PAGES PROLETARIENNES

mercredi 28 mars 2018

UN FAUX SCOOP ANTISEMITE : l'instrumentalisation politique de la marche blanche


LE BUT : créer une ambiance 14-18 pour mieux étouffer la grève annoncée des cheminots !

« Tuer un policier dans le Bronx ou un carabinier dans la campagne de Naro, tirer dans le dos d'un officier, cela lui semblait une chose d'honneur . Et cette façon de penser n'était pas nouvelle pour moi, c'est ainsi que pensaient les contremaîtres de la soufrière qui touchaient de l'argent des patrons et de nous, qui nous assuraient le travail et assuraient notre rendement aux patrons, et ceux qui ne payaient pas les offensaient dans leur honneur ».

Léonardo Sciascia : Les oncles de Sicile (Einaudi, Turin 1960)

« N'empêche que deux innocents ont été envoyés à la chaise électrique, et toute l'Amérique savait qu'ils étaient innocents, les juges le savaient, et le Président, et ceux qui font les journaux et ceux qui les vendent ».
Léonardo Sciascia : L'antimoine.

Mettons que tout se mélange dans ma tête. Peut-être n'est-ce pas de ma faute... Les infos sont avalanche perpétuelle, marmelade apparemment inconsidérée que le vent, la pluie et les arbres colportent jusqu'à la moindre cabane bambou; le fait divers criminel côtoie annonces gouvernementales comme la vie des stars est logée à la même enseigne que les leçons de morale politique bourgeoise ou les desideratas de n'importe quel puissant journaliste ou banquier.

Comment s'y retrouver au quotidien ? Nous étions, il y a peu, dans une ambiance de conditionnement ou de préparation à une grève d'envergure mais en pointillé, au goutte à goutte quoi comme ce flacon suspendu au chevet du malade alité à l'hosto. Puis on eût cette étranger fixation sur Sarkozy avec des buts inavouables. Puis s'est produit l'attentat sinistre près de Carcassonne, où le sacrifice d'un lieutenant-colonel a donné un amplitude considérable au crime crapuleux dit islamiste modifiant la morne litanie habituelle, et haussant cet homme naïf et fort boy-scout au rang de héros de la nation1. Occasion trop bonne pour ranimer l'antiterrorisme officiel qui ne sert à rien si l'on ne s'en sert pas. ET donc la compassion nationale du « vous n'aurez pas ma haine », sublime version du masochisme chrétien qui accompagne l'éternité du terrorisme obscur comme Lucifer qui dit merde à Allah et au Christ ressuscité.
Un imbécile membre du parti dit insoumis a ensuite amplifié l'indignation par sa goujaterie déplacée et servi de bouc-émissaire judiciarisé à la pensée moyenne des gauchistes en général et des trotskistes radicaux en particulier : tuer un flic ou un militaire c'est révolutionnaire !
Mal lui en prit il fût dénoncé sans vergogne par son propre chef Mélenchon qui, de peur de perdre trois points dans les sondages, fit une amende honorable fort ridicule à la Chambre, saluant le pauvre Arnaud Beltrame comme un « héros de la condition humaine »2. Franchement, tant le meurtre sadique du gradé gendarme que celui de tous ceux depuis 2015 qui ont tenté de s'opposer aux tarés islamistes et ex-voyous, n'en font ni des héros ni des représentants de la « condition humaine », n'en déplaise à Malraux, mais des victimes de la guerre opaque intrinsèque au capitalisme, que Macron a nommé « islamisme souterrain », euphémisme creux. Les trotskistes eux sont restés lâchement silencieux, n'osant même pas soutenir pourtant un frère en idiotie.
Le lampiste qui s'était félicité du meurtre du gendarme n'a même pas été foutu d'assumer ses propos et tant pis pour lui s'il a été lâché par Mélenchon, mais il n'a fait qu'exprimer le sentiment de tout(es) les encadré(es) du NPA. La sanction qui le frappe, certes du sceau de l'imbécillité politique, est en même temps une épée de Damoclès pour toute remise en cause de l'union nationale et des mensonges grossiers de l'Etat.
Qui ne dit mot consent. Pendant la guerre d'Algérie les trotskiens portaient les valises d'armes du FLN et ne dénoncèrent jamais les attentats terroristes. Les bambins du prophète dégénéré persistent pour les meurtres au nom d'Allah. Ni LO ni le NPA ne publient, depuis plusieurs attentats, la moindre prise de position pour dénoncer ces crimes, comme je l'ai signalé à plusieurs reprises. Même le meurtre crapuleux de l'octogénaire dame d'origine juive n'a pas mérité une ligne de compassion, n'est-ce pas qu'un fait divers ? et avec le risque que la compassion étalée heurte leurs électrices porteuses de voile et y voyant une concession à l'Etat « fasciste » d'Israël ! C'est seulement aujourd'hui, ce soir, que, vu l'ampleur de la marche blanche le NPA se fend d'un communiqué pour délivrer ses condoléances à la famille de Mireille Knoll, protestant contre l'antisémitisme mais rien sur le massacre islamisque du Super U ni les possibles assassins antisémites de la vieille dame, et du coup les activistes du NPA sont absents de la marche blanche, qui est respectable au sens où elle exprime le soutien d'une masse de parisiens aux personnes d'origine juive, même si la récup nationale va bon train. LO et Arthaud motus bouche cousue !

