PAGES PROLETARIENNES

mercredi 27 février 2019

MACRON QUI RIT JAUNE et un mouvement qui pleure



Petit à petit, de façon insidieuse et sans que vous vous en rendiez compte, le pervers narcissique développe son emprise morale sur vous.
Il se valorise en même temps qu’il vous rabaisse :
☞ Il a toujours raison en public, surtout dans un « grand débat national »
☞ Il a le pouvoir de tout expliquer en long, en large et en travers
☞ Il vous critique systématiquement vous le Jojo sans importance avec un gilet jaune
☞ Il vous dénigre comme fumeur de clopes et fana du diesel
☞ Il vous humilie comme trucmuche
☞ Il vous culpabilise comme violent et antisémite
Il vous insulte, vous menace en faisant morale, fait du chantage et parfois a recours à la violence physique (flash ball, LBD)

Finalement la campagne hystérique de dénonciation de l'antisémitisme supposé de tous les gilets jaunes n'aura duré que ce que durent les fleurs. L'acte 15 s'est déroulé sans scandale majeur au point que le président laisse pointer son exaspération en vue de l'acte 16. Napoléon IV menace une nouvelle fois : "Il faut maintenant dire que lorsqu'on va dans des manifestations violentes, on est complice du pire" (26 février). Ce menteur invoque la "clarté" sur les manifestations qui dégénèrent dans le cadre de la mobilisation en gilet jaune "C'est un miracle qu'après autant de samedis avec cette violence, il n'y ait eu aucun mort à déplorer de la part des forces de l'ordre"(...)
"Nous ne pouvons, de manière raisonnable, pas interdire les manifestations" (on est pas en Algérie, sic!) "Par contre, il faut un message clair de tout le monde" pour dénoncer la violence, a-t-il
Fiorina
ajouté, en déplorant qu'
"il n'y ait pas toujours eu cette clarté". C'est un appel au meurtre par les policiers assurés d'être couvert légalement comme de pouvoir continuer à crever des yeux en toute impunité; derrière le gentil "débat national" demeure la cynique "répression nationale".

Tautologie ? Forfanterie ? De quelle violence parle-t-il ? De celle de sa police, indéniable, cruelle et terroriste. Non car dans sa bouche clarté égale confusion et yeux crevés. Et dans sa répression inouïe il n'y a pas eu de miracle pour les estropiés dont les blessures ne sont pas une échelle de valeur humaine ou de douceur comparées à la mort.

