PAGES PROLETARIENNES

mardi 26 mai 2015

L’ouvrier palmé d’or à Cannes est un minable

Il vaut de comparer deux films qui ont eu pour objet de jeter un éclairage sur la situation de la classe ouvrière moderne, en France en particulier, le premier des Frères Dardenne non glorifié à Cannes l’an passé (Deux jours, une nuit), et celui de Stéphane Brizé (La loi du marché) porté au pinacle lors du huppé festival de Cannes de cette année, franco-français et bobo-démago à souhait.

«Quand un film peut devenir subversif», mon article dans ce blog sur le film des frères Dardenne avec Marion Cotillard  («deux jours, une nuit») saluait une oeuvre qui, tout en montrant la solitude dans la barbarie patronale, diffusait et identifiait une solidarité sans cesse renaissante. Je polémiquais alors contre un article idiot de RI où le militant de service n’y voyait qu’un chant à la gloire de l’individualisme... Et qui au fond n’avait rien compris à la profondeur d’analyse des frères Dardenne et à leur empathie pour le personnage de Sandra l’ouvrière licenciée.
Avec «La loi du marché», titre néo-gauchiste racoleur, c’est bien un chant à la gloire du misérabilisme qui enchanta les milliardaires du jury de Cannes 2015 avec le nichon pendant de Sophie Marceau. Avec cette compil plus misérable que Hugo et Zola réunis, et une discrète tentative de plagiat du film des Frères Dardenne, c’est la conscience gauche caviar des bons bourgeois oecuméniques, altermondialistes, antiracistes et ventripotents pour toute la misère du monde sauf dans leur résidence secondaire, qui s’étale avec un scénario digne des enquêtes policières de D8 ou faits divers depuis le commissariat sur une autre poubelle de la TNT, et avec la gueule perpétuellement figée de V.Lindon sans tics à l’écran. Le grand soir FR3, hier soir, qui fournit d’honnêtes sondages à chaud, nous confiait que sur 8000 connections : 60% des téléspectateurs déclaraient ne pas vouloir aller voir les récompensés de Cannes, ni le navet du fils Audiard, boat people en diable surtout pour les réfugiés plus ou moins terroristes tamouls, ni le film bombardé palme d’or exhibant un ouvrier minable reconverti en flic de supermarché.

Car, lorsque l’on visonne ces «oeuvres» du milieu artistique snob, qui se congratule avec effusions ininterrompues en songeant aux royalties générées par les sommités cannoises des paillettes de la riviera, on se prend à penser qu’ils ont non seulement de la merde dans la tête mais qu’ils imaginent que la classe ouvrière se résume désormais à sa fréquentation des supermarchés. Au début, le merdeux réalisateur donne un coup de chapeau aux pires illusionnistes des impasses catégorielles et des incessantes défaites locales; l’ex-syndicaliste radical d’opérette Mathieu (d’Amiens) a obtenu un petit rôle de quelques minutes où il nous la joue combatif et anti-renoncement face à l’ouvrier Vincent Lindon, penaud et résigné, aucunement critique du bla-bla creux anti-patron du gaucho syndicalo, mais avocat de sa pomme, pour finir de payer le crédit de son logement, plus tard essayer de vendre son mobilhome vacancier. De longs plans ennuyeux à pôle emploi et par caméra internet avec un embaucheur nous montrent un pauvre mec prêt à se mettre à plat ventre pour se retrouver consommateur moyen pour son milieu familial; en plus ne voilà-t-il pas qu’il symbolise un milieu pauvre qui cumule toutes les tares, le fils est débile, en tout cas désarticulé et mange comme il peut à table. La femme de Lindon est un pot à tabac avec joues tombantes. On a récompensé Lindon qui ne fait strictement rien que de présenter sa gueule enfarinée avec ses yeux globuleux, sa moustache et ses pattes qui le font ressembler à Brassens ou à un chauffeur routier des 70, et la caméra coupe ou évite systématiquement les visages des non professionnels pour focaliser sur la nuque du seul Lindon, inerte, sans intérêt, bougeant sans cesse façon Lars von Trier au rabais. Vous ou moi on aurait pu poser comme Lindon, sans forcer notre talent, la mine abrutie des lendemains de bourre et on aurait chopé pareil la palme d’or.

