PAGES PROLETARIENNES

mardi 11 juin 2019

CETTE CLASSE OUVRIERE ETRANGERE DANS SON PROPRE PAYS


« Comme le prolétariat doit en premier lieu conquérir le pouvoir politique, s’ériger en classe nationale, se constituer lui-même en nation, il est encore par là national, quoique nullement au sens où l’entend la bourgeoisie ». Manifeste communiste 1848 

Omerta presque totale. Etrange silence de la mouvance de la gauche éparpillée et son extrême gauche cire-pompe face à la parution de ce pavé gênant, troublant, déstabilisant dans l'univers des bisounours immigrationnistes. Les presses de droite et de sa dite extrême s'en régalent, et il ne faut pas les laisser s'en régaler parce que leurs courants de filiation directe ou indirecte sont aussi impuissants voire inertes à résoudre le problème et surtout à en poser les causes. Pour Staline la solution de l'immigration (intérieure) les goulags, pour Hitler les camps de la mort et les chambres à gaz. Autre temps, autre expulsion des vérités déstabilisantes. D'ailleurs le pavé ne peut pas être attaqué de front comme brûlot facho puisqu'il prend le parti d'Israël, ce qui est néanmoins culotté et contre indiqué vu la politique nationaliste de cet Etat « juif ». Mais l'ensemble reste ravageur pour la bien-pensance dominante à la TV, et dans les médias surtout pour l'étalage de la veulerie de la gauche bourgeoise et d'extrême gauche. Ils n'ont toutefois pas osé titrer « l'invasion idéologique islamique », ce que j'aurais préféré car plus conforme à une réalité rendue opaque.

Pour ma part, les contradictions qui seront évoquées ici sont les esclaves de l'économie capitaliste, on n'y peut rien comprendre si cette base marxiste est laissée de côté. La morale antiraciste des patrons et des maîtres de l'opinion n'est dominante et paralysante que parce que le prolétariat est muet, défait par des décennies de roueries, de répressions et de défaites. Ce qui n'est pas éternel. Le principal reproche à faire à cet ouvrage est qu'il n'examine QUE LES CONSEQUENCES d'une politique qui reste d'assimilation à l'ordre bourgeois avec la tolérance d'enclaves religieuses et de déguisements moyenâgeux, et ne démarre son enquête qu'après coup en 1979 comme si cette philanthropie musulmaniaque avait commencé à Téhéran. Le pavé de 600 pages aurait gagné à s'intéresser d'abord à l'histoire de la philanthropie.

Pour Tocqueville et dans un cadre démocratique, la philanthropie est pour les riches un moyen d’imposer ou de rendre acceptable leurs points de vue. Pour Nicolas Guilhot1, la philanthropie est un élément essentiel de la reproduction du capital ; elle participe d’une stratégie des élites pour « perpétuer l’ordre économique ». La philanthropie oriente ainsi les politiques sociales. À la Belle époque aux États-Unis, la philanthropie se développe, notamment grâce aux grandes fortunes américaines nouvellement créées. L'historien Eric Hobsbawm note que ces hommes étaient « élevés dans l'idée que la simple accumulation de capital ne constituait pas en soi une fin digne d'un homme, fût-il bourgeois ». Ainsi, l'homme d'affaires Andrew Carnegie distribue 350 millions de dollars à de nombreuses causes sociales, sans que cela ne modifie par ailleurs son train de vie ou que cette pratique se généralise à l'ensemble des grandes fortunes. La philanthropie a une double dimension politique : 1) elle se distingue d’abord de la charité par son projet politique ; quand la charité soulage la misère, la philanthropie prétend résoudre les problèmes qui causent la misère ; 2) plus largement, elle est « un moyen, pour les élites, de contester l'ordre politique officiel, d’asseoir un pouvoir politique hors de la sphère gouvernementale, et donc de figurer la contestation autorisée de la représentation issue du vote truqué ».

Ce pavé de 600 pages – trois jours pour le lire - nous dit que les « élites » politiques et médiatiques ont renoncé à défendre les intérêts des « français » (race sans doute raciste et ringarde), encourageant ainsi les demandes identitaires toujours plus exigeantes de populations issues d’une immigration non contrôlée et non assimilée accro à une religion musulmane obtuse et conquérante, mais les intérêt bourgeois n'ont jamais été strictement français sinon leurs généraux galonnés n'auraient pas éprouvé le besoin de coloniser, c'est à dire d'aller piller les autres comme les lointaines tribus arabes avec leurs féroces razzias (incursions rapides sans occupation). On est en droit de se demander à quand remonte, non pas l'immigration (qui est permanente ou cyclique dans l'histoire du capitalisme) mais ce désir irrépressible des dominants de contrôler spirituellement et donc politiquement des masses de migrants d'abord, que le christianisme fut incapable de catéchiser, puis de faire la leçon de morale à leurs ouailles électeurs. Eh bien, pour moi qui reste décadentiste, c'est en 1914 qu'on trouve les limbes de l'islamisme philanthropique occidental. En 1914, lorsqu’éclate la Grande Guerre, l’islam est peu implanté sur le territoire métropolitain. S’il existe un mouvement « indigénophile » qu’on trouve autour de la Revue indigène de Paul Bourdarie, qui fut dès le début des années 1900 un propagandiste actif en faveur de la construction d’une mosquée à Paris, les « affaires musulmanes » ne concernent que quelques musulmans français. L’armée, bien avant le patronat industriel, va être le moteur conséquent de leur reconnaissance au travers de dispositions prises pour les musulmans au front et à l’arrière : définition d’un modèle de sépulture musulmane, aménagement de salles communes dans les dispensaires où le respect des règles alimentaires rituelles est observé. Normal, plus de 400 000 musulmans sont envoyés à la boucherie impérialiste2.
La gauche bourgeoise multiculturelle actuelle ne fait que s'inspirer des méthodes de reconnaissance du maréchal colonialiste Lyautey, « pacificateur » du Maroc, qui aura été un des pères du « respect des cultures » en présidant à la construction de la grande mosquée de Paris. En 1846, la Société orientale avait proposé un projet de construction « à Paris, puis à Marseille, [d’]un cimetière, [d’]une mosquée et [d’]un collège musulmans ». Selon l'historien Michel Renard, « aux motifs philanthropiques, s’ajoutaient des raisons politiques (la conquête et la pacification de l’Algérie) donc la reconnaissance intra-muros de sa « culture » musulmane. La décision de construire la mosquée de Paris, première mosquée bâtie en France métropolitaine, se concrétise après la Première Guerre mondiale pour rendre hommage aux dizaines de milliers de morts de confession musulmane qui avaient été sacrifiés non par internationalisme mais au profit de l'Etat capitaliste français. On ne peut pas oublier cette philanthropie de classe dominante pour ne se consacrer qu'à l'histoire récente des aléas de l'islamisation sociétale.

