PAGES PROLETARIENNES

mardi 15 mai 2018

L'enfer continue avec l'immonde Trump et son acolyte Netanyaou


Il y a quarante huit heures à peine on nous annonçait que des affidés de Trump avaient envoyé un dossier en Suède pour lui faire attribuer le prix Nobel de la paix ! C'est fichu ! L'inclassable, « l'imprévisible » est devenu très prévisible ; il est désormais fiché à son tour comme criminel de guerre face au jugement de l'humanité. Il a lui aussi les mains pleine du sang des innocents Palestiniens. Aucune ONG n'accuse Trump et Netanyaou de crimes contre l'humanité, ni l'Arabie Saoudite de financement du terrorisme alors, on s'en souvient... que Paribas avait dû verser une colossale somme d'argent pour commerce avec l'immonde Iran et que les ciments Lafarge (trust français) sont à leur tour dans le collimateur du gendarme US pour "encouragements au meurtre et à la torture".

Avant le petit Macron, ridiculisé par deux fois déjà par son « ami » Trump, j'avais qualifié ce dernier de Bonaparte et je m'étais déjà interrogé sur sa qualification d'immonde par la cabale pétrolière rivale aux Etats-Unis et nos suivistes gauchistes1 ; l'exagération dans l'insulte révélait le degré de rivalité avec le clan Clinton, car la classe dominante est toujours tiraillée à mort par des intérêts cyniques d'appropriation pour soi d'un clan contre un autre. Je concluais pourtant que cette volonté trumpiste de « ressouder la nation est préparer la pleine guerre ». Pari réussi, depuis la mise en cause des accords sur l'Iran plus aucun média US ne critique « l'empereur Trump ». Hier soir BFM (tv aux ordres de Washington) la prestation des journalistes était lamentable de complaisance eu égard à l'inauguration de l'ambassade US à Jérusalem Est, les journaleux à plat-ventre dénonçaient le seul Hamas pour l'envoi au casse-pipe de milliers de Palestiniens2. Plus de cent morts en incluant ceux de la semaine dernière et des milliers de blessés par BALLES. Des hommes, des femmes et des enfants, mains nues, sans armes, tirés comme des lapins ! Immonde Netanyaou ! Immonde Trump !
Bien sûr le crime est partagé avec la bande nationaliste islamiste des bandits du Hamas, mais ce sont les généraux Trump et Netanyaou qui ont donné l'ordre de tirer, et non pas « l'armée israélienne » comme l'a dit lâchement Macron. Plus honteux, la bande des complices bourgeois a ripaillé, chanté et picolé joyeusement sur le cadavre des Palestiniens. On n'avait pas vu aussi répugnant spectacle depuis au moins la joie des fusilleurs de la Commune de Paris et du nain Thiers.
Les masses palestiniennes manipulées ne sont évidemment pas considérées comme classe ouvrière et nos braves cheminots syndiqués ne protesteront pas contre un tel massacre, tout à leur défense de leur nombrilique statut.

Le bonaparatisme cyclique, ce besoin qu'a la bourgeoisie d'avoir un commis au-dessus des partis, n'est pas intermède pacifique simplement, pour ressouder une unité nationale défaillante dans la compétition économico-impérialiste, il est marche à la guerre impérialiste de rapine3. Notre Badinguet nous avait entraîné dans une guerre stupide avec l'Allemagne, que nous avons perdue, qui a occasionné une courte expérience révolutionnaire en 1871 mais qui a mené finalement aussi à la Première Guerre mondiale. Trump, pas affolé par la montée de la Chine, est donc Badinguet II.
Comme notre empereur bis à barbichette il tient à s'emparer en premier de la matière première ou à en contrôler les plus importants gisements : 70% du pétrole se trouve dans la région cruellement et en permanence ensanglantée, 50% du gaz en Iran... Trump a gaffé en se mettant trop tôt l'Europe à dos. Même son « ami » Macron ne va pas rompre avec l'Iran puisque Total a déjà signé un contrat que nul juriste amerloque ne pourra faire résilier...