Cette façon de désinformer les ouailles trotskiennes obéit pourtant à une stratégie de secte. Elle évite aux sectateurs et sectatrices de voir la réalité et leur permet de vivre dans le monde enchanté de la lutte, pas de classe ouvrière aux races indistinctes, mais dans un meltin pot idéologique et tous azimuts. Le portail du NPA ne titre que sur la préparation de la grève poussive des cheminots depuis des semaines ; les bagarres picrocholines entre extrèmes étudiants et le soutien enflammé à toutes les protestations marginales rivalisent avec la joie de voir Sarkozy traîné à nouveau en justice. Cela crée un climat dans la petite tête des très jeunes recruté(e)s qui ont l'impression d'échapper au bombardement (certes et bobardements) des médias bourgeois. Mais équipés d'oeillères ils ne se rendent pas compte qu'on les empêche ainsi de comprendre ce qui se passe réellement « en politique ». Ne peut-on voir là un remake des limites du socialisme ringard franchouillard, ce même vieux syndrome Jules Guesde se fichant de l'affaire Dreyfus ; baignant dans l'idéologie libertaire du début du siècle dernier, pour le mouvement ouvrier en général la lutte des classes n'était envisagée que comme exclusivement gréviste (les prolétaires n'ayant pas voix au parlement) et les querelles ou avanies de société bourgeoise ne mériteraient qu'indifférence. On sait l'aboutissement du pauvre Guesde dans ce refus de la politique, la soumission à la Défense nationale patriotique. Le NPA est tout simplement en train de nous fabriquer une génération d'imbéciles bornés, futurs sergents recruteurs de la syndicratie et des profs simplets3, mais totalement à la remorque du système macronien : les portails LO et NPA sont surtout dédiés à la reproduction des interventions télévisées de Arthaud, Poutou, Besancenot et de papy Krivine autour de leurs poncifs féministes, antiracistes et antifas d'opérette ; ce qui leur confère une aura publicitaire de radicaux bien connus du public, présents dans le PAF pourtant uniquement comme faux révolutionnaires cacahuètes, gages de morale bcbg mais pas d'éthique anticapitaliste, et partant, forts limités et radoteurs dans leurs invectives ou semblant de raisonnements qui sentent le rance de la gauche fânée.

CRIME ANTISEMITE OU CRIME CRAPULEUX ?
LE MENSONGE A PLUSIEURS SOURCES COMME les plats épicés

BFM a lancé de fausses infos, mais personne n'a répercuté en France que le taré de Carcassonne avait exigé au début la libération du dernier tueur fanatique vivant, et lâche survivant, de l'assassinat de masse du Bataclan, Salah Abdeslam. Le meurtre de Mireille Knoll a supplanté tout questionnement sur l'incapacité policière à empêcher le taré de réaliser sa deuxième tuerie au Super U de province. L'héroïsation du gendarme Beltrame servant à éteindre aussi les questions sans réponse Ruth Elkrief était déchaînée parlant d'une « rescapée du Vel d'Hiv » et du « gendarme qui s'est sacrifié » mais pour ajouter que la haine d'Israël est aussi la haine des juifs.