On peut convenir avec un autre auteur, mais sur le web, que « c’est quand les « immigrés » commencent à « devenir » des musulmans que l’islam s’inscrit réellement au sein de la vie sociale en France. Mais c’est, dans le même temps, dès 1986, les premières manifestations de la violence terroriste dont la France sera le premier pays européen à éprouver les effets avec des attentats meurtriers. Cette période de prise d’autonomie des associations musulmanes après 1981 se fait d’abord au contact des municipalités, principalement autour d’un projet de construction de mosquée. L’Etat central, quant à lui, est encore dans une « lecture diplomatique » de la question. Et c’est aux services de renseignement, les Renseignements généraux, les RG, pour l’activité « ouverte », et la Direction de la surveillance du territoire (DST) pour l’éventuelle dérive vers le terrorisme, qu’on confie le rôle du suivi de la vie musulmane dans la cité. Cette lecture diplomatique et sécuritaire permet d’interpréter la vie musulmane en France à travers le prisme des événements du monde musulman et de l’influence des pays « d’origine » : cela ne sera pas dépourvu de pertinence, en partie tout au moins, mais obérera complètement la capacité d’autonomie, réelle celle-là, des organisations musulmanes, avec surtout l’instauration d’un rapport dialectique complexe avec leur environnement social. Cette même lecture laisse interrogateurs les pouvoirs publics sur l’émergence, dès la fin des années 1980, des jeunes musulmans dans le champ religieux.
Ce n’est qu’en septembre 1989 que le Ministère de l’Intérieur réunit une « Commission de réflexion sur l’islam de France » (CORIF), à la suite de « l’affaire du voile » où on estimait que les jeunes filles voilées étaient la proie de l’influence fondamentaliste de l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF), relais des Frères musulmans en France »3.
« L’axe Paris-Alger reste toujours une constante. C’est en 1989 que l’introduction d’imams envoyés par l’Algérie – les Turcs en feront habilement la demande de leur côté en 1991 – apparaît comme une réponse aux risques et aux craintes générées par la situation instable que ce pays connaissait. C’est par le biais du statut des ELCO (Enseignants en langue et civilisation d’origine, exerçant en France en vertu d’accords bilatéraux avec un certain nombre de pays possédant une forte proportion d’émigrés), que ces imams sont introduits dans les mosquées de sensibilité algérienne, sous le contrôle de la GMP. Transformé en 2000, ce statut de « détachés » va s’institutionnaliser au point de comprendre, en 2015, 150 imams algériens, 150 imams turcs et une trentaine d’imams marocains. Même si, assez rapidement, dès les années 2000, l’évident « décrochage » de personnalités formées dans les pays musulmans vis-à-vis de la société française et en particulier des jeunes issus de l’immigration, apparaît manifeste, l’Etat maintient ces accords et les renforce même jusqu’à ce jour. L’impossibilité de concevoir des structures d’enseignement théologique à la place des musulmans tenait aux exigences de laïcité. Mais le contrôle par les pays « d’origine » des religieux fut quand même préféré au développement de magistères issus de France, en particulier ceux contrôlés par les Frères musulmans qui avaient en 1993 placé au centre de la Nièvre une université censée former des étudiants venus de toute l’Europe.
Au terme de tractations entre Alger et Paris, sur fond de consultation d’anciens hauts fonctionnaires musulmans, c’est Dalil Boubakeur, le fils de Hamza, qui est choisi. Les Boubakeur, un temps honnis par la République algérienne, étaient entrés en grâce pour avoir favorisé la prise en main algérienne de la GMP durant les années 1980. Le futur recteur renforcera avec les années sa position. Et le retour de Charles Pasqua en 1993 lui permettra d’asseoir considérablement son pouvoir. Le ministre de l’Intérieur entend donner les « clés » de l’islam de France à la GMP. Tout est fait pour le permettre : octroi du monopole de la nomination des sacrificateurs musulmans, inauguration de cours à l’Institut musulman et soutien à la rédaction d’une « Charte des musulmans de France ». Pourtant, c’est de l’intérieur même de la « sensibilité algérienne », en particulier des Français musulmans « rapatriés », que viendront les contestations contre le recteur. Dès 1996, le monopole promis de la certification halal se fissure : un arrêté donne la capacité de nommer des sacrificateurs à deux autres mosquées, celle de Lyon, qui a été inaugurée en 1994 et financée par l’Arabie saoudite, et la mosquée d’Evry, représentante d’un puissant lobby marocain ».

