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jeudi 30 mars 2017

Comédie électorale française: dernière ligne droite pour les petits meurtres entre amis


« C’est toi le criminel, ô Peuple, puisque c’est toi le Souverain. Tu es, il est vrai, le criminel inconscient et naïf. Tu votes et tu ne vois pas que tu es ta propre victime. Pourtant n’as-tu pas encore assez expérimenté que les députés, qui promettent de te défendre, comme tous les gouvernements du monde présent et passé, sont des menteurs et des impuissants ? »
Albert Libertad (1906)1 

« Rapprochons les deux définitions : la démagogie suppose donc que parfois le peuple exerce la souveraineté de manière excessive. Qu’est-ce à dire ? Probablement que nous entendons trop vite la démocratie comme la seule démocratie représentative et que, dans ce système représentatif, le verrouillage du système interdit au Peuple qu’il parle une fois s’il s’est contenté de faire, un jour, le seul acte civique qu’on lui permette, qu’on tolère en fait : voter, élire des représentants. Dès lors, la démocratie, c’est uniquement le jour du bulletin de vote. Quiconque demande ensuite, en dehors de ce jour de religion civique, un droit de regard sur l’action gouvernementale, souhaite un examen des conditions d’exercice de l’exécutif ou du législatif, quiconque aspire à un pouvoir contrôleur des représentants qui peuvent ne pas représenter correctement, passe pour un fauteur de trouble, un faiseur d’«  excès »…
Michel Onfray2


Inversons la proposition de Brecht, qui est inversable comme toute maxime de La Rochefoucauld : « Puisque le peuple vote contre le Gouvernement, il faut dissoudre le peuple », puisque le peuple vote pour le gouvernement (de n'importe qui) il faut dissoudre le peuple ! Un grand bourgeois était consterné lui-même par le peuple : « les français sont des veaux » (Charles De Gaulle). Le peuple n'est que ce zéro fabriqué par le système et aussi lâche que ses maîtres sont pervers. Faut-il rappeler que les notions de gauche et de droite sont intrinsèquement perverses et ne se rapportent pas à la position occupée formellement à l'Assemblée par les clans des menteurs professionnels et corrompus. Sous un habillage terra-rénové, il est toujours sous-entendu que la gauche représente aussi la classe ouvrière (mais ne la nommez pas ainsi, elle n'est qu'une couche parmi d'autres) et la droite, la bourgeoisie, ou en tout cas sa partie la plus maléfique et antisociale, et sur le banc des ânes on trouve le FN des "crétins racistes blancs", découpés en racistes biologiques, racistes culturels et atteints de multiples phobies (NB : la notion de racisme culturel, nouvelle invention du CNCDH, est appelée à relayer l'invention de l'islamophobie dans la novlangue dominante).
Mieux, en période électorale plusieurs peuples s'affrontent: un peuple de gauche, un peuple de droite, un peuple multiracial, un peuple raciste, un peuple républicain, un peuple de chez nous, un peuple bien de chez nous. En 36 le peuple était populaire, ce qui était le plus sûr moyen de se foutre de sa gueule et de le préparer à la guerre "patriotique" et "unitaire". Aujourd'hui il y a un hic avec tous ces peuples français sans ou avec souche dont chaque escroc parlementaire revendique le patronage.