Lindon explique à sa banquière qu’il va bientôt pouvoir payer ses crédits, revêt le costard de vigile et le voilà superflic de supermarché. Séquence D8 sans OPJ ni aubergines ni pompiers, les centaines de caméras de supermarché vous confirme que le vol à l’étalage est plus périlleux que le saut à ski ou l’insulte à agent de la force publique. Toujours avec cette présence niaise de Lindon, qui rêve de combler ses déficits accumulés pendant les stages non rémunérés à pôle emploi. Toujours filmé de travers à la sous Lars von Trier, voilà enfin une collègue coincée au local des vigiles, après un jeune arabe qui a dérobé un chargeur de portable. Après un misérable larcin suit un misérable larcin qui vaut la porte à tant de caissières. Cette salope de profiteuse a dérobé des tickets de réduction, leçon de morale par tête de con directeur (le non professionnel a la tête de l’emploi, grand, cheveu ras, binocles de cadre débile). Plan suivant, la salope de caissière voleuse de primes de ses collègues, s’est suicidée sur le lieu de travail débile. Commémorations de l’encadrement à l’Eglise. Lindon fait toujours sa tête de poisson réincarné. Puis retour au local de vigiles, c’est une caissière noire qui passe à la casserole (= inclusion dans le scénario bobo de l’imagerie antiraciste qui a dans les yeux un regard qui fait mal qui fait mal mal... parodie de Michel Berger l’anticipateur). La caméra reste sur la nuque et le trois quart de Lindon, l’air toujours aussi abruti. Jeu d’acteur formidable, diront ses collègues, surtout qu’il ne dit rien, ne fait rien, laisse la caméra filmer sa tronche. Puis, nouvelle parodie nullarde de Lars von Trier, la caméra suit la nuque de Lindon qui se barre, passe par le vestiaire enlever son veston et sa cravate de vigile de merde, et aboutit au parking où il monte dans sa Renault avec télécommande d’ouverture des portes. On ne sait pas où il va mais comme le générique suit, on imagine que le réalisateur veut nous induire qu’il lâche tout par dégoût en n’ayant pas oublié sa collègues suicidée. C’est navrant, pas crédible, imbécile. Les spectateurs et moi, après une coupure en moitié de film, plus longue à réparer en numérique qu’avec les pellicules d’antan, on sort dépités de tant de lâcheté exhibée comme une «loi du marché», nullement comme un scénario bâclé qui n’embrasse ni ne définit l’être du prolétariat même dans un siècle aussi réac bigot-démocratoc que le nôtre. Une vision compassée d’une classe ouvrière impuissante, lâche, soumise aux boulots flicards les plus puants voilà ce que le président «socialiste» inaugurateur forcené de chrysanthèmes a aimé dans ce cercueil cinématographique d’un «cinéma social» aussi cucul que les exhibs de la pétasse S.Marceau sur les marches du podium à snobs de la Croisette sans âme et sans vergogne.

lundi 25 mai 2015

OBAMA AIME DAESCH


L’impérialisme américain n’est pas simplement un empire industriel et militaire mais certainement la puissance moderne bourgeoise la plus prégnante et la plus obscure que l’histoire ait jamais connue, réduisant Machiavel à un enfant de choeur du char à boeufs. On cherchera vainement dans l’histoire passée des régimes de domination de classe une telle capacité technique et militaire et un si haut niveau de rouerie politique. Pourtant la sublime puissance démocratoc victorieuse du nazisme plouc, est facile à déshabiller, si l’on veut bien réunir dans un même pot ses foutaises et ses multiples «fers au feu».

