PAGES PROLETARIENNES

vendredi 3 janvier 2014

30 ANS DE GUERRE NOM DE DIEU !




Une propaganda réchauffée

Mal remis des grosses bouffes stupides de fin d’année adoubées par toutes les religions vous voilà pourtant matraqués à nouveau par l’idéologie capitaliste consumériste avec la bénédiction des charlatans millénaristes. La bouffe extravagante est avant le sexe l’ingrédient favori des peuples repus une seule fois par an pour imaginer une humanité sans faim même privée de fin sociale et harmonieuse. Avec les traditionnels vœux de santé ( ?) de bonheur ( ?) et d’amitié retrouvée avec les entrepreneurs de la part d’un président de République sans charisme, ne croyez pas plus aux promesses électorales qu’à la résurrection des millions de victimes des guerres passées, présentes et à venir.

ET LE PROLETARIAT BORDEL ?

Ne vous inquiétez pas il sera encore là cette année et nous allons analyser comment il a été le souci principal de toutes les chancelleries occultes de cette histoire fabulatrice dite « 30 ans de guerre au nom de dieu », sous des tonnes de commentaires faussement objectifs et inutilement instructifs. Vous verrez à la lecture que votre serviteur n’est point encore devenu un illuminé quelconque marqué indélébilement par le siècle passé de guerres et de révolutions.

UN MENU IDEOLOGIQUE réchauffé 

Périodiquement les médias bourgeois nous servent une même guimauve idéologique simpliste peu différente de la fable du bien et du mal qui a permis de régenter les siècles d’oppression de la courte épopée humaine. J’ai été évidemment peiné par la première nouvelle de l’année, non pas l’accident du riche Schumarer ni l’hystérie autour du mégalomane Dieudonné, mais par ce sondage aux Etats Unis qui nous apprend qu’un quart des américains pense que l’homme a existé il  a des milliards d’années avec la même complexion qu’aujourd’hui. En tant que darwinien convaincu je ne peux que déplorer l’influence jusqu’à la fatuité des idéologies conservatrices diverses qui véhiculent toujours les pires croyances superstitieuses.
30 ans c’est le découpage que l’historiographie médiatico-bourgeoise enseigne à l’école comme pour cette masse d’adultes télévisuelle pour découper en tranche l’histoire moderne, comme s’il s’agissait de cycles invariables. 1914-1945 n’est-ce pas une période déjà qualifiée de « guerre de 30 ans », suivi des « 30 glorieuses » de la « reconstruction ».
Voici donc « 30 ans de guerre au nom de dieu ». La chaîne (idéologique) froide et monotone LCP a pu abuser tel spectateur sans mémoire. L’émission en deux parties présentées comme exceptionnelles n’est en fait que la reprise de la même émission déjà diffusée sur l’autre chaîne (idéologique) dite France 2. Le bourrage de crâne est immédiat. Une voix off d’un illustre anonyme que l’imaginaire perverti imagine déjà traduite de l’arabe : « Je me bats pour une idéologie bien déterminée qui est la religion ». Le tempo est donné. Suit la généralisation conviviale et fourre-tout : « Comme jadis les soldats se tuent au nom de dieu. Remonter à 30 ans pour ceux qui ont choisi de renouveler ce qu’il y a peu on considérait comme obsolète… ».
Etonnant cette révélation implicite par le terme « renouveler » qui est assez révélateur du double langage de la bourgeoisie. Elle est obligée de flirter avec des parcelles de vérité pour meubler son discours d’images crues et lui donner une apparence de crédibilité. La succession des épisodes devient une traîtrise pour toute pensée rationnelle. Les images succèdent aux images et aux témoignages « d’experts » s’effaçant mutuellement pour ne laisser que la persistance du discours mensonger plus fabulateur que simplement mensonger. La thèse principale est grossièrement pourvoyeuse d’antisémitisme. Les scénaristes intellectuels d’Etat ont tout simplement choisi de nous assurer que tout tourne autour de la question de Jérusalem. L’antienne est balancée d’emblée à parti de la fameuse guerre des six jours : « Jérusalem devient le centre des guerres » ! Ecartée d’emblée la nature impérialiste du capitalisme et les raffineries idéologiques des différents « brigands impérialistes » (dixit la momie Lénine[1]). Eliminée la question des compétitions entre grands et petits impérialismes rivaux toujours inamovibles et si peu opaques pour tout individu réfléchi et méfiant. Pour démonter cette saga invraisemblable d’une « guerre des religions » qui aurait succédé à 30 ans de paix armée de guerre froide prosaïquement « laïque » qu’il nous suffise de prendre l’année 2001 dans la perception d’un individu moyen ou d’un prolétaire lambda surtout. Qu’est-ce qui a pu attirer son attention au cours de cette année ? La focalisation des pseudo-historiens journalistes accrédités par l’Etat sur Jérusalem et le onze septembre ? Le fait que Zidane rejoigne le Real de Madrid en début d’année ? Que la Grèce intègre l’Europe en janvier ? Les Bouddhas géants détruits par les cinglés Taliban ? Qu’en octobre, peu après le onze septembre l’armée US envahisse l’Afghanistan ? Qu’en décembre la Chine devienne membre de l’OMC ?
A l’évidence le déroulement de tous ces événements ne dépend en aucune manière de la focalisation après coup de quelques idéologues accrédités sur Jérusalem et sa longue histoire biblique chargées de péchés et de fantasmes. Les citoyens israéliens et palestiniens étaient confis dans leur hostilité mutuelle locale bien compréhensible mais vaquaient à leur occupation journalière sans aucunement être consultés sur la marche du monde. Tout comme nous-mêmes en Europe ou ailleurs. Donc la refabrication de l’histoire permet toutes les falsifications avec pour axiome : plus c’est gros mieux ça passe !

