PAGES PROLETARIENNES

jeudi 1 septembre 2016

CONTRE LE BURKINI


LAICITE, EXTREME GAUCHE, LUTTE REVOLUTIONNAIRE (1/2)

par Eric Aucordier


1/ DE LA LAICITE

Pas un jour ou le principe de laïcité ne se voit condamné ou détourné par diverses boutiques religieuses et autres organisations gauchistes à la solde d'un salafisme qu'elles prétendent combattre en lui ouvrant les bras. C'est ainsi qu'au nom de la "liberté de conscience" et dans une application stricte de la loi 1905, tout ce beau monde exige, et le droit semble à priori aller dans leur sens, que le port du burkini, une autre prison ambulante destinée à envahir la sphère publique, soit autorisé. Pour mieux faire passer sa camelote, l'extrême gauche qui ne veut rien entendre de la réaction gangrenant le corps musulman, réduit ce débat au sort  de pauvres nageuses victimes d'un épouvantable "racisme", et exige - sans rire -  que l'Etat cesse de légiférer sur la façon de s'habiller pour en laisser la responsabilité à la crème de la réaction islamiste. 

Les opposants auront beau dénoncer cette escroquerie, l'Etat bourgeois, qui parait-il, et à entendre nos gogos islamisants, pratique au quotidien la "terreur raciste" - rien que cela !!! - a tranché sur la question en  mettant un terme aux arrêtés « anti-burkini », attitude pour le moins paradoxale qui prêterait même à sourire (1), si la décision du conseil d'état n'augurait pas un redoublement de violentes attaques contre les femmes et les minorités sexuelles. 
Lorsque le salafiste  ouvre une nouvelle brèche dans la question "femme", c'est aussi toute la réaction de France et de Navarre qui s'y engouffre. Et ce ne sont pas ses "amis" de l'UOIF avec qui nos gauchistes partagent les joies de battre le pavé parisien, du moins quand ces derniers ne sont pas occupés à manifester bruyamment au milieu des cortèges homophobes et puritains de "La Manif pour tous", qui prétendront le contraire. (2)

2/ FASCISME ?

Qu'importe  aux yeux des cliques gauchistes que Hollande, le capital anglo/saxon, Dieudonné et Soral fassent les yeux doux au burkini. toute critique  de ce merveilleux bout de tissu - Plastique ? - voit son auteur immédiatement bombardé du titre de "complice objectif du fascisme". Devant cet anathème, il faut raison garder. L'insulte n'a d'autre but que de disqualifier l'opposant pour éviter toute confrontation d'idées ou  le sous-réformisme congénital des NPA/CCR se verrait taillé en pièces.

Le fascisme, puisqu'il nous faut dégonfler cette baudruche, est une autre forme de domination du capital, à qui  l'Etat bourgeois donne les rênes du pouvoir dans des circonstances exceptionnelles. En Italie et en Allemagne il fût  l'instrument de la transformation brutale du capital national en vue de la guerre impérialiste. Il n'y a pas lieu ici même de se lancer dans une analyse détaillée des raisons qui poussèrent les classes dirigeantes de ces nations flouées ou littéralement dépouillées par le traité de Versailles, à choisir cette  option. Constatons simplement que le fascisme a permis :

1 - De maintenir la stabilité d'une société mise à mal par la première guerre mondiale.

2 - D'assurer sur une base étatique le renouveau de l'arsenal militaire qu'exigeaient les appétits impérialistes revanchards de ces deux pays, contre les vainqueurs du premier conflit mondial.

Cette forme de domination de classe nécessite au préalable, excusez du peu, d'assurer l'écrasement physique d'un prolétariat  conscient de ses intérêts de classe, sale besogne dont s'assureront divers  gouvernements prétendument "ouvriers" issus de la collaboration de classe. Au XXème siècle et n'en déplaisent à nos trotskistes dégénérés, c'est bien la social-démocratie qui fit le lit d'un fascisme, bien aidée en cela par les trahisons répétées de la III Internationale aux mains de Staline. Si l'on ajoute que le fascisme se propose de mettre un terme au parlementarisme bourgeois et d'occuper la rue à l'aide de milices composées de lumpen et autres petits bourgeois déclassés, il est aisé de conclure que le papotage sur un danger fasciste dans la France de 2016, relève au mieux du mauvais gag. 