Franchement, alors que, comme jamais, des élections bourgeoises ne se sont jamais autant ridiculisées comme magouilles immémoriales des oligarchies politiciennes et corrompues de la bourgeoisie de gauche à droite et à l'extrême droite, que les parlementaires n'ont jamais été autant déshabillés concernant leur fond de commerce - bien que Fillon soit le seul à avoir rendu trois costumes - simples VRP des lobbies industriels et patronaux, il y a un « peuple » qui ne serait pas foutu de s'abstenir totalement de voter pour tous ces bandits complices des pires exploiteurs et dictateurs pétrolifères? L'intérêt électoral n'est maintenu que par une succession quotidienne de scandales d'opérette, sous la forme d'un apolitisme sentimental qui s'adresse plus aux « affects » du « peuple » qu'à sa raison politique.
C'est pourquoi j'ai jugé utile de rapprocher l'excellent placard anarchiste de naguère, certes dru et provocateur, qui stigmatise la bêtise du « peuple » et un Onfray, nihiliste confusionniste tout juste bon à ranimer les cadavres politiques (vénérables) Sartre et Camus. Là où Libertad tape juste sur l'inanité du « peuple » parce qu'il reste une notion vague et récupérable par tout politicien, Onfray s'enlise dans une défense pro domo d'une démocratie bourgeoise pure avec le gadget peuple3, au même niveau que ce pauvre Poutou, avec ses deux revendications radicales réformistes (zéro licenciement et police désarmée) qui fait tant rire dans les chaumières. Au même niveau que le candidat patriotique Mélenchon qui promet avec le petit racket écolo et une flatterie ethnique (voir plus bas) des millions d'emplois et des hausses de salaire à tous. Au même titre que Hamon qui, outre un salaire universel de misère, promet de faire battre « le cœur de la France » multiconfessionnelle. Tous ces candidats à la monarchie républicaine ont un point commun : sauver leur place à la tête de la patrie nationale (indépendamment de la baisse du taux de profit) et promettre de raser gratis. Certains regrettent une gauche éclatée (qui promet d'engraisser encore le mammouth « peuple »), mais en ordre de bataille cacophonique pour laisser la place à une « relève » mal en point, soucieuse de cette curieuse « dette » - qui nous serait commune et dont le « peuple » devrait être redevable à l'entité européenne – avec deux candidats cabossés : bandit Fillon et banquier Macron qui sont aussi éloignés des besoins du prolétariat que la Guyane est éloignée des ambitions des alternants de gauche et de droite et de leur centre ou extrémités.
Hier soir, à Lille, Hamon et sa tutrice Aubry étaient unis par les « liens du dézingage » comme le déplore Libé-Rothschild, journal résolument de gauche et antiraciste, face à la «scandaleuse » trahison de Valls : « Benoît Hamon a bien tenté de faire comme si de rien n’était. De consacrer, comme prévu, l’intégralité de son - long - discours de Lille à démonter les «impostures» du Front national. Entre Martine Aubry et le candidat socialiste, les rôles avaient même été répartis avant le meeting: à lui le combat contre l’extrême-droite, à elle le torpillage en règle de Manuel Valls et Emmanuel Macron, ses deux ennemis préférés du quinquennat. Mais, l’occasion de taper sur les «traîtres» devant 5000 personnes - selon l’équipe de campagne du socialiste - était trop belle ». Or l'anti-traître Hamon donnait une image peu honorable de Blanche-neige : flatteries égocentriques aux pires politiciens de la gauche bourgeoise depuis 40 ans, du nullissime Mauroy au roi des magouilleurs Mitteurand, à ce triste cénotaphe de « programme commun » et aux lamentables juin 36 et mai 81, toute la scénographie de base qui sert de bouillon de culture au moindre bobo prof de math dans les quartiers mixtes.

LAVER PLUS « ANTI-PARTI »

A y regarder de plus près la « trahison » de Valls, ne soutenant que par antifâchisme4 le banquier arriviste Macron « en démarche », il n'y a rien de choquant sinon une remise en cause du boulet au pied du petit Hamon : la remise en cause de ce qui est de plus en plus impopulaire chez « le peuple » : l'esprit de (collusion) de parti !5 La partition est, plus que la mise en cause des mythologies de la gauche et de la droite, une dénonciation « des partis », ce qui est pourtant depuis longtemps constitutif de la boutique « populiste » FN ; qui n'est pas un parti mais une oligarchie familiale et népotiste en diable. C'est aussi ce qui est constitutif de la mouvance « en marche » du petit Macron. C'est ce qui est constitutif de l'obstination du Fillon, mais en conservant sa propre mafia : tous les partis, tous les juges et tous les journalistes « sont contre moi et mon seul programme pour honorer la dette » (sauf la mienne et celle de Pénélope6). Donc on est toujours un peu dans une ambiance trumpiste pour ne pas dire trompeuse, et les mains dans le cambouis avec cette affaire de cabinet noir qui ne pue pourtant pas autant que ce qu'on nous balance chaque jour en francovision pour flatter « le peuple » démagogiquement et en alignant ses besoins métaphoriquement sur les seuls intérêts de la bourgeoisie.

On ne doit pas s'étonner de l'aspect saignant de la bagarre et de la série de meurtres entre amis (parlementaires et démagogiques), Mitterrand pour garder le pouvoir n'avait pas hésité à exiger de faire paraître à la télé papy Le Pen, ni à rétablir la proportionnelle pour empêcher la droite de revenir à la mangeoire et au bercail de tous les privilèges. Une faction bourgeoise quelconque qui a passé du temps au pouvoir n'est pas disposée à en abandonner les privilèges. Que le coup contre Fillon ait été monté par les juges hollandais ou le clan Sarkozy, le fond de la question n'est que le cabinet des ambitions inassouvies : la « gauche au pouvoir » ne consent pas à le lâcher (le pouvoir), quitte à mettre en danger la gestion capitaliste de la France, d'où la féroce bagarre pour coller à Macron et laisser le passif de l'exploitation des prolétaires sur le dos des navrants porteurs frondeurs de l'étiquette PS, lequel s'en remettra même en changeant de nom ; avec la complicité de Mélenchon plus intéressé à marquer la médiacratie de son ego de fort en gueule, resucée pitoyable d'Arlette, mais utile pour gratter un peu du terrain patriotique de Marine-Muriel Robin7.