Le 1er février 2017, dans mon article « Trump un révolutionnaire ? » je notais que parallèlement au traitement démagogique des vagues de migrations, l'élection de Trump signifiait la fin de la « mondialisation heureuse ». Le jour suivant, dans l'article « Trump empereur révolutionnaire ? », je citais Ludovic Halevy se moquant de notre Badinguet :   Il (l'empereur) n’a pas manqué une occasion de faire des sottises ».Et je développais ceci : « Face à la protestation universelle des banquiers et des gauchistes contre le muslim act (interdiction d'entrée aux Etats Unis pour les ressortissants de 7 pays arabes et en plus pas ceux qui produisent spécialement des terroristes) je réplique, comme je l'ai écrit dans mon livre – Immigration et religion – que le Capital n'a jamais eu une âme charitable, de la part des crânes d'oeuf de la Silicon Valley jusqu'aux pires généraux faucons, car il ne s'agit pas de les intégrer (les migrants en surnombre) «mais de les domestiquer, de continuer à les soumettre en les maintenant dans les rets de la religion d'origine. Car, la bourgeoisie n'a pas oublié que traditionnellement les nouveaux arrivants du prolétariat pouvaient être des éléments dangereux, non seulement parce que leur rapide urbanisation leur faisait mettre de côté les vieilles croyances superstitieuses, mais les portait à combattre comme classe affirmée sur le terrain social  » (p298).
J'expliquais que le bonheur universel du multiculturalisme, du «  vivre ensemble  » américain n'était que la vitrine permanente de guerres incessantes et que, contrairement aux thuriféraires de cette mondialisation heureuse, la bourgeoisie ne pouvait se passer des frontières nationales malgré un marché décrété enfin «  universel  » grâce à l'élimination de l'ours «  communiste  » russe. Dans ce cadre national c'est l'idéologie américaine qui, imposant le «  respect  » de l'islam, s'est montrée par après très habile à favoriser aussi un forme de chaos des classes, où l'islam, à la suite des recommandations de la CIA et de divers chefs d'Etat suivistes européens tel Giscard d'Estaing en son temps, sert clairement de ferment d'éclatement et non d'union de classe exploitée. L'islam sous ses deux versions, pacifico-démocratique et terroriste belliciste, sert à garantir la paralysie sociale même si celle-ci, sous les termes de paix sociale, est devenue en permanence «  paix armée  »  ; dans toutes les grandes métropoles les rues principales sont balisées désormais par des militaires équipés d'armes de guerre.
Un autre aspect oublié du bonapartisme était sa volonté de redévelopper l'expansion coloniale (de façon plus égalitaire en Algérie par exemple), sans s'embarrasser des théories assimilationnistes, et, comme on le rappellera, il a été à l'origine de la dernière grande guerre du 19e siècle  : la guerre franco-allemande de 1870, qui aura tracé le sillon pour la première grande boucherie du siècle suivant. Question d'une orientation dramatique qui peut se poser légitimement avec l'arrivée au pouvoir de «  Dangerous Trump  ».

Cet article est toujours lisible sur ce blog mais je ne résiste pas à vous en resservir la conclusion, qui annonçait en quelque sorte le coup de l'ambassade à Jérusalem où Badinguet II a commis sa première grande erreur, qui ridiculise son arrogance de bateleur de foire et montre sa soumission aux trusts financiers, pas seulement américains et aux monarchies pétrolières car on doit bien noter l'amitié étrange Arabie Saoudite+Israël :
« L'équivalent du paysan à l'époque d'un Trump est cette grande masse des couches moyennes paupérisées aux Etats-Unis, mais pas la classe ouvrière blanche, hispanique et noire. La foi des couches moyennes américaines est la foi en l'Etat centralisateur soi-disant garantie contre les élites de la bande des voleurs de Goldman Sachs et des parasites d'Hollywood.
Si Napoléon le petit avait été finalement une réaction bonapartiste au dangereux prolétariat du début de l'année 1848, Trump n'apparaît pas après une tentative révolutionnaire, ni face à une montée de la xénophobie, il vient – en prolongement de la politique hypocrite d'Obama – continuer à endiguer la colère sociale (mêlant certes chômage et immigration) mais dans l'autre sens. Si Obama se faisait l'apôtre d'une ouverture à l'immigration (tout en ayant fait reconduire à la frontière des millions de refoulés, dont le camp démocrate ne s'est pas vanté), Trump – qui récuse l'accusation disqualifiante de racisme tout en se vantant de construire un mur, veut marquer un coup d'arrêt – qui fait sensation - qui n'a pas pour but à moyen terme de faire cesser totalement le flux traditionnel d'une immigration nécessaire. De même Trump ne remettra pas en cause l'attribution de lieux de culte musulman, vu que la population d'origine arabe aux Etats Unis est infime. Comme Obama il laissera « la vieille Europe » se débrouiller avec les migrations massives qui servent – au plan impérialiste puis au plan humain- à foutre le bordel.
Trump comme Obama ne sera en rien révolutionnaire pour le prolétariat mais un prévisible jouet de graves événements qui se profilent ».



