PAGES PROLETARIENNES

mercredi 7 mars 2018

ITALIE : des élections toxiques ?


Dramatisation de toute la presse de l'élite de la gauche bobo, silence des gauchistes français... Nos directeurs de conscience politique bcbg auraient-ils perdu leur latin ? Ou plutôt leur nouvelle langue de bois, comme la prose féministe du petit NPA poutounien ?
Les partis « anti-système » (mais lequel?) auraient bouleversé la donne. Ne serait-on pas à la veille de défilés de nouvelles Chemises noires et autres retraites au flambeau hitlérien ? Heureusement la presse de l'élite bourgeoise n'utilise encore que les prudes termes de « populisme » et de « nationalistes », laissant aux petits suivistes gauchistes simplistes le qualificatif infamant de « fascistes ». L'OBS constate sobrement, jouissant par avance de : l'effarement contraint ou simulé de ses lecteurs en cravates ou pull Balmain :
«  Les nationalistes de la Ligue (ex-Ligue du Nord, devenu une sorte de FN local), dirigée par de Matteo Salvini, dépassent 18% des voix, contre 4% en 2013. Ils s'offrent le luxe de passer devant leurs alliés de Forza Italia de Berlusconi (14%). Le mouvement "dégagiste" et eurosceptique 5 Etoiles est désormais le premier parti italien : son score atteint près de 32%... ».

Mais le ton change rapidement, avec des lueurs de lucidité :

« Il y a de quoi s’alarmer : l’Italie est non seulement l’un des pays fondateurs de l’Union européenne (et la troisième économie de l’Europe continentale), c’est aussi le pays du fascisme. Un cauchemar que l’on croyait, jusqu’à une période récente, oublié dans les poubelles du XXe siècle. La médiocre campagne qui a précédé le scrutin a montré que la bête n’était pas morte. La xénophobie (avec sa variante anti-islam) s’est déchaînée, sans aucune retenue. On a même entendu un candidat de la Ligue, Attilio Fontana, affirmer sans broncher, sur une radio, que la "race blanche" était menacée. (…) pourtant, ce résultat était prévisible. Pire : les partenaires de l’Italie au sein de l’UE l’ont quasiment programmé, en laissant la péninsule se débrouiller, seule, face à une puissante vague migratoire venue d’Afrique, via la Libye. Plus de 600.000 personnes ont traversé la méditerranée depuis cinq ans, dans un pays incapable d’absorber un tel accroissement de la population, pour des raisons économiques et budgétaires. »

L'OBS oublie ce qu'il avait écrit ou professé la veille. En décembre de l'an juste passé, la rentière de l'hebdo, Marcelle Padovani montrait l'Italie comme le modèle d'intégration via un sénateur bourgeois ex-militant gauchiste de Lotta Continua, transité au repos sénatorial par la fraction bourgeoise « verte ». Présentation de l'interview rigolote :
« L’Italie offre-t-elle un "modèle" possible d’intégration aux migrants ? Interview de Luigi Manconi, sociologue spécialiste de l’immigration, sénateur et président de la Commission pour les droits de l’homme  au Parlement de Rome ». Que nous conte ce brave sénateur rangé des barricades ?

« Puis, pour rester dans le long terme, l’Europe devrait se convaincre que ses 500 millions d’habitants actuels se réduiront de plusieurs millions d’ici à 2050. Comment enrayer ce déclin démographique ? Elle devrait savoir aussi, l’Europe, que le seul Nigeria aura bientôt à lui tout seul autant d’habitants que tout le Vieux continent. On va les laisser crever dans leur Afrique natale ? C’est sur ces chiffres incontestables qu’il convient de raisonner, avec pragmatisme. Et bâtir ainsi une politique. Ce n’est pas parce que je suis italien que je le dis, mais il est clair que mon pays est en tête des pays européens les plus ouverts aux immigrés. C’est une évidence. Parce qu’il subit de plein fouet la vague migratoire (180.000 en 2016, 110.000 en 2017) et est contraint d’inventer des solutions. »


Déclin démographique et crise ou invasion migratoire ?

