PAGES PROLETARIENNES

vendredi 25 janvier 2019

BATAILLE DES IMAGES : AVANTAGE MACRON


« J'ai été porté par une partie de cette colère ».
Macron (24 janvier à Bourg de péage)

Les visites surprises en trompe l'oeil de Macron

Après nous avoir humilié dans la lutte sur les retraites et avec une grève pourrie chez les cheminots, après avoir mutilé tant de manifestants en gilets jaunes, enfermé des centaines d'entre nous, condamné à tour de bras ceux qui se défendaient contre les chiens policiers en armure et casqués, ils projettent de nous interdire de manifester. Grand bien leur fasse, nous nous réunirons en AG dans les universités et dans les entreprises comme en 68. Vexées par Griveaux, les familles gilets jaunes ont bien raison de déclarer qu'elles ne déclareront plus les lieux de leurs manifs à Paris. Nos organisateurs de l'ombre gilet jaune ont désormais leurs katanguais, d'ex soldats du Dombass (selon Griveaux) que j'ai dû croiser sans le savoir lors de l'Acte X au bas de la rue de Rennes.
J'hésitais dans l'article précédent quant à mesurer qui était en meilleure position dans la bataille des images, mais le ramdam du « grand débat » a tellement envahi les écrans et mobilisé les commentaires éternellement serviles des quatre chaînes de propaganda (BFM-LCI-France info-CNews) malgré que je ne les regarde plus, qu'il faut bien convenir que Macron caracole en tête dans les chaumières des...riches et des vieux grabataires, toujours selon les sondages. Il s'arrange pour occuper quotidiennement le devant de l'actualité d'une manière plus abondante que Sarkozy naguère, mais en crispant plus sûrement le peuple où c'est pourtant la classe ouvrière qui est la classe la plus visée par ses attaques économiques et politiques. Attaques économiques sous le prétexte de pousser les chômeurs à ne pas refuser un travail de merde sinon pour justifier l'ouverture béante aux migrants et à leur islam ; nouvelles attaques modulées sur les retraites au prétexte qu'il y aurait trop de doublons privilégiés. Attaques politiques ensuite pour faire avaler que la démocratie parlementaire basée sur le pognon et la corruption serait la seule alternative aux « fachos » du RN et aux anti-démocrates gilets jaunes. On retiendra de sa visite suprise à Bourg de machin, sa défense de la pauvreté des hauts fonctionnaires qui se sacrifient pour « l'Etat de tous » au lieu de mener carrière enrichissante dans le privé.

Rira bien qui rira le dernier, en réalité Macron fait la course en tête la peur au ventre. L'organisation des rencontres « avec le peuple » sent la précipitation et la fébrilité, qui transparaît avec plein de petits Benalla à tronche patibulaire qui se faufilent nerveusement dans des foules choisies de moutons. Contrairement à ce que disent les journalistes, de l'OBS en particulier, tout est savamment millimétré. Quelle horreur si le brillant bavard tombait sur une bande de gilets jaunes hurleurs ! Journée marathon ce jeudi, à les croire, après un déjeuner sans caméra ni journalistes avec une soixantaine de petits maires de rien du tout à Valence et la visite obligée d'électeurs gériatriques, il débarque tout à fait spontanément (à en croire l'Obs) dans un bled nommé Bourg de péage (cela ne s'invente pas et c'est peut-être un choix subliminal). Le bled compte quand même 10.000 personnes mais n'est pas subversif, c'est le terrain de chasse de son maroquin de l'agriculture Didier Guillaume. La salle est bien « préparée » avec une majorité de chefs d'entreprise et de retraités. Les intervenants sont encore plus tartes que les petits maires visités la dernière fois et le jour même en secret.
"Pardon de m'inviter au dernier moment", dit Jupiter qui possède l'art de se foutre de la gueule de la terre entière. Quoique les forces de l'ordre, à cran, s'attelaient au dernier moment à sécuriser à la zone tout en filtrant les quelque 250 personnes inscrites au débat, dont une poignée vêtue de gilets jaunes. Le mal aimé Wauqiez l'avait défié « d'aller au contact », voire selon un autre « à portée d'engueulade ». Tout s'est déroulé sereinement, trop sereinement pour être honnête avec de nombreux applaudissements des vieux et des patrons. Jupiter a joué de son arrogance coutumière
Celle ou celui qui reste devant sa télé, les sectes étrangères à la misère et aux classes opprimées peuvent considérer que c'en est fini, que la macronie va tout emporter avec son roadmovie provincial et dissoudre le mouvement avec la venue des élections européennes, et ce miracle de création inopinée d'une liste gilet jaune1 pour permettre de réduire un peu plus les prétentions des Le Pen et Mélenchon. Voire que les bonnets rouges macroniens le samedi 27 vont réincarner Malraux dane le corps du brave Luc Ferry, le cheveu en bataille dans les premiers rangs de la bourgeoisie parisienne mais bourré au point de confondre la place de la République avec les Champs Elysées du 30 juin 68.
Si Macron et son système d'oppression n'ont pas changé avec cette nouvelle farce de dialogue national, le mouvement des gilets jaunes n'est pourtant pas véritablement affaibli. Qu'il est coriace tudieu ! La haine n'est plus son seul moteur, mais le refus de l'oubli de tant de victimes du terrorisme policier est lancinant, comme est marquant le fait que sur les réseaux apparaissent de plus en plus de gens ou de prolétaires venus des déçus de la gauche bourgeoise et qui ne traînent pas les sédiments racistes et constituionnalistes de l'extrême droite, qui apparaît souvent en minorité ou facilement remise à sa place dans les confrontations ping-pong sur le web. Présence des militants gauchistes accrue mais assez impuissante et pas vraiment en situation de récupération comme je le montrerai plus loin.

UN MOUVEMENT SI CORIACE QUI NE MEURT JAMAIS....


Un simple coup d’œil rapide sur l'histoire de bientôt trois mois de durée de la lutte des gilets jaunes – plus que 68 et Nuit debout - nous donne une image d'une insubordination insaisissable qui ne ressemble en rien à celle qu'on se fait habituellement en France de la révolte sociale au cours des discussions. Au lieu du schéma rigide et vide qui nous montre une « action » apolitique linéaire exécutée avec prudence et selon un plan décidé par les instances suprêmes des syndicats, nous voyons un fragment de vie réelle fait de chair et de sang qu'on ne peut que comparer à l'action du prolétariat révolutionnaire, rattachée au contraire par mille liens aux couches pauvres du peuple tout entier2. La longue lutte des gilets jaunes, cet ornithorynque comme l'a dit un de nos camarades, telle que nous la montre la situation en France est un phénomène si mouvant qu'il reflète en lui des phases de la lutte petite bourgeoise et anti bourgeoise, tous les stades et tous les moments d'une conscience de classe en devenir. Son champ d'application, sa force d'action, les facteurs de son déclenchement, se transforment continuellement.
Notre révolte de gilets jaunes se caractérise par sa fluidité et son obstination. Elle ouvre soudain aux classes déshéritées de vastes perspectives nouvelles au moment où des débats gouvernementeurs semblaient l'engager dans une impasse. Et elle refuse de fonctionner au moment où l'on croit pouvoir compter sur elle en toute sécurité par une dérisoire liste jaune dont on imagine pourtant que trop pauvres les gilets jaunes ne pourraient pas la financer, sauf à se laisser acheter par Tapie. Tantôt la vague du mouvement envahit tout le pays jusqu'à la Belgique et Londres et pas seulement les sondages asbtraits, tantôt elle se divise en un réseau infini de minces ruisseaux; tantôt elle jaillit de tel rond-point comme une source vive, tantôt elle se perd dans telle banlieue périphérique. Occupations maintenues de tant de ronds-points, peinture jetée sur les maisons des députés bourgeois, petites grèves économiques3 et manifestations ininterrompues touchant des secteurs particuliers ou des villes entières, luttes revendicatives pacifiques ou batailles de rue, - toutes ces formes de lutte se croisent ou se côtoient, se traversent ou débordent l'une sur l'autre c'est un océan de phénomènes éternellement nouveaux et fluctuants. Et la loi du mouvement de ces phénomènes apparaît clairement elle ne réside pas dans la lutte des gilets jaunes eux-mêmes, dans ses particularités techniques, mais dans le rapport des forces politiques et sociales d'une bourgeoisie affolée face au peuple dans la rue4.