POURQUOI les leçons gouvernementales de mai 68 ne servaient à rien ?
"À côté de ça, la vitalité, la force, le caractère incontestable de la demande légitime de millions de Français qui ont pu participer ou être sympathisants de ce mouvement est pleinement reconnu.
Je l'ai reconnu moi-même le 10 décembre et il est reconnu par l'implication qui est la nôtre. Jamais l'État ne s'est autant collectivement mobilisé face à un mouvement de ce type". 
Faux, archi faux ! Il n'a fait que mépriser et prendre pour de la petite bière un mouvement qui l'a définitivement ridiculisé au niveau national et international (preuve que la détestation du Macron ne faiblit pas, le RN fait désormais jeu égal dans les pronostics pour les "européennes"). Le 10 décembre il croyait encore que seule sa répression indigne suffirait à éteindre ceux qui clopent et roulent diesel. Conseillé par Cohn Bendit et Sarkozy, Macron n'a pas réussi à trouver la bonne parade. Si l'on suit l'Obs, il eût fallu accepter la proposition d'un nouveau Grenelle syndical par le bonze bien nommé Berger de la CFDT, preuve qu'une partie de l'appareil d'Etat voyait un danger prolétarien se dessiner. Mais c'est Philippe, contrairement à ce que suppose l'Obs, qui a eu le nez creux : inutile de rejouer un grand barnum syndical pour des gens qui ne veulent plus entendre parler de ces collaborateurs professionnels. Le conseiller Cohn Bendit s'arrache ses derniers cheveux : « Mais c'est pas possible ! Pourquoi ça a
Carnaval de Cologne
merdé ? ».
Parce que ce n'était pas la classe ouvrière traditionnelle bien encadrée par les collaborateurs syndicaux de l'Etat bourgeois. Parce que ça devait « merder » de toute manière. Même la proposition d'une descente le 26 novembre de Macron sur un rond-point était loufoque, et il l'exclut sachant qu'il aurait été insulté à ce moment crescendo du mouvement. Début décembre il y a en effet une nouvelle vacance du pouvoir, peut-être plus profonde que lors de l'épisode de Baden-Baden en 68, la plupart des ministres font dans leur culotte (c'est l'Obs qui décrit cela). L'assaut sur l'arc de triomphe émeut d'autant qu'il n'y a tout au plus que 1200 personnes ! On a deux mondes qui se font face, quand Maxime Nicolle déclare ne toucher que 487 euros, la ministre Wargon (transition écologique) peine à avouer ses 7500 euros mensuels...
La transparence revendiquée comme fondamentale ridiculise parti bolchevique et parlotes soixantehuitardes, tétanisant le personnel d'Etat : « On va pas faire des conseils de défense en Facebook live. Le pouvoir doit garder une part de secret. Il faut résister ! » (op.cit.)1. Ce sont les mêmes qui accusent les manifestants de voir des complots partout... Jamais ni en Octobre 17 ni en mais 68 il n'a été autant demandé des comptes aux journalistes ou même aux représentants provisoires sur les plateaux TV. Sans oublier la crise de la représentativité qui induit que désormais représentativité parlementaire, syndicale et même prolétarienne ne seront plus considérées comme divines, acquises ou incontestables ; il me semble que pendant la Commune de Paris l'idée de représentativité était déjà mise en cause... D'ailleurs au nom de quoi sont-ils élus ces députés sponsorisés par le maître de céans Macron ? Et les figures des gilets jaunes ont-elles été élues par quiconque ? Et peut-on leur reprocher d'avoir porté un temps les exigences économiques du mouvement avant de s'être fait ficeler par la trouvaille stupide et réactionnaire du ric ? La revendication économique et/ou politique ne dépend pas d'une élection ni de la concertation d'un syndicat ou d'un parti politique. Elle n'est d'ailleurs pas démocratique car s'il fallait attendre que le peuple – vague composé de classes, confus, manipulable par sondages asbtraits - se décide, l'eau continuerait à couler sous les ponts, imperturbable. Le mouvement ne fût donc pas populaire au sens propre avec ses figures émergentes, mais en effet subversif à court terme. Son affaiblissement date de son incapacité à se poser en termes de classe politique en se laissant enfermer dans l'impasse glauque et utopique du ric, cette fable d'extrême droite qui veut faire croire à l'existence d'une vie politique permanente et à un contrôle d'apothicaire par les masses face au pouvoir. La politique en permanence, quelle horreur ! Parole de militant non sectaire et d'amant de la nature. Le communisme abouti a toujours misé sur la fin de la politique.


Où aboutiront les leçons de ce mouvement inédit ?

Les derniers soubresauts du mouvement des gilets jaunes, qui s'imaginent éternels parce que rien n'a été obtenu ni hausses de salaire ni garanties que les voitures (polluantes) pourront continuer à nous amener au travail en province, persistent à en confirmer le caractère inédit, bâtard. Le mouvement se qualifia lui-même de « couche moyenne » (terme générique imposé par les médias), alors que ce sont plutôt les couches basses de la classe ouvrière qui étaient concernées, mais parce que les petits bourgeois qui menaient la danse ont honte d'être considérés comme prolétaires. Or, tout ce qui est moyen ne tient pas dans le capitalisme en crise qui écartèle aux extrêmes et n'oppose que le vide au vide. Vide politiquement le mouvement des gilets jaunes ne fît face qu'au propre vide politique de Macron.