PREMIER EPISODE DE LA MYSTIFICATION ANTISEMITE

Que l’on se moque de la partie des juifs encadrée par leurs professionnels parasites de la religion est politiquement incorrect. Nixon n’aimait jamais tant lui que se moquer de ses ministres et conseillers juifs. Ses successeurs ont tous affichés par la suite une bienveillance de façade pour la galerie mondiale. On peut, et c’est même salvateur pour la conscience universelle se moquer de toutes les communautés religieuses qui prétendent au messianisme, faisant oublier sous leur discours œcuménique pacifiste moderne qu’elles ont été toutes jadis des bandes génératrices de guerres incessantes entre elles.
Sous un air d’objectivité qui renvoie dos à dos croyants impérialistes (cathos et protestants et juifs)  et croyants des petites nations flouées, l’émission « instructive » prétend nous apprendre que la religiosité était aussi américaine dixit le terme « croisade » utilisé par le président Reagan. Le déroulé des faits peut être assemblé ensuite comme un puzzle de Géo Trouvetout. Et de tirer la conclusion avant toute démonstration : « A la fin des années 1970 la religion revient au cœur de la politique ». Et de passer un peu vite sur l’intronisation étrange d’un pape « polonais » face à la gigantesque lutte des ouvriers polonais. Qu’on me permette de noter ici le formidable coup de dé issu de la fumée blanche de Rome comme si le conclave des caïds des bonzes du catholicisme anticommuniste occidental avait pris sa décision en cercle fermé. Les maquilleurs et experts de « l’administration américaine » ne sont pas forcément intelligents mais, comme la réalité peut enrichir l’imagination des gouvernants, il faut bien convenir que la vision des ouvriers polonais agenouillés pour prier les a soudain rendu (les experts et les gouvernants) intelligents. Nominer un pape « polonais » fût la première pierre jetée dans le jardin stalinien  du bloc russe. Le premier ébranlement du mur de Berlin commence là et pas chez Ben Laden. Les millions qui ont ensuite porté le badge de Solidarnosc ne l’ont pas fait pour l’éruption d’une société débarrassée du capitalisme et de son frère bâtard le stalinisme mais pour les « droits de l’homme » et sa prostituée la démocratie truquée. Un autre élément de compréhension très illustratif de l’absence de crédibilité en arrière-fond du messianisme religieux (très impérialiste) n’est évoqué qu’en passant la veille de la fameuse année du massacre de septembre à New York : l’élection truquée (plus troublante encore que le déroulement réussi de l’attentat contre les twins) de Bush junior, pur représentant des « faucons » face à un Al Gore vainqueur qui s’effaça élégamment sans protester. La bourgeoisie américaine misait sur la guerre et pas question de céder au pacifisme électoral du peuple américain.
Revenons à la chronologie annuelle. Si l’Afghanistan est envahi par l’armée russe, fait de la plus haute importance puisqu’on nous signalera par la suite que cela convenait à la stratégie des faucons sachant que ce serait le Vietnam enlisé de la Russie, le commentateur dogmatique plaque son gimmick : « Jérusalem devient le centre des guerres » ! Et ma grand-mère faisait du vélo en 1900. Il suffit de glisser à nouveau pour cette première partie de bourrage de crâne (1979-1989) : « le retour de la religion en politique au Moyen Orient… pays de l’or noir (pas de l’or juif !) dont dépend le « niveau de vie » en Occident ». Petit retour en arrière sur l’accession au pouvoir du Shah d’Iran en 1953 pour égarer un peu plus du moment de la crise pétrolière très capitaliste. Ce « gendarme de Golfe » perd le contrôle. En 1978 éclatent de magnifiques grèves des ouvriers iraniens dans les raffineries de pétrole pour protester contre la répression sanglante de l’inique despote. Le commentateur n’était pas sur place ni au courant de l’activité intense des groupes nationalistes religieux mais il assure : « A la surprise générale les manifestants ne protestent pas au nom de la lutte de