3/ BURKINI ET LOI DE 1905 COMPATIBLES ?

Insistons tout d'abord sur le fait que le  burkini ne soulèverait pas de telles polémiques s'il ne se situait pas dans la droite ligne des débats posés par le foulard à l'école, la prière dans la rue, le repas dans les cantines, les programmes scolaires, l'apartheid sexuel dans les piscines publiques, le refus qu'une femme puisse être examinée par un médecin homme à l'hôpital public.

L'obligation du port du burkini/burka trouve son explication dans le Coran qui ordonne à la femme de cacher son corps au prétexte d'être une source de tentation pour l'homme. Toujours d'après les textes sacrés, le témoignage d'un seul homme équivaut à celui de deux femmes.
Une telle conception des rapports entre les sexes s'oppose catégoriquement au principe de "liberté de conscience" avancé par la loi de 1905. Dans un Etat de droit ou la législation qui le supporte s'appuie sur une égalité formelle hommes / femmes, héritée elle aussi de nos luttes, quel crédit accorder à la "liberté de conscience" d'un individu, dont la tenue vestimentaire n'exprime rien d'autre que la marque de son infériorité ? 

A pareille affirmation notre  gauchiste bondira et soulignera l'impossibilité d'une égalité entre les sexes dans le cadre d'une société de classe s'appuyant sur le patriarcat, ce que nous lui concéderons volontiers. 
Notre devoir consistera cependant à lui rappeler que si l'émancipation de la femme est utopique sous le capitalisme, il n'en demeure pas moins vrai que le droit bourgeois lui garantit nombre d'acquis que les mœurs féodales interdisent sous peine des pires châtiments. Notre défenseur des "opprimés" sourira sans doute à l'évocation de cet argument, mais s'offusquerait pourtant à  voir sa sœur ou sa mère connaître les "joies" que la société afghane réserve aux femmes. Dans ce domaine comme dans d'autres, l'islamo-gauchiste théorise à tort et à travers mais se garde bien de se frotter à la réalité. Cette attitude ne reflète rien d'autre qu'un vulgaire mépris de classe. Elle signifie qu'au nom de je ne sais quelle "révolution" - pas celle qui se revendique du socialisme en tous cas ! - l'immigrée peut bien accepter de se plier à quelques "concessions" !

Certes les révolutionnaires n'ont pas vocation à envoyer les flics embarquer des femmes enturbannées sur les plages, encore moins à passer un front unique avec une fraction bourgeoise, d'autant plus si la partie de la population concernée par ces dites lois, subit une oppression spécifique. L'argumentation ici posée n'a d'autre vocation que de dévoiler  les prétentions  "révolutionnaires"  de nos promoteurs du Coran peints en rouge, tout juste bon à bramer à tous vents au  "racisme d'état". 

S'il est de notre devoir de dénoncer l'utilisation de la laïcité à des fins de manipulation du prolétariat de "souche" par la bourgeoisie, celle-ci n'en demeure pas moins un acquis. La loi de 1905 qui de facto extirpait la femme des griffes de l'église catholique est indissociable des combats menés par un prolétariat qui n'a jamais ménagé son sang pour s'opposer aux appétits insatiables de la peste religieuse soutenue par le capital. En témoigne la Commune de Paris, qui par le décret du 3 avril 1871 énonce :

Art 1. – L’Église est séparée de l’État.

Art 2. – Le budget des cultes est supprimé.

Art 3. – Les biens dits de mainmorte, appartenant aux congrégations religieuses, meubles et immeubles, sont déclarés propriétés nationales.