L'affaire est si sérieuse pour l'élite que, même Le Figaro, resté maurrassien et limite facho, est tombé dans la fable du « déclin démographique », et déplorait la semaine dernière qu'il y ait un trou des naissances de trois cent mille unités en Ritalie ! D'où vient ce chiffre ? Comme les chiffres incontestables du sénateur gauchiste, on ne le saura jamais. Il ressort du raisonnement des Padovani et Manconi que, dans leur imaginaire hors du capitalisme réel, l'avenir des miséreux en Afrique est de les caser coûte que coûte en Europe ; ce qui est, si on ne veut pas être méchant, un raisonnement post et néo-colonialiste – on veut bien des échappés de la farce des libérations nationales comme pue-la-sueur en Europe – mais l'Afrique doit rester une terre de pillage de matières premières !
Les « inventions » de Manconi sont ainsi très limitées :
« ...le problème est que sur 7.970 communes italiennes, seulement 1.340 ont adhéré à l’initiative. Or tout le monde sait que 12 immigrés dans une petite ville de 5.000 habitants, cela ne pose aucun problème. S’ils sont 120, c'est plus compliqué. C’est donc dommage que le SPAR doive se contenter d’un nombre aussi réduit de communes  disposées à l’accueil. Si elles étaient plus nombreuses, le problème serait résolu. »1 .
Manconi roule pour le réseau des emplois « humanitaires » qui fournissent de l'emploi à gauchistes ; cette fraction du petit commerce capitaliste est ce qui motive principalement le marché antiraciste militant des sectes gauchistes italiennes au NPA en France et diverses ramifications nord-américaines (les euphémistes ONG) ; d'où la surenchère réac-utopiste de l'ouverture à tout va des frontières comme argument internationaliste frauduleux, mais nullement prolétarien des clowns figurants du NPA2. Contrairement au bla-bla du gauchiste recyclé sénateur, l'Italie n est aucunement le pays le plus ouvert, c'est le plus exposé aux fuyards des guerres africaines, grâce aux joyeux passeurs et la complicités des ONG gauchistes qui vont chercher les migrants sur les cotes lybiennes. Lampeduza aimerait être aussi éloigné de l'Afrique du Nord que Paris ou Nantes. Les italiens qui voient ces débarquements organisés et les drames ne sont pas forcément d'indécrottables racistes ni des militants de la Ligue du Nord.

La mère Padovani avait déchanté au vu du déroulement électoral, alors que l'orchestration antifasciste a été diablement réussie avec en prime un cinglé qui a grièvement blessé six migrants :

«... ce qui se présentait comme un épisode électoral un peu terne, avec un taux d’abstention très élevé, duquel serait sorti vainqueur un centre droit faiblard et instable, est devenu une campagne hargneuse, violente, dont le sujet central est l’immigration. Le quotidien "La Repubblica" a eu beau rappeler que même les expulsions sont coûteuses (les experts évaluent à 4.000 euros par migrant le coût d’une expulsion, ce qui pour 600.000 personnes atteindrait la jolie somme de 2,4 milliards d'euros) et d’autres journaux souligner que la politique d’entente du gouvernement italien avec les Libyens a obtenu de beaux résultats en matière de contrôle des côtes, le thème est lancé et l’Italie redevient le laboratoire du populisme européen ».

Même le journal patronal, Les Echos, a déploré que ces élections aient été « instrumentalisées » autour de la question migratoire. La recruteuse de migrants désespérés pour des salaires ridicules (pour des prolétaires européens pas pour les spoliés du gauchisme indépendantiste) au profit du patronat européen, nous sort à chaque fois un argumentaire de plus pour justifier (masquer) l'invasion de la misère africaine : expulser coûterait plus cher qu'assimiler (sans intégrer car il faut respecter l'islam). L'argumentaire énamouré de l'accueil sans fin et sans limite de toute la misère des pays en guerre est insondable. Comme est inénarrable ce souci de l'avis ponctuel de l'électeur lambda auquel la dictature bourgeoise soft et perverse ne demande pas l'avis pour gérer le capitalisme. On lui pourrit de toute façon son avis. De même qu'on ne demande pas son « avis » ou son « opinion » au prolétaire qu'on va licencier, on décrète qu'il est raciste et facho parce qu'il voit arriver des concurrents de misère, et parce qu'il sait (ignorant raciste intrinsèque qu'il est) qu'on va rémunérer le migrant vingt fois ou plus, moins cher que lui et sans assurances sociales (l'Etat bourgeois en a marre de « faire du social »). L'arsouille persévère à penser que les nouveaux venus sont de trop et qu'ils pourraient trouver une solution chez eux plutôt que de venir ici chercher à se sauver... Dans les deux cas, prolétaire comme migrant sont parfaitement méprisés et n'entrent aucunement en ligne de compte pour une dignité humaine et une dignité sociale et politique.

DOUCHE FROIDE POUR L'ELITE BOURGEOISE OU BONNE PARTICIPATION ELECTORALE ?