Sarkozy a enseigné à Macron l'exhibitionnisme du pouvoir creux. Paul Bismuth nous avait déjà habitué à l'overdose de sa présence publique. Nous voilà à nouveau en pleine saturation macronesque. Cette surexposition de Grand Bourgtheroulde à Pétaouchnok correspond au show permanent rêvé par tout PN, mais une fois éteintes les lumières, c'est le grand vide de la mascarade du « grand débat », un bide d'audience masqué par les médias, une minable sortie de maraudeur de la misère. Macron ne change pas d'arrogance, et pourquoi donc en changerait-il ? C'est sa seule réponse au seul slogan lucide (« Macron démission ») : j'y suis donc j'y reste !
Il n'y a pas de dialogue possible avec l'Etat bourgeois. C'est aussi pourquoi les GJ opiniâtres sont coincés. Les petits bourgeois épiciers qui tractent encore le mouvement, dans la cacophonie de leurs clans, n'ont aucune idée de la complexité du pouvoir, un peu comme les gauchistes qui n'imaginent le pouvoir que dans les cordons de CRS. Notre dinosaure Henri Simon fait cette juste remarque : « le pouvoir politique (est) personnalisé par le seul président Macron (…) Pourtant Macron, en tant que président n'a guère de pouvoir. En matière de salaires ce sont les entreprises qui fixent les conditions de travail et les salaires, et éventuellement dans des accords contractuels ».
Ce n'est cependant pas tout à fait vrai, en 36 et en 68 l'Etat a su forcer la main aux patrons pour éviter la révolution sociale. Le problème avec les conseillistes comme Simon et ses amis est qu'ils restent toujours enfermés dans la mentalité syndicaliste où tout est supposer se passer dans l'entreprise et où la grève est le seul moyen universel de chanter ensemble. Avec son esprit syndicaliste, Simon peut noter que des travailleurs se sont associés « individuellement » au mouvement GJ. Et alors, fallait-il rester chez soi quand il ne se passe plus rien avec les grèves syndicales ?
Sous le syndicaliste perce le légaliste : « … les tentatives d'assaut contre les sièges du pouvoir à Paris et dans certaines villes de province, sont une des marques de la faiblesse d'un mouvement qui reste très minoritaire ». J'ai trouvé au contraire que cela nou faisait passer, nous les soixantehuitards pour de petits rigolos tout juste bons à s'enfermer avec des barricades rue Gay Lussac sans s'attaquer ni au parlement ni aux quartiers bourgeois ! Mais la frayeur légaliste de Simon est patente et assez honteuse trois pages plus loin : « Cibler les sièges du pouvoir est la vieille stratégie en France, essentiellement des mouvements d'extrême droite » (cf. 6 février 1934). Réflexion de syndicaliste moderniste vingtiémiste à vue faiblissante ! 1789, 1830, 1832, 1848, 1871... une vielle stratégie de l'extrême droite ?

La machine productive capitaliste n'a pas été empêchée de ronronner. C'est resté limité aux ronds points. Le bobo parisien s'offusque qu'on n'ait rien trouvé sur le « réchauffement climatique ou le nucléaire » (la morale de l'Etat exploiteur). Certes : « On peut penser que l'affaiblissement du mouvement et son échec programmé (?) est dû essentiellement à ces espoirs déçus d'une extension au monde du travail qui en fait n'avait guère de chances, vu le contexte golbal, de se produire » (cf. Echanges n°165).

Espoirs déçus qui sont les miens et ceux de Michel Olivier qui, avec le langage révolutionnaire trop traditionnel (et éculé) misait sur cette extension : « Maintenant, face au cul de sac dans lequel est le mouvement des gilets jaunes, la parole est à la lutte des prolétaires qui seuls peuvent réellement apporter une issue à l'ensemble de l'humanité et à l'impasse du monde actuel et de sa crise économique généralisée. Eh oui ! La seule perspective, c'est que la classe ouvrière s'organise en comités de travailleurs et en comités de grève élus et révocables à tout moment, que les travailleurs s'assemblent dans les entreprises, discutent et décident de leurs revendications et de leur programme d'action (…) Les gilets jaunes sont le signe de la faiblesse actuelle de la classe ouvrière ».