Rien ne laisse augurer d'une vraie confrontation (pas un débat avec des bourgeois) dans la dernière ligne droite de cette bataille de coqs hâbleurs sur les avantages de la fonction régalienne des élus et de l'impossibilité de les contrôler TOUS même juridiquement, en réalité (comme le démontre par devers lui « l'escroc Fillon »)... Inenvisageable, interdit, accessoire de corriger non le manque mais la perte de confiance, reconnue par tous avec morgue (et alors? comme a dit l'autre), et tous parlent d'autres choses, du théâtre des ombres maléfiques : le fascisme (populistissime) qui vient, le racisme (de droite) face à l'antiracisme (de gauche), la nation qui travaille, la nation qui paye ses impôts, la cinquième puissance du monde, l'avenir de « nos enfants », etc. L'abolition des privilèges parlementaires et des fonctions régaliennes n'est possible que par une révolution violente, du prolétariat et pas du peuple.

LE COMBAT ETHNIQUE ENTRE LA DROITE ET LA GAUCHE

La droite « droguée aux faits divers » (jeu de mots préparé par le staff de Hamon) s'adresse au peuple qui craint l'envahissement immigré, ou qui s'étonne du laxisme de la gauche face aux voyous et de ses bizarres « bras ouverts » (jamais elle ne lui reproche le 49-3!). Cette crainte n'est pas légitime, elle est raciste selon les ténors de la gauche frondeuse et résolument oppositionnelle ; la fonction des Hamon-Mélenchon sert à faire passer l'antiracisme pour un internationalisme – pour les couches bobos - au milieu d'une sauce artisanale écolo antinucléaire et reste incrédible pour que la bourgeoisie les laisse accéder au pouvoir et pour que l'immense majorité des prolétaires adhèrent à leurs fanfreluches idéologiques. Par défaut du Fillon craignos, le petit minet Macron apparaît plus malléable et caméléon recyclable aux exigences fiscales pour le retour des riches et honorer la dette permanente vis à vis de l'Allemagne8 ; bernique lui aussi il n'aura pas non plus le vote des ouvriers qui n'ont pas oublié qu'il est l'auteur du 49-3. Quoique Fillon, pourri jusqu'à la moelle, soit le principal candidat du MEDEF, et pouvant créer encore la surprise – l'électeur devient lui aussi immoral quand la politique ne peut plus être morale – il n'y a guère de choix autre que ce minet en costard cravate, pantin sorti lui aussi d'une certaine banque comme Pompidou, avec d'énormes revenus, certifiés propres et dont le poste d'aristo-président signifierait une baisse de revenu ! Le banquier honnête se sacrifiant pour « son pays » !

A un autre "peuple" elle s'adresse la gauche « frondeuse » - qui n'a que le tort de vouloir régénérer trop tôt la « pensée de gauche » après cinq années d'attaques, non pas contre les richesses bourgeoises, mais contre la classe ouvrière; elle a surtout recours sur le terrain (gares, métros, marchés) à un tractage intense très « démagogie ethnique ». On se souvient des déclarations torpides, l'an passé, du député de Trappes (ville multiconfessionnelle à dominante islamique) le ti'Hamon qui avait récusé l'interdiction (voilée médiatiquement) de la fréquentation des bistrots par les créatures du diable (les femmes), expliquant à propos d'un milieu qu'il ignore et méprise :  « Historiquement, dans les cafés ouvriers, il n'y avait pas de femmes ». Jamais en manque pour exciper l'origine d'une partie de ses électeurs, flattant plus leur origine que leur statut social, croyant conjurer le destin d'un petit cul oppositionnel, Hamon en rajoute régulièrement par son soutien au footballeur véreux Benzema. Un site islamiste se charge ensuite de sa campagne de la dernière chance.

Sur le site Oumma sont reproduits les soutiens aux candidats « frondeurs » qui veulent devenir grands : « B.Hamon défend Karim Benzema, victime de discrimination car musulman », « le candidat Montebourg choisit Sihem Habchi comme porte-parole », « Arnaud Montebourg parle de ses origines algériennes », « A.Montebourg « le burkini, c'est subalterne ». « Arnaud Montebourg, il n'y a pas de français de souche ».
Après l'idiot utile Cantona qui avait assuré que « Deschamps a cédé à une partie raciste de la France », on lit : « Une partie des Français issus de l’immigration maghrébine ressent les non-sélections de Benzema, Ben Arfa et Nasri comme un signal d’exclusion, voire de stigmatisation. « Les boucs émissaires ont toujours les mêmes têtes », a ainsi relevé le député PS de Trappes Benoît Hamon »9. Aucune chance que ce racolage électoral lui permette de l'emporter comme cela avait été le cas pour Hollande en 2012, mais après cinq ans de purge gauche bourgeoise, les prolétaires d'origine maghrébine ont de bonnes raisons de faire à nouveau plus confiance à Allah qu'à Ducon président de la République. « Divide et impera », divise pour régner disait ce bon Machiavel.
Mélenchon dans son discours hyper régionaliste au Havre nous fît du Zola mâtiné d'ouvrier moderne boboïsé, un numéro de cirque mégalo bien rodé exaltant, à la manière des élus crétins du PCF d'antan, les mains calleuses « qui ont un cerveau »10 et posant à celui qui informe sur les pue-la-sueur et sans-grades « ignorés par les médias » ; or ces sans-grades peuplent les émissions pipoles où les crétins animateurs se gaussent de leur bête exhibitionnisme par des questions plus débiles les unes que les autres lues sur des fiches qui disposent des bonnes réponses pour le meneur de jeu inculte lui-même. Mais sur le terrain la réclame est aussi ethnique que son compétiteur malheureux Hamon, voir ma photo ci-jointe sous le pont du métro Laplace où, en vignette, un certain Djamel Arrouche, certifie par son sourire que le bateleur en chef du peuple veut bien le vote « arabe » mais pas prolétaire et de « prendre le pouvoir » "en commun" trente secondes pour le lui confier.