La lutte de masse est simplement la forme prise par la colère des couches paupérisées et tout décalage dans le rapport des forces aux prises, malgré les divisions pilotées par la police secrète de Macron et malgré une répression terrifiante et impardonnable, tout cela influe immédiatement sur l'action et la détermination des femmes et des hommes en gilets jaunes par mille chemins invisibles et incontrôlables. Cependant l'action du mouvement lui-même ne s'arrête pratiquement pas un seul instant. Il ne fait que revêtir d'autres formes, que modifier son extension, ses effets. Il est comme la pulsation vivante d'une révolution pas encore éclose et en même temps son moteur le plus puissant. En un mot notre mouvement atypique, comme la révolution russe nous en offre le modèle, n'est pas un moyen ingénieux inventé pour renforcer les effets de manche de la citoyenneté et du RIC facho, mais il est le mouvement même qui va à la rencontre, encore lointaine, de la masse prolétarienne, la force de ce prolongement du long combat qui va renverser l'Etat et préparer la lutte prolétarienne dans un cours irrésistible vers une nouvelle et vraie révolution. A partir de là on peut déduire quelques points de vue généraux qui permettront de juger les problèmes secondaires parmi les gilets jaunes, mais ne ralentiront pas leurs avancées...

UN INTERMEDE SYNDICAL QUI NE PEUT PAS RECUPERER LE MOUVEMENT

Comme nombre d'anciens militants aux réflexes pavloviens concernant les classiques et automatiques récupérations par les force sbourgeoises oppositionnelles, j'ai un moment cru que la pénétration classique des refoulés trotskistes et le chapeautage des barnums syndicaux signeraient la fin ou l'étouffement du mouvement dès leur coup de sifflet. Bernique. A droite comme à gauche on nous signala depuis un moment que la CGT allait organiser une grève générale début février. Certains gilets jaunes s'emballèrent au point que je dus les bombarder de citations de Rosa Luxemburg5 sur l'impossibilité pour un syndicat de gouvernement de déclencher la guerre civile. Je leur ai même enjoint de se rendre sur le site de la CGT. Là il est clairement indiqué qu'il s'agit d'une simple et redondante JOURNEE D'ACTION , pas de quoi fouetter un Macron.
Je vais égalemen sur le site du NPA pour vérifier s'ils s'emballent comme à chaque pet de la CGT, ou comme au début de la merdique grève perlée des cheminots (emballement que j'avais dénoncé alors lors de leur AG publique à Paris), et qu'ils crient « grève généééééééééraaaaaaaaaaale » comme d'hab. Pas du tout ! Chat échaudé craint l'eau froide ! Le commentaire est mesuré6, à côté d'articles secouristes où on défend notre ami le boxeur araignée Christophe Dettinger, ont lit avec toujours ce pauvre vocabulaire féministe qu'il « faut y aller » mais sans passion:

« Les confédérations et fédérations s’auto-alimentent dans une stratégie d’émiettement des mobilisations : les fédérations syndicales appellent dans des cadres unitaires à géométrie variable secteur par secteur : la psychiatrie le mardi 22 janvier, l’Éducation nationale (et encore, pas l’ensemble du secteur !) le jeudi 24 janvier, les services publics les autres jours (puisqu’un préavis les couvre). Si chaque secteur a effectivement des revendications spécifiques, la question de l’augmentation des salaires concerne l’ensemble des salariéEs et au-delà, l’augmentation des revenus (pensions de retraite, allocations) l’ensemble du monde du travail. Les attaques contre les services publics concernent touTEs les salariéEs y travaillant, fonctionnaires, CDI ou vacataires, mais aussi touTEs les usagerEs… La CGT a planté dans le paysage une date de grève interprofessionnelle le mardi 5 février… Une date éloignée et décidée sans concertation. Du coup, même Solidaires ne reprend pas cet appel. Construire la solidarité avec les mobilisations des Gilets jaunes qui portent pourtant des revendications convergentes (en tant qu’usagerEs des services publics), voire identiques (en tant que salariéEs, certes souvent non syndiquéEs) (sic!), ne semble pas être le souci des directions syndicales qui cherchent à éviter l’affrontement avec le gouvernement et le patronat. Du coup, de nouveaux cadres de mobilisation tentent de s’organiser : les Stylos rouges, des AG d’établissements mobilisés dans l’éducation, des coordinations dans la psychiatrie… pour beaucoup sous l’impulsion de militantEs syndicaux qui ne veulent pas rester l’arme au pied. TouTEs sont revigorés par ces Gilets jaunes qui font souffler un vent de contestation et démontrent, semaine après semaine, leur détermination et leur capacité à affronter ce gouvernement : dans la rue mais aussi sur le terrain politique en refusant les cadres institutionnels de « débats » dans lesquels ce pouvoir cherche à les engluer. C’est touTEs ensemble qu’il faut maintenant y aller ! ».
La presse bourgeoise était plus laconique :

« A la CGT, le sujet était sur le bout des lèvres depuis quelques semaines. Jeudi, la centrale s’est finalement décidée : pour «répondre à l’urgence sociale», elle a appelé à la grève le 5 février. Et, cette fois-ci, tout le monde – «les salarié·e·s, les agent·e·s, les jeunes comme les retraité·e·s, les privé·e·s d’emploi» – est convié à se mobiliser pour réclamer «une augmentation du smic, du point d’indice, de tous les salaires et pensions ainsi que des minimas sociaux». Mais aussi, pêle-mêle, pour demander une réforme de la fiscalité, le développement des services publics, «partout sur le territoire», le respect des libertés publiques tel que le droit de manifester, mais aussi la suppression des aides publiques aux entreprises. (…) Contrairement à l’union syndicale Solidaires qui a appelé, le 12 janvier, à manifester avec les gilets jaunes, la CGT a donc décidé d’imposer son propre calendrier, avec une journée d’action un mardi. «Se mobiliser le samedi, c’est bien, mais se mobiliser en semaine c’est mieux», tranche le secrétaire général de la CGT. Le symbole de la lutte de classe, je ne crois pas que ce soit d’occuper des ronds-points, mais plutôt d’occuper des entreprises ».
Le syndicat gouvernemental ne peut pas supporter qu'on ait auatnt ridiculisé le syndicalisme, et on se rappelle que lors de l'acte 3 ou 4, la CGT avait manifesté vers la place de la République sans que personne n'y porte attention. Et, contrairement au flot moutonnier des services publics, les ouvriers du privé ont été éduqués à se passer des syndicats et à assumer leurs grèves eux-mêmes.
J'ai donc dû batailler, parfois sans doute aux côtés de trotskistes masqués (par leurs pseudos pas des cagoules), pour expliquer que la grève générale est un mythe pratiquement jamais réalisé même dans les révolutions du passé, au sens où une paralysie générale de l'économie est impossible sauf à généraliser la famine. La grève totale ne peut avoir lieu que dans une situation de guerre civile, comme par exemple à Kiev le 23 juillet 1917 où la police tire sur la tête de la manifestation tuant femmes et enfants que les ouvriers et les soldats ont mis stupidement à l'avant.
On mesure à quel point on a affaire à un gouvernement de benêts et leurs services d'espionnage électronique inclus. Alors que, au début, sur les réseaux un tas de rigolos en appelaient aux armes... avec pour seules armes des pistolets à grenaille ou à eau7, les services spécialisés ont fini par les prendre au sérieux, et c'est pourquoi on vit lors de deux actes des flics avec de vrais fusils d'assaut et chargés !
Avec ses diverses actions toujours et heureusement indépendantes des mafias syndicales, le mouvement ne sera toujours pas encadré samedi prochain. Même si le naïf Eric Drouet a cru bon d'appeler « lui aussi » à la grève générale qui n'est pas prête d'avoir lieu avec un prolétariat encore largement soumis et dans la croyance en une démocratie « améliorable ».