« Durant toute cette période, l’islam « réel », celui des mosquées et des maires qui les accompagnent, progresse. En 2003, on dénombre plus de 1600 lieux de culte musulmans alors qu’ils n’étaient qu’un peu plus d’un millier en 1990. La situation est contrastée. Nombreuses encore sont les réticences à accepter la présence d’un centre communautaire musulman. La question de la « solubilité » de l’islam dans la République partage l’opinion, mais on est loin de l’exacerbation des débats qui interviendra à partir de la deuxième moitié des années 2000. L’islam « des caves » reste une réalité. On est surtout interrogatif sur les aspirations des jeunes générations qui se « réislamisent ». On veut y voir une influence directe des mouvements fondamentalistes ou réformistes musulmans, issus bien sûr d’idéologies « étrangères ». Les acteurs publics locaux ne cèdent pas forcément aux sirènes alarmistes. Les concertations locales pour construire un lieu de culte, organiser l’Aïd el Kebir ou, parfois, aménager un carré musulman, commencent à être admises ».

« L’Etat lui-même lance par l’intermédiaire du ministre de l’Intérieur Jean Pierre Chevènement, en 1999, une consultation des musulmans. Face aux différents acteurs publics, des organisations musulmanes, locales ou nationales, deviennent les interlocuteurs incontournables.
Autre constante de la politique française en matière de relations avec l’islam, un système de balance s’est mis petit à petit en place. A l’affirmation d’une ferme opposition à l’islamisme et aux dérives du terrorisme importées en France, accompagnées de mesures, telles que l’expulsion régulière d’imams « prêcheurs de haine », correspond toujours un soutien à un « islam modéré ». C’est ainsi par exemple que la Commission Stasi, qui conclura en 2003 à la nécessité de voter une loi d’interdiction du port des signes religieux ostensibles, prône par ailleurs des mesures telles que la création de deux aumôneries musulmanes qui n’avaient jamais été mises en place encore dans l’Armée et au niveau des hôpitaux. Puis, un discours devenu familier aujourd’hui affirme qu’un éventuel « ennemi intérieur » qui se revendique de l’islam sera combattu sans relâche, mais aussi que ne sera toléré aucun acte anti musulman (telles des atteintes aux mosquées) ».

Michèle Tribalat, démographe courageuse ostracisée, dont l'article de Causeur sur le pavé est pillé sur plusieurs blogs n'en reste qu'aux généralités sans critiquer une seule fois les limites de l'ouvrage – poser la question dans le cadre historique du contrôle des confessions religieuses par l'Etat bourgeois - et botte en touche sur la simple aliénation des croyants :
« Alors qu’on attendait des élites politiques, intellectuelles et médiatiques qu’elles défendent la liberté d’expression, elles se sont trop souvent illusionnées en croyant défendre les faibles et les déshérités. Elles ont ainsi pratiqué l’amalgame qu’elles dénoncent tant par ailleurs en prétendant défendre les musulmans qu’elles considèrent authentiques, sans grand discernement, tout en abandonnant les dissidents acquis aux valeurs libérales. L’assimilation des critiques et des moqueries de l’islam à du racisme a produit cet amalgame et favorisé l’infantilisation des musulmans ».

On ne comprendra jamais rien à la puissance idéologique de la bourgeoisie dominante si on laisse de côté son extraordinaire capacité de récupération. Songez que si en 14 on a pu nous envoyer nous faire zigouiller pour « sauver la patrie » dans une guerre déjà inter-impérialiste, on a été foutu de nous y renvoyer en 39 avec une idéologie apparemment débarrassée du patriotisme, l'antifascisme pour justifier une reprise de la guerre mondiale dont Hitler n'était pas la cause fondamentale ! Avec l'idéologie européenne, l'antiracisme et l'immigrationnisme, la bourgeoisie réédite la même opération de récupération non pour mener encore directement à la guerre mais pour dissoudre un peu plus le seul empêcheur de guerre mondiale, le prolétariat qui existe encore dans de grandes nations et dont les « qualités nationales » sont encore largement entretenues via le football en particulier. Double langage, s'il veut rester national au plan social par exemple, cela lui est alors perversement dénié via surtout l'immigrationnisme. Tous les faussaires gouvernementaux formés par le gauchisme ont intégré les pronostics optimistes du Manifeste communiste de 1848 pour en fabriquer une adaptation conforme au mensonge libéral capitaliste : « déjà les démarcations nationales et les oppositions entre les peuples disparaissent de plus en plus avec le développement de la bourgeoisie, la liberté du commerce, le marché mondial, l’uniformité de la production industrielle et les conditions d’existence qui lui correspondent. Le prolétariat au pouvoir les fera disparaître plus encore ». Et quelques lignes plus loin Engels et Marx ajoutaient : « du jour où tombe l’opposition des classes à l’intérieur de la nation, tombe également l’hostilité des nations entre elles ». N'importe quel enfumeur écolo ou macronien peut vous resservir une version remaniée et conforme à l'idéologie bourgeoise actuelle pour faire croire à un universalisme « anti-raciste » et « multiculturel » qui serait déjà en quelque sorte la sauce du « peuple (enfin) au pouvoir ». Ni l'Europe ni l'islam ne sont pourtant la voie ou la réalisation de l'émancipation du prolétariat.