L'édito de l'OBS, de Pascale Riché, qui suit le résultat bordélique des élections italiennes dément les racontars des Padovani et Manconi :

« Rien n’a été fait pour répartir l’accueil de ces migrants, au contraire : on a appliqué avec zèle le "règlement de Dublin", qui veut que tout migrant doit demander l'asile dans le premier pays de l'Union européenne dans lequel il est arrivé. Rien n’a été fait non plus pour aider les Italiens à fournir un accueil décent à ces migrants. Ces derniers ont le plus souvent été livrés à eux-mêmes, sans logement, sans soins, sans nourriture, poussés vers la marginalité et parfois la délinquance. Ajoutez à cela l'austérité permanente, imposée au nom de la discipline européenne depuis la crise de 2008, avec pour résultat un chômage des jeunes de 34%, des faillites en cascades, une explosion de la pauvreté : comment être surpris des résultats du 4 mars ? Au vu des résultats, il est impossible de dire qui formera le prochain gouvernement : aucune coalition n’a atteint les 40% nécessaires pour s’assurer d'une majorité stable au Parlement. Mais les urnes ont confirmé avec une grande netteté le désamour des Italiens vis-à-vis de l’Europe, à laquelle ils étaient pourtant attachés depuis des décennies. Bien des voix avaient mis en garde l’UE et ses membres face au risque d’un tel scénario-cauchemar, faute d’une plus grande solidarité. Ils sont pourtant restés sourds, malgré les nombreux appels à l’aide de Rome. Le piège s'est refermé dimanche. L'Europe jura, mais un peu tard, etc. »

Désamour manifeste de l'électeur lambda des partis populistes comme du mouvement 5 étoiles dont le programme précise: "zéro débarquement de migrant"(et l'hilarant "revenu de citoyenneté" qui en a abusé plus d'un post coïtum électoral). Tout rédacteur de l'OBS se doit de mentir et de mentir effrontément, tout en semblant reconnaître une vérité désagréable pour leur discours habituel lénifiant et humaniste à bon compte ; mais au fond toujours un remake masqué du vieux chauvinisme3. Ce n'est pas l'Europe, monstre bureaucratique vague qui surfe sur l'agonie des nations et favorise les régionalismes nationalistes, qui a permis de LIMITER L'ABSTENTIONISME, c'est la mondialisation sauvage, le chômage, l'affichage de la prétention migrante « à venir passer un diplôme d'ingénieur en Grande Bretagne » , c'est plus encore la vieille fracture entre le Nord et le Sud de l'Italie. Ce n'est pas l'Europe qui a gonflé le chiffre du parti du clown M5 étoiles mais le fait-divers tragique de Macerata élevant au rang de remontada du fascisme le « raid raciste » d'un petit énergumène (« Ritalie sous le choc »), ex-candidat malchanceux de la Ligue du Nord qui « a redonné chance aux populismes » (l'OBS), confirmant le risque de renaissance du fascisme (NPA), mais en vérité qui aura servi de gonflette électorale pour un pan de l'électorat drivé par l'élite de la gauche bourgeoise, concernant un fascisme inexistant4. Le jeu politique de la mondialisation sauvage est un théâtre d'ombres où tous les chats sont fascistes.
Les partis « nationalistes » de Salvini et Berlusconi auront capté pour leur part les abstentionnistes troublés par les faits divers concernant des exactions de migrants (dans le besoin... insatisfaits par l'accueil oecuménique des curés et des gauchistes, ou des curés gauchistes et des gauchistes curés)5. L'essentiel était sauf : la participation aux urnes a été une réussite. Pour le reste, comme en Italie ou en Allemagne, la gestion des affaires gouvernementales se fait si naturellement et sans insurrection, ni fasciste ni communiste, qu'on peut voir venir voire provoquer, j'allais dire « organiser l'ambiance » pour de nouvelles élections, qui ne s'usent que si l'on s'en sert trop.

On se souvient que la spé de Ritalie, Padovani, à l'encre sympathique pour ses confrères en bla-bla de gauche dorée, se félicitait de la réussite électorale : « ce qui se présentait comme un épisode électoral un peu terne, avec un taux d’abstention très élevé, duquel serait sorti vainqueur un centre droit faiblard et instable, est devenu une campagne hargneuse, violente, dont le sujet central est l’immigration ». Sic ! Sic !
Des scénarios à foison suffisaient largement à émotionner autant que le « raid raciste », convenez-en  (encore un extrait de l'hebdo à penser gauche grand bobo):