Priscilla et Chouard vers la sortie?
LE MOUVEMENT ESOTERIQUE EN FAVEUR DU RIC S'ENKYLOSE

Ce soir je reçois par hasard une conférence en direct de Chouard où Priscilla, assise à la tribune à ses côtés n'ouvre pas la bouche, fait de la figuration et prend des notes comme une sage collégienne. Je leur balance le post suivant :

Sans tête le mouvement avait donc besoin de ce petit prof, mi-curé mi-flic au débit aussi lassant qu'une chanson de Moustaki, et cette pauvre Priscilla qui fait lycéenne qui prend des notes… N'importe qui ne peut pas écrire une nouvelle constitution c'est une blague. Chouard est démagogue de dire "vous allez l'écrire". L'idée de référendum qui suppose qu'on serait tous des libres citoyens, où tout un chacun pourrait pétitionner pour "contrôler" ainsi les politiciens, mais donc les garder, ne remet pas en cause le système général des élections bourgeoises truquées. Dans le système capitaliste proposer un type d'élection indépendant "citoyenniste" sous le règne du fric et du flic est comme proposer au prisonnier de peindre en rose les barreaux de sa prison. Le placide et ronronnant Chouard n'est jamais confronté à des contradicteurs révolutionnaires c'est pourquoi il est invité à palabrer devant des ignares, dont beaucoup votent RN et comprennent fort bien l'intérêt du chiméRIC pour leur pomme. Ce que l'on voit à l'image prouve l'existence d'un clan qui n'ose pas se nommer parti, mais qui est un parti, avec des orientations totalement fumeuses.



NOTES

1Qui fait l'objet d'un raz de marée dénonciateur sur les réseaux : « via un intervenant sur un des groupes GJ ! Témoignage d'une personne qui habite dans la même ville qu'Ingrid Levavasseur texte que j'ai copié :
Je l'ai vue sur le terrain croyez moi elle n'est pas si dupe que ça. Elle a trahi les Gj depuis le début. Elle a enregistré la réunion qu'elle a organisé à l'insu des gens, elle a rencontré schiappa en douce depuis longtemps, le reportage sur France 2 était totalement truqué elle a pris la place d'une infirmière qui soignait le blessé pour elle même faire semblant face aux caméras puis s'en est allée, elle a fait un pacte avec Carrefour pour éviter une manif un dimanche de Noël.... Les gens de Tourville étaient écœuré ils n'en voulaient plus. La première fois que je l'ai vu au péage elle réclamait les caméras j'ai trouvé ça bizarre j'ai compris pourquoi ensuite ..la shiapa et d'autres ont approché les groupes GJ......Ces infos ont été confirmées par des GJ !
2Avec un sens du sacrifice quitte à rogner sur le budget personnel pour pouvoir aller manifester, ce que je n'ai jamais vu dans le mouvement ouvrier depuis 50 ans, où les ouvriers syndiqués grévistes ne consentent à aller manifester que si leurs confortables syndicats leur payent le voyage en cars chantant « olélé ollala avec la CGT on est toujours là ».www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/01/24/01016-20190124ARTFIG00146-il-faut-etre-malin-comment-des-gilets-jaunes-se-mobilisent-malgre-des-budgets-souvent-serres.php
3Petites car les grands secteurs ne sont pas concernés encore, mais où il y a eu des marques de solidarité émouvante avec la noria gilets jaunes. La plus grosse partie de la classe ouvrière des services publics n'est pas prête à entrer dans la bagarre, comme lors du retournement de Sarkozy (qui s e vantait qu'on ne voyait pkus de grève) Macron a mi un bémol aux déclarations contre les « fonctionnaires privilégiés », même s'il n'a défendu que les « hauts fonctionnaires ». Donc ne pas s'attendre dans l'immédiat à une grève généralisée mais plutôt à une trêve généralisée.
4Contrairement à de modernes épigones craintifs et sectaires, Lénine et Rosa Luxemburg parlaient assez généralement du peuple sans se gargariser avec le seul prolétariat.
5« Quelles leçons peut-on tirer de 1905 ? La grève générale n'est pas décidée, programmée ; elle constitue un phénomène historique, qui se produit à cause de nécessités historiques. Vouloir faire de la propagande pour la grève générale pour « gagner peu à peu la classe ouvrière » à cette « idée » c’est aussi vain que «d'entreprendre une campagne de propagande pour l'idée de la révolution ou du combat sur les barricades ». 
On entend par là un débrayage massif et unique du prolétariat industriel, entrepris à l'occasion d'un fait politique de la plus grande portée, sur la base d'une entente réciproque intervenue à propos entre les bureaux du Parti et des syndicats, et qui, mené avec l'ordre le plus parfait et dans un esprit de discipline, cesse dans un ordre plus parfait encore, sur un mot d'ordre donné au moment opportun par les bureaux dirigeants, étant entendu que le règlement des subsides, des frais, des sacrifices, en un mot tout le bilan matériel de la grève, est déterminé à l'avance avec précision.
Or, en comparant ce schéma théorique avec la grève de masse telle qu'elle se manifeste en Russie depuis cinq ans, on est obligé de constater qu'un concept autour duquel tournent toutes les discussions allemandes ne correspond à la réalité d'aucune des nombreuses grèves de masse qui ont eu lieu et que, d'autre part, les grèves de masse en Russie se présentent sous des formes si variées qu'il est absolument impossible de parler de « la » grève de masse, d'une grève schématique abstraite. »

6Même avec le commentaire de Besancenot chez Bourdingue : « "La grève générale, ça me parait une bonne idée. (...) On ne va pas arrêter le gouvernement avec des menaces ou des sourires, mais en lui faisant peur", a fait valoir l'ancien porte-parole du NPA. "A un moment donné, il faut être plus nombreux. (...) Il faut arrêter de regarder depuis le côté du chemin ce mouvement (des gilets jaunes, ndlr). Maintenant il faut en être une bonne fois pour toute", a-t-il martelé, appelant "son camp" à rejoindre le mouvement. Olivier Besancenot a par ailleurs souligné le caractère historique du mouvement des gilets jaunes. "Il y a une mobilisation inédite, historique, qui n'est pas simplement en résistance contre un projet, mais qui est pour quelque chose. C'est la première fois depuis mai 68 qu'on a un mouvement qui gagne quelque chose", a-t-il développé. 
7Certains me certifièrent en bouch à oreille que des armes, planquées par les résistants floués en 1945, avaient été déterrées, ce qui me fait me gausser à chaque fois... elles sont bien enterrées et fort rouillées.

mardi 22 janvier 2019

GILETS JAUNES : peut-on être enterré vivant ?