INTERMEDE AU CIMETIERE DE BAGNEUX

Peu désireux d'aller suivre les récupérateurs politiques à la marche blanche, j'ai choisi ce jour de me rendre à l'enterrement de la dame assassinée sauvagement. Peu après 14 H arrive le cercueil suivi de plusieurs voitures qui s'écoulent dans les allées du vaste cimetière, très vieux cimetière où des juifs sont enterrés ici depuis le Moyen âge. Deux cent à trois cent personnes seront présentes, plutôt âgées avec Kippas et certainement nombre de personnalités que je ne connais pas. Au bout de l'allée où va être déposée la dépouille, je vois soudain arriver Macron avec une kippa. Il attire bien sûr tous les regards, embrasse les personnalités religieuses. La foule est très digne même si les smartphones photographient pendant quelques instants le président. Puis viennent les discours des chefs religieux qui sont franchement nationalistes pro-israéliens et qui affirment que le meurtre de Mireille est un odieux acte antisémite. J'ai envie de dénoncer cette affabulation mais je ne veux pas troubler ce qui aurait dû être un enterrement intime pour la famille au lieu d'être cette ridicule récupération communautariste et nationaliste, avant celle, cacophonique, de la marche blanche à Paris. Ni prendre des risques inutiles face à leurs nervis nationalistes. Je ne peux m'empêcher de penser que si cette pauvre dame était morte de sa belle mort, il n'y aurait eu que la quinzaine de membres de sa famille et pas tous ces bourgeois et rabbins qui ne se soucient jamais des pauvres femmes, vieilles et seules, juives ou pas. Le seul à avoir parlé dignement fût le fils de Mireille Knoll.

LA CREATION D'UNE AMBIANCE « UNION NATIONALE »

Le battage idéologique emphatique contre l'antisémitisme supposé de ce qui pouvait rester dramatique fait divers reste dans toutes les têtes mais le terrorisme ambiant des médias et des politiciens exige le silence. Or la précipitation à qualifier ce crime d'antisémite aurait reposé sur la lenteur de la justice à qualifier ainsi le meurtre ignoble par son voisin de Sarah Halimi, « juive de 65 ans » à Paris en avril 2017. Tous les meurtres n'ont pas vocation à être antisémite, et cette précipitation à grands sons de trompe et de tromperies ne peut que nous interroger sur la violence d'une telle campagne aussi « totalitaire » que simpliste.
Il suffit de décrypter les versions successives de la presse.
Certainement produit par une agence de presse, et reproduit un peu partout, on lit d'abord :

« Mardi, les deux suspects du meurtre de Mireille Knoll ont été mis en examen pour "homicide volontaire à raison de l'appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion", " vol aggravé par trois circonstances" et "dégradation du bien d'autrui par un moyen dangereux". Ils ont été placés en détention provisoire ».  
20 minutes précise plus tard :
«  Mireille Knoll, de confession juive, avait 85 ans et vivait seule depuis le décès de son mari, rescapé du camp d’Auschwitz. Elle-même avait échappé de peu à la rafle du Vél d’Hiv, en juillet 1942. L’autopsie a révélé que la victime était décédée avant même l’incendie. Une dizaine de traces de coups de couteau « plus ou moins profonds » ont été relevées sur son corps. Quant au feu, son origine criminelle a été confirmée par deux départs de feu distincts, précise une source policière. Lundi soir, le parquet a ouvert une information judiciaire, notamment pour « assassinat en raison de l’appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion » et confiée les investigations au deuxième district de police judiciaire ».
Mais il est encore possible de supposer un crime crapuleux :

« Si le parquet a retenu l’hypothèse d’un crime à caractère antisémite, les enquêteurs se montrent très prudents. La piste d’un cambriolage ayant mal tourné n’a pas été écartée. Les suspects pourraient avoir voulu profiter de l’état de santé de Mireille Knoll, handicapée et très affaiblie, pour commettre un vol en dépit de son niveau de vie relativement modeste. « Il n’est pas rare que le parquet choisisse la qualification la plus haute pour pouvoir faciliter le travail d’enquête », explique une source proche du dossier ».
«Il n'est pas rare que le parquet choisisse la qualification la plus haute », tiens tiens ! Même sans preuves ! C'est pourtant cette « qualification la plus haute » que retiennent les chefs religieux communautaristes et nationalistes, et qui est claironnée peu après par le Président Macron lui-même aux Invalides devant le catafalque du lieutenant-colonel :
« L'obscurantisme barbare (...) nie la valeur que nous donnons à la vie, valeur niée par le terroriste de Trèbes, valeur niée par le meurtrier de Mireille Knoll, qui a assassiné une femme innocente et vulnérable parce qu'elle était juive et qui ainsi a profané nos valeurs sacrées et notre mémoire ».