classe mais au nom de la religion ». C’est faux dans un premier temps. Où qu’ils soient quand ils protestent contre les meurtres de grévistes le massacre des spectateurs d’une salle de cinéma, ou pour leurs salaires, les prolétaires manifestent contre l’Etat et ses bandes armées. Les médias filment ce qu’on leur dit de filmer : zoom sur les ouvriers polonais agenouillés mais par sur leur exigence que des micros soient posés dans la salle de négociation patrons-syndicalistes ; zoom sur une bande criant que dieu est grand quand les ouvriers iraniens discutaient d’autre chose que de dieu dans leurs assemblées générales et leurs comités.
Le commentateur émérite laisse ensuite la parole à des transfuges ex-« gardiens de la révolution » réfugiés aux USA et à un fier expert de la CIA. Ils ne disent pas que les experts de la CIA sur le terrain mouline en faveur des fanas de la religion mais déroulent un raisonnement généraliste chevauchant trente glorieuses et trente religieuses. Objectivement on ne peut les contredire : après 1945 l’islam avait laissé la place au nationalisme arabe, qui a déçu (sic les fumeuses « libérations nationales »), puis est remplacé par les « forces de l’islam radical ». La classe ouvrière et les peuples martyrisés sont déjà éliminés de l’équation. Place au combat gigantesque entre le bien (démocratique) et le mal (islamiste). Quoique (hum hum) l’Occident parraine le doux Massoud au chapeau rond des montagnes et un certain Ben Laden allié efficace contre le « danger bolchevique ». En objectif les mains pleines notre expert de la CIA raffine l’analyse pour compatir avec une certaine inconscience américaine : « L’administration américaine misait sur l’enlisement de la Russie en Afghanistan aidant le mouvement religieux à se développer mais ignorant aller au devant « d’effets pervers ».
La France n’est pas en reste qui héberge le futur curé dictateur Khomeini. On glisse une révélation alléchante, pour illustrer la demi-naïveté américaine. C’est donc le général israélien Segev (donc un comploteur juif) qui révèle le projet de tuer Khomeini à sa descente d’avion. Revirement du président Carter qui, vu l’ampleur des grèves, conseille d’éviter cette connerie. Au cours de la nuit du coup de semonce de Carter le chef des armées du Shah a consigne de rejoindre les « insurgés », pas les ouvriers en grève massive, mais les clans politiques religieux. Plus question du projet secret de flinguer Khomeini. Le spectateur est aux anges, il est dans les secrets d’Etat. Ce « documentaire » ne peut pas mentir. Le documentaire d’origine anglo-américaine en profite pour tacler les manigances de la bourgeoisie française : « la France cherchait un accord privilégié pour le pétrole avec la future équipe dirigeante. Le Capital n’a pas d’odeur ni de couleur religieuse ! Modulation accréditant « l’honnêteté démocratique » des marchands impérialistes en compétition : « Tout le monde croyait Khomeini démocrate avec qui le marchandage était possible ».
Hélas très vite les nouveaux gouvernants adopte la loi coranique et on assiste « à l’identification de la politique à la religion ». Ce salaud de Khomeini « prend l’Occident à revers. L’impérialisme est désigné comme principal ennemi » (comprenez impérialisme = Israël + USA). Braves américains nous sussure l’expert de la CIA, les occidentaux se sont fait rouler les pauvres : « Khomeini avait été sous-estimé ». Foin du critère ringard d’impérialiste car les patrons de l’expert ne militent que pour les « droits de l’homme » : « Le concept d’impérialisme devient « grand Satan » et donc devient critère religieux ». A la bonne heure ! Merci Khomeini. La bourgeoisie américaine n’est-elle pas soudain humiliée par le fiasco de la tentative de libération des otages de l’ambassade ? : « Les otages américains pendant plus de quatre cent jours ont permis à Khomeini de cimenter son système ». Traduisez il montre à tous les petites nations qu’il est possible de tenir la dragée haute au grand Satan US ! 