Ce n’est pas, hélas,  avec les deux ailes classiques du mouvement maximaliste qu’on pourra saisir la réalité des enjeux impérialistes, cantonnés dans des délires invraisemblables. Du côté, disons conseilliste et boite à lettres du trade-unionisme ringard, prenons le dernier édito d’Henri Simon (miracle de longévité et de la position de l’observateur couché): «Et la lutte de classe derrière les paravents idéologiques», le coriace et chenu conseiller «d’une classe en lutte» ose des comparaisons à faire sourire une rombière voilée: «On peut trouver des traits communs au «printemps arabe», au mouvement «Occupy» et même à l’extension du terrorisme islamique. Malgré leur caractère imprécis, sans véritable contenu de classe, leur existence éphémère (...) peut faire craindre aux dirigeants une nouvelle génération de tels mouvements spécifiques (!?), ou bien plus, l’explosion d’une action ouvrière globalisée». Ce conditionnel invraisemblable signe d’inanité théorique absolue peut faire penser à la limite à un vulgaire discours de l’imbécile potiche de LO, N.Arthaud, mais n’éclaire en rien sur le marasme politique persistant du prolétariat ni sur une question autrement troublante, mais hors d’atteinte de la pensée anarchoïde, la guerre impérialiste actuelle.

Prenons le bord opposé, anti-boite à lettres, mais plutôt facteur de confusion, la secte CCI. Lisons sans se plier de rire: « l’État islamique et son Califat, cette expression particulière de l’irrationalité et de la décomposition capitalistes, se renforcent (...) Il est clair que les puissances impérialistes de la région et, évidemment, les divers gangs armés sunnites et chiites ont joué un rôle de premier plan en suscitant les divisons sunnites/chiites qui étaient bien moins importantes dans le passé. Mais l’exacerbation de ces divisions sont aussi une production “spontanée” de la décomposition, d’une société dans laquelle tous les liens sociaux se dissolvent et sont remplacés par une atmosphère fétide de pourrissement».
C’est du moins l’interprétation de la section World Revolution de ce CCI amaigri et contrit par tant de décomposition capitaliste, gimmick passe-partout à une indigence théorique devenue légendaire.

Pour trouver une analyse lucide de la réalité impérialiste il ne faut donc pas compter sur l’ancien «milieu révolutionnaire», perclus de divisions, anathèmes et stigmatisations paranoïaques. Les analyses du Réseau Voltaire sont séduisantes, mais souvent erronées sur les bords parce que leurs rédacteurs, et leur pape Meyssan, sont incapables d’analyser les rapports de classes antagonistes et de se situer au niveau des impératifs historiques. En ce moment Meyssan se plante complètement en considérant que la bourgeoisie US aurait changé de stratégie, abandonnant la stratégie du chaos : «Les États-Unis reviennent à une conception impériale classique, fondée sur des États stables. Et pour signer leur accord avec l’Iran, ils doivent maintenant évacuer l’Émirat islamique du Levant avant le 30 juin».

Avec des conseillers comme Léo Strauss, depuis belle lurette la stratégie de «foutre la merde» est ancienne de la part de la puissance bourgeoise américaine, la stratégie du chaos comme doctrine stratégique, aussi éloignée du concept de décomposition que ma grand-mère de la mini-jupe, peut être résumé ainsi : le plus simple pour piller les ressources naturelles d’un pays sur une longue période, ce n’est pas de l’occuper, mais de détruire l’État ou d’en promettre un mais qui sera fantoche, comme le fût celui du Sud Vietnam. Sans État légitime ou tangible, pas d’armée. Sans armée ennemie, aucun risque de défaite. Le but stratégique de l’armée US et de son instrument l’Otan, depuis la chute de la maison stalinienne a été exclusivement de détruire les États régionaux des anciennes colonies européennes. Ce que deviennent les populations concernées, broyées dans les sous-guerres religieuses ou noyées en Méditerranée n’est pas le problème de Washington, mais celui des films bobos palmés à Cannes.

Le site Réseau Voltaire se plante aussi sur la campagne de presse démesurée sur la chute de Palmyre  qui «pourrait n’être qu’une préparation de l’opinion publique à un véritable engagement militaire contre Daesh»: Daesch est trop utile pour l’heure à Obama pour qu’il s’occupe vraiment de l’éliminer. Le coup de l’atteinte aux vestiges archéologiques ou aux monuments du lointain passé, on nous avait déjà fait le coup en ex-Yougoslavie; nous n’avons que foutre des vieilles pierres des civilisations passées considérées comme plus sacrées que des milliers de vies humaines sacrifiées dans les guerres de rapine capitaliste!