« Les prolétaires seuls peuvent réellement apporter une issue à l'humanité » ? Qu'on me permette d'en douter ! La plupart des prolétaires sont aussi ignorants de l'histoire des révolutions que nos leaders gilets jaunes illettrés, et je ne les considère pas comme doués de science infuse ni d'une conscience surnaturelle. L'auteur prend soin de préciser finalement qu'il faut que la société s'organise « autour d'un parti politique internationaliste, communiste et révolutionnaire »2. Brrrrr… On ne va certainement pas vers la réincarnation du parti mondial universaliste communiste dans l'immédiat; contrairement à l'après mai 68 qui avait vu floraison de tant de petits partis.

Si la société de l'avenir doit être organisée « autour d'un parti politique », je file sur la planète Mars ou Vénus. Enfin les gilets jaunes ne sont pas signe de la faiblesse de la classe ouvrière mais confirment son impuissance et l'innocuité du mythe de la grève générale et que tout se passerait dans le rapport étroit ouvriers/patrons.

Sur sa page facebook, Xavier Dupont se penche plutôt sur les recompositions dans cette même classe ouvrière, qui expliquent plus les difficultés que les carences et oublis du passé politique : « Parallèlement à l’explosion de ces nouvelles couches moyennes que l’on retrouve plutôt dans les grandes métropoles, très mobiles et solidaires de la mondialisation de la marchandise, il faut constater la recomposition dans l’espace national de la répartition d’une une classe ouvrière plus disséminée et des couches moyennes traditionnelles encore largement présentes, étranglées par la concurrence mondiale, des employés ou ouvriers pour certains ayant des conditions de travail souvent plus dures que la classe ouvrière traditionnelle des grandes concentrations industrielles, comme les secteurs du nettoyage, des centres d’appels, du bâtiment, des transport, nel ». Il cite à l'appui un extrait du numéro 6 Première série d’Invariance : « Là οù Bernstein a tort c'est quand il déclare que Marx n'avait pas prévu le phénomène. Or celui-ci affirme que la tendance du capitalisme était de diminuer le nombre des hommes produisant la plus-value et d'augmenter le nombre de ceux qui en vivaient. De façon plus explicite, il écrivait : " Son plus grand espoir (de Malthus, n.d.r.), où il voit du reste lui-même un peu d'utopie, c'est que la classe moyenne grandisse sans cesse et que le prolétariat, malgré son accroissement absolu, constitue une fraction de plus en plus faible de la population total. C'est en effet la marche de la société bourgeoise." « des secteurs ubérisés », etc…. La répartition plutôt à dominante bobos des grosses métropoles a éloigné aussi une partie de la classe ouvrière vers les périphéries de ces métropoles et en même temps les petites villes loin des métropoles, se paupérisent autour d’un tissu économique traditionnel ».