L'immigrationnisme qui a dissout le prolétariat « beauf » ?

Les auteurs de cette (partielle et insuffisante) Histoire de l'immigration auraient pu remonter aux dérives du faux internationalisme et de la prétendue solidarité des peuples bien avant l'année 1979 dans les versions patriotiques, staliniennes, hitlériennes et démocrates. Il aurait été intéressant d'analyser comment s'est manifesté historiquement l'empathie de la bourgeoisie pour ces « salauds de pauvres » puis ces « braves ouvriers » venus de l'étranger. La notice wikipédia dit d'ailleurs l'essentiel sur l'histoire de l'hypocrite compassion qui caractérise la philanthropie, cette charité politique universelle des dominants, et qui motive la psychologie de comptoir de ce pauvre Askolovitch et de sa bande de l'OBS.
Leur propos n'étant ni de mettre en cause le capitalisme (qui n'est pas formellement responsable de toutes les errances des humains) ni de proposer des solutions, car, de toute évidence il n'y en a pas DANS LE SYSTEME ACTUEL, et qu'il vaut mieux qu'ils gardent les leurs qui sont probablement très étroites pour ne pas dire déconfites dans un cadre strictement national. Basta, l'angle d'attaque choisi est l'Iran khoménisé de 1979 où, en effet, on assista à la plongée de tout le personnel gauchiste officiel dans l'admiration d'une révolution « islamiste », les July, Ktravetz , papa Glucksmann et Foucault illustrant vraiment leur caméléonisme bourgeois mais en se ridiculisant totalement dans un engouement post tiers-mondiste de type philanthropique et proprement méprisant pour la population autochtone, toujours bafouée et jamais vraiment consultée.

Les auteurs mettent pourtant incontestablement le doigt où ça fait mal, l'intelligentsia gauchiste, déçue du prolétariat autochtone et traditionnel, lui trouve un « pauvretariat » de substitution, l'immigration à tous crins. Plus fort encore c'est la concrétisation d'une alliance : « L'immigrationnisme naît de cette alliance, jamais démentie depuis, entre les intérêts bien compris du patronat et de ce ressentiment prolophobe des soixante-huitards, que beaucoup d'entre eux importeront au parti socialiste » (p.23) ; cet auteur n'a pas eu connaissance de la dérive révélatrice des anciens gauchistes passés « communisateurs » et promoteurs d'une « classe universelle » qui a aussi bien pu influencer Terra Nova que les intellos néo-fachos.

On peut noter aussi que le mouvement maximaliste, pourtant rétif aux propagandes oecuméniques de gauche bourgeoise et anti-gauchiste, se fait aussi complètement avoir, bordiguistes en tête4, par des événements sociaux qui n'étaient pas spécialement prolétariens ; ainsi de la lutte des foyers Sonacotra emmenés par des fedayins nationalistes et des islamistes, ainsi de l'affaire de Vitry (destruction d'un présumé foyer pour migrants par le PCF) où le PCF répondait certes maladroitement aux manœuvres de la droite au pouvoir où patronat et gauchistes s'allièrent carrément pour couler un peu plus le vieux parti stalinien déjà en perte de vitesse, mais où Marchais avait saisi une partie du danger dans l'affolement : « il faut arrêter l'immigration sous peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage »5. Tous les chefs gauchistes dénoncèrent à l'unisson une nouvelle billevesée « le racisme d'Etat » (cf. le crétin maoïste Badiou en tête).
Le chapitrage par année n'est qu'une manière d'égrener les infamies de la théorie immigrationniste, car il ne se passe pas toujours chaque année un « approfondissement » notable de cette imposture. Le chapitre de 1982 déshabille totalement l'anti-raciste et immigrationniste Mitterrand, champion dans ces matières surtout comme ministre de l'Etat colon sous Pétain et post Pétain.

La grève à Talbot-Poissy, où nous mêmes avons été aveugles sur ses tréfonds6. La CGT prend le train islamiste en marche au moment de cette fameuse et triste grève à Talbot-Poissy ; elle a joint la revendication de salles de prière dans les usines au catalogue portatif corporatif habituel : « Pour qu'ils puissent comme tout le monde pratiquer leur religion ». Le syndicat « facho » CSL lui recrutait carrément des imams pour encadrer les ouvriers « immigrés musulmans ». C'est le ministre du travail Jean Auroux qui exprime la position la plus sensée (bien que décriée par toute l'intelligentsia « socialiste » et gauchiste, chef July en tête) : « Je m'oppose à l'institutionnalisation d'une religion quelle qu'elle soit à l'intérieur du lieu de travail (…) Lorsque des ouvriers prêtent serment sur le coran, il y a des données qui sont extra-syndicales » (p.100). Patronat, bonzes du PS et gauchistes trouvaient déjà Auroux ringard.

DES LIBERATIONS NATIONALES PLUS HONTEUSES encore mais QU'UNE PARTIE DU MOUVEMENT MAXIMALISTE AVAIT HEUREUSEMENT DENONCE...

