été touchés, hormis les vieillards ? Ils découvriront aussi le revenge porn pour les puissants du monde : tant de ministres, patrons, le prince Charles, des artistes de variétés... touchés par le coronavirus alors que le manque d'hygiène ou le fait d'être facilement infecté était réservé jusque là aux pauvres cons des classes inférieures... J'ai déjà fourni la réponse dans un article inférieur. Votre niveau social supérieur se justifie parce que vous serrez deux cent à trois cent mains à tutti quanti, collaborateurs, électeurs ou admirateurs.
12Désormais en Europe comme en Amérique du Nord, le message est identique, même en Allemagne : dans ce haut lieu de l’orthodoxie budgétaire, Berlin s’est résolu à casser son dogme du « schwarze null » (« zéro déficit budgétaire » mais ils espèrent provisoirement). Ce sont des centaines, voire des milliers de milliards de dollars qui vont être déversés dans les économies développées pour tenter de limiter l’impact économique du virus qui gonfle un peu plus chaque jour. Un mois de confinement ferait perdre 3 points de PIB à la croissance annuelle française : https://www.lefigaro.fr/conjoncture/coronavirus-un-mois-de-confinement-ferait-perdre-3-points-de-pib-a-la-croissance-annuelle-francaise-20200326

13Le gouvernement a dérogé par décision unilatérale à la durée du travail, en se fichant de ses collabos syndicaux, dans certains secteurs jusque 60 heures sur une semaine, contre 48 heures actuellement, et 46 heures contre 44 heures en moyenne sur une période de 12 mois.Ces dérogations, dont le principe avait été annoncé le week-end dernier par le ministre de l'Économie, peuvent s'appliquer par exemple dans "l'énergie", "les télécoms", "la logistique", "les transports" ou encore "l'agroalimentaire".
14Le gouvernement peut compter sur l'union sacrée avec ses serviteurs syndicaux: « Tous les syndicats sont d’accord pour maintenir les activités indispensables » (Martinez de la CGT) « C'est une hérésie, c'est contre-productif, je suis en colère", a réagi par contre sur RTL le secrétaire général trotskien déguisé de Force ouvrière, Yves Veyrier. "C'est une hérésie, parce que dans ces secteurs essentiels, on a besoin justement de ménager les salariés qui sont mobilisés. On risque d'ajouter au risque d'épidémie un risque de fatigue, d'épuisement par des temps de travail plus importants et des temps de repos réduits ». Mais il n'appellera pas lui non plus à l'insurrection violente.

C'est bien de s'amuser dans les vagues mais et les hommes dans les tranchées?