CRISE DE L’IMPERIALISME ET RENOUVEAU IDEOLOGIQUE

Etrange est la libération des otages au moment de l’élection de Reagan, le premier grand faucon du satanisme impérialiste judéo-américain. L’Etat religieux iranien a joué un pion visant à apaiser le nouveau Satan mais le méchant en profite pour rebondir en utilisant aussi la religion puisque le simple débarquement de mercenaires d’armée ne suffit plus comme au Vietnam et qu’il faut « gagner l’opinion ». Un commentaire flirtant avec la vérité plus ou moins objective vient à nouveau faire entrer le téléspectateur dans le secret des dieux (et puis Reagan est gaga et l’expert ne risque pas sa place avec Obama comme nouveau patron) : « Reagan a offert aux religieux les moyens d’influencer la sphère politique comme jamais ». Remarquez que ce n’est pas offensant pour l’ex-patron de l’administration étatique : les petites nations sont toujours méprisables et manipulables.
Le combat entre rivaux impérialiste de grandes et petites nations est esquivé car en fait, nous révèle l’expert pervers, les fondamentalistes évangélistes et leurs amis juifs grouillent entre eux pour pousser à la guerre… pour le lobby d’armement (mais ce n’est pas précisé). Reagan c’est « la droite nationaliste au pouvoir »… pas l’impérialisme toucouleur US ! Et d’ajouter toujours avec cette ambiguïté d’un écolier de la CIA : « L’idée persiste (aux USA) que nous sommes le nouveau peuple élu ». Suivez mon regard vers Jérusalem… :  « Les évangélistes ont le regard tourné vers Jérusalem. Ils sont persuadé qu’ils devront combattre tant que le Temple de Salomon ne sera pas reconstruit ». Il n’est pas précisé si Jésus Christ se déplaçait avec une mobylette roulant à l’or noir. Donc, fond de la détermination biblique de Reagan et Cie : « Cette croyance messianique partagée (comprenez par les juifs et les faucons) va être utilisée à des fins politiques ». In gold we trust devient in God we fuck ! Arrière-fond de la détermination du gouvernement US, non pas le lobby de l’armement ni les réserves pétrolières mais « Ce groupe de protestants évangélistes qui veulent un soutien inconditionnel à l’Etat d’Israël et sont contre toute autonomie palestinienne ». N’oublions pas « qu’il y a deux mille ans l’esplanade des Mosquées était déjà le carrefour des juifs et des musulmans ». CQFD ! Il faut enfoncer le clou des révélations historiques de potache de CIA, tout s’explique : « La reconstitution du temple est devenu l’enjeu après la guerre des six jours ». Pas les annexions de l’Etat impérialiste et nationaliste israélien. Un illustre sociologue historien Schlomo Sand ajoute : « On a attendu 2000 ans pour libérer Jérusalem. Dieu est avec nous ». Le commentateur émérite de déplorer à nouveau les « conséquences » : l’éruption de la résistance palestinienne. Et la victoire du sionisme religieux différent du sionisme laïque de la fondation de l’Etat d’Israël ! Une fanatique juive nationaliste a droit à la parole pour compléter « l’objectivité » de la réduction de la bagarre des impérialismes régionaux au statut religieux et immémorial de Jérusalem, la conquête des colonies : « est un droit donné par dieu et par conséquent il n’y a pas de place pour un Etat palestinien »… et elle ajoute, parodiant notre Le Pen national : « vous aussi si vous n’y faites pas gaffe les arabes vont vous envahir » ; « la vraie guerre c’est l’islam contre le mal judéo-chrétien ».
Retour à la chronologie pour le téléspectateur abasourdi par une telle arrogance « juive ». Le 30 juillet 1980 Jérusalem est décrétée capital d’Israël au nez et à la barbe de l’ONU. Commentaire avisé : « la bagarre au nom de dieu sur les esplanades s’ouvre pour les décennies à venir ». Qui n’a pas compris que la politique internationale ne tourne plus comme une toupie autour de Jérusalem et que la chute de l’URSS, les guerres ultérieures en Yougoslavie en Irak ou en Afrique par exemple n’ont pour fil conducteur que la querelle des esplanades ? Jérusalem n’est-elle pas la matrice fondamentale du religieux s’emparant de la politique ?
« L’utilisation politique de la religion va se propager et sera plus difficile à maîtriser ». Menteur. ET qui se contredit immédiatement par après : « L’Occident va instrumentaliser à nouveau la religion l’opposition sunnites/chiites que l’Amérique va savoir réactualiser et utiliser ». On se demande à cet endroit si le « documentaire » n’est pas dicté par les faux-culs de l’impérialisme français et anglais face à la masse de téléspectateurs convaincus que chaque fois que l’armada américaine se pose quelque part elle fout le merdier.