« Face à son dramatique échec en Algérie, la gauche progressiste a préféré inventer une guerre de libération nationale dont elle a fini par professer la légitimité, alors qu'il s'agissait une fois de plus d'une guerre de djihad qui l'a surprise par son ampleur et sa violence, révélant toute l'illusion de son projet colonial. Le déni du caractère religieux de la guerre d'Algérie est une façon de s'arranger avec l'échec de son œuvre colonisatrice »7. L'islamophile François Burgat reconnaît d'ailleurs l'esprit de continuité en quelque sorte légitimant : « Pour ceux qui passent à l'acte, le djihadisme (de nos jours) est un prolongement de la dynamique indépendantiste » (p.95).
Le regretté Paul Thibaud reconnaissait trente ans plus tard cet aveuglement « volontaire » : « Le déguisement occidental des élites (indépendantistes) produit par la colonisation, nous a induits en erreur. Ainsi le facteur religieux a été dissimulé par les leaders du FLN (…) pour donner un visage acceptable et compréhensible à l'extérieur ». Les rackets et les tortures du FLN sont approuvés par les divers « porteurs de valise » gauchistes car c'est une « guerre révolutionnaire ».
Il est douteux que la décision de quitter l'Algérie attribuée à De Gaulle ait été prise parce qu'il aurait compris dès lors qu'il y avait impossibilité de réussir l'intégration culturelle. De Gaulle a en réalité été obligé de s'incliner devant la nouvelle configuration impérialiste bipartite et sur « recommandation » de Kennedy.
Sur la question du service militaire des bi-nationaux on lira avec profit les pages du chapitre 1990 page 204 et suiv. : « Les cadres militaires algériens ne veulent pas d'eux : ils ne parlent pas ou mal arabe et sont considérés comme ingérables là-bas ».

LE REMPLACEMENT DE LA LUTTE DES CLASSES PAR LA LUTTE DES RACES

L'invention de SOS racisme, financée par l'Elysée mitterrandolâtre et surtout via le milliardaire Pierre Bergé, restera une des très grandes réussites de la bourgeoisie contre le prolétariat moderne : « L'opération relève du génie politique. Elle permettra de faire diversion en passant de la lutte des classes à la lutte des races au moment où la gauche renonce à son programme commun et amorce un tournant néolibéral. Elle permettra également de contribuer à l'essor du Front national, lui aussi favorisé par le gouvernement socialiste, afin de diviser efficacement la droite pour la contraindre à une longue opposition. Elle permettra surtout de donner une réponse habile aux problèmes posés par une nouvelle immigration musulmane qui n'entend pas s'assimiler comme les précédentes. Elle revendique sa différence ? Vive le droit à la différence ! Il suffit de puiser dans l'inconscient colonial qui hante la gauche française depuis l'échec de sa mission colonisatrice en Algérie » (p.108)8. Vive le règne désormais des tribus quand pour Harlem Désir il ne faut plus parler de « français » : « La réalité des gens de ma génération est que, depuis le bac à sable jusqu'à l'ANPE, nous jouons avec des chrétiens, des arabes et des juifs, des italiens et des bourguignons ». Même la Nouvelle droite marche dans la combine avec son gourou Alain de Benoist : « L'immigration peut être une chance pour la France dès lors que l'immigré n'est plus ce déraciné, cet apatride spirituel, que nous connaissons actuellement, mais au contraire un homme ancré dans son identité culturelle et religieuse » (p.115). A peine arrivé au pouvoir Sarkozy applique la forfanterie mitterrandienne et nomme un ministre arabe « commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances »9.
Le directeur de conscience immigrationniste reste le patronat ; sobre commentaire évident des auteurs auquel je ne peux que souscrire : « le discours antiraciste fait partie du langage préféré des grands patrons, enfin libérés de la lutte des classes » (p.119). Ils tapent juste en rappelant que cette idéologie de la culture de la permanence des différences est une rhétorique typiquement... maurrassienne, à la racine de la culture de jeunesse du Mitterrand soliloquant avec ses âmes ancestrales damnées !
On va voir que l'invention du terme islamophobie est de la même eau que « antifrançais » d'avant-guerre ; l'islamophobie étant définie par l'intelligentsia autoritaire et cynique dominante à la TV et dans les médias comme « un racisme ». Quasiment tout le personnel médiatique qu'on nous jette à la figure sur les écrans tous les jours est complice de cette nouvelle chanson pour magnifier les « différences culturelles » ; la liste est longue des nouveaux collabos de l'Etat capitaliste : l'idiot de l'OBS Reynaert, le stalinien Balibar, la girouette avocaillon Gilbert Collard (p.127), François Dubet, Farhad Khorokhavar, Alain Touraine, Emmanuel Todd, Tobie Nathan, Meillassoux, Gérard Noiriel, Renaud Dély, Jacques Toubon (sic), capables d'embrasser la grosse conne de Houria Bouteldja et le violeur Tariq Ramadan. La philanthropie antiraciste et multiculturaliste affiche même son autosatisfaction de nature fasciste10.
Le chapitre 1993 n'a rien à voir avec cette année-là mais aurait dû s'intituler 1945 car il traite, brillamment, de la collusion des mafias islamistes avec les hitlériens comme avec les libérateurs occidentaux ; et on en apprend de belles... comme la bio d'un des principaux chefs du FLN, Saïd Mohammedi, ancien soldat de la Wehrmacht et organisateur du massacre de Melouza en 1957.


EXPLOSION DES REVENDICATIONS ISLAMIQUES AU TRAVAIL ?