Hello, I'm Macron, of Crocmort and cie

« Il faut avoir vécu dans cet isoloir qu’on appelle Assemblée nationale pour concevoir comment les hommes qui ignorent le plus complètement l’état d’un pays sont presque toujours ceux qui le représentent.» Proudhon


Vous vous réveillez allongé sur une surface froide et capitonnée. Avec difficulté, vous ouvrez les yeux. L'obscurité est totale. Vous tentez de vous relever mais votre tête heurte un obstacle. Instinctivement, vous tentez de le repousser, mais rien ne bouge. Où êtes-vous? Qu'est-il arrivé? Paniqué, vous vous mettez à hurler. Mais vous comprenez bientôt que c'est inutile: vous avez été enterré vivant. Dans l'Antiquité et au Moyen âge, les religions punissaient les infidèles en les enterrant vivants. Les infidèles gilets jaunes avaient déjà ce sentiment d'outre tombe au tout début. De mémoire de vivant jamais on n'a vu un mouvement social, jugé à l'aune d'une simple jacquerie, enterré jour après jour mais qui, tel Lazare, renaît sans cesse de ses cendres, voitures brûlées et yeux crevés par la police
La loi Française autorise deux types de funérailles : la crémation et l’inhumation de la personne décédée. Tous les autres modes de sépulture sont proscrits. Pourtant il existe plusieurs autres modes de sépulture pour le mouvement des gilets jaunes, être banni dans le cercueil de l'extrême droite comme ce fût le cas fin novembre, ou être placé dans une urne « électorale », comme cela semblait pouvoir être le cas fin décembre. Depuis ce fâcheux 17 novembre si imprévu1, sans oublier cette série de samedis « en acte », il est probable que le président – seul apte à décider d'une telle canonisation - réfléchit à comment enterrer vivants au Panthéon, et côte à côte, Eric Drouet et Priscilla Ludovsky. Dans le monument républicain qui a succédé à la basilique Sainte-Denis, nécropole des despotes successifs en France, l'embaumement par après de l'ouvrier Eric et de la petite bourgeoise Priscilla réconcilierait ainsi deux classes inférieures du « peuple » pour le plus grand plaisir du grand hiérarque du CCI2 qui a décrété que ces affreux gilets jaunes n'app artenaient pas à la classe ouvrière, et qu'ils pouvaient être enterrés dans n'importe quel cimetière et qu'il ne leur porterait jamais ni fleurs ni coronnes. Espérons que je suis en train de plaisanter car, comme les histoires d'amour, les jacqueries finissent mal en général3.
Autant il est étonnant de se rappeler combien peu étaient ceux qui daignaient se pencher ou même considérer un vulgaire mouvement pétitionnaire hostile aux taxes, et confondant au moment présent de voir autant de partis, de syndicats et des sectes, l'imaginant à l'agonie, se précipiter pour saluer un mouvement « émancipateur ». Le corps du gilet jaune serait-il en train de rendre l'âme, une âme coquine qui a fait péter les lignes ? Les cris et les crachats des médias redoublent d'intensité. Luc Ferry et les journalistes de BFM, ceux des bonzes syndicaux antifas, bavent de haine au point d'en oublier de s'essuyer la bave. Que d'amis soudain pourtant au même moment de ce que chacun espère être de belles funérailles: papy PCF se bouscule avec Mélenchon sur sa trotinette populaire, quand la grosse Marine pète en direction d'un grand dadet blanchi sous le harnais nommé Wauquier vaurien. Le cadre supérieur de la CFDT jette un regard de mépris mais moustache CGT envoie ses porteurs de drapeaux rouges (le fanion stalinien). On serait même fondé à alarmer le peuple : qui trop embrasse, étouffe !

LES PREMIERS AGENTS FUNERAIRES SONT VENUS DE LA GAUCHE BOURGEOISE

Dès les premières manifestations, l'ensemble de l'extrême gauche s'est tue longtemps, avec les « gauches communistes », pour ensuite dénoncer un mouvement manipulé par l'extrême droite ; le
CCI pratiquant même la surenchère antifasciste : « La révolte populaire des “gilets jaunes”, du fait qu’elle véhicule en son sein les stigmates nauséabonds de la décomposition de la société capitaliste (les préjugés xénophobes, la peur de l’invasion des migrants qui viennent “manger le pain des Français” et “profiter de nos impôts”…) 4».
Bien plus tard, les pères en politique de cette extrême incapacité gauchiste se pointèrent à leur tour pour mettre en garde, depuis le bastion anti-caoitaliste de l'OBS. Au premier abord, le vieux trotskien, rangé des bagnoles brûlées en 68, commence plutôt bien – c'est vrai le mouvement n'a jamais été démocratique - « Le mouvement des "gilets jaunes" est en lui-même une critique vivante de la "démocratie directe" qu'il prétend incarner et qu'il désire instituer. Le refus farouche d'élire des représentants, au nom de la stricte égalité entre tous les membres du mouvement, débouche, comme toujours, sur la désignation de représentants autoproclamés, non élus, non mandatés, incontrôlés, choisis et promus par les médias selon les critères qui leur sont propres : ces porte-parole feront-ils de bonnes audiences ? Seront-ils de "bons clients" ? Assureront-ils durablement le "show" ? ». Mais est-ce que cela en fait pour autant un mouvement « facho » ? Les prolétaires en lutte lorsqu'ils font grève, bloque minoritairement la marche de l'économie et font des barrages autoritaires sans demander la permission au suffrage universel, et personne n'oserait les traiter de « fachos » ! Mais quand vous vous appelez Henri Weber, donc que vous avez été membre d'un parti bourgeois et député vous êtes plutôt un as de l'embrouille qu'un ardent chercheur de la vérité. On a horriblement affaire à une sorte d'ultra-démocratisme (trop de démocratie tue la démocratie bourgeoise...), avec comme expédient : « C'est ainsi qu'au lendemain de la Révolution russe, le Parti bolchévique a substitué sa dictature totalitaire à la "démocratie directe" des "Conseils des ouvriers, des paysans et  des soldats" – les "soviets" ». Raccourci un peu facile mais pas idiot pour ce fin connaisseur de l'histoire révolutionnaire, on ne pouvait pas avoir un « Etat des conseils ouvriers », comme on ne pourra pas en avoir un non plus à l'avenir, la classe ouvrière ne peut pas prétendre gérer seule la société transitoire au communisme. Mais Weber est un vendu à l'ordre dominant, il précise aussitôt dans quel camp il se trouve désormais. La démocratie niveau villageoise sous Périclès à Athènes coifait à peu 10.000 personnes sans compter les esclaves qui n'avaient point droite de vote. La démocratie des fachos à la Chouard est un leurre (parce que Chouard ne veut pas qu'on touche à l'Etat bourgeois avant et même pas du tout), donc avec le vendu Weber il faut saluer et conserver la supercherie existante qui a pour nom « représentativité »5ou « démocratie représentative », c'est à dire où la bourgeoisie fait ce qu'elle veut avec sa représentativité imaginaire. Chouard et Weber étant de toute façon d'accord à la base sur l'égalité « citoyenne » des votes. Or un vote de bourgeois n'équivaut pas à un vote ouvrier ; en temps révolutionnaire le vote prolétaire est supérieur parce que lui il sait ce qui ne vaspas et vers où il faut aller. C'est pourquoi pendant la révolution russe un vote ouvrier valait cinq votes paysans. Mais allez expliquer cela aux braves Eric et Priscilla ils vont lever les yeux au ciel et crier  « gardons Macron, c'est trop affreux de remettre en cause la citoyenneté ». Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, a considèré que le mouvement des "gilets jaunes" "ne mobilise pas en masse" et n'a "rien inventé" par rapport aux corps intermédiaires en mesure "de réunir" les gens et "les faire débattre", heureusement que Drouet et Ludosky ne sont pas encore rémunérés comme le ministre syndical Berger, si bon gardien des moutons syndiqués !
« On a pu se rendre de compte que des agents funéraires trotskistes étaient à l'oeuvre dans le mouvement ou sous l'étiquette « gilet jaune ». Témoignage : « Dès le début, le déroulement de l’assemblée semblait déjà ficelé : l’ordre du jour était fixé à l’avance, et les propositions déjà prêtes à être "votées". Il s’agissait déjà d’une première surprise pour moi qui pensait que ce mouvement permettait justement la libre expression de chacun et l’organisation collective de la prise de parole.
Par ailleurs, la tenue de l’assemblée a été assurée du début à la fin par une seule personne, qui, renseignement pris, est membre de l’ARS-Combat, une secte trotskyste qui défend un certain nombre de positions réactionnaires. Ce fait est important car il explique en partie pourquoi cette assemblée semblait guidée sur des rails, mais aussi pourquoi toutes les propositions étaient connues d’avance : SMIC à 1800 euros, embauche de tous les chômeurs... Tout le programme de l’ARS-Combat6. Programme auquel a été ajouté la fameuse proposition du RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) ! Ces messieurs ne doivent pourtant par ignorer que cette proposition est suggérée en permanence aux gilets jaunes par des mouvements d’extrême droite.7 »