NOUVEAUX DEGUISEMENTS DU NATIONALISME ET DE L’IMPERIALISME DE PETITES NATIONS

Pour celui qui lit attentivement sous les incohérences du discours propagandiste du capitalisme occidental il y a matière à approfondir du point de vue marxiste les manigances des impérialistes dominants. L’épisode de la prise du pouvoir en 1979 de Saddam Hussein va en être l’illustration. On nous dit que Saddam Hussein redoutait l’ascension de Khomeini. C’est évident l’impérialisme irakien ne pouvait que redouter son principal compétiteur régional chiite l’Iran. On nous dit que Saddam n’était « pas présentable » mais fréquentable car « laïque » au début et « socialiste ». L’expert près la CIA nous affirme toujours pour sembler culpabiliser l’Occident impérialiste, que : « L’Occident a poussé Saddam Hussein contre l’Iran ». C’est faux et vrai à la fois. Représentant du petit impérialisme irakien Saddam avait un intérêt commun pour l’heure. Le 22 juillet 1980 se déclenche la terrible guerre Irak/Iran qui va durer huit ans, dite première guerre du Golfe. Notre expert près la CIA nous assure que c’est l’Irak qui a décidé cette guerre » mais que « personne en Occident ne l’a contesté ».
A cet endroit très elliptique il nous faut entraîner le téléspectateur vers un autre documentaire plus intéressant et révélateur sur You Tube : « Guerre d’Irak, les dossiers secrets » (de Wikileaks). Très gênant pour l’armada démocratique US. Outre les meurtres impunis un peu partout dans le monde des militaires américains, les soldats tirent à maintes reprises sur des civils sans armes leurs rivaux « terroristes » louent les services de handicapés pour jouer les kamikazes ! L’envie de siéger auprès de dieu n’est pas forcément l’apanage des gens normaux. De 2004 à 2009 les exactions de l’armée américaine en Irak sont effroyables. Bush exalte sa volonté de libérer le peuple d’Irak mais laisse les forces policières irakiennes massacrer des enfants à la perceuse. Après la « victoire » grâce aux armées de « la démocratie » la torture sera généralisée par les bandes armées irakiennes. Tous ces massacres n’ont pas plus à voir avec la mince pellicule religieuse. Les gens sont tués parce que sunnites ou chiites, Jérusalem est loin. « La création d’Al Qaida est une conséquence de l’entrée de l’armée américaine en Irak ». Toute une génération d’enfants et d’adolescents est initiée aux rites de la guerre moderne, nullement religieuse, mais basée sur l’appât du gain et de l’esprit de bande. Tel médecin est rétribué pour fournir un contingent de femmes handicapées kamikazes. Les révélations de Wikileaks « mettent en danger nos soldats sur le terrain » déclare l’Etat US, pas les meurtres et dégâts irréparables du pachyderme américain. Obama, parodiant le « Ich bine in berliner » de Kennedy, viendra chanter son salamalikoum au Caire le 4 juin 2009. La fin de ce documentaire plus près de la vérité est cruelle, témoignage d’une ombre iralkienne : « Vous nous avez obligé à vivre dans le cauchemar de démocratie » !

OU LE VRAI DIEU RESTE LE PETROLE  ET SA VOILEE L’ARGENT

Reprenons la suite du documentaire réchauffé de la chaîne (idéologique) parlementeuse française. Saddam vire de bord et utilise l’artifice religieux à son tour. Un rigolo du nom de Colombo, moins fin que le fameux inspecteur tartine sur le retour au messianisme séculier autour du mythe de Kerbala : « offrir le paradis c’est mieux que toutes les odyssées laïques ». Menteur. On a vu que la détermination des combattants était plus sûrement l’appât du gain pas de mourir pour le roi de Prusse et que les kamikazes étaient plutôt choisis parmi des demeurés. Et de nous infibuler que la détermination des divers combattants arabes, protestants et juifs est l’attente de l’arrivée du Messie. Si la conscription a disparu dans les armées des pays riches remplacée par l’appât du gain et la volonté d’échapper à Pôle emploi, qu’est-ce qui nous empêche de penser qu’il en est de même pour les soldats « terroristes », et non pas ce désir médiatisé à outrance de « se sacrifier pour dieu » ? Mais les prolétaires sous l’uniforme obligatoire n’intéresse ni les journalistes superficiels ni les historiens d’Etat. Place aux généraux de l’islamisme et de la sainte démocratie occidentale.
Le commenteur émérite frôle la vérité de l’impérialisme iranien : « Khomeini veut le leadership du monde arabe mais il n’est pas sunnite » ! Pétain aussi voulait le leadership du monde européen mais il n’était pas allemand ! Le commenteur redevient commentateur lorsqu’il révèle que Khomeini voulait non répandre la religion mais « vendre la révolution d’Iran » à l’ensemble du monde, habillée des oripeaux islamiques. Et pas de meilleur thème unificateur que la revendication de la « justice en Palestine ». Où l’on retrouve Jérusalem et pas le dieu Capital.
Le Liban est la charnière de la guerre qui vient en 1982 : « Poudrière qu’Israël vit comme une menace ». Où Jérusalem écarte pétrole et manigances des grands impérialismes. Hamieh du Amal entre en scène : « Israël est une cellule cancéreuse du monde musulman ». Le juif voilà l’ennemi ! Il ajoute : « Si Israël n’existait pas on vendrait gentiment le pétrole pas des armes ».
Comme tout impérialisme l’Iran crée ses troupes d’intervention externes à sa mesure d’impérialisme nain : le Hezbollah, parti de dieu : « une des principales sources du terrorisme ».