Or de tout ce cirque, de toute cette défense de la légalité et de la propreté des juges nous nous foutons :
« Or, la société ne repose pas sur la loi : c'est une illusion juridique. Elle doit plutôt être l'expression, opposée à l'arbitraire individuel, des intérêts et besoins communs de la société, tels qu'ils découlent du mode matériel de la production existant à chaque fois. Ainsi, le Code Napoléon que je tiens en main n'a pas engendré la société bourgeoise. La société bourgeoise, née au XVIIIe et développée au XIXe siècle, trouve bien plutôt simplement une expression légale dans ce Code. Dès que celui-ci ne correspond plus aux conditions sociales, ce n'est plus qu'un chiffon de papier. Vous ne pouvez faire de vieilles lois le fondement d'une évolution sociale nouvelle, pas plus que ces vieilles lois n'ont créé les anciennes conditions sociales. Issues de ces vieilles conditions sociales, elles doivent disparaître avec elles. Elles changeront nécessairement avec les conditions d'existence changées. Vouloir maintenir les anciennes lois envers et contre les exigences et besoins nouveaux de l'évolution sociale revient, au fond, à maintenir hypocritement des intérêts particuliers inactuels contre l'intérêt général actuel.
Défendre le terrain légal, c'est chercher à faire passer ces intérêts particuliers pour les intérêts dominants, alors qu'ils ne prédominent plus ; c'est chercher à imposer à la société des lois condamnées par ses conditions d'existence, par son mode de travail et de distribution, sa production matérielle même ; c'est tenter de maintenir en fonction des législateurs qui ne poursuivent plus que des intérêts particuliers, en abusant du pouvoir politique d'État pour mettre, par la force, les intérêts de la minorité au-dessus des intérêts de la majorité. Elle se met donc, à tout instant, en contradiction avec les besoins existants, freine le commerce et l'industrie, et prépare les crises sociales qui éclatent en révolutions politiques »11.
La réfutation du juridisme bourgeois et de leur légalité par Marx est toujours aussi valable, et leur remise en cause contenue dans l'indifférence au massacre électoral et à la progression de l'abstention pourront contribuer aux futures crises sociales, mais guère au moment électoral actuel où, comme de coutume, la bourgeoisie contrôle totalement le terrain par son bourrage de crâne intensif.
La tentation est grande de se moquer de ce peuple indifférencié qui élit des escrocs de tout bord ou qui espère que l'un d'eux est moins pire, et de mépriser un prolétariat inexistant. Il ne sert à rien de mépriser le prolétariat puisqu'il n'existe pas sur ce plan mystificateur, sauf comme catégorie pré-découpée : les cols bleus, les couches moyennes, les migrants et immigrés. Pas de souci donc, le prolétariat ne pouvant pas s'exprimer – le mode d'élection trafiqué pour calibrer un clientélisme de couches hétéroclites soumises à une classe dominante – n'est pas sa tasse de thé ni son mode de fonctionnement. Puisqu'on lui rabâche qu'il n'est rien, il veut bien rester rien dans cette foire d'empoigne entre escrocs. Pour le moment.
Essayons d'expliquer le subterfuge du peuple électoral et sa vacuité comme entité démocratique, quand contrairement au peuple indifférencié, le prolétariat ne vote pas.