« Un revenant ! Qui aurait pu imaginer que, dans l’Italie de 2018, quatre-vingts ans après sa disparition, Benito Mussolini ferait un retour aussi remarqué ? Et pourtant, sous la forme d’un film, sobrement intitulé "Sono tornato" ["Me revoilà", NDLR], le Duce est là ! Ni un documentaire, ni un film historique, cette comédie, mêlant fiction et scènes réelles, est hilarante, si l’on en croit les extraits que la production (Indian Production) a transmis aux journalistes. Néanmoins sa sortie (prévue le 1er février), bien orchestrée, fait discuter en Italie. Car on peut aussi y voir l’histoire tragique du pays se répéter…
Adapté d’un film allemand satirique, sorti en 2015, qui relatait le retour du Führer dans les rues de Berlin, et qui fit scandale outre-Rhin, le retour du Duce évoque la possible répétition d’une tragédie historique. Car dans ce "Sono tornato", volontairement comique, on note aussi les réactions bien réelles des gens de la rue. Il y a ceux qui font carrément le salut romain en croisant le Duce. Ceux qui demandent un selfie à l’acteur. D’autres, éberlués, interrogent : "Mais qui c’est ?" D’autres le reconnaissent parfaitement et disent : "Il faudrait faire comme lui. Supprimer les partis. En garder un ou deux au maximum." D’autres, enfin, imaginent avec son retour une possible "élimination des migrants" ».

Voilà tout ce que je peux déduire du bordello italien, comme j'aurais pu le dire du bordello
Graffiti de mai 68
espagnol et catalan, du bordello anglais, allemand, du futur bordello français, etc.Des bordellos qui n'empêchent pas du tout la bourgeoisie de régner ni de sermonner ses électeurs méprisés. Et où le prolétariat est quasi absent de la situation, comme atomisé, certes comme il est normal en période de mystification électorale. Avec des partis à profusion, tiens ! Comme en 68 où apparurent une noria de sectes trotskiennes et maoïstes, comme si la multiplicité des partis ou particules avait la même fonction que les globules blancs de notre organisme.

Laissons la conclusion d'actualité à France 3 (chaîne non menacée de disparition, quel bonheur!, comme TF1) :


« Le premier scénario est celui d'un Premier ministre issu de l'ex-Ligue du Nord. Ce serait une première. Il faut pour cela que Matteo Salvini obtienne le soutien de petits partis puisque sa coalition qui va de la droite à l'extrême droite n'a pas de majorité pour gouverner.
Alliance des perdants ?
Le deuxième scénario possible est une alliance entre les partis modérés, les perdants de cette élection, pour pouvoir poursuivre la construction européenne, sur le modèle de ce qui vient de se passer en Allemagne.
La troisième possibilité est une alliance anti-système entre la Ligue et le Mouvement 5 Étoiles. Un scénario peu probable, mais possible, selon Marc Dana, l'envoyé spécial de France 3 qui s'exprime en direct de Rome ce lundi soir. Dans ce cas, l'Italie, pays fondateur de l'UE, serait dirigée par des eurosceptiques. Seule certitude : la formation du gouvernement prendra plusieurs semaines ».









NOTES :