LA DEUXIEME GUERRE DU GOLFE ET L’IRANGATE

L’expert de la CIA révèle qu’on espère en haut lieu que la guerre dure. Pourquoi ? Parce que les grandes puissances livrent des armes des deux côtés. Le général israélien Segev crache le morceau : la reconstruction sera une mine d’or. C’est encore un juif qui parle, n’est-ce pas ?
Scandale qui ne peut être longtemps tenu secret : des armes sont envoyés clandestinement par l’Amérique en Iran. La bourgeoisie iranienne ne crache plus sur le grand Satan. Le merdier américain est universellement reconnu : « on retrouve partout les empreintes digitales de l’Amérique ».  La fin des hostilités est de l’eau de boudin : on n’a pas trouvé d’armes chimiques en Irak. Qu’importe, l’industrie d’armement y a trouvé son compte même si on enterrait 200 personnes par jour au plus fort du massacre. L’expert de la CIA se fait philosophe : « Les guerres ne se terminent jamais comme prévu ». Mais malgré les scandales et les révélations elles recommencent toujours. Khomeini est obligé de signer la paix mais les deux Etats sont endettés. Dieu n’est pas une banque crédible. Que faire ?
La chute du mur de Berlin en 1989 provoque un redoublement d’intensité des guerres locales. Le marteau et l’enclume de la guerre froide refroidie a réchauffé tous les petits impérialismes indépendamment de… Jérusalem. La compétition des diverses nations atour non de Jérusalem mais des champs pétroliers ne se déroule plus « au nom des idéologies mais au nom de dieu ». C’est vrai d’ailleurs Bush père n’assure-t-il pas que « dieu continue à protéger les Etats Unis d’Amérique » ? Le refrain revient pour la deuxième partie du docu ressorti pour ce premier jour de l’an 2014 par notre télévision d’Etat : « On disait dieu mort, mais depuis la fin des années 1970, la religion fait son retour sur les champs de bataille ». On se garde de préciser que la national-impérialisme a fait son retour. On en rajoute une couche : « Des guerres saintes comme jadis se tournent vers Jérusalem ». Pas vers la maîtrise de l’or noir.
Nulle querelle pour l’hégémonie régionale des divers petits impérialismes en lice avec le graissage militaire des grandes puissances pour expliquer l’abcès sur le Moyen Orient mais une autre trouvaille des scénaristes d’Etat : « L’exode massif des juifs de Russie vers Israël accroit l’affrontement juifs/musulmans ». La formulation est ici particulièrement perverse. D’abord des juifs viennent d’autres pays, ensuite les juifs d’Urss sont plutôt maltraités à leur arrivée et on leur réserve les basses besognes et l’enrôlement d’office dans l’armée. Une partie de la population israélienne n’est nullement religieuse comme nombre d’arabes ne se considèrent pas comme musulmans. La propaganda d’Etat a de ces simplifications miteuses !
La deuxième guerre d’Irak a lieu parce que l’impérialisme irakien, personnifié par les médias par le seul dictateur Saddam, a besoin de se rembourser des faramineuses dépenses de guerre, achats d’armes non offertes par les lobbies occidentaux. Saddam se paye donc le Koweit son principal créancier, ce qui le rend célèbre aux yeux des vagabonds du monde entier et des gauchistes tiermondistes. Saddam a-t-il été piégé par l’ambassadrice américaine. En dépit de toutes les circonvolutions de notre commenteur, oui. Complètement. Grâce à cette incartade au « droit international », les roitelets brigands du Koweit sont replacés sur leur trône mais surtout la bourgeoisie américaine (pas le peuple américain) reprend pied dans le territoire le plus riche en pétrole du coin.
Avènement du « nouvel ordre mondial » selon Bush : « Un monde où les forts respectent les droits des faibles »… à rester faibles. Proclamant encore une fois : « God save United States » contre « Allah Akbar », qui est moins équipé en matériel de pointe. Colombo dépeint un paradoxe américain qui n’en est pas un mais le classique double langage bourgeois, flibustier impérialiste qui se fout d’établir la démocratie comme de la première chemise de Washington.
ET de déplorer que l’intrusion impérialiste américaine ne soit pas vécue comme une aide des puissants au faibles mais comme foutage de gueule sanglant, générant un nationalisme humilié favorisant la « vengeance terroriste ». Et de nous asséner cette vérité qu’il eût fallu proclamer plus avant : « Le nouvel ordre mondial américain n’est pas dieu ni la paix mais le pétrole ». Cette affirmation n’est qu’une demi-vérité car contrairement aux dénonciations des gauchistes de l’époque il s’agit aussi d’une opération géostratégique, voire principalement stratégique et passagère car, comme on le voit aujourd’hui, les Etats Unis peuvent détenir une indépendance énergétique avec le gaz de schiste (et se désengager de la région et de Jérusalem…).
Au lieu de développer sur une vérité subite bien que partielle, le commentateur redevient commenteur et se retourne vers le centre du monde… idéologique : Jérusalem. « Les missiles scud de Saddam vers Jérusalem travaillent à galvaniser ses troupes face à l’armée américaine ». Sans compter le monde arabe qui s’exalte de voir terroriser le « monde juif ».
On peut noter un anti-américanisme aléatoire qui alterne avec une fixation sur Jérusalem. La propaganda aime à désorienter. La saga connait des rebondissements. Toute la gent journalistique s’offusque que l’armada US s’arrête aux portes de la capitale et laisse massacrer la population chiite qu’elle avait poussé à s’insurger contre l’Etat irakien. L’expert nous décrit cet arrêt comme un échec mais dit en même temps le contraire : c’était pour maintenir et renforcer la présence américaine dans la région et lui permettre d’installer des bases militaires permanentes en Arabie Saoudite, pas très heureuse de ces campements.