Pas vraiment pour les infos dont je dispose. Nos auteurs masqués exagèrent un peu alors que le ton général de l'ouvrage n'est pas du tout hystérique. Ce qui explose depuis le milieu des années 1990, c'est surtout la mobilisation de la petite bourgeoisie politique et des saltimbanques pour le soutien aux sans-papiers contre le nouveau gadget, le « racisme d'Etat » et la criminalisation militante incessante du contrôle de l'immigration (j'y reviendrai car c'est un des axes bourgeois pour ridiculiser l'ancien internationalisme du mouvement ouvrier). On a déjà oublié tout le cinéma des comédiens (sic) de la gauche caviar autour de l'occupation de l'Eglise Saint Bernard avec le futur conseiller de Macon l'excité Goupil, leader autorisé de la mouvance islamo-gauchiste, ex-conseiller aussi de Coluche, avec son gadget gauchiste principal et hyper réac « la radicalité démocratique », conforme aux désirs sociaux du patronat comme l'explique la compil « collective » : « Une main d'oeuvre pour lui plus rentable qu'une augmentation des bas salaires et que le retour au travail compliqué de chômeurs jugés en partie inemployables – notamment les jeunes désocialisés d'origine immigrée » (p.336).
Ce n'est pas tant sur le lieu de travail que se passe l'essentiel, même si dans certaines grosses boites comme la RATP des barbus intégristes refusent de se salir au volant si celui-ci a été touché par des collègues femmes, mais dans les médias, pour éduquer un peu plus ceux qui travaillent à la fable de l'esclavage éternel toujours cautionné par les « racistes français » ; au chapitre 2001, les auteurs démontent complètement cette fable et notent que l'islam a généré probablement le plus long et le plus sinistre esclavagisme que l'humanité ait connue ; le bonze d'histoire télévisée, Marc Ferro a pourtant été chargé avec la bénédiction de mère Taubira de diriger un pesant ouvrage totalement révisionniste et menteur : « Le livre noir du colonialisme : « de l'extermination à la repentance » ; le chapitre 2003 démonte la tricherie du pépère historien de FR3.
Les actions de terreur des plus frappés, comme l'assassinat de la jeune Sohane Benziane dans un local poubelle à Vitry n'ont pas pour fonction d'effrayer en premier lieu les français de souche ou tous ceux qui se fichent de la religion musulmane et de ses sectateurs, mais de terroriser les femmes de musulmans si elles ne se plient pas aux règles. Son meurtre applaudi par les gars de la cité ne provoqua ni communiqué de l'Elysée, ni d'appel à manifester de la part de la Ligue des droits de l'homme. Les présumés ex-colonisés éternels, voyous odieux ou petits cons menaçants, ont droit à la compassion éternelle des sycophantes. La palme de la puanteur de l'islamo-gauchisme revient au sociologue Eric Fassin concernant les violeurs de Cologne : « A qui s'en sont-ils pris ? A des femmes allemandes blanches. Ils ne sont pas allés violer des prostituées. Cela donne un sens à leur violence » (p.428). Ce genre de connard n'est nullement interdit d'antenne pour des propos aussi répugnants.
L'école, qui servait quand même à donner des bases communes, pas seulement nationales, sert à présent à fabriquer pour la plupart des jeunes fils de prolétaires à ce maquillage d'internationalisme mais vaseux cosmopolitisme musulman : « Ce refus de se reconnaître français, s'accompagne d'un « sentiment d'appartenance assez partagé à une « nation musulmane », universelle, distincte et opposée à la nation française »11.
L'inévitable Wieviorka, pilier lui aussi des permanents sycophantes de la télé vient à la rescousse en expliquant que la culture française n'est plus qu'un mythe : « il existe simplement une culture qui se transforme au fur et à mesure d'apports successifs ». Nul doute que les apports successifs de l'islam en bâchage des femmes (défendu mordicus par les Glavany, Hamon et Mamère) et en restrictions alimentaires, vont enrichir notre culture de beaufs ! De même que l'indigence du film « Indigènes » est un enrichissement à la pauvreté de la culture islaminguante12.
Les menaces de mort contre les intellectuels qui dérogent aux chants islamophiles ne sont pas toutes comptabilisées dans l'ouvrage. Dans l'émission d'Ardisson qui avait invité Salman Rushdie il y a quelques années, le pitoyable acteur Sami Naceyri menaça de mort l'écrivain britannique, la séquence avait été coupée au montage et remplacée par une leçon de morale post émission par Ardisson ; Naceyri n'a jamais été poursuivi pour menace de mort ni imbécillité notoire. La menace planétaire depuis la chaîne Al-Jazeera contre Robert Redecker, s'inscrivait déjà dans l'expansion du terrorisme musulman comme révolte légitime face au manque de respect des pratiques religieuses arriérées. De l'OBS au vulgaire Canard Enchaîné, la curée fut universelle, le prof couvert d'opprobre – pensezvous!  un texte « d'injure islamophobe digne de l'extrême droite ». Les accusateurs publics étaient les mêmes, l'Olivier Roy et compagnie. Cette polémique qui touche surtout les milieux intellectuels n'était pas faite pour intéresser les milieux prolétaires qui n'y virent que querelle de spécialistes et enfumage de première13.