Un seul paquet donc pour l'obscurantisme barbare, avec l'antisémitisme pour seul motif. Comme tout s'explique ! D'ailleurs, s'il faut en croire Gérard Colomb, ministre de l'Intérieur : « Lors des questions au gouvernement ce mardi à l'Assemblée, Gérard Collomb a d'ailleurs dénoncé les "stéréotypes" à l'origine du meurtre selon lui. "Les deux auteurs ont été rapidement retrouvés (...) mais ce qui était terrible, c'est que l'un des auteurs disait à l'autre 'C'est une juive, elle doit avoir de l'argent'", a rapporté le ministre de l'Intérieur ».

Le Crif, instrument du nationalisme israélien, se déchaîne et met au ban de la marche blanche et Mélenchon (soupçonné de connivences avec les indigents de la République) et la mère Le Pen, trop contente de poser à la principale combattante de l'antisémitisme « islamiste »...

Simone Rodan-Benzaquen, Directrice d’AJC Europe (American Jewish Committee), elle, ment carrément : « La France doit marcher pour Mireille Knoll, notre grand-mère assassinée. La haine qui a tué douze personnes depuis 2006 parce qu'elles étaient juives est un problème pour la République, ce sur quoi elle a été bâtie et ce qu'elle défend. Aujourd'hui: une survivante de l'Holocauste de 85 ans, sans défense, peut être assassinée dans son appartement parce que juive ».

Mirielle Knoll n'est pas « une survivante de l'Holocauste », son mari oui l'était.

En réalité il semble bien que la vieille dame vivait plutôt isolée, ses enfants vivant en Israël, et qu'elle ouvrait sa porte un peu à n'importe qui. Les deux zigotos sortaient de prison et l'ont probablement massacrée sous l'effet de la drogue ou complètement avinés. Quant à la réflexion rapportée comme preuve par Colomb, c'est un cliché assez répandu, mais qui ne conduit pas en général au meurtre sadique4, ni ne fait des répétiteurs simplets des antisémites patentés.

BFM, comme toutes les télés et radios qui relaient hystériquement la dénonciation de l'antisémitisme comme cause nationale parfaitement aléatoire, en rajoute, et vainement et impulsivement quand on constate que la persécution ou les agressions contre des juifs sont récurrents, et notamment depuis les milieux les plus arriérés de l'islamisme qui, comme généralité a bon dos et sert plus encore à culpabiliser les prolétaires musulmans. Ruth Elkief, en chef propagandiste, fait l'impasse sur la triste manip de Carpendras où tout le monde était tombé à bras raccourcis sur le FN, alors que les dégradations du cimetière juif avaient été commises par des petits merdeux. La gauche arrogante avait alors empli les rues avec un résistant confirmé, idole politicienne d'une génération d'arrivistes trotskistes ministrables, Tonton Mitterrand.

Pour le meurtre barbare de Ilan Halimi et celui de Merah, pratiquement pas de manifestation. Il n'y pas de grève d'ampleur à enfumer ni exigence d'une campagne idéologique particulière sans doute à l'époque de la part des fractions bourgeoises.
Le relief donné à l'assassinat de cette pauvre dame, hors de proportion, avec précipitation, sans enquête judiciaire approfondie, pour un meurtre de sinistres crapules sans foi ni loi, et qu'ils soient antisémites ou pas, ne peut nous empêcher de nous questionner sur une aussi soudaine gonflette de la (récurrente et pas toujours lucide) dénonciation à tout va de l'antisémitisme, alors que c'est un tueur, bien identifié et « neutralisé », se réclamant de daesch qui, lui, a commis et assumé quatre lâches assassinats près de Carcassone.
Avec la focalisation sur la pauvre dame, française avant d'être juive (ce que je réponds au discours communautariste de Kalifat), on sort des bas fonds de la question de la guerre « souterraine » où est impliquée la bourgeoisie française, et, bonus, on imprime tant la leçon de morale antiraciste comme sommet de la pensée démocratique que, forcément, les futurs grévistes vont passer pour des malotrus portant atteinte à la « communauté nationale », et qu'ils devront s'attendre à se faire casser la gueule par le public uni autour de son grand prêtre Macron 1er, avec son beau profil bourbonien. Car leur statut catégoriel et clanique on s'en tape quand il y a mort d'homme à cause des « terroristes souterrains », cette hydre à mille lernes5.