LES SECONDS POSTULANTS FOSSOYEURS RESTENT CEUX DU CCI
le CCI en gilet jaune

Macron a le choix parmi ces nombreux croque-morts qui font la queue à la rubrique cimetière de pôle emploi. Tout au long de la trentaine d'articles que j'ai consacré au mouvement j'ai épinglé à plusieurs reprises cette secte qui se réclame des « gauches communistes ». Ils savent que je suis lu par tout le milieu révolutionnaire. Je n'ai pas un nombre mirobolant de connexions, mais un millier tout de même à ma lettre ouverte à Priscilla (la prochaine fois je mettrai « Priscilla nue » en titre et j'aurais peu-être autant de connexions que sa pétition). Le CCI ne répond jamais aux individus, qui n'existent pas dans la conception « marxiste scientifique ». Je doi tout de même passablement les irriter puisque, et vous ne vous en apercevez pas, j'ai droit à de petites piques sur mes conceptions (par exemple ils accordent maximalisme à casseurs...). Mais aujourd'hui, j'étais content ils m'on fait signe. Ah bien sûr ils ne m'ont pas téléphoné ni envoyé un courrier, mais fait suivre sur ma boite email leurs prises de positions sur le mouvement de gilet jaune, l'air de dire : tralala tu t'es gourré, nous on a toujours bien dénoncé de mouvement bobo étranger à la classe ouvrière ! Tu es vraiment un défroqué kaput et un petit bourgeois qui rie jaune !

D'abord je ne crains pas de me tromper, cela m'arrive. Dans le cas qui nous préoccupe non seulement je ne me suis pas trompé depuis le début mais j'ai vu clair, j'ai soutenu et j'ai critiqué sans concessions.
Toujours dans l'attente de la classe ouvrière en pôle position, mais tardivement, vers le 27 novembre, monsieur CCI a commencé à déblatérer sur le même ton que BFM. L'occupation des ronds points : « un terrain pourri où les plus pauvres des prolétaires se sont laissés embarquer », pfuit… même pas de grève, ce nec plus ultra de la guerre des classes ,' même pas d'appel à des AG", ce poumon démocratique du milieu ouvrier ! Un gros mensonge : « tout le monde de Le Pen à Besancenot dans ce mouvement « interclassiste » était là pour « soutenir son poison nationaliste » ! Archi-faux, il n'y avait ni l'extrême gauche ni vos concurrents les syndicalistes pros, ni aucun de vos sectateurs sur le terrain. Vous êtes restés dans vos pantoufles devant la télé.
De même que vous n'avez aucune considération finalement pour les nombreux blessés, amputés ou même morts (indirectement) de ce mouvement, de même vous avez chié sur la protestation d'une population « périphérique », pas cette pure classe syndiquée, qui avait faim et qui protestait contre les taxes à la manière des épiciers (ces ploucs n'auraient-ils pas été plus communistes collectivistes en réclamant des ransports en commun décents?).
Je me suis moqué de votre théorie complotiste du piège « pour noyer la classe ouvrière dans le peuple », parce que le peuple il n'a pas faim comme la classe ouvrière, parce qu'il faudra sans doute l'enfermer dans les goulags pour qu'il ne gêne point votre crasse « ouvriériste » ? Parce que vous n'avez jamais appris que le peuple était dans les Soviets ? Et que le parti bolcho s'est débarassé autant des conseils ouvriers que des soviets.
Puis en janvier vous avez mis un peu plus d'ouvriers dans le sac de « patates » des gilets jaunes, de ces ploucs : « les secteurs les plus périphériques et inexpérimentés de la classe ouvrière, vivant dans les zone srurales et périrurbaines » - parce que ceux des villes, qui sont si expérimentés aux trahisons syndicales ont bougé leur cul ?
C'est la faute à la télé et aux réseaux sociaux ? : « Le fait que de nombreux travailleurs salariés parmi les plus pauvres se soient embarqués dans ce mouvement interclassiste, initié sur les réseaux sociaux, les a rendus particulièrement vulnérables aux idéologies les plus réactionnaires et anti-prolétariennes : le nationalisme patriotard, le populisme de l’extrême droite (avec son programme politique “franchouillard” et anti-immigrés), et finalement la revendication du Referendum d’Initiative Citoyenne (RIC). Ce n’est pas un pur hasard si le parti du Rassemblement National de Marine Le Pen (de même que toute la droite) a soutenu les “gilets jaunes” depuis le début ! ».
C'est exactement le discours des sectes gauchistes et des intellos intermittents, vous croyez ce que vous dites ? Imbéciles ! La misère et la faim vous ne les avez jamais connues, cadres et profs vous n'avez jamais manqué de rien, l'idée révolutionnaire vous tient lieu de bonne conscience, mais assis devant la télé.
Vous vouliez qu'ils chantent l'Internationale de Staline et Marchais et qu'ils marchent derrière le drapeau rouge chinois ou vert castriste ? La révolution est un processus bien trop complexe pour votre marxisme pédagogique, reconvertissez-vous dans les ordres, dieu pardonne même aux faux marxistes.
Vous avez l'aplomb de la petite brute Benalla ridiculisant le Sénat, ce mouvement n'est qu'une « énorme colère », après avoir été un « piège » qui gronde au sein de la population (pas le peuple?) mais comme les courses de chevaux à Auteuil ou la victoire des bleus : « Il n’est, au mieux, rien d’autre qu’un signe annonciateur des futurs combats de classe du prolétariat ». C'est une concaténation et un amphigouri de première.
Et cette brave « classe exploitée » qui n'arrive toujours pas à s'affirmer sur la « scène sociale » et se fait griller la politesse par ces « épiciers et routiers » que nous fait-elle risquer, ah oui la fin du monde : « ... si elle ne parvient pas à desserrer l’étau des manœuvres de sabotage syndical, la société ne pourra que s’enfoncer dans le chaos, continuer à pourrir sur pied, avec une misère sans fond et une répression implacable pour les exploités ».
Car la lutte des classes c'est seulement sur la « scène syndicale », dans ces milliers de grève qui ne servent à rien qu'à permettre aux gouvernements successifs d'entretenir tant de parasites bureaucrates qui savent promener chaque corporation dans les limites républicaines.


« C’est seulement lorsque la classe des prolétaires se reconnaîtra, dans la lutte, comme classe distincte et indépendante, qu’elle pourra intégrer dans son combat contre le capitalisme … » les gilets jaunes, en les incluant après avoir trié entre les racistes, ceux qui ont la carte du RN ou qui se trimballent avec cet horrible drapeau tricolore … « Contre toutes les formes de nationalisme, contre la xénophobie et la mentalité de “bougnat maître chez soi” ». Après le RIC on aura un autre gadget, le CFNCX, Contre les Formes de Nationalisme Contre la Xénophobie », un programme qui devrait rallier tous les antifas et antiras ! Alors que la puissance émotionnelle enfin trouvée c'est le RIC!