Le musée de l'immigration, fabulation totale, fabriqué sous l'égide des faussaires Toubon et Noiriel, n'est que très peu visité, évite de mettre en évidence la réalité des besoins, ceux du patronat depuis le début des années 1960 (p.514 édifiante). Le principal mensonge de ce musée d'Etat, inauguré en 2014 par le pauvre Hollande : « C'est parce que l'immigration au travail s'est réduite aujourd'hui à moins de 20% des entrées légales, au profit de l'immigration familiale de peuplement, que la légende des besoins économiques de main d'oeuvre immigrée, moins nécessaire, s'est estompée au profit de celle, plus durable, des étrangers qui ont « fait », « libéré » et « reconstruit » la France » (p. 515).
L'immigration est devenue le stade suprême de cet universalisme « philanthropique » que j'ai identifié au tout début de cet article, incontournable substitution à l'internationalisme communiste. Au plan historique, le chapitre 2008 rappelle le scandale Gouguenheim, concernant un professeur et chercheur qui remettait en cause les prétendus apports fondamentaux de l'époque islamique andalouse et qui estime que l'héritage grec s'est transmis par des voies directes ; que cet auteur soit parfois critiquable n'excuse pas l'hystérie de sa dénonciation par tous les larbins de l'idéologie multiculturaliste et islamophile dominante qui éructent pour nous pauvres ignorants « français » que l'islam moyenâgeux doit être ressorti de ses cendres et servir de caution au capitalisme multiculturaliste et hâbleur.
Le chapeautage de la négation de la classe ouvrière française et européenne culmine vers 2011, avec les publications de la secte Terra Nova qui proposa une « citoyenneté musulmane », soulevant un tollé général. Cette outrecuidance n'était que la parole insolente bavante de mépris des bâtards de la bourgeoisie, fils de pute de l'aboutissement du travail de sape mitterrandien depuis 1983 : « l'abandon des classes populaires autochtones au profit d'un nouveau socle électoral constitué des cadres, des jeunes, des femmes et du nouveau peuple immigré » (p.560). L'histoire de France doit être intégralement refondue, ce à quoi s'attache l'hebdo de la gauche milliardaire avec son petit serviteur François Reynaert pour qui Charles Martel était un minus fasciste. Le musée de Vounneuil sur Seine édicte avec lyrisme que les vrais vainqueurs furent les arabes : « Les arabes s'imposent par leurs qualités exceptionnelles : extrême mobilité, enthousiasme religieux, désir de butins (hi hi), généraux valeureux et audacieux (…) Les conquêtes arabes sont un des événements majeurs de l'histoire mondiale » (p.600). On aimerait connaître le nom de l'imam qui a rédigé ces âneries... avec cet esprit flic où croire c'est « craindre dieu » !
Le reste de l'ouvrage contient bien des détails sur l'imposture islamiste dominante qu'il ne faut pas oublier, le financement du CCIF par le milliardaire Georges Soros, comme les déjections des tarés Ramadan et la folle Bouteldja, de ce misérable Askolovitch, de l'illusionniste Boucheron, du stalinien Wieviorka pour qui « critiquer l'islam est raciste ». De même que la gauche bourgeoise a tout fait, même à plat vendre pour recueillir les désormais nombreux électeurs musulmans, de même sociologues, docteurs et journalistes rampent par clientélisme en faveur d'une révision totale de l'histoire au profit des délires islamiques14, pour un lectorat arc-bouté à un essentialisme musulman, plus apolitique qu'il n'y paraît mais totalement aliéné au capitalisme .
La vulgate et le dogme immigrationniste compatissant et collabo ont-ils triomphé ? Triompheront-ils dans les décennies à venir ? La compil des insanités de la bourgeoisie immigrationniste n'en sait rien, et laisse lâchement le lecteur dans la sensation d'amertume d'impuissance et révèle son inconsistance finalement à poser les enjeux de société autrement que par la seule focalisation sur l'islam et ses aimables thuriféraires. Or l'islam ne gagnera pas la conquête de la société bourgeoise, non parce qu'il en serait un éventuel concurrent car il n'en est que le sous-produit décadent, mais parce qu'il est partie intégrante de la ruine de cette société sans âme avec ses faux dieux et ses faux nez politiques.
Si vous relisez les textes classiques des Marx, Engels et Lénine15, l'accommodement soft ou hard avec l'islam est quasi impossible (comme avec les nazis) – les bolcheviques s'y sont cassés le nez - qu'un accommodement avec le capitalisme. Il ne sera pas possible de s'en débarrasser sans une guerre civile. Et dans cette guerre civile l'islam moderne sera totalement aux côtés du capitalisme (comme il l'est depuis des décennies via le terrorisme de ses mercenaires armés par les grandes puissances) parce qu'il a toujours été un nationalisme étranger à l'internationalisme prolétarien dont les migrants étaient naguère les principaux vecteurs, migrants dont il est devenu le majeur directeur de conscience.
Paradoxe des paradoxes, la bourgeoisie qui se croit omnisciente réussit tout de même – avec cette célébration d'un culturalisme arriéré - à rendre le prolétariat, dans ses différentes parties étranger à son propre pays et par conséquent encore plus étranger à la bourgeoisie.