PS : J'ai repris le titre de l'ouvrage de 2013 de Michel Roger : « L'enfer continue  (de la guerre de 1940 à la guerre froide), mais j'en profite pour conseiller la lecture de son dernier opus « Envers et contre tous : de l'Opposition de Gauche à l'Uniion communiste », car, comme il le dit dans sa courte présentation : « Hier, au siècle dernier, les mots avaient un sens, contrairement à aujourd'hui, où la tendance est à tout mêler, ou à tout déprécier. Capitalisme d'Etat, Révolution, destruction de l'Etat, Prolétariat, etc. faisaient sens ». Et c'est justement l'intérêt de l'obstination de cet auteur à republier et raconter l'histoire des minorités communistes, méconnues, voire surtout inconnues, qui ont continuer d'approfondir la pensée marxiste et d'affirmer le rôle primordial du prolétariat lorsqu'il se lèvera à nouveau contre le vieux monde impérialiste cynique et meurtrier. Car, nous ne vivons pas dans le néant des idéologies médiatiques, nous avons une histoire du prolétariat mondial et de ses minorités politiques. Il faut la connaître et ne pas se contenter de se plaindre ou de déplorer des révoltes sans fondement ou vouées à des défaites incessantes. NB : les révolutionnaires italiens dits bordiguistes ou damenistes récusaient le qualificatif de « gauche » : « nous sommes simplement communistes » rétorquaient-ils. C'est Bismarck qui a inventé la « gauche »... bourgeoise (comme je vous le raconterai une autre fois).

Envers et contre tout, aux Editions sans patrie ni frontières.




NOTES:


1Trump est-il immonde ? Article du 17/08/17. Et je citais Orwell : Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l’apparence de la solidité à ce qui n’est que vent.”



2Il est fort comique d'entendre répété à satiété que Trump est l'otage de la communauté évangélique américaine : « Les chrétiens évangéliques américains, qui soutiennent activement Israël, réclamaient depuis longtemps le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem » ; c'est le laïus de l'ensemble de la presse, quelle rigolade, et l'Etat « juif » il est angélique, et les banques comme Goldman et Sachs, etc., Trump est simplement un des acteurs du capitalisme mondial, de la rapine universelle de l'impérialisme moderne ! 
La veille du massacre Trump avait claironné: "Notre plus grand espoir est celui de la paix"... en massacrant toujours plus les peuples sans armes et sans patrie...
3Le NPA lui, comme en général toutes les cliques trotskiennes, a choisi encore un camp bourgeois, celui des bandes et de la stratégie du Hamas : https://npa2009.org/communique/solidarite-avec-les-palestinienes-face-aux-crimes-disrael. Il est remarquable aussi qu'une de leur affidée, étudiante française, présentée comme présidente de l'UNEF s'exhibe à la télé, dans l'accoutrement ridicule de la voilée, comme la plus ignare de ces croyantes embrigadées dans la religion de guerre par bêtise. Pour les trotskiens avec étoile guévariste ou voile musulmaniaque, la révolution... c'est la guerre de tous contre tous ! Leur héritage collabo est ancien, une de leur clique avait été maréchaliste et les suivantes … staliniennes (on signale ici que Krivine fait partie des célébrateurs d'un mai 68 moisi dans les rangs du principal opposant à mai 68 : le résidu du PCF).