Quel courage par après, au moment où la répression tombe à tour de bras, où les tribunaux condamnent casseurs ou pas – quand nous sommes aussi tous des casseurs en puissance, excepté les fragiles vieillards du CCI – de dénoncer cette violence « pain béni pour la classe dominante » (nos révolutionnaires de salon sont désormais tous provinciaux et craignent pour leur résidence secondaire) ! De plus, ouais ouais, ils ont osé les médias « amalgamer la violence des gilets jaunes... avec les grandes luttes historiques du prolétariat, pour discréditer la classe ouvrière »8. Bien vu n'est-ce pas car on sait que les grandes luttes historiques (comprenez uniquement la grève intra muros) ont toujours été très pacifiques !
Nos papys de l'ultra-gauche fossilisée en conseillisme historiciste (sans le RIC) ne doivent pas zapper autant de fois que moi, mais je n'ai pas trop vu de comparaisons avec 1848 ni 1871, parfois à mai 68 mais sans exagération, parce que mai 68 c'est un gentil mouvement comparé à la gravité de celui-ci. Mais nos vieux croûtons seraient-ils devenus pédophiles 9? Ils reprochent aux médias d'avoir peu parlé de ces pauvres lycéens parqués main sur la tête (lesquels se livaient pourtant à de très prolétariens feu de poubelles, vulgairement dit, une bande de petits cons qui cassaient aussi des vitrines pour s'amuser) et d'envahir la couverture médiatique avec ces « épiciers gilets jaunes ; comme on a oublié ces « étudiants enragés » (la fine fleur du prolétariat dans le révisionnisme cciesque) qui ont tout de même annoncé un « mouvement prolétarien de 9 millions de travailleurs » qui avait permis une hausse du SMIC de 35% et de tous les autres salaires de 10% » ; exactement les mêmes propos que les deux anciens gros bras de la CGT à Billancourt récemment dans une émission commémorative ! Encore jeune étudiant à l'époque, le hiérarque du CCI qui écrit ça à 75 piges aurait eu honte de présenter mai 68 comme une victoire syndicale !
Qil n'y avait pas une telle misère en 68. Il n'y a pas eu autant de blessés, autant de graves mutilés. Il n'y a pas eu autant d'internements et de jugements arbitraires. Les flics n'ont jamais sorti les mitraillettes face aux manifestations. Les gentils étudiants contestataires ne sont jamais sortis du quartier latin et ont juste osé une promenade stupide aux usines Renault, comme si ces bobos d'époque pouvaient croire se mettre « à la tête des masses » comme leurs posters préférés Mao et Guevara. Il restera le culot indéniable au mouvement des gilets jaunes d'avoir été mettre à feu les quartiers du pouvoir à Paris, et cela vous rend minables tous ces faux-culs soixantehuitards, qui se moquent pire que le crétin Luc Ferry et insultent comme « clochards et autres sans-abri » un mouvement qui vaut mieux qu'eux et qui a tant de victimes :
« Les médias vont-ils nous montrer des clochards et autres sans abri en “gilets jaunes” défiler dans les quartiers où vivent les “riches” ? Maintenant que les “gilets jaunes” sont devenus pacifistes et ont des représentants, ils pourraient organiser un grand carnaval sur les Champs-Élysées pour favoriser “l’industrie du tourisme” ou monter une troupe de théâtre avec les différents “Actes” d’Éric Drouet ? ».
Sans aucune émotion ni compassion, on est invité à attendre Godot prolétariat pour faire face au blindage policier, et qui va engager cette « lutte massive du prolétariat qui, un jour ou l’autre, va resurgir face à la généralisation de la pauvreté ». Parce que la pauvreté ne s'est pas déjà généralisée ?10
Un article étrange et kafkaïen apparaît soudain dans leur « dossier gilets jaunes » : « La lutte de classe paralysée par le sabotage syndical ». Titre curieux qui apparaît comme un cheveu sur la soupe, comme si la lutte des classes ne concernait pas le mouvement des gilets jaunes. Curieux également qu'on parle de sabotage syndical en l'absence de grèves d'envergure. Les syndicats saboteraient-ils vingt quatre heures sur vingt quatre ? En réalité c'est encore pour décrédibiliser l'expérience des GJ avec des arguties assez tordues, qui m'oblige à reproduire tout le paragraphe pour en démonter la perversion :
« Mais loin d’assister à une riposte de la classe ouvrière contre le sabotage systématique des luttes, le profond mécontentement des citoyens en “gilet jaune” envers les syndicats s’est entièrement confondu avec l’idéologie réactionnaire de ceux qui ont lancé le mouvement : petits patrons, commerçants, artisans et toutes les couches intermédiaires appauvries et aveuglées par leur haine revancharde de l’ “assistanat” et des syndicats qui défendraient, selon eux, les prétendus privilèges des salariés du privé et, pire encore, des fonctionnaires qui bénéficieraient d’un statut ou de contrat “protecteur” et ne prendraient aucun “risque” pour gagner leur vie. Il n’y a donc rien d’étonnant à voir la droite et l’extrême droite soutenir depuis le début ce mouvement 'antisyndical' ».
La première affirmation est une lapalissade ; on n'assiste pas à une riposte de la classe ouvrière contre le sabotage certes systématique des syndicats (mais pas toutes les nuits) mais cette remarque qu'a-t-elle à voir avec le paragrphe suivant – sauf à imaginer que le rédacteur espérait sans s'en être vanté à son minus comité central, que les GJ allaient être l'allumette de la plaine prolétarienne – qui est persuadé que l'antisyndicalisme des GJ est celui des petits patrons et de l'extrême droite (ce qui est l'analyse certifiée de toutes les sectes trotskistes). Le plumitif du CCI est aveugle sur une des véritables raisons de l'échappée belle gilet jaune: le secteur privé et particulièrement en province ne subit pas la mainmise des appareils syndicaux comme le prolétariat et le fonctionnariat des grandes villes. La classe prolétaire en province a parfois mieux saisi l'entourloupe de la "grève perlée" pour ces pauvres cheminots que nos révolutionnaires amateurs et ne s'est pas demandé si les syndicats étaient de droite ou de gauche, mais a constaté qu'ils étaient des professionnels du sabotage des grèves?
On retrouve en plus ce même singulier mépris des « couches intermédiaires appauvries aveuglées par leur haine revancharde de l'assistanat » ! Parce que l'assistanat ne serait pas une situation rabaissante et qu'on devrait l'aimer ? Seul un petit prof bien nourri peut sortir une imbécillité pareille. Je connais bien ce milieu des petits patrons puique j'ai eu affaire à eux toute ma vie de par mes fonctions d'agent de service public. Peut-on se permettre de les considérer ainsi comme des débiles ? Oublier que nombre d'entre eux ont été ouvriers et ont connu la pourriture syndicale quand les soldats de la secte CCI n'ont usé leur froc que sur les bancs de l'université ?
Pourquoi faire ce montage sur de « prétendus privilèges du privé », je n'ai jamais de ma vie entendu cela, par contre oui il y a des statuts privilégiés des fonctionnaires, et le nier c'est être ou un menteur ou un fonctionnaire. Marx, dans le livre I du Capital parle fort justement d'aristocratie ouvrière, c'est à dire de la couche mieux payée des ouvriers ; cela a-t-il disparu ? Cela ne se manifeste-t-il pas encore de nos jours avec mille statuts différents ? La classe ouvrière a-t-elle donc une plénitude d'intérêts et une équanimité de situations qui nous interroge au point de ne pas comprendre comment avec une telle identité de situation elle n'a pas encore fait la révolution ?
Absent sur les lieux des manifestations des GJ nos pantouflards en conclu qu'il s'agit d'un antisyndicalisme « facho ».
Sans cesse obtinés à enterrer le mouvement, si rétifs à leurs schémas étroits, nos petits sectariens voyaient le mouvement encore « se conclure » le 31 décembre, comme leur pote Macron. Mais on a droit à un petit couplet antisyndical « ultragauche » où ils croient nous révéler que les syndicats ont épuisé les ouvriers en grève en luttes stériles. C'est bien d'être dans son fauteuil et devant BFM, mais le mouvement a été un produit indirect et direct de ces sabotages syndicaux (c'est ce qui se discutait sur les ronds-points,) 11une échappée belle du cadre suprême de l'entreprise où nos radoteurs « syndicalistes révolutionnaires » font démarrer toute révolution. L'interprétation devient autiste, tout est la faute finalement de ces salauds de GJ :
« C’est à cause de la paralysie du prolétariat et sa grande difficulté à briser le carcan syndical que le mouvement citoyen et interclassiste des “gilets jaunes” a pu surgir en occupant tout le devant de la scène sociale. Cette situation de substitution momentanée de la révolte populaire des “gilets jaunes” à la lutte de classe ne pouvait que renforcer le désarroi du prolétariat et créer un rideau de fumée venant obscurcir sa conscience. C’est à cause de cet affaiblissement politique du prolétariat que les syndicats, CGT en tête, peuvent continuer à lancer des appels à des journées d’action stériles. »
L'aliénation et le cloisonnement de la pensée sectaire sont tels qu'ils inversent les données et inventent une autre réalité : la paralysie du prolétariat a laissé surgir sur la scène ces citoyennistes et « interclasssistes » GJ. Ces salauds de GJ se substituant au prolétariat l'ont par conséquent affaibli ! En plus, les syndicats en ont profité pour en rajouter une couche, continuant à en appeler à des journées stériles. Même pas vrai,! Ils ont été remarquablement silencieux, comme la secte CCI. Ils sont complètement hors sol, et incapables d'analyser ce mouvement trop intelligent pour leurs pauvres têtes de marxistes bègues qui radotent les mêmes clichés sur des luttes passées où ils n'ont été que des figurants ou des spectateurs impuissants. Les blocages de ronds-points sont assimilés ensuite aux pneus brûlés des actions CGT, « une division entre ceux qui luttent et ceux qui sont obligés d'aller bosser »(sic)... on pourra allonger la liste des perles petites bourgeoises que le CCI décadent aura accumulé pour dégobiller toute sa haine des GJ ; la phrase que je viens de citer est celle de tous les patrons et petits chefs face aux grévistes, ahahaha ! (tout comme est typiquement cégétiste leur remarque contre les actions: "ils envoient les gens au casse-pipe"!)
En gros les syndicats et les « petits bourgeois » GJ c'est pareil, des salauds qui veulent « confisquer la lutte du prolétariat »! Donc il y a bien une masse importante du prolétariat parmi les GJ!
source stats du Figaro