NOTES



1Financiers, philanthropes.Vocations éthiques et reproduction du capital à Wall Street depuis 1970, ed raisons d'agir.2004.
2https://www.cairn.info/revue-confluences-mediterranee-2015-4-page-29.htm
4Le site de fil rouge, dernier reliquat néo-bordiguien d'un ou deux individus depuis 1982 (?), reprend les âneries sur le racisme d'Etat, mais permet de relire le positionnement classique des courants successifs du marxisme révolutionnaire : https://lefilrouge17.blogspot.com/2017/11/le-fil-rouge-n3-2017.html . C'est un site dogmatique et comme tous les dogmatiques ils citent des classiques sans les avoir relus. Le texte d'Engels sur l'immigration irlandaise est loin d'être irénique. Il tape sur l'avilissement des immigrés irlandais qui contaminent aussi les travailleurs anglais. Engels n'aurait été guère plus amène de nos jours concernant l'avilissement de la femme sous régime musulman. Mais voilà Marx et Engels ne déifiaient pas l'immigration en général.

5Quoique je l'ai combattu politiquement, et physiquement en public, je dois dire qu'il ne fut pas totalement méprisable ; élu de banlieue il savait déjà comment cela fonctionnait en disant un jour craindre que des communes ne soient « administrées par le consulat d'Algérie » ; ce qui est certainement une forme d'internationalisme pour nos derniers mohicans bordiguiens ou une fin de la discrimination nationaliste du pouvoir de l'Etat (colon) français (voir p.177).
6Choqué pourtant pas ces bagarres à coups de boulon entre ouvriers dans l'usine, j'avais poussé mon groupe, RI-CCI (comme au moment de Longwy et des Sonacotra) à aller y porter la « voix de classe » ; on me voit un jour sur FR3 juché sur le terre-plein face à l'usine où je prends la parole face aux ouvriers qui sortent de l'usine, sans imaginer qu'ils n'en ont rien à foutre et suivent docilement leurs divers délégués syndicaux islamistes.
7Le courant bordiguiste, de même qu'il avait appuyé les islamistes « libérateurs » en Algérie, puis les tueurs de la bande à Baader, soutient encore les mouvements islamistes à ciel ouvert (cf. ligne rouge). A l'époque, se souvient Jean daniel : « Les sartriens et en général les lecteurs les plus militants (de l'Express à l'époque et de l'Observateur) ne voulaient pas entendre parler de l'islam ».(p.77)
8Dix ans avant, en 1974, aux Assises du socialisme, le pluralisme multiculturaliste était déjà dans ses fonds baptismaux : « Il faut préparer les nations les plus riches, dont la France, à envisager leur avenir en termes communautaires ». (p.109)
9Aucun groupe révolutionnaire marxiste ne conteste cette felonie, Simone Veil si, et c'est tout à son honneur : « répondre au défi de la diversité en recourant à des critères ethniques ou religieux conduirait à prendre le risque de dresser les unes contre les autres des communautés rivales ». C'est acté en 2019 !
10Peu après le massacre du Bataclan, sponsorisé par l'OBS, le sociologue islaminguant Farhad Khosrokhavar, qui a souvent les honneurs de la télé, explique que les adolescents partant rejoindre l'Etat islamique : « sont en quête d'effervescence, cherchent à vivre la fête dans la guerre, à réussir le rituel de passage de l'adolescence à l'âge adulte ». Le psychiatre Serge Hafez et l'imbécile Yann Moix n'ont pas honte de sortir les mêmes conneries (cf. p. 150-151). C'est à peu près le même type d'explication misérabiliste et complice que tenaient les bordiguistes pour les guerres de libération islamistes... Mais le pompon est détenu par Wieviorka qui explique le 18 janvier 2015, lendemain du massacre à Charlie Hebdo : « Le terrorisme a plus à voir avec la crise de la République, de son école, de ses prisons, de son système social, qu'avec le fonctionnement de « communautés » musulmanes ». Cette conclusion affligeante et honteuse instille que c'est toujours la faute au « colonialiste éternel » sous une apparence de critique marxiste, et que n'importe quelle secte peut partager en disant qu'en effet « c'est à cause de la décadence du capitalisme » et en renvoyant dos à dos capitalisme en général et tueurs à gage embauchés par les monarchies pétrolières » (p.153). Le comble de l'admission de l'ignominie terroriste islamiste est atteint par un universitaire quelconque néo débordien : « Nous n'avons pas affaire à une « radicalisation de l'islam » mais à une islamisation de la révolte radicale » (p.154). Si massacrer des innocents, femmes et enfants, est de la « révolte radicale », je chie sur la révolte radicale et sur tous ces débiles crânes d'oeuf. Le plus puant surnage du lot, Olivier Roy, mais je ne m'abaisserai pas à en citer une ligne (lisez vous-même p.154 et suiv.
11La complicité des apparatchiks de l'Eduque naze, souvent formés en trotskisme, est totale sous les auspices de Jospin: « en mars 2003, les enseignants du lycée La Martinière de Lyon, en grève parce que le rectorat refusait leur demande d'exclusion d'une élève voilée insupportable, ont été invités à venir en discuter au rectorat avec Kamel Kabtane, recteur de la grande mosquée de Lyon ». (p.463)
12C'est le principal film de propagande qui invente une libération volontaire de la France de l'Occupation nazie par nos braves colonisés (sous-entendu les français trop lâches), or le chapitre 2007 démonte le mensonge entretenu depuis la libération sur ce « volontarisme » : « la plupart ont été enrôlés par l'armée coloniale sans qu'on leur demande leur avis et parfois de force, après de véritables classes à l'homme valide dans le djebel ».
13Pour ridicules que soient ces diverses défenses hystériques de l'islam, il ne faut pas en rajouter comme cela est le cas p. 494 : « L'islam est la seule religion qui associe sacré et guerre, et il s'est historiquement étendu, pour l'essentiel par la guerre ». Ce n'est pas vrai, et toutes les religions ont toujours mêlé sacré et guerre.
14En conformité avec les désirs du pervers Tariq Ramadan qui expliqua : « Qu'une société plurielle exige que nous revisitions les programmes scolaires et que nous revalorisions les diverses mémoires et origines qui composent désormais la réalité sociale ». IL est accompagné par le mao Badiou : « Les étrangers nous apprennent au moins à devenir étrangers à nous-mêmes... » (p.655).