1 Manconi vante le SPAR : le SPAR ou "Système de protection des demandeurs d’asile et des réfugiés". C’est un organisme public qui assure un "deuxième accueil" aux immigrés déjà présents sur le territoire. En utilisant des critères justes, qui permettent la redistribution sur le territoire de groupes de demandeurs d’asile compatibles entre eux (par exemple des originaires du Sri Lanka, ou du Maroc, ou d’ailleurs ; ou un groupe de familles relativement homogène, en évitant à chaque fois de  mélanger les nationalités ou les tranches d’âge). Ces groupes sont dirigés vers de petits centres d’accueil situés dans les municipalités qui ont signé un accord volontaire avec les autorités.
2La prose antiraciste, féministe cucul et simpliste du NPA a tout pour désorienter politiquement seulement … des lycéens et leurs profs hors des réalités sociales et politiques de lutte « des classes » : « Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb vient de présenter, en conseil des ministres, son projet de loi « asile et immigration ». Ce projet vise à limiter encore un peu plus l’octroi du droit d’asile et à rendre plus difficile les recours pour les exiléEs. Il s’inscrit dans une volonté affichée d’accroître les expulsions et d’amplifier la chasse aux migrantEs.
Cet alignement de plus en plus net sur les positions de l’extrême droite xénophobe va à rebours de ce qui se passe dans la société, où l’on assiste à un renforcement des mouvements de solidarité avec les migrantEs et une multiplication des initiatives de soutien concret, de la vallée de la Roya à l’université Paris 8 en passant par Ouistreham, Nantes ou Villeurbanne. 
Le NPA apporte tout son soutien à ces initiatives : il faut accueillir les migrantEs, ouvrir les frontières, faciliter la liberfté de circulation et d’installation, régulariser les sans-papiers et en finir avec les politiques sécuritaires qui propagent les préjugés racistes.
Le NPA sera de toutes les mobilisations pour mettre en échec ce projet de loi. Il s’investit notamment dans la préparation de la marche contre le racisme d’État, contre la loi asile et immigration et contre la chasse aux migrantEs, organisée par un collectif d’associations le 17 mars prochain à Paris. » 
3Comme le révèle ce soutien attristé à un collabo moderne qui « a risqué sa vie pour la France » : « Mohammad Basir Ibrahimi ressemble à beaucoup de ses compatriotes en exil, à une particularité près : il a risqué sa vie pour la France et quand on voit ce qu’il lui arrive, on n’ose à peine imaginer le sort réservé aux autres. Pendant près de deux ans, il a travaillé pour l’armée française à Kaboul en tant qu’interprète. Des documents officiels du ministère de la Défense (que s’est procurés la radio France-Bleu) attestent de ses qualités professionnelles. Puis, en 2015, lorsque l’Otan décide de se retirer d’Afghanistan et que les talibans reprennent l’offensive, il demande un visa à l’ambassade de France qui le lui refuse (comme à 150 autres auxiliaires de l’armée également abandonnés à leur sort et en danger) ». Tous les arguments sont bons pour les sergents recruteurs journalistes du mondialisme sauvage  qui exclut toute conception marxiste de l'immigration et de son ancienne place traditionnelle dans le mouvement ouvrier!
4Je rappelle que, comme le césarisme, le boulangisme ou tout autre idéologie politique, le fascisme comme le nazisme sont « datés » et correspondent à une période de contre révolution où face au risque de révolution mondiale intronisé par Octobre 17, c'est la bourgeoisie qui a inventé le fascisme et le nazisme comme forces de répression anti-prolétariennes et pour accélérer la marche à la guerre mondiale ; il est sinistre et presque tragi-comique de voir l'ensemble de la bourgeoisie furieusement mondialiste, voire « internationaliste » hurler au loup fasciste face à l'indignation des « populations » méprisées (parce que les ouvriers « blancs » ou pas d'Europe ne sont pas aveugles face au discours antiraciste et antifasciste, parce que, politiquement, il reste une expérience passée pas complètement oubliée, de l'amitié sincère des fractions bourgeoises avant guerre pour leurs consoeurs nazies ou fascistes ! Un système autoritaire et de focalisation raciale ne peut naître ou renaître qu'en période de contre révolution, mais la révolution elle est où ? Et les migrants ne peuvent pas jouer le rôle maléfique attribué aux juifs avant-guerre ? Sauf à alimenter divers fantasmes pas complètement irréels : progression de l'islam arriéré, et des faits divers sexuels, la faute aux guerres de la France et des autres en Syrie, etc.

5Les trotskiens féministes ne semblent aucunement se soucier, comme les autorités de la libéralisation sauvage, des besoins sexuels (normaux) de cette masse de souvent très jeunes migrants. L'acte hétérosexuel va-t-il finir par être prohibé après la campagne balancetonporc ? Trump va-t-il tomber de son piédestal si la pute qu'il a rétribué 130.000 dollars, gagne un procès fielleux et faux-cul pour lequel elle a dû toucher le double pour balancer … le porc qui déplaît désormais à Goldman&Sachs ? Cf. le départ de son commis voyageur Cohn, présenté comme un séisme par le Huffpost, financé par... GS : « « A la Maison Blanche, cet ancien haut responsable de la puissante banque d’affaires Goldman Sachs jouait les contrepoids par rapport aux instincts nationalistes du président confortés par son conseiller stratégique Stephen Bannon, un ultra évincé en août 2017, puis par Peter Navarro, un partisan du protectionnisme dont l’influence a été déterminante au cours des dernières semaines. Qualifié de « globalist Gary » par ses détracteurs, Gary Cohn n’avait déjà pas pu empêcher la décision de rompre avec un projet de traité de libre-échange avec des pays riverains du Pacifique, puis celle de quitter l’accord de Paris contre le réchauffement climatique ». On notera l'acidité de la plume de l'arriviste gauchiste de Suresnes, Gilles Paris, concernant une nouvelle entité politique: « les instincts nationalistes » de Trump, on pourra ensuite parler des « instincts bobos », des « instincts gauchistes » ou « fascistes » relookés, etc.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/03/07/gary-cohn-principal-conseiller-economique-de-donald-trump-demissionne_5266661_3222.html#0piVL61Y5LCFRgby.99