POURQUOI LA LUTTE DES GILETS JAUNES DERANGE LA BOURGEOISIE ET SES SECTES ULTRA... gauches

Il faudra recenser de multiples expériences à défricher à Commercy ou ailleurs (une dizaine de livres sont déjà sous presse sur cet étrange mouvement GJ). La secte CCI avec son raisonnement totalitaire, pour ne pas dire facho (thème inusable et facile), peut insulter les prolétaires comme elle le fait pour les GJ en général. C'est ce qu'on appelle l'indifférentisme et la lâcheté. Elle n'en est pas à son coup d'essais, j'en ai connu tant de lâchetés lorsque j'étais dedans. Elle peut s'aligner complètement sur les lignes de la bourgeoisie. Un seul exemple, lors de l'assassinat de Baader et ses compagnons, RI produit un article qui dénonce le terrorisme avec la même morale impudique que les médias bourgeois, provoquant haut le coeur et indignation chez une minorité d'entre nous et même de Marc Chirik qui exige aussitôt qu'on rédige un article corrigeant cette connerie, avec pour explication que les terroristes (de cette époque) sont aussi des révoltés contre le Capital, même s'ils se trompent de moyens.
Au lieu de voir l'apparition magnifique des GJ comme un évébement positif, ces cuistres qui attendent tout des grèves syndicales ou même non syndicales viennent singer les mêmes dénonciations que les bourgeois : mouvement non démocratique, petits bourgeois floués,,bloqueurs primaires de la liberté de circulation, bande de clochards sur les Champs Elysées, etc. Ils insultent comme tant de plumitifs ont insulté la Commune de Paris.
Or le mouvement , s'il a un côté accidentel comme le Paris de 1871, pas plus ouvrier que les GJ, reprend l'éligibilité-révocabilité de la Commune, qui n'est d'ailleurs pas un problème strictement ouvrier ; que d'autres couches intermédiaires veuillent un contrôle des élections à tous les niveaux ne nous est pas indifférent. Les soviers russes étaient constitiés de petits bourgeois aussi.
Le mouvement se généralise aussitôt ce qui d'ailleurs le différencie des jacqueries antiques qui restaient locales. Voilà cette fameuse généralisation dont ils bercent leurs ouailles, pratiquement réalisée et qui affole le gouvernement bien plus que n'importe quelle grève CGT, et qu'aucune grève n'a inquiété autant depuis 50 ans si on accepte la grève généralisée de mai 68, 95 n'ayant été qu'une vaste promenade syndicale de blaireaux « tous ensemble » au cul des syndicaux. Le mouvement est perçu comme mouvement international, il passionne à l'étranger et nos pantouflards font la fine bouche : « c'est étranger au prolétariat » !
Posant question au niveau international , et ce n'est pas un fake des médias, on veut l'honorer ou aller vérifier. Dans ce cas, on bouge son cul, on vient discuter dans la rue. Ne l'ayant pas fait cette secte ne peut que la fermer et on se fiche de ses tartines pédagogiques qui puent le stalinisme, époque classe contre classe, et stal contre trotsk. Tout à son mépris des petits bourgeois jamais elle ne s'est fendue d'une critique argumentée du RIC. Or c'est avec ce RIC que l'extrême droite est en train de couler plus effectivement le mouvement. Les dits « fachos » ne veulent pas la révolution, surtout pas prolétarienne. La mère Le Pen a été très clair sur son appartenance non simplement au petit commerce mais à la bourgeoisie, elle n'a pas voulu de hausse du SMIC pour ne pas handicaper les petits patrons, et, comme le CCI et la bourgeoisie régnante, elle a dénoncé les « casseurs GJ ».
Silencieux puis attentiste, comme le charognard qui attend l'affaiblissement de sa proie, ces pantouflards ont attendu que l'extrême gauche « récupère » pour nous dire «voyez l'extrême gauche » a récupéré ; malheureusement l'extrême gauche est sur le même créneau qu'eux ils attendent de prendre le pouvoir sur les masses en fusion ; ils auraient pu au moins nous aider à dénoncer les arrivistes et le RIC. Mais non ! ce mouvement puait le facho ! il valait mieux le laisser végéter et rester piloté par cette revendication nullarde des « fachos », qui dissolvent ainsi plus sûrement que par leur xénophobie ou leur nationalisme ringard. L'extrêùe droite fait au fond le même boulot chez les GJ que les syndicats chez les ouvriers, elle détruit de l'intérieur en empêchant les prolétaires de s'y affirmer comme prolétaires et en les appelant à une « vraie démocratie » sous le contrôle de l'Etat bourgeois maintenu.
Le CCI s'est exclu du mouvement social le plus important et le plus long depuis 68 pour son inintelligence étroite du mouvement social de colère face à la misère et à l'exploitation. Qu'il dégage et si certains de ses membres sont encore honnêtes qu'ils prennent le large.
Le rejet des partis et syndicats qui existe depuis très longtemps dans la classe ouvrière internationale, restera à la gloire du mouvement, qui a montré que ce rejet pouvait êre assumé sans honte, quoique le CCI le dénonce à l'unisson de BFM et de l'OBS comme poujadisme facho. Mais c'est plus difficile à prouver compte tenu du refus d'alire des délégués et pour expliquer le sabotage de toutes les démarches électorales arrivistes individuelles. Enfin, au lieu de radoter la Pologne catho de 1981, l'exemple de Drouet enrigistant une négociation secrète voilà qui a de quoi ulcérer les syndicats et le (minuscule) comité central du CCI. On ne peut pas tout montrer tout de même, c'est bien du petit bourgeois irresponsable ça !
Ce travail de charognard d'un mouvement qui n'en finit pas pourtant de ne pas se laisser étrangler, nécessitera de notre part de laisser de côté ces pépères balivernes pour fournir une analyse du fait que l'Etat n'a pas tremblé, reste droit dans ses bottes, fait le malin tant avec son petit voyou officiel Benalla qu'avec Jupiter qui à nouveau ne se sent plus planer avec son carnaval de débat national ; un Etat qui réprime sans fard avec les arguments les plus odieux dans le cadre judiciaire, comme celui de l'hélicopère gêné par un rayon laser et des manifestants bombardés par cet hélicopter qui en même temps les faisait arrêter grâce à des moyens de photographier en « haut vol ». La manière dont l'Etat assaisonne ses attaques contre les chômeurs (dont les jeunes décrits comme « oisifs » voire bons à rien), les reversions de retraite, la continuité de l'écologie punitive, etc. Il faut analyser par après l'état de classe ouvrière, pas brillant, elle est pétrie de divisions et d'avantages inégaux (qu'il est idiot de nier), qui devrait pourtant, instruite par le mouvement GJ, poser quelques problèmes aux ancadreurs syndicaux. L'exalter à la manière des sectes marxologues devrait être interdit.
Le mouvement GJ, s'il ne veut pas péricliter ou disparaître rapidement devra se libérer du chiméRIC et engager la lutte pour faire cesser la répression qui continue sourdement, et faire libérer les camarades emprisonnés autrement que par les pleurnicheries pacifistes qui dominent sur facebook. Il devra aussi se questionner sur le rôle particulier et la force en acte de la classe ouvrière, sans se laisser bercer par les appels foireux à une grève générale mythique qui ne vient jamais et ne se commande pas à Darty ou à Ikea.