AU SOUVENIR DE L'UNION SACREE...exemplaire encore de nos jours pour émouvoir l'opinion

Le 31 juillet 1914, à l'annonce de l'assassinat de Jean Jaurès, le gouvernement qui se réunit dans la nuit craint des réactions violentes dans les grandes villes, et retient dans la capitale deux régiments de cuirassiers en instance de départ pour la frontière1. Cependant, rapidement, les rapports des préfets et de la police qu’obtient le ministre de l’Intérieur Louis Malvy lui font estimer que les organisations de gauche ne vont pas déclencher de troubles. Dans le même temps, la direction du Parti socialiste (SFIO) fait savoir qu’elle n’appellera pas à des manifestations. « L’assassinat de M. Jaurès n’a causé dans les esprits qu’une émotion relative. Les ouvriers, les commerçants et les bourgeois sont surpris douloureusement, mais s’entretiennent beaucoup plus de l’état actuel de l’Europe. Ils semblent considérer la mort de Jaurès comme liée aux évènements actuels beaucoup plus dramatiques. » Xavier Guichard, directeur de la police municipale de Paris, rapport adressé le 1er août 1914 à 10 h 25 au ministère de l’Intérieur.Le 1er août, les socialistes, par le biais du secrétaire général de la CGT, décident de soutenir la politique du gouvernement et de se préparer à la Guerre. Le 1er août à 14 h 25, afin de ne pas empêcher le ralliement des ouvriers à la guerre par la décapitation des syndicats et rassuré par la réaction des instances nationales de la CGT, le ministre de l’Intérieur, Louis Malvy, décide, dans un télégramme adressé à tous les préfets, de ne pas utiliser le Carnet B. Le carnet B avait été créé par le général Boulanger en 1886 pour faciliter les mesures de mobilisation. Il contenait la liste des noms des personnes susceptibles de s'opposer aux ordres de mobilisation ou de troubler l'ordre public en cas de conflit. Ces fichiers étaient tenus par la gendarmerie qui était par ailleurs chargée de le mettre en application; À 16 h 25, ce même 1er août, une affiche jaune manuscrite est placardée à la préfecture de police, sur les bureaux de poste et les monuments publics. Dans les heures qui suivent, sur les murs de toutes les mairies de France, les affiches blanches d’appel à la mobilisation avec les drapeaux tricolores sont collées.
Le dimanche 2 août, ainsi que le dit Jean-Jacques Becker, ayant recensé les sources les plus diverses, les Français se situent « à peu près à égale distance de la consternation et de l’enthousiasme, amalgamant en quelque sorte la résignation et le sens du devoir »; Le 3 août, l’Allemagne déclare la guerre à la France, le lendemain, l’Angleterre déclare la guerre à son tour.
La mobilisation est une grande réussite : on dénombre à peine 1,5 % de défections.
Pas de meilleure preuve du contrôle de la situation que l'étiage sondagier, c'est challenges qui nous confirme l'embellie pour Jupiter pas du tout impressionné par la menace de grève générale des cheminots gauchistes :

« Après deux mois de baisse, la popularité de l’exécutif repart à la hausse pour la première fois depuis novembre, selon les résultats du baromètre politique Odoxa pour France Inter, L'Express et la presse régionale publié mercredi 28 mars. Alors que s’annoncent plusieurs conflits sociaux, le président Emmanuel Macron et le Premier ministre Edouard Philippe gagnent, tous les deux, deux points en mars avec 45% de jugements positifs contre 54% de négatifs ».