NOUVELLE IDEOLOGIE PLANETAIRE : LE NORD CONTRE LE SUD

On cherchait avidement comment remplacer la césure Ouest/Est. Grâce aux guerres du Golfe l’idéologie impérialiste s’est enrichie de cette nouvelle notion qui élimine la caractéristique méprisable de tiers-monde, restaure la fable des riches contre les pauvres et réactualise d’une certaine façon le concept crétins des libérations nationales « anti-impérialistes ». Les conservateurs américains sont crédités de la trouvaille du concept de « clash des civilisations » qui remise la classe ouvrière internationale au musée de la hache et du rouet, et justifiera peu à peu la fable interclassiste du multiculturalisme.
Pour la séquence 1998-1992, Jérusalem doit être situé au Nord puisque elle redevient centrale dans le discours de propaganda éclectique : « Jérusalem devient (on croyait qu’elle l’était déjà devenue depuis 1967 !?) le centre symbolique des belligérants ». On en rajoute une couche sur l’exode des juifs de Russie : « …occupation vécue comme une colonisation et entrainant la première intifada ». L’infirme à voix fluette Sheik Yassine trône à la fondation du Hamas paramiliatire. Le Hezbollah est une créature iranienne qui va plus ou moins s’associer au Hamas qui se réclame de l’idéologie des Frères musulmans égyptiens. Ces deux bandes au service des impérialismes iranien et arabe sont typiques des petits nationalismes étriqués à vocation mondialiste dont le programme fictif et imaginaire se couvre de la prétention à créer « la république islamique de Palestine ». Le commenteur est incapable de voir que l’affaiblissement fatal du Fatah est dû à l’affaiblissement de l’impérialisme russe. Le général israélien Segev note que les iraniens ont soutenu le Hamas et est bien conscient que c’est à la suite de l’effondrement de la maison stalinienne que les barbes ont poussé en Iran comme en Palestine, pas faute de coiffeurs ni de rasoirs.
Entre en scène le journaliste controversé, bien que souvent pertinent Enderlin qui lui, reste bien plus sur le terrain social que notre commenteur. Il décrit l’embrigadement de générations d’adolescents à l’avenir bouché. Là encore au lieu d’approfondir l’absence de socialisation et de constitution d’une classe ouvrière homogène dans ces régions, le commenteur ramène sa fraise pour nous ramener par la main à Jérusalem ou Itzak Rabin vient d’être assassiné. Enderlin déplore qu’aucune enquête n’ait abouti sur les commanditaires de crime, épilogue sur le combat pacifiste de Rabin contre la « droite religieuse ». Possible qu’une fraction de la bourgeoisie israélienne ait commandité le crime pour couler un peu plus la possibilité d’un demi-Etat palestinien, mais là n’est pas le propos, il s’agit encore de diaboliser Jérusalem.
En réalité, provocations, focalisation sur Jérusalem n’ont pour dessein que de faire passer au second plan la domination américaine, et la nécessité de l’entretien d’un conflit interminable dans une région dont la ressource régulière et peut-être plus importante que le pétrole est d’assurer une rente aux lobbies internationaux de l’armement. 