LA NOTION de Prolétariat CHEZ MARX contre la bouillie d'Onfray


C'est triste à constater, mais même chez certaines factions trotskiennes ont trouve une problématique très proche de la réalité des mutations idéologiques que le milieu maximaliste est impuissant à appréhender depuis son effondrement et avec sa dispersion actuelle en individus et cercles académistes ; par exemple voici ce qu'on peut lire de lucide dans Revue de critique communiste par une certaine Isabelle Garo : «La question européenne a relancé les débats, au sein de la gauche radicale, sur l’internationalisme. S’est progressivement affirmé en son sein la nécessité de repenser un internationalisme concret, refusant l’alternative ruineuse entre le nationalisme raciste porté par l’extrême droite et l’internationalisme du capital incarné par l’Union européenne, mais renonçant également aux facilités d’un internationalisme abstrait. Celui-ci postule notamment que seraient résolues, en raison même de l’internationalisation du capitalisme, les questions stratégiques de l’articulation des espaces – locaux, nationaux et internationaux – dans la définition d’un projet de rupture anticapitaliste, et de l’appartenance nationale du prolétariat ». (cf. Le peuple chez Marx, entre prolétariat et nation).
On peut être d'accord avec ça : « La question du peuple chez Marx est une question complexe, en dépit des thèses tranchées qu’on lui prête volontiers sur ce sujet. Au premier abord en effet, on a tendance à penser que Marx construit la catégorie politique de prolétariat précisément contre la notion classique de peuple, trop englobante et surtout trop homogénéisante, qui gomme les conflits de classe. En ce sens, la notion de peuple serait illusoire, voire dangereusement illusionnante lorsqu’elle est politiquement instrumentalisée.Pourtant, si Marx se défie bien de toute conception organique du peuple, il reprend le terme à plusieurs occasions et, en particulier, pour penser les luttes nationales de son temps, lorsqu’elles visent à conquérir l’indépendance contre des puissances colonisatrices ». Et aussi avec ça : « Il faut rappeler que l’apparition de la notion de prolétariat est ancienne. Dès l’origine, elle désigne non le peuple mais une fraction du peuple, fraction caractérisée par sa situation sociale. Cette situation peut-être définie de deux façons distinctes : soit comme dénuement et pauvreté ; soit comme situation d’exploitation et de domination, si l’on analyse un mode de production et donc une fonction sociale active, non pas seulement un statut économique subalterne. On peut dire, schématiquement, qu’avec Marx, le terme va transiter irréversiblement de son premier vers son second sens ». Et avec ça aussi : « La question du peuple chez Marx est une question complexe, en dépit des thèses tranchées qu’on lui prête volontiers sur ce sujet. Au premier abord en effet, on a tendance à penser que Marx construit la catégorie politique de prolétariat précisément contre la notion classique de peuple, trop englobante et surtout trop homogénéisante, qui gomme les conflits de classe. En ce sens, la notion de peuple serait illusoire, voire dangereusement illusionnante lorsqu’elle est politiquement instrumentalisée ».
Or, au lieu de vraiment approfondir comment la bourgeoisie a détourné l'internationalisme (avec cette curieuse défense oecuménique des migrants) on nous ressort le Marx élimé des libérations nationales et le tout encore et toujours dans le cadre national ; les trotskistes ne peuvent penser la révolution que dans ce cadre ? Leurs factions les plus admises dans le pouvoir médiatique, LO et NPA, se présentant au niveau national et proposant des réformes dans le cadre national et enfin à la faction de gauche la plus pourrie au terme du parcours électoral, ne permettent pas de penser ni l'internationalisme, ni de le différencier du catéchisme secouriste ni de réellement orienter politiquement l'ensemble du prolétariat. Malgré de bonnes citations12.
Il nous faut revenir sur ce pauvre nihiliste d'Onfray pour voir le ridicule de la notion de peuple opposé au populicide Marx. Le penseur favori de l'hebdo bourgeois pro-US Le Point renvoie Furet et Aron au musée de la machine à écrire et du porte-plume :
«... en ennemis du Peuple si souvent présentés comme des amis, on retrouve : le socialisme marxiste, passionné par le Prolétariat, idole nouvelle, mais peu soucieux du petit peuple, voire du grand Peuple ; le marxisme soviétique et les fascismes européens, dévots du Parti, grosse machine à broyer le Peuple ; la social-démocratie socialiste européenne, à genoux devant le Marché que sert à merveille la dernière mythologie à la mode, l’Europe… ; enfin la République Française, populicide en diable à l’aide d’un certain nombre d’intellectuels organiques, mais aussi et surtout de ses Institutions, vaste dispositif populicide… Le Prolétariat, le Parti, le Marché, l’Europe, les Institutions, voilà les outils de l’abolition du Peuple, les instruments de sa scotomisation, les appareils populicides par excellence… (…) (Marx) , paradoxalement, contribue à l’oubli du peuple qu’il n’aime pas. Les mots les plus violents servent à stigmatiser les paysans : incultes, abrutis, égoïstes, accrochés à leur petite propriété, contre-révolutionnaires. L’artisan, comme le paysan, procède partiellement du monde bourgeois en tant qu’il possède son champ ou son atelier, dès lors, Marx en fait des empêcheurs de révolution. Ne parlons pas du sous prolétariat pour lequel il nourrit une véritable haine – il en parle avant l’heure comme de « racailles »…(...) Dans la réalité, le Parti devient l’occasion de cristalliser cette élite prolétarienne qui va former la nomenklatura lorsque les révolutionnaires auront conquis le pouvoir – à l’aide du peuple qui fournit les forces vives, la puissance du flux et son génie colérique. Une fois de plus le Peuple se trouve écarté, éliminé. La dictature du prolétariat proposée dans le Manifeste du parti communiste contient une aporie que Bakounine soulève avec raison : dictature, certes, mais de qui sur qui ? Dictature du prolétariat sur le prolétariat ? Ou dictature de l’avant-garde éclairée du prolétariat, autrement dit le Parti, sur le restant de la classe ouvrière puis du peuple dans sa totalité ? Bakounine prédit au marxisme cette dérive – la suite lui donna malheureusement raison »13.