Une réunion de la coalition impérialiste devant avoir lieu début juin, Meyssan livre tout de même un secret de polichinele: « D’ici là, le Pentagone devra décider s’il détruit l’Émirat islamique ou s’il le déplace et l’utilise ailleurs à d’autres tâches. Trois destinations sont envisageables : déplacer les jihadistes en Libye ; en Afrique noire ; ou dans le Caucase».
Daesch une armée mercenaire à la demande? Oh Oh! En kit et en transit!

Meyssan parle d’Emirat islamique et pas d’Etat islamique, curieuse notion à la mode. Le terme Emirat correspondrait mieux en un sens, mais peu importe, il s’agit surtout de bandes armées louches, ambiguës et utiles à d’autres visées que la fixation sur la fabulation de l’islamisme rampant et conquérant. Si le sieur Obama, président noir collabo des capitalistes blancs et indifférent aux meurtres racistes de ses poulagas, se flatte de bombarder régulièrement la région «aux mains de Daesch», pourquoi n’explique-t-il pas que ses soudards évitent de bombarder les puits pétroliers qui servent de nerf de la guerre aux daeschoix? Parce que derrière Daesch, comme lors des attentats du fameux onze septembre, il y a d’autres fractions de la bourgeoisie US et affiliés moyens-orientaux? Parce que Daesch permet une guerre pour redistribuer les cartes dans la région?

Reprenons la lecture de Meyssan qui, là, nous apporte d’intéressantes contre-informations aux médias serviles de la bourgeoisie occidentale:

«On peut s’étonner de l’importance donnée à la chute de Palmyre par la presse occidentale. D’autant que la plus importante progression de Daesh cette semaine n’était pas en Syrie, ni en Irak, mais en Libye avec la chute de Syrte, une ville cinq ou six fois plus peuplée que la syrienne Palmyre. Pourtant, les mêmes journalistes qui s’étalaient longuement durant les deux derniers mois sur la situation chaotique libyenne et appelaient à une intervention militaire européenne pour mettre fin au transit de migrants ne l’ont pas mentionnée. Il est vrai qu’en Libye, Daesh est commandée par Abdelhakim Belhaj, nommé gouverneur militaire de Tripoli sous les auspices de l’Otan et reçu officiellement, le 2 mai 2014 à Paris, par le Quai d’Orsay. Pour dramatiser un peu plus, les journalistes occidentaux affirment à l’unisson que désormais « Daesh contrôle la moitié du territoire syrien » (sic). Toutefois, leurs propres cartes les contredisent puisqu’ils n’y montrent qu’un contrôle sur quelques villes et sur des routes, et non pas sur des régions».

On est loin de la «décomposition" supputée par les naïfs de la secte CCI:

«En effet, Daesh a été créé par les États-Unis avec le soutien de la Turquie, des monarchies du Golfe et d’Israël, comme nous l’avons toujours dit et ainsi qu’en témoigne un document partiellement déclassifié cette semaine de la Defense Intelligence Agency (DIA) (...) l’Émirat islamique a été développé par une décision du Congrès des États-Unis, réuni en séance secrète en janvier 2014, afin de réaliser le plan Wright. Il s’agissait de créer un « Kurdistan » et un « Sunnistan » à cheval sur la Syrie et l’Irak ayant pour finalité de couper la « route de la soie » après l’achat de Deir ez-Zor (la ville a été achetée à des fonctionnaires corrompus, sans combat). (...) Cette route relie l’Iran à la mer à travers le désert, soit par Deir ez-Zor et Alep, soit par Palmyre et Damas. Elle est aujourd’hui utilisée pour transiter des armes vers la Syrie et le Hezbollah libanais et devrait être utilisée pour transporter le gaz du champ de Fars (Iran), vers le port de Lattaquié (Syrie). Palmyre, la « cité du désert », n’est donc pas simplement un vestige d’un passé merveilleux, c’est une pièce stratégique dans l’équilibre régional. C’est pourquoi il est grotesque de prétendre que l’Armée arabe syrienne n’a pas cherché à la défendre. En réalité, cette armée a agit comme elle le fait toujours depuis l’arrivée des mercenaires dans le pays : de manière à minimiser les pertes civiles, elle se retire lorsqu’ils avancent en petits groupes coordonnés (grâce aux moyens de communication que leur fournit l’Occident) et les frappe lorsqu’ils se regroupent».