Art 4. -Une enquête sera faite immédiatement sur ces biens, pour en constater la nature et les mettre à la disposition de la Nation.

En effet, malgré les opportunités engendrées par la révolution française, la bourgeoisie n'a jamais mené le combat destructeur qu'elle promettait contre l'église catholique. Bien au contraire, devant les assauts répétés du prolétariat contre l'immonde exploitation qu'il subissait, elle utilisa le clergé pour anesthésier  les consciences ouvrières afin que le pauvre bougre qui suait sang et eau à produire de la plus-value accepte le sort que le capitalisme lui réservait et s'en remette aux délices d'un futur paradis ou sa condition d'exploité lui assurerait une place de choix. 
Seule l’opposition républicaine à l’Empire revendiqua la séparation de l’Église et de l’État, et ce uniquement dans le but d'acheter la paix sociale, entrer dans une phase de collaboration de classe avec le réformisme ouvrier et  détourner le prolétariat de son combat pour le socialisme. 

4/ L'ISLAM ET L'EXTREME GAUCHE

Peu importe aux yeux de nos islamo-gauchistes que nombre de jeunes femmes habillées  dans cet accoutrement ne disposent pas du choix de le refuser, confrontées qu'elles sont à un environnement ou se vêtir d'une simple jupe autorise violences et insultes (3).  En défense d'un camp supposé "progressiste" dans la lutte opposant l'impérialisme aux bourgeoisies  toutes aussi réactionnaires du Moyen Orient, de la religion des "opprimées" - le Judaïsme, serait-il dès lors la religion des banquiers ? - et d'intérêts électoraux bien compris, l'extrême gauche préfère ignorer que ces symboles religieux  sont  l'expression d'une oppression renforcée des femmes, la face visible d'un iceberg et se couche devant un islam prétendument "révolutionnaire".

Faut il rappeler à nos petits bourgeois apôtres du Prophète, que l'assujettissement subi par les femmes au Moyen Orient n'est pas le produit de quelques spécificités "culturelles", baptisées pour l'occasion de "progressistes" par quelques imbéciles obsédé par un  impérialisme normatif "blanc".  Cette bouillie doctrinale dont se  gargarise le benêt maoïste bon teint, associé aux gangsters racistes du PIR, ne résiste pas un seul instant à la réalité. 
Non, la lutte pour l'obtention de droits démocratiques, n'est pas une spécialité "blanche", et celles qui par milliers ont mené ce combat  dans les zones économiquement arriérées de la planète l'ont souvent payé de leurs vies, et pour cause :
 A l'ère de l'impérialisme, les bourgeoisies nationales sont incapables d'assumer de façon correcte les tâches que l'histoire leur assignait.  Celles-ci consistaient pour l'essentiel à libérer le paysan du propriétaire foncier, accorder les droits démocratiques aux femmes et opérer une séparation stricte de l'église et de l'Etat. 

Etonnant cet  enthousiasme du gauchiste envers l'idéologie islamiste des bourgeoisies tiers-mondistes, quand celles ci ne sont remarquables que par leur couardise  doublée de leur incapacité à soulever les forces du prolétariat pour lutter de manière radicale contre l'impérialisme et marquer ainsi l'histoire de leur empreinte de classe. Dans un capitalisme en pleine décadence, la bourgeoisie dite "opprimée" préfère en général l'accommodement de la présence impérialiste au risque d'un affrontement direct, ou la possibilité de  perdre la direction de la lutte, et de se voir emportée par le torrent révolutionnaire des masses guidées par un prolétariat revendiquant ses perspectives de classe, représente un réel danger. L'explication de l'oppression des femmes dans le monde musulman tient dans  la soumission des bourgeoisies nationalistes du tiers monde à la pire réaction religieuse par refus et impossibilité  d'engager le combat émancipateur qui porta les Jacobins au pouvoir. Tous les bobards d'Houria Bouteldja n'y changeront rien.