Onfray n'est qu'un énième bateleur de la foire électorale bourgeoise sous un vernis critique : « La mathématique électorale est une machine de guerre peu soucieuse de démocratie, et toute entière tendue vers la construction d’une force dite majoritaire : j’ai nommé la souveraineté . (…) Pour sembler efficace, l’algèbre électorale se double d’une géométrie des circonscriptions électorales. Le taillage dans le vif de la Nation de lambeaux tarabiscotés, des formes extravagantes, de zones abracadabrantes, permet d’annuler la force du Peuple en lui préférant la dynamique construite de manière extrêmement précise par les tenants du pouvoir qui découpent des circonscriptions pour obtenir leurs variables à même d’être ajoutées pour produire un résultat attendu. Un peu d’aléatoire, pour laisser un peu de suspens, consentir à un volant possible, ne pas montrer qu’on a vraiment fabriqué la machine électorale pour faire gagner les gens en place, et l’on nommera ce tour de passe-passe exercice de la démocratie. Pour preuve de la perversion de ce système qui efface le Peuple et révèle les Notables qu’elle y substitue, il suffit de constater que dans une République qui se prétend telle, un candidat arrivant deuxième dans une consultation présidentielle au premier tour peut se retrouver, une fois le second tour et les deux scrutins législatifs passés, sans un seul député à l’assemblée nationale et au sénat… »14.
Onfray peut s'agiter en tout sens sa démonstration ne vise qu'à prétendre améliorable un système vérolé – il n'évoque même pas le député qui change de parti en cours de route et qui reste en fonction – et il peut continuer à s'arracher aussi vainement les cheveux parce qu'il reste coincé dans la notion creuse de « peuple » et une impuissance à comprendre le fonctionnement machiavélique de la classe dominante ; et est-ce que la classe dominante fait partie de ce « peuple » ?
La parole au peuple « réel » serait confisquée par la Synarchie, le peuple privé de « démocratie véritable » et « les Partis politiques, les Institutions politiques, le personnel politique dissimulent souvent sous leur aspect policé, civilisé, une jungle des plus brutale ». Mais quel est ce peuple que nous vante Onfray ? Les couches paysannes, commerçantes, les agences de voyage, les habitants du quartier, les amis de la nature, les corses et les migrants, les élus et les non élus, les intelligents et les idiots, les philosophes et les maçons ? C'est le « peuple oublié » pire que les politiciens et partis qu'il semblait dénoncer, qui, lorsqu'il se met en colère, est fâchiste :
« Cet oubli du Peuple génère un refoulement, ce retour du refoulé produit à son tour de réelles forces sombres qui, pour le coup, incarnent réellement la démagogie et le populisme. Mais comme on a beaucoup crié au loup, à tort et à travers, lorsque la bête est là, on se trouve démuni. Une étincelle suffit alors, car le cri du Peuple longtemps abruti, tout aussi longtemps négligé, méprisé, oublié, peut aussi devenir la pire des choses… ».
Encore un philosophe qui aurait besoin de se faire soigner, pas plus clairvoyant qu'un gauchiste lambda ou un lycéen anar. Ce citoyen anarco-égaré rejoint lamentablement, après de longues digressions ampoulées, la noria d'écolo-bobos de quartier, vieux hippies de la rénovation de la vie urbaine mais quotidienne, hors période électorale, qui ont confondu révolution et contre révolution, premiers bolcheviques et tueurs staliniens, et qui veulent inventer des formes superficielles alternatives à la comique alternance bourgeoise pour « sauver la terre », aussi laissons nous répondre notre vieil ami Dangeville :
« Dans sa plaidoirie devant la cour d'assises de Cologne, Marx développe le postulat fondamental du socialisme scientifique : « La révolution n'est pas une question de forme d'organisation, mais une question de force », qui résume toute la supériorité du socialisme scientifique sur les premiers balbutiements de l'utopisme (et toutes ses formes ultérieures, plus ou moins avouées). En effet, c'est une utopie de croire qu'il faut réaliser d'abord un modèle d'organisation, par exemple, de la production (coopératives, cellules d'entreprise, conseils de fabrique) ou de relations humaines (dans le parti ou la société), afin de l’étendre progressivement au reste de la société : cette conception rejoint le réformisme et abandonne le terrain de la violence révolutionnaire de classe.