Robert Paris (site : Matière et Révolution) a créé son « Le gilet jaune insurgé » où il assure, avec des textes bien écrits, qu'il s'agit d'une « lutte de classe essentiellement prolétarienne », est volontiers dithyrambique :
« Les Gilets jaunes, tout le monde l’a remarqué, se caractérisaient par l’action directe, le refus de négocier les actions avec le pouvoir, le refus de « demander l’autorisation », le refus de prévenir par avance des actions envisagées, le refus de s’en tenir aux promenades dans les rues, la volonté non seulement de bloquer des entreprises, des sites, des routes, des institutions, mais aussi le refus de respecter tout ce qui représente les exploiteurs et les oppresseurs, ainsi que leur pouvoir.
Eh bien, oui, en agissant ainsi, les Gilets jaunes ont d’abord contribué à déstabiliser les appareils réformistes, les partis politiques de gauche, de gauche de la gauche, de l’extrême gauche, les syndicats et pas seulement ceux « de droite » qui soutiennent directement Macron, mais aussi les syndicats comme la CGT, FO ou même SUD, qui n’ont pas voulu soutenir les Gilets jaunes à leurs débuts. LO, NPA, POI et CNT, pour ne citer que ceux-là se sont aussi démarqués des Gilets jaunes.
Tout du long, depuis le début, il n’y a eu à la direction des Gilets jaunes ni d’une fraction d’eux, un quelconque état major clandestin, dirigeant, ni manipulant le mouvement. Que cet état-major soit attribué aux blacks blocks, qu’il soit attribué aux fascistes, qu’il soit attribué aux ultra gauche, qu’il soit attribué à Le Pen ou Mélenchon. Tous ceux qui comportent cela sont des ennemis du mouvement, ennemis ouverts ou cachés.
Par contre, jamais aucun syndicat n’a honnêtement organisé une discussion démocratique dans les entreprises sur les objectifs et les méthodes des Gilets jaunes. Même pas un débat sur ce thème ! Pas un tract non plus pour en discuter ! Et surtout pas des assemblées dans les entreprises pour discuter des journées d’action avant qu’elles aient lieu ! Et aucune critique de ces méthodes bureaucratiques des « journées d’action syndicales » de la part des groupes politiques ou associatives qui s’activent dans ces syndicats, notamment de la part de la gauche de la gauche ou de l’extrême gauche, qui a fini par admettre qu’il fallait admettre l’existence de ce mouvement !!!
Alors que ces appareils sont sclérosés, figés, liés par mille liens à nos adversaires de classe et à leurs institutions, aux élections, aux bureaucraties, à l’ordre, le mouvement, lui, s’est révélé, dynamique, vivant, essayant d’apprendre, d’avancer pas à pas, prêt à faire des efforts pour comprendre, pour s’organiser.
Le mouvement des gilets jaunes a été assez fort pour que gouvernants et patrons craignent une extension aux entreprises au point de payer des « primes Macron » aux salariés des entreprises du privé mais aussi aux cheminots, à tous ceux dont ils craignaient qu’ils se joignent aux Gilets jaunes. En empêchant cette jonction, les forces militantes des entreprises ont rendu un grand service à l’ordre capitaliste, aux gouvernants, aux patrons et à eux seuls !
En se joignant aux calomnies sur les Gilets fascistes, les Gilets casseurs, les Gilets antisémites, les Gilets racistes, les Gilets violents, les Gilets d’ultra gauche, etc., les forces militantes politiques, syndicales, associatives au sein des entreprises, y compris la gauche de la gauche, les insoumis, l’extrême gauche officielle (LO, NPA, POI, CNT, etc.), ont démontré qu’ils sont incapables d’offrir aux travailleurs des perspectives sociales face à l’écroulement du capitalisme qui s’annonce.
Se réunir à l’extérieur des entreprises a nécessité bien des efforts pour les Gilets jaunes car le pouvoir a tout fait pour les empêcher , en interdisant les rassemblements des ronds points, en refusant des salles de réunions, etc. »

Tout ce que dit ici Robert Paris est indéniable, mais c'est lui qui le dit, pas le mouvement confus et branquignole politiquement. Pour l'heure, même si je pense que les exigences de transparence et de non représentativité automatique resteront les deux données majeures pour les futures luttes sociales, l'impact du mouvement gilets jaunes, dans son aspect citoyen, a imprimé une nouvelle situation au Vénézuela et en Algérie, où les luttes citoyennes, qui pourront être sanglantes, ne seront pas nécessairement révolutionnaires.


NOTES:

1De fait le mouvement, avec ses aspects incultes et archaïques, explore une autre façon de faire la la politique en temps réel. Les réponses de Fly rider avec des explications un peu simplistes, révèlent une façon de fonctionner pourtant comme un corps intermédiaire – typiquement d’un leader syndical – en canalisant la colère populaire, en répondant aux inquiétudes des éléments les plus extrêmes de ses interlocuteurs. Dans les groupes de gilets jaunes, il y a une vraie différence entre le ton posé de ces Facebook lives, fascinants moments de débat public, et la violence parfois affligeante des commentaires.

2Bilan&Perspectives n°18, février 2019.