Lorsque les bourgeoisies "opprimées" entrent en conflit avec l'impérialisme  dans les ères géographiques ou l'Islam est religion dominante, elles le font  sous la bannière de la peste religieuse, et s'appuient fondamentalement sur la pourriture petite bourgeoise des bazars, privée de toute perspective sous le capitalisme et d'un lumpen qui n'a pour seule ambition que de faire tourner la roue de l'histoire à l'envers. Si le prolétariat descend dans l'arène de classe, elle peut  sans plus attendre, suspendre un conflit  en cours pour se retrouver aux côtés des troupes impérialistes à la tête des briseurs de grève. Voilà qui explique que dans le cadre d'une guerre impérialiste les prolétaires des pays concernés se doivent de ne soutenir aucun des camps en présence. Une leçon de la lutte de classe que les gauchistes islamisants se refusent d'entendre. Et pourtant....

Quand les prolétaires des secteurs pétroliers iraniens menaçaient le régime néo colonial en place, les révolutionnaires avançaient le mot d'ordre "ni  Shah, ni Khomeiny, révolution prolétarienne". Les   gauchistes de la LCR, eux, sans jamais se soucier un seul instant de la détresse de leurs militants locaux torturés dans de sordides caves par les "gardiens de la révolution", rampaient devant un Khomeiny lui même pion de CIA et icône de la presse bourgeoise. "Plutôt l'Islam que le communisme", tel était le mot d'ordre des salons diplomatiques, craignant par dessus tout la déstabilisation révolutionnaire du Moyen Orient. La LCR, consciemment ou non, n'en pensait pas moins.

Si l'islamo-gauchiste garde un silence coupable sur ses activités politiques passées en faveur du "guide de la révolution", futur oppresseur des femmes et prolétaires iraniens et accessoirement massacreur en chef de 57.000 Kurdes, il n'a pas renoncé pour autant à son amour immodéré de la religion mahométane. Qu'importe si les  événements d'Iran ont servi de détonateur à une terrible vague contre-révolutionnaire dans le monde arabe...il se livrera quelques années plus tard à la cour effrénée du sinistre commandant Massoud qu’il décrivait comme un "progressiste" afghan, luttant à la fois contre les Soviétiques et les impérialistes. Ce même Massoud qui  au pouvoir à Kaboul entre 1992 et 1996 a perpétué d’innombrables crimes, restauré la charia et réimposé la burqa aux femmes et dont les  troupes servirent de forces terrestres à l’OTAN lors de l’attaque impérialiste de 2001, débouchant sur la mise en place du régime pro-impérialiste du président Karzaï.

5/ QUE FAIRE ?

En réponse aux bobards déversés par le NPA/CCR nous devons farouchement dénoncer le voile et la réaction islamique. Le voile de la tête aux pieds est une prison ambulante qui exclut les femmes de la société et nous sommes solidaires des millions de femmes qui luttent pour échapper à sa tyrannie, que ce soit dans le monde islamique ou dans les centres impérialistes. L'anti-raciste en pleine promotion du "féminisme islamique" ne mérite qu'un crachat dans la gueule.

Cependant, la critique marxiste d'une idéologie religieuse portée en étendard politique ne vaut rien si elle ne prend pas en compte le contexte social de son application. Nos revendications diffèrent selon que l'Islam est religion d'Etat ou pas. Dans la France impérialiste, les musulmans subissent une oppression structurelle contre laquelle nous devons lutter, et il est incontestable que l'islamisme, est aussi, mais pas que, une idéologie du ghetto.

Dans ces circonstances la nécessité d'accepter quelques concessions peut s'avérer utile pour gagner les masses musulmanes à notre programme. Le prochain chapitre comme la suite de cet article sera dédié à cet aspect du problème. Là aussi nous constaterons dans quelle mélasse patauge nos idiots utiles "marxistes". Inutile d'ajouter, que "concessions" ne signifie pas courir applaudir des deux mains quelques crapules islamistes.