Cette formule de Marx implique toute une vision matérialiste du développement économique et politique de la société sur la base de grandeurs ou masses physiques qui évoluent sans lois abstraites a priori, d'inspiration finalement divinisées (justice, égalité, démocratie, souveraineté de l'esprit ou de la raison dans le peuple, le roi ou le chef), mais d'après les besoins de leur vie et de leur développement. (…)
(…) Les procès contre les bolcheviks au cours de la contre-révolution stalinienne relèvent de la même idéologie hypocrite, appliquée aux révolutionnaires par un adversaire qui prétend revendiquer l'héritage de la révolution bolchevique. D'où tous les mensonges et mystifications qui font apparaître aujourd'hui le parti comme un moyen de coercition dirigé contre les militants eux-mêmes, bref un appareil monstrueux et diabolique qui se retourne contre ses propres auteurs (en fait, la contre-révolution a liquidé, avec des moyens insidieux, la grande révolution de 1917 et son acquis).
Aux yeux du marxisme révolutionnaire, la vie de la III° Internationale comporte une autre leçon, à savoir que la « terreur idéologique » au sein du parti est non seulement nocive, mais encore inutile du point de vue de la révolution. Alors que la doctrine communiste se diffuse du fait qu'elle correspond aux brûlantes réalités sociales, cette malheureuse méthode consistait à vouloir remplacer ce processus naturel et organique par une catéchisation forcée : c'est ainsi que des éléments récalcitrants et égarés, soit pour des raisons plus fortes que les hommes et le parti, soit à cause des imperfections mêmes du parti, furent publiquement humiliés et mortifiés en congrès, sous les yeux de l'ennemi de classe, même quand ils avaient représenté le parti et dirigé l'action révolutionnaire dans des épisodes politiques de portée historique. Imitant la méthode chrétienne de la pénitence et du mea culpa, l'Internationale prit l'habitude de contraindre ces éléments à une confession publique de leurs erreurs, le plus souvent en leur promettant plus ou moins de retrouver par ce moyen d'importantes positions dans les rouages de l'organisation. Un moyen aussi philistin et parfaitement conforme à la morale religieuse n'a jamais amendé aucun membre du parti, ni protégé le moins du monde ce dernier contre les menaces de dégénérescence. Au contraire. Lorsque le parti s'achemine vers la victoire, l'obéissance des militants est spontanée et totale, mais non aveugle et forcée : la discipline centrale répond à la cohérence entre les fonctions de la base et du centre avec leur action et leur programme, et aucun dressage bureaucratique, aucun volontarisme antimarxiste ne peut s y substituer si elle fait défaut. Dans les terribles confessions auxquelles furent réduits les grands chefs révolutionnaires avant de disparaître dans les purges de Staline, comme dans toutes les palinodies qui accompagnent les tournants ultérieurs du communisme dégénéré russe, chinois, etc., les autocritiques sont une méthode contre-révolutionnaire, d'ignobles absurdités inutiles et hypocrites que la méthode (bigote et bourgeoise) de la réhabilitation n'efface évidemment en rien. C'est par l'abus croissant de telles méthodes que la dernière vague de la contre-révolution est parvenue à brouiller jusqu'aux yeux souvent même des révolutionnaires, la vision de la lutte et des méthodes communistes. En effet, c’est en agitant le vain et vide recours démocratique, la consultation des volontés de la base du parti, que certains opposants pensèrent sauver le processus révolutionnaire, dicté par les rapports de force, comme si l'adversaire triomphant se laissait impressionner et arrêter par des bulletins de vote dans sa course où lui-même est poussé par des forces sociales et économiques toutes matérielles »15.