La soit disante mollesse d’Obama n’est qu’un choix politique déterminé qui se moque des gogos «amis de la Syrie», Hollande, Filiu et Cie:

«La Coalition internationale anti-Daesh, créée par les États-Unis en août 2014, n’a jamais combattu les jihadistes. Il est au contraire attesté —non pas une seule « par erreur », mais une quarantaine de fois— que les avions occidentaux ont largué des armes et des munitions à l’Émirat islamique. Au demeurant, la dite Coalition de 22 États prétend disposer d’un nombre supérieur d’hommes, qui sont mieux formés et disposent de meilleurs matériels que Daesh. Pourtant, elle n’a pas fait reculer l’Émirat islamique, mais celui-ci ne cesse de conquérir de nouvelles routes.
 Aucun dirigeant ouest-européen, absolument aucun, n’a osé envisager publiquement que les attentats « islamistes » qui touchent l’Europe ne sont pas l’extension des guerres du « Moyen-Orient élargi », mais sont commandités par ceux qui ont également commandités le chaos dans cette région. Nous préférons continuer à penser que les « islamistes » en veulent aux juifs et aux chrétiens, alors que l’immense majorité de leurs victimes ne sont ni juives, ni chrétiennes, mais musulmanes. Avec aplomb, nous les accusons de promouvoir la « guerre des civilisations », alors que ce concept a été forgé au sein du Conseil de sécurité nationale des États-Unis et reste étranger à leur culture".

Les imbéciles ultra-gauches anarchistes se moqueront d’une possible resucée de la théorie du complot, parce qu’ils ne comprennent rien ni à la politique bourgeoise ni à l’impérialisme, et sont ignorants de l’histoire passée (cf. Gladio et les années de plomb). Derrière la stratégie du chaos de la bourgeoisie américaine nulle décomposition ni affaiblissement de la gouvernance Obama mais les intérêts des compagnies pétrolières américaines qui dictent leur loi à «l’Administration Obama». Les Etats-Unis et le Canada produisent trop de pétrole à ne plus savoir qu’en faire. La bourgeoisie américaine a provoqué la crise en Ukraine, avec ses amis «fascistes» locaux, pour couper la route de l’approvisionnement énergétique de l’Europe par la Russie, pour lui refiler ses surplus...

UNE STRATEGIE CHIITE...

La volonté de récupérer la Syrie et l’Iran va dans ce sens de mieux contrôler la région, quitte à mécontenter les anciennes place-fortes comme la Turquie sunnite (qui achète le pétrole à bas prix à Daesch) sans les braquer; la puissante bourgeoisie américaine n’a pas que deux fers au feu, mais un, deux, trois... La volonté de créer un grand Kurdistan vise malgré tout à ramener la Turquie à plus de modestie dans ses ambitions régionales. Double jeu de l’Arabie Saoudite enfin  avec ce curieux attentat de Daesch sur son territoire, comme si la monarchie terroriste voulait faire oublier qu’elle participe au financement de Daesch.
Enfin encore, la propagande quotidienne sur les horreurs de Daesch (viols des femmes et assassinats d’enfants) n’est qu’un remake de l’hydre terroriste «inhumaine et antidémocratique) des ex-Etats voyous puis d’Al Qaida et de réminiscences hollywodiennes confuses du nazisme. La bourgeoisie démocratoc US a besoin de bourrer les crânes en désignant le mal absolu chez des boucs émissaires (en partie ses propres mercenaires) - aux exactions obscènes et sadiques probablement inventées par des cerveaux malades de la CIA plus que par les bigots musulmans) - pour faire oublier qu’elle est responsable, avec les autres Etats occidentaux et la Russie, des millions de morts dans les guerres incessantes depuis la deuxième der des der.
Il ne faudrait pas oublier que la principale puissance victorieuse en 1945 n’a pas récupéré que quelques savants nazis mais aussi des conseillers politiques, et les méthodes de propagande électorale d’Hitler par avion...