Il faut lire cet appel de Clémentine Autain à participer au meeting de Tariq Ramadan. (en photo ci-contre)


Si la lutte contre le "racisme" exige de valider les monologues de ce fou furieux réactionnaire président de la chaire de sciences islamiques contemporaines de l'université d'Oxford, elle-même financée par un don de deux millions de livres en provenance du Qatar, les choses risquent se compliquer. (4)

Le Qatar est un enfer pour les femmes et les travailleurs, et Autain n'a décidément honte de rien. Les ouvriers qui crèvent littéralement d'épuisement sur les chantiers des stades de la future coupe du monde de foot-ball, seront ravis d'apprendre que leurs supposés camarades "internationalistes" barbotent dans les mêmes salons de thé que les représentants attitrés de leurs oppresseurs !

Doit on rappeler à nos crétins gauchisant que jacasser avec un taré notoire qui refuse de condamner la lapidation pour mieux s'enfoncer dans un délire sur je ne sais quel "moratoire" - comme si le droit de se faire lapider était "démocratique" - relève de la pire trahison de classe. 

6/ DE LA TACTIQUE

En fonction des aléas de la lutte de classe (5), il se peut que nous donnions un soutien conditionnel au port du burkini. Nous sommes parfaitement conscients que pour nombre de musulmanes victimes de diverses pressions - famille, rue, etc - approcher les plages sans cet accoutrement est impossible. Il est aussi de notre devoir de les libérer des lubies réactionnaires ambiantes à l'aide d'une "tactique" appropriée. Cette méthode destinée à libérer la femme des délires soporifiques religieux exige une boussole révolutionnaire, et de ce point de vue, il faut affirmer que le procès du burkini est d'abord celui de la faillite généralisée de l'extrême gauche, sa vocation à ramper devant Imams et Mollahs, son renoncement au socialisme au nom d'un capitalisme radical démocrate "anti-raciste".

Arracher les masses des tentacules de la réaction religieuse demande une politique hardie que le NPA et autres islamo-gauchistes n'ont fait que piétiner depuis des années. Les assassinats de Charlie Hebdo, les attentats de Paris, Nice et Bruxelles, exigeaient de se mobiliser contre la guerre impérialiste au Moyen Orient et la barbarie religieuse. Seuls de tels mots d'ordre permettront au mouvement ouvrier de creuser un fossé entre les salafistes et les prolétaires musulmans qu'ils influencent. Personne ne prétend à leur efficacité et peut être essuierons-nous un échec. Mais une chose est sûre, nous ne gagnerons pas les ouvriers musulmans à notre programme, en organisant aux lendemains d'attentats sanglants signés Daesh, des manifestations contre un fascisme qui n'existe pas ou presque, dans un front unique avec la racaille de l'UOIF ou du CCI-F aux ordres des frères musulmans égyptiens, ou encore le PIR de l'homophobe sexiste, antisémite, homophobe et anti-communiste Bouteldja.

Dans un tel contexte ou la gauche dite radicale sert la soupe à la réaction religieuse et lui donne une caution de "gauche", le prolétaire musulman à la recherche d'une issue de classe, ne trouvera aucune aide chez les sbires paternalistes du NPA. Dés lors, revendiquer le droit au port du burkini ne peut que desservir les  intérêts  du prolétariat, entretenir sa division, faire le jeu de la réaction. Nos prétendus "trotskistes" ne sont que les idiots utiles d'une peste verte qui ne représente en aucun cas une forme de radicalisation anti-capitaliste qu'il faudrait remettre sur de bons rails - quelle imbécilité ! -  mais une des expressions de la désertion du prolétariat de l'arène politique, conséquence de 70 années de domination stalinienne et ouvrant la voie à la montée des obscurantismes.