L’ACTE 3 DU NOUVEL ORDRE MONDIAL

Le scénario désignant souterrainement, l’air de pas y toucher, « l’Amérique juive » sous le commentaire neutre va connaître son épilogue spectaculaire avec l’évocation de  l’attentat du onze septembre 2001. En intro, le grand barbu saoudien milliardaire des montagnes afghanes déclarant : « Dieu a frappé l’Amérique en son cœur ». Le conte des « 30 ans de guerre religieuse » va atteindre les crêtes de Jérusalem pas les abysses du capitalisme. Pour certains téléspectateurs arabes car chaque épisode de la saga s’adresse à chaque communauté avec l’art de la feinte, le commenteur journaliste devient un vengeur des peuples sans nation et un substitut à la ferveur contre Satan. L’inspecteur Colombo commente : « Ben Laden symbolisait l’opposition du monde de l’argent et de la croyance » ; il était « une représentation mythologique de la bataille finale ». Enderlin revient : « Arafat n’a pas compris que l’opinion internationale allait mettre dans le même sac A Qaida et les nationalistes palestiniens » ; et de citer un édile israélien : « Le 11 septembre a été un véritable miracle pour la politique israélienne » ; de quoi alimenter le fantasme du complot juivo-américain !
Quelle que soit les suppositions que l’on peut faire sur le drame new-yorkais il est incontestable qu’il a servi à lancer un hypernationalisme américain comme le massacre de Pear Harbor avait permis d’entrainer « l’opinion amaricaine » dans la guerre mondiale II. Et d’autoriser le lobby militaire à envahir l’Afghanistan au mois d’octobre au nom de « la guerre globale contre le terrorisme ». Comme là où Attila posait son cul, il ne repoussera rien après la razzia impérialiste. Le jeune Bush aura été « appela pour réaliser cette mission » (entendez appelé par dieu). Détruire Ben Laden est complètement secondaire, c’est bien après qu’il sera exécuté en train de regarder des VHS porno. C’est l’expert de la CIA qui le dit, car ce n’est plus qu’un secret de Polichinelle : l’Afghanistan n’était qu’une escale pour virer vers Mésopotamie et Iran, mais surtout envahir enfin complètement l’Irak. L’impérialisme américain est une colombe au long cours. L’armada américaine affichait une prétention à éliminer le terrorisme (mensonge le terrorisme planétaire reste nécessaire aux grandes puissances) mais son but restait, reste « d’étendre son rayon d’action ». Le téléspectateur se sent à nouveau dans le secret des dieux et même ravi lorsque parole est donnée a un ancien trouffion : « Tout n’était que mensonges ». « La guerre contre l’Irak a été inutile » dit un autre. Détrompe-toi spectateur qui te croit intelligent, cette lucidité est typique de la propaganda démocratique, elle peut dire parfois une vérité, plutôt une demi-vérité mais toujours accompagnée du commenteur qui tue toute indignation, au niveau du « c’est comme ça » : « Ce ne fut qu’une invasion et une occupation. Jadis on appelait ça de l’impérialisme ».
Pas de quoi fouetter un chat. On ne peut que faire des constats même plus s’indigner :
-          « L’Amérique a augmenté son contrôle sur la région ».
-          « Les deux mondes se tournent le dos. Hamas et Hezbollah se renforceront par la disparition de l’Etat d’Israël ».
-          Le méchant Ahmadinejah, déjà disparu des écrans n’était-il pas un nouvel Hitler ?
-          « L’AIPAC, puissant lobby israélien néo-conservateur désigne comme nouvel ennemi à abattre l’Iran » (encore Jérusalem la juive…)
Enderlin vient compléter la mystification en imaginant une nouvelle guerre mondiale : « si on va vers une guerre religieuse cela amènera jusqu’au communautés juives et évangélistes en Europe et aux USA ». Fantasme de journaliste car cela fait 30 ans en effet que se déroule la 3ème guerre mondiale qui se déroule surtout dans les villes du « sud », qui fait des milliers de morts civiles plus que n’en ont jamais fait les guerres mondiales et les guerres d’indépendances nationales.
La parade parenthèse d’Obama le pacifique aura servi à leurrer un temps la classe ouvrière internationale avant que son successeur ne reprenne le flambeau impérialiste vers une toujours possible véritable quatrième guerre mondiale de 30 ans ou beaucoup moins.
Le docu menteur se termine par une dernière escarmouche visant les colons et nationalistes juifs avec leur « plan de judéisation » de Jérusalem jusqu’en 2020.
Est évoqué comme solution la fiction d’un Etat palestinien arabe quoique « elle ne parvienne pas à s’imposer ».
Notre cher expert pervers de la CIA est laconique : « Le terrorisme international continuera à faire les gros titres pour les décennies à venir ».
Un soldat israélien se montre désemparé et confie qu’on lui reproche de rester en uniforme.
Une musique lugubre sert de générique de fin avec une citation de la bourgeoise philosophe Hannah Arendt hors sujet.
Il y en a eu pour tout le monde pour les nationalistes juifs, pour les antisémites arabes, pour les antisémites français mais tout cet éclectisme peut se défendre de tout parti pris. C’est cela la mystification démocratique bourgeoise : le règne de la confusion. Le pouvoir de l’impuissance du spectateur qui ne peut s’empêcher de penser que les 30 ans de guerre arbitrairement découpés par la propaganda dominante se sont bien déroulés AU NOM DU CAPITALISME.








[1] Lénine est mort jeune dans une terrible paralysie et a été ridiculisé par un mausolée stalinien, mais que penser de la momie du massacreur Sharon maintenu en coma artificiel 8 ans durant !