LES MENACES SYNDICALES TERRRRRIBLES POUR DE « réelles négociations »

PARIS (Reuters) - Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF ont appelé mardi la ministre des Transports à ouvrir de "réelles négociations" sur la réforme du système ferroviaire, faute de quoi la grève unitaire censée débuter le 3 avril sera maintenue.
Dans un courrier commun adressé à Elisabeth Borne, la CGT-Cheminots, l'UNSA-ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots reprochent au gouvernement de ne pas avoir "pris la juste mesure du mécontentement des cheminots", hérissés notamment par la fin programmée de leur statut et l'ouverture à la concurrence.
"Il est nécessaire d'ouvrir de réelles négociations avec les cheminots et leurs organisations syndicales", écrivent ces dernières en réponse à une précédente lettre d'Elisabeth Borne, qui leur a été adressée la semaine dernière.
Sans faire de concessions sur le fond, la ministre y proposait un nouveau calendrier de discussions et évoquait des "négociations approfondies", plus seulement une "concertation", un infléchissement sémantique insuffisant pour les syndicats.
"Le gouvernement fait le choix de n'ouvrir aucune négociation sérieuse", répliquent-ils dans leur lettre datée de mardi, dont Reuters a obtenu une copie, réitérant au passage leur menace d'un "conflit majeur".
Les quatre organisations demandent que soient inscrits huit chapitres à l'ordre du jour, notamment la dette et le financement en général, le statut de l'entreprise, l'ouverture à la concurrence et les droits sociaux des employés.

Les positions sont difficilement conciliables dans la mesure où les syndicats espèrent faire reculer l'exécutif sur le principe de l'ouverture à la concurrence et sur la suppression du statut des cheminots pour les futures recrues, deux mesures au coeur du projet gouvernemental.
"Il n'y a pas vraiment d'espoir de bouger, en tout cas à court terme", a déclaré à Reuters un négociateur de la CFDT-cheminots, Sébastien Mariani. "La grève du 3 et du 4 n'est très probablement pas évitable, sauf coup de théâtre."
Interrogée par franceinfo sur la possibilité que la mobilisation soit annulée, Elisabeth Borne a répondu que "l'intérêt de la SNCF et des cheminots (était) qu'on avance dans la concertation", sans répondre directement à la question.
La ministre des Transports a précisé lors de cette interview qu'elle présenterait vendredi un premier bilan des concertations, qui ont selon elle permis d'avancer "sur des sujets concrets".
L'épreuve de force a débuté jeudi dernier, avec une manifestation qui a réuni entre 16.500 et 25.000 personnes dans le cortège des cheminots, à Paris.
Elle doit se poursuivre avec une grève d'un genre inédit à la SNCF, à raison de deux jours par tranche de cinq jours, qui servira à jauger l'état des forces en présence.
Selon le nouvel agenda de discussions, les syndicats ont rendez-vous vendredi pour une réunion multilatérale, la dernière avant les deux premières journées de conflit ».

TERRRIBLES DETERMINATION A OUVRIR DE VRAIES NEGOCIATIONS qui rappellent la TERRIBLE détermination de la CGT de 1914 ! Mais les gauchistes antiracistes de SUD risquent bien de tout faire capoter plus tôt que prévu avec leur radicalisme hors pair : « Tandis que les syndicats CGT, Unsa et CFDT ont choisi de faire grève deux jours sur cinq jusqu'aux 27 et 28 juin, le syndicat SUD privilégie lui une grève illimitée qui sera reconductible tous les jours.
Opposés au projet de réforme de la SNCF, les syndicats vont passer à la vitesse supérieure au retour du week-end de Pâques. À partir du mardi 3 avril, c'est en effet l'intersyndicale au grand complet qui va se mobiliser. Avec toutefois deux stratégies différentes. Alors que les syndicats CGT, Unsa et CFDT ont choisi une grève à épisodes de deux jours sur cinq (les 3-4 avril, 8-9, 13-14 puis 18-19...) jusqu'aux 27-28 juin. Le syndicat SUD privilégie de son côté une grève illimitée qui sera reconductible tous les jours, les assemblées générales de grévistes devant «décider collectivement des suites à donner». «Il y aura des assemblées générales tous les jours», confirme au Figaro Emmanuel Grondein, secrétaire fédéral à SUD Rail. Avant de poursuivre: «Les cheminots doivent s'emparer du mouvement, c'est à eux de voir comment ils veulent mener la grève». Le syndicaliste estime qu'il «vaut mieux taper fort tout de suite».
C'est le grand soir ou jamais en quelque sorte, mais une chose est sûre, consternée par la réapparition de bandit Sarkozy, justement poursuivi par un parquet gauchiste, et par la répétition des attentats antisémites, l'opinion ne va pas s'amouracher des grévistes tout à son admiration des gendarmes. Elle finira aussi par savoir que chaque année depuis quelque temps la SNCF embauche 10.000 prolétaires sans statut. Déjà foutue la grève ? Possible mais dans la paix du cimetière de Bagneux avec la bénédiction du grand prêtre Macron.