« Si la classe ouvrière conspire (elle qui forme la grande masse de toute nation, elle qui produit toute richesse, et au nom de qui les puissances usurpatrices prétendent régner), elle conspire publiquement, tel le soleil qui conspire contre les ténèbres, avec la pleine conscience qu'en dehors d'elle-même il n'existe pas de pouvoir légitime. » (Karl Marx, Proclamation du Conseil Général de l'AIT, 3 mai 1870.)


NOTES 
2Michel Onfray, «Réflexions sur le Peuple», Les cahiers psychologie politique [En ligne], numéro 26, Janvier 2015. URL : http://lodel.irevues.inist.fr/cahierspsychologiepolitique/index.php?id=2939
3Aux côtés d'un autre cuistre, Frédéric Lordon qui défend la bêtise des peuples dotés de « blocs d'affects » (!?) : «  Le rapport entre la croyance monétaire allemande et les blocs d’affects de certains autres peuples européens est en train d’atteindre ce seuil ».
4L'antifâchisme reste le fonfond de commerce de tous les champions de la gauche éclatée, et éclatante de promesses intenables, du rude Vals dégagé au Hamon aubriesque et au minet Macron simiesque ; mais franchement ne sont-ils pas, au fond (sic) simplement tous des démagogues populistes, au sens immémorial du tribunisme politicien ?
5Valls ne signifie pas l'éclatement du PS contrairement aux émois des journalistes, mais le maintien du parti éléphantesque ou sa refondation avec les mêmes comme le chuchote Boutih, pour les législatives où la défaite annoncée du petit frondeur ne lui laissera pas les clés de l'oligarchie PS qui n'a pas adhéré aux facéties utopiques du RU ni à la mélasse écolo avec ralliement à la virago Duflot et à sa noria de profs bobos fumeurs de hasch et commerciaux du chauffage alternatif.
6Les commentaires sur l'organisation du procès organisé au millimètre par les tout puissants magistrats, fiers qu'on s'intéresse à eux et qu'on les fasse passer pour le cinquième ou sixième pouvoir, confient au vaudeville, BFMacron s'interrogeant sur une situation inédite dans le monde : un président élu (immunisé) et sa femme en prison. Et bien tant mieux, celui-là n'aurait pas besoin d'un scooter...
7Que Muriel Robin, que j'aime bien, ne m'en veuille point, mais j'ai simplement constaté que la démagogie électorale de la fille Le Pen consistait à bâtir ses discours d'estrade comme des sketchs de café-théâtre, où, typique de la mentalité d'extrême droite, on fait se gausser le public sur une moquerie des personnes, à défaut d'avoir un quelconque programme politique (et bourgeois) crédible, quoique assez ouvriériste xénophobe : la retraite à 60 piges et les étrangers (lesquels?) dehors !
8Curieusement sa bande « en démarche » évite de faire trop de pub à ses « cars Macron », record battu pour les accidents collectifs et les salaires à la baisse.
9Beaucoup de coupes de cheveux ridicules chez les footeux de nos jours, mais certains donnent des bâtons pour se faire fesser. Tiemoué Bakayoko affichait une coupe très imam en short EDF lundi:longue barbiche pointue et cheveux blanchis en couronne façon calotte musulmane. Provoc vestimentaire ? On avait bien demandé à Griezmann de raser sa moustache car on aurait dit un petit Hitler courant après le ballon. Verra-t-on bientôt des footballeurs courir en djellaba ?
10Des enquêteurs sociologues semblent déplorer , comme le nihiliste Onfray, qu'il n'y ait plus d'ouvriers au parlement et chez les élus divers de base ou du milieu de la topographie politicarde. La belle affaire, la dernière fois qu'il y en eût ce n'étaient que crétins incultes suivistes des désidératas staliniens. Autant qu'il n'y en ait plus pour légitimer cette enceinte de la corruption. Poutou, qui n'est pas un imbécile, perpétue la niaiserie de l'ouvrier inculte surtout par les slogans idiots de la secte NPA. Demain, si cette putain de révolution a lieu, elle supposera des élus (provisoires et éjectables) indépendamment d'un CV d'ouvrier borné. De même la critique de l'absence de proportionnelle est sujette à caution, car son application confirmerait... la bêtise du peuple (et la confirme tout en étant évitée pour l'instant, mais utile comme Mitterrand lorsqu'il la rétablit pour empêcher la droite de revenir au pouvoir) : faut en tenir une couche pour voter pour le gang d'incapables et de brutes du FN ! Mais les protestataires sont les produits de la propre escroquerie du système démocratique bourgeois.
11https://www.marxists.org/francais//marx/works/00/parti/kmpc037.htm
12 « Dans la formation d’une classe aux chaînes radicales, d’une classe de la société civile qui ne soit pas une classe de la société civile, d’un état social qui soit la dissolution de tous les états sociaux, d’une sphère qui possède un caractère d’universalité par l’universalité de ses souffrances (…), qui ne puisse plus se targuer d’un titre historique mais seulement du titre humain (…), d’une sphère enfin qui ne puisse s’émanciper sans s’émanciper de toutes les autres sphères de la société et sans émanciper de ce fait les autres sphères de la société, qui soit, en un mot, la perte totale de l’homme et ne puisse donc se reconquérir sans une reconquête totale de l’homme. Cette dissolution de la société réalisée dans un état social particulier, c’est le prolétariat ».

13Onfray, nihiliste bakouniniste, ne connait ni la longue histoire du combat de la Gauche communiste, de ce maximalisme qui, depuis Rosa, a combattu la contre révolution au nom des masses, d'un parti ne se substituant pas aux masses et en fait, comme Furet et tous les autres ex-staliniens, il reprend les arguments des anciens staliniens qui se croient blanchis. Et comme base de son mensonge il n'a pour appui que ce crétin de Sartre passé du stalinisme au maoïsme : « Quand entend-t-on parler du Peuple la dernière fois en philosophie ? Probablement en 1960 lorsque Sartre publie sa Critique de la raison dialectique et qu’il fait briller de ses derniers feux les grandes vagues molaires de l’Histoire ».
14Et de pleurnicher sur la surrepréSeNtation du PCF, et l'absence de chauffeurs de taxi et de prostituées au parlement et l'absence de reconnaissance du vote blanc, obsession du démocrate citoyen et altermondialeux.
15https://www.marxists.org/francais//marx/works/00/parti/kmpc037.htm