À suivre...
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(1) Pauvre CCR qui prétendait dans son article du 25 Août, que, je cite :
"...la polarisation idéologique autour de ces questions soit instrumentalisée par les politiciens de droite comme de gauche, à commencer par le gouvernement, c’est un fait. Et si tout cela sert, en effet, à masquer d’autres problèmes, qu’il s’agisse du chômage, de la précarité ou des salaires, le racisme de l’Etat français a bien d’autres fonctions dont la principale est de tailler des brèches dans nos rangs pour nous affaiblir."
C'est donc la fête ! Nous ne pouvons que manifester notre joie au renoncement de l'Etat bourgeois à "tailler des brèches dans nos rangs pour nous affaiblir." et apprécier son aide désintéressée à l'unification du prolétariat et de la révolution socialiste !
Vive l'état bourgeois ! Vive le CCR !


(2) A noter que l'UOIF, enfant chéri du NPA - à moins que cela ne soit le contraire - participera comme par le passé à cette manifestation. (Voir photo)


Extrait du  communiqué de l'UOIF publié le 24 mars 2013 pour expliquer la présence de cette organisation aux côtés des cliques réactionnaires de  la "Manif pour Tous"  contre l’égalité des droits dans le mariage :

« Nous sommes tous nés d’un homme et d’une femme et nous considérons que ce repère de la filiation naturelle est fondamental, car il correspond à un besoin universel et intrinsèque de l’Homme, et qu’à ce titre, il doit être préservé pour toutes les générations futures. »

Déjà le 13 novembre 2012, dans un long texte publié sur son site, l’UOIF s’inquiétait :

« Si le mariage entre deux personnes de même sexe devenait une norme, alors où s’arrêteront les revendications ? Les plus incongrues peuvent, un jour, être légitimées au nom du même principe d’égalité. Qui pourra délégitimer la zoophilie, la polyandrie, au nom du sacro-saint amour ? »

Lorsque le salafiste ouvre une nouvelle brèche dans la question "femme" avec le burquini, c'est aussi toute la réaction de France et de Navarre qui s'y engouffre. Et ce ne sont pas ses "amis" de l'UOIF avec qui nos gauchistes partagent les joies de battre le pavé parisien, du moins quand ces derniers ne sont pas occupés à manifester bruyamment au milieu des cortèges homophobes et puritains de "La Manif pour tous", qui prétendront le contraire.


(3) Déjà en 2003 !

"Zeliha, 28 ans, a peur de passer, un jour, à l'acte. «J'enrage, quand je les vois avec le voile. J'ai envie de leur arracher.» Elle l'a porté, sous la contrainte de son père. «Il nous obligeait à cause des voisins.» D'origine turque, la jeune femme a quitté Quimper pour travailler à Paris dans une association d'aide aux migrants. «Mon père nous harcelait : "Tu vois la famille Unetelle, leurs filles ont le voile." Ma soeur s'est pris des torgnoles parce qu'elle ne voulait pas. C'est horrible la pression quand on vit tous les uns avec les autres. Tu fais un pas, et ton père en est aussitôt informé.» De toutes les Turques qui l'entouraient à Quimper, elle est la seule à ne pas s'être mariée. «Elles sont toutes voilées. Je les connais bien, ça n'a rien à voir avec la religion, c'est les maris qui les obligent.» Quand elle retourne en Bretagne, les «hommes de la communauté» l'abordent : «C'est quoi ce pantalon, il est où ton voile ?» Elle passe outre. C'est la force des plus déterminées."

Q'en pense "Alternative libertaire" qui nous explique dans son dernier article sur le burkini, que, je cite : "le prétexte féministe, usé jusqu’à la corde, n’est même plus mis en avant par les censeurs." 

ou encore : " ce qui, chaque jour, pourrit la vie des classes populaires, ce n’est ni la longueur des jupes à l’école, ni les repas de substitution dans les cantines, ni le burkini sur les plages mais bien plutôt l’exploitation, la précarité, le chômage, les discriminations racistes et sexistes…"

Vous disiez sexisme ?



(5) la certitude que les musulmanes désireuses de porter un simple maillot de bain, soient en mesure d'être soutenues par un mouvement ouvrier multi-ethnique digne de ce nom.