NOTES:

1Ce n'était certainement pas un homme entraîné comme les forces spéciales, mais tout ancien soldat des sales guerres vous dira qu'on ne peut rien contre type qui tient un couteau dans une main et un pistolet dans l'autre. Le gendarme a tenté le coup comme je l'aurais peut-être tenté moi-même, ou pas. Je me suis déjà trouvé dans une telle situation jadis dans une librairie à Issy les Moulineaux dans les 80. Sortant du travail pour acheter Le Monde, je tombai sur un individu qui menaçait d'un couteau le couple des libraires. J'ai vite réfléchi que je n'avais nulle chance de le désarmer. Je suis arrivé à lui faire ranger son canif après force paroles bienveillantes et respectueuses, quoiqu'étant menacé à mon tour. Il avait fini par ne plus me menacer et était parti. Aujourd'hui avec la mentalité islamique,
L'armée en profite pour faire sa pub
infusée dès leur jeune âge aux gamins – on tue pour un rien - je serais mort comme le malheureux gendarme. Je ne peux m'empêcher de dire que maintenant il faudrait tous être prêt à réagir comme ce lieutenant-colonel et ce soldat qui avait tenu tête au taré Merah, quitte à mourir, mais debout !
2Mélenchon a tenu, courageusement d'ailleurs, à être présent à la marche blanche, et sous les insultes a apporté... son soutien à la farce de l'union nationale patriotique, bien mise à mal par les nationalistes juifs et la présence de la mère Le Pen, il a péroré avec un chapeau mitterrandien : « toute la communauté nationale serre les rangs ». Et en parallèle avec Joey Starr : JoeyStarr a mis la fièvre à l'Assemblée nationale avec son "Eloquence".Le rappeur et comédien a donné une représentation du spectacle dans lequel il reprend les grands discours de l'Assemblée ».

3Le système macronien flatte aussi la gent enseignante en lançant ce projet (révolutionnaire?) de bourrer le crâne aux mioches dès 3 ans. C'est vraiment se ficher du prolétariat ! La source des inégalités, de l'exclusion des récents migrés, de la ghettoïsation, des injustices sociales pour les sans diplômes n'est pas dans une réforme de l'école ni un ascenseur social retapé, mais dans le maintien féroce des privilèges, de la mentalité de compétition et la séparation toujours exaltée des écoles d'élite pour la progéniture des nantis. Scolariser les mômes à 3 ans n'y changera rien et Macron le sait très bien. Il s'en fout. Son cas sera plus grave que celui de Sarkozy lorsqu'on apprendra d'où viennent les fonds qui lui ont permis de se faire élire.
4Au même âge ma propre mère aurait pu subir le même sort. Isolée dans un bled de Seine et Marne, elle s'ennuyait ferme et laissait entrer les jeunes qui traînaient dans le coin. Je l'avais mis en garde. Un jour je retrouvai la maison sens dessus dessous, puis je la plaçai en maison de retraite. Si elle avait été elle aussi assassinée aurait-on dit que c'était un crime raciste contre une femme d'origine... auvergnate, et peut-être même juive, vu nos lointaines origines.
5On apprend par la bande que des enquêtes se poursuivent sur les massacres terroristes passés : « Un homme placé en garde à vue le 20 mars dans le cadre de l'enquête sur les attentat de janvier 2015 à Paris a été mis en examen vendredi pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et placé en détention provisoire ».


Bourg la Reine, av Léon Bloy, entrée de Cachan, la mairie laisse depuis des semaines cette inscription. Cet Abdallah était un autre type de terroriste (libération nationale) pas aussi dingo que nos actuels islamistes, et il n'est pas prouvé qu'il ait tué deux diplomates. Mais laisser ces inscriptions peut donner l'exemple aux djihadistes de Bagneux qui ne vont pas tarder à demander la libération d'Abdeslam... comme hier la municipalité PCF laissait le plafond des HLM décorés de "mort aux juifs", sans les faire effacer rapidos. Enfant, le futur tueur de Ilan, Fofana, était ainsi déjà "éduqué"!