GILETS JAUNES DE L'OMBRE ! CESSEZ VOTRE AGITATION DE GADGETS TYPIQUES DU SYNDICALISME!

Aucun cadre de réflexion que le ping-pong sur les réseaux informatiques-toc, ni réunion ni assemblée. L'avenir de la protestation sociale n'est pas d'inventer chaque jour des trucs pour "faire voir" un mouvement sans colonne vertébrale, sans parti clair (il en faut pour toute révolution ou alors c'est une fumisterie) avec des chefs auto-proclamés qui font l'agenda sans consultation. Les actes se terminent donc au numéro X. On nous a déjà refilé "les femmes en jaune", demain "les policiers en jaune" ou "les footballeurs en jaune"? D'un côté le clan Priscilla appelle à aller manifester pour les DOM-TOM samedi mais pas pour la Lozère, ce qui aura peut-être du sens pour une éventuelle carrière de député de la demoiselle, mais aucun pour une évolution du mouvement vers l'affirmation de la classe déterminante, la classe ouvrière. La "famille" Drouet a fait corriger ses fautes pour une lettre à Macron où il voudrait nous endormir debout dans une "nuit jaune", autre recette pour prolonger un mouvement confus et incapable de réfléchir sérieusement au plan politique et social.
Le RIC reste le poison principal de la noria gilet jaune,  gadget lancé, sans esprit critique, par la mouvance Chouard-Soral pour ne pas renverser l'Etat, permettre l'établissement de la représentativité directe afin d'assurer la victoire de mamie Le Pen, et surtout un des multiples gadgets des animateurs bobos de ce mouvement pour éviter de poser la question sociale et riposter aux attaques contre les retraites et sur le chômage. Il n'y a pas de débat constitutionnel à mener pour les ouvriers qui restent considérés comme de la merde par les petits profs comme Chouard et Cie. Nous en tant que prolétaires nous voulons mener l'assaut sur les questions économiques, après on verra pour les questions politiques. On n'aura pas besoin des petits profs de l'extrême droite pour légiférer la société du point de vue du prolétariat. A moins que vous ne vouliez être vos propres fossoyeurs.



NOTES
1Surtout par nos « gauches communistes » bobos, car une poignée d'années avant un journaliste du Monde, Michel Noblecourt écrivait ceci en 2013: « Le spectre des jacqueries sociales.Compte tenu de la faiblesse du syndicalisme et de l'enkystement du sentiment de fatalisme, une explosion sociale est peu vraisemblable. Mais le risque de jacqueries sociales est réel alors que les sondages montrent que la déception par rapport à la politique de M. Hollande gagne l'électorat de gauche ». Hélas c'est Macron qui a pris pour Hollande ! Noblecourt ajoutait : « Il est vrai que la crise sociale, qui s'aggrave mois après mois et qui a même encore pris de l'ampleur depuis l'élection de François Hollande, tisse un paysage où s'entremêlent la résignation et le désespoir. L'Etat-providence apparaît quasiment en faillite. La réduction des déficits impose sa loi, sur fond de croissance zéro, voire de récession ».

2Secte dont j'ai oublié la signification des initiales, certainement corporation cyclique rémanente... ou casse couille révoltante.
3Au Moyen âge, on met le seigneur sur le grill et on viole sa femme, par après la répression massacre par milliers. En 1961 une jacquerie paysanne, alors que les élections se déroulent normalement, se contente de cramer les urnes : "Les élections se sont déroulées partout dans le calme. Presque partout, sauf dans la région de Pont l'Abbé dans le Finistère Sud, des événements graves ont eu lieu. Dans quatre communes, des groupes de paysans se sont emparés des urnes, les ont vidées et les ont brulées. Cela ne règla pas les problèmes et il s'agissait d'un problème très local et de la défense d'intérêts très particuliers... et en tout il n'y avait pas facebook pour le généraliser.
4 La révolte des gilets jaunes un mouvement sans perspective.
5« Dans nos sociétés complexes et autrement plus nombreuses, la démocratie ne peut être que représentative, la démocratie directe est impraticable. Vouloir la substituer à la démocratie représentative, c'est en réalité chercher à détruire la démocratie. En revanche, on peut et on doit compléter, corriger la démocratie représentative parlementaire, en l'enrichissant d'éléments de démocratie sociale et de démocratie directe : institution des relations professionnelles par la négociation permanentes entre syndicats de salariés et d'employeurs à tous les niveaux ; référendum sur certaines questions d'intérêt stratégique ; conseils de citoyens tirés au sort ; conseils de salariés élus dans les entreprises, de citoyens dans les localités… ».
6Je ne connaissais pas cette secte, apparemment très activiste et une marmelade de stalinisme et de trotskisme.
8Finalement ils font équivaloir casseurs et gilets jaunes, c'est du BFM pur ! Mais citons-les eux-mêmes car tu penses sans doute, lecteur que j'exagère : « En amalgamant la violence des “gilets jaunes” (excités par les provocations et violences policières) avec les grandes luttes historiques du prolétariat, la propagande des médias n’a cessé de chercher à discréditer la classe ouvrière. Les idéologues de l’intelligentsia petite-bourgeoise (historiens, sociologues, philosophes, économistes, etc.) s’imaginent que la révolution prolétarienne est le fruit d’un complot, ourdi dans l’ombre, par des groupuscules ou “petite secte” de soixante-huitards retraités ». Là je me marre, aucun historien ou journaliste n'a usé des termes « petite secte » et 68 tards retraités ! C'est moi qui suit visé et qui assume encore toujours ces qualificatifs les concernant, et les consternant.
9 Les manifestations des lycéens sur tous les territoires français(sic) (sans gilet jaune ni drapeau tricolore, ni hymne national) ont été étrangement très peu médiatisées. Il y eu très peu de “casse” et d’affrontements violents. On a pu quand même entendre à la télévision une prolétaire, enseignante de l’Éducation Nationale, affirmer que ce qu’il faudrait faire c’est une “grève générale” ... ». Les enseignants ne se prennent pourtant pas pour de la merde !Et c'est la profession la moins présente parmi les GJ, plutôt dégoûtés et hostiles à toutes les catégories de pédagogues. Au moins les petits artisans ont une culture commune et une proximité de travail avec les ouvriers en province, alors que les enseignants parisiens par exemple dont dans la lune.
10Je ne cite leur dernière phrase finale non pour relever quils ne voient pa sla pauvreté « existante » mais pour la référence bourgeoise antifa : « ce jour-là, il n’y aura pas assez de prisons pour enfermer tous les “gaulois réfractaires” à la suppression de l’ISF et autres injustices (?). Il vaudrait mieux reconstruire des camps de concentration : ça coûtera moins cher à l’État et on pourra y parquer beaucoup de monde !L’Ordre Public de la bourgeoisie, avec son “État de droit” policier, et sa “paix sociale”, c’est l’ordre de la Terreur ! Mais la terreur est ACTUELLE ! Et pas un mot pour soutenir les « clochards » GJ en prison ou battus au sol ! Lire ceci: https://reporterre.net/Le-terrible-bilan-de-deux-mois-de-violences-policieres


11Avec des réfkexions style : « on va pas se faire baiser comme les cheminots ».